Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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jeudi 3 mars 2016

Sécurité Alimentaire, Eau Potable et les Changements Climatiques Abrupts

Pouvez-vous imaginer un monde sans bleuets? Pas moi!
Sans l'ombre d'un doute, nous sommes à une époque durant laquelle des changements climatiques abruptes nous accablent. Ces changements climatiques, tous causés par le réchauffement que nous avons induits, ont des effets de plus en plus graves sur tout ce qui vit, dans les océans comme sur terre.

Si vous n'êtes pas déjà au courant, je vous annonce qu'il y a une sécheresse extrême qui sévit en Californie qui produit au moins 50% de la nourriture de l'Amérique. Pour le moment, les agriculteurs ont pompé l'eau du sous-sol, mais les réserves d'eau des nappes phréatiques sont presque épuisées, il en resterait pour un an... environ. À cause des changements climatiques, la pluie et la neige ont cessé de tomber dans les plaines et sur les sommets ; il n'y a plus de neige pour alimenter les cours d'eau dans les vallées.

Voici une carte représentant l'étendue de la sécheresse pour l'an 2095 pour tout le continent Nord-Américain.
 D'autres régions du monde sont aussi frappées de sécheresse ; il y en a une qui dure depuis 1998 dans les pays de l'est de la Méditerranée Chypre, Palestine, Turquie, Israël, Liban, Jordanie et la Syrie.
Article source courtoisie de la NASA. Pour janvier 2012, les tons brunâtres montrent la diminution de la quantité d'eau selon la moyenne 2002-2015 dans la région de la Méditerranée. Les unités de mesure sur l'échelle sont en centimètres, le minimum d'eau est à -30 cm.

On remarque aussi que plusieurs autres pays ont tendance à s'assécher eux aussi, il faut garder en tête que c'est selon la moyenne locale. La Méditerranée est l'une des régions où tout indique  qu'elle continuera de s'assécher tout comme le sud-ouest des États-unis. On s’inquiète aussi de la Russie, elle aussi un grand producteur céréalier qui vient de connaître les 2 années les plus chaudes de son histoire (comme toute la planète d'ailleurs) ; la sévère vague de chaleur qui y a sévit en 2012 a drastiquement réduit les récoltes et a aussi causé de multiples incendies de forêt. Article en Anglais.

Il y avait 2 causes à la sécheresse de 2010  en Russie occidentale (ouest) : réchauffement climatique de cause humaine et variation naturelle. Cette sécheresse à l'été 2010 a fait 55 000 morts! En bref, le réchauffement climatique a accru le risque et l'intensité de cette vague de chaleur. Article source en Anglais


Mais la Russie bat des records de chaleur année après année depuis 2010 ainsi que des records de superficie détruite par des feux de forêt et c'est pareil sur presque toute la côte ouest du continent américain, de l'Alaska à la Californie en passant par le Canada. Voir cet article antérieur ou j'y parles des feux de forêt Une Autre Très Mauvaise Nouvelle Climatique — Nous Sommes Déjà à Mi-Chemin du 2°C de la Limite au Réchauffement Global

Ci-dessus une carte des anomalies de température de la vague de chaleur de 2010 en Russie prise le 27 juillet 2010. 
Article source courtoisie de la NASA
Europe : Index de sévérité de sécheresse du 11 au 20 juillet 2015
Article source en Anglais
 Au Pakistan, la situation de l'eau se détériore elle aussi. La principale activité de ce pays est l'agriculture ; on s'y fiait sur les rivières et canaux d'irrigation, un réseau bien développé. Mais parce que la population s'est grandement accrue et a envahi les villes, ils ont du se mettre à puiser, eux aussi, l'eau dans le sol et bien sur, celle-ci commence à manquer comme le démontre cette carte modélisée faite par la NASA.

Les rivières sont en bleue ainsi que les endroits dans le sol ou l'eau est plus abondante. On voit que le Nord et l'Ouest du pays ont perdu de l'eau des nappes phréatiques.
Article source de la NASA
Cet hiver 2015-2016, le Royaume Uni a vu s'abattre 76 cm de pluie sur l'Écosse et Wales. Encore du jamais vu!


