Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

Translate/Traduire

Aucun message portant le libellé extinction massive. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé extinction massive. Afficher tous les messages

samedi 15 juillet 2017

Le climat se réchauffe "Officiellement" 140% plus rapidement depuis 1998...

Nous savons maintenant avec certitude que la valeur de l'accélération du réchauffement est de 140%, mais nous savions déjà qu'il se réchauffait plus rapidement qu'à l'époque du super El Nino de 1998. Ce qui est intéressant à comprendre, c'est comment on en est-on venu à établir ce 140%.

Le tableau ci-dessous montre les intensités des El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super El Niño s'est produit en 1982-1983.

Nous savons aussi que quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal », c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.

Voici la température des 800,000 ans avant l'an 0 de notre calendrier. On voit bien la régularité des âges glaciaires interglaciaires que les cycles orbitaux induisent au climat de la Terre. Ce sont les Cycles de Milankovitch

 Et sur celui-ci, les derniers 1,500 ans.


     Vous ne trouvez pas que ça grimpe vraiment très vite?

N.B. Personne ne peut prévoir quand, c'est-à-dire quel degré de réchauffement  (3°C à 6°C, ou plus), la température moyenne globale se stabilisera. C'est un peu comme si c'était la 1ere fois qu'on mesurait à quelle
température l'eau bout.
Peut-être qu'il faut comprendre un peu le système pour qu'on en perde quiétude et sommeil un peu comme on perdrait deux membres...

Je maintiens les prévisions (pas les miennes, mais celles du GIEC, (selon le scénario RCP 8,5, le pire, et celui que nous suivions en aveugle) d'atteindre ou même de dépasser les 2°C pour, ou peut -être même peut être avant si vous avez lu mon dernier article,
et plus spécifiquement la section qui parle du gaz naturel.

Visualisez le climat comme un bus dans lequel  l'humanité entière est passagère. Ensuite, imaginez que ce bus circule en territoire inconnu (l'état actuel du climat). Soudain, une pente raide, un virage brusque et un profond précipice ; celui de l'oubli.

Le bus tente de freiner, s'arrête à peine, mais avec le devant du bus dans le vide (NOTE : personne ne peut sortir). Nous savons qu'il va plonger vers l'extinction massive, d'un instant géologique à l'autre...

Nous en sommes tous désormais plus ou moins exactement à ce point "ici et maintenant". Un peu trop de méthane par exemple et...
OK... tout le monde recule par en arrière tout doucement hein.
Et pas de conneries
!

Nous n'avons plus le temps d'attendre après qui, ni quoi que ce soit.
Il faut talonner et harceler nos politiciens qui décident pour le bien-être à court terme des lobbys ; pas pour faire face à la réalité tellement pressante et urgente. Nous n'avons plus le droit, si on veut que un Futur, de laisser une chance à quiconque, car ça risque d'être celle qui fera tout basculer au point où nous en sommes.

Fini les trumperies!
Néolibéralisme : un joli mot pour désigner un système corrompu qui nous mène à notre perte... à toute vitesse.
     Les explications du 140%

On surveille la température à l'aide de deux méthodes très différentes : les mesures au sol et celles que prennent nos satellites qui ont l'avantage formidable de prendre la température à tous les points à la grandeur de notre planète et en continu. Cependant il, y avait un écart entre les deux types de mesure et il nous était donc impossible de mesurer "scientifiquement" le taux d’augmentation du réchauffement climatique global.

Ils ont fini par trouver la cause et la solution est venue du même coup.

L'orbite (altitude et vitesse) des satellites se ralentit un peu constamment, car il y a encore suffisamment de molécules pour occasionner une (faible) friction, ce qui ralentit les satellites peu à peu.

Ce ralentissement provoque une perte d'altitude (vous vous souvenez de Newton?) ce qui fausse fausse les lectures des satellites qui perdent ainsi un peu de leur très précise calibration.

Et donc, les températures mesurées par les satellites étaient un peu inférieures aux données récoltées par les stations météo à la surface de la Terre. On a donc fait les corrections...

Le rouge montre l'accélération du rythme du réchauffement de 140% depuis 1998 par rapport aux données faussées par le glissement (glitch) orbital des satellites.
Mais le réchauffement climatique s'accélère. Quel en sera le taux d'accélération dans 20 ans comparé à aujourd'hui?

Le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre provoque de l’évaporation et la vapeur d'eau résultante double le réchauffement. Donc, 0.5°C de réchauffement devient 1°C...

Et c'est ce surplus de vapeur d'eau qui est responsable de la majorité de ces dévastatrices pluies diluviennes  qu'on voit de plus en plus.

Toutes sortes de boucles qui se renforcent elles-mêmes et qui accélèrent et amplifient le réchauffement climatique (self-reinforcing feedback loops) sont enclenchées :
  • Le réchauffement alimente les feux de forêts qui alimentent le réchauffement.
  • Le réchauffement alimente la fonte de la banquise Arctique, qui à son tour, alimente le réchauffement.
  • La végétation absorbe de moins en moins de notre CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
  • Les arbres qui meurent (120 millions seulement en Californie l'an dernier) à cause de trop de chaleur et d'insectes (qui survivent maintenant aux hivers de plus en plus doux), meurent en émettant su CO2.
  • les sols s'assèchent de plus en plus à cause de la chaleur, et émettent du CO2.
  • Le pergélisol qui fond à cause du réchauffement climatique accélère le réchauffement climatique.
La biosphère fait une grave intoxication au CO2.
Il y en a plusieurs autres, mais impossible (pour moi du moins) de trouver une sorte de liste "officielle" les regroupant toutes avec chacune son potentiel véritable de réchauffement ; c'est encore mal connu parce que ces boucles sont très complexes : les unes entraînent les autres et vice-versa. À ce niveau, la climatologie se complexifie rapidement, mais on peut quand même s'en faire une petite idée pour soi-même.

