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samedi 17 septembre 2016

Doit-on Ajouter une 6e Catégorie aux Ouragans et Typhons?

Ouragans et typhons sont le même phénomène : des cyclones tropicaux. On les nomme ouragans dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique et l'océan Indien.

Voici la classification actuelle des ouragans/typhons. Comme vous le remarquez, il n'y a pas de limite supérieure à la catégorie 5.
NOTE : la hauteur des marées de tempête varie aussi selon le fond marin près des côtes et la géographie locale.

En ce qui concerne le réchauffement climatique, la grande majorité des chercheurs s'accordent pour dire qu'il n'y aura pas une augmentation significative du nombre d'ouragans ou de typhons  mais qu'il y aura une augmentation du nombre et de la puissance des plus puissants.

Par exemple : l'ouragan Émily de 2005 avec des vents de 257.5 km/h pendant six heures. Puis Katrina aussi en 2005 avec des vents soutenus de 280 km/h durant un très long dix-huit heures. Il y a aussi Allen en 1980 avec des vents soutenus de 305 km/h pendant un incroyable 72 heures. Puis, après un long débat de 14 ans, on a reconnu que les vents d'Olivia (1996) en Australie ont atteint les 408 km/h puisque le typhon avait détruit les instruments Wikipedia Fr.

Le principe des catégories d'ouragans a été établi au début des années 1970. Mais la puissance des vents n'est pas tout même si la puissance du vent augmente exponentiellement avec la vitesse et qu'on se sert de ce nombre pour évaluer les dommages possibles : un vent de vitesse X passe au cube sa puissance destructrice lorsque sa vitesse double.

Pour comprendre que la catégorie n'est pas tout, il faut voir les dommages causés par des ouragans de moindre catégorie lorsqu'ils ont touché terre. Les pluies abondantes lors d'ouragans causent souvent des dommages destructeur ; même lorsqu'un ouragan ne touche pas terre comme cela s'est produit en Caroline avec l'ouragan Joaqim. Sur l'image ci-dessous, on voit bien les zones de pluies intenses de Joaqim aspirées vers la Caroline du Sud (qui a reçu 20cm de pluie) en combinaison avec un autre phénomène météo...
Le réchauffement augmente la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui occasionne des précipitations plus intenses.

Source : Earth Changes
Afin de mieux servir le public, l'échelle Saffir–Simpson devrait être complètement révisée ou jeter à la poubelle car elle ne décrit pas convenablement la destruction réelle des ouragans et typhons ; d'ailleurs, elle ne tient même plus compte de la mesure de la dépression centrale, le moteur des cyclones tropicaux. Aussi, les quantités de pluie ne font pas partie des mesures officielles d'un ouragan. Pourtant, elles occasionnent une bonne partie des dégâts avec des pluies atteignant parfois les 30 cm et plus.

Certains cyclones tropicaux engendrent souvent un nombre de tornades parfois très puissantes à cause de la quantité d'énergie disponible et qui doit se dissiper.

Selon ceux qui disent qu'on devrait ajouter une 6e catégorie, celle-ci devrait inclure les cyclones avec des vents de plus de 280-287 km/h. Mais les critiques disent qu'on n'a pas besoin d'une 6e catégorie car un ouragan ou typhon de catégorie 5, lorsqu'il touche terre, signifie à peu de chose près, destruction totale... Je préférerais une 6e catégoie seulement pour qu'on puisse plus  facilement suivre l'évolution du nombre et de la puissance des cyclones tropicaux.

On se souvient tous de Hayan. Des vents soutenus à 235 km/h et avec des rafales à 275 km/h lorsqu'il a détruit les Philippines sans oublier sa destructive marée de tempête de 6 mètres. Il a été un des plus puissants, sinon le plus puissant, à toucher terre.
Source : beforeitsnews.com
Sandy avec un diamètre de  1, 600 km a été un des plus vastes ouragans connu et n'était même plus un ouragan lorsqu'il a touché terre. La majeure partie des dégâts ont été causés par la marée de tempête, amplifiée comme on le sait, par la hausse du niveau des océans et la géographie locale.
Article source de cette première partie ; en Anglais et Wikipédia Fr.
 
     À quoi s'attendre?