En fait, les changements climatiques augmentent le risque d'événements météo extrêmes, l'intensité et souvent la durée de ces derniers, principalement sécheresses et vagues de chaleur et les périodes nuageuses en certaines régions.
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     Pessimisme supplémentaire (comme si on en avait besoin)


Les pollinisateurs sont essentiels à l'agriculture et ils sont apparemment en phase d’extinction (eux aussi). 40% des espèces qui pollinisent sont en danger, qu'on pense aux abeilles, taons, plusieurs variétés de mouche ainsi que certains oiseaux et quelques espèces de chauve-souris.
Ce rapport ne laisse aucun espoir : l’extinction des pollinisateurs condamne notre existence (en Français).
Une de mes photos
Les plantes qui produisent des fruits, dont plusieurs sont confondus pour des légumes tel tomates, concombre et piments : tout ce qui résulte d'une fleur est un fruit ou une baie.

     Les plantes à fruits et la hausse des températures

Pour produire des fruits sur les fleurs fleurs, la température nocturne ne devraient pas dépasser 20-21°C. Quand il fait plus chaud. les plants de tomates et autres produisent moins de fruits. Nous aussi faisons moins d'efforts quand la température est trop élevée et ça semble être analogue pour ces plantes en période de production florale.

D'une façon générale, on observe partout sur le globe des floraisons plus hâtives et plus on se rapproche du Nord, plus ces floraisons se produisent tôt et plus on y remarque des espèces montant du sud, qui fuient la chaleur. D'ailleurs, c'est pareil, en fait, c'est bien pire pour la faune et la flore aquatique comme mentionné dans ce blogue.
http://leclimatoblogue.blogspot.ca/2016/02/les-oceans-se-meurent-voyons-pourquoi.html

et ici
http://leclimatoblogue.blogspot.ca/2015/10/hecatombe-dans-locean-pacifique.html

Les changements climatiques affectent aussi la production céréalière, et non seulement à cause des sécheresses. Cette étude (en Anglais encore) déjà vieille d'un an dit qu'à chaque degré Celsius de hausse globale moyenne de la température (par rapport à le moyenne de 1880) prévoit une réduction de 42 millions de tonnes. À titre comparatif, le globe a produit 701 millions de tonnes en 2013.

À 3°C de réchauffement global moyen, ça tombe à zéro si on se fit à une étude du GIEC qui dit que le règne végétal ne pourra survivre à plus de 2,5°C... Si ce n'est pas à 2,5°C de réchauffement, ce sera peu après de toute façon. Déjà, l'Amazone se meure et certaines forêts de l'ouest de l'Afrique aussi.
Qu'allons-nous manger?



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Note : En janvier 2016, nous étions à 1,38°C de réchauffement mais en avril 2015, nous étions à 0,9° et des poussières. Bien sur, El Niño (qui se poursuivra pour quelques mois encore) a accéléré le réchauffement atmosphérique, mais cette chaleur était stockée dans les océans et ceux-ci ne cessent de se réchauffer de plus en plus vite.


Voir l'article source sur Arctic-news
De plus, 1,38°C est la moyenne globale, mais les continents se réchauffent plus vite que le moyenne.

 Voir cet article antérieur 3,27°C de Réchauffement pour 2030?

Le 3,27°C pour 2030 auquel je fais référence N'est pas la moyenne de réchauffement globale, c'est la moyenne prévue sur les continents Européen et Américain. l'Inde et la Chine, bref, là où se retrouve la majorité de la population mondiale. Je ne serais vraiment pas surpris que cette prévision pour l'an 2030 soit dépassée à voir l'accélération du réchauffement ces derniers temps.

mardi 14 juillet 2015

Les Changements Climatiques en Vrai

     Un court article pour en faire la démonstration. 

