Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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dimanche 21 juin 2020

Réchauffement Global : le carbone noir (suie) en 2e position

Il y a de nombreuses choses dans l'air qu'on respire, du plastique quand on marche le long des plages ; dans les villes et villages, c'est de la suie, des particules de pneus sans oublier les gaz irritant comme l'ozone et l’oxyde nitreux, plus tout le reste...
Le diesel du transport routier

Le carbone noir fait partie des nombreux aérosols qui sont soit des gouttelettes. soit des particules solides (à lire « la pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde »).

Leurs effets sont sur le climat et la météo sont variés, c'est un sujet fort complexe qui n'est pas à l'abri des folles rumeurs lui aussi. Je vais m'en tenir au carbone noir et son impact sur le climat.

Le carbone noir, c'est tout bonnement de la suie provenant de la combustion incomplète des combustibles fossiles et de biomasse (végétation). Ce sont des particules fines de taille égales ou supérieures 2,5 µm (micromètres ou microns) aux formes complexes et multiples. C'est aussi un polluant nocif qui est la principale cause de maladies respiratoires chez tous les animaux, nous inclus.
De le suie sous toutes ses formes

Ci-dessous : Image montrant les particules de PM ≤ 2.5 µm (micromètres) dont le carbone noir fait partie.
Comparatif au 12 juin. L'effet du Coronavirus sur l'activité humaine?
Source : Earth NullSchool
(Cliquer sur le mot "Earth" pour le Menu et sur "À propos" pour l'aide)


Nous savons désormais que le carbone noir est en deuxième position pour sa contribution au réchauffement climatique, et surtout, de combien.
Et oui, l'aviation aussi...

Le forçage radiatif

Sans autre intervention, la Terre maintiendrait un équilibre entre chaleur reçue (via le rayonnement du soleil) et la chaleur retournée à l'espace (sous forme de radiations infrarouges). Le "forçage" est la différence par rapport à ce point d'équilibre et peut donc être positif (accroître) la température, ou le contraire, comme le font les volcans explosifs tel le Pinatubo de 1991.

Certain gaz (tous ceux dont les molécules ont 3 atomes ou plus) interceptent la radiation infrarouge et la rediffusent dans la (mince) troposphère et vers le sol. Ça explique notamment pourquoi les températures nocturnes augmentent plus rapidement que les températures diurnes. Article et données sur Science et Vie.

La différence, c'est que le carbone noir accumule aussi de la chaleur au soleil, il est "noir" et non pas transparent à la lumière visible. Il agit comme un vêtement noir en plein soleil.

Les sources de carbone noir :
  • 42 % Combustion de la biomasse à ciel ouvert (combustion de la forêt et de la savane) «On coupe et on brûle», comme en Amazonie, en Indonésie et ailleurs pour faire place à l'élevage ou à la culture de l'huile de palme. De plus les incendies de broussaille et de forêts sont en augmentation à cause du réchauffement.
  • 18 % Biocarburants résidentiels brûlés avec des technologies traditionnelles (poêles au bois, foyers)
  • 14 % Moteurs diesel pour le transport
  • 10 % Moteurs diesel à usage industriel
  • 10 % Procédés industriels et production d’électricité, habituellement à partir de petites chaudières
  • 6 % Charbon résidentiel brûlé avec des technologies traditionnelles
Le potentiel de réchauffement

Source en Anglais : Black Carbon and Warming: It’s Worse than We Thought
(Le carbone noir et le réchauffement : c'est pire que ce qu'on pensait)

Il y a des années qu'on sait que le carbone noir participe au réchauffement. Ce qu'on sait maintenant, c'est de combien! Ses formes complexes en rendaient les analyses difficiles, ça explique pourquoi ça été aussi long.

