Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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samedi 22 juillet 2017

Les étapes du processus de la 6e extinction massive qui se déroule sous nos yeux... fermés

Nous sommes entrés de plein-pied dans l'âge des conséquences ; il n'est plus question de changements climatiques, mais de  "dérèglements climatiques".
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Vous venez peut-être d'apprendre que nous sommes en période d'extinction massive? Des médias de masse l'ont annoncé récemment mais ça fait longtemps que ceux qui observent la Vie dans son ensemble savent qu'elle décline de plus en plus rapidement, C'est nous, notre avidité et notre insouciance, qui avons amorcé cette 6e extinction massive de l'histoire de la vie pluricellulaire sur Terre...

On pourrait dire que cela a commencé avec le célèbre Dodo - c'est c'était un oiseau qui ne volait pas et habitait l'île Maurice, un peu à l'Est de Madagascar dans l'océan Indien. Les marins s'y arrêtaient pour principalement y faire des provisions de... viande de Dodo. L'extermination de cet oiseau s'est achevé vers 1662 alors que les premiers rapports (de source Hollandaise) de son existence remontent à 1598. En l'espace de seulement 64 ans, ce rare et étrange oiseau a été exterminé par l'homme.

Les tortues des Galâpagos ont aussi été massacrées pour les mêmes raisons. Avez-vous entendu parler de la tortue Georges le Solitaire?
Le célèbre Dodo Edwards, peint par Savery en 1626. Wikipedia Anglais
Un autre exemple, la Tourte voyageuse qui par centaines de milliers, noircissaient le ciel en Amérique du Nord. On estime leur nombre entre 3 et 5 milliards.
Source : https://fr.vikidia.org/wiki/Tourte_voyageuse

Cet oiseau, dont le nom est à l'origine du mot "tourtière" a lui aussi été exterminé très rapidement après l'arrivée massive d'Occidentaux sur le sol du continent Américain au 18e siècle. Le zoologiste Albert Hazen Wright signala en 1914 que la toute dernière représentante de l'espèce, une femelle baptisée Martha, était morte dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er de la même année : source Wikipédia Fr.

Ce n'est donc pas d’aujourd’hui que l'humanité extermine d'autres êtres vivants... quand elle ne les torture pas ; même les êtres de sa propre espèce. Vous êtes certain que notre intelligence est un si grand atout? À moins que ce soit parce que c'est moins compliqué de ne pas s'en servir = simplicité primaire.

Mais là, nous sommes définitivement en pleine période d'extinction massive et c'est connu depuis les années 1980. Selon les sources, le taux d'extinction actuel des espèces est aussi le des taux le plus rapide, plus rapide même qu'à l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années, et qui a duré plus longtemps que le terrible impact, car d'une part, le climat se réchauffait déjà avant la météorite et leur extinction massive était déjà en cours. D'autre part, l'extinction s'est poursuivie longtemps après l'impact. Plusieurs espèces de mammifères, dont les humains, sont des descendants directs d'une espèce de rat qui a survécu à tout ça, car petit, adaptable et vivant dans des terriers.

Le taux actuel d'extinction est environ 100 à 1 000 fois plus rapide qu'il ne l'est en période normale ; de quoi nous donner à tous la chair de poule. Rappelons tout de même que 99% de toutes les espèces animales, végétales ou autres (vie pluricellulaire), depuis plus ou moins 550 millions d'années sont disparues. Aussi à lire

Quand la Vie a fait ses débuts, c'était apparemment des cyanobactéries qui, par photosynthèse, ont fait monter le taux d'oxygène : le comburant de la vie, le carburant étant évidemment les calories ingérées.
La 6e extinction massive n'est pas diffusée à la télé ;
celle-ci vous divertit : c'est plus rentable.
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Il y a eu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire dans la Biosphère ; une coquille de seulement une vingtaine de Km d'épaisseur et qui renferme tout ce qui Vit sur notre planète. Nous sommes le seule et unique cause de la sixième extinction de masse de l'histoire de la Terre : celle qui est en cours et que nous avons aveuglément, parfois par aveuglement volontaire, initié.
Nous devons, à n'importe quel prix, faire marche arrière ; c'est la bourse ou la Vie.

11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’Île Maurice. On voit aussi ce genre d'événement de plus en plus souvent. les 2 causes les plus probables sont : empoisonnement causé par des éclosions d'algues toxiques qui peuvent entraîner la mort d'humains, principalement via des fruits de mer contaminés.

Morts massives d’animaux en 2016 : plus de 60 cas en seulement 6 semaines. Source en Français.

Liste de celles survenues en 2017, c'est en Anglais.

Outre les massacres du Dodo, des Tourtes  Voyageuses, des Tortues et de bien d'autres espèces que nous avons déjà exterminées par nos armes, il y a d'autres causes pour expliquer le déclin actuel.

La perte d'habitat et la surexploitation des ressources (pêche, déforestation, chasse...) en expliquent la plus grande part ; qu'on parle de poissons, d'insectes, de végétaux, d'amphibiens, de reptiles, de mammifères ou d'oiseaux.

La pollution de différentes sources (civile, chimique, agricole, industrielle, domestique) en explique une autre grande partie... jusqu'à ce jour, car le processus d'extinction lui aussi ne peut que s'accélérer si nous ne le freinons pas.

La hausse du niveau des océans conséquente au réchauffement climatique a emporté une rare espèce de grenouilles vivant sur une toute petite île en Australie et qui a été submergée en 2015.

La réduction de la couche d'ozone a aussi décimé des variétés de grenouilles et autres amphibiens, et qui sait quoi d'autres.

Nous savons que 80% du nombre d'insectes est disparu depuis une quarantaine d'années dans plusieurs régions et ce n'est certainement pas fini ; mais qui sait combien d'espèces manquent à l'appel?


Les pesticides sont évidemment parmi les causes principales avec la perte d'habitat ; mais peut-être aussi le réchauffement climatique est-il en cause? Les études scientifiques manquent... mais nous savons qu'abeilles et bourdons sont affectés par le réchauffement climatique. Même le printemps arrive de plus en plus tôt, et beaucoup plus tôt en Arctique et on nous dit que les fleurs naissent et meurent avant que des pollinisateurs sortent de leur hibernation...
Tango pour la survie d'espèces au tempo désynchronisé.