On entend souvent les scientifiques du climat dire qu'il est impossible d'attribuer la cause de tel ou tel événement météo aux changements climatiques. C'est vrai, mais ce l'est de moins en moins avec certains événements, ou séquence d'événements, très exceptionnel. Le nombre d'événements météos intenses ou extrêmes augmente aussi constamment comme le montre le tableau ci-dessous.
À l'exception du rouge foncé (Événements Géophysiques), les trois autres catégories sont, sauf de très rares cas hydrologiques, causés par la météo. La grande majorité des cas liés aux inondations sont d'origine météo.

Donc, retenez ceci en regardant la vidéo :
le nombre de catastrophes naturelles globales a presque triplé depuis 1980, et la moyenne des événements météo est plus intense, cause plus de dégâts. C'est ce que disent les statistiques des assureurs et des gouvernements. Aussi, ces tendances continuent de croître.
Résumé des catastrophes majeures du mois de Juin 2015.
P.S. Vous pouvez ignorer les 2 clips d'OVNIS, ce sont des trucages ou méprises.

Merci à SOTT de produire ces résumés à chaque mois. Ne les manquez pas !

mardi 7 juillet 2015

Sommes-nous Condamnés à Subir le Dérèglement Climatique?

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le dérèglement climatique. C'est un terme de plus en plus connu et médiatisé. Certains parlent de réchauffement climatique. Je préfère de loin le premier terme qui englobe plus largement tous les changements que notre climat subit localement ou plus globalement : canicules, tempêtes, précipitations et même (contrairement aux idées reçues) périodes de grands froids et tempêtes de neige extrêmes.

Le climat présente de plus en plus d'anomalies. C'est-à-dire que des records sont plus régulièrement qu'auparavant sont battus. Les dégâts dont parlent de temps en temps les média ne sont pourtant que la face cachée de l'iceberg qui nous menace.

Qui est responsable ?

L'Homme. Oui, c'est bien l'Homme. Évidemment, il est question dans mon propos uniquement de l'effet de serre additionnel, c'est-à-dire de la part incombant à l'Homme. Contrairement à certains débats qui avaient encore lieu il y a quelques années (voire mois), les plus sceptiques se taisent à présent devant l'évidence. Cherchez sur n'importe quel moteur de recherche le terme "changement climatique sceptique". Vous serez surpris du résultat. Je vous conseille les liens suivants :

Heureusement cette période est aujourd'hui terminée (ou à peu près). Le problème est que pendant que la plupart des personnes s'intéressant au sujet se "chamaillaient", le problème n'était pas réglé. La situation a empiré et le phénomène ne fait que s'emballer.

Les conséquences ?

L'effet de serre additionnel est un problème majeur d'enjeu planétaire à plus d'un titre.

  • Tout d'abord, et cela ne date pas d'hier, depuis la révolution industrielle au cours du XIXème siècle et puis surtout à partir du XXème siècle, les émissions de gaz à effet de serre explosent. Regardez deux secondes ce graphique :


    Observez la corrélation qu'il y a sur 800 000 ans entre le taux de CO2 dans l'atmosphère et la température. Imaginez l'évolution de la température dans les prochaines années.

  • Au-delà de la température, tous les paramètres météorologiques sont perturbés. S'il ne pleut plus certaines zones deviendront désertiques ou des incendies se propageront plus facilement. S'il pleut trop, certaines régions connaîtront des coulées de boue ou des inondations plus fréquentes. Avec ces changements brutaux du climat, beaucoup d'espèces animales et végétales disparaîtront purement et simplement. Tentez de deviner le nombre d'espèces qui disparaissent chaque année : http://www.planetoscope.com/biodiversite/126-disparition-d-especes-dans-le-monde.html. Oui, c'est impressionnant. 26 000. Avec leur disparition, nous perdons la possibilité de nous soigner, de nous nourrir et de vivre dans un monde plus clément.

  • Tous les paramètres indiquent que la température augmente plus vite que prévue dans certaines zones notamment en Arctique. Les conséquences connues sont catastrophique. Amusez-vous à visitez certains secteurs de la planète sur ce site : http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php. Vous serez étonnés du nombre de zones littorales englouties. Avec cela, la majorité des Hommes seront contraints à quitter leur lieu de vie. Pour aller où si d'autres secteurs deviennent inhabitables ? Notez que l'élévation du niveau de la mer tient également compte de la dilatation du volume des océans qui est lié à la température moyenne de la planète.

