Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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dimanche 11 octobre 2015

Éditorial -- Lettre À Tous Les Médias Francophones

J'ai débuté ce blogue il y a six mois pour combler le vide informatif des médias Francophones au sujet des changements climatiques et aussi pour contrer la désinformation qui règne partout, gracieuseté de l'industrie des combustibles fossiles qui utilise les mêmes tactiques utilisées lors de la campagne de désinformation sur les méfaits de la cigarette, même les débats. Vous vous souvenez?

Je comprends pourquoi vous, les médias, ne parlez pas ou sinon très peu des changements climatiques. La convergence des médias, la présence de gens représentant l'industrie des combustibles fossiles dans vos conseils d'administration et dans votre actionnariat et la crainte de perdre des auditeurs avec un sujet dérangeant et apparemment compliqué, enfin, trop compliqué pour la majorité de vos journalistes et de vos intervenants.

Seulement, la situation climatique a atteint. et fort possiblement même dépassée, un stade critique. On le sait, la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique est irrévocable et impossible à ralentir. Idem pour l'acidification des océans causée elle aussi par le CO2.


(Kivalina, Alaska est l'une des 31communautés actuellement dévorée par les
eaux de l'océan Arctique et du détroit de Béring due à une combinaison de
facteurs ; la montée du niveau des eaux, le dégel du pergélisol et l'action
des vagues qui n'est plus brisée à cause de la perte de la glace maritime.
Photo : The Union of Concerned Scientists.)

La question est simple : désirez que votre entreprise médiatique se perpétue? Ou même notre civilisation et la survie de l'humanité? Il n'y a qu'une solution, c'est d'informer le public sur l'état actuel de la situation et proposer un plan. Un plan comme celui-ci : http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html. 

Nous sommes rendus à 1,26°C de moyenne au réchauffement global depuis 1750 source . Nos émissions de CO2 ne cessent d'augmenter, fort possiblement à cause de ceci : en 2013, le FMI estimait le montant global (tous les pays) des subventions aux industries des combustibles fossiles à 1,900 milliards de $ US source.

Il y a plus d'un an, j'ai écrit à la majorité des médias du Québec pour les inciter à parler des changements climatiques. Coïncidence fortuite, seulement le journal La Presse en parle généralement avec justesse et une régularité rassurante et je les en félicite ; ça prend du courage pour parler à contre-courant.

J'aurai bientôt atteint les 5500 lectures sur ce blogue. Je ne m'étais fixé aucun objectif sinon que d'informer les gens au meilleur de mes connaissances, et de mes sources biens sur. J'ai des lecteurs réguliers partout dans le monde, même en Australie. Hier, je me suis fait dire par un blogueur Américain que mes articles étaient souvent cités sur des blogues anglophones ; quelle incroyable surprise! Je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, mais je ne m'attendais pas à ceci.

Bref, tout ça pour vous implorer au nom de l'humanité de faire votre devoir convenablement. Je suis prêt à vous soutenir et à vous aider gratuitement si je n'ai pas à me déplacer ou à encourir des frais supplémentaires, et cela avec le plus grand plaisir tant que ma santé me le permet. Il faut sauver la Vie. Il faut éviter une extinction massive qui emporterait au moins 50% des espèces vivantes, et elle est déjà amorcée à cause de la perte d'habitats, de la sur-exploitation, du braconnage (40% des poissons que vous mangez ont été pêchés illégalement, le trafic d'ivoire, la chasse à la baleine en Antarctique, les produits animaliers pour la médecine Chinoise et j'en passe énormément).

Les changements climatiques commencent à peine à tuer, principalement des créatures marines pour le moment et  des coraux qui servent de grandes villes à d'innombrable créatures dans les océans ; et des arbres, vraiment beaucoup beaucoup d'arbres... infestations d'insectes, sécheresses et incendies de forêt cataclysmiques tandis que la déforestation massive continue...

Question pour Le Premier ministre Couillard (et tous les autres politiciens et médias du monde tant qu'à faire) :
ça vous fait quoi de savoir que les cibles de réduction des gaz à effet de serre fournies par tous les pays sont nettement insuffisantes pour maintenir le niveau de réchauffement moyen global sous les 2°C et que cela va entrainer l'emballement climatique qui va causer une extinction massive qui supprimera au moins 50% des espèces vivantes...?
 

La croissance économique infinie est impossible et ne sert personne, sinon les plus riches. Pourquoi investir dans l'exploration pétrolière? Au Québec, nous avons le potentiel énergétique éolien qui surpasse le potentiel pétrolier de l'Arabie Saoudite, les études sont déjà faites... Et l'éolien, c'est 100% renouvelable. 

Les plus graves problèmes sont l'acidification des océans et la hausse de la température qui décimerait le règne végétal et donc la production en oxygène... Il faudra évidemment évacuer et accueillir les habitants des pays insulaires et des régions côtières ; pour survive, il faudra tous faire des sacrifices immenses et d'énormes efforts, ou tous périr de stupidité et de cupidité.

Pensez à vos enfants, à l'avenir... à tout ce qui vit et à tous ceux qui rêvent.
Photo : Jac ~ Bo

dimanche 4 octobre 2015

Surprise : Le Groenland Et l'Antarctique Fondent Plus Vite Prévu Il Y A Six Mois

     D'abord, la situation inquiétante au Groenland

Comparé à l'Antarctique, l'océan Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement ce qui a un impact direct sur la fonte du Groenland, car comme l'Antarctique, le Groenland repose sur un fond qui se trouve en grande partie sous le niveau de la mer. On parle de plus de 2km sous le niveau de la mer en certains endroits de l'Antarctique.

