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lundi 14 septembre 2015

À Mesure que 2015 Pulvérise les Records de Température, C'est Nettement Plus Chaud que Vous le Croyez

Article original par David Spratt paru le 24 août 2015 ici : http://www.climatecodered.org/2015/08/as-2015-smashes-temperature-records-its.html

Je n'ai pas reçu la permissions de David Spratt chez http://www.climatecodered.org/ pour traduire et publier son excellent article sur le Climatoblogue. J'espère qu'il n'en sera pas offusqué ; j'ai tout fait en mon possible pour tenter de le joindre, mais il doit être en vacances ou à l'extérieur. Mais ça fait une semaine que cet article est traduit et l'information doit circuler.

          "Version Espagnole"
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     Il y a El Niño...

Si vous l'ignoriez, un des plus puissants El Niño à ce jour est toujours en croissance et il participe à faire monter les températures ; des records sont brisés, mais ça s'est réchauffé de combien au juste? Pendant plusieurs années, on s'est fait répété que la température avait monté d'environ 0,8 à 0,85°C.

Mais en 2015, ce chiffre est largement dépassé.

Même avant que le puissant El Niño ne se développe, 2015 a été une une année très chaude. Les quelques premiers mois de l'année ont pulvérisé des records pour la période correspondante jusqu'au début de la tenue des températures par instruments en 1880.
À chaque nouveau mois de 2015, de nouveaux records sont tombés.


Source NOAA depuis http://www.climatecodered.org
Depuis l'arrivée des données du mois de juillet, le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) du gouvernement Américain rapporte que juillet 2015 a été le plus chaud des 1827 mois enregistrés depuis 1880, et les sept premiers mois de 2015 a été la période janvier-juillet la plus chaude jamais enregistrée.

La moyenne globale sur les océans et au sol était de 0,81°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Vu que juillet est climatiquement le mois le plus chaud de l'année, il a été aussi le plus chaud mois jamais enregistré entre 1880 et 2015, à 16,61°C surpassant le précédent record de 1998 par 0,08°C.

La température moyenne des surfaces océanique pour juillet 2015 a été de 0,75C plus chaude que la moyenne du 20e siècle. Cela a été la plus haute température enregistrée pour n'importe quel mois entre 1880 et 2015, surpassant le précédent record de juillet 2014 par 0,7°C. Cette température record a été établie à cause de températures records sur de larges surfaces des océans Indien et Pacifique.
La limite présumée sécuritaire de 2°C établie par le GIEC se rapproche beaucoup plus vite que prévue.
À ce moment ci de l'année, les températures globales combinées sur terre et sur les océans ont été de 0,85°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. Ceci a été la température la plus élevée enregistré pour la période janvier-juillet depuis 1880, dépassant le record de 2010 par 0,09°C.

Par surcroit, pour la même période, les températures moyennes globales de surface au sol ont elles aussi brisé un record, celui de 2007 et par une marge impressionnante de 0,15°C. Toujours pour la période de janvier à juillet, la température globale moyenne des surfaces océaniques a dépassé le record précédent de 2010 par 0,06°C. Chacun des bassins océaniques majeurs observé ont montré des températures chaudes records en quelques régions.

Comme le rapporte Joe Romm, "Ça été particulièrement chaud pour 6 milliards d'entre nous ici dans l'hémisphère Nord où les sept premiers mois de 2015 ont été de 0,17°C plus chaud que n'importe quelle autre période identique dans les annales ; et presque 0,27°C plus chaud que n'importe quelle année avant 2007.

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      El Niño est possiblement le plus puissant à ce jour

Les records de cette année n'ont pas été brisés, ils ont été littéralement pulvérisés alors que le possiblement plus puissant El Niño de l'histoire moderne devrait persister jusqu'en 2016. Les conditions El Niño sont caractérisées par une bande d'eau chaude au dessus de l'équateur sur l'est du Pacifique (jusqu’au Pérou. Voir l'image ci-dessous) et qui permet le transfert de la chaleur de la couche supérieure de l'océan vers l'atmosphère, ce qui l'associe à une climat plus chaud.
N.B. L'image ci-dessous ne fait pas partie de l'article originale de David Spratt, j'ai pris la liberté de l'ajouter pour mieux montrer l'El Niño actuel.

Source : nullschool.net le 2 sept 2015. On voit la longue bande d'eau chaude du El Niño qui traverse le Pacifique sur l'équateur.. dans le petit cercle vert, 
la température de l'eau est de 3,7°C supérieure à la normale!!!
      Jetez un petit coup d'oeil

La plus récente mise à jour d'El Niño (Climate prediction Center / NCEP 31 Aout 2015) rapporte que : 
La moyenne des multiples modèles suggère qu'El Niño (mesuré à la zone 3.4) sera au dessus de +1,5°C (un El Niño fort) qui durera avec une probabilité de 85% jusqu'au début du printemps 2016. Il se termine généralement peu après Noël.
   (3.4 est une zone entre les longitudes 120 à 150 ouest dans le Pacifique et situé sur l'équateur.)


Comme le démontre le graphique ci-dessus, la force prévue d'El Niño (ligne jaune) est légèrement au-dessus du plus puissant événement El Niño connu, celui de 1997 (points rouges).
Comment chaud sera 2015? La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration) a déjà rapporté que les sept premiers mois de 2015 étaient de presque 0,1°C plus chaud que le précédent record. C'est un écart gigantesque quand on considère que dans ce domaine, les écarts se mesurent généralement en centièmes de degré C.

Avec les 85% de chances qu'a El Niño de se poursuivre jusqu'au début de printemps 2016, il est virtuellement certain que 2015 sera l'année la plus chaude depuis qu'on tient des registres météo (1880).

Toujours à cause de El Niño [NDT : sans oublier les "Blob" et les autres accélérateurs du réchauffement], il est fortement probable que 2015 dépasse la marge de 0,1°C. Ceci serait une conséquence incroyable et  surprendrait une grande partie de scientifiques les plus conservateurs. L'ex directeur scientifique du climat à la NASA, James Hansen dit :

Nous pouvons déjà prédire que la température globale en 2015 dépassera l'ancienne marque (établie en 2014) par un écart inhabituellement large (environ 0,1°C) qui dépassera 1998 (le El Niño du siècle).
Et il y a une très forte probabilité que 2016 dépasse 2015 et devienne à son tour l'année la plus chaude.

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        C'est plus chaud que vous ne le croyez


De combien la Terre s'est-elle réchauffée? La convention veut qu'on parle de la "quantité de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle", ce qui veut dire avant la révolution du charbon et de la vapeur qui a débuté vers 1750.


Mais les enregistrements et la consignation des températures et autres mesuré par des instruments n'ont  pas commencé avec les agences majeures avant 1880 aux USA, en Grande Bretagne et au Japon, et c'est cette période qui sert généralement de référence nommée "ère pré-industrielle". Donc, quand nous entendons dire que le réchauffement  jusqu'à (le réchauffement moyen) de la dernière décennie étant de 0,8°C ou 0,85°C, c'est le réchauffement depuis la ligne de base de 1880  (voir la colonne verte pâle dans le graphique ci-dessous de 0,87°C, selon les donnée de la NOAA cumulées depuis 1880).

Mais le climat de 1750 et celui de 1880 n'étaient pas le même. Des recherches utilisant des données indirectes et de la modélisation démontrent que la température a augmenté de ~0,2C. (environ 0,2°C) de 1750 à 1880.