Le nombre d'individus de milliers d'espèces décroît rapidement, et tous sont concernés par la survie ; la nôtre, mais aussi celle de tous les autres. Si une espèce clé, tel le phytoplancton, les grands prédateurs ou les insectes pollinisateurs venaient à disparaître...
La Vie est un vaste et complexe système dans lequel tout dépend de tout ; ce n'est pas une chaîne alimentaire mais une toile dans laquelle si on coupe l'un des fils, tout le reste en est affaibli et risque de ne plus se tenir.

Nous décimons la vie océanique :
  • 80% du krill se l'Antarctique est disparu ; c'est la base alimentaire de plusieurs espèces, des baleines aux pingouins en passant par les poissons.
  • 40% du phytoplancton a lui aussi disparu, et en plus d'être à la base de toute la chaîne alimentaire océanique il produit 50% de l'oxygène indispensable à la Vie sur cette planète.
  • Les coraux, les écosystèmes les plus riches et importants se meurent à un rythme qui ne peut que susciter l'angoisse.
En 2048, et seulement à cause de la surpêche, les océans ne pourront plus supporter la pêche commerciale. Il faut savoir que les superchalutiers...
  1. rejettent 40% de leurs prises, mortes ou moribondes à la mer car soit ce ne sont pas les espèces recherchées, soit pas la taille recherchée
  2. 40% des poissons dans nos marchés et supermarchés ont été pêchés illégalement (braconnage)
  3. les superchalutiers détruisent les fonds océaniques, même à de très grandes profondeurs
  4. les superchalutiers ne représentent que 2% des pêcheurs mais attrapent pus de 90% des poissons
Le filet d'un super-chalutier est assez grand pour contenir 13 Jumbo Jets.
Pêche – Les ravages des navires usines (video)

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     Et les déchets nucléaires?

Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés. Des fûts remplis de ces déchets ont longtemps été jetés par-dessus bord. Le déversement en mer de déchets radioactifs est une pratique qui a été interdite mondialement en 1993. Cependant après cela, l’industrie nucléaire a fait construire des canalisations sous-marines pour évacuer ces mêmes déchets, toujours au large mais cette fois à l’abri des regards, ou presque. 
Lire la suite sur Mr. Mondialisation


Si Homer Simpsons travaillait dans une centrale nucléaire, c'était pour éduquer les téléspectateurs sur les risques du nucléaire.



À gauche, Bart et le très célèbre "Blinky", le poisson dont la centrale nucléaire de Mr. Burns et ses déchets ont transformé en un mutant.




Sans oublier ce que les Soviétiques ont coulé dans l'océan Arctique : des sous-marins nucléaires, des réacteurs nucléaires, des conteneurs pleins de déchets nucléaires (source en Anglais).

Mais ça, c'était avant 1993, année où une entente contre le déversement de déchets radioactifs a été signée. mais comme vous venez de le lire, d'autres moyens ont apparemment été élaborés.

Des rumeurs et des débris d'avion ont amené une équipe à visiter une île perdue au large de la Colombie Britannique et à enquêter sur l'écrasement, tenue secrète par les USA d'un de leurs bombardiers nucléaires "qui se serait écrasé en sol Canadien". Selon l'enquête (bidon), les témoignages recueillis auprès d'une des membres de l'équipage, des communications radio peu avant l’écrasement de l'appareil laissent planer un fort doute qu'il y aurait une bombe atomique à bord de ce bombardier B-36 Peacemaker. Le nom de code pour ce type d'incident est "Broken Arrow" et cet incident serait le premier "Broken Arrow" (bombe atomique perdue ou égarée de l'histoire).
Le B-36 Peacemaker
Date: 10 novembre 1950
Lieu: Québec, Canada
Un B-50 a jeté une bombe Mark 4 sur le fleuve Saint-Laurent près de Rivière-du-Loup, à environ 300 milles au nord-est de Montréal. L'HE de l'arme [explosif élevé] a explosé lors de l'impact. Bien que n'ayant pas son noyau essentiel de plutonium, l'explosion a dispersé près de 100 livres (45 kg) d'uranium.
L'avion a ensuite atterri en toute sécurité sur une base de l'armée de l'air des États-Unis dans le Maine (USA).
Mais ce site en Anglais, qui ne répertorie pas cet accident ou incident dont parle le documentaire, il y en aurait eu 32 autour du globe et non pas 60 comme les prétend le documentaire et je n'ai trouvé aucune source rapportant 60 "broken arrow". Il apparaît clairement que ce documentaire ait été réalisé par des "documenteurs" : le sensationnalisme se vend toujours mieux que la réalité.
Gare aux exagérations conspirationnistes : toujours vérifier et contre-vérifier.

Fukushima: de l’eau radioactive va être déversée dans l’océan Pacifique

Comme si ce n'était pas aussi "notre océan".
Dans un futur plus ou moins lointain, la radioactivité va se répandre dans les océans, car certains types de radioactivité ont une très longue demi-vie. Cette radioactivité causera des mutations et des cancers pendant des dizaines de milliers d'années ou plus.

Même suite à une extinction massive et la disparition de l'Humanité, nos déchets affecteront et influenceront la Vie pour des millions d'années à venir.

Un des scénarios les plus catastrophistes serait une montée trop rapide du niveau des océans, ce qui ferait faire Fukushima à plusieurs réacteurs qui sont pour la grande majorité, situé près du niveau des océans. Le record pour le démantèlement d'un réacteur est de 15 ans, mais ça, c'était en Europe...

De nos jours, il est courant de se faire dire que le démantèlement d'un réacteur peut prendre de 30 ans (France) et de plus de 40 ans (USA) ; mais c'est à la condition qu'il y ait des fonds disponibles.

Pauvre jeunesse qui devra payer pour tout ça... et qui devra tenter de résoudre les problèmes que nous savons que nous causons depuis au moins 50 ans.
Quelle foutue absence de lucidité!

