Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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jeudi 4 janvier 2018

Le Vortex Polaire vu de près : ou pourquoi fait-il si froid sur une grande partie de l'Amérique


S'il fait anormalement froid sur une grande partie du continent Américain, c'est qu'il fait anormalement chaud en Arctique. 
C'est quoi le Vortex Polaire?
"Le vortex polaire stratosphérique est une région d'air à grande échelle qui est contenu par un puissant courant-jet d'Ouest en Est et qui ceinture la région polaire. Le vortex polaire se forme lors de la nuit Arctique qui dure six mois aux pôles. Le vortex polaire (masse d'air cyclonique) s'étend de la tropopause, la ligne de démarcation entre la stratosphère et la troposphère (couche de l'atmosphère terrestre située au plus proche de la surface), traverse la stratosphère et s'étend jusque dans la mésosphère (au-dessus de 50 km). De faibles concentrations d'ozone et de basses températures sont associées à l'air à l'intérieur du vortex."
Source : NASA
Normalement, le Vortex polaire était d'une seule pièce et maintenu en place sur l’Arctique par le courant-jet. Mais le réchauffement climatique a affaibli le courant-jet et lui fait faire de fortes ondulations Nord-Sud (ondes de Rossby) qui parfois demeurent bloquées en place, ce qui permet à des systèmes météo de demeurer stationnaires.

C'est ce qui se produit cet hiver et c'est aussi ce qui permet à d'autres systèmes météo de prolonger des sécheresses comme en Californie et au Portugal, ou encore, à d'autres systèmes météo de déverser des quantités jamais vues de pluie.

Vortex polaire vu à environ 31 km d'altitude (10hPa) au-dessus de l'Arctique).
Notez la distorsion et la boucle en formation dans la zone supérieure gauche.
Source : Earth Nullschool à 10 hPa
Cette carte en date du 2 janvier 2018 représente les anomalies de température à 2 mètres d'altitude basée sur la moyenne de 1979 à 2000, et non pas la moyenne de base des GIEC et COP de 1880 à 1910. Par rapport à cette moyenne de 1880-1910, nous sommes actuellement à un peu de 1°C de réchauffement global moyen que les scientifiques, pas les économistes, jugeaient dangereux même dans les années 1980. C'est au moins 2°C en Arctique selon des estimations très conservatrices et c'est suffisant pour faire fondre la presque totalité de l'inlandsis Groenland.

"Les courants-jet polaires sont les principaux moteurs météo."

Source : Wikipedia
 Ça fait quelques semaines que ces zones de températures (systèmes météo) n'ont presque pas bougé. Cela veut dire que les ondes de Rossby du courant-jet sont bloquées en place. On pourrait y superposer la carte du courant-jet pour expliquer le tout en un clin-d'oeil. C'est tout de suite évident au-dessus de la Californie et de la Colombie-Britannique par exemple

Ce qui se passe en Arctique ne reste pas en Arctique
(Il a même neigé en Floride)
Source : Climate Reanalyser
Les ondes de Rossby de plus en plus prononcées dans le courant-jet se répercutent jusque dans la stratosphère et c'est ce qui cause probablement les distorsions et le scindage, ou parfois en deux ou plusieurs parties, du Vortex polaire Arctique, dont une partie descend encore cette année jusque sur le sud du continent Américain.

Voici le courant-jet au même moment vu depuis environ 10 km au-dessus du sol. Voyez à quel point il est déstructuré à cause du réchauffement climatique.
Les deux X jaunes sur l'image indiquent une division du courant-jet, signe d'un blocage à ces positions. Source : Earth Nullschool à 250 hPa
+ de réchauffement global = + de plus intenses turbulences locales
Le vortex polaire arctique et "son" courant-jet, on peut en effet dire que le courant-jet est une partie intégrante du vortex polaire, ou vice-versa.
À gauche, un vortex polaire et un courant-jet plutôt "normal". À droite, un courant-jet 'malade" et un vortex polaire scindé en plusieurs parties observé le 5 janvier 2014.
Source : NOAA
Ci-dessous, ce schéma représente les ondes de Rossby du courant-jet (malade) et les zones de températures associées : brun=chaud, bleu=froid. Les creux de vagues descendent vers le Sud et les crêtes remontent vers le Nord.

Comme le dit la Dre, Jennifer Francis :
"La vitesse Ouest-Est du courant-jet a chuté en 2012 lorsque la banquise a atteint un minimum record. Ce n'est probablement pas une coïncidence..."

C'est aussi parce que l'Arctique se réchauffe plus rapidement que tout le reste du globe que le courant-jet développe des ondes de Rossby (Nord-Sud) de plus en plus forte et aussi qu'elles se bloquent, pour parfois pour de longues périodes. Répétons que c'est la différence de température entre l'équateur et les pôles qui alimente les courant-jets polaires (il y en a un au pôle Sud). Cet écart diminuant affaiblit le courant-jet.

Le froid actuel sur l'Amérique est une répétition des quatre ou cinq dernières années, mais comme on la vu tout aussi récemment, l'Arctique a été frappée de vagues de chaleur dépassant la moyenne de plus de 20°C.

Merci pour vos riches enseignements Dre. Jennifer Francis


Pendant ce temps en Europe...

Voyez la bande de température très anormalement chaude en Russie...
Source : Climate Reanalyser


Voyez la bande du courant-jet au-dessus de la Russie. C'est elle qui y apporte la température anormalement chaude vue ci-dessus.

La situation très confuse du courant-jet au-dessus de l'Europe. Quand le courant-jet, ou de ses parties, remonte du Sud vers le Nord, c'est de la chaleur des tropiques qu'il y transporte.

Le courant-jet dédoublé est un signe que ce dernier est ploqué en place pour une "relativement longue période". La situation en Europe est donc l'inverse de celle aux USA ; il y fait anormalement chaud, surtout en Sibérie.
Je n'ai pas souvent vu le courant-jet si déstructuré...
 

2017 l'année la plus chaude sans El Nino

2017 s'est classée à quelques dixièmes de degrés de moins que 2016, année d'un super El Nino (plus gros et plus chaud) et un peu au-dessus de 2015. Le 1er super El Nino a eu lieu en 1983 et le second super El Nino s'est produit en 1998.
1,5°C semble absolument inévitable, même si c'est permis de rêver...

Merci de partager, c’est écrit pour informer.

Articles connexes :
Comment expliquer l'amplification Arctique? Ça peut vous surprendre
  
Pouvez vous imaginer le Groenland sans glace?
 
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Comme un marcheur sur une corde raide, le climat vacille, perpétuellement à la recherche d'un équilibre, mais plus il se réchauffe, plus il vacille...
Si ça peut vous intéresser, je vous recommande de vous familiariser quelque peu avec ces sites pour que vous puissiez mieux voir et comprendre la globalité des systèmes météo.

Earth Nullschool Disponible en Français. Il faut cliquer sur le mot "EARTH' pour accéder au menu qui contient plusieurs options 

Climate Reanalyser Seulement en Anglais. Offre des trucs comme l'écart de température terrestre à 2 mètres au-dessus du sol que Earth Nullscholl n'a pas et le menu par pointage change trop facilement, mais bon, faut faire avec...

Windy.com  Un troisième site dans le même style que je recommande

À nous de changer le monde : Ça commence par moi 

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jeudi 6 juillet 2017

La question de l'Urgence climatique devient encore plus pressante & L'Urgence d'abandonner le gaz naturel

Il a commencé à pleuvoir en Antarctique...
Quand la réalité dépasse la fiction.