On peut s'imaginer que chacune de ces boucles agit comme un accélérateur qui ajoute vitesse au rythme du réchauffement, et il y en a quelques-unes capables de faire accélérer le réchauffement climatique et de nous amener à toute vitesse là où nous ne devons absolument ne pas aller...

______________


La même étude scientifique montre ce que savent et redoutent la majorité des intéressés. Voici un résumé de l'article source en Anglais.
La planète pourrait réchauffer beaucoup plus que prévu car cette récente étude démontre que les hausses de température mesurées au cours des dernières décennies ne reflètent pas complètement le réchauffement climatique déjà en cours
Tout est question du niveau de la sensibilité climatique à nos émissions de Gaz à Effet de Serre surtout lorsque comparé aux climats anciens qui n’ont jamais connu une hausse aussi fulgurante de la quantité de GES. Le système climatique de notre planète est beaucoup plus sensible à cette injection de GES que, encore une fois, ce que l'on croyait il y a peu de temps (comme dans le 5e rapport du GIEC par exemple).
Le lit asséché de la rivière Po dans le Nord de l'Italie suite à (une autre) sécheresse exceptionnelle. 23 juin2017.
Photographie : Miguel Medina/AFP/Getty Images
Parce que le système climatique de la Terre a une réponse rapide (disons d'une décennie à un quart de siècle) et une lente (de plusde 25 ans allant à des siècles) à l'augmentation des émissions de carbone, a déclaré M. Proistosesc d'Harvard qui a mené cette recherche :
l'espoir était que le système climatique n'avait pas une sensibilité si élevée à nos émissions de CO2 (et autres GES).


 Le taux de CO2 augmente de plus en plus rapidement dans notre atmosphère, mais les émissions de sources humaines ont plafonné depuis 2014.

Les puits de carbone (végétation, océans, sols) sont pleins et débordent désormais de CO2. C'est une première étape importante ; un seuil de franchi dans le processus d’extinction massive initié par un réchauffement climatique ; et jamais un tel réchauffement n'aura été aussi abrupt dans l'Histoire de la Terre.
  • Les océans capturent de moins en moins de carbone (étude en Anglais)
  • La végétation capture de moins en moins de carbone (CO2)
    (article en Anglais
  • Les sols absorberont de moins en moins de CO2 (étude en Anglais)
  • Le réchauffement climatique s'accélère 140% plus rapidement depuis 1998 (étude en Anglais)
  • Le réchauffement climatique actuel dont nous sommes la seule cause se produit 170 fois plus rapidement que ce que les forces de la Nature sont capables de faire lorsque laissées à elles-mêmes (étude en Anglais).
  • Les espoirs d'un changement climatique modéré sont disparus (article en Anglais).
  • Pergélisol : 7 000 bulles de gaz souterraines prêtes à «exploser» dans l'Arctique (article en Anglais).

______________


     Un bref éditorial


70% des Américains savent que le réchauffement climatique est une menace et une bonne proportion d'entre eux sont "très inquiets" des risques bien connus que le réchauffement climatique amène.

Mais très peu le sont autant que ceux qui comprennent très bien la situation dans laquelle nous sommes tous.

C'est toujours au niveau politique que ça bloque, et ce, depuis 1965 alors que Linden B. Johnson, président Américain de l'époque, a été personnellement prévenu des dangers du Réchauffement Global (comme on le nommait à l'époque)  par un groupe de scientifiques.

______________

Merci de partager les articles du Climatoblogue ; ils sont écrits pour informer.

vendredi 14 juillet 2017

Le règne des idiots, par Chris Hedges

"Le règne des idiots", par Chris Hedges

Source : Chris Hedges, Truthdig, le 30/04/2017

Si on laisse faire nos dirigeants, ils vont nous mener tous à la mort : Chris Hedges

Mr. Fish / Truthdig

Dans les derniers jours des civilisations qui s’écroulent, les idiots prennent la relève. Des généraux idiots mènent des guerres interminables et ingagnables qui mettent la nation en faillite.

Des économistes idiots appellent à réduire les impôts des riches, et à couper  les programmes sociaux des pauvres, en prévoyant une croissance économique basée sur un mythe.

Des industriels idiots empoisonnent l’eau, le sol et l’air, suppriment les emplois et réduisent les salaires.

Des banquiers idiots jouent sur les bulles financières qu’ils ont eux-mêmes créées et réduisent les citoyens à l’esclavage en vertu d’une dette qui les écrase.

Des journalistes et des intellectuels idiots prétendent que le despotisme est la démocratie.

Des agents de renseignement idiots orchestrent le renversement de gouvernements étrangers pour créer des enclaves sans loi où prospèrent des fanatiques fous furieux.