Source : NOAA.GOV
De nouvelles études confirment que les glaciers du Groenland reposent et sont accrochés au sol sous le niveau de la mer. Cela permet à l'eau plus chaude de faire fondre plus rapidement les glaciers par le dessous. Cette eau chaude et salée est amenée des tropiques par la circulation thermohaline à 350 à 400 mètres de profondeur et plus. C'est à l'aide d'instruments fixés à des bouées que Éric Rignot de la NASA et son équipe ont fait cette découverte et les résultats de leurs recherches ont été publiés sous le titre :
Undercutting of marine-terminating glaciers in West Greenland
Eric Rignot, Ian Fenty, Yun Xu, Cilan Cai, Chris Kemp
Dans le
Geophysical Research Letters DOI: 10.1002/2015GL064236

La configuration du fond sous la couche de glace qui atteint 3Km d'épaisseur du Groenland, combinée à cette eau chaude laisse présager une accélération du taux de fonte du Groenland avec la possibilité que de très larges pans de glacier se décrochent et tombent soudainement dans l'eau, risquant ainsi d'entrainer de significatives et subites hausses du niveau des océans, mais quand même beaucoup moins importantes que ce qui risque de se produire en Antarctique. Aucune estimation n'a été fournie, mais je serais surpris si la plus grande hausse venant du Groenland atteignait 30 à 60 cm, et fort probablement moins. On parle de 3 mètres de hausse du niveau des océans si cela se produit pour l'immense glacier Totten en Antarctique .

Il est estimé que depuis 10 ans, le Groenland a contribué à une hausse de 8 mm du niveau des océans, et cela s'accélère exponentiellement. Dans 10 ans, la contribution du Groenland à la hausse du niveau des mers pourrait facilement dépasser les 20 mm. Le programme de la NASA s'appelle OMG (pas pour Oh Mon Dieu) pour "Ocean Melting Greenland" (l'Océan fait Fondre le Groenland).
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.

NOTE 3 : La même quantité d'énergie est nécessaire pour faire fondre un morceau de glace que pour chauffer la même quantité d'eau de 0°C à 80°C ; ça devrait inquiéter tous les cerveaux.
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      La surprise de l'Antarctique

La NASA entreprend un effort intensif pour mieux comprendre le problème de la montée des eaux causée par les changements climatiques (ce n'est malheureusement pas le seul problème). L'effort va inclure des satellites capables par exemple de discerner l'épaisseur d'une pièce de monnaie si l'instrument serait rattaché à un avion de ligne volant à 12 000 mètres selon le directeur Mike Freilich.

De récents rapports, comme celui ci-haut, démontrent la forte possibilité d'une accélération fonte du Groenland et la déstabilisation de la calotte glaciaire de l'ouest de l'Antarctique qui pourrait bien souffrir selon les scientifiques d'un cas d'instabilité marine. Cette étude a conclue que : ce secteur de l'ouest de l'Antarctique subie une déstabilisation marine de cette partie de la calotte glaciaire et pourrait contribué de façon significative à la hausse du niveau des océans. Si tout l'ouest de l'Antarctique venait à fondre, ce qui semble inévitable, la hausse potentielle serait de 3,3 mètres (très possiblement avant un siècle selon moi même) mais la NASA ne se prononce pas sur le temps nécessaire à cette fonte. N'oubliez pas que le Groenland lui aussi fond comparativement très vite pendant cette période.


En fait, le problème est le même qu'au Groenland, c'est un apport d'eau chaude qui fait fondre et déstabilise la calotte par en dessous. Certains glaciers comme le Pine Island, pourraient causer une hausse subite du niveau des océans s'il se décrochait de sa base rocheuse. Actuellement, la glace d'en dessous du glacier Pine Island fond d'un alarmant 6cm par jour! C'est  probablement aux environs du double au Groenland.

Les modèles informatisés de la fonte des glaces dont s'est servi le GIEC ne tiennent pas compte de certains mécanismes liés à la fonte des glaces, comme la fracturation hydraulique par exemple (l'eau qui s'infiltre dans les glaciers et les découpent littéralement).


Des scientifiques comme James Hansen pensent qu'il y a une grande marge d’incertitude en ce qui a trait à la modélisation des calottes glaciaires dont les estimations sont vraiment trop basses. En fait, je suis de l'avis de Paul Beckwith dont la solution simple est de multiplier le taux de fonte par la période auquel il double (ou triple) et qui donne quelque chose comme ceci.
Le taux de fonte du Groenland triple aux 10 ans à peu de chose près. Donc, à chaque 10 ans, la quantité de fonte (ou la hausse du niveau des mers) triple. Ce graphique
ne tient pas compte de la dilatation de l'eau quand elle se réchauffe.

Récemment, des Glaciologues ont sonné l'alarme au sujet du glacier Thwaites, lui aussi dans la partie ouest de l'antarctique le long de la mer d'Admundsen. Il est gigantesque et a perdu plus de 100 Gigatonnes de glace à chaque année au cours des dernières années. Le glacier est à la fois vaste et vulnérable ; il est exposé à de l'eau chaude et des particularités géographiques inhabituelles signifient que s'il commence à s’effondrer, sa chute dans l'océan sera inexorable.

On parle d'aller y faire de la recherche, mais il n'y a pas de base Américaine à proximité et les conditions météo sont extrêmement difficiles dans cette région. Malgré cela, les scientifiques veulent faire de son étude une priorité absolue.

En fait, personne ne semble savoir avec certitude de combien ni à quelle vitesse surviendra la hausse du niveau des océans. Je considère l’approche de Paul Beckwith la plus saine par sa simplicité comparée aux modèles numériques dont on ne sait pas encore au juste quelles particularités on doit tenir compte...

Mais la vitesse du taux de montée des eaux pourrait bien nous surprendre ; il peut se passer bien des choses qui risquent d'accélérer le réchauffement climatique et pas seulement le méthane qui risque de s'échapper de l'arctique. Il y a plus de 40 rétroactions à renforcement positif connues qui peuvent accélérer le réchauffement et dont on ne sait au juste calculer la puissance. Aussi, il en reste peut-être d'autres à découvrir, plusieurs ont été identifiées plutôt récemment. Évaluer des choses comme le rythme de fonte du pergélisol et établir quelle proportion de méthane ou de CO2 s'en échappera est encore plus difficile... 