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     Extinction massive initiée par un surplus de CO2

Ce n'est pas la première fois que ça se produirait sur Terre. Mais la Terre, si laissée à elle-même, nécessite de gigantesques éruptions volcaniques durant 20 milliers d'années pour faire grimper le taux de CO2 à un niveau provoquant une extinction massive par réchauffement climatique et aussi, par acidification des océans ; car le CO2 rend les océans acides. Actuellement, plus de 30 millions de tonnes de notre CO2 sont dissoutes dans les océans à chaque jour : c'est la cause de leur acidification.


     La végétation qui disparaît amène des famines

Quand la chaleur s'accroît l’agriculture devient de plus en plus difficile: sécheresses, inondations, météo chaotique, infestations de locustes ou autres insectes, etc.

La végétation naturelle aussi souffre, ce qui a un impact sur les populations des écosystèmes.

Le réchauffement global s'établit maintenant à près de 1,2°C, ce qui ne représente que 2,3% du total du réchauffement global. Tout le reste du réchauffement (98%) et ses impacts sont méconnus du grand public.
Par exemple, le réchauffement des sols (2,1%) sur les continents accélère l'assèchement des sols, réduit leur productivité et leur fait émettre du CO2.

Nous avons vu dans cet article antérieur que le réchauffement des océans s'accélère à un rythme époustouflant. Il atteint l'équivalent thermique de 12 bombes atomique comme celle que les élus Américains (encore eux) ont lancées sur Hiroshima à la seconde.

Le réchauffement provoque la désoxygénation des océans, une des premières étapes vers une extinction massive causée par trop de CO2 dans l'atmosphère, article antérieur.

Une autre première étape qui se produit en même temps que tout le reste, c'est l'acidification des océans, car environ 50% du CO2 que émis retombe dans les océans. Un autre puits de carbone déjà trop plein...

Les océans sont aujourd’hui de 30% à 40% plus acides depuis les années 1950 et cela a des impacts dévastateurs sur toutes les créatures qui forment une carapace de carbonate pour se protéger  (L'étude scientifique, en Anglais), car l'acidité rend la formation de ces coquilles plus difficile et c'est ce qui a causé à ce jour la disparition de 30% du phytoplancton de la planète et qui rend la vie si difficile pour les éleveurs de mollusques.

Ce qui nous amène vers la diminution du taux d’oxygène de la biosphère que nous mesurons : le taux planétaire d'oxygène diminue.

Le nombre de zones mortes, c’est-à-dire sans oxygène dissout dans l'eau et où donc, la vie marine est impossible devrait occuper la "majorité des océans" (50% ou plus) vers 2050 (étude en Anglais), problème que les eaux de ruissellement agricole amplifient.
Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée.
De ces zones mortes ont déjà commencé à émettre du sulfure d’hydrogène, un gaz très mortel, même à faible concentration : 200ppm.

Si vous voyez de l'eau de cette couleur, éloignez-vous et appelez les autorités : c'est signe de présence de sulfure d'hydrogène.

Le Dr. Peter Ward surnomme le sulfure d'hydrogène "la Grande Faucheuse des extinction massives", car ce dernier se répand, comme l'oxygène le fait, tout autant dans l'eau que dans l’atmosphère et tue presque tout même à très faible concentration (200 ppm).

Présentation vidéo sur les extinctions massives (en Anglais) par le Dr. Peter Ward.


Évidemment, la production d'oxygène ne tombe pas à zéro en période d'extinction massive ; actuellement 21% du contenu de notre atmosphère, le taux global moyen d’oxygène peut descendre à 12%,
ce qui permet à quelques créatures de difficilement survivre dans un quelconque environnement. Par exemple, des requins ont survécu à l'extinction Permien/Trias qui a exterminé 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres.

Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
Article antérieur : Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue...
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On ne mentionne que le taux de CO2 qui avoisine les 410 ppm (Mai 2017) : on compare généralement de mai à mai) et est toujours en croissance, principalement parce que les puits de carbone sont pleins et que la biosphère en fait une indigestion et commence elle aussi à en rejeter, car il fait déjà trop chaud... et nous n'avons pas encore commencé à réduire nos émissions de CO2, enfin, pas assez pour faire une différence appréciable.

Voici une donné intéressante :
la croissance du taux de CO2 par année.
Année__ppm/an
1959____0.96
1960____0.71
1961____0.78
1962____0.56
1963____0.57
1964____0.49
1965____1.10
1966____1.10
1967____0.61
1968 ____0.99
1969____1.32
1970____1.13
1971____0.73
1972____1.47
1973____1.46
1974____0.68
1975____1.23
1976____0.97
1977____1.92
1978____1.29
1979____2.14
1980____1.70
1981____1.15
1982____1.00
1983____1.84
1984____1.24
1985____1.63
1986____1.04
1987____2.69
1988____2.24
1989____1.38
1990____1.18
1991____0.73
1992____0.70
1993____1.22
1994____1.68
1995____1.95
1996____1.07
1997____1.98
1998____2.80 (Super El Nino)
1999____1.34
2000____1.24
2001____1.84
2002____2.38
2003____2.27
2004____1.55
2005____2.44
2006____1.77
2007____2.09
2008____1.78
2009____1.62
2010____2.44
2011____1.68
2012____2.39
2013____2.44
2014____2.00
2015____2.96
2016____2.93
Quand ça dépasse environ 2 ppm/an, c'est supérieur à la moyenne de nos émissions qui ont plafonné en 2014 selon les ventes de combustibles fossiles. :e surplus provient des puits de CO2 qui n'en absorbent plus ou même en émettent tels que la végétation et les sols et de la fonte du pergélisol.

La NOAA a publié le taux de CO2e vers juillet 2016 ; c'est une mesure qui normalise tous les autres gaz à effet de serre ; méthane, oxyde nitreux, ozone troposphérique. CFC et HFC, etc. pour les comparer au CO2. Ce taux de CO2e était alors à 490 ppm et ça n'inclue pas la vapeur d'eau (puissant gaz à effet de serre) qui double le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre.
Près d'un an plus tard (aout 2017), le taux de CO2e va atteindre ou légèrement dépasser les 500 ppm...
___________

Il y a une solution toute simple : consommer le moins possible, vivre et consommer localement ; il faut cesser d'alimenter le monstre qui nous tue.

