Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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mercredi 13 mai 2015

Le Méthane - L'arme fatale des Changements Climatiques?

AVERTISSEMENT : 11 Février 2017
Une nouvelle étude scientifique est sortie et qui diminue grandement le risque d'un important relâchement de méthane en Arctique et qui aurait causé un réchauffement très rapide et potentiellement nous précipité dans l'extinction massive.
Article en Anglais : http://blogs.agu.org/geospace/2017/02/08/gas-hydrate-breakdown-unlikely-cause-massive-greenhouse-gas-release/
Lien vers la traduction francophone de l'article : https://translate.google.ca/translate?sl=en&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fblogs.agu.org%2Fgeospace%2F2017%2F02%2F08%2Fgas-hydrate-breakdown-unlikely-cause-massive-greenhouse-gas-release%2F&edit-text=&act=url


Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.

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Convention sur ce blogue
Dans l'expression parties par million, nous nous servirons de ppm (petit "m") et pour parties par Milliard, ce sera ppM.

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Les sources de méthane

Il y en a plusieurs, commençons par un graphique en pointe de tarte pour nous ouvrir l'appétit...
Source : traduit depuis http://icp.giss.nasa.gov/education/methane/intro/cycle.html
La source la plus importante provient de l'extraction des combustibles fossiles, c'est à dire pétrole, charbon et gaz naturel (méthane à 98%) par fracking

Aussi, les réseaux gaziers qui amènent le gaz naturel dans nos villes et le distribue a souvent des fuites importantes. Heureusement, ce gaz n'explose que lorsque sa concentration dans l'air se situe entre 4% et 16%. Fait a noter, le méthane participe à la destruction de la couche d'ozone stratosphérique qui protège la vie des dangereux rayons ultraviolet qui cause le cancer de la peau chez les humains et stérilise plusieurs espèces plus petites ; c'est une des causes (l'autre sont les insecticides) identifiées pour expliquer l'importante diminution d'amphibiens. La diminution de la couche d'ozone contribue elle aussi au réchauffement global car les radiations dans l’ultraviolet sont très énergétiques et causent plus de réchauffement, qui à cause des gaz à effet de serre ne peut retourner vers l'espace,

La deuxième source en ordre d'importance sont les ruminants, et principalement l'élevage des bovins pour les Big Mac et autres mets à base de viande de vache ainsi que le lait et le fromage. Il a été calculé qu'aux USA, les gaz d'échappement des bovins produisait l'équivalent en CO2 de tout le transport routier, aérien, maritime et ferroviaire qui s'y fait. La façon la plus efficace de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et la pollution agricole est de diminuer ou de cesser de manger au moins de la viande rouge.

Aussi, tout le fourrage et les céréales nécessaires pour nourrir les animaux d'élevage, comme toute agriculture d'ailleurs, produit de l'oxyde nitreux, ou protoxyde d'azote (N2O), un autre gaz à effet de serre. Son potentiel de réchauffement global à 100 ans est de 298 fois celui du CO2, d'où l'importance de réduire l'apport en azote et phosphate et de favoriser la bio-culture et/ou la permaculture et de manger le moins de viande possible pour réduire cet impact.

Un fait qui m'a surpris, c'est que la culture du riz produit une quantité importante de méthane, 12%, ce qui n'est pas rien... Ça explique pourquoi j'ai laissé tomber le riz pour le remplacer par du couscous et des lentilles, mais maintenant que je connais mieux le N2O, je devrais peut-être revenir au riz...

Vidéo "La Bombe Méthane" courtoisie de l'émission "Découvertes" de radio-Canada.
 

Il y a une source de méthane qui est en hausse alarmante pour l'Humanité et qui menace aussi toutes les formes de Vie d'extinction, et c'est celui qui s'échappe du pergélisol de surface et celui enfoui sous l'océan Arctique à des profondeurs variables et dont certaines sources importantes sont à moins de 50 mètres sous la surface de l'eau. C'est le méthane sous forme d'hydrate de méthane, qui est enfoui dans le fond de l'océan Arctique et dans certains types de pergélisol.

L'hydrate de méthane, c'est du méthane emprisonné dans une cage
de glace et qui a une structure, un peu comme une cage, mais beaucoup plus complexe Ce sont les hydrates de méthane qui, lorsque l'eau de l'Arctique s'est réchauffée suite à un apport important de CO2 à cause d'une intense activité volcanique qui a duré environ un million d'années et qui a ainsi amorcé l'extinction Permienne.

Voici un de la trentaine et plus de cratères d'évents de méthane récemment découverts en Sibérie. Quand le méthane enfoui dans le pergélisol sous forme d'hydrate de méthane, et donc très froid, se réchauffe, il prend beaucoup d'expansion. Lorsque cette expansion arrive à un point critique, le reste de la poche de méthane prend une soudaine expansion et se détend exactement comme une explosion. On voit bien le sol qui a été éjecté vers l'extérieur. En Anglais on appelle ça un "Dragon Burp" (Rot de Dragon). Ce sont des signes avant coureur de ce qui se prépare dans l'océan Arctique si nous n'agissons pas immédiatement.

L'évent d'éruption de méthane près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal). Plus de trente cratères similaires existent maintenant et sont dus à de massives éruptions de méthane causées par la déstabilisation du scellement des hydrates de méthane sur des fractures et des failles dans le pergélisol qu'a causé le réchauffement global  par nos émissions de gaz à effet de serre et les failles et cisaillements sous-jacents. Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
Hydrate de méthane auquel on a mis le feu dans un labo à gauche, et dans la mer à droite.
Source
http://www.zo.utexas.edu/courses/THOC/methane.html
Source : NASA. Photo de Photo: Gary Klinkhammer, OSU-COAS




 Voici les lectures de concentration de méthane pour les mois de Janvier à fin Avril 2015.
Merci à Arctic-news pour leur collaboration et leur soutien continu.

En conclusion... Les émissions de méthane continuent de grimper en Arctique et partout ailleurs sur le globe, comme tous les autres gaz à effet de serre. C'est à croire que personne, enfin, ceux qui sont censés être nos décideurs n'écoutent ni bon sens ni science, mais seulement les grandes corporations et leur dépendance maladive aux profits, à la manipulation et à la corruption.

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  Le méthane (CH4)

La molécule de méthane a une forme plus complexe que le dioxyde de carbone (CO2) qui n'est qu'une ligne horizontale ayant un atome de carbone au centre et un atome d'oxygène à chaque extrémité.

Un peu de Physique de base nous explique que l'atome de carbone possède 4 électrons de valence ; ce sont les électrons de la couche extérieure d'un atome auxquels peuvent se lier les électrons de valence d'un autre atome pour former des molécules depuis les éléments. L'atome d'oxygène contient 2 électrons de valence et c'est pourquoi le composé CO2 existe. C'est le même principe pour le méthane : l'hydrogène a 1 seul électron de valence et c'est pourquoi 4 atomes d'hydrogènes peuvent se lier aux 4 électrons de valence de l'atome de carbone pour former le méthane.

Donc, le méthane a un atome de carbone au centre et 4 atomes d'hydrogène qui lui donnent sa  forme tétraédrique. Sa forme plus complexe est l'une des caractéristiques qui en font un gaz à effet de serre si puissant, car elle lui permet de bloquer la radiation infrarouge venue de la terre (chaleur) plus efficacement et rapidement.

Trois images représentant la molécule de méthane CH4 (1 atome de carbone au centre et 4 d'hydrogène.) À noter que l'hydrogène a été découverte par Antoine Lavoisier. En passant, son histoire comme celle de plusieurs scientifiques est fascinante. Les 3 images alignées ci-dessous proviennent de Wikipédia
 

Une note finale : Pour ce qui est du CO2, cela lui prend une dizaine d'années (selon une étude récente) à atteindre son plein potentiel de réchauffement alors que celui du méthane est atteint dès qu'il se retrouve dans l'atmosphère.