[NDT : avant 1750, la terre était en voie d'un léger refroidissement (comme elle devrait l'être actuellement, mais le temps se réchauffe à cause de nos émissions de gaz à effet de serre qui ont véritablement commencé vers 1750, ce qui explique la hausse d'environ 0,2°C entre 1750 et 1880.]

Quand nous ajoutons cette période, (le bout vert foncé de la colonne verte) nous nous apercevons que le le véritable réchauffement depuis la période pré-industrielle comparé à la précédente décennie  est de 1,07°C. C'est renversant de voir que nous avons déjà dépassé plus que la moitié de la limite non-sécuritaire de 2°C (reconnue comme telle par de nombreux et éminents climatologues et autres experts du climat).

Le réchauffement moyen global depuis la période industrielle de 1750 jusqu'à 2014 a été de 1,17°C

Et pour les sept premiers mois de 2015, l'écart est d'un stupéfiant 1,26°C par rapport au niveau pré-industriel. Oui, c'est un très puissant El Niño et le réchauffement risque de reculer pour un courte période, mais 2016 risque bien d'être aussi chaud et il est probable (comme le pensent plusieurs climatologues) que nous soyons en train d'entrer dans une ère de réchauffement climatique accéléré.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent continuellement vers de nouveaux records alors que les efforts pour nettoyer ou fermer des centrales au charbon les plus sales et polluantes réduira la quantité d'aérosols (particules en suspension qui incluent la suie de carbone noire, sulfates, nitrates, ainsi que la poussière de fumée, d'industries et des vents de tempêtes) qui pour le moment procurent une protection capable de durer une semaine environ et qui refroidit le climat d'environ 0,8°C à 1°C.

Michael E. Mann, un des plus éminents climatologue dit qu'à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles diminuera, le refroidissement que procure les aérosols diminuera lui aussi. Le Dr. Mann ajoute que si le monde brûle passablement moins de charbon, qu'il faudra limiter le CO2 à 405 ppm maximum, niveau que nous aurons atteint dans 2 ans.

L'urgence climatique nécessite-t-elle un niveau d'action bien supérieur à ce que nos décideurs perçoivent? À mesure que les températures grimpent vers des records sans précédent et que les gens ne réalisent pas à quel point il fait chaud, vous pouvez parier là-dessus.

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     Quelque notes de la part du Climatoblogue

Il y a plus d'une façon pour établir le niveau réchauffement : quand on parle de réchauffement global, on sous-entend celui des océans, celui au sol et des deux hémisphères bien sur.

Et comme nous l'avons vu, il y a la date à partir de laquelle on mesure le réchauffement. On peut aussi le calculer depuis la moyenne du 20e siècle ou depuis de n'importe quelle année jusqu'à l'an 2000 ou jusqu'à ce jour depuis ce site : https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/global/globe/land/ytd/7/1880-2015 On peut obtenir plusieurs réponses...
 
Exemple : la presque totalité des gens vivent dans l’hémisphère Nord et sur le sol évidemment. Donc, le réchauffement au sol de l'hémisphère Nord devrait être celui qui prime pour la population (si je tenais un discours de véritable politicien).

Depuis 1880 donc, cette mesure du réchauffement est de 1,47°C et si on ajoute le 0,2°C depuis 1750, le véritable début de l’ère industrielle, cela fait 1,67°C de réchauffement  pour tout ce qui vit sur le sol de l'hémisphère Nord.

Source : NOAA https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/

ERRATUM : Sam Carana m'a expliqué hier sur ces commentaires : http://arctic-news.blogspot.ca/2015/09/3-27-c-warmer-by-2030.html#comment-form qu'il faut ajouter 0,6°C aux températures que donne cette page de la NOAA car les températures sont basées sur la moyenne du 20e siècle.
Merci beaucoup Sam.

Please note, Global and hemispheric anomalies are with respect to the 20th century average. Continental anomalies are with respect to the 1910 to 2000 average.
(traduction) Veuillez prendre note que les anomalies Globales et Hémisphériques  sont basées sur la moyenne du 20e siècle et que les anomalies continentales sont établies selon la moyenne de 1910 à 2000.
Le température au niveau du sol de l'Europe s'est  réchauffé de 1,79°C depuis 1880 jusqu'à fin 2014. Il faut ajouter 0,57°C à ce chiffre déjà élevé pour tenir compte de la moyenne de 1910 à 2000 comme le dit la notice. 
Surprise : 2,36°C est le réchauffement réel de la température au niveau du sol en Europe!
Prenez donc gare aux chiffres qu'on vous donne! Vérifiez le site de la NOAA mentionné ci-haut et conservez-le dans vos favoris. N’oubliez pas que la moyenne du 20e siècle est de +0,6°C et que celle de 1910 à 2000 est de +0,47°C.

dimanche 13 septembre 2015

Changements Climatiques et Réacteurs Nucléaires

Un sujet désagréable et peut-être même cauchemardesque, mais quelqu'un doit bien en parler... et c'est encore moi.

     Est-ce que le nucléaire contribue au réchauffement? 

Il faut savoir que les centrales nucléaires nécessitent beaucoup de béton, vraiment beaucoup. Or, produire du béton émet des une importante quantité de CO2. Au total on estime que l'industrie du béton est responsable à elle seule de 5% de la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. En 2013, nous avons produit 353 Gigatonnes de CO2 dont plus de 17 Gigatonnes provenaient de la fabrication du béton.

Les réacteurs nucléaires, on le sait, produisent beaucoup de chaleur. Cette excès de chaleur se se transfère évidemment dans l'eau de refroidissement et l'atmosphère et le tout s'ajoute au réchauffement climatique.
Source : http://agreenroad.blogspot.co.nz/2013/12/nuclear-energy-as-direct-cause-of.html

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     La montè du niveau des océans et les réacteurs nucléaire

Il y a plus de 400 centrales nucléaires et environ 700 réacteurs au total sur Terre ; la très grande majorité d'entre eux sont situés près du niveau de la mer car ils ont besoin d'eau pour être refroidi.

Source :  Decommissioning Work Progresses at San Onofre Nuclear Plant Lire l'article est recommandé.

Mais voilà, le niveau des océans va monter, et parfois abruptement lorsque de gigantesques glaciers vont se décrocher du fond rocheux sur lequel ils reposent. On parle de hausses abruptes de trois à quatre mètres pouvant survenir d'ici une ou deux décennies. On connait au moins 3 endroits en Antarctique où cela va se produire. Le 3e pourrait prendre une centaine d'années. Au total, on peut s'attendre facilement à plus de douze mètres de hausse (sans être ultraconservateur) pour 2075 et entre trois et cinq mètres pour 2050. La fonte s'accélère de plus en plus rapidement autant au nord qu'au sud et avec les records de températures à date pour 2015, et au fait qu'on s'attende à un réchauffement accéléré pour les prochaines années en plus des rétroactions climatiques difficiles à évaluer avec précision qu'il faut ajouter. Bref, le tout laisse présager que les prévisions de hausse du niveau des océans seront certainement dépassées, peu importe qui fait les calculs. On sait déjà que 2015 sera une nouvelle année record pour la fonte du Groenland.
On sait que cela prend environ trente années pour démanteler (decommission en Anglais) un réacteur nucléaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire. Aurons-nous la présence d'esprit de penser à commencer le démantèlement avant qu'il ne soit trop tard? J'en doute... moi aussi.