Il nous faut résister à la complexité involontaire ; revenir à des valeurs plus saines et plus simples et surtout, plus sociales.

Nous devons revenir à l'essentiel : la Vie.


Lectures complémentaires

Des solutions : article en Anglais

Le taux de CO2e en sept 2016 s'établissait à 490ppm (article en Anglais)

Prélude à l'extinction globale (étude en Anglais)

Le manque d'oxygène pourrait menacer la biodiversité du Saint-Laurent


ttp://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1043325/chercheurs-coriolis-oxygene-fleuve-saint-laurent



La sixième extinction de masse s'avère plus grave que prévu (journal Le Devoir)
Liste des morts massives d'animaux pour 2017 (en Anglais)

vendredi 30 juin 2017

Un changement climatique non maîtrisé

English translation below 

 Article par Michel-Pierre Colin que je remercie cordialement


Aux États-Unis, une oligarchie politico-économique élue a choisi de sacrifier le genre humain pour son profit immédiat, sur l’autel du changement climatique, en se retirant de l’accord de Paris de décembre 2015 sur le climat.

Cette annonce a eu pour effet immédiat de resserrer les liens des quelques 200 autres pays signataires, l’Union Européenne et la Chine en tête. Les Universités Américaines, les plus grandes villes, et une trentaine d’États américains poursuivent l’effort, avec l'objectif clair de “Make Our Planet Great Again”, rendre à notre planète sa grandeur, selon les termes du Président de la république E. Macron. Reste à examiner s’il est toujours possible, et à quelles conditions, de combattre le changement climatique pour que les générations futures puissent encore vivre sur notre planète.

De la nature humaine

Les biologistes décrivent les êtres humains comme une espèce prédatrice et colonisatrice. Elle croît jusqu'à envahir son environnement entièrement qu'elle épuise peu à peu. Lorsqu’il est totalement épuisé elle se met en quête d’envahir un nouvel environnement qui lui soit propice. Mais aujourd'hui l’homme a envahi toute la planète et l’a en grande partie épuisée.

Le comportement de l’homme fait avant tout qu'il trouve “naturel” de se préoccuper de son seul intérêt propre, et qu'il trouve majoritairement tout aussi “naturel” de se désintéresser du bien collectif commun qu'il a l’habitude de confier aux politiques. Ceux-ci ont institué un système démocratique (ou pas) qui s’assimile à une domination du peuple par une élite économique déconnectée de l’opinion majoritaire. La dépendance de cette élite à l'argent et aux profits est responsable de l'extinction massive des espèces en cours.

L’homme est perpétuellement en guerre avec ses semblables sous tous les prétextes possibles dont le plus ancien est la religion. Les hommes ont été incapables, en des dizaines de milliers d’années, de se débarrasser des guerres. Quand ils échouent à résoudre un problème politique ou économique un peu compliqué, la guerre devient la seule solution de dépasser les difficultés rencontrées. Les hommes sont des spécialistes pour rebâtir sur les décombres fumantes de leurs dévastations.

Par son comportement “naturel” l’homme moderne (?) détruit tous les habitats possibles qu'il a envahi, puis colonisé, mais cela ne le prémunit pas de l’extinction, car la Nature ne lui donne pas plus de garantie de survie sur le long terme qu’aux dinosaures. 

Empreinte humaine et capitalisme

L’humanité consomme 1,7 fois la capacité de la Terre à se renouveler. Faire décroître cette empreinte bien en-dessous d’une Terre est devenu une question de survie pour l’humanité. Mais, envisage-t-on une décroissance de la consommation humaine ?  

Pas du tout, car la croissance est considérée comme indispensable au système capitaliste pour payer des intérêts, des dividendes et des bonus. Même si on décidait de les supprimer au nom de la décroissance, il n’est pas sûr que l’on saurait comment s’y prendre, car nous avons fait de l'économie un dieu. 

L’incapacité de payer les intérêts d’une dette s’appelle un défaut. Quand cette incapacité est généralisée, cela s’appelle un effondrement bancaire systémique. Les banques ne se font plus confiance et ne prêtent plus ; les entreprises font faillite sous le poids des dettes. Si la loi avait séparé les banques de dépôts des banques d’investissements, le citoyen serait supposé ne pas perdre d’argent, ce qui n’est pas le cas aujourd'hui. De toute façon il n'arriverait plus à emprunter. Il doit économiser s’il veut se développer. Il ne peut se développer que sur ses économies.

Il en est de même pour les entreprises en période de décroissance : se libérer des dettes, ne plus nuire à l’environnement, dépolluer, faire du neuf avec du vieux.

On peut donc dire que la décroissance nécessaire est incompatible avec le cadre actuel d'un système purement capitaliste.
C’est pourquoi, se débarrasser du capitalisme est devenu une question de survie pour une humanité qui voudrait réduire son empreinte à un niveau soutenable.  

Les connaissances scientifiques

La croissance effrénée a enclenché l’accumulation de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère, depuis longtemps le dioxyde de carbone (CO2) et plus récemment le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), et bien d'autres. Ces GES ont amené une hausse des températures moyennes, ce qu’on appelle le réchauffement climatique. En mars 2017 notre planète souffrait d’une anomalie de +1,25°C par rapport à l’ère pré-industrielle (avant 1750, définition du GIEC), plus marquée au sol en hémisphère nord à une moyenne record de 2,47°C. 

Les conséquences du réchauffement climatique sont parfaitement observables et ressenties par des phénomènes en lente croissance exponentielle : records de sécheresse, inondations, précession des saisons, baisse des récoltes de céréales et de fruits, pénurie et manque d'eau, fontes des glaciers et des pôles, dégel du Cercle polaire Arctique et du continent Antarctique, montée du niveau des océans, acidification et désoxygénation des océans, disparitions des espèces animales marines et terrestres, donc de nos chaînes alimentaires, disparition des forêts tropicales et subpolaires par la déforestation, la réallocation des sols, la sécheresse et les maladies, les feux de forêts déclenchés par la foudre, augmentation des ouragans et typhons en nombre et intensité, les nouveaux phénomènes amplificateurs induits par le réchauffement comme El Niño et les quelques 60 boucles de rétroaction positives.