  • Certains phénomènes ont tendance à s'amplifier. L'augmentation de la température fait fondre les glaciers, ce qui participe à l'élévation du niveau des océans. Idem pour la dilatation du volume des océans. Tout En se réchauffant, les océans s'acidifient à cause du CO2 et une grande partie du phytoplancton meurt. Il ne peut plus absorber le CO2 de l'air. L'effet de serre s'amplifie. Au-delà de réduire la chaîne alimentaire et de supprimer la possibilité de se nourrir de la mer, la température augmente encore plus ce qui augmente les émissions de méthane piégé au fonds des océans dont l'impact sur l'effet de serre est 32 plus puissant que celui du CO2 sur un siècle. Vous l'avez compris. Là encore, cela participe à emballer la machine du dérèglement climatique.

  • Les conséquences sont très nombreuses. Mon propos n'est pas de toutes les présenter. Ce serait bien trop long et une perte de temps. Pour bien comprendre, imaginez le monde en 2075. https://youtu.be/F5pZwD8zd0Y. Ce n'est pas si loin. Un adolescent de 15 ans aujourd'hui aura alors 60 ans. Ce monde est possible compte tenu des observations actuelles : plus de zones désertiques, moins de terres arables, famines, réfugiés climatiques, guerres, problèmes de santé, catastrophes climatiques, appauvrissement des économies... Ce monde n'est pas celui que l'on souhaite pour nos enfants... Pour les plus sceptiques, ces hypothèses ne sont que des déductions logiques de phénomènes déjà observés à l'heure actuelle.

Pourquoi ne changeons-nous pas ?

Je vais tenter d'analyser plusieurs éléments :

  • Les solutions. Elles existent. Il suffirait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter tous les pièges à CO2 (océans, forêts). Ces solutions coûtent de l'argent mais elles existent. Faudrait-il revenir à l'âge de pierre ? Non, un retour à ce que les Hommes émettaient dans l'atmosphère dans les années 1970 serait suffisant. Voilà de quoi rassurer.

  • Les solutions sont complexes à mettre en œuvre ? Oui, c'est le cœur du problème. Bien qu'elles soient simples sur le papier, elles nécessitent la mobilisation et la coordination de près de 7 milliards d'être humains. Certains plus que d'autres bien sûr (les Nord-Américains, les Chinois, les Indiens et les Européens). Cela fait beaucoup, surtout dans un monde où les États, les régions, les Villes sont en concurrence. Cela fait une multiplicité d'acteurs et de dirigeants incalculable. Comment passer du "il faut qu'on" au "allons-y" ?

  • L'Homme est globalement attentiste et passif. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils prennent les bonnes décisions. Celles qu'on ne prend pas. Ces mêmes dirigeants attendent de nous que nous les réélisons (ou que nous les laissons à leur poste pour ceux qui échappent au système démocratique). Il y a donc ici un hiatus immense. La divergence d'objectif entre les peuples et leurs dirigeants rend la solution très complexe. Faut-il d'ailleurs que les réponses viennent de nos dirigeants ?

  • Autre élément d'analyse : la capacité des hommes à changer. Le changement fait peur. C'est une tautologie. Changer nos comportements est d'autant plus difficile que notre mode de vie s'inscrit dans une continuité sur plusieurs générations. Ce changement est d'autant plus difficile que l'on avance dans l'âge. Les adultes (à l'inverse des enfants qui acceptent facilement le changement) ne consentent qu'à de petits changements et encore il faut qu'ils y trouvent un avantage direct (importance de la notion de confort et de qualité de vie). Comment alors accepter une forme de "retour en arrière" ? Au regard des conséquences qui nous pendent au nez, on ne devrait pourtant pas hésiter une seule seconde. Ce sont nos enfants et petits-enfants qui seront concernés. Dans une société toujours plus égoïste, la notion d'intérêt général et de principe de précaution devraient l'emporter sur la notion de profit immédiat.