Des professeurs, des «experts» et des «spécialistes» idiots s’emploient, avec un jargon inintelligible et des théories obscures, à soutenir la politique des dirigeants.

Des animateurs et des producteurs idiots créent des spectacles scabreux, pleins de sexe, de sang et de fantasmes.
Dans la checklist bien connue de l’extinction, nous sommes en train de cocher toutes les cases.

Les idiots ne connaissent qu’un seul mot : « plus ». Ils ne s’encombrent pas de bon sens. Ils accumulent richesse et ressources jusqu’à ce que les travailleurs ne puissent plus gagner leur vie et que l’infrastructure s’effondre. Ils vivent dans des enceintes privilégiées où ils commandent des tirs de missiles en mangeant du gâteau au chocolat. Ils voient l’Etat comme la projection de leur vanité. Les dynasties romaine, maya, française, habsbourgeoise, ottomane, romaine, wilhelminienne, pahlavi et soviétique se sont effondrées parce que les caprices et les obsessions des idiots au pouvoir faisaient la loi.

Donald Trump est le visage de notre idiotie collective. Il est ce qui se cache derrière le masque de civilisation et de rationalité que nous pratiquons : un mégalomane chancelant, narcissique et sanguinaire. Il brandit des armées et des flottes contre les damnés de la terre, il ignore gaiement la misère catastrophique causée par le réchauffement climatique et les pillages au nom des oligarques mondiaux ; et la nuit, il s’assoit bouche bée  devant un téléviseur puis ouvre son « joli » compte Twitter. Il est notre version de l’empereur romain Néron, qui a engagé de vastes dépenses de l’État pour avoir des pouvoirs magiques ; de l’empereur chinois Qin Shi Huang, qui a financé à tire-larigot des expéditions vers l’île mythique des immortels pour rapporter la potion qui lui donnerait la vie éternelle ; et d’une royauté russe en décomposition qui s’asseyait autour d’une table pour se faire lire les tarots, tandis que la nation était décimée par la guerre et que la révolution fermentait dans les rues.

Ce moment de l’Histoire marque la fin d’un long et triste récit d’avidité et de meurtre par la race blanche. Il était inévitable que pour le spectacle final, nous vomissions une figure grotesque comme Trump.
Les Européens et les Américains ont passé cinq siècles à conquérir, piller, exploiter et polluer la terre au nom du progrès humain. Ils ont utilisé leur supériorité technique pour créer les machines de destruction les plus efficaces de la planète, dirigées contre n’importe quoi et n’importe qui, en particulier les cultures indigènes qui se trouvaient sur leur chemin. Ils ont volé et accumulé la richesse et les ressources de la planète. Ils croyaient que cette orgie de sang et d’or ne finirait jamais, et ils le croient toujours. Ils ne comprennent pas que l’incessante expansion capitaliste et impérialiste, et son éthique sinistre, condamne les exploiteurs aussi bien que les exploités. Mais alors même que nous sommes sur la voie de l’extinction, nous manquons d’intelligence et d’imagination pour nous libérer de notre passé évolutif.

Plus les signes avant-coureurs se font palpables – l’accroissement de la température, les effondrements financiers mondiaux, les migrations de masse, les guerres sans fin, les écosystèmes empoisonnés, la corruption rampante dans la classe dirigeante – plus nous nous tournons vers ceux qui chantent, soit par idiotie, soit par cynisme, le mantra que ce qui a fonctionné dans le passé fonctionnera à l’avenir et que le progrès est inéluctable.

Les preuves factuelles, parce qu’elles font obstacle à notre désir, sont écartées. Pour les entreprises et les riches, qui ont désindustrialisé le pays et transformé beaucoup de nos villes en terrains vagues, on réduit les impôts ; pour les travailleurs américains blancs, on supprime les régulations afin de faire revenir l’âge d’or prétendu des années 50. Des terrains publics sont ouverts à l’industrie du pétrole et du gaz, tandis que les émissions de carbone condamnent notre espèce. Les baisses de rendement résultant des vagues de chaleur et des sécheresses sont ignorées. La guerre est l’activité principale d’un État kleptocratique.
En 1940, au moment  de la montée du fascisme européen et de la guerre mondiale imminente, Walter Benjamin écrivait :
Un tableau de Klee nommé Angelus Novus montre un ange qui semble sur le point de se  détourner de quelque chose qu’il contemple fixement. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes écartées. Voilà comment on peut imaginer l’Ange de l’Histoire. Son visage est dirigé vers le passé. Là où nous percevons une chaîne d’événements, il voit une unique catastrophe, qui empile épave sur épave et les jette à ses pieds. L’Ange voudrait rester debout, réveiller les morts et restaurer tout ce qui a été brisé. Mais une tempête souffle depuis le Paradis ; elle se prend dans ses ailes avec une telle violence que l’ange ne peut plus les fermer. La tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que, à ses pieds, le tas de débris monte jusqu’aux cieux. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.
La pensée magique ne se limite pas aux croyances et aux pratiques des cultures pré-modernes. Elle définit l’idéologie du capitalisme. Les quotas et les ventes prévues peuvent toujours être atteints. Les bénéfices peuvent toujours être augmentés. La croissance est inévitable. L’impossible est toujours possible. Les sociétés humaines, pourvu qu’elles  s’inclinent devant les diktats du marché, seront admises au paradis du capitalisme. Il n’y a qu’à avoir la bonne attitude et la bonne technique.

