Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

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samedi 18 novembre 2017

#COP23 De l'inutilité des COP

Désolé pour mon absence, c'est la Vie ça aussi.
J'ai passé les 5 à 6 dernières années à apprendre et comprendre le réchauffement climatique. Au cours des derniers 30 mois, j'ai tenté de vous l'expliquer sur ce blogue.  J'en ai appris beaucoup et j'espère que vous aussi. Le plus important à retenir est qu'il faut agir.
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Le climat de la Terre est remarquablement stable depuis 10 000 ans, c'est ce qui a permis l'émergence de l'agriculture et conséquemment, la venue de civilisations. Mais combien de degrés de réchauffement suffisent pour déstabiliser l'équilibre climatique? Et possiblement pour toujours, sans possibilité de retour en arrière...

Nous savons que si le réchauffement se stabilisait à 1°C, que c'est déjà suffisant pour faire grimper le niveau des océans de 5 à 9 mètres et d'accroître significativement la probabilité d'événements météos extrême : La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

Sans l'ombre d'un doute, il y a ce risque que nous observons actuellement de déclencher des boucles à rétroaction positives, c'est à dire  qui accélèrent le réchauffement climatique et déclencheront, tôt ou tard. d'autres boucles à rétroaction positives vers un réchauffement de plus en plus puissant et rapide, jusqu'à...
Le déstabiliser au point de déclencher une 6e extinction de masse... 
Nous sommes sur la trajectoire qui garantit beaucoup plus que 2°C de réchauffement global moyen, le double ou le triple. Rappelons que le réchauffement s'est accéléré davantage depuis l'an 2000 et que ce que l'on nomme «la grande accélération» en science climatique débute en 1950.
On voit que le climat se refroidissait très lentement et que depuis le début de l'industrialisation (1850), qu'il se réchauffe très rapidement à cause de nos émissions de gaz à effet de serre. Notez «la grande accélération» depuis 1950.
Jamais la Terre ne s'est réchauffée si rapidement
.
Ça fait (au moins) 25 années que tous nos politiciens et industriels savent que nous détruisons notre maison, la biosphère (une très mince couche d’environ 25km d’épaisseur autour de la planète Vie) et ils ne font toujours rien, sauf de faire semblant qu’ils s’en préoccupent… en faisant un max de profits. On doit croire qu'ils sont mal informés?

Ça fait 25 années que Severn Cullis-Suzuki a parlé avec beaucoup d’aplomb à nos représentants lors du sommet de la terre tenu à Rio en 1992. Elle avait 12 ans à l’époque. Écoutez-la attentivement et sachez qu'il y a d’autres jeunes qui poussent sur les poussifs.

Et ça fait depuis 1965 que le président Américain de l’époque (et conséquemment presque tous les autres de l'Occident) a été averti des risques du réchauffement global comme on l’appelait à l’époque, car ceux avec une bonne longue vue (métaphore pour instruments & méthode scientifiques) voyaient déjà la fumée des catastrophes climatiques à venir. Aujourd’hui par contre, environs 70% des Américains sont convaincus de la réalité du changement climatique et près de 50% de sa dangerosité et dont la civilisation moderne est la seule cause, parce que nous utilisations à outrance des combustibles fossiles, principalement de la part des riches : nous les occidentaux. Article à lire

Les profits sont une dépendance mortelle... pour les autres.

La pétrolière EXXON savait dès 1981, suite à des conclusions de ses chercheurs, que les émissions de CO2 causées par le fait de brûler des combustibles fossiles aurait des conséquences désastreuses sur le climat et donc sur l'ensemble de la vie. Oubliez vos théories conspirationnistes farfelues, souvent soutenues par l'industrie des combustibles car : EXXON savait

Si les taux atmosphérique de CO2 et de méthane (CH4) augmentent à un taux catastrophique, c'est qu'il y a deux causes : notre consommation augmente sans qu'on se soucie des impacts, parce que les puits de carbone (végétation, sols et océans) en absorbent de moins en moins et même commencent émettent des quantités de plus en plus importantes. Nous avons dépassé la limite de ce que la nature peut absorber : la Biosphère fait une indigestion.

Les promesses de la COP21 étaient vides, la preuve, elles nous garantissent 3°C à 5°C de réchauffement global moyen selon la trajectoire actuelle (pas 1,5 à 2°C) : ce sera donc le double ou le triple Arctique et en Antarctique avec de sévères conséquences catastrophiques pour bien des gens et pour d'autres créatures vivantes avec lesquelles nous partageons cette plus qu’exceptionnelle espace de vie.

Nos émissions de CO2 augmentent encore au lieu de diminuer comme le démontre le graphique suivant tiré de cette étude scientifique (en Anglais)


Rien n'est plus dangereux que de donner l'illusion de s'occuper du problème et de ne rien faire. Imaginez si les pompiers ne faisaient que semblant d'éteindre le feu qui ravage votre maison? La situation actuelle n'est pas la faute de tous les humains, mais des plus riches et de ceux qui veulent vivre comme les plus riches et qui consomment sans penser aux autres être vivants.
Si on laisse faire nos politiciens, ils vont tous nous tuer.
Chris Hedges

Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète

«La Terre est notre seule maison»

15 364 scientifiques de 184 pays lancent un cri d’alarme sur l’état catastrophique de la biosphère. Ils étaient 1 700 à le faire en 1992 pour le « Sommet de la Terre ». Ceux et celles qui ne sont pas inquiets pour l’avenir de leurs enfants ont la tête profondément enfoncée dans leur petit nombril ou dans le sable… bitumineux. Par surcroît, la population mondiale a gonflé de 2 milliards d’humains depuis 1992.
Le «tweet» du scientifique Jason Box a frappé dans le mille et a fait des vagues. C'est un glaciologue qui passe sa vie à étudier les mécanismes de la fonte du Groenland disait :
«Quand votre boulot quotidien est la fin de la civilisation humaine»

Voici 13 de leurs recommandations qu’on devrait juger essentielles pour la survie de la Vie