 N.B. Désolé si je laisse transparaître mon dépit ; je ne cesse de le lire ou de l'entendre ailleurs ; il m'envahit depuis quelques semaines. Nous n'avons plus le temps de tergiverser, de tester : il faut en terminer pour de bon avec nos émissions de CO2 et nos petits caprices de consommateurs invétérés et je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement que prévu...
c'est littéralement la bourse ou la vie!

 
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Le climat est désormais en territoire inconnu Robert Scribbler, chroniqueur climatique de longue expérience

Vous avez remarqué toutes ces vagues de chaleur des dernières semaines? Avez-vous comparé les températures enregistrées aux moyennes d'avant? Avez-vous accès à des informations météo globales? Votre média vous informe-t-il? Vous déforme-t-il? Que se passe-t-il ailleurs? Vous le savez? Trop chaud, trop de pluie, trop sec, trop de nuages, trop d'incendies de forêts ; trop d’anormalités!

Je passe ma vie sur ce sujet de pointe et qui concerne toute l'Humanité et une grande partie de tout ce qui vit : les changements climatiques abrupts et leurs conséquences, nos conséquences de nos actes irréfléchis.

Nous venons d'assister à une vague de chaleur exceptionnelle sur l'Europe et s'étendant jusqu'à la Sibérie, où là aussi, il y a de terribles (ils le sont de plus en plus) incendies de forêts.

Et nous continuons, malgré tous les avertissements sévères, de mettre de l'huile (ou du gaz naturel) pour alimenter le réchauffement climatique : quelle inconscience : ça aussi dépasse la fiction, et de beaucoup. C'est là le propre des dépendants à des substances très intoxicantes. Celle qui tue la Vie sur Terre est notre dépendance à l'argent.
Je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement depuis 1998. Je vous prépare un article à ce sujet.
Méfiez-vous comme de la peste du marketing et de la publicité car ce sont les pushers qui suscitent la surconsommation qui nous mène tous à notre perte..

Et si vous doutez que c'est bien le réchauffement climatique qui est la cause de la vague de chaleur sur l'Europe : voir cet article en Anglais.

Globalement, voici la répartition du nombre de catastrophes répartie en 4 :
Géologique = rouge (ça varie très peu)
Événement météo = vert (conséquence du réchauffement climatique)
Bleu = inondations (pluies diluviennes causées par le Réchauffement Climatique - erreur humaine)
Jaune = événements climatologiques (comme El Nino)
L'augmentation des dégâts occasionnés par le réchauffement climatique est flagrante.


Il est catégoriquement impossible de stopper ni même ralentir de façon significative la fonte des 2 calottes glaciaires, le Groenland et l’Antarctique ; et si on le tentait avec la géo-ingénierie les conséquences sur la météo seraient "chaotiques" selon l'avis de plusieurs scientifiques et plus particulièrement les spécialistes de la discipline des "Sciences de la Terre" qui étudient le système au complet et non seulement les effets du CO2 sur la température par exemple.
Une des idées proposées pour refroidir temporairement le climat est d'épandre du SO2, si possible dans la stratosphère, pour imiter les volcans, mais SO2 + H2O = acide sulfurique. Vous vous souvenez des pluies acides? Si c'est un problème moins grave (pour le moment), c’est grâce au Clean Air Act de 1970.
Une seule certitude, leur fonte s'accélère, exponentiellement bien sûr.

Oubliez le trop conservateur (et possiblement trop influencé) GIEC. En 2100 le niveau global des océans aura grimpé de plus de 5 mètres à 9 mètres selon l'étude du climatologue émérite James Hansen, et ça pourrait même être plus... ou plus tôt ; personne ne peut prédire avec certitude : le climat s'emballe et il ne peut que s'emballer encore plus rapidement. Oubliez aussi qu'on ne peut pas car on ne veut pas limiter le réchauffement à 2°C, ils seront certainement dépassés vers 2027...Non, ce n'est pas planifié ; c'est à cause de nos seules dépendances.

Le CO2 prend environ une décennie avant d'atteindre sont plein potentiel de réchauffement et nous en émettons encore beaucoup trop ; comme un fumeur cancéreux qui continue de fumer jusqu'à sa mort. Et nous émettons plusieurs autres Gaz à Effet de Serre, et quand la température grimpe, cela cause plus d’évaporation et la vapeur résultante double le réchauffement causé par les seuls GES, ce qui est aussi la cause principale des déluges des dernières années.

Pour simplifier : la Biosphère fait une indigestion de CO2, car nous avons brisé le très lent cycle du carbone ; elle ne peut plus en absorber, car il fait trop chaud et les arbres, les sols, les rivières, les lacs chauffent et se meurent lentement en exhalant du CO2. La chaleur cause aussi de terribles incendies de forêts, de broussaille et de tourbières jusque dans le cercle arctique ; il y a eu des feux de toundra. Même si nous cessions nos émissions de CO2 demain matin, la Terre va continuer d'en vomir, mêlé à du méthane ; CH4 pour les intimes.
Les feux de forêts sont invariablement un autre feed-back climatique : plus il y a de CO2, plus il fait chaud, plus il fait chaud, et plus il y a de feux de forêts et plus ces feux émettent du CO2 (c'est pire qu'on ne le pensait, en Anglais). C'est un cercle vicieux qui s'amplifie de plus en plus rapidement au fil du temps.

     Action - réaction
Le taux de méthane dans l'atmosphère grimpe à une vitesse folle et par bonds. Ne vous fiez pas sur la courte durée de vie "officielle" : ce sont les hydroxyles le dégradent. C'est comme une sorte d'annulation et donc, plus il y aura de méthane, moins il y aura d’hydroxyles ce qui fera grimper la durée de vie du méthane dont la durée est plus longe dans les régions plus froides, car plus il fait froid, moins il y a d'hydroxyles, car les hydroxyles proviennent de l'évaporation de l'eau et plus il fait froid, mois l'eau a tendance à s'évaporer.

     En Arctique

Bien qu'il risque de s'échapper abruptement (mais personne ne peut prévoir combien ni quand), le méthane du fond de l'Arctique s’échappe de plus en plus depuis le Plateau Sibérien Oriental (encadré sur l’image).
(Article source en Anglais)
(Lien vers l'étude elle-même, toujours en Anglais)


Sous cette eau profonde d'une cinquantaine de mètres seulement, se trouve du pergélisol, qui avant la dernière déglaciation (il n'y a que 10 000 à 12 000 ans) et qui a naturellement fait monter le niveau des océans, ce qui a submergé ce pergélisol. On sait que cette zone renferme beaucoup de méthane, mais ce n'est pas la seule.

Cette couche de pergélisol (qui risque de se fragiliser en fondant rapidement à cause du réchauffement) scelle le méthane qui s'y est accumulé au cours de millions d'années. Le sol y est aussi instable et un rien peut le faire bouger et provoquer un glissement de terrain, ou un tremblement de terre ;  d’importantes quantités de méthane pourraient alors se transférer en un rien de temps vers l'atmosphère avec des conséquences si néfastes pour notre mince biosphère (couche d'une vingtaine de kilomètres entourant notre planète) que peu osent en parler ; j'ai même déjà vu des climatologues (dont David Archer) nier ce risque (qui en terrorise plus d'un) à ses étudiants dans une vidéo vue sur You Tube (et que j'ai commentée). Le réchauffement pourrait être rapide et puissant et c'est une des raisons pour laquelle on a surnommé ce risque "la bombe méthane" dont j'ai parlé à quelques reprises sur ce blogue (l'autre sont les cratères laissés derrière.