Lorsque le capitalisme prospère, nous sommes confiants, nous prospérons. La fusion du Soi avec le collectif capitaliste nous a volé notre pouvoir, notre créativité, notre capacité d’auto-réflexion et notre autonomie morale.

Nous définissons notre valeur non pas par notre indépendance ou notre caractère, mais par les normes matérielles définies par le capitalisme –richesse personnelle, marques, statut et progression de carrière.

Nous nous moulons dans un conformisme  collectif refoulé. Cette conformité de masse est caractéristique des États totalitaires et autoritaires. C’est la Disneyfication de l’Amérique, terre de pensées éternellement heureuses et d’attitudes positives. Et quand la pensée magique ne fonctionne pas, on nous dit, et nous l’acceptons souvent, que c’est nous qui sommes le problème. Il nous faut  avoir plus de foi. Il nous faut  avoir la vision de ce que nous voulons. Il nous faut essayer plus fort. Il ne faut jamais faire de reproches au système. Nous avons échoué. Ce n’est pas lui qui nous a fait échouer.

Tous nos systèmes d’information, depuis les gourous du développement personnel et depuis Hollywood, jusqu’aux monstruosités politiques comme Trump, tous nous vendent des  remèdes de charlatan. Nous nous cachons les yeux devant l’effondrement imminent. En nous réfugiant dans les faux espoirs, nous offrons des opportunités de carrière aux baratineurs qui nous disent ce que nous voulons entendre.

La pensée magique qu’ils manient est une forme d’infantilisme. Elle discrédite les faits et les réalités qui défient le brillant des slogans creux, tels que « Rendre sa grandeur à l’Amérique. (Make America great again)». La réalité est bannie pour un optimisme sans fin et sans fondement.

La moitié du pays peut bien vivre dans la pauvreté, nos libertés civiles peuvent bien nous être supprimées, la police militarisée peut bien assassiner dans la rue des citoyens désarmés, nous pouvons bien gérer le plus grand système pénitentiaire du monde et la machine de guerre la plus meurtrière, toutes ces vérités sont soigneusement ignorées.

Trump incarne l’essence de ce monde en décomposition, en faillite intellectuelle et morale. Il est son expression naturelle. Il est le roi des idiots. Et nous sommes ses victimes.

Source : Chris Hedges, Truthdig, le 30/04/2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

samedi 24 décembre 2016

C'est le Temps de l'Introspection : Joyeux Temps des Fêtes

Oubliez les vœux de Paix, Bonheur et Prospérité...


Image provenant du site APOD : Astronomy Picture of the Day C'est un Quasar.

Le Climatoblogue vous souhaite de la Lucidité.
Beaucoup de lucidité afin de pouvoir faire face à notre avenir, qui est ce qu'il y a de plus important à notre époque.

Pensez d'abord à la Vie avant de faire un choix

 Pensez aux générations future...


Activez les sous-titres, ils sont en Français :-)

vendredi 14 octobre 2016

La Terre a Dépassé le Max d'Absortion Carbone – Sans que Personne ne le Remarque

Pour l'instant, je crois sérieusement que c'est la pire nouvelle climatique du siècle! On dirait bien que c'est le début de l'emballement climatique : de plus en plus chaud et de plus en plus chaotique.

J'ai publié cet article le 5 mai dernier : Que se Passe-t-il Avec le CO2? 

...j'ai la réponse aujourd'hui. 

Ceux qui se demandent si nous avons dépassé un point de non-retour dans le réchauffement climatique, c'en est définitivement un.

Nous nous sommes aperçus depuis quelque temps que le taux de CO2 augmentait plus vite que nos seules émissions (dans le contexte habituel) ; nous savons, avec une assez grande précision, ce que nous avons émis, juste à voir ce qui a été vendu sur les marchés boursiers. On se doutait que la cause était que la Terre (océans inclus) qui débutait son indigestion de CO2, mais il fallait en être sûr, scientifiquement sûr. On a évidemment blâmé El Nino, mais, ce n'était pas de sa faute, c'est de la nôtre. 

Ayez une pensée pour nos gouvernements corrompus.

Récemment, on s'est fait passer une pub qui disait que la Terre n'avait jamais été aussi verte et que c'était à cause du CO2. Publicité très certainement commandée et payée par l'industrie des combustibles fossiles. Qui d'autre? En réalité, la Terre se meurt à cause du CO2, elle en fait une indigestion sévère, fort possiblement mortelle...

Mais c'est quoi le "maximum d’absorption carbone"? (Peak Carbon)

     Un petit retour dans l'histoire

Lors de la préparation de 4e rapport du GIEC, publié en 2007, les scientifiques ont fait des simulations pour savoir combien de carbone la Terre pourrait encore absorber avant d'en rejeter (exactement comme une indigestion). Ils avaient prévu que cela se produirait vers 2070...

Remontons le temps un peu plus... 

Dans les années 1960-1970 le taux auquel la capacité de la nature à absorber du carbone avait augmenté, car effectivement, le CO2 aide à la croissance du règne végétal. S'ils ont basé leur simulation sur les données sur une moyenne qui inclut les belles années, les années 1960 à 1980, il est normal que la simulation aie un fort biais positif, ils ont surestimé la capacité de la planète à absorber du CO2.