Le dégel des calottes glaciaires est irréversible aux deux pôles, au Groenland, dans les glaciers et dans toutes les chaînes de montagne, l’Himalaya étant au premier rang. Au total, au moins 70 mètres de montée du niveau des océans. Mais la lenteur de l’accélération de ces dégels n’est pas brusquement visible dans nos ports et sur nos côtes par une montée de l’eau subite capable de réveiller les consciences. Tout au plus, on reconstruit les maisons sur de plus hauts pilotis et on surélève les rues comme à Miami ou à Long Island.

En Europe, les moissons d’été ont commencé en juin 2017. La sécheresse est passée par là depuis le début de l’année.

Certainement on doit stopper la production des GES, de toute origine. Tout en sachant qu’à la température actuelle, nous ne pouvons plus contrôler un éventuel relâchement de méthane stocké dans les hauts fonds qui bordent l’océan Arctique. Les 50 Gigatonnes de méthane qui sont censés s’y trouver, vont provoquer un bond des températures que les experts qualifient de catastrophique. 

Le corps humain est une centrale thermique qui se maintien à 37°C. Il échange avec l'air ambiant. Ce n'est possible que dans certaines combinaisons de température et d'humilité. Sur la Côte d'Azur le corps accepte 40°C avec une humidité de 20%. Dans les zones tropicales une humidité de 90% avec une température de 40°C sera mortel : en quelques heures, le corps humain sera "cuit" de l'intérieur comme de l'extérieur.

Les êtres humains sont parfaitement conscients de l’augmentation de tous ces phénomènes, mais ils n’arrivent pas à se représenter ni la lenteur de cette progression année après année, ni sa croissance exponentielle. Ils pensent qu'une progression lente laisse le temps de revenir plus tard sur le phénomène pour s'en occuper. Mais la progression exponentielle du phénomène va les surprendre tôt ou tard. C'est ce qui fait qu'ils sont toujours en retard dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Mais le changement climatique n’attend pas l’homme. Les effets des quelques 60 boucles amplificatrices de rétroaction positive n’ont pas été examinées en détail. Cependant on sait qu’elles sont propres à accélérer (exponentiellement) et à prolonger le réchauffement de la planète. Dès lors, le consensus des experts sur un réchauffement minimum de 3°C à 4°C, difficilement supportable pour l’être humain, sera dépassé avec certitude.

Une alerte connue et publiée fréquemment

Au cours de ces 45 dernières années, l’humanité a été alertée à de nombreuses reprises sur la catastrophe planétaire inévitable qui s’ensuivrait à vouloir poursuivre une croissance économique, énergétique, démographique, sans frein sur une planète aux ressources finies (limitées).


Il y a donc 45 ans, en 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers et 14 autres chercheurs du MIT mettaient la Théorie de la Dynamique des Systèmes en équations pour modéliser la croissance. La Théorie de la Dynamique des Systèmes provient des travaux de Jay Forrester, professeur au MIT, concepteur du modèle informatique Word3. La version initiale de Word3 a été adaptée en Word3-91 et les résultats, similaires à ceux de 1972, furent publiés sous « Beyond the Limits » en 1992. Une adaptation nouvelle en Word3-03 a engendré les résultats publiés en 2004 en anglais, dont nous lisons enfin en 2012 la traduction sous “Les limites à la croissance (dans un monde fini)” qui est une traduction française de « The Limits to Growth, The 30-Year Update ». C’était la mise à jour en 2004, 32 ans après, du 1er fameux Rapport Meadows de 1972 qui fut inspiré par Aurelio Peccei, fondateur du Club de Rome. Comme en 1972, le modèle montre un effondrement situé entre 2015 et 2025.



D’après les auteurs, le scénario initial de 1972 se confirme toujours actuellement, bien qu’il soit basé sur des données de l’époque qui décrivent de façon réaliste la seconde moitié du 20ème siècle. On y constate un décrochage avant 2025 de la production industrielle, de la production agricole (nourriture disponible),  de l’espérance de vie, du bien-être humain et des ressources non renouvelables de la planète. Pour l'équipe Meadows, la démographie du système-Terre, marqué par l'instabilité de notre civilisation industrielle, mène à un déclin irréversible et incontrôlé à partir de 2030.

Après avoir tenté divers scénarios, les auteurs décrivent, dans un scénario n° 9, une planète qui aurait cherché, à partir de 2002, à stabiliser sa population et sa production industrielle par habitant, et qui aurait investi dans la lutte antipollution, dans la préservation des ressources non renouvelables et dans l’agriculture.

Effondrement

Nous avons vu que l’homme détruit son habitat, la Terre, et qu'il trouve cela “naturel”. Les profits des plus riches, basés sur la dette des plus pauvres, les a entraîné dans une spirale addictive aux profits, d'un capitalisme devenu incompatible avec la lutte contre le changement climatique. Les hommes ont été alertés depuis 45 ans sur l’effondrement qui devait se présenter au début du XXIème siècle, mettant en péril toutes les espèces vivantes de la planète.

Les scientifiques ont produit des centaines de rapports validés par leurs pairs et publiés dans des revues scientifiques comme Science ou Nature. Ces dernières années, plusieurs auteurs ont remis ces rapports en perspective, pour créer un véritable réveil des consciences et voici ma sélection de leurs livres :


Un consensus politique est survenu lors de la COP21 en décembre 2015 pour limiter le réchauffement entre 3°C et 4°C (efforts annoncés par l’ensemble des pays) bien que l’objectif visé officiellement soit de 2°C et si possible 1,5°C. En face de ces objectifs, les mesures de mars 2017 montraient un réchauffement global de 1,25°C par rapport à l’ère pré-industrielle, et de 2,47°C au sol en moyenne dans l’hémisphère nord. Ces chiffres sont à surveiller comme le lait sur le feu.

On sait qu’on a engendré des phénomènes d’accélération et de prolongement du réchauffement qui vont nous entraîner bien au-delà des efforts annoncés. Car nous avions déjà franchi le point de basculement des températures de réchauffement à la fin de l’épisode El Niño, en avril 2016. Au-delà de ce point de basculement on sait qu’il est impossible de revenir aux températures stables d’antan.