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     Scénario probable

Il est fort probable que la société, à force déneigements météo très hors de l'ordinaire  suivis d'efforts à la reconstruction, alors que la nourriture va aussi commencer à manquer, que les migrations massives auront vraiment commencé, que des conflits vont éclater, que la société abandonne purement et simplement ses réacteurs nucléaires.

Dans plusieurs régions déjà, l'eau commence à manquer et l'agriculture ne suffit plus. Il est admis qu'une sécheresse prononcée est la cause première de la guerre en Syrie par exemple. Savez-vous que sept millions de personnes ont déjà quitté la Californie pour le Texas et d'autres états environnants? Combien de temps la société pourra-t-elle se maintenir?

Aujourd'hui le 13 Sept 2015, alors que la sécheresse exceptionnelle se poursuit, la Californie est encore au prise avec de violents incendies de forêt. Elle l'a été tout au long de l'été.
Les restants de maisons détruites par le feu le dimanche 13 sept 2015 à Middletown en Californie. Un feu a réduit en cendre 155 Km2 en seulement 12 heures. Des milliers de gens ont du fuir leur demeure à la hâte.
Source : http://www.usnews.com/news/us/articles/2015/09/13/thousands-flee-2-fast-moving-california-wildfires


Le scénario le plus probable est apparemment qu'on abandonne réacteurs nucléaires et autres installations à leur sort quand manger sera plus essentiel que travailler, ou que de s'éclairer et de faire de l'internet ; l'essentiel redeviendra vraiment essentiel, s'abriter et manger. Plusieurs prendront conscience qu'on ne peut pas manger de l'argent ni du luxe ; espérons qu'on le fasse plus tôt que tard.

Mais les réacteurs abandonnés feront Fukushima et/ou Tchernobyl. La radiation perdurera des millions d'années et inhibera la reprise de la Vie si le pire se produit, ou quand le pire va se produire ; plusieurs experts affirment que nous sommes en pleine période d'extinction massive à cause de pollution, perte d'habitat, surexploitation des ressources et des poissons, changements climatiques et acidification des océans. 
Cinq fronts sur lesquels il faudra se battre contre nous-mêmes...

Si nous voulons survivre et conserver une certaine sécurité, il faudra nous mettre à protester pour protéger le climat, la Vie et être prêt à faire les sacrifices nécessaires pour assurer une chance de survie à la Vie ; la nôtre aussi.

Nous sommes notre propre météorite

Source : Smithsonian channel

mercredi 9 septembre 2015

Bataille Climatique Dans l'Océan Pacifique


Traduction/adaptation de l'article "Hothouse Monsters Clash: Godzilla El Nino Pummels Pacific’s Hot Blob.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.
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L'El Niño, maintenant surnommé le "El NIño Godzilla" à cause de son caractère monstrueux qui ne cesse de grandir s'en prend au "Blob" (gigantesque zone d'eau anormalement chaude dans le Pacifique Nord près de l'Alaska).

Deux monstres nés des changements climatiques se livrent un combat mortel sur des milliers de kilomètres dans les eaux de l'océan Pacifique. Dans un monde réchauffé par l'Humanité, c'est une bataille épique  que se livrent ces deux Goliath océaniques et atmosphériques — L'El Niño Godzilla versus le gigantesque "Blob" chaud du Pacifique.

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La Crête Ridiculement Résiliente (surnommée RRR pour Ridiculously Resilent Ridge en Anglais est une ondulation du courant Jet bloquée en place sur la partie Ouest du continent américain) est une zone "bloquante" de haute pression qui empêche les autres systèmes météos de pénétrer dans cette zone et est apparemment causée par le "Blob" qui se vautre sur place ; l'air chaud qui s'en dégage causerait, avec d'autres facteurs la zone de haute pression impénétrable. 

C'est ce système qui a causé tant de désastres sur la côte ouest américaine, de l'Alaska à la Californie pour la majeure partie des deux à trois dernières années, comme la terrible sécheresse en Californie — la pire en au moins 1200 ans. La Crête Ridiculement Résiliente est aussi impliquée dans les feux de forêt qui ont ravagé toute la côte ouest du continent Nord-américain — incluant les forêts pluvieuses des états de Washington et de l'Orégon.

Source nullschool.net, carte des vents publiée sur robertscribbler.com
La Crête Ridiculement Résiliente (RRR) diminue d'intensité car elle est attaquée par une série de tempêtes générées par El Niño. On voit les cyclones (tempêtes) se diriger vers le "Blob" et donc la Crête Ridiculement Résiliente du courant Jet du même coup.
La RRR est un système lié au réchauffement climatique qui fait fondre la glace sur l'Arctique et qui du même coup force le réchauffement des eaux dans le Pacifique nord-ouest bien au-dessus des températures typiques (voir ici, ici et ici)

[NDT La Dre. Jennifer Francis a démontré que la fonte de la glace maritime sur l'Arctique est ce qui cause le dérèglement du courant Jet car cela réduit l'écart de température entre l'Équateur et l'Arctique, ce qui le ralentit et lui fait faire des ondulations nord-sud qui peuvent se bloquer en place comme la RRR le fait depuis plus de deux ans au dessus de la côte ouest de l'Alaska.]

Un réchauffement extrême et sans précédent de l'eau a formé un "Blob" chaud s'étirant sur une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés ; accompagné d'un assèchement de l'air. (93,4% de l'excès de chaleur va dans les océans.)

C'est un tyran atmosphérique implacable engendré par la chaleur océanique et atmosphérique responsable d'un grand nombre de désastres (principalement sécheresses et feux de forêt, mais aussi d'inondations en Alaska l'hiver dernier par exemple). Un système de haute pression (anticyclone) si puissant qu'il a projeté des tempêtes du Pacifique de leur trajectoire habituelle très loin vers le nord, jusque dans l'Arctique.

Mais maintenant, la Crête Ridiculement Résiliente commence à faiblir. Sa longue ondulation vers le nord s'est retirée de l'Alaska. Des tempêtes intenses, propulsées par un El Niño rivalisant de puissance avec celui de 1997-1998 (le plus puissant jamais observé),
encerclent et malmènent les abords de la crête, et donc l'Alaska et le Pacifique nord-ouest, et sont en train de refroidir l'eau surchauffée du "Blob" par le processus nommé "Tansport d'Ekman". 
[NDT : Il faut noter que l'excès de chaleur de l'eau va se transmette à l'atmosphère. C'est ce que font les ouragans et typhons, ils puisent la chaleur des océans et le rejettent dans l'atmosphère au rythme équivalent en énergie d'au moins une bombe atomique d'Hiroshima par seconde.]
La baisse de la température de l'eau causée par l'activité des tempêtes commence à refroidir le nord-est de l'océan pacifique dans la région qui a été dominée par le "Blob" d'eau trop chaude au cours des dernières années. C'est une condition qui mine le soutien de la RRR. Les tempêtes générées par El Niño dans le sud vont apparemment continuer de se lancer vers cette réserve de chaleur océanique.
Source image : Earth Nullschool.sur
https://robertscribbler.com

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     Parenthèse...

À titre comparatif seulement, l'image ci-dessous provient d'un de mes articles paru le 7 mai dernier.
Sur l'image récente du haut, on remarque bien les zones bleutées dans la région du "Blob" qui indiquent un refroidissement substantiel et date de peu.
MAIS la zone d'eau chaude au large de la Californie s'est agrandie de beaucoup comparée à l'image du bas et il y a encore beaucoup d'eau chaude dans la Pacifique comme on le remarque sur l'image plus récente du haut, C'est vrai que l'été achève et qu'il a fait très très chaud...