Observez le graphique ci-dessous. Le niveau de CO2 monte et redescend à chaque année. Quand l'été commence, le taux de CO2 diminue car la végétation se remet à en capturer du carbone et en enfoui aussi une partie dans sol. L'automne, les feuilles ne capturent plus de CO2 et par surcroît, en émettent en se décomposant.
Ce rythme est le reflet de ce qui se passe dans l’hémisphère Nord, car l'hémisphère Sud est principalement composé d'océans.
C'est en analysant de près ces données que le Professeur James Curran (réviseur scientifique du 4e rapport du GIEC "AR4"), a découvert que la Terre absorbe de moins en moins de CO2 depuis 2006.

Le CO2 est aussi un gaz à effet de serre et pas seulement quelque chose qui aide les plantes à pousser ; il réchauffe dangereusement notre planète.
"Seulement une seule étude approuvée par des pairs (c'est la norme en science, sinon n'importe qui pourrait dire n'importe quoi sans preuve ou démonstration) sur 581 attribue le réchauffement climatique à autre chose que nos émissions de CO2." (Selon une étude évidemment révisée par des pairs.)
L'appétit de la planète pour le carbone décroît, les océans sont déjà très acides (30% plus acides) et selon les biologistes marins et océanographes, les océans ne peuvent presque capturer de CO2 . Avez-vous déjà fait de l'acidité dans votre estomac? Les océans s'en portent très mal, le phytoplancton (essentiel pour fabriquer l'oxygène planétaire) et les coraux se meurent, eux aussi...

Voyez à quel rythme a progressé la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Ça va se mettre à grimper de plus en plus rapidement avec l'indigestion de CO2 que nous fait la planète.
Remarque que la courbe 1950-2010 est exponentielle et non pas linéaire.
Les plantes et les arbres ont atteint le "peak carbon" il y a 10 ans : article en Anglais. Autre source qui a servi à cet article, l'entrevue sur : Radio Ecoshock

La différence de ce que les plantes et les arbres n’absorbent plus ou rejettent du CO2 est l'équivalent des émissions de la Chine, soit environ 25% du total mondial. Mais avant de blâmer les Chinois, leur consommation par habitant est beaucoup moins élevée que la nôtre. Aussi, si la Chine pollue, c'est en grande partie pour fabriquer nos biens de consommation.

Voyons les émissions en tonnes métriques par habitant de quelques pays.

     Par quels mécanismes le CO2 augmente-t-il plus rapidement que nos émissions?

Les températures qui augmentent rapidement et auquel les plantes ne peuvent s'adapter assez rapidement (après tout, les arbres ne peuvent pas se sortir les racines du sol pour migrer vers le Nord). Ça doit perturber leur croissance qui n'est plus assez rapide ou autant en santé comme avant. Gardez en tête que c'est une moyenne pour toutes les espèces végétales sur toute la surface de l'hémisphère Nord (ça fait beaucoup moins de CO2 de stocké par les plantes).

Des sécheresses et canicules en nombre croissant dans certaines parties du monde (les États-Unis ont connu des sécheresses prolongées (qui se prolongent encore dans certaines régions), le  Moyen-Orient aussi ainsi que l'Amazone par exemple) peuvent endommager sévèrement la végétation naturelle et les récoltes dans leurs capacités à se développer et à capturer du CO2.

Les vents puissants qu'on prédit peuvent causer de sérieux dommages aux forêts et amplifier d'autres impacts négatifs.

Les feux de forêts à grande échelle comme on en voit aux États-Unis, en Russie, en Indonésie, en Alaska et au Canada détruisent le couvert végétal et brûlent même le sol qui contient de grandes réserves de carbone qui se retrouve lui aussi dans l'atmosphère avec celui des arbres. Ces feux transforment ces grands capteurs de CO2 en monstres émetteur de CO2 et autres polluant (CO et SO2 entre autres)

La sécheresse peut aussi transformer les tourbières en émetteurs de carbone, les tourbières craquellent, se fissurent perdant ainsi de la cohésion et s'effondrent soit pour, s'oxyder directement en CO2, et lors de pluies intenses s'écouler dans les rivières qui montrent certainement un taux croissant de carbone organique dissout dans l'eau dans plusieurs régions du monde : Alaska, Sibérie, Nord Canadien, Indonésie... et ailleurs.
À lire! > La dynamique du pergélisol des environnements naturels et bâtis.
Il n'y a pas que les sécheresses, les inondations et les pluies trop intenses peuvent aussi détruire la végétation et les récoltes en saturant les racines. Ça érode les sols et emporte parfois la végétation elle-même.

À une échelle moins vaste, mais globale et certainement très importante elle aussi, c'est la façon dont fonctionne la biodiversité des sols. Nous n'en connaissons probablement pas assez sur comment la température, la quantité d'eau, les variations et les extrêmes affectent les écosystèmes des sols et leurs aptitudes à fonctionner efficacement et soutenir un écosystème végétal à leur surface.