Les transitions vers la durabilité peuvent s’effectuer sous différentes formes, mais toutes exigent une pression de la société civile, des campagnes d’explications fondées sur des preuves, un leadership politique et une solide compréhension des instruments politiques, des marchés et d’autres facteurs. Voici – sans ordre d’urgence ou d’importance – treize exemples de mesures efficaces et diversifiées que l’humanité devrait prendre pour opérer a transition vers la durabilité :
  1. privilégier la mise en place de réserves naturelles marines et terrestres interconnectées, correctement financées et correctement gérées, destinées à protéger une proportion importante des divers habitats terrestres, marins et aériens.
  2. préserver les services rendus par la nature via les écosystèmes en stoppant la conversion et la destruction des forêts, prairies et autres habitats originels ;
  3. restaurer sur une grande échelle les communautés végétales, notamment les prés et les forêts ;
  4. ré-ensauvager des régions abritant des espèces endémiques, particulièrement les prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire loups, lions requins, etc.), afin de rétablir la dynamique et les processus écologiques ;
  5. développer et adopter des instruments politiques adéquats pour lutter contre la destruction de la faune, le braconnage, l’exploitation et le trafic des espèces menacées ;
  6. réduire le gaspillage alimentaire par l’éducation et l’amélioration des infrastructures ;
  7. promouvoir une réorientation du régime alimentaire vers une nourriture d’origine essentiellement végétale ;
  8. réduire encore le taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore ;
  9. multiplier les sorties en extérieur pour les enfants afin de développer leur sensibilité à la nature, et d’une manière générale améliorer l’appréciation de la nature dans toute la société ;
  10. désinvestir dans certains secteurs (pétroliers, pesticides, armements) et cesser certains achats afin d’encourager un changement environnemental positif ;
  11. concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes et se tourner massivement vers les sources d’énergie renouvelables et durables tout en réduisant progressivement les aides financières à la production d’énergie des combustibles fossiles ;
  12. revoir notre économie afin de réduire les inégalités sociaux-économiques et faire en sorte que les prix, les taxes et les dispositifs incitatifs prennent en compte le coût total réel de nos habitudes de consommation pour protéger l’environnement ;
  13. déterminer à long terme une taille de population humaine (actuellement 7,5 milliards) soutenable et scientifiquement défendable tout en s’assurant du soutien des pays et des responsables des sociétés de ce monde pour atteindre cet objectif vital (sans les exterminer bien sûr).
Voir le document original en Anglais. 

En bref, il faut s’éduquer soi-même. Nous aurions besoin de 5 planètes  habitables pour vivre tous comme les Canadiens, les Américains ou les Australiens et nous sommes tous sur la seule et unique Terre.

Vous avez entendu parler de la présumée limite de 2°C qu'il ne faudrait pas dépasser?

2°C est l'idée d’un économiste Américain des années 1970 et qui a réussi à survivre au GIEC sans aucune analyse scientifique rigoureuse??? Non! L’économie n’est pas une science, c’est beaucoup plus comme une religion car il faut «croire en la valeur de l’argent» sinon, le système s’écroule comme une religion désuète et est aussi basée sur une fausse prémisse : les gens consomment rationnellement alors que c'est le contraire que le marketing démontre. À ce rythme, l'économie va s'écrouler tôt ou tard de toute façon et je suis conscient que rendu à ce point, ce sera catastrophique pour tous.
L’économie, cette nouvelle "religion" prétend que sa croissance est essentielle : rien ne peut grandir indéfiniment.
Le physicien James Hansen soutenait que même un seul degré C de réchauffement serait dangereux  car il provoque 5 à 9 mètres de hausse du niveau des océans (si on se stabilisait à 1°C) et une météo très chaotique : est-ce un risque acceptable? La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe
L'argent ne se mange ni se boit, et ne donne pas la Vie
Nous sommes en train de dépasser allègrement le 1°C. Il faut voir les conséquences actuelles. La Terre a Dépassé le Max d'Absortion Carbone – Sans que Personne ne le Remarque

Il n'y a pas que le climat de l'atmosphère et le taux de CO2

Les océans sont une composante maîtresse du système climatique. Ils absorbent 93% de la chaleur et 50% du CO2. On oublie toujours l’acidification des océans qui détruit le phytoplancton, principale source d'oxygène (40% de disparu à cause de l'acidification) de la biosphère. L’acidification s'attaque à tout ce qui a une coquille ou un exosquelette, des huîtres aux crabes en passant par le krill.
Le taux d'oxygène de notre atmosphère diminue
La toile de fond de la vie océanique se désagrège...
Comme on le constate, le taux de méthane, qui se mesure en parties par milliard et non en parties par million. On estime que le méthane représente 50% du réchauffement climatique causé par le CO2, mais cet écart diminue car le taux de méthane augmente nettement plus rapidement...
Pourquoi le taux de méthane augmente-t-il si rapidement?
Il y a de plus en plus d'élevages de bovinés (qui produisent 11% plus de méthane que ce qu'on pensait il y a moins d'un an).

Les importantes fuites des installations de gaz naturel. L’Oklahoma, état Américain où se fait beaucoup de fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel émet autant de méthane que tout le reste des états sur le continent.
 En surplus, le nombre de tremblements de terre annuelle y est passé de 3 à plus de 500 à cause de la fracturation hydraulique. Article parue dans Le Monde

J’ai souvent parlé du méthane de l'Arctique. Je m’informe à plusieurs sources et apparemment, la « bombe méthane de l’Arctique » est réelle et a un puissant potentiel de réchauffement climatique ; c'est nous qui l'amorçons et ce qu'on tente de désamorcer, c'est la panique, pas la bombe!

L’arctique se réchauffe au moins plus de deux fois plus rapidement, jusqu’à 7°C à Barrow, Alaska comparé à 1°C de réchauffement global moyen. Le méthane s’échappe de plus en plus du pergélisol (terrestre et sous-marin) Arctique. Les estimations sont que d’ici 2100, il pourrait s’échapper de 50 à 250 gigatonnes de de méthane et de CO2, ce qui amplifierait rapidement le réchauffement climatique, déjà très grave.

Le méthane qui s'échappe du pergélisol Arctique à mesure qu'il dégèle...
Et ça, à environ 0.95°C de réchauffement atmosphérique global moyen...
J'aimerais bien savoir où c'en est rendu en 2017 avec 1°C et des hivers encore plus courts et secouées de vagues de chaleur jamais vu en Arctique.
Les scientifiques ont découvert une soixantaine de boucles qui amplifient et accélèrent un réchauffement climatique (boucles à rétroaction) ; il y a aussi des boucles à rétroaction qui refroidissent le climat en période de glaciation, mais même la prochaine période glaciaire prévue pour dans 30 000 à 50 000 ans ne se produira pas à cause de notre insouciance. En plus, la décomposition de la matière organique produit de la chaleur, un accélérateur de plus nommé «la bombe compost».
N.B. Les boucles à rétroaction positives réchauffent le climat, les négatives le refroidissent.

Souvenez vous que pour chaque degré de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, il s’ajoute assez de vapeur d’eau pour doubler le réchauffement : 1° devient 2°, un truc souvent oublié ou ignoré.