Depuis nous sommes entrés en zone inconnue de réchauffement, où nous ne pouvons plus prévoir à quel niveau de température cela s’arrêtera, malgré la géo-ingénierie chimérique, annoncée mais jamais déployée.

En guise de conclusion  

Il y a cependant des choses à faire sur le plan local pour créer les conditions résilientes de vie ultérieure éventuelle. Une transition vers une autre société nous oblige à travailler notre imaginaire, donc de nous faire des récits pour inverser ces spirales de violence et de pessimisme. Des récits qui rejettent toute dissonance cognitive et tout déni. Soyons les transitionneurs qui inventent leur propre avenir. Car les initiatives de transition libèrent les gens de ces sentiments d'impuissance tellement toxique et répandue dans la population. L'urgence est de reconstruire un tissu social local solide et vivant, doté d'un climat de confiance, c'est-à-dire un véritable « capital social » qui puisse servir en cas de catastrophe.

Les transitionneurs (qui pensent : « on est tous dans le même bateau ») souvent non-violents, collectivistes, appellent à une transition à grande échelle, car la vie n'a plus de sens si tout s'effondre. Pratiquant l'ouverture et l'inclusion, ils sont convaincus que l'avenir est dans les éco-villages, l'entraide et l'imaginaire de transition. Ils pensent « ensemble on va plus loin ».

Malgré tout, la transition est encore à très petite échelle pour le moment. Et il n’est pas sûr que nous ne soyons pas dépassés par des phénomènes abrupt, en croissance exponentielles, capables d’annihiler les efforts de transition à grande échelle.

Kevin Anderson, professeur d'énergie et de changements climatiques à l'Université de Manchester, soutient qu'il y a 95 % de risques que l'action contre le changement climatique ne soit pas assez robuste pour confiner la croissance du réchauffement de la Terre en dessous de l'objectif de 1,5°C-2°C. Il pense qu'il reste une petite chance de 5% de réussite possible. Paul Jorion, anthropologue et sociologue, estime que le genre humain n’est pas équipé mentalement pour faire face à ce défi qui maintenant semble le dépasser. 

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« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association.

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An uncontrolled climate change

In the United States, an elected political-economic oligarchy has chosen to sacrifice humanity for its immediate benefit, on the altar of climate change, by withdrawing from the December 2015 climate accord.

The announcement had the immediate effect of strengthening the ties of the 200 other signatory countries, the European Union and China at first. American Universities, the largest cities, and some thirty American states continue the effort, with the clear goal of "Make Our Planet Great Again", were the words of the French President of the Republic E. Macron. It remains to be seen whether it is still possible, and under what conditions, to combat climate change so that future generations can still live on our planet.

Human nature

Biologists describe human beings as a predatory and colonizing species. It grows until it invades its environment, which it exhausts little by little. When it is exhausted, it sets out to invade a new propitious environment. But today man has invaded the whole planet and has largely exhausted it.

Man's behavior is above all that he finds it "natural" to concern himself with his own self-interest, and that he finds mostly just as "natural" to lose interest in the common collective good he is accustomed to entrust to the politicians. They have instituted a democratic system (or not) that is assimilated to a domination of the people by an economic elite disconnected from the majority opinion.

Man is perpetually at war with his fellow men under all possible pretexts, the most ancient of which is religion. Men have been incapable, in tens of thousands years, of getting rid of wars. When they fail to solve a rather complicated political or economic problem, war becomes the only solution to overcome the difficulties encountered. Men are specialists in rebuilding on the smoking rubble of their devastation.

By his "natural" behavior man destroys all the possible habitats that he has invaded and then colonized, but this does not protect him from extinction, for Nature does not give him more guarantee of survival over the long term than the dinosaurs.

Human Footprint and Capitalism

Humanity consumes 1.7 times the capacity of the Earth to renew itself. Decreasing this footprint far below one Earth has become a matter of survival for humanity. But is there a prospect of a decrease in human consumption?

Not at all, because growth is considered indispensable to the capitalist system to pay interest, dividends and bonuses. Even if it were decided to remove them in the name of decreasing, it is not certain that one would know how to go about it.

The inability to pay interest on a debt is called a default. When this disability is widespread, it is called a systemic bank collapse. Banks no longer trust and lend; The companies go bankrupt under the weight of the debts. If the law had separated the deposit banks from the investment banks, the citizen would be presumed not to lose money, which is not the case today. In any case he would no longer be able to borrow. He must save if he wants to develop.

It is the same for companies in a period of decline: to free themselves of debts, no longer harm the environment, clean up, make new with the old.

It can therefore be said that the necessary decrease is incompatible with the present framework of a purely capitalist system.
That is why getting rid of capitalism has become a matter of survival for a humanity that wants to reduce its footprint to a sustainable level.

Scientific knowledge

Rampant growth has triggered the accumulation of greenhouse gases (GHGs) in the atmosphere, carbon dioxide (CO2), and more recently methane (CH4), nitrous oxide (N2O), and many others. These GHGs have led to an increase in average temperatures, known as global warming. In March 2017, our planet suffered an anomaly of +1.25°C compared to the pre-industrial era (before 1750, IPCC definition), more pronounced on land in the northern hemisphere at a record average of 2.47°C.

The consequences of global warming are perfectly observable and experienced by slow exponential growth phenomena: drought records, floods, seasonal precariousness, reduced crops of cereals and fruits, shortages of water, melting of glaciers and poles, thawing of the Arctic Circle and the Antarctic continent, rising ocean levels, acidification and deoxygenation of the oceans, disappearance of marine and terrestrial animal species, and therefore of our food chains, disappearance of tropical and sub-polar forests through deforestation, drought and disease, forest fires triggered by lightning, increased hurricanes and typhoons in number and intensity, new wave-induced amplifier phenomena such as El Niño, and some 60 positive feedback loops.

Thawing of ice caps is irreversible at both poles, in Greenland, in glaciers and in all mountain ranges, with the Himalayas in the forefront. In total, at least 70 meters of rising sea level. But the slowness of the acceleration of these thaws is not suddenly visible in our ports and on our coasts by a surge of sudden water capable of awakening consciences. At the most, houses are rebuilt on higher piles and the streets are raised like in Miami or Long Island.