Les auteurs de l'étude, la Dre Natalia Shakhova et le Dr Igor Semiletov (ainsi que d'autres équipes) ont pris des mesures ces dernières années qui démontrent que de plus en plus de méthane s’échappe en continu du Plateau Sibérien Oriental. Cependant, les scientifiques doivent faire beaucoup plus de mesures et de repérage des points chauds (d'où du méthane risque de s'échapper en grande quantité) afin de faire des prévisions plus fiables.

La "bombe méthane" est en réalité composée de plusieurs bombes qui exploseront l'une après l'autre à mesure que les océans se réchaufferont. Les réserves de méthane sous les 200 mètres ne sont pas une menace... à moins que le pire des pires ne se produise dans un futur un peu plus lointain.
Nous avons déréglé
(et continuons de) le système de survie de la planète ; il y aura des conséquences pendant des millions d'années à venir pour tout le Vivant... à cause d'une foutue dépendance autodestructrice.


Pour le moment, c'est très principalement du méthane libre  qui s'échappe Plateau Sibérien Oriental, et non pas des hydrates de méthane (qui explosent littéralement en multipliant leur volume 168 fois).
Illustration d'un "point chaud" mentionné plus haut.
Monticule distendu car le méthane, qui prend lentement de l'expansion à mesure qu'il se réchauffe, (c'est le propre des gaz et de tous les autres composés). Ailleurs, les hydrates dégèleront, il y aura dilatation subite (explosion) laissant un cratère sur place.

Nous observons, à Mauna Loa (Hawaï), que le taux de méthane grimpe à toute vitesse, fait des bonds, sans qu'on ne connaisse sa source (mais ne tirez pas vos conclusions tout de suite).

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Composition Chimique du gaz naturel



Méthane95%
Éthane3.2%
Propane0.2%
iso - Butane0.03

Je ne sais pas si vous avez lu il y a environ 6 mois qu'on avait observé une importante croissance du taux de méthane dans l’atmosphère, et on nous avait dit qu'on (mais c'est qui ce "on"?) attribuait cette hausse à l'élevage... Je n'ai pas parlé de cette nouvelle sur ce blogue car je me doutais bien que c'était encore de la désinformation. Ça même parut dans des revues à caractère scientifique... Pff!
Le marketing c'est l'art(?) de mentir, tromper, manipuler. Point!

On voit très bien l’importante hausse de 2008 à 2016.
 De 2005 à 2010, l'industrie de la fracturation hydraulique (fracking) a cru de 45% par année aux États-Unis (coup d'oeil au graphique) (source Wikipédia Anglais).
Fracturation hydraulique

L'image qui suit résulte d'études menées de 2010 à 2014 et qui a été publiée en 2016 (étude en Anglais). Elle montre que l’Oklahoma émet autant de méthane que tous les états Américains réunis sur le continent.


C'est le fracking qui est directement responsable de cette anomalie, comme c'est le fracking qui y a fait passer le nombre de tremblements de terre d'environ 3 par an à plus de 500 en quelques années, et l'intensité des tremblements de terre a aussi augmenté, et la cause ne fait pas l'ombre d'un doute. À de maints endroits en Oklahoma, on peut mettre le feu à l'eau (à laquelle s'est mêlée du méthane) du robinet, encore à cause du fracking.

Cette méthode d'extraction qu'est le fracking provoque aussi des tremblements de terre. L'Oklahoma est passé d'une moyenne de trois tremblements de terre par an à plus de 500 en 2016.
(Article et vidéo en Français)

     Le gaz naturel n'est pas une énergie de transition
     Pas vers un futur sain...

Longtemps (et faussement) vanté comme étant "une énergie de transition", mais la façon dont nous l'extrayons et le distribuons, le gaz naturel accélère dangereusement le réchauffement climatique. Mais il nous est facile de sauter dans le piège de la facilité ; de croire sans comprendre; ça nous arrive à tous et trop souvent. Aussi, ils maîtrisent bien l'art... maléfique de nous manipuler (malnipuler?).
Le marketing est le corps de connaissances le plus tordu érigé par les esprits les plus tordus: les psychopathes & sociopathes : A. Randomjack
C'est pour tenter d'expliquer ce bond dans le taux de méthane que des scientifiques sont partis à la recherche des sources d"émission de méthane, malgré le mensonge médiatique peint d'allusions pseudo-scientifiques et le propager au grand public (un exemple et vérifiez la date). Méfiez-vous de vos sources d'information ; contre-vérifiez, cherchez ailleurs, mais dans les rapports scientifiques, presque tous en Anglais...
Le Français était jadis la langue des sciences, mais ça déjà été l'Arabe, le Grec, le Latin...
     La puissance de réchauffement du méthane (CH4)

Durée de vie (variable) : 12,4 ans
NOTE : vous avez peut-être déjà lu que le méthane n'était que 28 fois plus "réchauffant" que le CO2, mais cette mesure compare une molécule de CH4 à une de CO2. Ce n'est utile que dans les labos de chimistes mais ce chiffre ne reflète aucunement la réalité.

L'effet de serre du méthane se produit immédiatement ; pas de délai d'une décennie comme pour le CO2. On comprend facilement pourquoi ça stresse passablement scientifiques et chroniqueurs climatiques.

     L'industrie gazière clame que seulement 1% de son gaz naturel s'échappe...

Des scientifiques sont naturellement allés vérifier ; c'est dans leur nature. Ce qu'ils ont observé et rapporté est pétrifiant et ça explique la hausse fulgurante du taux de méthane qui, je le répète, avait faussement été attribué à l'élevage de bovins et les vaches laitières. qui émettent beaucoup de méthane.
Pensez au végétarisme ; c'est une raison de plus pour transiter et ça ne fait pas mourir. C'est même le contraire : je ne me suis jamais senti aussi vivant et libre, car plus de morts ni de cruauté sur "ma" conscience. Peut-être est-ce aussi pour ça que je dors beaucoup mieux...

Les scientifiques avaient quelques tours équipées de renifleurs de méthane, et les taux de méthane à ces tours indiquaient qu'il y en avait vraiment trop. Mais d'où vient donc tout ce méthane?

Ils ont équipé des fourgonnettes de renifleurs de méthane adaptés, ont embarqué des ordinateurs et d'autres accessoires high-tech ; puis ils ont pris la route et ils ont remonté des pistes, comme les chiens pisteurs savent le faire : on renifle bien dans tous les coins.

Sur la piste du méthane
Ils ont récolté des données plus qu'alarmantes, c'est terrifiant, même en considérant un avenir proche du genre... "dans 25 ans".

En considérant le potentiel radiatif, c'est-à-dire en quelles proportions le CO2 et le méthane (CH4) réchauffent-ils respectivement notre climat? Le potentiel de réchauffement est établi en tant que moyenne par watts au mètre carré de la surface terrestre.
Bien qu'il y ait beaucoup moins de méthane que de CO2 dans notre atmosphère, le méthane compte pour un peu plus de 50% du réchauffement
climatique observé.
Éventuellement, les scientifiques sont passés près des sites d'exraction et leurs senseurs ont montré des concentrations dépassant de très loin le "1%" crié haut et fort par les gazières Américaines plus concernées par leur l'image que par la réalité qu'elles détruisent.