Une seule chose est certaine, plus ça va et plus le réchauffement climatique s'accélère. Les prévisions de réduction des gaz à effet de serre fournies pour le COP21 démontrent que les cibles de réduction sont nettement insuffisantes pour ne pas dépasser les 2°C de limite au réchauffement. Comble du malheur, ces évaluations sont faites selon le dernier rapport du GIEC (AR5) et qui dit que nous en sommes à 0,8C de réchauffement alors que nous sommes déjà à 1,26°C comme démontré dans cet article. Comment des gens peuvent-ils être si aveugle? À croire que leurs têtes sont enfoncées dans leurs nombrils!


La légende de cette image disait que l'Angleterre sera submergée si le réchauffement climatique se poursuit... Mais voilà, il est impossible d'arrêter le réchauffement climatique, et en plus, il s'accélère de plus en plus rapidement...

jeudi 1 octobre 2015

Le Crime des Pétrolières - Vous Ne Verrez Pas Ceci Aux Nouvelles

     Au fait, j'aurais du mettre "Les Crimes"...
MIS à jour le 28 février 2016
En 2013, le FMI estimait le montant global (tous les pays) des subventions aux industries des combustibles fossiles à 1,900 milliards de $ US par année. Source : http://grist.org/climate-energy/imf-says-global-subsidies-to-fossil-fuels-amount-to-1-9-trillion-a-year-and-thats-probably-an-underestimate/
Nouvelles données 

C'est 5,300 milliards de dollars US qu'est le total global des subventions versées à l'industrie des combustibles fossiles, d'ailleurs l'article précédent indiquait dans son titre que le montant était probablement sous estimé...
Source : Le Guardian Fossil fuels subsidised by $10m a minute, says IMF


N'est-ce pas un peu étrange que la très grande majorité des pays versent de généreuses subventions à l'industrie des combustibles fossiles? On sait que ces entreprises font des dons plus que généreux aux caisses électorales ; s'agirait-il d'une façon qu'ont les élus du monde de "remercier" ces entreprises? Je vous laisse le choix de la réponse...

Autre point, ces entreprises polluent et les émissions venant de l'utilisation de leurs produits causent le réchauffement climatique sans l'ombre d'un doute ainsi que l'acidification des océans ; la combustion du charbon provoque la hausse du taux de mercure dans les océans qui contamine les poissons que nous mangeons sans aucune conséquences sur leur chiffre d'affaire, et encore moins sur leurs profits...

Aux États-Unis, l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) est soumise à de sévères coupures budgétaire et à des pressions politique pour relâcher les règles et parfois même abandonner des poursuites ou encore à émettre des amendes minimales. Évidemment, ces pressions viennent indirectement de l’industrie des combustibles fossiles, des compagnies minières etc. Tout le monde sait que le parti Républicain est acheté et contrôlé par des gens comme les frères Koch, de riches propriétaires pétroliers qui possèdent aussi la majorité des terres des sables bitumineux en Alberta et qui ont budgété plus de 900 000$ pour la campagne électorale Républicaine.
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      Le Crime...
Exxon est passée de chercheur climatique à dénigreur climatique de premier ordre
Un nouveau rapport publié par Inside Climate News révèle comment les recherches du géant Exxon/Mobil confirmaient le rôle que jouait le CO2 dans les changements climatiques. Dès 1977, les experts sénior de Exxon sonnaient l'alarme en disant que de brûler des combustibles fossiles pourrait poser un risque pour l'humanité. (On se croirait en pleine science fiction) Au début, Exxon a lancé un ambitieux programme de recherche, équipant un super-pétrolier d'instruments pour étudier le CO2 dans l'air et dans l'océan. Mais vers la fin des années 1980, Exxon a changé de trajectoire et s'est mise à dénier les changements climatiques sur la ligne de front. Depuis les années 1990, Exxon a investi des dizaines de millions de dollars dans des efforts pour rejeter la science que ses propres experts connaissaient depuis des décennies.

Ils en racontent bien plus sur Democracy Now.
Utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article, https://translate.google.fr/
Source de l'article :
http://www.democracynow.org/2015/9/24/inside_exxons_great_climate_cover_up

C'est "Inside Climate News" qui a mené l'enquête, cet organisme journalistique à but non lucratif s'est déjà méritée un prix Pullitzer pour son travail dans un précédent dossier. Vous aurez tous les détails ici : http://insideclimatenews.org/content/Exxon-The-Road-Not-Taken
Enquête sur le même sujet par Greenpeace

Le mensonge des pétrolières sur le climat (article du Le Devoir)

Réflexions : - Les émissions de CO2 sont en train de causer des dégâts irréparables à notre civilisation et réduisent sérieusement les chances de survies de l’Humanité en particulier ; des études démontrent que le réchauffement climatique causé principalement par le CO2 (et l’acidification des océans) peut nous mener à la sixième extinction massive de l'histoire de la Terre ; et c'est sans oublier toutes les catastrophes météo et la hausse de plus en plus rapide des océans.
Ces criminels sont littéralement coupables de crimes contre l'Humanité, c'est indéniable.

Ils devraient être traduits devant le Tribunal International de La Haye.
La solution repose entre nos mains et pas ailleurs.

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     Un autre crime envers l'Humanité et la Vie

Février 2015 : de nouveaux documents révèlent les contrats entre Willie Soon (un célèbre dénigreur des changements climatiques) et Southern Company, les frères Koch, Exxon Mobile et Donors Trust. Ces entreprises ont payé au présumé Dr. Soon qui se faisait passer pour un Astrophysicien alors qu'il n'était qu'ingénieur en aérospatiale, plusieurs montants d'argent dont le total dépasse largement les 1 million de $ afin qu'il donne des conférences et publie de faux papiers de recherche afin de faire croire que le réchauffement climatique n'était pas causé par nos émissions de CO2 mais par le soleil, alors que les observations démontrent que le soleil n'a aucun impact sur le réchauffement climatique actuel.

Cette fois-ci, c'est Greenpeace qui a fait le travail d'enquête, vous trouverez tous les détails sur ce lien :
http://www.greenpeace.org/usa/global-warming/climate-deniers/koch-industries/dr-willie-soon-a-career-fueled-by-big-oil-and-coal/
Au besoin, utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article, https://translate.google.fr/

Évidemment, tout l'argent dépensé par l'industrie des combustibles fossiles a aussi servi à alimenter les agences de presse et on a vu ou lu ces mensonges aux nouvelles. Vu que l'industrie des combustibles fossiles est un grand annonceur qui rapporte beaucoup d'argent aux médias, ces derniers n'ont même pas pris la peine de vérifier la propagande de dénie des changements climatiques et nous ont servi ces salades sévèrement empoisonnées.
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     Des poursuites légales sont-elles possibles?