Source image : Earth Nullschool pour le Climatobloque par A.Randomjack.

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Que le "Blob" se refroidisse est un signe précurseur de l'effondrement de la Crête Ridiculement Résiliente (RRR) ; et avec les tempêtes fortes et fréquentes qui s'annoncent pour l'automne, à cause d'El Niño bien sur, on devrait assister à un déclin allant en s'accélérant de la Crète Ridiculement Résiliente qui a causé tant de dégâts. Et comme les températures ne cessent de grimper vers les 2°C à 2,3°C au dessus de la moyenne dans la zone 3.4 d'El Niño, comme vu dans le rapport de la NOAA la semaine dernière, cela assure un train de tempêtes qui vont aller frapper le "Blob" et la Crête Ridiculement Résiliente pour les achever. 

Comme l'a dit Ricky Rood sur Weather Underground la semaine dernière, c'est Godzilla vervus le "Blob". À ce stade, c'est Godzilla (El Niño) qui semble avoir l'avantage. Une fois le "Blob" vaincu, plus rien n'empêchera des tempêtes fort probablement exceptionnelles de balayer la côte ouest du continent nord-Américain au cours de l'automne et de l'hiver qui viennent. Mais selon de récentes études scientifiques, il y a une forte probabilité que le "Blob" se reforme une fois l'El Niño vers la fin de 2016. Pour la côte ouest, cela signifierait un cercle vicieux alternant sécheresses et inondations. Un pattern des plus inquiétants et dangereux intrinsèquement lié aux changements climatiques que nous causons.

dimanche 30 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 2 de 2


     Les vagues de chaleur

Vous avez du remarquer qu'il y en a eu plusieurs ; l'Inde et une grande partie du Moyen-Orient on été touchés, le Japon, l'Europe, plusieurs régions des USA, principalement sur le centre-sud et l'ouest ; l'Alaska n'y a pas échappé non plus avec les températures records qui y ont régné et qui comme ailleurs ont déclenché une multitude d'incendies de forêt. Au Canada aussi sur presque tout l'ouest du pays, températures records et feux de forêt, records eux aussi vont main dans la main.
Source : ibtimes.com
Dans les conditions de vagues de chaleur, nous savons tous que des gens en sont malades et/ou en meurent. C'est bien pire lorsque la sécheresse sévit déjà dans des régions touchées ; en certains endroits de l'Amérique Latine, les gens meurent de la sécheresse et ce sont souvent des enfants.

À gauche : au Pakistan, plus de 1 200 victimes suite à la vague de chaleur de juin 2015. Les changements climatiques tuent au moins 5 millions de personnes par années et on ne sait combien d'animaux.

Record de chaleur pour les sept premiers mois de 2015 ! Juillet 2015 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Aout sera aussi sur la liste des records de température élevées.

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     Pluies torrentielles

Les pluies torrentielles sont l'autre côté de la médailles des sécheresses et vagues de chaleur. Vu que les sécheresses gagnent en nombre et en superficie; les pluies tombent sur de moins grandes zones, mais souvent avec beaucoup plus d'intensité. L'atmosphère plus chaud contient entre 5 et 7 % plus d'humidité qu'avant ce qui alimente, avec les eaux très chaudes, les fortes précipitations, les orages et les cyclones.

Photo ci-dessous : Le 20 aout 2015, pluies diluviennes et grêle très intense tombent  sur Hove, Brighton et Worthing dans le Sussex, Angleterre, le tout accompagné de nombreux éclairs. Ces événements météo seraient en partie causé par le dérèglement de la circulation thermohaline et du Gulfstream (et du courant Jet évidemment), comme nous le verrons plus loin. 

Source : The Independant
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     La plus importante rétroaction sur le climat qui accélère rapidement le réchauffement climatique

On parle bien sur de la disparition de la glace maritime sur l'océan Arctique. Moins il y a de glace, plus le soleil réchauffe l'eau et l'atmosphère de l'Arctique, ce qui réduit davantage la couverture de glace, ce qui accélère le réchauffement et ainsi de suite.

La perte d'albédo, la réflectivité de la neige et de la glace qui devrait normalement réfléchir 90% de la lumière solaire vers l'espace permet à 94% de la chaleur du soleil d'aller directement dans l'océan, ce qui accélère exponentiellement le réchauffement.
Sam Carana de Arctic-news a publié 6 mises à jour cet été sur la fonte de la glace qui s'accélère en Arctique et la disparition de presque toute la vieille glace de 3 mètres d'épaisseur et plus. Dans les années 1980, avant que la glace de l'Arctique ne commence à disparaître, il y avait une épaisse couche de glace de plusieurs mètres d'épaisseur sur tout l'océan Arctique  ; maintenant, on constate grâce aux observations satellitaires et autres que ce qui reste du couvercle de glace a de grandes chances de disparaître pour la première fois vers la fin de l'été 2015, ou qu'il en sera très près ; il reste moins de 25% du volume de glace qu'il y avait en 1980. 


Lorsque la nature, et non l'activité humaine, a causé des changements climatiques dans le passé, cela a (ou aurait) pris au moins deux siècles avant d’observer une baisse similaire de la glace maritime. Le rythme de disparition actuel de la glace sur l'océan arctique est une centaine de fois plus rapide que lors d'un réchauffement de cause naturelle car nous avons envoyé dans notre atmosphère depuis 1850 une quantité de CO2 équivalente à au moins 1 000 années d'activité volcanique intense, ce qui ne s'est pas produit depuis des dizaines de millions d'années.


En plus d'accélérer le réchauffement, d'autres conséquences sévères sont directement liées à la disparition de le glace maritime. D'abord l'eau qui se réchauffe fait fondre les hydrates de méthane piégés dans le pergélisol du fond de l'océan Arctique. Comme nous l'avons vu dans cet article antérieur, les hydrates de méthane sont un très grand danger qui peuvent causer un réchauffement très rapide du climat de quelques °C.

Il y a aussi du méthane et du CO2 dans le pergélisol qui est sur la terre ferme. Lui aussi dégèle et libère ces deux gaz, et plus l'Arctique se réchauffe, plus ces deux gaz s'échappent rapidement vers l'atmosphère et plus ils font monter la température.

2015 semble nous voir entrer dans une nouvelle: l'ère des conséquences des changements climatiques sur notre civilisation. Ça fait depuis 2008 qu'on nous dit que nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes, le saviez-vous?. Cette ère climatique sera suivie de celle du "chaos climatique" avec entre autres de très fortes tempêtes sur les océans comme nous n'en n'avons jamais vu. Sur terre, sécheresses et canicules prendront de l'ampleur, tout comme les pluies diluviennes, les orages et les précipitations de neige ou de grêle. L'agriculture sera sévèrement touchée bien sur, tout comme plusieurs autres activités humaines. À un certain moment, il faudra travailler de nuit sur plusieurs car les journées seront trop chaudes.

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     Le Gulfstream ralentit et fait monter le niveau de la mer sur la côte est Américaine

Contrairement à ce qu'on peut penser, le niveau des eaux n'est pas le même partout ; la température locale de l'eau la fait se dilater ou se contracter ; les courants peuvent aussi influer sur le niveau local des océans, et c'est ce qui se passe avec le Gulfstream et la côte nord-est américaine, là où le niveau de l'océan Atlantique est 30 cm plus haut que la moyenne.

Anomalies du niveau des océans. Source Image : NOAA’s Climate Prediction Center.
Merci à http://robertscribbler.com  pour la permission donnée à l'utilisation de ses images et textes.