Actuellement, le forçage radiatif (ce qui réchauffe) du CO2 s'établit à 1,56 watts par mètre carré et celui du carbone noir à 1,1 watts par mètre carré, ce qui a étonné les chercheurs (et moi-même)... La superficie de la Terre est d'environ 510 065 700 000 000 mètres carrés et on parle évidemment d'une moyenne sur 24 heures, comme pour tous ces calculs.

Une partie du CO2 demeure dans l'atmosphère pendant des milliers d'années. Le carbone noir lui, tombe rapidement à la surface, en quelques semaines tout au plus.
Ouaip! Les navires aussi...

Le carbone noir sur glace, ou neige

On en retrouve partout. Évidemment, ce noir accélère la fonte de façon significative. On en retrouve même sur les glaces de l'Antarctique, mais en moindre quantité car l’hémisphère Sud est beaucoup moins habité, car trop d'eau et pas assez de terre.

De la suie sur  glace. Imaginez l'état de nos poumons...

J’imagine sans peine que cette suie recouvre les feuilles des arbres, les coraux, qu'il en tombe une grande quantité dans l'océan avec des effets méconnus.

À la base, le problème du carbone noir serait relativement facile à résoudre. Il suffirait s'accroître l'efficacité de la combustion de nos machines et réduire la déforestation sauvage. Cela aurait un effet rapide sur le réchauffement et serait un bienfait presque instantané pour tout ce qui vit.

Mais, les profits doivent toujours augmenter, alors, on fait de la déréglementation à la demande pressante, et pesante, des lobbies. Et ce n'est pas qu'aux États Unis, c'est aussi au Canada, en Australie, au Royaume-Uni et chez vous aussi.

Je me répète : «Les profits sont la plus mortelle des dépendances
C'est ça une «externalité économique».

Chaque jour, environ 15 000 litres d'air transitent par nos voies respiratoires et nos poumons, soit plus de 5,4 millions de litres d'air respiré chaque année ou bien encore 17 cl par seconde. Source : Le Planétoscope

Pas étonnant que nous soyons tellement affectés par les maladies respiratoires et cancers.

*****

Note : merci de partager sur tous les réseaux sociaux. J'ai perdu les contacts qui repartageaient les articles du Climatoblogue depuis que G+ a fermé et que mes deux collaborateurs, et amis, sont décédés...
  
C'est écrit dans le seul but d'informer...

samedi 13 juin 2020

Réchauffement climatique : Les causes de la «cause humaine» ➖ Une psychanalyse s'impose

Oui, c'est bien une crise le climat (et l'environnement). Demandez à ceux ou celles qui ont appris qu'ils avaient un cancer...

Nos habitudes de surconsommation donnent l'équivalent d’un cancer à la Biosphère. Le réchauffement climatique n'est qu'un des symptômes, il y a aussi l'acidification des océans, la pollution de l'air, de l'eau et des sols, la surexploitation des ressources, pêcheries, déforestation, étalement urbain, etc

En économie, la destruction de l’environnement est une «externalité», ça permet d’augmenter (de beaucoup) les profits, et ça entraîne le plus vicieux des cercles vicieux... Plus de profits = plus de destruction.

Les causes principales

«Notre désir à toujours vouloir plus, à être meilleur ou le paraître» (que le marketing stimule avidement).

1- Addiction C'est simple à comprendre le mécanisme de la dépendance (mécanisme de la récompense) : quand on fait quelque chose qui nous plaît, notre cerveau nous récompense principalement avec de la dopamine (et autres neurotransmetteurs bienfaisants). Alors, on tend à recommencer, encore et encore, et on nous fait croire que consommer va nous apaiser.

L'humain est un animal qui a une forte propension à la dépendance : celle au confort, à sa culture, à sa raison... et les artificielles comme le sucre, la cigarette, la caféine, les drogues.

On devient souvent accroc de son boulot (dépendance au travail), de son smartphone (65% de ses utilisateurs le sont), de l'exercice, du jeu, la dépendance affective, etc.