11% au Uinta Basin en Utha
17% au los Angeles Basin

Si vous comprenez l'Anglais, tout est dans cette vidéo.


Nous savons maintenant, avec une certitude sans failles que le gaz naturel est une transition vers un futur bien pire et qui va se pointer le nez beaucoup plus tôt que prévu, encore une fois, que tout ce qui a été prévu...
Nous devons à tout prix abandonner le gaz naturel.

jeudi 23 mars 2017

Comment expliquer l'amplification Arctique? Ça peut vous surprendre.

L'amplification Arctique, c'est tout simplement le réchauffement plus rapide de l'Arctique comparé à la moyenne globale.
L'atmosphère est une succession de couches la plus dense étant naturellement la plus proche du sol ; c'est la troposphère. Une mince couche dans laquelle se déroule l’essentiel de notre météo et tout le réchauffement. Elle est donc très active et elle est a aussi des structures et des courants.

Il ne se passe presque rien dans les couches supérieures qui risquerait d'avoir un impact significatif sur la météo. La poussière des plus gros volcans atteint la stratosphère et peut provoque un refroidissement temporaire ; on y voit aussi de rares nuages noctulescents et bien sûr, il y a la couche d'ozone qui nous y protège des dangereux rayons UV et son trou qui est lentement en voie de se résorber.


Jennifer Francis de l'Université de Rutger
La 2e loi de la thermodynamique stipule en gros : que la chaleur se transfère toujours vers le froid, et nous avons justement un surplus de chaleur...

L’épaisseur de la troposphère varie de 8 km aux pôles à 15 km au-dessus de l'équateur tout simplement parce que l'air chaud occupe plus de volume que l'air plus froid.



Les informations et graphiques qui suivent proviennent de cette conférence (en Anglais) par Jennifer Francis.

Remarque 1 - L'air chaud de l'équateur descend une pente vers les pôles et c'est un des motifs qui explique l'amplification polaire (le réchauffement plus rapide des pôles et en particulier l'Arctique). C'est toujours à l'équateur qu'il fait en moyenne, le plus chaud (voir cet article antérieur).

Remarque 2 - C'est la différence de températures entre l'équateur et les pôles (le gradient polaire) qui régule la puissance des courants-jet polaires. Quand cet écart est réduit, c'est-à-dire quand l'Arctique se réchauffe comparativement à l'équateur, cela affaiblit le courant-jet et lui fait faire des méandres Nord-Sud de plus en plus importants.


Ces méandres Nord-Sud augmentent aussi  le transport de la chaleur vers l'Arctique déjà très mal en point, et encore davantage cet hiver.

Les températures en Arctique cet hiver ont encore été anormalement chaudes (bien pire que les dernières années) ; parfois plus de 20°C et même 30°C au-dessus de la moyenne le tout accompagné par beaucoup de nuages, de pluie et de vent, (article antérieur). Ça s'est poursuivi en janvier et février 2017.

C'est l'automne que se produit le plus de réchauffement dans l'Arctique et c'est à cette période, suite à l'été, que l'océan Arctique est le plus chaud.

 

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     Perte d'albédo


À mesure que l'Arctique et l'Antarctique se réchauffent, il y a moins de surfaces blanches qui réfléchissent le rayonnement solaire vers l'espace, ce qui accroît le réchauffement aux pôles.
Selon la Dre. Francis, l'eau sans glace a un albédo de seulement 2% ; ce serait donc 98% du rayonnement solaire qui participerait au réchauffement des océans Arctique et Antarctique quand les banquises y fondent.

Cette vidéo montre comment et à quelle vitesse la glace de l'Arctique fond et est évacuée dans l'Atlantique Nord, un peu comme si l'Arctique malade, vomissait sa glace dans le détroit de Fram.

Pour avoir les sous-titres en Français, il faut :
1- Clic sur le bouton à gauche de l'engrenage
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

     Voyons l'état du courant-jet aujourd'hui...

Source : Earth Nullschool
Toujours disloqué et mal en point... il serait aux soins intensifs si c'était un humain.

Le courant-jet aussi transporte de la chaleur vers l'Arctique, surtout à cause des méandres Nord-Sud qu'il a développé depuis environ une décennie et qui s'amplifient au point de le disloquer.

Une hypothèse est que la température des masses d'eau chaudes et froides dérèglent aussi la trajectoire du courant-jet ou semblent favoriser ce qu'on nomme le "blocage" ; le courant-jet fait du sur place et les systèmes météo restent coincés ou suivent le même trajet l'un après l'autre. Ce serait une des causes des tempêtes et inondations hivernales successives qui ont affligé l'Angleterre quelques années de suite. Les recherches sont en cours pour comprendre les causes et conséquences des dérèglements du courant-jet car c'est le moteur météo de loin le plus important de l'hémisphère Nord.

     Les courants marins

L'océan Arctique, en plus de se réchauffer lui-même parce que albédo diminue, l'eau chaude venue d'ailleurs remonte dans l'Arctique et participe aussi au réchauffement et à la fonte des plates-formes de glace qui retiennent glaciers et inlandsis.

93,4% de la chaleur s'engouffre dans les océans. Cela veut dire que si tout le surplus de chaleur qui s'est engouffré dans les océans à cause du réchauffement climatique se retrouvait "miraculeusement" dans l'atmosphère, le réchauffement atmosphérique qu'on nomme "réchauffement global" serait de plus de 35°C au lieu de 1,2°C... L'eau étant plus dense que l'air, cela lui permet d'emmagasiner beaucoup plus de chaleur. La couleur sombre de l'eau y est aussi pour une bonne part.

Carte des anomalies de température. On voit le Gulf Stream le long de la côte Est de l'Amérique remonter vers le Nord et s'étioler aussi vers l'Est.

Ci-dessous, le courant Kuroshio (semblable au Gulf Stream) passe au Japon et une partie se dirige vers le Nord (la chaleur se déplace toujours vers le froid) et pénètre dans l'océan Arctique via le détroit de Béring entre l'Alaska et la Sibérie.


     Une cause inattendue à l'amplification Arctique

Les aérosols, vous connaissez? Avez-vous déjà entendu parler d'assombrissement global? C'est un sujet plutôt complexe qui mérite un article à lui seul... (un autre projet).

Les impacts des aérosols sur le climat sont doubles ; certains comme le SO2 refroidissent le climat et d'autres, notamment ce qu'on appelle le "carbone noir" (suie), contribuent au réchauffement même s'ils réduisent aussi "l'ensoleillement". Il y a une multitude de types de particules dans ce qu'on nomme les "aérosols". Ces particules demeurent  moins d'un mois dans l'atmosphère mais nous en produisons en continu.

Grâce aux mesures visant à améliorer la qualité de l'air, nos émissions de particules de SO2 ont considérablement diminué dans certaines parties de l'hémisphère Nord au cours des trois dernières décennies. La tendance au refroidissement global causé par les aérosols a commencé à s'inverser vers 1990 (source en Anglais).

Une partie de ces particules qui diminuait partiellement le réchauffement de l'Arctique ne sont plus là, conséquence : cela a contribué à accélérer le réchauffement de l'Arctique, et ailleurs dans l'hémisphère Nord évidemment.

L'étude (en Anglais) conclut que suite aux réductions des émissions de particules fines en Europe et en Amérique, que l'Arctique a subi un réchauffement équivalant à 0,3 W/m2 (3 dixièmes de watt par mètre carré) à cause de cette baisse de pollution au SO2.