Nous savons (de plusieurs sources) que le pergélisol de l'hémisphère Nord (Il y en a vraiment très peu dans l’hémisphère Sud) ont commencé à émettre du CO2 (et du méthane) durant les mois d'été en quantités importantes (mais difficile à chiffrer avec précision car c'est un immense territoire complexe). Chose certaine, ces émissions provenant de la toundra (et du pergélisol sous-marin) ne peuvent qu'augmenter (de plus en plus rapidement) au fil des ans.
(NDT : Jai lu quelques études et articles au sujet du pergélisol et des émissions de CO2 et de méthane qui peuvent s'en échapper ; quand les émissions vont devenir importantes (vraiment beaucoup plus de gaz à effet de serre que nous en émettons), alors, ce sera la pire nouvelle climatique du 21e siècle, et l'une des dernières...)
Le pergélisol recouvre environ 20% de la surface terrestre du globe, principalement dans le nord de l'Amérique, au Groenland et en Sibérie. Il recouvre près de la moitié du territoire canadien. La superficie du pergélisol varie. Il peut être continu (100% du sol est gelé; en rose sur l'image ci-dessous), étendu (de 50 à 90% du sol est gelé; en bleu sur l'image ci-dessous) ou discontinu (de 10 à 50% du sol est gelé; en orange sur l'image ci-dessus). Image : site intéressante à lire.

      Merci de partager cet article, il faut informer les gens.

mardi 12 juillet 2016

L'Europe Serait Relativement Plus à l'Abri du Réchauffement Climatique

D'abord, faisons taire les rumeurs (généralement véhiculées par l'industrie des combustibles fossiles) : pas d'ère glaciaire prévue pour le nord de l'Europe ou ailleurs : c'est quasi impossible dans le contexte actuel du réchauffement climatique même si ce n'est pas absolument définitif.

Même si le rythme du réchauffement peut ralentir sur de courtes périodes, il ne peut que continuer de s'accélérer de plus en plus au fil des décennies. De 1°C de réchauffement sur 120 ans, il passera bientôt à 1°C sur 20 à 30 ans, et ensuite, on prévoit qu'il va continuer d'accélérer de plus en plus rapidement pour atteindre, à supposer qu'aucune quantité importante de méthane ne s'échappe, 6°C vers 2100. À + 6°C de réchauffement global moyen, la survie elle-même sera au minimum, très difficile.

Je traduis : pour la période de janvier à mars de la moyenne 2014-2015 par rapport à la moyenne des années 1890 à 1910. Cependant, par rapport à la période juillet à septembre pour les mêmes années, le réchauffement total n'atteint que 4,4°C et non 10,1°C comme sur cette image. L'hiver Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que l'été Arctique depuis 2 ou 3 ans. Mais allez explorer le site du GISS (un satellite) par vous-même, le lien est au bas de l'image.
Source : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/maps/
Si nous sommes chanceux, nous n'atteindrons les fatidiques (selon le GIEC, mais c'est moins pour d'autres) 2°C de réchauffement vers 2026 ; mais si nous sommes malchanceux, il y a un potentiel de réchauffement de 10°C au cours des 10 prochaines années (mais même après 10 ans, ce potentiel demeure et signifie évidemment une extinction massive et rapide de la vie sur Terre). Source et explications : Arctic-News
À cause du réchauffement des océans, le méthane commence à s'échapper aussi du fond du Pacifique comme le montre cette photo.

Source : http://www.immortal.org/18896/ocean-methane-release-points-global-warming/
________________________

     Comment l'Europe serait-elle relativement plus à l'abri du réchauffement climatique?

Depuis longtemps, les scientifiques disent qu'un réchauffement planétaire pourrait ralentir (et même arrêter) le grand courant planétaire qu'est la circulation thermohaline dont le Gulf Stream fait partie. Le Gulf Stream, un courant d'eau chaude originant du golfe du Mexique et entraîné par la circulation thermohaline se dirige en partie vers l'Angleterre et y apporte de sa chaleur, beaucoup de chaleur dont une grande partie a atteint l'Arctique et en accéléré la fonte.

Mais à cause de la fonte du Groenland, la circulation thermohaline ralenti et le Gulf Stream est de plus dirigé vers l'Europe. Un ralentissement du Grand convoyeur à été observé par le prof. Michael Mann et une équipe de chercheurs, et on sait entre autre que ce ralentissement a occasionné une hausse du niveau de l'océan le long de la côte est des USA.

Sur l'image ci-dessous, remarquez d'abord que le courant chaud, le Gulf Stream, ne se rend plus directement dans l'Arctique comme sur l'image précédente ; il a tendance à se rendre vers l'est à cause de la couche d'eau douce.
Source : Earth nullschool
Le ralentissement Grand convoyeur est causé par l'accumulation d'eau de fonte douce (provenant principalement de la fonte du Groenland) qui flotte à la surface de l'Atlantique nord parce que moins dense que l'eau salée. Cette masse d'eau douce entrave donc le Grand convoyeur et le Gulf Stream. puisqu'ils ne font qu'un depuis les Antilles. L'image qui suit est une carte des anomalies de température de surface maritime. On voit bien qu'une partie de la chaleur passe sous la couche d'eau douce qui est aussi plus froide maintenant.