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Le potentiel de réchauffement du méthane (CH4) comparé au dioxyde de carbone (CO2)

Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, principalement la durée de vie du méthane, sa proportion dans l'atmosphère et les régions où il retrouve dans l'atmosphère. Le concentration des méthane est mesurée en ppM (parties par Milliard).

Source : GIEC, AR5 mais depuis Arctic-News dans
un des nombreux articles par Sam Carana.
Jusqu'à date on voit que le méthane ne semble pas être le monstre auquel on fait souvent allusion. Mais ce sont là les données fournies par le GIEC, qui semble ne jamais tout dire... 

Premièrement, voyons une brève histoire du méthane...
Source : Agence Américaine  de Protection de l'Environnement (EPA)
http://www.epa.gov
Sur la partie gauche de l'image, on remarque qu'avant JC, la concentration de méthane atmosphérique n'a jamais dépassée 800 ppM  au cours des 800 000 dernières années. Notre industrialisation a déclenché cette hausse subite et exponentielle d'émissions de méthane. Sur la moitié de droite, ce sont les émissions de méthane plus récentes. Aujourd'hui, on observe le méthane à 1829 ppM et ça continue de monter.

Un peu plus sur sa durée de vie...
Source : Ici sur Arctic-news

 Et maintenant, beaucoup plus sur son potentiel de réchauffement.

Ce texte a été traduit d"après celui qu'a rédigé Sam Carana
et qu'on retrouve ici sur Arctic-news
La raison qui explique que le méthane a un potentiel de réchauffement plus élevé dans l'Arctique dépend de variables tel que l'épuisement d'hydroxyle (un type de radical) qui facilite et accélère la décomposition du méthane en CO2 et formaldéhyde (CH2O). Aussi le vent, la saison, si c'est l'hiver, période durant laquelle il y a encore moins d'hydroxyle, etc. 

Une autre variable est l'effet indirecte que de larges fuites de méthane du fond marin vont provoquer d'autres fuites, ce qui va prolonger la durée de vie du méthane déjà dans l'atmosphère et de celui qui viendra juste d'après avoir été relâché, ce qui va permettre au méthane de persister localement durant des décennies, réchauffant ainsi davantage un Arctique qui est déjà à 5°C au dessus de la ligne de base alors que la moyenne de réchauffement global est à 0,85°C, mais pas pour très longtemps... On s'attend à un réchauffement accéléré au cours des trois à cinq prochaines années, principalement à cause du surplus de chaleur accumulé dans nos océans et quelques autres facteurs dont la hausse de méthane dans l'atmosphère.

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Est-il possible de combattre ces fuites?

La réponse est oui, peut-être... La vrai question est : nos décideurs le savent-ils? Probablement pas, car le GIEC n'en fait aucune mention en plus de sous-estimer, quand ce n'est pas nier, le risque que représente les hydrates de méthane. Mais la technologie existe bel et bien sur papier. Un plan d'action a été établie par des scientifiques qui comme nous, n'ont aucun pouvoir décisionnel ni aucune influence sur ceux qui en ont, et qui ne décident rien de toute façon si ce n'est que pour "remercier" ceux qui ont le plus largement contribué à leur caisse électorale, principalement en subventionnant à outrance les pétrolières avec vos taxes.


Source : Arctic-news, Pour les détails complets de cette
technologie, visiter ce lien

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Un peu de politique sur votre méthane? 

Impossible de nos jours d'être à l'abri de la politique, et encore moins en sciences climatiques. Facile à comprendre pourquoi : l'industrie des combustibles fossile a beaucoup d’argent, vraiment beaucoup, et elle se sert de cet argent pour corrompre politiciens, l'ONU et donc le GIEC, les médias, les Universités et plusieurs dirigeants et sous-fifres d'organismes gouvernementales pour n'en nommer que quelques uns...

J'ai ici une nouvelle du 14 Octobre 2014 parue entre autres sur Arctis-news et rédigée par Dorsi Diaz.

Cette nouvelle dit ceci : Il y a quelques jours, la Société Royale de Londres (une des plus vieilles et plus renommée institutions scientifique du monde), une rencontre a eu lieu qui présentait l'état des recherches sur l'Arctique et dont le nom était : Réduction de la glace maritime de l'Arctique, les preuves, modèles et les impacts globales. C'était annoncé comme une discussion scientifique organisée par les "Dr Daniel Feltham, Dr Sheldon Bacon, Dr Mark Brandon et le Professeur (Emeritus) Julian Hunt FRS"

Les présentateurs et les personnes présentes faisaient partie d'une liste de 200 scientifiques du climat parmi les plus importants. On pouvait s'attendre, à lire la liste des ateliers et des présentations, que cette conférence était tenue dans le but de discuter de la perte critique de la glace maritime observée en Arctique et que la rencontre devait inclure toutes les données et animer les conservations significatives de cet événement jamais vue dans toute l'histoire de l'Humanité.

Le problème majeur, c'est que la Dre. Natalia Shakova et son collègue le Dr. Semiletov n'ont même pas été invités malgré leurs recherches importantes et de pointe au sujet de la glace maritime et des 50 Gt d'hydrates de méthane pouvant être relâchés à tout moment. Leur non-invitation était-elle un accident? Un oubli? Quelle est la raison? Ils venaient juste de revenir d'une autre expédition au sujet des hydrates de méthanes et des interactions entre les systèmes géophysique concernés.

Dorsi Diaz ajoute :" Je crois en une communication ouverte. Je suis convaincue qu'il y a un sérieux problème dans ce cas-ci où il s'agit véritablement d'un urgence planétaire, nous sommes au seuil de la sixième extinction massive de notre planète et nous avons pour ainsi dire besoin de tout le monde sur le pont, spécialement pour ceux qui comme la Dre. Natalia Shakova et le Dr. Semileto sont deux des meilleurs.

On ne peut qu'imaginer ce qu'ils ont du ressentir, armés et prêt au combat mais ignoré et snobé de la communauté scientifique... 

[NDT Je résume l'article qui est très long et détaillé, mais dont je connais la cause, ayant moi-même tenté d’intervenir par personne interposée pour leur ouvrir la porte à cette importante conférence.]

En bref, ce sont des scientifiques Américains qui ont fortement influencé les organisateurs de la Royal Society pour trois raisons, dont deux ne sont que strictement spéculatives et ne représentent que mon opinion très personnelle.

a) Depuis un certain temps, et cela est devenu très apparent , certains Américains assoiffés ou influencés par le pouvoir et/ou la propagande tentent de tout dénier aux Russes, et certains, l'OTAN en tête, veulent même déclencher une guerre insensée contre la Russie.
b) Le GIEC apparemment sous contrôle Américain, tout comme l'ONU, ne veut pas avoir de présence Russe dans leurs rangs. Je suis convaincu qu'aucun scientifique Russe n'est membre du GIEC, mais il faudrait vérifier...
c) À l'époque, je connaissais le nom de la personne et de l'organisation, dont il était un des directeurs, qui a forcé la main (on a probablement forcer la main à lui aussi, sinon on lui aura tordu un bras) aux Britanniques pour dénier l'accès aux scientifiques Russes. Comme j'ai dit, j'ai essayé d'influencer l'acceptation des scientifiques Russes car je trouvais, moi aussi, ce geste inacceptable et j'ai donc pris mes très petits moyens pour communiquer avec des gens qui, je le croyais, pourraient influencer cette stupide décision ; j'étais franchement outré et dégoûté. Je croyais la science au dessus de cela... Au moins, et certainement comme  d'autres, j'ai essayé malgré mes petits moyens. On ne sait jamais tant qu'on n'a pas essayé.