En mars 2015, après avoir observé la hausse du niveau de l'Atlantique sur la côte est des USA, les anomalies de températures extrêmement chaudes de la surface océanique sur la même région (Gulfstream) et d'autres données, un groupe de chercheurs est venu à la conclusion qu'il y avait un ralentissement critique de la circulation thermohaline aussi connu sous le nom du "Grand Convoyeur" dans l'Atlantique. Voir l'étude du Prof. Stefan Rahmstorf publiée (en Anglais) dans le journal scientifique Nature.

La zone bleue (froide) au milieu de l'Atlantique nord
Le jaune = le Gulfstream à + 5°C de la norme
Image source : nullschool.net
Gracieusement prêtée par Robert Scribbler.com
En bref, ce qui ralentit le Grand Convoyeur dans l'Atlantique, c'est l'apport d'eau de fonte du Groenland qui n'est pas salée et flotte donc sur l'eau salée plus dense. Cette eau douce s'étend en surface sur une partie de l'Atlantique nord ce qui a pour effet de bloquer le Grand Convoyeur qui passe à cet endroit. Cette immense masse d'eau douce et froide est ce qui refroidit l'Angleterre, y apporte des tempêtes à saveur hivernale ainsi qu'à une partie de l'Europe du Nord. Cette masse d'eau fait aussi dévier le Gulfstream plus au sud et réchauffe donc le sud de la France et de l'Europe au lieu de maintenir des températures plus clémentes au nord.

En résumé, le ralentissement du Grand Convoyeur est une des pires conséquences du réchauffement climatique ; cela réduit et altère la distribution des nutriments de base dont se nourrissent le plancton, la base de la chaine alimentaire océanique et cela va altérer le climat et la distribution des pluies sur d'immenses régions. La circulation thermohaline est un des éléments essentiels du système climatique, c'est cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans... On estime que cela prend environ 1000 années à une molécule d'eau pour faire tout le circuit du Grand Convoyeur

Ce qui provoque la hausse du niveau de l'eau sur la côte est américaine est un ralentissement du Gulfstream comme expliqué (en Anglais) dans cette recherche scientifique. En gros, le ralentissement du Gulfstream, sa température élevée qui fait gonfler le volume de ses eaux se combinent au sens de rotation de la Terre pour causer cette hausse locale du niveau de l'Atlantique.       
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     Le début de la fin...? Sulfure d'Hydrogène

 Dans les scénarios catastrophes d'extinction massive, on parle d'un gaz toxique venu des océans, le sulfure d'hydrogène. La hausse des températures océaniques provoque une baisse en oxygène. Cette baisse en oxygène tue de nombreuses créatures marines qui coulent au fond de l'océan où elles se décomposent en produisant du sulfure d'hydrogène. En fait, c'est le scénario très probable qui semble commencer à se dérouler actuellement sur la côte de l’Oregon aux États-Unis. L'Oregon est dans le secteur du "Blob", les eaux chaudes y sont pauvres en oxygène et la faune marine y est sérieusement affectée.

Des vagues violettes sur la plage de Neskowin en Oregon le 15 Août dernier. Une forme de bactérie qui fabrique du sulfate d'hydrogène est connue pour colorer l'eau violette. Est-ce là un indicateur comme quoi l'eau au large de l'Oregon  contiendrait du sulfate d'hydrogène? C'est très probable et ça mérite une sérieuse investigation. Source Photo: Jeanine Sbisa and Beach Connection
À mesure que le processus prendra de l'ampleur, du sulfure d'hydrogène se répandra dans les océans et l'atmosphère et tuera les créatures qui y vivent. C'est apparemment ce qui s'est produit à l’extinction Permienne il y a 250 millions d'années. L'atmosphère et les eaux se sont réchauffés suite a un important apport de CO2 venant d'une intense activité volcanique en Sibérie qui a duré au moins un millénaire, l'eau chaude contenant moins d'oxygène est aussi devenue plus acide a cause du CO2 qui y est retombé et a tué une grande partie des créatures marines qui, se décomposant dans un milieu pauvre en oxygène ont produit du sulfure d'hydrogène qui a vraisemblablement achevé l'extinction dans laquelle a disparu 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents.
Source : http://news.psu.edu/story/211836/2005/02/21/global-warming-led-climatic-hydrogen-sulfide-and-permian-extinction
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     Un dernier mot sur les incendies de forêt de 2015

Au Canada, la Colombie Britannique et l'Alberta ont continué de subir des feux de forêt d'une ampleur sans précédent jusqu'en août. Aux États Unis, les états de la Californie, de l'Oregon, de Washington et de l'Iowa ont été aux prises avec des incendies de forêt records. Le Washington a décrété l'état d'urgence face à ce cataclysme d'une ampleur inimaginable comme en témoigne cette photo. La fumée s'est rendue jusqu'à Terre Neuve, à l'autre bout du continent à environ 3500 Km. Tous ces feux de forêt démontrent que nous avons atteint un très dangereux niveau de réchauffement climatique depuis les années 1990 que nous dépassons record après record de superficie brulée, mais 2015 est de loin bien pire que tout ce qui s'est vu avant.

Source image satellitaire: LANCE-MODIS depuis robertscribler.com
Situation presque identique en Sibérie, ici, dans la superbe région du lac Baïkal.

Source photo The Siberian Times depuis robertscribler.com
Ces incendies de forêt ont causé des dommages sans précédent. De plus, cela a généré une immense quantité de monoxyde de carbone, de cendre et de suie dont une bonne partie va aller se déposer sur l'Arctique et accélérer son réchauffement et sa fonte, incluant bien sur le Groenland car plus la neige et la glace sont sombres, plus ils fondent rapidement et moins ils réfléchissent de rayonnement solaire vers l'espace. Voir le "Dark Snow Project", un groupe qui étudie les impacts de l’assombrissement de la neige. 
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       Anomalies du courant Jet 


Comme on l'a vu dans cet article précédent, le courant Jet se disloque.  Mais il se comporte aussi de drôles de façon. Au lieu de tourner en cercle autour de l'Arctique, il forme des ondulations très prononcées. À tel point que maintenant, certaines de ses parties se retrouvent sur un axe totalement nord/sud au lieu d'est/ouest.

On voit clairement les deux bandes nord/sud aux vents les plus rapides de part et d'autre du pôle. Cela fait descendre de l'air froid arctique vers le sud et monter de l'air chaud vers le nord, ce qui accélère le réchauffement du cercle Arctique ; c'est comme de laisser la porte du réfrigérateur ouverte...

N.B. L'altitude du courant Jet se mesure généralement entre 500 Millibars (18 289 pieds ou 5 576 mètres) et 250 MB (altitude de 33999 pieds, ou 10366 mètres).

Image source http://cci-reanalyzer.org en date du 29 août 2015.
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     En résumé...



Cette vidéo est une parodie... une bien réelle parodie.

dimanche 16 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 1


    Les incendies de forêt en date du 8 Août 2015 sur le continent Nord-Américain. 

Aux USA, ce sont au total 25 189.86 Km/2 qui ont brûlé en 2015 pour 37,894 incendies. C'est très près du record de 2011 alors que 25 578.22 Km/2 avaient brûlé à cette même date.
Au 10 août 2014, il y avait eu aux États Unis 35 429 incendies de forêt et/ou de broussailles pour un total de 9 856 Km/2
Source : http://www.nifc.gov/fireInfo/nfn.htm

Au Canada, il y a eu 6,071 et ce sont 39 188.24 Km/2 de forêt et de toundra qui sont partis en fumée en 2015 ; un record, mais 2014 était le précédent record avec 36957.55 Km/2 avec 4 230 feux.