Elle était passablement plus chaude il y a un mois cette zone et c'est fort possiblement parce que la fonte du Groenland s'est accélérée puisque l'été vient à peine d'y commencer.
Source : Earth nullschool
Tant qu'à parler de la fonte du Groenland, des scientifiques sont sur la glace pour y mesurer l'intensité de la fonte et essayer de mieux en comprendre le processus. On vient d'apprendre que le Groenland perd possiblement plus de masse par l'eau de la fonte que par les glaciers qui s'en détachent et tombent à la mer. Ils l’expliquent dans cette très récente vidéo que j'ai reçue ce matin de la part de https://climatecrocks.com/

Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (la traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

Donc, au lieu de générer une ère glaciaire, ou à tout le moins engendrer du temps plus froid sur l'Europe, la déviation du Gulf Stream vers l'Europe va contribuer à réchauffer l'Europe, mais proportionnellement un peu moins que la moyenne globale. Ils terminent en disant que cela favorisait l'agriculture, accroissant ainsi l'écart entre pauvres et riches.

Morale de l'histoire? Personne n'est à l'abri du réchauffement climatique, la faune et la flore non-plus.

Lien vers l'étude dont je parle : Gulf Stream slowdown to spare Europe from worst of climate change, experts predict
Merci aux scientifiques qui ont réalisé cette étude.


________________________



Comme le dit le climatologue Paul Beckwith : il faut déclarer une urgence climatique mondiale et prendre les mesures qui s'imposent le plus tôt possible pour :

  1. refroidir l'Arctique
  2. stopper nos émissions de CO2
  3. retirer le surplus de CO2 de notre atmosphère
  4.  
Merci de partager mes articles : j'écris pour informer les gens.

dimanche 3 juillet 2016

La Stupide Croyance Que 2°C Est Une Limite Sécuritaire

Si je n'ai rien dit au sujet de la COP21, c'est que je suis vraiment trop déçu alors que tous ces politiciens souriaient à pleines dents. D'ailleurs, ça faisait 20 COP et rien ne s'était fait. Depuis 1990, nos émissions de CO2 ont augmenté de 60% ; c'est du suicide collectif!
Source : Ed HawkinBasé sur la moyenne des températures de 1850 à 1900.

La première conférence mondiale sur le climat remonte à 1979, à Genève (Suisse).
Loin des 2°C dits sécuritaire, l'entente qu'on dit historique nous garantit au moins 3,5°C de réchauffement si on tient seulement compte du CO2, ou presque. Nous n'avons pas encore atteint les 1,°5 de réchauffement que l'Antarctique s'est réchauffé de 3°C et ce, seulement depuis 1960, pas depuis le début de l'ère industrielle (1750).

L'Arctique s'est réchauffée d'au moins 6°C depuis 1900, 9°C en certaines régions. Lorsque nous atteindrons 2°C de réchauffement global moyen, les températures de l'Arctique et de l’Antarctique auront presque doublé comparé à ce qu'elles sont aujourd'hui.

Des chercheurs, tel le glaciologue Éric Rignot, affirment qu'il est impossible d'arrêter la fonte de l'Antarctique (et celle du Groenland évidemment). Quand toutes ces glaces auront fondu, le niveau des océans sera de près de 66 mètres plus haut qu’aujourd’hui. 
Source : Takepart

Mais, la hausse du niveau des océans est un impact mineur comparé à ce que l’élévation de la température est. À cause du réchauffement, vers 2030 les océans seront généralement composés de zones mortes (plus de la moitié de leurs superficies) par manque d'oxygène. Voire cet article antérieur.

La terre a perdu 50% de sa biomasse : arbres, poissons, insectes, animaux dont une grande quantité de mammifères marins. La Vie est très sensible au réchauffement aussi ; 60 millions d'arbres sont morts depuis 2010 seulement en Californie. Les insectes nuisibles se multiplient car l'hiver est maintenant trop doux pour contrer leurs explosions de populations. Les épidémies, même celles de virus marins, sont en hausse exponentielle ; nos océans se meurent. Voire cet article antérieur.

Quand le climat commence à se réchauffer, une série de boucles à renforcement positif se met à amplifier et accélérer le réchauffement planétaire. On connaît maintenant plus de 60 de ces boucles et on n'en connaissait guère plus de 20 il y a 2 ans. Rappelons que nous avons été prévenu depuis les années 1970, et même avant, des dangers que posait le réchauffement du climat à cause de nos émissions de gaz à effet de serre. 

     Le futur... Selon cette estimation, nous dépasserons les 2°C vers 2025. 

Mais selon d'autres, il y a le potentiel pour 10°C de réchauffement d'ici 10 ans, tout dépend des hydrates de méthane de l'Arctique.
Source : Ed HawkinBasé sur la moyenne des températures de 1850 à 1900.

Gardez en tête que ça prend 10 ans avant que le CO2 n'atteigne son plein potentiel de réchauffement. 

Même si on cessait demain matin toute nos émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre (GES), la terre continuerait de se réchauffer pendant un siècle au moins à cause des  boucles à renforcement positif. Il faut absolument cesser nos émissions de GES et trouver un moyen pratique et efficace pour les retirer de notre atmosphère tout en mettant en place des mesures de géo-ingénierie pour refroidir la Terre et surtout l'Arctique avant que le méthane ne s'échappe du fond marin de l'océan Arctique.
Sinon, c'est l'extinction assurée. Voire cet article antérieur.