Ce n'est pas tout... Afin de remplacer les données manquantes au sujet du méthane Arctique, ils se sont empressé de faire une simulation numérique nommée "Sponge Bob" (Bob l'Éponge), un nom des plus douteux... Cette simulation conclue que les hydrates de méthane ne seraient pas un risque avant des siècles, car ceux-ci seraient trop profonds dans l'océan Arctique pour que le réchauffement des eaux ne puisse les déstabiliser. Aucune étude sur place n'a été faite ni n'est prévue, le modèle numérique a parlé dans le seul but de calmer les esprits et non de les éclairer ; et c'est ce que le GIEC utilisera pour préparer les prochains RCP à être publiés dans environ 4 ans...

Cependant, le Plateau Arctique Sibérien Oriental (rectangle rouge) n'est qu'à 50 mètres sous la surface et c'est justement la région étudiée par la Dre. Natalia Shakova et son équipe. C'est de là qu'on s'attend à ce que 50 Gigatonnes de méthane (mais cette seule zone en contient au moins 100 fois plu) s'échappent abruptement... C'est aussi cette région qui préoccupe tant le groupe AMEG (Arctic Methane Emergency Group) principalement composé de scientifiques du climat venant des pays Nordiques dont le Canada.

J'ai entendu un professeur Américain, David Archer, dire ici que le risque d'une éruption abrupte de méthane n'était pas de la science??? Pourtant nous savons que cela s'est produit à de multiples reprises dans le passé car nous en avons des preuves. Aussi, des papiers de recherche ont été publiés, et donc reconnus et acceptés par des pairs. Il y a une forte tendance dans la communauté élargie du GIEC à étouffer le risque que représente le méthane enfoui d'ans l'Arctique. On ne peut que déduire que ce sont les puissants intérêts pétroliers et gaziers (ce sont les mêmes) qui sont à l'origine de cette propagande trompeuse et dangereuse, ou bien certaines personnes sont extrêmement stupide...

Nous savons qu'ils veulent exploiter cette ressource dans l'Arctique. Shell y a envoyé une plate-forme qui a du rebrousser chemin tellement les conditions y sont difficiles et que la météo y est violente, surtout depuis quelques années ; vents violents, vagues atteignant parfois 12 mètres de hauteur, icebergs nombreux et se déplaçant rapidement, etc.

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Selon moi, il est grand temps de regarder la bête de l'extinction dans les yeux, et qui nous guette si nous ne faisons rien d'immédiat ; il faut décoder ses intentions!

Ci-dessous, une mise en proportion des plus frappante. À gauche, la sphère verte représente toute l'eau de notre petite planète, qu'elle soit salée, douce ou sous forme de glace... et à droite, la rose représente tout le volume d'air sur Terre,


Merci à http://planet3.org/2012/05/10/if-you-put-all-the-water-on-earth-in-one-place/
pour cette image percutante et réaliste de proportion.


Voici un graphique révélateur qui fait le lien entre les extinctions massives et le CO2. Il faut savoir que le méthane se dégrade avec le temps pour devenir CO2 et formaldéhyde (CH2O), ce qui explique la valeur en CO2 seulement. On voit que chacune des extinctions correspond à un niveau élevé ce carbone dans l’atmosphère. La plus grande des extinctions est celle du Pernien/Trias car Il faut aussi savoir que la vie ayant plus d'une cellule est apparue il y a seulement 600 millions d'années sur une Terre qui avait à l'époque déjà 3,9 milliards d'années. Les premières cellules, très simple comparées aux nôtres, ont habité à elle seule la Terre durant environ 3 milliards d'années et quelques. Cela a donc pris un peu plus de 3 milliards d'années pour que les premières formes de vie pluricellulaires, c'est à les animaux, émergent et se répandent sur Terre. Tous les individus de ces espèces morts entre le moment de l’extinction précédente et l'extinction Permienne, période pendant laquelle la vie animale s'est développée très rapidement, se sont transformés en méthane dans les fonds marin. Quand les conditions de l'extinction Permienne.ont été en place après que la température se soit suffisamment réchauffée, c'est ce qui a permis le relâchement vers l'atmosphère d'importantes quantités de méthane.


C'est à ce moment que, comparé aux extinctions précédentes, il y avait le plus d'espèces sur Terre et dans les mers. 75% des espèces terrestre se sont éteintes et 96% des espèces aquatiques.

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"Les Changements Climatiques, c'est l'histoire la plus importante de toute l'Histoire."


Comment se jouera la sixième extinction massive de l'histoire de la Terre? Serons nous cuits, noyés, asphyxiés, affamés et malades, congelés ou empoisonnés? Qu'est-ce qui portera le coup fatal?

Nous savons déjà que la météo va devenir de plus en plus extrême car nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes et plus le méthane provenant de l'Arctique continuera à s'échapper, même s'il ne le fait pas encore abruptement, et plus les températures grimperont vite, d'abord en Arctique, et plus le climat deviendra violent et chaotique dans hémisphère Nord en altérant davantage le courant Jet. 
(Vidéo - Dérèglement du courant Jet)
 
Les événements météo violents feront de plus en plus de dégâts et il est estimé que 5 millions de personnes meurent déjà à chaque année à cause des changements climatiques : vagues de chaleur, incendies de forêts, inondations ainsi que de famines cyclones, tempêtes, tornades, orages violents, précipitations surabondantes, etc.

La première tempête tropicale de 2015 apparaît dans l'Atlantique avec trois semaines d'avance sur le précédent record pour la première tempête tropical de l'année, record datant de 2003. Si Ana n'est pas forte, c'est parce que l'Atlantique n'a pas encore eu le temps d'accumuler beaucoup de chaleur estivale, mais en a quand même assez pour générer Ana si tôt dans la saison. D'autres records causés par les changements climatiques maintenant abruptes sont à venir, dont le monstrueux El Niño, dont il est prévu qu'il atteigne sa pleine maturité en Juin 2015.
Donc, il y a ces événements météo intenses et en nombre croissante. Il faut être prêt, et surtout être prêt à ne pas paniquer. Penser aussi aux longues pannes de courant, d'aqueduc, de transports et de communication qui accompagnent souvent ces désastres. D'abord de l"eau potable, puis des vêtements chauds pour prévenir l'hypothermie et ensuite de la nourriture. Informez-vous chez vous gouvernements pour savoir ce qui est essentiel en cas d'urgence.

Le niveau de l'eau, je veux dire celui des mers et océans sera d'au moins 2,5 mètres plus haut en 2040, et qu'il continuera de monter bien plus, 7 mètres en 2070 est une estimation plutôt conservatrice d'au moins 50%, mais pas autant que le GIEC qui a peine à prononcer 1 mètre pour 2100. Voir cet article antérieur.

Un des problèmes du GIEC, c'est que l'économie, et d'autres sciences y sont admis en tant que science, mais que connaît l'économie de la science climatique et à la biologie?. L'économie ne veut qu'assurer sa survie et ne comprends rien aux changements climatiques. C'est à cause de l'économie, qui a son mot a dire dans les rapports du GIEC, qui est, à mon avis encore, en parti responsable des sous-estimations récurrentes du GIEC et des cibles de réduction jamais signées.
Ou : Quand l’économie passe avant le Vie...

Le face cachée de l'extinction massive qui nous guette inclue cinq scénarios qui se chevauchent.

1- On sait que les océans se réchauffent jusqu'à 2km de profondeur (limite de nos instruments). L'eau chaude contient moins d'oxygène dissout que lorsqu'elle est plus froide. Donc, si moins d'oxygène, il y a moins de gros organismes et plus de bactéries. Les bébés lions de mer fuient l'océan où ils ne peuvent plus se nourrir. Des centaines de jeunes lions de mer sont sauvés de la famine par des biologistes, des vétérinaires et autres bénévoles en Californie.