Des pompiers dans l'enfer de la Californie. Les incendies étant de plus en plus violents et imprévisibles, les risques pour les pompiers sont inacceptables ; il y a 20 ans, les incendies étaient loin d'atteindre de tels niveaux de dangerosité.

Californie : un brave pilote combat un incendie dans des conditions de vol difficiles ;
l'air est très turbulent au dessus des feu
x.

Californie : 40 maisons détruites dans ce feu.

Un fait intéressant à ne pas passer sous silence : dans la province de Québec, seulement 383.27 Km/2 ont flambé en 2014, et c'est encore moins en 2015 avec seulement 49.85 Km/2. La cause des ces petits nombres en est évidemment les changements climatiques. Le Canada est nettement scindé en deux à cause des ondulation du courant Jet ; l'ouest est chaud et sec alors que l'est demeure anormalement frais et humide depuis disons 2011. En fait, on peut synchroniser tout ceci avec la sécheresse Californienne ; c'est depuis le début de cette dernière que les ondulations du courant Jet dont j'ai déjà fait mention (nommées RRR et TTT en Anglais) sont coincées dans la même position sur l’Amérique du Nord. Voir cet article svp. Ce sont ces ondulations anormalement fixes du courant jet qui sont responsables de la sécheresse en Californie et du climat canado/américain scindé en deux dans le sens est/ouest environ au dessus de la frontière entre l'Alberta et de l'Ontario.


Dans quelques années, le nombre d'incendies de forêt va certainement diminuer car plus ça va, moins il y a de forêt à brûler... Aussi, les feux de forêt sont beaucoup plus intenses qu'il y a une douzaine d'années et plus à cause du manque de pluie et des températures plus élevées résultant du réchauffement climatique. La férocité des ces feux brule ou stérilise même la terre souvent jusqu'au fond rocheux. Ces conditions rendent la repousse des arbres et arbustes très difficile ou voire totalement impossible sans des conditions climatiques favorables. 
Ci-dessus, une vidéo courtoisie de la CBC lors
d'un des feux de forêt dans le nord de la 
Saskatchewan au début de juillet 2015
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      El Niño et le "Blob"

Le El Niño qui est en train de se développer sur la ligne équatorial dans l'océan Pacifique vient de franchir une autre étape dans sa croissance pour atteindre le niveau "Monstrueux" et ile lui reste du temps et de l'énergie accessible pour grandir. Il atteint sa pleine maturité dans la semaine suivant Noël.

Ses conséquences sur la faune et la flore aquatique sont désastreuses ; les espèces qui ne peuvent fuir sont soumises à une eau trop chaude et donc aussi avec un faible niveau d'oxygène. Mais dans le contexte actuel des températures de l'eau tout le long de le long de la côte ouest du Pérou à l'Alaska, la survie devient très difficile...
Image depuis nullschool.net créé par A.Randomjack pour le Climatoblogue
Les impacts d'un El Niño sont nombreux et affectent une grande partie la planète ; les vents changent et transportent des averses diluviennes tout autour du globe, ou les sécheresses empirent, des vagues de chaleur dans des endroits inhabituels... Un El Niño monstre dans le contexte actuel des changements climatiques abruptes, bien malin celui qui saura prédire où, comment, quand et quels seront les impacts qui se feront ressentir.

Circulation Thermohaline (Le Grand Convoyeur)
Pour ce qui est du "Blob" (zone d’eau anormalement chaude le long de l’Alaska et de la Colombie Britannique), rien de majeur n'a changé. Par contre, le climatologue Paul Beckwith commence à comprendre comment il s'est formé. Sans entrer dans les détails, le Grand Convoyeur connu sous le nom de circulation thermohaline (courant alimenté par les différences de températures (thermo) et la densité supérieure de l'eau salée (haline) s'est modifié à cause des changements climatiques bien sur. Ces malencontreuses modifications poussent l'eau chaude vers la côte nord ouest de l’Amérique du nord là où elle s'accumule pour créer ce qu'on appelle le "Blob", mot qui veut dire masse informe et qui a aussi été le titre d'un film de fiction/horreur en 1988. Le "Blob" a un impact direct dur le climat ; la chaleur qui se transporte dans l'atmosphère et monte en altitude affecterait même le courant Jet et serait en partie responsable de ses ondulations presque figées sur place selon certains climatologue. Du point de vue de la Physique, cela se tient, reste à le démontrer avec des études scientifiques pour en avoir la certitude.

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      Le réchauffement se poursuit, et va s'accélérer

Juillet 2015 vient d'être déclaré le mois le plus chaud depuis que nous tenons des registres, soit 1850. Au train où c'est parti, août le sera aussi... préparez-vous des trousses de secours et des réserves de nourriture pour au moins 3 jours : c'est la norme. Ayez aussi un endroit en tête vers lequel vous pourrez vous évacuer en cas de coup dur, genre une panne d'électricité prolongée ou si votre résidence serait endommagée. Le risque d'événements météo violent ne fait que s'accroître, soyez prêts !

Si vous avez lu mes articles précédents, vous savez que nous avons atteint le 1°C au réchauffement global moyen et que nous passerons le 2°C vers 2030, mais ça pourrait bien être 4°C, tout dépend de quand et de combien le méthane s'échappera de la mer de Laptev. Même sans tenir compte du méthane, des experts comme Kevin Anderson prédisent 3 à 4°C pour  dans 25 ans, sans tenir compte de la disparition de la glace maritime Arctique.  Les climatologues ont chacun une spécialité, certains connaissent bien les gaz à effet de serre, d'autres l'Arctique, d,autre les nuages, etc. C'est pour cela que j'aime Arctic-news, c'est un groupe de différents spécialistes capables de communiquer un portrait plus juste et actuel de la réalité climatique.

Prédire exactement de combien de degrés et quand nous atteindrons tel ou tel niveau de réchauffement est virtuellement impossible car trop de facteurs imprévisibles entrent en ligne de compte. Ce dont nous sommes tous certain, c'est que l'emballement du réchauffement climatique s'accélère de façon exponentielle ; plus ça va, plus ça s'accélère rapidement alors que nos gouvernements dorment au gaz de schiste et sont sous l'influence d'un corruption sans fin...
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jeudi 6 août 2015

Dissidences Climatiques

     Qui dit vrai ?
 
On entend toutes sortes de nouvelles et d’hypothèses farfelues au sujet des changements climatiques En gros, il y a quatre différentes sources qui parlent des changements climatiques.
  • Le GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
  • L'industrie des combustibles fossiles et les complotistes
  •  Les scientifiques rattachés à des Universités
  • Les scientifiques sans attaches au financement industriel et au monde financier
Je vais faire le pont entre ces quatre sources...
Photo : Jac ~ Bo. C'est à dire moi-même.
N.B. Si vous aimez cette photo, elle peut vous servir de fond d'écran mais toute utilisation commerciale ou par des organismes est interdite sans mon consentement écrit.

     Qu'est-ce que le GIEC ?