  • Enfin, j'ose poser la question. A qui profite le crime ? Prenez le temps de regarder cette vidéo : https://youtu.be/ipe6CMvW0Dg Lorsqu'on se pose la question, la réponse vient tout de suite. On trouve plein d'exemples. L'argent et le profit sont des vecteurs de dérèglement climatique. Toute la question est : faut-il supprimer la finance ou faut-il changer le système et s'en servir pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Quelles perspectives d'avenir ?

Il faut donc des garde-fous. Il faut inculquer, éduquer, faire comprendre... Tout cela prend malheureusement du temps. On ne change pas une société en trente secondes. Rappelez-vous quand vous étiez adolescents. Vous avez pris conscience d'un certains nombre de malheurs : la mortalité, la méchanceté... Vous vous êtes très probablement révoltés contre vos parents ou vos proches. Vous n'avez rien pu changer. Vous êtes rentrés dans le rang. Avons-nous le choix ? A l'évidence, non mais il faut en passer par là : éduquons nos enfants.

Il faut peut-être également des changements brutaux organisés : changement de normes, nouvelle technologie. Il faut imposer, obliger. La coercition permet d'avancer vite. Malheureusement elle est le contraire de l'éducation. Lorsque vous supprimez la coercition, l'Homme non éduqué revient à la situation initiale. Il faut avoir le courage de la coercition. Ce sont nos politiques qui doivent prendre leur bâton de pèlerin. Certains pourraient crier au loup et montrer les pertes de liberté. Nous ne sommes malheureusement plus libres de notre destin collectif si nous ne changeons pas. Nous sommes contraints d'en passer par là.

Incontestablement, seuls trois scénarios s'offrent à nous sont :
  • scénario 1 : rien ne change, les conséquences les plus dramatiques se produisent et on s'en accommode avec toutes les conséquences décrites plus haut,

  • scénario 2 : une catastrophe naturelle ou une modification majeure de nos conditions de vie nous fait prendre conscience que nous devons changer nos comportements et nous arrivons à inverser la tendance sur le long terme - c'est ce scénario que j'ai choisi dans mon roman Renaissance qui est paru aux éditions ABCD'r,

  • scénario 3 : nous modifions progressivement nos comportements, grâce à une prise de conscience globale des peuples et de leurs dirigeants, pour un intérêt commun et nous arrivons à inverser la tendance sur le très long terme.

Je pense qu'il est encore aujourd'hui possible de profiter du monde que nous connaissons. Il suffit juste de le vouloir. Les clefs sont entre nos mains, nos 14 milliards de mains.

Nicolas Duffaud
Auteur de Renaissance, le roman publié aux éditions ABCD'r


dimanche 28 juin 2015

Sécheresses en Série

Traduction/adaptation de l'article "It’s Not Just Sao Paulo — Much of South America and Caribbean Swelters Under Extreme Drought"
paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/26/its-not-just-sao-paulo-much-of-south-america-and-caribbean-sweltering-under-extreme-drought/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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      À Sao Paulo, une mégapole Latine de 20 millions d'habitants, vous ne le savez probablement pas mais il y règne une sécheresse tenace et le réseau d'aqueduc public est coupé parfois jusqu'à trois jours d'affilé. Imaginez-vous sans eau pendant trois jours plusieurs fois par mois. En dépit des ces coupures draconiennes, le Réservoir Cantareira est maintenant à 9% sous la limite utilisable. Un niveau tellement bas que les gestionnaires ont du installé des tuyaux supplémentaires pour pour y prendre l'eau. Une pratique controversée car le fait de puiser l'eau si bas dans le réservoir va non seulement tuer des poissons, mais cela va aussi envoyer plus d'eau polluée comme dans la mousseuse Rivière Tiete (assurez-vous de voir les 4 photos) ainsi que dans les réserves d'eau pour la bain et pour boire.

Le Réservoir Cantareira semble sec comme un vieil os depuis plus de 18 mois. Les restrictions sévères ont permis de stabiliser le niveau du réservoir.
Photo source: UOL.