Il y a aussi ce qu'on appelle des "Zones mortes" dans l'océan, qui sont en fait des zones ou le taux d'oxygène dans l'eau est trop bas pour supporter la vie qui s'y trouvait avant. Tout ce qui y vit maintenant se résume à des bactéries qui peuvent vivre sans oxygène et des méduses, que rien d'autre ne menace et qui se nourrissent de ces bactéries. Il y a aussi des zones mortes qui sont dues à l'apport d'engrais et de pollutions de source agricole, comme celle dans le Golfe du Mexique, qui sont capable de reprendre un peu de vie une fois la pollution rendue ailleurs et diluée.

2 - La surpêche industrielle, et il faut voir cette courte vidéo pour mieux se représenter ce fléau. Les super-chalutiers détruisent le fond des océans, la vie qui s'y trouve, si elle parvient par miracle à survivre n'a ni habitat, ni de quoi se nourrir. Il y a environ 44 000 de ces super-chalutiers qui capturent et rejettent à la mer 25 millions de tonnes (métrique) tous les poissons, tortues et mammifères marins qu'ils attrapent inutilement et rejettent à la mer dans leurs filets gigantesques capable de contenir 10 à 12 Boeing 747 sans se piler sur les roues.

Seulement 2% des pêcheurs du monde travaillent sur ces usines de destruction massive qui capturent globalement plus de 50% du poisson. Ces super-chalutiers laissent derrière eux des zones détruites du fond marin grande comme la France où presque plus rien ne peut survivre.

Avec la diminution du taux d'oxygène dissout dans l'eau, cela rend toute récupération de l'écosystème affecté virtuellement impossible. On le voit partout, le réchauffement des eaux combiné à la surexploitation des océans décime toute la Vie, et non seulement les Ours Polaires et les Lions de Mer. 
3 - L'acidification des océans. Certainement la plus méconnue des conséquences directement liée à nos émissions de CO2. Quand ce dioxyde de carbone se mêle à l'eau, celle-ci devient plus acide. C'est une réaction chimique tout à fait simple et l'expérience est facile à faire chez-soi si on a ce qu'il faut pour faire de l'eau gazéifiée et un kit, ou quelques papiers indicateurs pour vérifier le PH avant et après y avoir ajouté le gaz. CO2.

Nos océans sont en moyenne 30% plus acide qu'avant et les conséquences en sont vraiment sévères. Tous les organismes qui font des carapaces de carbonate, qu'on pense aux planctons, aux moules, aux crabes et homards ou aux huîtres, ont plus de difficulté à construire leurs carapaces car le carbonate à tendance à se dissoudre plus l'acidité est élevé. On estime avoir perdu depuis une cinquantaine d'années, à cause de l'acidification des océans, 40% du phytoplancton qui produit 60% ou plus de tout l’oxygène que toute Vie respire alors que les arbres et plantes produisent le reste...

4 - Les arbres se meurent.  Plus la température augmente plus il est difficile aux arbres de survivre. De un, il y a tous ces insectes qui pullulent car ils ne sont plus neutralisés par les hivers d'antan et qui s'attaquent aux arbres. Des dizaines de millions d'arbres sont morts ou en train de mourir. Deux millions seulement au Colorado. Il y a aussi les incendies de forêt de plus en plus fréquent, gros et intenses. Le sol est souvent détruit jusqu'à la couche rocheuse sur la côte Ouest du continent Nord-Américain, on ne voyait jamais ça il y a plus de 15 ans affirment les pompiers les plus expérimentés. Aussi, il a été démontré que lorsque la température moyenne globale attendrait 2,5°C et plus de réchauffement, dans environ 4 décennies, les arbres cesseraient eux aussi d'émettre de l'oxygène et se mettraient à émettre du carbone en mourant.

5 - La circulation thermohaline Un gigantesque courant qui transporte la chaleur et sert à refroidir les océans a ralenti à cause d'une immense superficie d'eau de fonte douce qui flotte dans l'Atlantique Nord à l'endroit où passe ce courant et le fait ralentir. Ci ce courant s’arrêtait totalement, cela pourrait déclencher une âge glaciaire locale qui pourrait, avec beaucoup de temps, gagné toute la Terre. Cette une autre faible probabilité...

L’extinction Permienne survenue il y a environ 252 millions d'années nous donne un aperçu de ce qui peut probablement se passer. Dans un premier temps, réchauffement global causé par du CO2 venu d'une longue activité volcanique, ce qui a déclenché des éruptions  d'hydrates de méthane dont on peut encore déceler les nombreuses traces. À ce point, les puits de carbone que sont les arbres et les océans ont cessés de capturer du carbone et se sont mis à en émettre, ajoutant au réchauffement global, les océans sont aussi devenues de plus en plus acide et se sont appauvrie en oxygène.

Les bactéries anaérobiques, qui respirent autre chose que de l'oxygène, se sont multipliées. Certaines rejettent un gaz très toxique, le sulfure d'hydrogène. Ce sulfure d'hydrogène bouillonnait probablement à la surface des océans alors qu'il s'en échappait. Il se serait répandu dans l'atmosphère en donnant un grand coup fatal d'empoisonnement à ce qui restait de Vie d'alors dans les eaux et sur terre. C'est l’hypothèse la plus acceptée dans la communauté scientifique, mais on continue à chercher des preuves et à évaluer d'autres hypothèses.


Une éclosion de sulfate d'hydrogène (en vert) s'étire sur environ 150 Km de la côte de la Namibie et se diffuse vers le large. Des eaux très pauvre en oxygène rejoignent la côte où les bactéries se nourrissent des sédiments riche en nutriments produisent ce gaz toxique qui tue les poissons et autres espèces aquatiques ou terrestres.
Aujourd'hui, la Terre est bien différente de celle à l'époque Permienne ; les continents se sont déplacés et les courants marins et atmosphériques ont modifiés leur cours. Donc, outre les dangers météo et ceux reliés à la monté des eaux et au manque de nourriture, nous allons, tôt ou tard,  percevoir une baisse en oxygène car l'oxygène produite par le phytoplancton et la végétation terrestre est en décroissance...

La question qui demeure est : allez vous tenter de faire votre part pour contrer les changements climatiques? Voulez-vous vraiment, par votre inaction ou pour l'économie, qui n'est pas un Dieu je vous le rappelle, être complice de ce génocide planétaire?

Informez-vous, trouver des groupes qui entreprennent des actions, comme de l'éducation sur ces sujets, informez-vous sur les énergies solaires et éoliennes, faites des pressions pacifiques mais éclairées aux médias et politiciens, parlez des changements climatiques avec votre entourage, partagez ce blogue et ses articles, si vous comprenez l'Anglais, visitez ces trois blogues et informez-vous davantage, et si vous ne parlez pas l'Anglais, trouvez quelqu'un de bilingue et faites vous traduire quelques bouts.

Allez voir ce plan et partagez-le! http://climateplan.blogspot.ca/

Références : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un blogue au langage moins technique qui inclut aussi le jeu politique dans ses propos : http://climatecrocks.com/
Et celui-ci que j'ai récemment découvert et qui a aussi une très bonne réputation : https://robertscribbler.wordpress.com/

Le prochain article à paraître sur ce blogue portera sur la fonte de la glace du Groenland et de l'Antarctique et sur ce qui influence le niveaux des océans globalement et régionalement.


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jeudi 7 mai 2015

El Niño 2015 Apparemment en voie de devenir un monstre redoutable

 Article original paru sur : https://robertscribbler.wordpress.com/2015/05/06/steaming-equatorial-pacific-sees-winds-blowing-toward-monster-el-nino/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images.