C'est un organisme formé par l'ONU et qui signifie "Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat"
créé en novembre 1988, à la demande du G7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d%27experts_intergouvernemental_sur_l%27%C3%A9volution_du_climat

Ce sont des scientifiques bénévoles qui récoltent les données et font les premières analyses et aussi les modélisations climatiques ; cette période peut durée jusqu'à quatre ans. Au cours des deux années suivantes, le tout est évalué et synthétiser et est ensuite ré-évalué (et corrigé) par des représentants non élus de tous les gouvernements participants, et ce ne sont généralement pas des experts en Climatologie. Aussi, on nous fait croire que le tout est scientifique, mais que connaissent les économistes, juristes et autres sur le climat? Voilà pourquoi on s'est retrouvé avec l'absurde limite de 2°C proposée par un ou des économistes à Copenhague... Les vrais scientifiques prônaient 1°C, limite que nous avons malencontreusement atteinte après les 6 premiers mois de 2015. Déjà...


Un autre point sur le GIEC mais non le moindre. La grande majorité des scientifiques sont plutôt conservateurs dans leurs analyses, et si ces scientifiques sont des Académiciens comme une bonne parti de ceux qui travaillent non-bénévolement au GIEC, les prévisions sont donc les plus basses possibles, et ça c'est avant les corrections effectuées par les représentants non élus des différents pays qui eux retranchent encore des données et des prévisions pour "mieux paraître", ou pour mieux contrôler le débat.

Je sais avoir lu quelque part et de source sure, que le GIEC dans son rapport AR4 paru en 2007, dans lequel ils avaient établi le forçage radiatif à 72 fois celui du CO2 et le AR5 publié en 2014 dans lequel ils l'avaient réduit de moité, soit à 36 sans aucune justification scientifique avais-je lu. Si quelqu'un pourrait fouiller dans les AR4 et AR5 sur le forçage radiatif du méthane afin de vérifier ces dires, j’apprécierais grandement Quoiqu'il en soit, le méthane est l'arme fatale des changements climatiques.

En résumé le GIEC nous apporte les prévisions les plus optimistes possibles, mais aucune qui ne cadre avec la réalité immédiate... Aussi, ils ignorent tout ce qu'ils ne savent pas calculer avec précision, ce qui est un peu normal du point de vue scientifique, mais ils devraient au moins le dire ou soumettre une estimation ou un avis. Le silence est un accommodement déraisonnable.

 Comme on l'a lu sur ce blogue et d'autres, leurs données et prévisions sont loin derrière la science de pointe en climatologie et des autres percées effectuées par des physiciens par exemple. Qu'on pense à la vitesse à laquelle survient le réchauffement, il apparaît évident que le GIEC ne tient aucunement compte des presque 40 rétroactions qui amplifient le réchauffement et des autres turbulences climatiques comme le décrient beaucoup de scientifiques (souvent de haut niveau tels James Hansen, Natalia Shakhova et Kevin Anderson pour ne nommer que ceux-là), qui œuvrent dans ce domaine et critiquent très amèrement le GIEC sur plusieurs points scientifiques et moraux ; et avec raison.

Des exemples :

Alors que le méthane (CH4) s'échappe de plus en plus rapidement du pergélisol en Sibérie (voir la photo ci dessous) et sous marin dans l'Arctique, en particulier dans la mer de Laptev, (voir la vidéo à gauche) comme cela est révélé par des observations visuelles et des mesures directes in situ et via satellites, le GIEC s'est contenté de faire une simulation qu'ils ont nommés Sponge Bob (Bob l'Éponge) à partir de laquelle ils affirment que le méthane ne représente aucun danger pour au moins un millénaire. Mais dans leur simulation ils ont mis le fond de l'arctique à 200 mètres et plus de profondeur et concluent que l'eau chaude ne pourra se rendre à de telles profondeurs avant longtemps. Mais la mer de Laptev n'a guère plus de 70 mètres de profondeur maximale et la profondeur moyenne y est d'environ 50 mètres. Étant rattachée à la Sibérie là ou de nombreux cratères d'évents de méthane sont apparus depuis peu, le fond de la mer de Laptev regorge d'hydrates de méthane et seulement 1% de ce qui s'y trouve suffirait à réchauffer le climat d'au moins 3 à 4°C en peu de temps lorsqu'il s'en échappera... Et la première fois que cela se produira entrainera d'autres éruptions de méthane comme cela s'est produit lors de l'extinction Permienne par exemple.

L'évent d'éruption d'hydrates méthane près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal).
Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
Le GIEC a prévu que le ralentissement du courant surnommé Le Grand Convoyeur n'avait que 10% de chance de se produire avant 2100. Pourtant, son ralentissement a été observé et mesuré au printemps 2015 par une équipe de scientifiques dont a fait partie Michael Mann. Source : http://www.nature.com/nclimate/journal/v5/n5/full/nclimate2554.html

Le GIEC a aussi prévu que nous n’atteindrions pas les 2°C de réchauffement avant 2050. Nous en sommes déjà à 1°C et si le rythme d'accélération du réchauffement se maintient nous l'atteindrons avant 2035, et même fort probablement 2030 avec les anomalies climatiques qui se produisent cette année : le Blob (masse d'eau chaude) dans le Pacifique Nord tout près de l'Alaska, Le Super El Niño qui se prépare et va qui va relâcher dans l'atmosphère une bonne dose de chaleur et de turbulences météo intenses, et surtout la disparition de la banquise Arctique qui amplifie et accélère le réchauffement de l'atmosphère et des océans. C'est une autre prévision du GIEC qui sera devancée d'au moins cinq décennies. La montée du niveau global des océans que le GIEC avait prévu à environ 1 mètre pour 2100 sera d'au moins 15 mètres au train ou vont les choses et en 2075...Dans tout cela, il ne faut pas oublier le méthane qui s'échappe et dont un éruption massive à n'importe quel moment est fortement probable d'ici 2030.

La dé-carbonatation de l'atmosphère à laquelle ils font référence dans les scénario RPC du  GIEC, et qui devait débuter en 2025 n'est pas prête de se faire : la technologie n'y est pas et même si elle y était, il s'agirait d'une entreprise qui dépasserait de beaucoup en proportion tout ce qu'on fait, On n'extrait que 5 000 Gt de fer annuellement alors que nous avons produit 40 000 gigatonnes de CO2 en 2014 seulement. Voir cet article antérieur svp. De plus, dé-carboniser l'atmosphère ne règlerait rien au problème de l'acidification des océans comme cela a été démontré récemment par une autre étude scientifique.

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     L'industrie des combustibles fossiles et les complotistes

Puissante, riche à outrance, influente et possédant de nombreux alliés dont des agences de marketing, des "think tanks" (cuves à penser) qui ont autrefois participé aux campagnes de désinformation sur les dangers de la cigarette, de l'essence au plomb et autres. Ils ont aussi des firmes d'avocats à leur service qui font du lobbying pour faire changer les lois et règlements des gouvernements et/ou de leurs institutions... En bref, le royaume de la corruption absolue.

Vu que l'industrie du pétrole commandite fortement les médias, ces derniers n'osent pas les pointer du doigt pour conserver les revenus de la publicité et c'est sans compter le phénomène de la convergence des médias dont l'industrie des combustibles fossiles possède souvent une grande quantité d'actions, sinon de réseaux d'influence capable de couper les recettes publicitaires des médias via les grandes agences de marketing entres autres.