Comme ça été le cas pour la cigarette dont les manufacturiers ont été poursuivis pour Gangstérisme il y a plusieurs années, certains organismes et (de rares) politiciens tentent d'initier des poursuites à l'endroit d'Exxon et possiblement d'autres grands noms de l'industrie des combustibles fossiles, car il s'agit bien là d'un crime semblable mais aux implications beaucoup plus grandes ; les changements climatiques causés par les émissions de CO2 ont déjà tué et/ou déplacé des millions de personnes et nous entraînent sans l'ombre d'un doute vers la 6e extinction massive dans l'histoire de la Terre à moins que nous trouvions un moyen de ralentir la cadence... si cela est encore possible.


Source inconnue

(Le scientifique John Tyndall a découvert en 1859 que le CO2 était un gaz à effet de serre. Source.
Les expériences pour le démontrer peuvent être faites dans tous les labos de physique ou chimie dans toutes les écoles de niveau secondaire qui en possèdent.)


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Pour informer le plus de gens possible, je vous demande de bien vouloir partager cet article sur tous les réseaux sociaux.
Merci de votre support.

mercredi 16 septembre 2015

3,27°C de Réchauffement pour 2030?


Ceci est une traduction/adaptation de l'article "3.27°C warmer by 2030?" publié ici sur Arctic-news. Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Note : pas impossible, mais peu probable
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En décembre 2015, des délégués du monde entier descendront sur Paris pour s'assurer que le réchauffement global ne dépassera pas la limite (présumée) sécuritaire établie de 2°C au dessus du niveau pré-industriel. 
D'une certaine façon, nous avons déjà dépassé cette limite. Les données de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration aux États Unis) montrent qu'à date, les températures de surface au sol (sans tenir compte des océans) que dans l’hémisphère Nord sont à 1,47°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. En tenant compte de l’hémisphère Sud (là ou peu de gens vivent en comparaison de l'hémisphère Nord) et ou le réchauffement est moins prononcé, la moyenne globale est de 1,34°C, mais c'est une différence plutôt minime.
Encore plus important, cette hausse est comparée à la moyenne du 20e siècle, et la moyenne du 20e siècle est d'environ 0,60C supérieure à celle de 1880, soit au début des mesures par instruments de la NOAA. En d'autres mots, la température pour la majorité des gens sur Terre est déjà de 2,07°C plus élevée qu'en 1880. De plus, la température entre 1750 (le vrai début de l'ère industrielle) et 1880 avait déjà augmentée de 0,20°C.

Bien sur, 2015 est une année El Niño, presque certainement le plus puissant à ce jour, et il continue de se renforcer, donc, 2016 sera presque certainement encore plus chaud. De plus, les températures récentes sont alignées sur une courbe de tendances polynomiale basée sur ces données de la NOAA et qui pointe vers un degré supplémentaire au réchauffement climatique pour 2030 comme montré sur la première image. Cela signifie donc que la température sera de 3,27°C plus chaude que celle du début de l'ère industrielle, soit 1750.

Au lieu de faire comme si le réchauffement global ne sera possiblement dangereux qu'après 2100, les délégués à Paris devraient décider de tout faire pour réduire nos émissions de CO2 et les températures dès maintenant ; la situation est des plus urgente, et on n'arrête pas le réchauffement climatique en criant "lapin".

Pour réduire la température, couper nos émissions de gaz à effet de serre ne sera pas suffisant.

Cesser toutes nos émissions ferait en sorte que les aérosols (particules fines en suspension dans l'atmosphère) que la combustion des combustibles fossiles, de l'activité industrielle et humaine envoie dans l'atmosphère, et qui masquent le plein impact du réchauffement climatique, retomberaient en quelques semaines. Jusqu'à maintenant, environ la moitié du réchauffement est supprimé par ces aérosols. Cessez l'émission de ces aérosols demain matin entrainerait une hausse abrupte de la température moyenne globale de 1,20°C en quelques semaines.

Par surcroît, le dioxyde de carbone (CO2) émit aujourd'hui nécessitera une dizaine d'années avant qu'il n'ait atteint son plein potentiel de réchauffement. Nous attendons donc le plein impact de tout le CO2 émis au cours de la dernière décennie.
Une étude récente estime que la température moyenne en surface peut encore augmenter de 0,50°C après que toutes nos émissions de carbone auront cessé (et après que les aérosols soient retombés), et qu'elle ne diminuera que minimalement au cours des 10 000 prochaines années...!

Retirer le CO2 de l'atmosphère ne fonctionnerait pas assez vite pour éviter un réchauffement supplémentaire ainsi que pour réduire l'acidification des océans. En fait, les températures semblent pré-réglées pour augmenter encore plus rapidement avec les 27 rétroactions climatiques (seulement en Arctique)  qui vont amplifier le réchauffement à des vitesses et vers des températures difficiles à évaluer. Des rétroactions telles la diminution de l'albédo (perte de réflectivité) à mesure que la couverture de neige diminue ainsi que la glace sur l'océan Arctique sans oublier le méthane qui s'échappe de plus en plus rapidement du fond de l'océan Arctique. Il faut aussi ajouter la vapeur d'eau, le plus puissant des gaz à effet de serre qui augmente de 7% pour chaque degré C de réchauffement contribuant à un accroissement exponentiel de la hausse de la température moyenne globale.

En conclusion, le monde doit se mettre d'accord sur l'adoption d'un plan d'ensemble et efficace qui inclut autant la réduction de nos émissions que de retirer les gaz à effet de serre de notre atmosphère et de nos océans ainsi que des actions pour faire face à la situation épouvantable de l'Arctique comme discuté sur le blog de Arctic-news.
NDT : Dans le graphique ci-dessous, j’ai traduit le terme «Feebate» qui est une contraction des termes fee et rebate qui veut dire «taxation avec remise» par l’abréviation «Tax-Rem».
Exemple : si vous achetez une voiture qui consomme plus, on vous charge une taxe supplémentaire, mais si vous achetez une voiture qui consomme moins, on vous rembourse un certain montant.