Vu l'urgence, l'importance et la fraîcheur des données ainsi que la qualité de l'article à traduire, j'ai rapidement décidé de reporter mon article sur le méthane de 4 ou 5 jours. 
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     L'an dernier, certains climatologistes nous ont prévenu que cet El Niño pourrait devenir un monstre... Cela semble bien se confirmer.

Tout au long de la large ceinture de Pacifique Équatorial, les températures de surface maritime vont de chaudes à extraordinairement chaudes, Depuis le Nord et l'Est de la Nouvelle Guinée, des anomalies de +1°C jusqu'à la ligne où la date change et où l'on rencontre des anomalies dans la fourchette entre +2,6°C à +3,1°C au dessus de la normale. En poursuivant vers l'Est, ces anomalies diminuent progressivement pendant 8 000 Km entre +1,4°C et +1,7°C jusqu'à la côte Ouest de l’Amérique du Sud où elles atteignent des pointes de +3°C à +4°C au dessus de la moyenne.

 Du jamais vu qui fait dans l'incroyable! Voyez cette immense zone d'eau anormalement chaude sur presque tout le Pacifique. 

L’océan Pacifique montre de fortes anomalies de température sur la majorité des régions.
Merci à https://robertscribbler.wordpress.com/  pour son accord à utiliser
ses images, Source primaire : earth.nullschool.net
Des eaux anormalement chaudes sur l'ensemble du Pacifique allant du bord du cercle Arctique à celui de l'Antarctique et des rives de l'Asie aux côtes des Amériques. Un ensemble de records de températures élevées capable de causer la nausée chez tous ceux qui connaissent bien les conséquences d'un pareil événement. C'est à dire un océan montrant peu de zones avec des lectures inférieures à la norme et qui sont en déclin. Des océans qui montent en température subissant des pertes massives d'animaux de toutes sortes occasionnées par la chaleur accrue qui favorise la diminution de la saturation en oxygène et le développement de toxines produisant des microbes qui prospèrent allègrement dans ces eaux plus chaudes.

Ce Pacifique surchauffé a de quoi angoisser ; c'est un étrange océan, un auquel nous ne sommes pas habitués et qui est déjà dans les griffes d'un El Niño de force modérée. Un El Niño qui lorsque combiné avec la quantité immense de nos émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la Terre de plus en plus et qui a fait de 2014 l'année la plus chaude ainsi que les trois premiers mois de 2015 l'ont été. Nous sommes bel et bien entrés dans l'ère des changement climatiques abruptes. Préparons nous pour un El Niño en voie de devenir monstrueux...
"Onde de Kelvin" : une onde de gravité océanique (marée par exemple) de taille spécifique que "l'effet de Coriolis" (force qui fait tourner l'atmosphère ou l'eau dans le sens de rotation de la terre ; c'est le même effet qui fait tourner l'eau dans un sens quand on chasse une toilette, et en sens opposé de l'autre côté de l'équateur) dirige vers une côte.
Une puissante onde de Kelvin donc apporte de la chaleur à la surface équatorial après avoir été stimulé par de forts vents générés par une très forte Oscillation Madden-Julian (phénomène anormal de fortes précipitations le long de l'équateur à la grandeur de la planète). Un engin thermique rugissant qui draine encore plus d'énergie d'un second ensemble de vents dominants venant de l'Ouest cette semaine.

L'Oscillation Madden-Julian à l'oeuvre dans L’océan Pacifique le 6 mai 2015
Merci à https://robertscribbler.wordpress.com/  pour son accord à
utiliser ses textes et images, Source primaire : earth.nullschool.net
Ces forts vents d'Ouest vont probablement amplifier l'El Niño 2014-2015

Dans le résumé ci-haut du GFS (Global Forecasting Service) le Service de Prévisions Globales, nous voyons des vents soutenus de 50 km/h accompagnés de rafales dans une région le long et juste au Nord de l'Équateur près de la Nouvelle Guinée. Les vents sont associés à un cyclone qui se développe et deviendra typhon plus tard cette semaine selon ce qu'indique les modèles. Les vents d'Ouest de déplacent vers l'ouest le long de la Nouvelle Guinée vers les Philippines. Là, ils sont stimulés par un autre cyclone — la tempête tropicale Noul. Le résultat est qu'un ensemble de vifs vents d'Ouest remontent pendant des centaines de kilomètres contre les Alizés. Un genre d'événement qui a le potentiel de renforcer El Niño qui est déjà d'une remarquable intensité

Cette semaine encore, les modèles de prévision CFSv2 de la NOAA (Agence Américaine Nationale Océanographique et Atmosphérique) continuent d'indiquer un El Niño extrêmement puissant plus tard dans le courant de l'année. Les modèles, une fois  pondérés, montrent des pointes de +2,5°C au dessus de la normale pour Niño 3.4 Une région du Pacifique (que je n'ai pu situer mais qui doit être sur ou près de l'équateur). Des modèles non-pondérés eux montrent des pointes normalisées de +3,1°C. Ceci est un accroissement de ce qu'avaient révélé les prévisions CFSv2 d'il y a une semaine. Un autre ensemble qui montre une tendance continue pour une intensité supérieure d'El Niño.


Image courtoisie de https://robertscribbler.wordpress.com/ Source original NOAA
Traduite et adaptée par le présent traducteur.

Les prévisions modélisées par le NOAA montrent un potentiel pour un El Niño extrême débutant en Juin pour se poursuivre jusqu'en Janvier 2016...

Si un tel événement devait  se produire, ce serait bien pire que le Super El Niño de 1998. Cela pousserait les températures globales dans un bien pire régime. Cela réduirait aussi la capacité naturelle d'absorption du carbone et empirerait sécheresse et précipitations sur-abondantes dans des régions variées et déjà vulnérables du globe. On n'a qu'à penser à l'Australie, l'Angleterre, le Moyen-Orient, l'inde et le Nord-Est Américain pour ne nommer que celles-là.

 Avec les modèles qui continuent de montrer des valeurs de plus en plus élevées, et avec autant de chaleur, et donc d'énergie disponible pour nourrir El Niño, et les forts vent d'Ouest qui continuent de renforcer l'El Niño actuel, ceci est une situation qui exige une surveillance continuelle et précise.
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Liens externes en Anglais
Monster El Nino Emerging From the Depths
NOAA’s Climate Prediction Center
Earth Nullschool
March Shows Strongest Madden Julian Oscillation on Record
Starving Sea Lion Pups and Liquified Starfish

mardi 5 mai 2015

Quelques événements météo majeurs des derniers mois - Expliqués en détail


J'aime bien parler de science climatique et l'expliquer. Mais la science climatique et la réalité sont les deux faces de la même médaille, qu'on nomme à notre époque Changements Climatiques, ou plus justement Perturbations Climatiques car le climat, après avoir changé, est nettement de plus en plus perturbé.

Pour commencer, il faut savoir que c'est le Réchauffement Global qui est à l'origine des Changements Climatiques ; plus on réchauffe un gaz ou un liquide, plus l'activité s'intensifie. On n'a qu'à faire bouillir de l'eau pour s'en apercevoir. Donc, notre atmosphère, nos mers et océans deviennent de plus en plus actifs, et c'est ce qui dérègle le climat. Nous venons depuis quelques années de passer l'étape des Changements Climatiques pour entrer dans l'ère des Changements Climatiques Abruptes ; donc, ces changements vont s'accentuer. En moyenne, l'incidence des événements météo violents va s'accroître et leurs intensité aussi, sauf en ce qui concerne les cyclones ; on prévoit que ceux-ci seront moins fréquents mais plus violents car la température des océans a beaucoup augmenté, et c'est la chaleur des eaux qui alimentent en énergie ce qu'on nomme ouragan dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique. Le terme cyclone s'applique aux deux.
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Depuis 1980, le nombre de catastrophes naturelles (peut-on encore les qualifier de naturels puisque l'humain en est la cause?) n'a cessé d'augmenter. Aux USA, ce nombre a tout récemment triplé. Globalement, il s'est multiplié par plus de 250% entre 1980 et 2012. Il est à noter qu'inondations et événements météo sont en général liés aux changement climatiques, alors que volcans et tremblements de terre ne le sont pas, sauf à quelques rares exceptions.