Il faut savoir que si on cessait notre pollution atmosphérique demain matin, notre climat se réchaufferait en moins d'un mois, mais difficile de dire de combien, on dit que les aérosols ont réduit du tiers le réchauffement global, soit environ 0,4°C à 0,5°C, mais ce débat n'est pas clos, d'autres parlent de 1°C mais si on vous mentionne plus que cela, c'est simplement pour vous faire peur ; on vous manipule par la peur, c'est un truc vieux comme le monde. 

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L'Arctique n'a pas été aussi chaud depuis 2,5 millions d'années révèle cette étude en Anglais. C'est en étudiant le dernier vestige de la calotte glaciaire de Barnes situé dans la Terre de Baffin dans l'Arctique Canadien que les scientifiques en sont venus à cette conclusion
Calotte glaciaire de Barnes dans l'Arctique Canadien.

      Smog

Le terme "smog" est une contraction des mots "smoke" (fumée) et "fog" (brouillard).

Voici Londres dans son smog en 1952... les gens mouraient par centaines sans qu'on ne comprenne pourquoi. Ils ont enfin compris et décidé de limiter la consommation de charbon, ce qui a éclairci leur atmosphère et sauvé des santés et des vies...

L'histoire se répète... Voici Londres dans le smog en 2017... Presque toutes les grandes villes sont désormais prisonnières de leur smog plusieurs journées par année.

Malgré tous les instruments de vols disponibles, une centaine de vols ont dû être annulés. Article source.
Dans les techniques de Géo-ingénierie, on parle de répandre du SO2 dans la stratosphère. Apparemment, ces gens ont déjà oublié que le SO2 causait les pluies acides qui détruisent l'environnement.

Ça vaut la peine de souligner que le seul responsable est notre modèle économique à la croissance perpétuelle obligatoire sur un monde qui n'est pas infini ; et ses consommateurs aveuglés par le marketing qui suscite l'envie, pas le raisonnement.
On se fait et on se laisse manipuler ; il faut se fier aux faits et non pas aux opinions.

dimanche 19 mars 2017

Les banquises fondent et nous regardons ailleurs…

Je repartage cet article de Docuclimat


Les banquises polaires sont les alarmes criantes du réchauffement climatique.

Les températures aux pôles sont bien au dessus des normales depuis la fin de l’année 2016. Conséquences ? En Antarctique le précédent record de plus faible extension minimum de la banquise a été battu en Février 2017, et la banquise Arctique a battu son précédent record de plus faible extension maximum en ce mois de Mars. A l’heure actuelle, la banquise Antarctique reprend son embâcle saisonnière (arrivée de l’automne austral) mais en ayant toujours une extension record par rapport aux précédentes années, tandis que la banquise Arctique commence sa débâcle saisonnière (arrivée du printemps boréal) dans des conditions favorables à une débâcle prononcée, susceptible de nous amener en Septembre à un océan Arctique quasi-libre de glace si des masses d’air anormalement chaudes continuent à parcourir le cercle Arctique…

Voir ici pour les vues satellites et graphiques d’extension des banquises au jour le jour :
https://ads.nipr.ac.jp/vishop.ver1/vishop-extent.html?N (copiez-collez le lien pour pouvoir y accéder)
Un excellent bilan de l’état des banquises en Février par Claude Grandpey :
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2017/03/19/larctique-et-lantarctique-ont-encore-eu-chaud-en-fevrier-arctic-and-antarctic-still-warm-in-february/
Ainsi, une masse d’air chaud extrême (jusqu’à +30°c d’anomalies) est en train de parcourir la banquise au nord de la Sibérie, et ce jusqu’à J+7 au minimum, ce qui provoque d’ors et déjà un décrochage de l’extension de la banquise arctique… et nous n’avons pas fini d’en voir les conséquences la semaine prochaine…
Or, la banquise Arctique est mal en point à la sortie de cet hiver Boréal. En effet, son épaisseur et notamment son volume sont à des niveaux records bas, ce qui la rend d’autant plus fragile à des conditions favorables à sa débâcle…
Ne manquez pas le site de Zack Labe pour des graphiques régulièrement mis à jour sur l’état complet des banquises, notamment de la banquise Arctique (épaisseurs, volumes, extensions, aires, etc…) :
http://sites.uci.edu/zlabe/research-areas/
Evolution de l’épaisseur de la banquise depuis 1996. Source : Zack Labe
Voir ici l’évolution des anomalies de températures prévues en Arctique dans les prochains jours :
http://cci-reanalyzer.org/wx/fcst/#GFS-025deg.ARC-LEA.T2_anom

Si ces remontées de masse d’air chaudes vers le cercle Arctique continuent durant le reste du printemps et que les conditions météorologiques cet été sont favorables à sa fonte et/ou sa fragmentation, je pense qu’on battra sans problème le record de faible extension minimum de 2012, avec un océan boréal quasi sans glace…

Or les conséquences seraient catastrophiques pour la faune Arctique et pour une accélération du phénomène d’amplification polaire (très faible pouvoir albédo) et ainsi d’un réchauffement de plus en plus prononcé du cercle Arctique, et par là-même du globe, sans parler de la fonte du permafrost. Nous allons vers l’inconnu et cela n’est pas du tout réjouissant…

Voir aussi les documentaires que j’ai référencés ici sur l’Arctique, ainsi que des articles :
https://docuclimat.com/documentaires-en-streaming-par-categories/documentaires-et-ressources-sur-larctique-pole-nord/

De même sur l’Antarctique et sur la fonte des glaciers des massifs montagneux :
https://docuclimat.com/documentaires-en-streaming-par-categories/documentaires-et-ressources-sur-lantarctique-pole-sud-et-les-glaciers/

Pendant ce temps, les « puissants » de ce monde se sont réunis au G20 pour gagner quelques points de croissance en plus et se demandent surement comment profiter de la manne que créera un cercle Arctique sans glace en été et d’un Groenland de plus libéré de sa calotte polaire (riche en pétrole, métaux rares, etc…)…
Notamment en termes d’exploitation de ressources et de voies nouvelles de commerce plus rapides… Au pire se disent-ils qu’ils trouveront des solutions pour s’adapter au réchauffement climatique, voire modifier le climat, tant que l’économie pourra tourner…
Triste et tragique monde…

Mais nous ne pouvons pas regarder cela en spectateurs et se dire que les choses sont de toute manière inéluctables. Nous sommes responsables envers le vivant et les populations les plus touchés par les désastres de la société industrielle d’agir pour une nouvelle manière d’être avec notre environnement et faire tout pour stopper au plus vite nos émissions de gaz à effet de serre !

Yoann

https://docuclimat.com/
Pour une situation plus complète de ce qui se passe d’inquiétant en ce moment, notamment en début d’année 2017, n’hésitez pas à lire ces deux articles que j’ai écris :
https://docuclimat.com/2017/02/21/amplification-dangereuse-du-rechauffement-climatique-en-cours-un-debut-dannee-2017-exceptionnel-et-inquietant/
https://docuclimat.com/2017/03/01/fevrier-2017-record-absolu-de-faible-extension-de-la-banquise-antarctique-et-autres-nouvelles-marquantes-du-rechauffement-climatique/
Et encore une fois, ne manquez pas ces deux immanquables blogs sur le réchauffement climatique et ses conséquences :
http://leclimatoblogue.blogspot.fr/
https://global-climat.com/
P.S : Cet article n’a pas prétention à être exhaustif et de qualité.  J’ai moins le temps d’écrire en ce moment, d’autant plus que j’aime bien prendre le temps d’écrire des articles complet et travaillés, mais au vu de ce qui se passe actuellement de très inquiétant au niveau du réchauffement climatique et du peu de réactions et d’écho dans la presse, je ne peux m’empêcher d’écrire un petit mot sur l’état des banquises.