Merci de partager sur tous les réseaux sociaux et avec vos proches. Vraiment trop de gens ignorent vraiment les changements climatiques et leurs désastreuses conséquences pour tout ce qui vit.

lundi 14 septembre 2015

À Mesure que 2015 Pulvérise les Records de Température, C'est Nettement Plus Chaud que Vous le Croyez

Article original par David Spratt paru le 24 août 2015 ici : http://www.climatecodered.org/2015/08/as-2015-smashes-temperature-records-its.html

Je n'ai pas reçu la permissions de David Spratt chez http://www.climatecodered.org/ pour traduire et publier son excellent article sur le Climatoblogue. J'espère qu'il n'en sera pas offusqué ; j'ai tout fait en mon possible pour tenter de le joindre, mais il doit être en vacances ou à l'extérieur. Mais ça fait une semaine que cet article est traduit et l'information doit circuler.

          "Version Espagnole"
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     Il y a El Niño...

Si vous l'ignoriez, un des plus puissants El Niño à ce jour est toujours en croissance et il participe à faire monter les températures ; des records sont brisés, mais ça s'est réchauffé de combien au juste? Pendant plusieurs années, on s'est fait répété que la température avait monté d'environ 0,8 à 0,85°C.

Mais en 2015, ce chiffre est largement dépassé.

Même avant que le puissant El Niño ne se développe, 2015 a été une une année très chaude. Les quelques premiers mois de l'année ont pulvérisé des records pour la période correspondante jusqu'au début de la tenue des températures par instruments en 1880.
À chaque nouveau mois de 2015, de nouveaux records sont tombés.


Source NOAA depuis http://www.climatecodered.org
Depuis l'arrivée des données du mois de juillet, le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) du gouvernement Américain rapporte que juillet 2015 a été le plus chaud des 1827 mois enregistrés depuis 1880, et les sept premiers mois de 2015 a été la période janvier-juillet la plus chaude jamais enregistrée.

La moyenne globale sur les océans et au sol était de 0,81°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Vu que juillet est climatiquement le mois le plus chaud de l'année, il a été aussi le plus chaud mois jamais enregistré entre 1880 et 2015, à 16,61°C surpassant le précédent record de 1998 par 0,08°C.

La température moyenne des surfaces océanique pour juillet 2015 a été de 0,75C plus chaude que la moyenne du 20e siècle. Cela a été la plus haute température enregistrée pour n'importe quel mois entre 1880 et 2015, surpassant le précédent record de juillet 2014 par 0,7°C. Cette température record a été établie à cause de températures records sur de larges surfaces des océans Indien et Pacifique.
La limite présumée sécuritaire de 2°C établie par le GIEC se rapproche beaucoup plus vite que prévue.
À ce moment ci de l'année, les températures globales combinées sur terre et sur les océans ont été de 0,85°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. Ceci a été la température la plus élevée enregistré pour la période janvier-juillet depuis 1880, dépassant le record de 2010 par 0,09°C.

Par surcroit, pour la même période, les températures moyennes globales de surface au sol ont elles aussi brisé un record, celui de 2007 et par une marge impressionnante de 0,15°C. Toujours pour la période de janvier à juillet, la température globale moyenne des surfaces océaniques a dépassé le record précédent de 2010 par 0,06°C. Chacun des bassins océaniques majeurs observé ont montré des températures chaudes records en quelques régions.

Comme le rapporte Joe Romm, "Ça été particulièrement chaud pour 6 milliards d'entre nous ici dans l'hémisphère Nord où les sept premiers mois de 2015 ont été de 0,17°C plus chaud que n'importe quelle autre période identique dans les annales ; et presque 0,27°C plus chaud que n'importe quelle année avant 2007.

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      El Niño est possiblement le plus puissant à ce jour

Les records de cette année n'ont pas été brisés, ils ont été littéralement pulvérisés alors que le possiblement plus puissant El Niño de l'histoire moderne devrait persister jusqu'en 2016. Les conditions El Niño sont caractérisées par une bande d'eau chaude au dessus de l'équateur sur l'est du Pacifique (jusqu’au Pérou. Voir l'image ci-dessous) et qui permet le transfert de la chaleur de la couche supérieure de l'océan vers l'atmosphère, ce qui l'associe à une climat plus chaud.
N.B. L'image ci-dessous ne fait pas partie de l'article originale de David Spratt, j'ai pris la liberté de l'ajouter pour mieux montrer l'El Niño actuel.

Source : nullschool.net le 2 sept 2015. On voit la longue bande d'eau chaude du El Niño qui traverse le Pacifique sur l'équateur.. dans le petit cercle vert, 
la température de l'eau est de 3,7°C supérieure à la normale!!!
      Jetez un petit coup d'oeil

La plus récente mise à jour d'El Niño (Climate prediction Center / NCEP 31 Aout 2015) rapporte que : 
La moyenne des multiples modèles suggère qu'El Niño (mesuré à la zone 3.4) sera au dessus de +1,5°C (un El Niño fort) qui durera avec une probabilité de 85% jusqu'au début du printemps 2016. Il se termine généralement peu après Noël.
   (3.4 est une zone entre les longitudes 120 à 150 ouest dans le Pacifique et situé sur l'équateur.)


Comme le démontre le graphique ci-dessus, la force prévue d'El Niño (ligne jaune) est légèrement au-dessus du plus puissant événement El Niño connu, celui de 1997 (points rouges).
Comment chaud sera 2015? La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration) a déjà rapporté que les sept premiers mois de 2015 étaient de presque 0,1°C plus chaud que le précédent record. C'est un écart gigantesque quand on considère que dans ce domaine, les écarts se mesurent généralement en centièmes de degré C.

Avec les 85% de chances qu'a El Niño de se poursuivre jusqu'au début de printemps 2016, il est virtuellement certain que 2015 sera l'année la plus chaude depuis qu'on tient des registres météo (1880).