Une des plus dangereuses boucles à rétroactions est possiblement la «bombe méthane». Si le méthane s’enflamme à la sortie, ça ne fait que du CO2, sinon, le méthane est un puissant gaz à effet de serre et pourrait multiplier et accélérer de beaucoup le réchauffement climatique.
« Nous sommes la cause du réchauffement climatique, nous devons maintenant être la solution» et j’ajouterais «coûte que coûte».

Quelques boucles à rétroactions du système climatique

  • La diminution des banquises Arctique et Antarctique : au lieu de réfracter 94% de la chaleur du soleil, la réduction des banquise permet à 93% de la chaleur de pénétrer dans les océans ;
  • le réchauffement augmente le nombre et l'intensité des feux de forêts qui émettent du CO2 et accélèrent le réchauffement ;
  • la chaleur assèche les sols ce qui fait mourir la végétation qui dégage du CO2 ;
    le réchauffement fait fondre les glaciers qui ne reçoivent plus assez de neige, fondent en exposant du sol, ce qui accélère aussi le réchauffement
  • le réchauffement provoque de l'évaporation et la vapeur d'eau est aussi un puissant gaz à effet de serre (la vapeur d'eau ne tient pas plus de 12 jours et tombe sous forme de précipitations, mais le réchauffement la remplace en continu
  • la glace qui fond dégage aussi de la chaleur
  • le réchauffement fait fondre le pergélisol qui dégage soit du CO2 (si de l'oxygène est présente), soit du méthane dans le cas contraire

Et il y en aurait une soixantaine de ces boucles à rétroactions d'identifiées.
 
Les seules exemples d’une surdose de CO2 et/ou du méthane ont résulté en des extinctions, certaines massives (plus de 50% des espèces ont disparu à jamais.

Une chanson de circonstances...

Chaque année dans le monde, 5 300 milliards de nos dollars sont dépensés par les États pour soutenir les énergies fossiles, selon les estimations du Fonds monétaire international (Article source)

ABSOLUMENT INSENSÉ!!!

La maison Blanche était à la COP23 pour promouvoir le charbon, le gaz naturel (méthane) et le nucléaire.

Vidéo en Anglais : https://www.youtube.com/watch?v=EcbRyJQVLKU
Des protecteurs-activistes bien intentionnés sont allés y faire une petite protestation... Donc, Trump et ses acolytes les poursuivent en justice pour terrorisme!!!
Qui sont les véritables terroristes dans cette histoire??? (et dans bien d'autres).

P.S. Si vous désirez comprendre pourquoi les pôles se réchauffent plus vite, voir cet article antérieur.

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Si c'est pas toi, qui? Si pas maintenant, quand?
Le temps nous manque : 25 ans d'inaction et de promesses vides et de faux semblants de la part des élus. La survie de vos enfants et petits enfants dépend désormais de vous, ainsi que celle de millions d'espèces animales et végétales.
Comment faire partie de la solution...
Ça commence par moi

samedi 22 juillet 2017

Les étapes du processus de la 6e extinction massive qui se déroule sous nos yeux... fermés

Nous sommes entrés de plein-pied dans l'âge des conséquences ; il n'est plus question de changements climatiques, mais de  "dérèglements climatiques".
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Vous venez peut-être d'apprendre que nous sommes en période d'extinction massive? Des médias de masse l'ont annoncé récemment mais ça fait longtemps que ceux qui observent la Vie dans son ensemble savent qu'elle décline de plus en plus rapidement, C'est nous, notre avidité et notre insouciance, qui avons amorcé cette 6e extinction massive de l'histoire de la vie pluricellulaire sur Terre...

On pourrait dire que cela a commencé avec le célèbre Dodo - c'est c'était un oiseau qui ne volait pas et habitait l'île Maurice, un peu à l'Est de Madagascar dans l'océan Indien. Les marins s'y arrêtaient pour principalement y faire des provisions de... viande de Dodo. L'extermination de cet oiseau s'est achevé vers 1662 alors que les premiers rapports (de source Hollandaise) de son existence remontent à 1598. En l'espace de seulement 64 ans, ce rare et étrange oiseau a été exterminé par l'homme.

Les tortues des Galâpagos ont aussi été massacrées pour les mêmes raisons. Avez-vous entendu parler de la tortue Georges le Solitaire?
Le célèbre Dodo Edwards, peint par Savery en 1626. Wikipedia Anglais
Un autre exemple, la Tourte voyageuse qui par centaines de milliers, noircissaient le ciel en Amérique du Nord. On estime leur nombre entre 3 et 5 milliards.
Source : https://fr.vikidia.org/wiki/Tourte_voyageuse

Cet oiseau, dont le nom est à l'origine du mot "tourtière" a lui aussi été exterminé très rapidement après l'arrivée massive d'Occidentaux sur le sol du continent Américain au 18e siècle. Le zoologiste Albert Hazen Wright signala en 1914 que la toute dernière représentante de l'espèce, une femelle baptisée Martha, était morte dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er de la même année : source Wikipédia Fr.

Ce n'est donc pas d’aujourd’hui que l'humanité extermine d'autres êtres vivants... quand elle ne les torture pas ; même les êtres de sa propre espèce. Vous êtes certain que notre intelligence est un si grand atout? À moins que ce soit parce que c'est moins compliqué de ne pas s'en servir = simplicité primaire.

Mais là, nous sommes définitivement en pleine période d'extinction massive et c'est connu depuis les années 1980. Selon les sources, le taux d'extinction actuel des espèces est aussi le des taux le plus rapide, plus rapide même qu'à l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années, et qui a duré plus longtemps que le terrible impact, car d'une part, le climat se réchauffait déjà avant la météorite et leur extinction massive était déjà en cours. D'autre part, l'extinction s'est poursuivie longtemps après l'impact. Plusieurs espèces de mammifères, dont les humains, sont des descendants directs d'une espèce de rat qui a survécu à tout ça, car petit, adaptable et vivant dans des terriers.

Le taux actuel d'extinction est environ 100 à 1 000 fois plus rapide qu'il ne l'est en période normale ; de quoi nous donner à tous la chair de poule. Rappelons tout de même que 99% de toutes les espèces animales, végétales ou autres (vie pluricellulaire), depuis plus ou moins 550 millions d'années sont disparues. Aussi à lire

Quand la Vie a fait ses débuts, c'était apparemment des cyanobactéries qui, par photosynthèse, ont fait monter le taux d'oxygène : le comburant de la vie, le carburant étant évidemment les calories ingérées.
La 6e extinction massive n'est pas diffusée à la télé ;
celle-ci vous divertit : c'est plus rentable.
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Il y a eu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire dans la Biosphère ; une coquille de seulement une vingtaine de Km d'épaisseur et qui renferme tout ce qui Vit sur notre planète. Nous sommes le seule et unique cause de la sixième extinction de masse de l'histoire de la Terre : celle qui est en cours et que nous avons aveuglément, parfois par aveuglement volontaire, initié.
Nous devons, à n'importe quel prix, faire marche arrière ; c'est la bourse ou la Vie.