Je n’ai pas fait le tour de la question dans cet article, j’aurais encore beaucoup à en dire, mais j’espère que nous serons de plus en plus nombreux à en parler, à écrire là-dessus (tels que Jack du climatoblogue et Johan de globalclimat) et à nous mobiliser concrètement pour changer la situation…

Pendant ce temps, des catastrophes naturelles catastrophiques amplifiées par le réchauffement climatique continuent à frapper des populations démunies, à impacter encore plus la biodiversité et à menacer notre avenir commun sur cette planète… tels qu’au Pérou, au Chili, aux Etats-Unis, en Australie, en Inde et notamment en ce moment en Afrique de l’Est où la plus grave crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale est en cours (20 millions de personnes menacées de mourir de faim!) à cause d’une sécheresse historique aggravé par le réchauffement climatique…

Mais en même temps la croissance continue, donc tout va bien, n’est-ce pas?…

mercredi 22 février 2017

Amplification dangereuse du réchauffement climatique en cours ? Un début d’année 2017 exceptionnel et inquiétant…

Article à lire sur le blogue Docuclimat.

En voici quelques extraits pour vous ouvrir l'appétit.
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2016 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés météorologiques (+0,99°C d’anomalie par rapport à la période 1951-1980, ou +1,2°C par rapport à la péiriode 1850-1900 (période de référence pour les COPs), dépassant ainsi la prévision centrale des modèles du GIEC. Or l’année 2017 risque bien, contrairement à ce que prévoyaient les principales agences météorologiques et climatologiques en Décembre, de dépasser l’année 2016. De plus, quelques signaux peuvent nous faire penser que nous assistons au début d’une amplification dangereuse du réchauffement climatique… Prévision centrale des modèles (scénarios RCP 4.5 et RCP 8.5) en jaune ; température mondiale d’après NASA GISS (écart à la moyenne 1951-1980). 

Une petite mise en situation climatique s’impose pour mieux comprendre les anomalies marquées de températures relevées depuis la fin de l’année 2015 (début d’un des plus puissants el nino relevés) et la situation climatique inédite que nous observons en Janvier et Février 2017.
Le mois de Février est généralement le mois où l’on observe l’effet positif le plus marqué sur la température mondiale d’un el nino
Enfin, en ce mois de Février 2017, les anomalies se sont mis à remonter subitement et ce à des niveaux exceptionnels. Au vu des anomalies de températures prévues durant les 7 prochains jours, ce qui nous amène à la fin du mois, et au vu des températures mondiales déjà relevées, l’anomalie de température mondiale de Février se situerait aux alentours des +1,35°C par rapport à la période pré-industrielle, c’est à dire à un dixième de degré près de l’objectif à ne pas dépasser de +1,5°C pris lors de la COP21 (objectif pour la fin du siècle) !

 

Autre N.B : Pour celles et ceux qui croient encore que le réchauffement climatique est causé par une activité solaire plus prononcée, malgré les relevés montrant que l’activité solaire est au contraire plus que faible et déclinante depuis une décennie, voici cet excellent graphique : Source : https://www.skepticalscience.com/solar-activity-sunspots-global-warming.htm
Ce qui est frappant, c’est que le réchauffement climatique est particulièrement marqué depuis 2015 tandis que l’activité solaire est en train d’atteindre un période de très faible activité… N’imaginons pas ce cela aurait été si le soleil se situait actuellement dans une phase particulièrement active, bien que l’irradiation solaire ne participe au maximum qu’à des variations de température mondiale d’un à deux dixièmes de degré.
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L'article contient plein d'explication et de détails intéressant, merci d'aller le consulter chez Docuclimat.

jeudi 8 septembre 2016

La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

2°C n'est pas une limite sécuritaire!


Pourquoi cette étude est-elle si controversée?
Parce que les prévisions sont bien pires que celles du GIEC et aussi parce qu'ils affirmaient que 2°C de réchauffement est une limite hautement dangereuse.
Note : 20% du réchauffement observé s'est produit l'an dernier, après la parution de cette étude.

Aussi, James Hansen  et son équipe ont rendu leur étude publique avant qu'elle ne soit révisée par des pairs, question que le public voit et comprenne le processus de révision par des pairs ; dans sa version originale, le dr. Hansen disait : "2°C est une limite hautement dangereuse de réchauffement", les réviseurs ont décidé de réduire son niveau d'alarme et la version finale dit : "2°C est une limite dangereuse au réchauffement".

On s'accorde pour dire que 2°C n'est pas une limite sécuritaire au réchauffement comme on tente de nous le faire croire depuis la COP 15 à Copenhague en 2009
Je rappelle que c'était une proposition d'économistes, pas de scientifiques du climat ni de biologistes.

Décortiquons cette étude, ça fait longtemps que j'en ai envie. J'ai aussi réécouté plusieurs vidéos du dr. James Hansen, question de mieux comprendre ce qu'il nous dit.

     Une très brève histoire du Dr James Hansen

James Hansen est une sommité mondiale de la science climatique. Étudiant du célèbre James Alfred Van Allen (celui des ceintures de Van Allen). Il abandonne l'étude de la planète Vénus pour se consacrer, vers la fin des années 1970, à l'étude du climat de la Terre, car notre climat change.

Il devient Directeur du "NASA Goddard Institute for Space Studies", mais ses conférences sur le climat de la Terre lui attirent la censure de la NASA. Il démissionne de la NASA et devient professeur auxiliaire à "Columbia University’s Earth Institute" où il dirige le programme "Climate Science, Awareness and Solutions" (Science climatique, vigilance et solutions).

Suite à ces événements, la NASA a retiré la 1re phrase de sa mission : "To understand and protect our home planet" (Pour comprendre et protéger notre planète).

Le Dr. Hansen est mieux connu pour son témoignage en 1988 sur les changements climatiques devant le comité du Congrès Américain, ce qui a favorisé une large prise de conscience au sujet du réchauffement global dans l'esprit du public.

Fait à noter, après les embrouilles avec la NASA et d'autres déboires avec l'industrie des combustibles fossiles, le dr. Hansen avait décidé de s'éclipser de la place publique. Mais, suite à la naissance de ses petits-enfants, et à la rapidité croissante du réchauffement global, il est revenu à la charge pour tenter de leur assurer un avenir meilleur ; ainsi qu'à toute la descendance de l'humanité.

Dans l'ordre habituel : James Hansen sur You Tube ; puis lors de son témoignage au comité du Congrès Américain en 1988 ; arrêté quatre fois lors de manifestations ; avec un groupe de jeunes qui poursuit l'administration Obama pour son inefficacité à la lutte aux changements climatiques, ce qui met sérieusement leur avenir en péril.

Son livre :
Storms of my grand children (Les tempêtes de mes petits-enfants)

Un livre qui parle de lui : Censoring Science: Inside the Political Attack on Dr. James Hansen and the Truth of Global Warming
(Censure de la science : les attaques politiques sur le Dr. James Hansen vu de l'intérieur et la vérité au sujet du réchauffement global).