À mesure que le niveau des océans montera, plus ces deux dernières catégories seront influencées par la redistribution de la masse des eaux qui fera varier la pression sur la croute terrestre. Aussi, à mesure que la glace fondra sur le Groenland et l'Antarctique, plus ces sols auront tendance à s'élever, soulager qu'ils seront du poids de la glace qui les font enfoncer, Ce relèvement aura aussi comme effet d'ajouter à la hausse du niveaux des eaux en plus de générer des tremblements de terre et d'accroitre les risques de volcans.

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Depuis environ deux années, ceux qui suivent de près l'évolution du climat ont remarqué que les changements climatiques s'accéléraient de plus en plus rapidement (c'est l'accélération qui s'accélère). Qu'est-ce qui accélère le tout? À part bien sur l'inaction de nos décideurs.

- il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique, le soleil réchauffe donc l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui réchauffe davantage l'air et l'eau de l'Arctique et qui accélère davantage les changements climatiques. Ce phénomène est une rétroaction, moins il y a de glace, plus ça se réchauffe et plus ça se réchauffe, moins il y a de glace et ainsi de suite... : voir cet article antérieur pour plus de détails

- Il y a une importante masse d'eau chaude dans le Pacifique nord nommée "Blob".

- Dans le cercle Arctique, le méthane qui s'échappe du pergélisol en surface et celui sous le fond de l'océan Arctique en est aussi une cause. Voir cet article antérieur. et ces deux-ci de Arctic News: Le premier, et le second.

- Les nombreux incendies de forêt qui ajoutent du CO2 à nos émissions en plus de noircir la glace au Groenland, ce qui diminue son albédo et accélère aussi sa fonte, La glace qui fond ajoute aussi du CO2, qui y était piégé, à l'atmosphère.

- Tous les arbres coupés ou autrement détruits ne font plus d'ombre, n'absorbent plus de CO2 mais en émettent, et la surface libre laissée derrière absorbe plus de chaleur émise par le rayonnement solaire et libère aussi du carbone qui y était enfermé.

-  La chaleur accrue en Arctique dérègle le courant Jet qu'on peut se représenter comme un rivière d'air circulant entre 100 km/h et 200 km/h à une altitude généralement comprise entre 7km et 16Km  autour du cercle Arctique.

Il faut savoir que l’Arctique s'est réchauffée d'un bon 5°C alors qu'à l'Équateur la température a à peine augmentée. Plus l'écart de température entre l'Arctique et l'Équateur s'amenuise, plus cela déstabilise le courant Jet, le déstructure et le ralentit. Malgré cela, des pointes de vitesses anormalement élevées approchant les 400 km/h ont été observées, entre autre lorsque par exemple, l'Angleterre a été frappée par de nombreuses et puissantes tempêtes hivernales ces quelques dernières années et d'autres conséquences sur lesquelles  je reviendrai plus loin.
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Une liste non exhaustive d'événements météo récents qui sortent de l'ordinaire.

Ça date de 2013, mais c'est un exemple de la force des tempêtes qui frappent l'Île Britannique régulièrement en hiver depuis quelques années.

La vidéo ci-dessous a été tournée le 10 décembre 2014 à un endroit faisant face à l'Atlantique et à une élévation de 30 mètres au dessus de l'Atlantique. Ce lieu s'appelle  Grind of the Navir, à Eshaness, Shetland, Angleterre. Merci à l'auteur qu'on retrouve sur son canal You Tube.

NOTE: Gare au volume, le niveau sonore est tès élevé.

Ci-dessous, une vidéo en accéléré du "Lake Effect" (Effet du Lac) à Cleveland, Ohio, USA situé sur la rive sud du lac Érié, un des cinq Grand-Lacs près de la frontière Canado-américaine.

Cette tempête à la ligne de démarcation très étroite a littéralement séparé la ville de Cleveland en deux dont une partie a reçu près de 30 cm de neige à un rythme soutenu, et l'autre, pas de neige sinon quelques flocons égarés.   Vidéo :TheWeeShow

  • Le 31 Mars 2015, des vents de 160 km/h qu'on rencontre dans des ouragans fouettent l'Allemagne lorsque qu'une tempête des plus puissantes frappe rarement cette région et encore moins en cette période. Normalement, cela devrait se produire vers la fin de l'été ou peu après. La même tempête a apporté des vents jusqu'à 156 km/h en Angleterre. Cette tempête a aussi frappé la Belgique et la Hollande plutôt sévèrement. Il y a eu quelques morts et des blessés et des dizaines de millions d'Euros de dégâts en plus d'inconvénients majeurs pour un grand nombre de gens ; on pense à immeubles et résidences endommagés par le vent, les arbres renversés, inondations, pannes de réseaux électriques et de communication, de nombreuses autos endommagées, services d'urgence débordés, Bref, c'est la même panoplie de conséquences lors de chaque grosses tempêtes avec quelques variantes selon chaque cas.
  • Le 11 Janvier 2015, il neige à nouveau en Arabie Saoudite, c'est à n'y rien comprendre!
  • Record absolu de chute neige sur Boston pour l'hiver 2014-2015, 2,76 mètres de neige sont tombés.

  • Autre record de chute de neige aussi battu à St John au Nouveau Brunswick près de la côte est Canadienne avec 4,74 mètres de neige reçu. Après certaines tempêtes, des gens ont du creuser des tunnels dans la neige pour sortir de chez eux et d'autres ont du sortir par des fenêtres. Encore là, quelques morts, généralement des personnes qui on pelletés trop de neige, et les autres lors d'accidents routiers. Aussi des blessés et des inconvénients qui ont durée une bonne partie de l'hiver. C'est sans compter les inondations à venir lors de la fonte de toute cette neige...
  •  Pas d'hiver en Alaska...?
  • Le 13 Mars 2015, le Super Typhon Pam de catégorie 5 frappe le Vanuatu. Une république d'une cinquantaine d'îles déjà sévèrement menacée par la hausse du niveau des océans, qui pourtant ne fait que commencer. Ce cyclone avait un diamètre de 630 km avec des vents maximum soutenus de 277 km/h selon la NASA. Il a généré des vagues de 12,1 mètres et une marée de tempête de seulement 60 cm, Pam a laissé tomber environ 22 cm de pluie, ce qui a causé des inondations et bien sur des dommages supplémentaires.
  • Inondation dans le désert d'Atacama ; le désert le plus sec sur Terre. Des décennies de pluie tombent en une journée alors que ce désert reçoit en moyenne seulement de 8mm à 15mm de pluie par année selon les régions, Vidéo ci-dessous courtoisie de RT
     

  • Le froid extrême sur une grande partie du continent nord-américain.

    La masse d'air très froid provenant de l'Arctique est en violet et bleue. J'ai précédemment expliqué que l'air froid est expulsé de l'Arctique parce que de l'air plus chaud et la chaleur qui y apporte les courants marins dus au réchauffement global monte au dessus de l'air froid, et pousse une quantité équivalente d'air froid vers le Sud.
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Comment expliquer ces perturbations météo?

Les tempêtes en Angleterre et dans le nord de l'Europe

Source : Arctic-news. http://arctic-news.blogspot.ca/
Merci à Sam Carana pour ses
enseignement et son soutien
C'est le courant Jet qui circule autour du cercle Arctique (il y a d'autre courant Jet autour du globe) qui génère la majeure partie de la météo dans presque tout l’hémisphère Nord.