11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’Île Maurice. On voit aussi ce genre d'événement de plus en plus souvent. les 2 causes les plus probables sont : empoisonnement causé par des éclosions d'algues toxiques qui peuvent entraîner la mort d'humains, principalement via des fruits de mer contaminés.

Morts massives d’animaux en 2016 : plus de 60 cas en seulement 6 semaines. Source en Français.

Liste de celles survenues en 2017, c'est en Anglais.

Outre les massacres du Dodo, des Tourtes  Voyageuses, des Tortues et de bien d'autres espèces que nous avons déjà exterminées par nos armes, il y a d'autres causes pour expliquer le déclin actuel.

La perte d'habitat et la surexploitation des ressources (pêche, déforestation, chasse...) en expliquent la plus grande part ; qu'on parle de poissons, d'insectes, de végétaux, d'amphibiens, de reptiles, de mammifères ou d'oiseaux.

La pollution de différentes sources (civile, chimique, agricole, industrielle, domestique) en explique une autre grande partie... jusqu'à ce jour, car le processus d'extinction lui aussi ne peut que s'accélérer si nous ne le freinons pas.

La hausse du niveau des océans conséquente au réchauffement climatique a emporté une rare espèce de grenouilles vivant sur une toute petite île en Australie et qui a été submergée en 2015.

La réduction de la couche d'ozone a aussi décimé des variétés de grenouilles et autres amphibiens, et qui sait quoi d'autres.

Nous savons que 80% du nombre d'insectes est disparu depuis une quarantaine d'années dans plusieurs régions et ce n'est certainement pas fini ; mais qui sait combien d'espèces manquent à l'appel?


Les pesticides sont évidemment parmi les causes principales avec la perte d'habitat ; mais peut-être aussi le réchauffement climatique est-il en cause? Les études scientifiques manquent... mais nous savons qu'abeilles et bourdons sont affectés par le réchauffement climatique. Même le printemps arrive de plus en plus tôt, et beaucoup plus tôt en Arctique et on nous dit que les fleurs naissent et meurent avant que des pollinisateurs sortent de leur hibernation...
Tango pour la survie d'espèces au tempo désynchronisé.

Le nombre d'individus de milliers d'espèces décroît rapidement, et tous sont concernés par la survie ; la nôtre, mais aussi celle de tous les autres. Si une espèce clé, tel le phytoplancton, les grands prédateurs ou les insectes pollinisateurs venaient à disparaître...
La Vie est un vaste et complexe système dans lequel tout dépend de tout ; ce n'est pas une chaîne alimentaire mais une toile dans laquelle si on coupe l'un des fils, tout le reste en est affaibli et risque de ne plus se tenir.

Nous décimons la vie océanique :
  • 80% du krill se l'Antarctique est disparu ; c'est la base alimentaire de plusieurs espèces, des baleines aux pingouins en passant par les poissons.
  • 40% du phytoplancton a lui aussi disparu, et en plus d'être à la base de toute la chaîne alimentaire océanique il produit 50% de l'oxygène indispensable à la Vie sur cette planète.
  • Les coraux, les écosystèmes les plus riches et importants se meurent à un rythme qui ne peut que susciter l'angoisse.
En 2048, et seulement à cause de la surpêche, les océans ne pourront plus supporter la pêche commerciale. Il faut savoir que les superchalutiers...
  1. rejettent 40% de leurs prises, mortes ou moribondes à la mer car soit ce ne sont pas les espèces recherchées, soit pas la taille recherchée
  2. 40% des poissons dans nos marchés et supermarchés ont été pêchés illégalement (braconnage)
  3. les superchalutiers détruisent les fonds océaniques, même à de très grandes profondeurs
  4. les superchalutiers ne représentent que 2% des pêcheurs mais attrapent pus de 90% des poissons
Le filet d'un super-chalutier est assez grand pour contenir 13 Jumbo Jets.
Pêche – Les ravages des navires usines (video)

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     Et les déchets nucléaires?

Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés. Des fûts remplis de ces déchets ont longtemps été jetés par-dessus bord. Le déversement en mer de déchets radioactifs est une pratique qui a été interdite mondialement en 1993. Cependant après cela, l’industrie nucléaire a fait construire des canalisations sous-marines pour évacuer ces mêmes déchets, toujours au large mais cette fois à l’abri des regards, ou presque. 
Lire la suite sur Mr. Mondialisation


Si Homer Simpsons travaillait dans une centrale nucléaire, c'était pour éduquer les téléspectateurs sur les risques du nucléaire.



À gauche, Bart et le très célèbre "Blinky", le poisson dont la centrale nucléaire de Mr. Burns et ses déchets ont transformé en un mutant.




Sans oublier ce que les Soviétiques ont coulé dans l'océan Arctique : des sous-marins nucléaires, des réacteurs nucléaires, des conteneurs pleins de déchets nucléaires (source en Anglais).

Mais ça, c'était avant 1993, année où une entente contre le déversement de déchets radioactifs a été signée. mais comme vous venez de le lire, d'autres moyens ont apparemment été élaborés.

Des rumeurs et des débris d'avion ont amené une équipe à visiter une île perdue au large de la Colombie Britannique et à enquêter sur l'écrasement, tenue secrète par les USA d'un de leurs bombardiers nucléaires "qui se serait écrasé en sol Canadien". Selon l'enquête (bidon), les témoignages recueillis auprès d'une des membres de l'équipage, des communications radio peu avant l’écrasement de l'appareil laissent planer un fort doute qu'il y aurait une bombe atomique à bord de ce bombardier B-36 Peacemaker. Le nom de code pour ce type d'incident est "Broken Arrow" et cet incident serait le premier "Broken Arrow" (bombe atomique perdue ou égarée de l'histoire).
Le B-36 Peacemaker
Date: 10 novembre 1950
Lieu: Québec, Canada
Un B-50 a jeté une bombe Mark 4 sur le fleuve Saint-Laurent près de Rivière-du-Loup, à environ 300 milles au nord-est de Montréal. L'HE de l'arme [explosif élevé] a explosé lors de l'impact. Bien que n'ayant pas son noyau essentiel de plutonium, l'explosion a dispersé près de 100 livres (45 kg) d'uranium.
L'avion a ensuite atterri en toute sécurité sur une base de l'armée de l'air des États-Unis dans le Maine (USA).
Mais ce site en Anglais, qui ne répertorie pas cet accident ou incident dont parle le documentaire, il y en aurait eu 32 autour du globe et non pas 60 comme les prétend le documentaire et je n'ai trouvé aucune source rapportant 60 "broken arrow". Il apparaît clairement que ce documentaire ait été réalisé par des "documenteurs" : le sensationnalisme se vend toujours mieux que la réalité.
Gare aux exagérations conspirationnistes : toujours vérifier et contre-vérifier.