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      L'étude :

Fonte des glaces, montée du niveau des océans, super-tempêtes : les données du climat ancien (paléoclimatologie), la modélisation et les observations récentes démontrent que 2°C de réchauffement global moyen est extrêmement dangereux.


 > Lien vers l'étude, en Anglais bien sur <

Les 17 auteurs :
J. Hansen, M. Sato, P. Hearty, R. Ruedy, M. Kelley, V. Masson-Delmotte, G. Russell, G. Tselioudis, J. Cao, E. Rignot, I. Velicogna, E. Kandiano, K. von Schuckmann, P. Kharecha, A. N. Legrande, M. Bauer et K.-W. Lo.

Résumé :

Des données datant de la précédente période interglaciaire, l'Éémien di'il y a de 131 000 à 114 000 (voir Wikipédia Fr) qui démontrent que, même si cette période était de 1°C moins chaude (parce que l'axe de rotation était un peu moins inclinée à l'époque à cause des cycles orbitaux de Milankovitch) qu'aujourd'hui (2015) que le niveau des océans était de 5 à 9 mètres plus élevé et qu'il y avait des tempêtes extrêmes.

Le forçage que le réchauffement climatique de cause humaine occasionne est beaucoup plus puissant et rapide que ce que l'on observe dans cette période, mais on peut en apprendre beaucoup en combinant les données de la paléoclimatologie, la modélisation et les observations actuelles.

Nous soutenons que les parties des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland) qui sont en contact avec les océans sont vulnérables à une désintégration non linéaire (exponentielle donc) en réponse au réchauffement des océans, et nous avançons que la perte de masse, à cause du rythme à laquelle elle double, atteindra plusieurs mètres.
À cause de la fonte accélérée, environ 8000 lacs semblables à celui-ci sont récemment apparus sur l'Antarctique.
Des périodes de doublage de 10, 20 ou 40 ans ont été évaluées (le taux de fonte de glaciers triple aux 10 ans sur la péninsule Ouest de l'Antarctique, étude en Anglais) laissent présager respectivement une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres d'ici 50, 100 ou 200 ans.
Une étude plus récente affirme que le taux de fonte du Groenland a doublé en 4 ans ! (Étude en Anglais.)

Les plates-formes de glace dont la perte de masse est impossible à mesurer avec le satellite GRACE sont comme des digues qui retiennent les immenses glaciers et les inlandsis, et les empêchent de glisser rapidement dans la mer et de causer, éventuellement, une hausse massive et plutôt rapide du niveau des océans après qu'elles soient fondus... ou se soient rompues.

Avec des robots sous-marins et d'autres techniques, comme forer les plates-formes sur toute leur épaisseur et en mesurer la fonte avec d'autres instruments. On a observé des taux de fonte de quelques centimètres par jour sous les rares plates-formes de glace qu'on a pu aller mesurer. C'est l'eau chaude, emprisonnée sous la couche qui se maintient en surface d'eau de fonte froide et douce, qui fait fondre le plus rapidement les  plates-formes de glace et les inlandsis.

Autre étude en Anglais qui confirme que les eaux de l'Antarctique sont moins salées. N.B. Cette étude dit que la glace hivernale occupe une plus grande surface, ce qui est évidemment exact, mais elle ne dit pas que cette glace se forme plus tard et fond plus tôt.
Source http://phys.org/news










Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Barocline
Le refroidissement de zones des eaux de surface océaniques dans l'Atlantique nord comme dans l'océan Austral (près de l'Antarctique) accroît le gradient horizontal des températures dans la troposphère (basse atmosphère : les premiers 8 à 15 km de notre atmosphère).

Les remous d'énergie cinétique et la baroclinicité (image de gauche lorsque les lignes d'égale pression (isobares) croisent celles d'égale densité (isopycnes) Wikipéda fr), sont ce qui alimente les tempêtes les plus puissantes.

Nous concentrons aussi notre attention sur le rôle de l'océan Austral qui affecte la quantité de CO2 atmosphérique, ce qui en retour est était un mécanisme de contrôle serré "naturel" du climat global. L'échelle millénaire (500 à 2000 ans) qui affecte le cycle de changements naturel du CO2 et donc l'échelle temporelle sur laquelle se déroulait les changements du climat ancien, la fonte des glaces et la montée du niveau des océans. Ce cycle millénaire du carbone ne devrait pas être mal interprété et servir de guide pour la fonte des plateaux de glace comparé au rapide forçage climatique actuel de cause humaine.

(Pour les climatologues, l'ère préindustrielle commence en 1750 alors que l'ère industrielle débute avec le boum ferroviaire de 1840).
Les passagers sont priés d'aller pelleter S.V.P.
Chacun doit faire sa part!

Je viens de passer sur la section "modélisation" de l'étude. Il y disent que les modèles climatiques sont complexes et qu'en fait, ils essaient avec leurs modèles de rattraper la vitesse exponentielle du changement que Mère Nature applique à son système climatique, et à son "vivant". Bien sur, ils ont des aspects du système climatique qui sont correctement modélisés ; mais les problèmes de sous-estimation de la fonte des glaces de l'Arctique et celles de l'Antarctique et du Groenland demeurent, ainsi que les impacts sur le Grand Convoyeur.
Peut-être que la façon la plus juste, mais pas nécessairement la plus scientifique, d'évaluer la hausse du niveau des océans est de multiplier le taux de fonte (connu) par la période (connue elle aussi) à laquelle ce taux double. En calculant ainsi, on conclut que le Groenland aura fondu au complet vers l'an 2080 et qu'à lui seul, il aura fait monter le niveau des océans de 7 mètres.
Par endroits, la glace de l'Antarctique descend jusqu'à 10km sous le niveau de la mer et se trouve (maintenant) dans de l'eau généralement assez chaude pour fondre la glace. Si tout l'Antarctique fondait, cela ajouterait 61 mètres au niveau des océans. 

Seulement 3 mètres de hausse du niveau des océans sera catastrophique pour presque toutes nos plus grandes villes, les pays insulaires, le Bangladesh et d'autres ; le nombre de réfugiés atteindra rapidement le milliard, sans oublier ceux à cause des vagues de chaleur et sécheresses...

Ajouter les inévitables conflits, la famine quasi généralisée et vous aurez une petite idée de ce qui nous attend, fort possiblement bien avant 2100 au rythme où vont les choses et à celui où on ne fait rien.
Non seulement on ne freine pas, mais on appuie sur l'accélérateur. Pourtant, il y en a des freins!


Par Paul V. heinrich - Selon les données de BEDMAP utilisant 
 Global Mapper 7.0.1.

     Les grandes lignes 

Le moteur fondamental de la circulation thermohaline est la différence de densité des eaux.