Si les cyclones tropicaux sont plus puissants de nos jours, cela s'explique par le fait que l'eau est plus chaude : l'eau chaude est le carburant des cyclones tropicaux et l'oeil, le moteur.
Vendredi 17 sept 2016 à 15hre, heure de New York. Taïwan est cette petite île tout près du cercle vert et c'est la température de l'eau à cet endroit qui est indiquée.
Vendredi 16 sept. On voit le typhon Malakas tout près de Taïwan, actuellement de catégorie 3 mais il s'intensifie en se dirigeant vers la principale île du Japon, Honshu. Le typhon Meranti a effleuré, mais secoué la pointe sud de Taïwan avant de toucher terre en Chine. Vidéo le monde.fr
À mesure que les océans vont se réchauffer, on doit s'attendre à des cyclones tropicaux de plus en plus puissant et dévastateur. Une nouvelle tendance est aussi le développement très rapide de cyclones qui passent de la catégorie 1 à la catégorie 4 ou 5 en parfois moins de 24 heures ; une tendance qui en inquiète plus d,un.

Je n'ai pas pu trouver la vitesse théorique maximum du vent dans un ouragan. Des personnes comme James Hansen parlent de  super-tempêtes à venir, mais ils ne disent malheureusement rien de spécifique sur la vitesse des vents ni sur la hauteur des vagues prévues à part des qualificatifs plutôt superlatifs.

Tendance à la hausse des cyclones plus puissants comme Meriati pour l'Asie (Chine, Japon, Philippines) comme le démontre une recherche. La tendance à la hausse de cyclones plus puissants qui touchent terre est dû à des eaux côtières aussi plus chaudes. On observe cette tendance depuis quatre décennies. L'étude en Anglais.

mercredi 9 septembre 2015

Bataille Climatique Dans l'Océan Pacifique


Traduction/adaptation de l'article "Hothouse Monsters Clash: Godzilla El Nino Pummels Pacific’s Hot Blob.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.
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L'El Niño, maintenant surnommé le "El NIño Godzilla" à cause de son caractère monstrueux qui ne cesse de grandir s'en prend au "Blob" (gigantesque zone d'eau anormalement chaude dans le Pacifique Nord près de l'Alaska).

Deux monstres nés des changements climatiques se livrent un combat mortel sur des milliers de kilomètres dans les eaux de l'océan Pacifique. Dans un monde réchauffé par l'Humanité, c'est une bataille épique  que se livrent ces deux Goliath océaniques et atmosphériques — L'El Niño Godzilla versus le gigantesque "Blob" chaud du Pacifique.

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La Crête Ridiculement Résiliente (surnommée RRR pour Ridiculously Resilent Ridge en Anglais est une ondulation du courant Jet bloquée en place sur la partie Ouest du continent américain) est une zone "bloquante" de haute pression qui empêche les autres systèmes météos de pénétrer dans cette zone et est apparemment causée par le "Blob" qui se vautre sur place ; l'air chaud qui s'en dégage causerait, avec d'autres facteurs la zone de haute pression impénétrable. 

C'est ce système qui a causé tant de désastres sur la côte ouest américaine, de l'Alaska à la Californie pour la majeure partie des deux à trois dernières années, comme la terrible sécheresse en Californie — la pire en au moins 1200 ans. La Crête Ridiculement Résiliente est aussi impliquée dans les feux de forêt qui ont ravagé toute la côte ouest du continent Nord-américain — incluant les forêts pluvieuses des états de Washington et de l'Orégon.

Source nullschool.net, carte des vents publiée sur robertscribbler.com
La Crête Ridiculement Résiliente (RRR) diminue d'intensité car elle est attaquée par une série de tempêtes générées par El Niño. On voit les cyclones (tempêtes) se diriger vers le "Blob" et donc la Crête Ridiculement Résiliente du courant Jet du même coup.
La RRR est un système lié au réchauffement climatique qui fait fondre la glace sur l'Arctique et qui du même coup force le réchauffement des eaux dans le Pacifique nord-ouest bien au-dessus des températures typiques (voir ici, ici et ici)

[NDT La Dre. Jennifer Francis a démontré que la fonte de la glace maritime sur l'Arctique est ce qui cause le dérèglement du courant Jet car cela réduit l'écart de température entre l'Équateur et l'Arctique, ce qui le ralentit et lui fait faire des ondulations nord-sud qui peuvent se bloquer en place comme la RRR le fait depuis plus de deux ans au dessus de la côte ouest de l'Alaska.]