Fukushima: de l’eau radioactive va être déversée dans l’océan Pacifique

Comme si ce n'était pas aussi "notre océan".
Dans un futur plus ou moins lointain, la radioactivité va se répandre dans les océans, car certains types de radioactivité ont une très longue demi-vie. Cette radioactivité causera des mutations et des cancers pendant des dizaines de milliers d'années ou plus.

Même suite à une extinction massive et la disparition de l'Humanité, nos déchets affecteront et influenceront la Vie pour des millions d'années à venir.

Un des scénarios les plus catastrophistes serait une montée trop rapide du niveau des océans, ce qui ferait faire Fukushima à plusieurs réacteurs qui sont pour la grande majorité, situé près du niveau des océans. Le record pour le démantèlement d'un réacteur est de 15 ans, mais ça, c'était en Europe...

De nos jours, il est courant de se faire dire que le démantèlement d'un réacteur peut prendre de 30 ans (France) et de plus de 40 ans (USA) ; mais c'est à la condition qu'il y ait des fonds disponibles.

Pauvre jeunesse qui devra payer pour tout ça... et qui devra tenter de résoudre les problèmes que nous savons que nous causons depuis au moins 50 ans.
Quelle foutue absence de lucidité!

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     Extinction massive initiée par un surplus de CO2

Ce n'est pas la première fois que ça se produirait sur Terre. Mais la Terre, si laissée à elle-même, nécessite de gigantesques éruptions volcaniques durant 20 milliers d'années pour faire grimper le taux de CO2 à un niveau provoquant une extinction massive par réchauffement climatique et aussi, par acidification des océans ; car le CO2 rend les océans acides. Actuellement, plus de 30 millions de tonnes de notre CO2 sont dissoutes dans les océans à chaque jour : c'est la cause de leur acidification.


     La végétation qui disparaît amène des famines

Quand la chaleur s'accroît l’agriculture devient de plus en plus difficile: sécheresses, inondations, météo chaotique, infestations de locustes ou autres insectes, etc.

La végétation naturelle aussi souffre, ce qui a un impact sur les populations des écosystèmes.

Le réchauffement global s'établit maintenant à près de 1,2°C, ce qui ne représente que 2,3% du total du réchauffement global. Tout le reste du réchauffement (98%) et ses impacts sont méconnus du grand public.
Par exemple, le réchauffement des sols (2,1%) sur les continents accélère l'assèchement des sols, réduit leur productivité et leur fait émettre du CO2.

Nous avons vu dans cet article antérieur que le réchauffement des océans s'accélère à un rythme époustouflant. Il atteint l'équivalent thermique de 12 bombes atomique comme celle que les élus Américains (encore eux) ont lancées sur Hiroshima à la seconde.

Le réchauffement provoque la désoxygénation des océans, une des premières étapes vers une extinction massive causée par trop de CO2 dans l'atmosphère, article antérieur.

Une autre première étape qui se produit en même temps que tout le reste, c'est l'acidification des océans, car environ 50% du CO2 que émis retombe dans les océans. Un autre puits de carbone déjà trop plein...

Les océans sont aujourd’hui de 30% à 40% plus acides depuis les années 1950 et cela a des impacts dévastateurs sur toutes les créatures qui forment une carapace de carbonate pour se protéger  (L'étude scientifique, en Anglais), car l'acidité rend la formation de ces coquilles plus difficile et c'est ce qui a causé à ce jour la disparition de 30% du phytoplancton de la planète et qui rend la vie si difficile pour les éleveurs de mollusques.

Ce qui nous amène vers la diminution du taux d’oxygène de la biosphère que nous mesurons : le taux planétaire d'oxygène diminue.

Le nombre de zones mortes, c’est-à-dire sans oxygène dissout dans l'eau et où donc, la vie marine est impossible devrait occuper la "majorité des océans" (50% ou plus) vers 2050 (étude en Anglais), problème que les eaux de ruissellement agricole amplifient.
Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée.
De ces zones mortes ont déjà commencé à émettre du sulfure d’hydrogène, un gaz très mortel, même à faible concentration : 200ppm.

Si vous voyez de l'eau de cette couleur, éloignez-vous et appelez les autorités : c'est signe de présence de sulfure d'hydrogène.

Le Dr. Peter Ward surnomme le sulfure d'hydrogène "la Grande Faucheuse des extinction massives", car ce dernier se répand, comme l'oxygène le fait, tout autant dans l'eau que dans l’atmosphère et tue presque tout même à très faible concentration (200 ppm).

Présentation vidéo sur les extinctions massives (en Anglais) par le Dr. Peter Ward.


Évidemment, la production d'oxygène ne tombe pas à zéro en période d'extinction massive ; actuellement 21% du contenu de notre atmosphère, le taux global moyen d’oxygène peut descendre à 12%,
ce qui permet à quelques créatures de difficilement survivre dans un quelconque environnement. Par exemple, des requins ont survécu à l'extinction Permien/Trias qui a exterminé 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres.

Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
Article antérieur : Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue...
___________

On ne mentionne que le taux de CO2 qui avoisine les 410 ppm (Mai 2017) : on compare généralement de mai à mai) et est toujours en croissance, principalement parce que les puits de carbone sont pleins et que la biosphère en fait une indigestion et commence elle aussi à en rejeter, car il fait déjà trop chaud... et nous n'avons pas encore commencé à réduire nos émissions de CO2, enfin, pas assez pour faire une différence appréciable.