Rééduquez notre cerveau pour sortir de la crise écologique | Sébastien BOHLER



2-  Les mécanismes de protection (qui entraînent la résistance aux changements)
L'ignorance volontaire : quand on en sait assez qu’on sait ne pas vouloir en savoir plus. (Tête dans le sable).

Intellectualisation : quand on comprend et admet les faits. Oui, l'humanité est la cause, et oui l'utilisation des combustibles fossiles, le réchauffement et tous les impacts, j'admets ces faits.
Quand on réagit ainsi, on conserve ça dans notre base de connaissances mais ça ne touche pas vraiment nos émotions. On évite de confronter, d'assimiler. Ça demeure impersonnel.

Dissociation : c'est un mécanisme très commun. C'est se réfugier dans son monde imaginaire, c'est la fuite dans une dépendance ou un comportement compulsif quelconque. C'est aussi la recherche d’anesthésie... perdu dans quelques verres ou devant la télé.

3- Imiter les autres (mimétisme)
Consommation : le « désir mimétique », ruine ou sauveur du monde ?
 Article captivant en Français 

Faire comme les autres est un des comportements les plus sécurisants qui soit. Se conformer à la norme, s'identifier à notre groupe social (tribalisme) nous assure les bienfaits de la dopamine.
« Et si derrière ces fondements de la croissance se cachaient tout simplement les besoins et les désirs ? Le marketing classique est né avec un impératif : satisfaire les besoins des clients. Jean‑Bapstiste Say, dans son « Traité d’économie politique », écrivait déjà en 1803 : « Les besoins des consommateurs déterminent en tous pays les créations des producteurs ». Jusqu’au XXe siècle, les ressources limitées de la planète pouvaient (ou auraient pu) combler les besoins limités des humains. »
* * * * *

Au fond, tout ça est motivé par la peur, l'anxiété (sources de stress). Ce ne sont que façons différentes qu'elle a de s'exprimer. C'est sur notre crainte d'être une personne de rang inférieur que table le marketing, notre identité.

La peur joue un rôle de premier plan dans l'Évolution et la survie des animaux.

C'est ce qui permet de réagir aux dangers par un de ces mécanismes :
la fuite : (peu importe le genre)
la soumission : souvent dans des rapports d'autorité ou de nombre
le combat : l'action, la protestation, les sacrifices personnels...
comme l'a enseigné Henri Laborit dans ses livres.

Un bref mot sur le déni pur et dur :  c'est d'abord initié par les corporations, pour ne pas nuire à leurs profits (souvenez-vous de la campagne de déni des cigarettiers par exemple).
Merci à #CHESTER pour la caricature :)
Aussi, lorsqu'ils répètent ces inepties, ça permet à ces gens de croire qu'ils sont plus intelligents que tous ces scientifiques, et aussi de s'afficher en tant que membre d'une tribu. La politique, c'est tribal (demandez à Platon).
On aime bien nos egos quand ils sont bien gros.

* * * * *

Mais les dangers qui ne sont pas immédiats sont habituellement ignorés. Pourtant, c'est dans ces cas que notre intelligence devrait servir...


  * * * * *

Plus on est riche, moins on a de compassion

Source an Anglais : Scientific American -How Wealth Reduces Compassion 

Traduction d'un paragraphe : Qui est le plus susceptible de mentir, de tricher et de voler — le pauvre ou le riche? Il est ordinaire de croire que plus vous êtes riche, plus vous êtes susceptible d’agir équitablement. Après tout, si vous avez déjà assez pour vous-même, il est plus facile de penser à ce que les autres peuvent avoir besoin. Mais la recherche suggère que le contraire est vrai : alors que les gens gravissent l’échelle sociale, leurs sentiments de compassion envers les autres déclinent.

On me demande souvent :
«Y a-t-il de l'espoir?»
L'espoir n'est qu'à la mesure de notre courage,
pas de courage...
* * * * *

Merci de partager, c'est écrit pour informer


jeudi 11 juin 2020

Retour à la Normale ou à l'Anormale?