Toujours à cause de El Niño [NDT : sans oublier les "Blob" et les autres accélérateurs du réchauffement], il est fortement probable que 2015 dépasse la marge de 0,1°C. Ceci serait une conséquence incroyable et  surprendrait une grande partie de scientifiques les plus conservateurs. L'ex directeur scientifique du climat à la NASA, James Hansen dit :

Nous pouvons déjà prédire que la température globale en 2015 dépassera l'ancienne marque (établie en 2014) par un écart inhabituellement large (environ 0,1°C) qui dépassera 1998 (le El Niño du siècle).
Et il y a une très forte probabilité que 2016 dépasse 2015 et devienne à son tour l'année la plus chaude.

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        C'est plus chaud que vous ne le croyez


De combien la Terre s'est-elle réchauffée? La convention veut qu'on parle de la "quantité de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle", ce qui veut dire avant la révolution du charbon et de la vapeur qui a débuté vers 1750.


Mais les enregistrements et la consignation des températures et autres mesuré par des instruments n'ont  pas commencé avec les agences majeures avant 1880 aux USA, en Grande Bretagne et au Japon, et c'est cette période qui sert généralement de référence nommée "ère pré-industrielle". Donc, quand nous entendons dire que le réchauffement  jusqu'à (le réchauffement moyen) de la dernière décennie étant de 0,8°C ou 0,85°C, c'est le réchauffement depuis la ligne de base de 1880  (voir la colonne verte pâle dans le graphique ci-dessous de 0,87°C, selon les donnée de la NOAA cumulées depuis 1880).

Mais le climat de 1750 et celui de 1880 n'étaient pas le même. Des recherches utilisant des données indirectes et de la modélisation démontrent que la température a augmenté de ~0,2C. (environ 0,2°C) de 1750 à 1880.


[NDT : avant 1750, la terre était en voie d'un léger refroidissement (comme elle devrait l'être actuellement, mais le temps se réchauffe à cause de nos émissions de gaz à effet de serre qui ont véritablement commencé vers 1750, ce qui explique la hausse d'environ 0,2°C entre 1750 et 1880.]

Quand nous ajoutons cette période, (le bout vert foncé de la colonne verte) nous nous apercevons que le le véritable réchauffement depuis la période pré-industrielle comparé à la précédente décennie  est de 1,07°C. C'est renversant de voir que nous avons déjà dépassé plus que la moitié de la limite non-sécuritaire de 2°C (reconnue comme telle par de nombreux et éminents climatologues et autres experts du climat).

Le réchauffement moyen global depuis la période industrielle de 1750 jusqu'à 2014 a été de 1,17°C

Et pour les sept premiers mois de 2015, l'écart est d'un stupéfiant 1,26°C par rapport au niveau pré-industriel. Oui, c'est un très puissant El Niño et le réchauffement risque de reculer pour un courte période, mais 2016 risque bien d'être aussi chaud et il est probable (comme le pensent plusieurs climatologues) que nous soyons en train d'entrer dans une ère de réchauffement climatique accéléré.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent continuellement vers de nouveaux records alors que les efforts pour nettoyer ou fermer des centrales au charbon les plus sales et polluantes réduira la quantité d'aérosols (particules en suspension qui incluent la suie de carbone noire, sulfates, nitrates, ainsi que la poussière de fumée, d'industries et des vents de tempêtes) qui pour le moment procurent une protection capable de durer une semaine environ et qui refroidit le climat d'environ 0,8°C à 1°C.

Michael E. Mann, un des plus éminents climatologue dit qu'à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles diminuera, le refroidissement que procure les aérosols diminuera lui aussi. Le Dr. Mann ajoute que si le monde brûle passablement moins de charbon, qu'il faudra limiter le CO2 à 405 ppm maximum, niveau que nous aurons atteint dans 2 ans.

L'urgence climatique nécessite-t-elle un niveau d'action bien supérieur à ce que nos décideurs perçoivent? À mesure que les températures grimpent vers des records sans précédent et que les gens ne réalisent pas à quel point il fait chaud, vous pouvez parier là-dessus.

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     Quelque notes de la part du Climatoblogue

Il y a plus d'une façon pour établir le niveau réchauffement : quand on parle de réchauffement global, on sous-entend celui des océans, celui au sol et des deux hémisphères bien sur.

Et comme nous l'avons vu, il y a la date à partir de laquelle on mesure le réchauffement. On peut aussi le calculer depuis la moyenne du 20e siècle ou depuis de n'importe quelle année jusqu'à l'an 2000 ou jusqu'à ce jour depuis ce site : https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/global/globe/land/ytd/7/1880-2015 On peut obtenir plusieurs réponses...
 
Exemple : la presque totalité des gens vivent dans l’hémisphère Nord et sur le sol évidemment. Donc, le réchauffement au sol de l'hémisphère Nord devrait être celui qui prime pour la population (si je tenais un discours de véritable politicien).

Depuis 1880 donc, cette mesure du réchauffement est de 1,47°C et si on ajoute le 0,2°C depuis 1750, le véritable début de l’ère industrielle, cela fait 1,67°C de réchauffement  pour tout ce qui vit sur le sol de l'hémisphère Nord.

Source : NOAA https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/

ERRATUM : Sam Carana m'a expliqué hier sur ces commentaires : http://arctic-news.blogspot.ca/2015/09/3-27-c-warmer-by-2030.html#comment-form qu'il faut ajouter 0,6°C aux températures que donne cette page de la NOAA car les températures sont basées sur la moyenne du 20e siècle.
Merci beaucoup Sam.