Voici une donné intéressante :
la croissance du taux de CO2 par année.
Année__ppm/an
1959____0.96
1960____0.71
1961____0.78
1962____0.56
1963____0.57
1964____0.49
1965____1.10
1966____1.10
1967____0.61
1968 ____0.99
1969____1.32
1970____1.13
1971____0.73
1972____1.47
1973____1.46
1974____0.68
1975____1.23
1976____0.97
1977____1.92
1978____1.29
1979____2.14
1980____1.70
1981____1.15
1982____1.00
1983____1.84
1984____1.24
1985____1.63
1986____1.04
1987____2.69
1988____2.24
1989____1.38
1990____1.18
1991____0.73
1992____0.70
1993____1.22
1994____1.68
1995____1.95
1996____1.07
1997____1.98
1998____2.80 (Super El Nino)
1999____1.34
2000____1.24
2001____1.84
2002____2.38
2003____2.27
2004____1.55
2005____2.44
2006____1.77
2007____2.09
2008____1.78
2009____1.62
2010____2.44
2011____1.68
2012____2.39
2013____2.44
2014____2.00
2015____2.96
2016____2.93
Quand ça dépasse environ 2 ppm/an, c'est supérieur à la moyenne de nos émissions qui ont plafonné en 2014 selon les ventes de combustibles fossiles. :e surplus provient des puits de CO2 qui n'en absorbent plus ou même en émettent tels que la végétation et les sols et de la fonte du pergélisol.

La NOAA a publié le taux de CO2e vers juillet 2016 ; c'est une mesure qui normalise tous les autres gaz à effet de serre ; méthane, oxyde nitreux, ozone troposphérique. CFC et HFC, etc. pour les comparer au CO2. Ce taux de CO2e était alors à 490 ppm et ça n'inclue pas la vapeur d'eau (puissant gaz à effet de serre) qui double le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre.
Près d'un an plus tard (aout 2017), le taux de CO2e va atteindre ou légèrement dépasser les 500 ppm...
___________

Il y a une solution toute simple : consommer le moins possible, vivre et consommer localement ; il faut cesser d'alimenter le monstre qui nous tue.

Il nous faut résister à la complexité involontaire ; revenir à des valeurs plus saines et plus simples et surtout, plus sociales.

Nous devons revenir à l'essentiel : la Vie.


Lectures complémentaires

Des solutions : article en Anglais

Le taux de CO2e en sept 2016 s'établissait à 490ppm (article en Anglais)

Prélude à l'extinction globale (étude en Anglais)

Le manque d'oxygène pourrait menacer la biodiversité du Saint-Laurent


ttp://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1043325/chercheurs-coriolis-oxygene-fleuve-saint-laurent



La sixième extinction de masse s'avère plus grave que prévu (journal Le Devoir)
Liste des morts massives d'animaux pour 2017 (en Anglais)

vendredi 26 mai 2017

Un sérieux avertissement d'extinction massive ; la désoxygénation des océans


Si le ridicule ne tue pas, comment se fait-il que l'humanité ai déclenché une extinction massive?
     Les scientifiques sonnent l'alarme (qui devrait être générale)

Nous parlons toujours d'indicateurs climatiques, tel le taux de CO2, la hausse des températures, le nombre croissant d'événements météo extrêmes, etc. mais ce sont des indicateurs de changements climatiques.
La désoxygénation des océans est un indicateur d'extinction massive.

Plus l'eau est chaude et moins elle contient d'oxygène et les océans se réchauffent très rapidement comme on l'a vu dans ce récent article ; soit l'équivalent thermique de 12 bombes atomiques comme celle qui a détruit Hiroshima à chaque seconde... révèlent les nouvelles données.
Earth nullschool (19 mai 2017) Anomalies de température des surfaces océaniques comparés à la moyenne quotidienne (1981-2011).
Ça vaut la peine de lire ce que dit Wikipédia au sujet de l'Océan.

Les océans occupent 70,8% de la surface de notre planète et ils sont essentiels pour tout ce qui vit car, entre autres, environ 60% de l'oxygène (les estimations varient de 50% à 75%) que la vie utilise est produite par le phytoplancton dans les océans. Depuis les années 1950, on estime que 40% du phytoplancton a disparu, très probablement à cause de l'acidification des océans (un autre signal d'extinction massive) qui sont 30% plus acides comparés aussi à la même époque. Leur taux d'acidité augmente d'environ 5% par décennie et c'est le CO2 qui en est le principal responsable et le SO2 produit par la combustion du charbon dans une faible mesure, mais souvenons-nous des pluies acides.

Le taux d'oxygène dissout dans les océans décroît de façon plus qu'inquiétante, et la diminution s'accélère. Le taux d'oxygène des océans décroit plus rapidement que leur température monte. Tout l'oxygène dans les océans provient de la surface.

La couleur bleue montre un faible taux d'oxygène.

Il y a une autre cause à la désoxygénation des océans, ce sont les rejets agricoles et principalement, les nitrates utilisés dans les engrais. Cela favorise ainsi la croissance d'algues, parfois toxiques, qui consomment une grande quantité d'oxygène lors de leur décomposition qui se fait en masse.
Invasion d'algues causée par les rejets agricoles et le réchauffement.
Une eau de surface plus chaude capture moins d'oxygène de l'atmosphère que de l'eau plus froide. De plus, l'eau de surface plus chaude accroît la stratification et ainsi les eaux profondes reçoivent moins d'oxygène ; il y a moins de circulation verticale lorsqu'il y a une couverture d'eau trop chaude.

Rappelons que lors de l'extinction Permien-trias il y a 250 millions d'années, 95% des espèces marines dans les océans se sont éteintes, et plus de 70% des espèces terrestres, incluant beaucoup de végétation. La désoxygénation représente presque certainement le plus grand risque pour tout ce qui vit.

Le dr. Peter Ward, spécialiste des extinctions massives, dit que les extinctions massives dues au réchauffement du climat débutent dans les océans et se propagent sur terre, et nous savons aussi que l'oxygène devient très rare sur la planète dans ce type d'extinction massive. On dit aussi que ce sont les créatures pesant moins de 3 kg qui ont le plus de chance de survie dans des conditions d’extinctions massives.

Ce sujet, finalement reconnu urgent, a été discuté pour la première fois à la COP22 de Marrakech en novembre 2016 (Bilan de la COP22).
La désoxygénation des océans est ce qui produit les mortelles zones mortes dont j'ai déjà parlé dans des articles antérieurs. Quand ces zones se forment ou se déplacent, toute la vie qui s'y retrouve piégée meurt, suffoquée. On retrouve souvent des milliers de créatures marines mortes sur les plages parfois à cause de ces zones mortes, parfois à cause d'une éclosion d'algues toxiques.

Zones mortes ou qui subissent une diminution notable du taux d'oxygène.

Dans cette étude (en Anglais), on prévoit que les zones mortes seront "largement répandues" vers 2030-2040. Dans celle-ci (aussi en Anglais), on dit que la désoxygénation des océans à l'époque du Jurassique a duré 1 million d'années.