Pendant que tout le monde parle de retour à «la normale»...

La normale ou l'anormale?

Qu'est-ce qui est «normal»?

Vivre sur une planète recouverte d'océans à 71%
qu'on a orgueilleusement nommé Terre?
et qui tourne autour à 31 km/seconde
autour d'un astre en fusion
lui-même tournant à 200 km/seconde autour du centre d'une galaxie
contenant elle-même au moins 100 milliards d’autres étoiles?

Et tout ces milliards d'autres galaxies...
les fabuleuses nébuleuses
les trous noirs plus noir que noir
les amas et les superamas
le nôtre, Laniakea
Laniakea « paradis incommensurable » ou « horizon céleste immense »
Wikipedia
Jusqu'à preuve du contraire
Planète Terre est la seule où il y a de la vie
si abondante, si complexe et si variée
totalement interreliée
où l'espèce qui se croit intelligente
détruit l'environnement à force de consommer
bien des inutilités

Qu'y a-t-il de plus important que la Vie?
Certainement pas les profits
ni la politique-raillerie

5 kilomètres...
Vers le haut, et vous ne vivrez plus
sauf dans une coquille
5 kilomètres vers le bas
même résultat
Une bien mince marge
pour des égos aussi larges

J'entends qu'on parle de retour à l'anormal
parce que ce n'est pas normal de brûler, polluer, tuer
et même exterminer
en prenant son café matinal
sans comprendre de quoi on parle
sur quel monde on est, ce qu'on fait et les conséquences...

Être en vie est le plus grand, et bref, des bénéfices,
pour tout ce qui vit...
 Vous ne savez pas que faire? Commencez par participer la moins possible à cette destruction effrénée. S'informer et en parler. Bref, agir intelligemment et son minimum de libre-arbitre.

#Surconsommation : trois exemples
4 raisons pour lesquelles il y a trop d'iPhones pour l'environnement | Ecologie


Aviation : vols par jour


Article antérieur : Vous Prenez l'Avion? Et si Vous Aviez un Supplément de Bagage à Votre retour?

Le terme économique le plus important : «Externalité»

Ça se résume exactement à ceci

... ou ceci

Ça s'accélère... 2°, c'est pour trop bientôt 

Au programme à partir de ±2032 (2°C) : accroissement des famines, des migrations massives, sécheresses, vagues de chaleur cuisantes, inondations pires et plus fréquentes, conflits, épisodes de barbarie, autres pandémies, ouragans et typhons de catégorie 6, extinction d'écosystèmes complets, suivi d'un lent et pénible écroulement de la civilisation à partir de ±2050 (3°C)...
si on ne se bat pas dès aujourd'hui

Prenez le temps de bien écouter ceci

Jancovici : Le Covid et après ? - CJD - 28/05/2020


Merci de partager, c'est écrit pour informer
et pour tenter de sauver notre si fragile vaisseau spatial.

dimanche 7 juin 2020

Des températures élevées déclenchent à nouveau une fonte majeure au Groenland

Les records de chaleur sont de plus en plus fréquents dans l'Arctique, qui se réchauffe (au moins) 2 fois plus vite que la moyenne globale.

RÉSUMÉ : Anglais

SOURCE : Scientific American
Dans cette vue aérienne, l'eau de fonte forme un lac sur de la glace flottante coincée dans le fjord de glace d’Ilulissat pendant un temps exceptionnellement chaud le 30 juillet 2019 près d’Ilulissat, au Groenland.
Crédit : Sean Gallup Getty Image

Traduction du résumé

Extrait : «Un important événement de fonte se déroule au Groenland cette semaine.»

Avec des températures près de 20 degrés Fahrenheit plus élevées que d’habitude dans certaines régions, la partie sud de la calotte glaciaire fond à son plus haut taux cette saison.