Au moins, les coupures dramatiques pour l'utilisation de l'eau semblent avoir ralenti, sinon stoppé la baisse du réservoir clef. Le niveau s'est maintenu à environ -9% sous la limite minimale depuis la fin de la saison des pluies il y a deux mois. Mais Sao Paulo a encore au moins quatre mois de saison sèche à traverser alors que la météo pour la plus grande ville du Brésil ainsi que pour la plus grande partie du pays, de la Colombie et des Caraïbes demeure exceptionnellement sèche.

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        La sécheresse s'étend sur la majeure parti de l'Amérique du Sud et des Caraïbes

On a porté beaucoup d'attention à la sécheresse de Sao Paulo. Ceci est certainement du à la situation extrême qui met en danger immédiat les 20 millions de personnes qui y vivent avec un rationnement très sévère de l'eau et un risque accru de maladies transmises par l'eau. (Voir Dengue Fever strikes Sao Paulo La fièvre de Dengue frappe Sao Paulo). Cela stimule aussi la migration des gens vers des régions moins sévèrement touchées par les problèmes d'eau. Mais la vérité silencieuse, celle dont on entend peu parler, c'est que de vastes parties de l'Amérique Latine sont aussi aux prises avec la sécheresse extrême qui sévit.

La carte des déficits et ses surplus de précipitation des 6 derniers mois montrent une sécheresse sévère largement répandue.  Image source: NOAA’s Climate Prediction Center.

La sécheresse est centrée sur la forêt pluvieuse de l'Amazone, maintenant largement dépouillée d'arbres et envahie d'habitations humaines. À cet endroit, le déficit de pluie sur six mois est de 400 mm ou plus. C'est un niveau de sécheresse vraiment hors de l'ordinaire dans cette région qui alimente en eau essentielle états et pays environnants. Des années de coupage à blanc et à brûler de grandes superficies pour permettre, entre autres, l'élevage de bovins en plus des  températures à la hausse causée par nos émissions de gaz à effet de serre ont prélevé un lourd tribut à l'Amazone. Sa résilience est maintenant compromise par les sécheresses récurrentes au moment où des centaines de feux de forêts font rage dans le silence médiatique à chaque année.

Tous ces bouleversements accélèrent le rythme du réchauffement climatique ; d'un coté il y a un surcroit de CO2 d'ajouté à l'atmosphère quand ces immenses forêts brulent, et de l'autre, l'absence de ces millions d'arbres ne retire plus des millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère.

Le climat qui se réchauffe et la perte massive d'arbres qui dérègle le cycle des pluies dans toute la zone affectée, tout cela dégrade davantage la forêt équatoriale et la fait lentement mourir. Les pires années sont les années El Niño quand les eaux surchauffées du Pacifique équatoriale favorise le potentiel de sécheresse de tout l'Amazone et du Nord du Brésil ; l'El Niño de 2015 accroit la sévérité des sécheresses et frappe le coeur, c'est à dire le bassin de l'Amazone et les forêts (qui étaient) pluvieuses environnantes.

 

La sécheresse qui prévaut et s'intensifie sur l'Amazone a des répercussions qui vont beaucoup plus loin. La région agit comme une immense réservoir d'humidité atmosphérique qui propage des rivières aériennes vers le Nord, le Sud et l'Est. De cette manière, un Amazone de forêts pluvieuses en santé génère des nuages sur de vastes régions, permettant ainsi la pluie sur la Colombie, les Caraïbes et sur tout le Brésil. Mais les forêts pluvieuses sont endommagées ; le réchauffement, les sécheresses étouffantes de chaleur et la déforestation (soit par les coupes à blanc, soit à bruler de grandes superficies), la forêt pluvieuse perd de son habilité à envoyer ces salvatrices artères aériennes d'humidité et de nuages ; à la place, c'est son coeur qui s'assèche.

Souvent visible depuis les air, les arbres de l'Amazone relâchent d'immenses nuages de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ces rivières aériennes sont  en voie de s'assécher à mesure que l'Amazone se réchauffe via nos gaz à effet de serre, brûle sans que personne n'en parle et est coupé à blanc sous prétexte de développement. Image source: Climate News Network.