In Europe, summer harvesting began in June 2017. The drought has been there since the beginning of the year.

Certainly we must stop the production of GHGs, from any origin. Knowing that at the current temperature we can no longer control the release of methane from the shallows that border the Arctic Ocean. The 50 gigatonnes of methane that are supposed to be there will cause a surge in temperatures that experts call catastrophic.

Human beings are well aware of the increase in all these phenomena, but they can not imagine the slowness of this progression year after year nor its exponential growth. They think that a slow progression allows the time to come back later on the phenomenon to take care of it. But the exponential progression of the phenomenon will surprise them sooner or later. This is why they are always behind in the fight against global warming.

Climate change does not wait for man. The effects of most positive feedback amplifier loops were not examined in detail. However, they are known to accelerate (exponentially) and prolong global warming. Consequently, the experts' consensus on a minimum warming of 3°C to 4°C, which is difficult to bear for humans, will be exceeded with certainty.

A known and frequently published alert

Over the past 45 years, humanity has been alerted on numerous occasions to the inevitable planetary catastrophe that would ensue to pursue an economic, energetic, demographic, unrestrained growth on a planet with finite (limited) resources.


So, in 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers and 14 other MIT researchers put the Theory of Systems Dynamics into equations for modeling growth. The Theory of Systems Dynamics stems from the work of Jay Forrester, a professor at MIT, the designer of the Word3 computer model. The original version of Word3 was adapted in Word3-91 and the results, similar to those of 1972, were published under "Beyond the Limits" in 1992. A new adaptation in Word3-03 resulted in the results published in 2004 in English, which we read in French in 2012 under "Les limites à la croissance (dans un monde fini)" which is a French translation of "The Limits to Growth, The 30-Year Update". It was the update in 2004, 32 years later, of the first famous Meadows Report of 1972 which was inspired by Aurelio Peccei, founder of the Club of Rome. As in 1972, the model shows a collapse between 2015 and 2025.


According to the authors, the initial scenario of 1972 is still valid, although it is based on data from the period that realistically describes the second half of the 20th century. There is a decline in industrial production, agricultural production (food availability), life expectancy, human well-being and non-renewable resources on the planet by 2025. For the Meadows team, the demography of the Earth system, marked by the instability of our industrial civilization, leads to an irreversible and uncontrolled decline from 2030 onwards.

After a series of scenarios, the authors describe in a scenario No. 9, a planet which, since 2002, would have sought to stabilize its population and industrial production per capita, and which would have invested in pollution control, conservation of non-renewable resources and in agriculture.

Collapse

We have seen that man destroys his habitat, the Earth, and finds it "natural". The profits of the wealthiest, based on the debt of the poorest, have led them into an addictive spiral of profits, a capitalism incompatible with the fight against climate change. Men have been alerted for 45 years on the collapse that was to occur at the beginning of the 21st century, jeopardizing all the living species on the planet.

Scientists have produced hundreds of peer-reviewed reports published in scientific journals such as Science or Nature. In recent years, several authors have put these reports in perspective, to create a true awakening of consciousness and here is my selection of their books:


A political consensus was reached at COP21 in December 2015 to limit warming to between 3°C and 4°C (efforts announced by all countries) although the official objective is 2°C and if possible 1.5°C. In response to these objectives, the March 2017 measures showed an overall warming of 1.25°C compared to the pre-industrial era and an average of 2.47°C on land in the northern hemisphere. These figures are to be watched like milk on the burner.

We know that we have generated phenomena of acceleration and prolongation of the warming which will lead us well beyond the announced efforts. Because we had already crossed the tipping point of the warming temperatures at the end of the El Niño episode in April 2016. Beyond this tipping point it is known that it is impossible to return to the stable temperatures of yore .

Since we have entered the unknown zone of warming, where we can not predict at what temperature level this will stop, despite chimerical geo-engineering, announced but never deployed.

As a conclusion

There are, however, things to be done at the local level to create the resilient conditions for possible future life. A transition to another society forces us to have our imagination working, so to tell stories to reverse these spirals of violence and pessimism. Stories that reject any cognitive dissonance and denial. Let us be the transitioners who invent their own future. Because transition initiatives free people from these feelings of impotence so toxic and widespread in the population. The urgent need is to rebuild a solid and vibrant local social fabric, with a climate of trust, that is to say a real "social capital" which can be used in case of disaster.

Transitioners (who think "we are all in the same boat") often non-violent, collectivist, call for a transition on a large scale, because life no longer makes sense if everything collapses. Practicing openness and inclusion, they are convinced that the future lies in eco-villages, mutual aid and the transitional imagination. They think "together we go further".

Nevertheless, the transition is still very small at the moment. And it is not certain that we are not overtaken by abrupt, exponential growth phenomena, capable of annihilating large-scale transition efforts.

Kevin Anderson, Professor of Energy and Climate Change at the University of Manchester, argues that there is a 95% risk that action against climate change is not robust enough to contain the growth of global warming below the target of 1.5°C to 2°C. He thinks there is still a small 5% chance of success. Paul Jorion, an anthropologist and sociologist, believes that mankind is not mentally equipped to face this challenge that now seems to go beyond it.

vendredi 2 juin 2017

La sombre histoire du "pas vraiment sécuritaire" 2°C

Je retrace les moments les plus importants de l'histoire méconnue du 2°C, cette limite qu'on estime maintenant beaucoup plus "dangereuse" pour l'humanité. Comme l'a dit James Hansen "2°C est une garantie de désastre à long terme".

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Rien ne permet d'affirmer que cette limite est "sécuritaire".  Il y a de plus en plus d'événements météo extrêmes, et tout laisse présager que le réchauffement va se poursuivre et même s'accélérer. Souvenons-nous que 93% du réchauffement va sans les océans et qu'ils se réchauffent dangereusement et à grande vitesse (article antérieur). Nous étions, fin 2016 à 1,2°C de réchauffement atmosphérique global moyen, 1,4°C si on se sert de l'an 1750 comme référence (selon les travaux de Michael Mann).

     D'où vient ce 2°C?