Please note, Global and hemispheric anomalies are with respect to the 20th century average. Continental anomalies are with respect to the 1910 to 2000 average.
(traduction) Veuillez prendre note que les anomalies Globales et Hémisphériques  sont basées sur la moyenne du 20e siècle et que les anomalies continentales sont établies selon la moyenne de 1910 à 2000.
Le température au niveau du sol de l'Europe s'est  réchauffé de 1,79°C depuis 1880 jusqu'à fin 2014. Il faut ajouter 0,57°C à ce chiffre déjà élevé pour tenir compte de la moyenne de 1910 à 2000 comme le dit la notice. 
Surprise : 2,36°C est le réchauffement réel de la température au niveau du sol en Europe!
Prenez donc gare aux chiffres qu'on vous donne! Vérifiez le site de la NOAA mentionné ci-haut et conservez-le dans vos favoris. N’oubliez pas que la moyenne du 20e siècle est de +0,6°C et que celle de 1910 à 2000 est de +0,47°C.

dimanche 13 septembre 2015

Changements Climatiques et Réacteurs Nucléaires

Un sujet désagréable et peut-être même cauchemardesque, mais quelqu'un doit bien en parler... et c'est encore moi.

     Est-ce que le nucléaire contribue au réchauffement? 

Il faut savoir que les centrales nucléaires nécessitent beaucoup de béton, vraiment beaucoup. Or, produire du béton émet des une importante quantité de CO2. Au total on estime que l'industrie du béton est responsable à elle seule de 5% de la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. En 2013, nous avons produit 353 Gigatonnes de CO2 dont plus de 17 Gigatonnes provenaient de la fabrication du béton.

Les réacteurs nucléaires, on le sait, produisent beaucoup de chaleur. Cette excès de chaleur se se transfère évidemment dans l'eau de refroidissement et l'atmosphère et le tout s'ajoute au réchauffement climatique.
Source : http://agreenroad.blogspot.co.nz/2013/12/nuclear-energy-as-direct-cause-of.html

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     La montè du niveau des océans et les réacteurs nucléaire

Il y a plus de 400 centrales nucléaires et environ 700 réacteurs au total sur Terre ; la très grande majorité d'entre eux sont situés près du niveau de la mer car ils ont besoin d'eau pour être refroidi.

Source :  Decommissioning Work Progresses at San Onofre Nuclear Plant Lire l'article est recommandé.

Mais voilà, le niveau des océans va monter, et parfois abruptement lorsque de gigantesques glaciers vont se décrocher du fond rocheux sur lequel ils reposent. On parle de hausses abruptes de trois à quatre mètres pouvant survenir d'ici une ou deux décennies. On connait au moins 3 endroits en Antarctique où cela va se produire. Le 3e pourrait prendre une centaine d'années. Au total, on peut s'attendre facilement à plus de douze mètres de hausse (sans être ultraconservateur) pour 2075 et entre trois et cinq mètres pour 2050. La fonte s'accélère de plus en plus rapidement autant au nord qu'au sud et avec les records de températures à date pour 2015, et au fait qu'on s'attende à un réchauffement accéléré pour les prochaines années en plus des rétroactions climatiques difficiles à évaluer avec précision qu'il faut ajouter. Bref, le tout laisse présager que les prévisions de hausse du niveau des océans seront certainement dépassées, peu importe qui fait les calculs. On sait déjà que 2015 sera une nouvelle année record pour la fonte du Groenland.
On sait que cela prend environ trente années pour démanteler (decommission en Anglais) un réacteur nucléaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire. Aurons-nous la présence d'esprit de penser à commencer le démantèlement avant qu'il ne soit trop tard? J'en doute... moi aussi.

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     Scénario probable

Il est fort probable que la société, à force déneigements météo très hors de l'ordinaire  suivis d'efforts à la reconstruction, alors que la nourriture va aussi commencer à manquer, que les migrations massives auront vraiment commencé, que des conflits vont éclater, que la société abandonne purement et simplement ses réacteurs nucléaires.

Dans plusieurs régions déjà, l'eau commence à manquer et l'agriculture ne suffit plus. Il est admis qu'une sécheresse prononcée est la cause première de la guerre en Syrie par exemple. Savez-vous que sept millions de personnes ont déjà quitté la Californie pour le Texas et d'autres états environnants? Combien de temps la société pourra-t-elle se maintenir?

Aujourd'hui le 13 Sept 2015, alors que la sécheresse exceptionnelle se poursuit, la Californie est encore au prise avec de violents incendies de forêt. Elle l'a été tout au long de l'été.
Les restants de maisons détruites par le feu le dimanche 13 sept 2015 à Middletown en Californie. Un feu a réduit en cendre 155 Km2 en seulement 12 heures. Des milliers de gens ont du fuir leur demeure à la hâte.
Source : http://www.usnews.com/news/us/articles/2015/09/13/thousands-flee-2-fast-moving-california-wildfires


Le scénario le plus probable est apparemment qu'on abandonne réacteurs nucléaires et autres installations à leur sort quand manger sera plus essentiel que travailler, ou que de s'éclairer et de faire de l'internet ; l'essentiel redeviendra vraiment essentiel, s'abriter et manger. Plusieurs prendront conscience qu'on ne peut pas manger de l'argent ni du luxe ; espérons qu'on le fasse plus tôt que tard.

Mais les réacteurs abandonnés feront Fukushima et/ou Tchernobyl. La radiation perdurera des millions d'années et inhibera la reprise de la Vie si le pire se produit, ou quand le pire va se produire ; plusieurs experts affirment que nous sommes en pleine période d'extinction massive à cause de pollution, perte d'habitat, surexploitation des ressources et des poissons, changements climatiques et acidification des océans. 
Cinq fronts sur lesquels il faudra se battre contre nous-mêmes...

Si nous voulons survivre et conserver une certaine sécurité, il faudra nous mettre à protester pour protéger le climat, la Vie et être prêt à faire les sacrifices nécessaires pour assurer une chance de survie à la Vie ; la nôtre aussi.

Nous sommes notre propre météorite

Source : Smithsonian channel

mercredi 9 septembre 2015

Bataille Climatique Dans l'Océan Pacifique


Traduction/adaptation de l'article "Hothouse Monsters Clash: Godzilla El Nino Pummels Pacific’s Hot Blob.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.
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L'El Niño, maintenant surnommé le "El NIño Godzilla" à cause de son caractère monstrueux qui ne cesse de grandir s'en prend au "Blob" (gigantesque zone d'eau anormalement chaude dans le Pacifique Nord près de l'Alaska).