Cela signifie qu'à quelques endroits en Colombie, des résidents ont souffert de sécheresse depuis plus de trois ans. À La Guajira, des résidents meurent par manque d'eau et de produits associés dans les magasins

Selon les chiffres officiels, 26 enfants sont morts de malnutrition à La Guajira en 2013, 48 en 2014 et 11 durant les six premiers mois de 2015.

La situation est complexe car la majeure partie de l'eau puisée dans le peu qui reste des réserves souterraines va maintenant vers les fermes (industrielles) internationales ou la plus vaste mine de charbon à ciel ouvert de la planète. Il en reste donc très peu pour les résidents et le peu qui reste est souvent de l'eau salée et/ou polluée. 

 

Aux Caraïbes, plus de 1 500 000 habitants sont maintenant affectés par la sécheresse et plusieurs font face à un rationnement stricte de l'eau. Manque d'eau, récoltes qui dépérissent, bétail mort et impacts sur l'industrie touristique ont eu des répercussions négatives sur les îles de Puerto Rico en passant par Sainte-Lucie et puis Cuba jusqu'à la République Dominicaine. 

Justement, en République Dominicaine la situation se dégrade rapidement, les ingénieurs civils clament qu'il ne reste même pas 30 jours de réserve d'eau pour plusieurs villes du pays. Des rapports provenant d'autres régions, comme Haïti sont incomplets mais les indications sont qu'Haïti est aussi touché. Haïti est presque complètement dépourvu d'arbres et cela résulte en une résilience très atténuée à n'importe quelle sorte de météo extrême.

Avec El Niño qui prend encore de la vigueur et aussi avec les températures globales qui continuent de grimper grâce à nos émissions de gaz à effet de serre, elles aussi toujours en croissance et maintenant à plus de 400 ppm de CO2 pour la première fois en au moins 3 millions d'années.

Le réchauffement s'accélère car les rétroactions climatiques se sont engagées : qu'on pense à la perte de glace maritime sur l'océan Arctique, au pergélisol qui dégèle et relâche de plus en plus de CO2 et de méthane, aux incendies de forêt qui envoie des résidus sur le Groenland qui le fait fondre plus rapidement, aux océans surchauffés qui font de plus en plus d'évaporation ce qui fait aussi grimper le réchauffement car la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre...
Au cours de 2015, les conditions de sécheresse pour l'Amazone, le Brésil, la Colombie et pour les Caraïbes vont très probablement s'aggraver pour au moins les six prochains mois. À ce stade, il est essentiel de rappeler que la terrible sécheresse n'est pas confinée qu'à Sao Paulo, mais s'étend à depuis l'Uruguay, passe par le Brésil, le Venezuela, la Colombie et à travers la majeure partie de l'archipel des Caraïbes.

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     Les autres endroits sur la planète où une sécheresse sévit : 
 
- Europe de l'Est et Grande Bretagne, la sécheresse gagne du terrain.
- Asie, la sécheresse continue dans les parties Est et plus sévèrement encore au Sud-Est.

- Indes, la canicule qui a tué plus de 1 700 personnes a aussi mené à des pénuries d'eau.
- Afrique, la sécheresse se poursuit sur la région équatoriale et dans le Sud.
- Pakistan, pour réduire l'intensité de la canicule, le gouvernement Pakistanais songeait sérieusement à ensemencer les nuages pour tenter de faire pleuvoir.
- Amérique du Nord, il y a évidemment la Californie en situation quasi désespérée et la partie Ouest des USA et dans des parties sont affectées dans les prairies Canadienne, les Grand-Lacs et la nouvelle Angleterre.
- Australie, la sécheresse s'acharne sur le continent. À la mi-Mai dans le Queensland, la sécheresse affectait 80% du territoire, un triste record! 

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      En terminant, Sécheresse en Alaska...

... Pas vraiment, mais il y a faut très chaud et l'hiver a été de loin le plus doux jamais enregistré. Résultat de la modification du climat, des feux de forêt en série. Il y en avait 319 en activité le 28 Juin. seulement en Alaska!



  Merci de m'avoir lu et svp. penses aux autres : partages...