(Article source en Anglais)
Dans les années 1970, un professeur d'économie de l'université Yale, William Nordhaus, a fait allusion au danger de dépasser la limite de 2°C car cela propulserait le climat dans une zone non familière aux humains.

Voici les prévisions qu'il a faite avec les moyens de l'époque. Surprenant comment il est presque dans le mille. Cela signifie que la science du réchauffement climatique était déjà passablement robuste à l'époque, l'effet des gaz à effet de serre étant connu depuis 1875 grâce aux travaux de John Tyndall en thermodynamique.

C'est quand même relativement facile (pas pour moi) de calculer la quantité de réchauffement si on connaît les quantités et les effets des gaz à effet de serre, on peut calculer l’absorption de chaleur au mètre carré. Ce qui est (encore) plus difficile à comprendre et à prévoir, ce sont les impacts de ce réchauffement qu'on sait déjà bien pires que prévus.

Le réchauffement "officiel" fin 2016
Poursuivons l'histoire...

En 1990. Une équipe de chercheurs du " Stockholm Environment Institute", appuyée sur les informations scientifiques de l'époque, ont suggéré une limite de 2°C afin d'éviter les pires impacts. Ils nous ont aussi prévenus que dépasser les 2°C, les risques seraient plus grands.

Leur rapport dit aussi  que "dépasser 1°C de réchauffement pourrait déclencher des réponses rapides, imprévisibles et non linéaires (exponentielles donc) qui risqueraient de causer des dommages considérables aux écosystèmes", ce que nous appelons maintenant les boucles auto-amplificatrices du système climatique. Le rapport dit aussi qu'il n'y a rien de sécuritaire à 2°C de réchauffement. (On nous aurait donc menti?)

Peu après la parution de cette étude, 2°C est apparu dans le discours politique. (Vous auriez choisi 1°C ou 2°C vous?)

En 1992, les "leaders du monde" ont signé le Cadre des Nation-Unies (ONU) à propos du changement climatique au Sommet de la Terre à Rio ; une convention obligeant les pays à "stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui préviendrait la dangereuse interférence anthropogénique (la nôtre) avec le système climatique". (Il y a eu d'autres Sommets de la Terre)

Ensuite, en 1996, Conseil européen de l'Environnement est devenus le premier corps politique à soutenir la proposition de 1992 et ont déclaré que : "la température moyenne globale ne devrait pas dépasser 2°C au-dessus de la moyenne préindustrielle".
(1750 est considéré par les climatologues comme le début de l'ère préindustrielle. La moyenne dont se sert le GIEC et les COP est de 1850 à 1900 est le début le l'ère industrielle. Mais les politiciens, spécialistes du double langage, disent "ère préindustrielle" alors qu'ils parlent vraiment du début de l'ère industrielle qui a commencé un siècle plus tard).

Un an plus tard (en 1997), 193 pays ont signé la première entente contraignante selon le Protocole de Kyoto. Le traité impose des limites aux émissions des pays en tenant compte de leur contribution historique au réchauffement climatique et la capacité de mettre en oeuvre des politiques dans le but de réduire pour 2012 les émissions globales de 5% par rapport aux niveaux de 1990. (Depuis 1992, nos émissions ont augmenté de 60%). 2°C n'a pas été mentionné lors de ces rencontres, ce sont les médias qui ont publié ce chiffre.

Nous suivons actuellement la trajectoire du scénario RCP 8,5 (orangé) c'est le pire des scénarios. Cette trajectoire nous garantit 3,2°C à 5.4°C et possiblement plus pour 2100 ; c'est l'équivalent d'un suicide collectif : y'a pas d'autres mots.
 
Quand le traité a formellement pris effet en 2005, il était signé par près de 160 pays. Par contre, l'absence du plus important émetteur de l'époque, les États-Unis ont refusé de signer mais se disaient ouverts à une entente globale sans toutefois vouloir aller aussi loin que le protocole de Kyoto.

La limite de deux degrés était un point de contestation particulier pour les diplomates américains, montrant combien il était symboliquement important. Lors du sommet du G8 en 2008, ils auraient cité des références aux deux degrés C à partir d'un projet de conclusion du sommet proposé par la chancelière Merkel.

Un éditorial conjoint (article en Anglais) publié dans 56 journaux à la veille de la COP 15 à Copenhague en 2009 disait ceci :
"La science est complexe, mais les faits sont clairs. Le monde doit prendre des mesures pour limiter la température à 2°C, une cible qui exigera les émissions globales de plafonner d'ici 5 à 10 ans. Une hausse plus élevée, tel 3°C à 4°C – l'augmentation la plus faible à laquelle on doit s'attendre en cas d'inaction – assécherait les continents et transformerait les terres agricoles en désert. La moitié de toutes les espèces s'éteindrait, des millions d'humains seraient déplacés et des nations seraient englouties par la montée des océans."
Malgré toutes les attentes et les pressions, la COP a échoué (à cause des climatonégationnistes) encore une fois à convaincre tous les pays à signer cet accord (article en Anglais). Ce sont bien sûr les États-Unis qui ont encore refusé (à cause du lobby du pétrole).

Finalement, c'est l'année suivante lors de la Conférence de Cancún de 2010 sur le climat que la limite de 2°C sera enchâssée dans les politiques climatiques internationales contraignant les gouvernements du monde à maintenir le réchauffement global moyen sous les 2°C.

Puis vint Paris et 1,5°C... Tous les climatologues sérieux savent que ce sera impossible de rester sous les 1,5°C et ils l'ont dit au lendemain de la COP 21.
"Les promesses faites lors de cette COP 21 nous garantissent de 3°C à 4°C de réchauffement avant la fin de ce siècle.

Ce graphique est basé sur le scénario RCP8,5, le pire des scénarios et c'est la trajectoire sur laquelle nous sommes. Et la spirale s’arrête à 2100, et ensuite...?

Et nous savons que ce scénario RCP8.5 ne tient pas compte de plusieurs boucles auto-amplificatrices  du système climatique ; ils en ignoraient l'existence d'une trentaine qui ont été découvertes depuis.

Pour avoir un petit aperçu d'un futur pas très lointain : La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

2°C ne sera qu'étape de plus et le réchauffement climatique va se poursuivre jusqu'à..?