Deux monstres nés des changements climatiques se livrent un combat mortel sur des milliers de kilomètres dans les eaux de l'océan Pacifique. Dans un monde réchauffé par l'Humanité, c'est une bataille épique  que se livrent ces deux Goliath océaniques et atmosphériques — L'El Niño Godzilla versus le gigantesque "Blob" chaud du Pacifique.

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La Crête Ridiculement Résiliente (surnommée RRR pour Ridiculously Resilent Ridge en Anglais est une ondulation du courant Jet bloquée en place sur la partie Ouest du continent américain) est une zone "bloquante" de haute pression qui empêche les autres systèmes météos de pénétrer dans cette zone et est apparemment causée par le "Blob" qui se vautre sur place ; l'air chaud qui s'en dégage causerait, avec d'autres facteurs la zone de haute pression impénétrable. 

C'est ce système qui a causé tant de désastres sur la côte ouest américaine, de l'Alaska à la Californie pour la majeure partie des deux à trois dernières années, comme la terrible sécheresse en Californie — la pire en au moins 1200 ans. La Crête Ridiculement Résiliente est aussi impliquée dans les feux de forêt qui ont ravagé toute la côte ouest du continent Nord-américain — incluant les forêts pluvieuses des états de Washington et de l'Orégon.

Source nullschool.net, carte des vents publiée sur robertscribbler.com
La Crête Ridiculement Résiliente (RRR) diminue d'intensité car elle est attaquée par une série de tempêtes générées par El Niño. On voit les cyclones (tempêtes) se diriger vers le "Blob" et donc la Crête Ridiculement Résiliente du courant Jet du même coup.
La RRR est un système lié au réchauffement climatique qui fait fondre la glace sur l'Arctique et qui du même coup force le réchauffement des eaux dans le Pacifique nord-ouest bien au-dessus des températures typiques (voir ici, ici et ici)

[NDT La Dre. Jennifer Francis a démontré que la fonte de la glace maritime sur l'Arctique est ce qui cause le dérèglement du courant Jet car cela réduit l'écart de température entre l'Équateur et l'Arctique, ce qui le ralentit et lui fait faire des ondulations nord-sud qui peuvent se bloquer en place comme la RRR le fait depuis plus de deux ans au dessus de la côte ouest de l'Alaska.]

Un réchauffement extrême et sans précédent de l'eau a formé un "Blob" chaud s'étirant sur une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés ; accompagné d'un assèchement de l'air. (93,4% de l'excès de chaleur va dans les océans.)

C'est un tyran atmosphérique implacable engendré par la chaleur océanique et atmosphérique responsable d'un grand nombre de désastres (principalement sécheresses et feux de forêt, mais aussi d'inondations en Alaska l'hiver dernier par exemple). Un système de haute pression (anticyclone) si puissant qu'il a projeté des tempêtes du Pacifique de leur trajectoire habituelle très loin vers le nord, jusque dans l'Arctique.

Mais maintenant, la Crête Ridiculement Résiliente commence à faiblir. Sa longue ondulation vers le nord s'est retirée de l'Alaska. Des tempêtes intenses, propulsées par un El Niño rivalisant de puissance avec celui de 1997-1998 (le plus puissant jamais observé),
encerclent et malmènent les abords de la crête, et donc l'Alaska et le Pacifique nord-ouest, et sont en train de refroidir l'eau surchauffée du "Blob" par le processus nommé "Tansport d'Ekman". 
[NDT : Il faut noter que l'excès de chaleur de l'eau va se transmette à l'atmosphère. C'est ce que font les ouragans et typhons, ils puisent la chaleur des océans et le rejettent dans l'atmosphère au rythme équivalent en énergie d'au moins une bombe atomique d'Hiroshima par seconde.]
La baisse de la température de l'eau causée par l'activité des tempêtes commence à refroidir le nord-est de l'océan pacifique dans la région qui a été dominée par le "Blob" d'eau trop chaude au cours des dernières années. C'est une condition qui mine le soutien de la RRR. Les tempêtes générées par El Niño dans le sud vont apparemment continuer de se lancer vers cette réserve de chaleur océanique.
Source image : Earth Nullschool.sur
https://robertscribbler.com

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     Parenthèse...

À titre comparatif seulement, l'image ci-dessous provient d'un de mes articles paru le 7 mai dernier.
Sur l'image récente du haut, on remarque bien les zones bleutées dans la région du "Blob" qui indiquent un refroidissement substantiel et date de peu.
MAIS la zone d'eau chaude au large de la Californie s'est agrandie de beaucoup comparée à l'image du bas et il y a encore beaucoup d'eau chaude dans la Pacifique comme on le remarque sur l'image plus récente du haut, C'est vrai que l'été achève et qu'il a fait très très chaud...

Source image : Earth Nullschool pour le Climatobloque par A.Randomjack.

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Que le "Blob" se refroidisse est un signe précurseur de l'effondrement de la Crête Ridiculement Résiliente (RRR) ; et avec les tempêtes fortes et fréquentes qui s'annoncent pour l'automne, à cause d'El Niño bien sur, on devrait assister à un déclin allant en s'accélérant de la Crète Ridiculement Résiliente qui a causé tant de dégâts. Et comme les températures ne cessent de grimper vers les 2°C à 2,3°C au dessus de la moyenne dans la zone 3.4 d'El Niño, comme vu dans le rapport de la NOAA la semaine dernière, cela assure un train de tempêtes qui vont aller frapper le "Blob" et la Crête Ridiculement Résiliente pour les achever. 

Comme l'a dit Ricky Rood sur Weather Underground la semaine dernière, c'est Godzilla vervus le "Blob". À ce stade, c'est Godzilla (El Niño) qui semble avoir l'avantage. Une fois le "Blob" vaincu, plus rien n'empêchera des tempêtes fort probablement exceptionnelles de balayer la côte ouest du continent nord-Américain au cours de l'automne et de l'hiver qui viennent. Mais selon de récentes études scientifiques, il y a une forte probabilité que le "Blob" se reforme une fois l'El Niño vers la fin de 2016. Pour la côte ouest, cela signifierait un cercle vicieux alternant sécheresses et inondations. Un pattern des plus inquiétants et dangereux intrinsèquement lié aux changements climatiques que nous causons.