On pourrait l'appeler à juste titre  le moteur Météo de l’hémisphère Nord. C'est l'écart moindre des températures entre l'Équateur et le cercle Arctique qui modifie le courant Jet, phénomène qui ne peut que s'accentuer dans le cas présent. C'est la Dre. Jennifer Francis de l'Université de Rutgers au New Jersey qui, avec son équipe, a fait cette découverte.

À cause de cela, le courant Jet a développé de larges oscillations nord-sud et se déchire ici et là au cours du temps pour se ré-assembler et se déchirer ailleurs comme on peut le constater sur l'image ci-haut. De plus, la température des océans a, et continue d'augmenter. Ces deux facteurs expliquent qu'un bon nombre de tempêtes tropicales qui normalement allaient mourir sur le continent américain, ou s'épuisaient rendus vers la Nouvelle Écosse, poursuivent maintenant une trajectoire depuis la Nouvelle Écosse et traversent l'Atlantique propulsé par le courant Jet et se rendent ainsi jusqu'en Angleterre et en Europe du nord pour y causer destruction et inondations d'une intensité hors du commun.

On a peine à s'imaginer l'énergie accumulée (la chaleur dans ce cas) pour produire ces phénomènes qui sont très récents en cette quantité dans notre histoire. Un résumé en Anglais avec photos du terrible hiver 2013-2014 qu'a subi l'Angleterre

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Le "Lake Effect" (Effet de lac)
 
À Cleveland en Ohio, ville située sur la rive du lac Érié,  l'un des cinq Grands Lacs dans cette région ; après un autre été encore anormalement chaud, l'eau des Grands Lacs, était particulièrement chaude. Une masse d'air froid (pas le Vortex Polaire) descend vers le sud, passe au dessus du lac Érié, condense et refroidit cette vapeur d'eau la transformant en nuages lorsque celle-ci gagne de l'altitude. Pendant cette élévation, l'eau devient cristaux de neige qui s'alourdissent rapidement grâce a toute cette vapeur d'eau disponible.
Une fois assez lourd pour que les courant ascendants ne puissent la maintenir en l'air, ils retombent en grande quantité. Le phénomène de l'effet de lac est surprenant par sa rapidité à transformer la vapeur d'en en chute de neige. Cette rapidité s'explique en 2 temps :
  1. La quantité de vapeur d'eau disponible
  2. La vitesse à laquelle se propage la masse d'air froide, vu qu'aucune montagne ou autre obstacle ne ralenti sa vitesse ni ne modifie sa trajectoire dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans la zone concernée
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 Les chutes de neige record de Boston et au Nouveau Brunswick

En ce qui concerne les records de chute de neige sur la côte est de l’Amérique du nord entre New York et la Novelle Écosse. Ils sont, à peu de choses près dus au même genre d'effet que décrit ci-haut ; sauf que le Gulf Stream le long de la côte Américano-canadienne dans l'Atlantique en plus de s'être lui aussi réchauffé a substantiellement ralentit. Ce ralentissement est causé par une masse d'eau plus douce et plus froide au centre de l’Atlantique nord. Cette eau provient principalement de la fonte du Groenland. Nous savons tout cela grâce observations satellite et aux plus de 3500 flottes robotisées ARGO Fr dispersées un peu partout dans nos mers et océans. Ainsi plus de vapeur d'eau dans une atmosphère elle aussi plus chaude et pouvant donc contenir plus d'humidité est en majeure partie responsable de ces records.
Ils ont creusé près de 8 mètres de tunnel pour retrouver leu voiture... Ouf!
L'air froid arrive donc du Nord, condense rapidement ce surcroit de vapeur d'eau en nuages et en montant dans l'atmosphère (la chaleur monte toujours) et se transforme rapidement en cristaux de neige et les vents poussent ces nuages vers la côte. Là, ils déversent leur surcharge de neige à un rythme accru lorsque comparé à la moyenne antérieure, surtout si on base cette moyenne avant les années 1980, ou avant que le glace maritime de l'océan Arctique ne se mette à fondre de façon notable ; ou dit autrement, alors que le climat était encore relativement stable.
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Le "Blob" de l'océan Pacifique explique en partie l'absence d'hiver en Alaska

Ce "Blob" d'eau chaude tout au bord de l'Alaska, de la Colombie Britannique au Canada et de quelques états Américain plus au sud. Observé depuis 2013. Le "Blob" mesure environ 1600km X 1600 mm et sa profondeur atteint les 300 mètres. Sa température est de 2,5°C supérieur à la norme et sa cause est due à son incapacité à transférer son surplus de chaleur à l'atmosphère. On dit qu'il devrait s'estomper vers la fin de 2015, mais cela m'apparaît peu probable car nous sommes en plein dans une année El Niño, qui sont toujours plus chaudes. Aussi, sa taille a doublé depuis sa détection en 2013, difficile de comprendre comment il pourrait s'estomper si rapidement. Ses effets se font sentir de quelques façons : hiver anormalement doux en Alaska avec des anomalies de température atteignant parfois +20°C, pluies intenses et inondations au lieu de neige, météo chaotique, des régions de l’Alaska, comme Anchorage, ont reçu beaucoup moins de neige que la moyenne, et la longue course de traineaux à chiens qui traverse l'Alaska d'est en ouest a du revoir son trajet et déplacer son départ 500 km plus au nord et certaines portions ont été recouverte d'un minimum de neige ramassée ailleurs... Cet hiver a été le plus chaud de l'Alaska.
Ce "Blob" a aussi un impact négatif sur la vie aquatique car cette eau est très pauvre en nutriments et la propagation de virus et de bactéries est grandement facilitée par la chaleur accrue, comme c'est toujours le cas. La faune et la flore océanique et terrestre peinent à s'adapter et survivre à cet excès de chaleur. Les éleveurs de moules de la Colombie Britannique enregistrent des pertes de production allant jusqu'à 95%.
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 Neige en Arabie Saoudite

 Je n'ai pas trouvé de rapport officiel expliquant ce phénomène, mais ce que je sais de la Physique du climat suffit amplement, mais seulement après avoir jeter un coup d'oeil sur une carte pour situer correctement l'Arabie Saoudite.

Pour mieux s'orienter, retournons au Nord et à la base de la Physique. C'est bien connu, l'air chaud monte. En sachant que le pôle Nord est le point le plus élevé dans notre hémisphère, l'air chauffé à l'équateur à tendance à se rendre vers le Nord. Cet air monte en tournant entrainée par la rotation de terre : c'est l'effet Coriolis. C'est parce que cet air chaud, qui est en plus surchauffé par le réchauffement global a lentement envahi le cercle Arctique et a commencé à y faire fondre la glace. Quelques années plus tard, l'eau elle aussi réchauffée par le même réchauffement global y est arrivé par les grands courants marins. Cet article précédent explique plus en profondeur ce qui est advenu à la glace maritime en Arctique.

Donc l'air plus chaud qui arrive en Arctique doit bien prendre sa place. Vu qu'elle est au dessus de l'air froid, elle pèse dessus et l'expulse au Sud comme la pâte à dent se son tube. Depuis le pôle Nord, le Sud est la seule direction vers laquelle on puisse aller. Cet air froid donc se propage vers le Sud, et dans ce cas-ci, vers l’Espagne et la Méditerrané. La Méditerrané étant évidemment elle aussi affecté par le réchauffement global est plus chaude et s’évapore plus rapidement.