Comme le dit le climatologue Paul Beckwith : il faut déclarer une urgence climatique mondiale et prendre les mesures qui s'imposent le plus tôt possible pour :
  1. refroidir l'Arctique
  2. stopper nos émissions de CO2
  3. retirer le surplus de CO2 de notre atmosphère

     Nous sommes notre propre météorite!

mercredi 29 juin 2016

Alerte No 2 : Le Courant Jet Arctique Très Sévèrement Disloqué

Basé sur l'article (pas une traduction) "Gigantic Gravity Waves to Mix Summer With Winter? Wrecked Jet Stream Now Runs From Pole-to-Pole" et aussi basé sur l'excellente présentation vidéo de Paul Becwith.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques. Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.

________________________


Pour ceux et celles qui ont manqué l'alerte no 1 l'an dernier :
Alerte : Le Courant Jet se Disloque 

 

Les vents zonal équatoriaux de haute altitude, (c'est-à-dire ouest-est) basculent sauvagement depuis des records d’anomalies positives vers des records d'anomalies négatives (Oscillations quasi biennales) en seulement 3 mois, ce que démontre ce graphique. Des variations si extrêmes peuvent engendrer de ces vagues gravitationnelles atmosphériques encore plus puissante, ce qui va accroître la propagation de l'air tropical vers les pôles ; enfin, surtout vers l'Arctique.

Source : Sam Lillo

Les vagues de gravité (celles du type des grandes vagues atmosphériques qui tendent à déplacer l'air depuis les tropiques vers les pôles sont très puissantes) et deviennent de plus en plus grandes à mesure que le réchauffement semble s'amplifier.

 

Ainsi, le courant Jet redéfinit toutes ses frontières. Il traverse maintenant l'équateur à trois endroits (au moment ou je rédige cet article), Incroyable, inconcevable, et s'unit avec le courant Jet Antarctique . Comme plusieurs qui connaissent le climat et la météo, j'en suis estomaqué.

Le courant Jet Arctique traverse l'équateur à 3 endroits (29 juin 16:00)
Image : Earth Nullschool

Le système climatique est devenu instable et je crois qu'on vient de franchir la première étape vers la phase de climat chaotique. Il faut cependant noter que ce dérèglement du courant jet se produit en été, moment au cours duquel l'écart des températures entre l'Équateur et l'Arctique est à son plus bas.

 

C'est aussi cette année que la glace sur l'océan Arctique est à son plus bas niveau record et c'est idem pour les surfaces enneigées. Ce n'est donc pas une coïncidence si le courant Jet est à ce point disloqué. Du temps il y avait de la glace à l'année longue sur l'Arctique, cela ne pouvait se produire.

 

L'air plus chaud monte plus haut que l'air froid, donc, l’Équateur devrait servir de barrière. Mais l'Arctique s’étant réchauffée, la barrière n'est plus assez haute pour contrer l'air Arctique maintenant plus chaud. Aussi, le phénomène La Nina commence à se former dans le Pacifique. La Nina, c'est le contraire d'El Nino ; c'est une zone d'eau froide qui s'étend au même endroit, à l'ouest de l'Amérique latine. Ces deux phénomènes sont en fait une oscillation, mais plus plutôt irrégulière. 

 

On comprend donc que là où il y a de l'eau froide, que l'air est donc moins chaud et monte donc moins haut, réduisant ainsi la hauteur de cette barrière équatoriale dont je parlais plus haut. Voyons donc où le courant traverse maintenant l'équateur... Les encerclements en rouge sur l'image ci-dessous montrent les zones où l'eau est plus froide, et c'est plus ou moins au-dessus de ces zones d'eau plus froide que la moyenne que le courant Jet traverse l'Équateur.

La Nina, c'est cette longue zone bleue (eau froide) à l'ouest de l'Amérique latine. Image : Earth nulschool

Cela devrait grandement affecter les saisons, éventuellement ; des bouts d'été pendant les hivers et vice-versa. D'ailleurs, il fait anormalement frais dans la région du Québec où je demeure, un creux du courant Jet nous surplombe et c'est ce qui apporte de l'air frais venu de l'Arctique.


Cette image-ci à deux fonctions ; la première est de vous montrer ce que le flux zonal (horizontal) par rapport au flux méridional (vertical). Aussi, le rouge peut servir à démontrer la trajectoire du courant Jet avant que l'impact des réchauffements climatique ne devienne sévère, et l'orangé démontre comment il ondule nettement plus du nord au sud.

 La modification du courant Jet est une de ces nombreuses boucles à rétroaction positive, c'est-à-dire accélère le réchauffement puisque les zones froides, les pôles, ne sont plus protégé par ces barrières que ce sont les courants Jet ; ils se réchauffent beaucoup plus rapidement que le reste. L'Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960 et c'est aux environs du double pour l'Arctique.


Un courant Jet si déstructuré ne peut que rendre la météo encore plus chaotique, ce qui va impacter les récoltes, accroître le nombre et l'intensité d'événements météo violents ; bref, les courants Jet sont les principaux moteurs météo et s'ils sont à ce point disloqué, nous en subirons les conséquences... Après tout, c'est de notre faute, volontaire ou non.

 

Merci de partager mes articles : je les écris pour informer les gens et j'ai besoin de vous pour en informer davantage.


________________________


Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la nôtre, et afin de tenter de contrer le réchauffement climatique, cela exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).