1 - L'eau de fonte de l'Antarctique et du Groenland se répand respectivement à la surface de l'océan Austral et de l’Atlantique nord. Cette eau est douce flotte sur l'eau salée et prévient le mixage vertical de ces eaux ce qui a plus d'une conséquence.
  • Ça augmente le taux de fonte de la glace qui se trouve sous le niveau de surface car l'eau chaude reste prisonnière des profondeurs
  • Cela prévient aussi la formation de "l'eau de fond" car ce n'est plus de l'eau salée qui gèle en surface. Quand l'eau salée gèle, le sel est expulsé vers le bas et cette eau froide et très salée (et donc très dense) descend normalement au fond de l'océan et est un des "moteurs" de la circulation thermohaline (circulation que les différences de température d'eau (thermo) et sa salinité (haline) entraîne. De plus, dans l'Atlantique Nord, la couche d'eau de fonte qui demeure en surface ralentit aussi ce courant marin, et plus particulièrement la partie qu'en est le Gulf Stream.
  • Cela aura évidemment un impact très important sur la vie marine car les nutriments venus du fond auront peine à remonter vers le haut et, par exemple, cela diminuera la formation de l'essentiel plancton.
Cette vidéo, bien qu'en Anglais, montre bien comment gèle l'eau salée et comment la saumure (eau saturée en sel) en est éjectée. La saumure est très dense et descend rapidement au fond de l'océan et entraîne ainsi la circulation de l'eau ; c'est la partie "haline" de la circulation thermohaline.

La partie "thermo" se passe dans l'Atlantique et le Pacifique nord, tout près du Groenland. L'eau chaude arrive des régions équatoriales et parce que l'eau chaude est moins dense, elle monte à la surface, se refroidit dans l'air froid de l'Arctique pour replonger dans les profondeurs vu qu'elle est maintenant plus dense.
La Circulation Thermohaline parfois surnommée "Le Grand Convoyeur". La zone bleue pâle représente grossièrement l'eau de fonte du Groenland qui fait barrage à ce grand courant. La partie bleu foncé, c'est l'eau froide et/ou salée, la partie rouge, l'eau chaude.
  • La chose à craindre, c'est un ralentissement, ou même un arrêt de ce courant ; ce serait catastrophique pour la vie océanique et ce courant est aussi une pièce maîtresse du système climatique ; c'est principalement cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans.

Dans une vidéo où il parle de son étude, James Hansen affirme que les modèles du GIEC ne tiennent généralement pas compte de la fonte des glaces ; ils ne savaient pas encore comment la modéliser ; la prédiction de hausse du niveau des océans du GIEC ne tient donc principalement compte que de l'expansion thermique de l'eau. 
  • La manifestation en surface du ralentissement de ce courant est de l'eau froide et douce qui repose sur les océans au sud-ouest du Groenland et près de l'Antarctique comme on le voit sur l'image ci-dessous (les zones bleues).
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
  • Dans nos modèles, nous observons ces refroidissements vers 2150. Cependant, nous concluons que cela se produit beaucoup plus tôt dans la réalité, car on l'observe déjà sans l'ombre d'un doute.
2 - Conséquemment, on prévoit une hausse plus importante et plus rapide du niveau des océans que ce qui était généralement admis.
On voit sur ce graphique la tendance exponentielle déjà amorcée de la hausse du niveau des océans.
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
3 - Si, comme on le suspecte fortement, le Grand Convoyeur s'arrête à cause d'une trop grande quantité d'eau douce et froide dans l'Atlantique nord. Si aussi les tropiques continuent de se réchauffer à mesure que le taux de gaz à effet de serre augmente, cela forcera l'accroissement horizontal du gradient de température (différence entre chaud et froid) propulsera des super-tempêtes comme l'humanité n'en a encore jamais connu.

Cela s'est produit lors de la dernière période interglaciaire il y a près de 118 000 ans. Les tropiques étaient environ 1°C plus chauds qu’aujourd’hui car l'angle de rotation de la terre était légèrement moins incliné.

Les carottes sédimentaires montrent que la formation d'eau profonde a cessé (comme elle le fait maintenant), l'Atlantique nord s'est refroidi et il y a des indices de très puissantes tempêtes vers cette période ; des tempêtes dont les immenses vagues de longues périodes ont poussé des rochers de plus de 1000 tonnes sur les îles des Bahamas comme en fait foi cette photo. Les vagues de ces puissantes tempêtes ont aussi modifié la géologie des Bahamas, notamment en créant de larges zones en forme de V dont l'ouverture est dirigée vers le Nord,
On avait d'abord cru que ces rochers y avaient été déposé par des tsunamis, mais il n'y a aucune preuve concluante de tsunamis dans cette région à cette époque.

Ces super-tempêtes à répétition ont suivi un corridor venant des environs des abords de la masse d'eau froide venue de l'eau de fonte du Groenland.

Il y a des preuves empiriques que ces vagues de longues périodes et ce vent ont rapidement ensevelies des arbres de 8 à 10 mètres de haut sous du sable sur les Bahamas.

La fin de la période de l'Éémien (il y a environ 115 000 ans) est typiquement associée à un apport massif de sédiments "Oolithes" (petites structures minérales sphériques régulières (ooïde), constituées, lors d'un processus particulier de sédimentation, en lamines concentriques) venant de l’environnement des plateaux continental et transporté par des vents intenses pour former les immenses dunes qui dominent la majorité du paysage l'archipel des Bahamas de notre ère.


L'Atlantique nord,
c'est la partie au nord de l'Équateur.
Ces super-tempêtes vont affecter tout l'Atlantique nord et les terres environnantes..

Des vagues atteignant possiblement 30 mètres de haut accompagnées de vents capables d’arracher l'écorce des arbres, c'est-à-dire l'équivalent de tornades F5 (320 Km/h) ou  plus... On prévoit devoir ajouter une catégorie 6 aux ouragans et typhons (on utilise le terme ouragan dans l'Atlantique et typhon dans le Pacifique et l'océan Indien)


     Les conclusions

  • 2°C de réchauffement n'est pas une limite sécuritaire, c'est même dangereux.
  • Une hausse du niveau des océans de 5 à 9 mètres pour ce siècle avec des risques de hausses subites.
  • Des tempêtes à répétition avec des vents et des vagues comme on n'en n'a jamais vu de notre courte histoire.
  • Un ralentissement important des parties Nord et Sud du Grand Convoyeur Océanique (circulation thermohaline).
  • Le forçage actuel que nous causons au climat est beaucoup plus important aujourd'hui qu'il ne l'était à l'époque Éémien.
  • Les modèles climatiques sous-estiment grandement la fonte de glaces et l'impact de la fonte sur la circulation thermohaline.

     Dans ses conférences

  • Le Dr. Hansen dit que c'est bien triste car la situation serait évitable.
  • Que nous courons vers une extinction massive.
  • Que la COP21 est un échec
  • Que 2°C est une limite hautement dangereuse au réchauffement.
  • Il est pour une taxe sur le carbone perçue directement aux compagnies à la condition que tout l'argent perçu soit redistribué à tous.

     Il est aussi fortement critiqué

Parce qu'il favorise le nucléaire. Il dit que ni le vent ni le soleil ne peuvent nous assurer une "stabilité énergétique" et que c'est donc la seule option.

D'autres disent que le niveau des océans va grimper plus et plus rapidement que l'étude le laisse entendre.

Dans l'étude, ils ne font pas mention de bien des pièces importantes du système climatique dont le méthane de l'Arctique ni de l'effet de la fonte de la glace sur l'océan Arctique et plus encore ; c'est une étude partielle et personnellement, je ne connais pas d'études qui tiennent compte de tout le système climatique, même le GIEC n'en fait pas..

Bien sur, l'industrie des combustibles fossiles veut la peau du dr. Hansen et celle d'autres scientifiques. C'est incroyable le niveau de harcèlement que certains ont subi. Michael Mann par exemple a dû faire face à 6 procès, du trolling intempestif, du harcèlement et des menaces 'physiques" au téléphone ou par courrier.

James Hansen nous parle de son étude


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