Ces zones mortes se retrouvent souvent près des côtes car c'est là que l'eau est généralement la plus chaude. On remarque une grande zone désoxygénée autour de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve. Il y a quelques mois, on a rapporté des milliers de poissons et crustacés morts (article source)sur la côte Ouest de la Nouvelle-Écosse, on comprend maintenant pourquoi.

     Sulfure d'hydrogène

Ces zones mortes sont souvent envahies par des colonies de bactéries qui produisent du sulfure d'hydrogène, un gaz mortel même à faible concentration (seulement 200 ppm) et qui se répand aussi dans l'atmosphère. Ce gaz ne se retrouve pas que dans les océans, on en retrouve aussi dans les égouts et c'est aussi un risque important dans les fermes porcines et plus précisément près des fosses à purin.
Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée.

Émissions de sulfure d'hydrogène le long de la côte Namibienne en 2010
     Les procédés qui mènent à une extinction massive causé par un réchauffement global

Personne ne peut prévoir de date ou d'année, ce n'est pas comme avec un météorite ou une comète. Seule certitude, à moins qu'on ne trouve un remède miracle, la 6e extinction massive de l'histoire de la Terre est en route et nous sommes dans la galère.

  • Émissions de gaz à effet de serre, pincipalement du CO2 de source volcanique en ce qui concerne les extinctions précédentes et qui se fait sur des milliers, voir des dizaines de milliers d'années (nous avons réussi à faire ça en moins de 300 ans et beaucoup plus intensément depuis 1950-1975)
  • Et/ou émissions de méthane si l'Arctique s'est trop réchauffée
  • Ce CO2 provoque le réchauffement climatique et l'acidification des océans
  • Le réchauffement des océans cause une baisse du taux d'oxygène dans les océans
  • Les zones mortes océaniques se développent, se multiplient et prennent de l'ampleur
  • L'acidification des océans provoque la mort lente du phytoplancton, principal générateur d'oxygène de la planète
  • Les zones mortes émettent du sulfure d'hydrogène qui tue aussi bien sur terre que dans l'eau
  • La production d'oxygène cesse presque totalement 
      La liste des articles anglophones qui m'ont servi de sources d'information

http://climatenewsnetwork.net/warming-waters-risk-damage-by-nitrite-pollution/

https://www.sciencedaily.com/releases/2016/04/160427150914.htm

https://www.sciencedaily.com/releases/2017/05/170504104346.htm

https://www.sciencedaily.com/releases/2017/02/170215131546.htm

https://www.sciencedaily.com/releases/2017/05/170512081327.htm

http://www.fasterthanexpected.com/2017/05/10/ocean-oxygen-decline-greater-than-predicted/

http://www.fasterthanexpected.com/2017/05/08/carbon-pollution-is-suffocating-ocean-life-and-speeding-up-the-next-mass-extinction/

Et bien sûr les conférences de Peter Ward sur You Tube.

dimanche 16 avril 2017

L'impressionnant et rapide réchauffement des océans

Alors que les climatonégationnistes essayaient de nous convaincre qu'il y avait une pause, ou même une fin, au réchauffement climatique suite au surpuissant El Nino de 1998, les océans ont continué de se réchauffer très rapidement. Il y a eu un autre super El Nino en 2015-2016 qui a lui aussi transféré rapidement une importante quantité de chaleur des océans vers l'atmosphère, ce qui a causé un réchauffement notable de l’atmosphère de près de 0,3°C en deux ans.
Apparemment, ce n'est que le début...

Souvenons-nous que 93% de la chaleur due au réchauffement climatique s'engouffre d'abord dans les océans. Si toute la chaleur emmagasinée dans les océans se retrouvait dans l'atmosphère, le réchauffement global s'établirait à plus de 35°C.

En 2011, une étude parue dans le "Geophysical Research Letters" a comptabilisé le total des données du réchauffement dans les sols, l'air, la glace et les océans. En 2012, l'auteur principal de l'étude, John Church a mis à jour son étude. Ce que Church a trouvé était renversant, le réchauffement climatique ajoutait environ 125 billions (125 000 000 000 000) de Joules d'énergie par seconde aux océans.
[NDT : Trillion en Américain = Billion  pour l'Europe continentale et le Canada Français. https://en.wikipedia.org/wiki/Names_of_large_numbers]
À titre comparatif : 1 billion de secondes = 31, 688.09 années.

Il faut dire que le Joule/seconde est une très petite unité :
  • un watt-heure vaut 3 600 joules, et un kilowatt-heure vaut 3 600 kilojoules.
  • Ça prend 4,18 joules pour élever la température d'un gramme d'eau d'1 °C.
  • 1 Térajoule (TJ) = 1012J soit 1 000 000 000 000 de Joules ou 277 778 watts/heure.
  • La bombe atomique d'Hiroshima équivalait à environ 63 TJ
Vers les années 2000, le réchauffement des océans équivalait donc à environ 2 bombes comme celle d'Hiroshima par seconde ou 63 115 200 de bombes Hiroshima chaque année... jusqu'à ce qu'arrivent les nouvelles données.
Source : Robert Scribbler

        ...plus rapidement que prévu.

Les bouées (balises) ARGO (excellent article explicatif) sont des bouées dérivantes robotisées qui descendent cycliquement à 2 000 mètres tout en mesurant température et salinité et d'autres paramètres ; 3 800 bouées ARGO sont actuellement déployées dans les océans du monde. Le programme ARGO a été initié en 1999 afin de mieux étudier et comprendre le réchauffement global.

Une fois les données des bouées ARGO compilées, on a noté un doublage du rythme de réchauffement jusqu'en 2012, c'était alors l'équivalent thermique de 4 bombes d'Hiroshima qu'on ajoutait aux océans à chaque seconde.

Puis vinrent les observations de 2013. On avait estimé que le réchauffement des océans descendait à 700 mètres de profondeur. Surprise, le réchauffement s'étend jusqu'à 2000 mètres de profondeur. Ces nouvelles données ont démontré que le réchauffement des océans avait triplé et était passé à l'équivalent thermique de 12 bombes Hiroshima par seconde, soit 756 000 000 000 000 Joules/secondes (756 TJ). Au total, ça fait en équivalent thermique 378 millions de bombes Hiroshima par année ; des chiffres tellement immenses qu'on ne peut pas se les représenter, mais c'est certainement beaucoup de chaleur.