Donc, pour brouiller les pistes et dans le but de se déculpabiliser aux yeux du grand public et le confondre, l'industrie des combustibles fossiles réussi à corrompre quelques scientifiques et pseudo-scientistes afin de faire circuler via les agences de presse, souvent inaptes à comprendre la science, ou motivés financièrement à passer outre leur présumé rigueur journalistique afin de faire circuler de fausses histoires. Difficile de connaître la réalité et de prendre les bonnes décisions dans l'incertitude pour le citoyen moyen
 
Selon ces sources corrompues, on tente de nous faire croire...
  1. Qu'on se dirige vers un mini âge glaciaire pour les années 2030, une impossibilité physique dans le contexte actuel des gaz à effet de serre ; de l'état de l'Arctique qui perd sa glace maritime toujours à cause des mêmes gaz à effet de serre dont le CO2 est la cause initiale hors de tout doute pour qui s'y connaît le moindrement.
  2. Que la cause des changements climatiques sont les cycles de Milankovitch : modifications combinées de l'orbite et de l'angle de la terre par rapport au soleil alors que nous ne sommes pas du tout près de ce point sur le cycle. En fait, nous venons presque de quitter ce point à l'échelle géologique.
  3. Ou que la cause est une magique perturbation de radiations électromagnétiques Soleil/Terre, ce qui est aussi Physiquement impossible.
  4. Ou encore que c'est le soleil qui s'est réchauffé alors que toutes les observations démontrent que le soleil s'est refroidit quelque peu au cours des récentes décennies.
Qui sème le doute récolte l'incertitude

Il y a des hypothèses encore plus farfelues du genre un planète totalement indétectable qui erre dans le système solaire Niburu, les chemtrails qui n’existent que dans l'imaginaire car si elles existaient vraiment, il y aurait des preuves et des influences autres sur le climat que celles qui sont observés et bien sur, ne pas oublier les extra-terrestres qui modifieraient notre climat pour faire de notre Terre un désert aride et presque sans vie, ce qui est en voie de devenir une réalité, mais à cause de nos émissions de gaz à effet de serre dont nous connaissons la cause et les conséquences. Mon opinion sur les chemtrails est tout sauf une opinion. Tous les scientifiques qui s'y connaissent vous le diront et si vous croyez que c'est une conspiration de leurs part, vous souffrez tout simplement de paranoïa ou vous vous êtes faits laver le cerveau par une propagande d'angoisse sans aucun fondement dans la réalité.

Bref, tout ce qui fait dévier notre attention de la cause réelle participe à la confusion et fait bien l'affaire de l'industrie des combustibles fossiles dont le seul but est de maximiser les profits dans les plus brefs délais. Ils sont intoxiqués aux profits et comme tous les intoxiqués, leurs conséquences sur la réalité n'existent pas dans leurs têtes. L'Homme se ment plus à lui même qu'aux autres question de s’auto-valoriser, rien de plus.
 

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     Les scientifiques sans attaches au financement industriel et au monde financier

Kevin Anderson qui fustige le GIEC pour ses prévisions ultra-conservatrices et le rêve qu'est la dé-carbonisation dont le GIEC tient compte dans ses prévisions mais qui demeure dans le domaine de la science-fiction, car sans technologie ni ingénierie applicable. Et il y en a de plus en plus qui parlent librement mais souvent avec réserves tels M. bâton de hockey lui-même, Michael Mann. Il y en a de nombreux autres qui élèvent leur voix dégoûtées par inefficacité du système et l'urgence extrême de la situation.

Il faut comprendre que le système climatique est une immense machine qui englobe tout l'atmosphère, tous les océans et les mers ainsi qu'un très grand nombre d'espèces vivantes, du phytoplancton aux arbres et sans oublier les baleines ; ralentir le réchauffement à ce stade-ci est... comparable à ralentir un train de marchandises lancé à toute vitesse à mains nues. C'est sans l'ombre d'un doute scientifique que nous les humains et notre mode de vie qui sommes la cause directe des changements climatiques qui nous menacent. Il faut cesser de vivre pour soi-même et vivre pour la Vie, sans pétrole, gaz ni charbon le plus tôt possible, nous sommes 10 à 20 ans trop tard pour éviter le pire, il s'agit donc de réduire au maximum nos impacts sur le climat par toutes les mesures possibles ; mieux vaut une période très creuse faite de sacrifices intenses que zéro avenir pour tout ce qui vit.


Notre très petite terre appartient à tout ce qui y vit. Vous croyez être propriétaire d'un morceau de terre, mais il n'est pas à vous malgré ce que dit le titre de propriété. Nous ne sommes que de passage, alors contentons nous de passer, de respecter et d'apprendre.

En vacances ?
  • Ne brûlez pas inutilement des combustibles fossiles
  • Ne laissez rien derrière sinon vos traces de pas
  • Ne tuez rien sauf le temps
  • Ne prenez rien d'autre que des photos et du bon temps
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     Réagissez vous aussi


Le contexte :
You Tube me recommande cette vidéo dont le titre se traduit par "Ce qu'ils ne vous ont pas dit au sujet des changements climatiques" et ça semble provenir d'un Université. La vidéo dit que le climat a toujours changé et que les humains n'y sont pour dans les changements climatiques actuels.


Je sais évidemment qu'il ment, je recherche le nom "Prager University" et ce n'est aucunement une université car ils ne donnent ni cours ni ne décernent de diplômes ; c'est de la grossière fausse représentation. Ça doit aussi être un mensonge que ce type est un co-fondateur de Greenpeace, il faudrait vérifier auprès de Greenpeace pour en avoir la certitude absolue. Pour ceux qui sont au courant des du Homeland Institute fortement financé par l'industrie des combustibles fossiles, ça vient très certainement d'eux selon un journaliste qui a laissé un commentaire sur la vidéo.


J'ai donc écrit et envoyé le commentaire qui suit à Google.



Bonjour Vous m'avez recommandé ce lien https://www.youtube.com/watch?v=RkdbSxyXftc 2 fois ce soir De un il n'y a pas d’université Prager De deux, cette personne nie les changements climatiques, une attitude criminelle dans les circonstances actuelles des changements climatiques qui nous mènent droit vers une très prochaine extinction massive !!! Comment pouvez vous avoir le culot de supporter, et pire, de recommander ce genre de site qui vous a certainement payé avec de l'argent des combustibles fossiles, la cause directe des changements climatiques. Des millions de personnes dont moi-même sont devenues végétariens afin de réduire les gaz à effet de serre. Google, êtes-vous sérieusement prêt à sacrifier l'avenir de la Vie sur Terre pour quelques misérables dollars??? Au nom de la Vie, cessez de supporter ces CRIMINELS

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     Un mot tout personnel
J'aime bien parler de science et tenter d’éduquer et de prévenir les gens au sujet des changements climatiques. Cet article sort de mon ordinaire et me tremper l'esprit dans la corruption, le mensonge et la négligence crasse pour ne pas dire criminelle de la part de groupes qui sont sensés représenter savoir et dont le but est de diffuser de l'information juste alors qu'elle n'est que propagande pour plaire à ceux qui sont dépendants aux profits et accros au pouvoir m'a laissé un arrière goût très amer. J'avais l'impression de patauger dans du vomi ou dans des égouts sombres et pestilentiels... surtout en étant conscient de l’enjeu : la survie de la Vie sur notre petite planète. 
Si la paresse est la mère de tous les vices, la cupidité est la trop populaire prostituée de l'extinction massive qui nous guette de très près.

C'est principalement pour cette raison que je n'avais rien publié depuis début juillet, écrire cet article a été long et j'ai du passer outre ma récalcitrante envie de nombreuses fois. Je m'excuse de mon long silence, mais je sais que vous comprendrez. 
Merci à tous ceux qui me soutiennent de près ou de loin et qui partagent mon travail dur le Web.
Très amicalement
____Jack