Et comme partout ailleurs, lorsque l'air froid rencontre de la vapeur en quantité suffisante, cela fait des nuages, et si cet air est sous le point de congélation, des cristaux de neige se forment et ils doivent bien retomber lorsque le tout devient trop lourd pour être supporté par les courants ascensionnels. La neige est non seulement retombée en Arabie Saoudite car  l'Espagne et plusieurs endroits au Moyen Orient ont reçu des chutes de neige et/ou de grêle. En certains endroits, ce sont des trombes de pluie qui sont tombées ces quelques derniers hivers et cela a causé des inondations parfois catastrophiques, mais l'origine du phénomène est généralement le même : masse d'air plus froid qui passe au dessus de la Méditerranée qui condense en nuages l'humidité venant de l'évaporation, excessive à notre époque.
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Inondation dans le désert d'Atacama au Chili

Un événement rare comme celui-ci signifie que non seulement l'atmosphère était incroyablement différente de la normale, mais qu'une série d'événements étranges se sont enchainés l'un à l'autre pour créer cette tragique inondation.

 Et voici les conditions extraordinaires qui ont causé cette catastrophe.


La dépression "L" a été coincée entre les quatre zones de haute pression. De l'eau du Pacifique, rapidement réchauffée par une météo exceptionnellement chaude dans la région s'est évidemment évaporée et cet air humide s'est glissée vers la dépression (dépression = effet de succion) occasionnant ainsi la pluie intense responsable de l'inondation. Dans la vallée étroite, le sol désertique s'est transformé en coulée de boue dévalant à grande vitesse.

Note : une seconde inondation s'est produite moins d'un mois après celle-ci. Deux événements similaires et très exceptionnels en moins d'un mois, c'est plus qu'exceptionnel. Le premier est survenue le 25 Mars 2015 et le second le 6 Avril.


Possible que El Niño ait favorisé ce phénomène.
Voyez la bande rouge d'eau très chaude qui s'étend sur presque toute la largeur de l'océan Pacifique pour atteindre la côte Chilienne.

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Le Super-Typhon Pam

Pam a fait des dégâts importants à presque toutes les infrastructures : réseau routier, de communication, électrique, d'aqueduc et d'eaux usées. Pam a aussi détruit ou sévèrement endommagé une grande partie des bâtiments, mais surtout des résidences sur son passage en faisant aussi de nombreuses victimes et nombre de blessés en plus d'un très grand nombre de sans abri, sans nourriture et sans eau et sans médicaments. Ce qui nous permet de juger que l'aide humanitaire, souvent internationale, est urgente et essentielle lors toutes catastrophes naturelles.

La forme des îles et des fonds marins environnant ont diminués la hauteur de la marée de tempête et atténué son impact, contrairement à ce qui s'est produit avec Sandy (1000 km de diamètre) quand cet ouragan a frappé New York en 2012 alors que la marée de tempête s'est engouffré dans l'entonnoir que forme la côte a cet endroit, ce qui a fait monter son niveau de quelques mètres, de plus cela s'est produit alors que la marée était haute.

Note: je viens juste d'apprendre (3 mai 2015) études à l'appui, que la puissance des ouragans (dans l'Atlantique) a plus que doublé au cours des 30 dernières années. Il y en a moins de catégorie 1, et 2 mais ceux qu'il y a sont de catégorie 3, 4, et 5. Il apparaît que la même chose se produise avec le typhons dans le Pacifique, car ce sont les mêmes conditions générales qui prédominent. : c'est à dire réchauffement des eaux et de l'atmosphère de cause humaine, dont nos émissions de CO2 est la part la plus important.
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 Le froid persistant sur la partie est du continent américain.


Le flux zonal en rouge représente la trajectoire normale du courant Jet ; la ligne ambrée, sa trajectoire depuis quelques années, c'est à dire modifiée par le réchauffement global lorsque ce dernier s'est mis a accéléré sérieusement le réchauffement de l'Arctique vers 2008. C'est le flux méridional qui dérègle principalement la météo dans l'hémisphère Nord.

Aussi, les vagues nord/sud du courant Jet (vagues de Rossby) déformé font du surplace, ou du blocage en terme météo. C'est entre autres ce qui fait que le froid a persisté sur l'Est de l'Amérique jusqu’au Sud pendant tout l'hiver, et c'est aussi ce qui a fait que l'ouest n'a pas eu d'hiver. En fait, c'est qui explique toutes les météos qui ont tendance à s'incruster tout autour de l'hémisphère Nord et même les tempêtes qui ont balayés l'Angleterre à répétition au cours des derniers hivers. 

À titre d'exemple dans l'ouest Canadien, Calgary a eu des températures au dessus, ou près de 0°C après le début du mois de Janvier et tout le reste de l'hiver en plus de recevoir très peu de neige. On y craint, là aussi, des incendies de forêt si le manque de précipitation se poursuit, et cela aussi est du au blocage résilient du courant Jet.

La vidéo de droite montre ce qui s'est produit en Amérique du Nord cet hiver. Une autre courtoisie faite par Sam Carana pour http://arctic-news.blogspot.ca/








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La grêle : une dernière mais importante description.

J'ai récemment vu des nouvelles d’événements météo majeurs impliquant la grêle, et souvent en quantités très rarement observées. Par exemple, le 25 Avril 2015, Sydney en Australie a reçu 50 cm de grêle!!! Sept bâtiments industriels se sont écroulés, les rues se sont transformées in rivière. Pour avoir une idée de lampleur de ce désastre, vous n'avez qu'à jeter un coup d'oeil aux photos de cet article.

Comment se forme la grêle?

La grêle se forme dans les cellules orageuses, Ces cellules comme on le voit sur le graphique de droite courtoisie de la NOAA. atteignent des altitudes très élevées, plus de 15 000 mètres. La haut, l'air se maintient à une température de -50°C ou plus froide encore.

Si les cumulus, nuages qui sont la cause des pires orages et des tornades montent si haut, c'est encore selon le principe de base que la chaleur monte toujours. Mais dans ces nuages, elle monte très vite, si vite qu'elle propulse de l'air plus froid, situé en altitude, très haut.

En montant, ces courants ascendants  font aussi monter les gouttes de pluies vers le sommet du nuage. Pendant qu'elles montent, ces gouttes de pluie deviennent glace, et plus les courants ascensionnels sont puissant, plus les cristaux de glace grossissent en amassant plus d'eau à mesure qu'elles montent ou restent suspendues. Pour produire des grêlons de la grosseur d'une orange, les courant ascendant boivent  atteindre une vitesse de 200 k/h et plus de 250 km/h pour ceux de la grosseur d'un pamplemousse. Ce n'est que lorsque le poids des grêlons est suffisant pour contrer la force des courants d'air qui montent que ceux-ci redescendent. En cas de grêle ou d'avertissement de grêle, mettez-vous à l'abri et restez-y jusqu'à ce que tout danger soit écarté. La grêle peut subitement grossir sans avertissement et peut blesser ou tuer. Les grêlons tombent à une vitesse de 200 km/h

On parle d'air qui monte à grande vitesse dans les gros cumulus... Imaginez un avion pris là dedans ; ce n'est pas étonnant que même les avions de ligne évitent les orages.
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En conclusion

J'espère que vous aurez trouvé cet article intéressant malgré sa longueur. Mon but principal était de vous partager ma passion pour ce sujet tout en vous expliquant les principes de bases très simples de ces phénomènes. Assez simple en fait pour qu'un enfant puisse les comprendre. Donc, si vous connaissez des enfants ou si vous en avez, c'est le genre de chose qu'ils peuvent lire et comprendre. Le savoir, ça se partage :-)

Mon prochain article portera sur le méthane, ce très puissant gaz à effet de serre qui inquiète plusieurs personnes, dont un grand nombre de climatologistes et autres scientifiques qui suivent de près tout ce qui concerne le climat.

Merci de m'avoir lu et partagé partout sur l'Internet