Un réchauffement extrême et sans précédent de l'eau a formé un "Blob" chaud s'étirant sur une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés ; accompagné d'un assèchement de l'air. (93,4% de l'excès de chaleur va dans les océans.)

C'est un tyran atmosphérique implacable engendré par la chaleur océanique et atmosphérique responsable d'un grand nombre de désastres (principalement sécheresses et feux de forêt, mais aussi d'inondations en Alaska l'hiver dernier par exemple). Un système de haute pression (anticyclone) si puissant qu'il a projeté des tempêtes du Pacifique de leur trajectoire habituelle très loin vers le nord, jusque dans l'Arctique.

Mais maintenant, la Crête Ridiculement Résiliente commence à faiblir. Sa longue ondulation vers le nord s'est retirée de l'Alaska. Des tempêtes intenses, propulsées par un El Niño rivalisant de puissance avec celui de 1997-1998 (le plus puissant jamais observé),
encerclent et malmènent les abords de la crête, et donc l'Alaska et le Pacifique nord-ouest, et sont en train de refroidir l'eau surchauffée du "Blob" par le processus nommé "Tansport d'Ekman". 
[NDT : Il faut noter que l'excès de chaleur de l'eau va se transmette à l'atmosphère. C'est ce que font les ouragans et typhons, ils puisent la chaleur des océans et le rejettent dans l'atmosphère au rythme équivalent en énergie d'au moins une bombe atomique d'Hiroshima par seconde.]
La baisse de la température de l'eau causée par l'activité des tempêtes commence à refroidir le nord-est de l'océan pacifique dans la région qui a été dominée par le "Blob" d'eau trop chaude au cours des dernières années. C'est une condition qui mine le soutien de la RRR. Les tempêtes générées par El Niño dans le sud vont apparemment continuer de se lancer vers cette réserve de chaleur océanique.
Source image : Earth Nullschool.sur
https://robertscribbler.com

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     Parenthèse...

À titre comparatif seulement, l'image ci-dessous provient d'un de mes articles paru le 7 mai dernier.
Sur l'image récente du haut, on remarque bien les zones bleutées dans la région du "Blob" qui indiquent un refroidissement substantiel et date de peu.
MAIS la zone d'eau chaude au large de la Californie s'est agrandie de beaucoup comparée à l'image du bas et il y a encore beaucoup d'eau chaude dans la Pacifique comme on le remarque sur l'image plus récente du haut, C'est vrai que l'été achève et qu'il a fait très très chaud...

Source image : Earth Nullschool pour le Climatobloque par A.Randomjack.

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Que le "Blob" se refroidisse est un signe précurseur de l'effondrement de la Crête Ridiculement Résiliente (RRR) ; et avec les tempêtes fortes et fréquentes qui s'annoncent pour l'automne, à cause d'El Niño bien sur, on devrait assister à un déclin allant en s'accélérant de la Crète Ridiculement Résiliente qui a causé tant de dégâts. Et comme les températures ne cessent de grimper vers les 2°C à 2,3°C au dessus de la moyenne dans la zone 3.4 d'El Niño, comme vu dans le rapport de la NOAA la semaine dernière, cela assure un train de tempêtes qui vont aller frapper le "Blob" et la Crête Ridiculement Résiliente pour les achever. 

Comme l'a dit Ricky Rood sur Weather Underground la semaine dernière, c'est Godzilla vervus le "Blob". À ce stade, c'est Godzilla (El Niño) qui semble avoir l'avantage. Une fois le "Blob" vaincu, plus rien n'empêchera des tempêtes fort probablement exceptionnelles de balayer la côte ouest du continent nord-Américain au cours de l'automne et de l'hiver qui viennent. Mais selon de récentes études scientifiques, il y a une forte probabilité que le "Blob" se reforme une fois l'El Niño vers la fin de 2016. Pour la côte ouest, cela signifierait un cercle vicieux alternant sécheresses et inondations. Un pattern des plus inquiétants et dangereux intrinsèquement lié aux changements climatiques que nous causons.