     Une partie de cette chaleur se transfère à l'atmosphère

Il y a un cycle, "l'Oscillation Décennale du Pacifique" découvert seulement en 1997. L’oscillation décennale du Pacifique est une fluctuation sur une période de 20 à 30 ans de la température de surface sur une partie du Pacifique (source Wikipedia).

Ne pas confondre l'Oscillation Décennale du Pacifique avec l'Oscillation Australe El Nino.


Dans sa précédente phase positive (température plus élevée), qui a duré de 1977 à 1998, l'ODP a limité la quantité de chaleur entrant dans le Pacifique, ce qui a contribué à accroître la température de l'atmosphère. Mais de 1998 à 2012, l'ODP était en phase négative (froide) ce qui a contribué à limiter le taux de réchauffement atmosphérique, la chaleur s'engouffrant alors dans les océans.

Cependant, nous revoici en phase positive de l'ODP depuis 2014 et nous observons, comme prévu, une accélération du réchauffement (atmosphérique) qui a atteint les 1,2°C fin 2016 avec un puissant El Nino en surplus fin 2015. Il faut s'attendre à une hausse plus rapide du réchauffement tant que l'ODP sera en phase positive, ce qui devrait certainement durer encore une décennie. Cela risque de nous faire dépasser les fatidiques 2°C d'ici 10 ans seulement.

Mais ces cycles se dérèglent, la durée des phases varie et nous ne pouvons plus prévoir ces cycles avec autant de précision. À plus long terme, le réchauffement se poursuivra irrégulièrement, mais inexorablement.

Le tableau suivant montre les phases positives (chaudes) et négatives (froides) de l'Oscillation Décennale du Pacifique. Les années El Nino sont orangées et les années La Nina sont bleues.

Selon cet article, une nouvelle étude publiée vers le 10 mars 2017 dans le journal Science Advances, suggère que depuis 1960, qu'un étourdissant 337 zétajoules (337 suivi de 21 zéros)  d'énergie en équivalent chaleur a été ajouté aux océans depuis 1960, principalement depuis 1980.
C'est 337 000 000 000 000 000 000 000!

     Les multiples conséquences du réchauffement des océans 

Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

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Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

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La blanchiment des coraux

Phys.org : "le corail blanchi pendant deux années consécutives sur la Grande barrière de corail d'Australie à «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer".
La Grande barrière de corail est de loin la plus vaste structure vivante sur Terre.
Source : phys.org (en Anglais)
Des océans plus chauds absorbent moins de CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les zones mortes (la désoxygénation)

La hausse de la température des océans diminue la quantité d'oxygène dissout dans l'eau. La hausse de la température des océans engendre des "zones mortes", zones qui ne contiennent plus d'oxygène et qui causent l’asphyxie des poissons et autres créatures marines qui se retrouvent dans une de ces zones. Ces zones mortes peuvent émettre du sulfure d'hydrogène, un gaz très mortel dans l'eau comme dans l'air.

On prévoit qu'à compter de l'an 2030 à 2040la majorité des océans seront compos de zones mortes (étude en Anglais)
Une seule certitude, les océans vont continuer de se réchauffer de plus en plus rapidement.

La hausse du niveau des océans et la stratification

Quand la température de l'eau augmente, celle-ci se dilate, devient moins dense, ce qui contribue à faire augmenter le niveau des océans.

Aussi, l'eau chaude tend à se maintenir à la surface puisqu'elle est moins dense (stratification). Ceci diminue la circulation verticale de la colonne d'eau diminuant ainsi l'apport de nutriments vers la surface. Cette circulation de nutriments est essentielle aux éclosions de phytoplancton, la base de la chaîne alimentaire océanique.
Au Sud du Groenland, c'est de l'eau de fonte, douce et non salée, qui cause la stratification qui risque de déstabiliser le Gulf Stream.

Article antérieur qui risque de vous donner l'impression d'avoir les pieds dans l'eau

Cyclones et évaporation

Les cyclones sont des ouragans dans l'Atlantique ou des typhons dans le Pacifique et l'océan Indien. Un océan à la surface plus chaude a la propension d'engendrer des cyclones plus puissants comme le cyclone Cook (en Anglais), le plus puissant à frapper la Nouvelle Zélande en 50 ans. Des tempêtes de plus en plus extrêmes sont attendues, même dans l'Atlantique entre la Nouvelle Écosse et les Bermudes.

Un océan plus chaud s'évapore aussi plus rapidement, ce qui a le potentiel d'engendrer des pluies diluviennes comme on l'a dramatiquement vu en Amérique Latine et ailleurs au cours du dernier mois. Les États-Unis ont aussi été sévèrement touchés par des pluies intenses au cours de la dernière année ainsi que plusieurs villes d'Europe et d'ailleurs... Les inondations éclairs sont de plus en plus fréquentes.
Les catastrophiques inondations au Pérou le mois dernier. D'autres photos

Les algues toxiques

Capables d'empoisonner et de causer la mort de mollusques, poissons, animaux et humains, les éclosions d'algues toxiques se produisent plus fréquemment et à plus grande échelle dans une eau plus chaude (et surchargée de déversements agricoles). Ce phénomène contribue aussi à la désoxygénation.


Les autres impacts sur la vie

Premièrement, les maladies et infections se propagent plus rapidement dans une eau (ou de l'air) plus chaude.

Deuxièmement, les espèces végétales et animales sont acclimatées à une certaine température ; certaines espèces pourront possiblement migrer vers le Nord pour survivre ; à l'évidence, d'autres ne pourront pas migrer ou s'adapter.

Ensuite, la modification des températures océaniques va aussi entraîner des modifications aux courants marins. Même la circulation thermohaline alias "le grand convoyeur" qui circule du pôle Sud au pôle Nord est, et sera, de plus en plus affecté modifiant par surcroît le climat de certaines zones, comme un possible refroidissement, mais pas une ère glaciaire, sur le Nord de l'Europe ; l'Arctique s'est trop réchauffé pour qu'un âge glaciaire soit vraisemblable, sans oublier tous ces gaz à effet de serre... qui s'accélèrent.

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Article source principal (en Anglais) :

Articles connexes en Anglais :
corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

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Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

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https://www.scientificamerican.com/article/antarctica-rsquo-s-southern-ocean-may-no-longer-help-delay-global-warming/#

https://robertscribbler.com/2017/03/10/the-oceans-are-warming-faster-than-previously-though-rate-of-heat-build-up-is-accelerating/

https://psmag.com/climate-change-has-permanently-changed-the-great-barrier-reef-64227c9d4eec#.78o7wydiq
Nous avons largement sous-estimé la quantité de réchauffement que causerait nos émissions de gaz à effet de serre.
     Le consensus scientifique