Selon les prévisions, la fonte du dôme sud du Groenland, l’une des plus hautes altitudes de la calotte glaciaire, pourrait être la plus forte depuis 1950.

La fonte hâtive ce printemps, la faible accumulation de neige dans certaines régions et le potentiel de forts systèmes météorologiques à haute pression plus tard cet été ont tous donné lieu à des signaux d’alarme. Les scientifiques prêtent une attention particulière après la perte record de glace de l’été dernier, un événement que les scientifiques s’attendent à voir se produire plus fréquemment alors que l’Arctique continue de se réchauffer.

Les scientifiques définissent généralement le début de la saison de fonte comme la première période de trois jours au cours de laquelle on observe la fonte sur au moins 5 % de la calotte glaciaire. Cette année, cette période a commencé le 13 mai, soit près de deux semaines plus tôt en moyenne au cours des dernières décennies. La fonte a coïncidé avec une vague de chaleur dans une grande partie de l’Arctique. La Sibérie et le centre de l’Arctique ont été certaines des régions les plus durement touchées. Mais les températures ont également monté en flèche dans certaines parties du Groenland, après un début de mois autrement froid.

Au même moment, la neige a commencé à disparaître rapidement le long des marges de la calotte glaciaire, exposant la roche et la glace nues. Le manque de neige est un facteur qui augmente la possibilité d’une année de fonte supérieure à la moyenne, selon Jason Box, un expert en glace de la Commission géologique du Danemark et du Groenland.

NDT : «Il est probable (de 50%~70%) que d’autres vagues de chaleur soient en route. Ce type d'événement augmente rapidement en durée et en intensité.»

Selon Judah Cohen, directeur des prévisions saisonnières de la firme d’analyse Atmospheric and Environmental Research (Recherche Atmosphérique et Environnementale), les prévisions du modèle suggèrent de systèmes de haute pression sur le Groenland cet été. Les systèmes à haute pression sont souvent associés au réchauffement de la calotte glaciaire.

Graphique montrant la fonte du Groenland. La ligne bleue va au 5 Juin 2020.

Source : https://nsidc.org/greenland-today/greenland-surface-melt-extent-interactive-chart/
La banquise (glace de mer) Arctique fond rapidement, toujours à cause des températures élevées de l'atmosphère et de l'océan Arctique.
Source : https://nsidc.org/arcticseaicenews/charctic-interactive-sea-ice-graph/
«Ce qui se produit en Arctique ne reste pas dans l’Arctique»
Ça affecte tout : la météo, la salinité et le niveau des océans, des insectes aux oiseaux aux mammifères marins, la pêcherie, la couche d'ozone, dégel du pergélisol et ses multiples impacts...

À lire : Bilan de température globale pour mai 2020 (mise à jour)

Note 1°F =0,56°C (il faut convertir 33°F en °C pour voir)


Merci de partager, c'est écrit pour informer.

jeudi 9 avril 2020

Les Pétrolières Savaient #RéchauffementGlobal #ChangementsClimatiques #CO2


Je suis très désolé de ne pouvoir écrire comme je le voudrais. Mais je continue de m'informer presque quotidiennement sur ce sujet toujours urgent.
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C'est un des nombreux sujets dont je voulais vous parler depuis longtemps.
Heureusement, cette vidéo est sortie ce matin.

Un immense et cordial merci à l'auteur de la vidéo.


Merci de visionner et partager

samedi 2 février 2019

«La Bombe Méthane» n'est pas une bombe, mais...

À mi-chemin entre légende et réalité. selon la perception qu'on en a, la « bombe méthane» est un truc qui en empêche plusieurs de dormir. Pourtant...

C'est loin de ressembler à ce que plusieurs, dont moi-même il y a à peine 5 ans, imaginaient. J'ai déjà parlé sur ce blogue de cette «bombe méthane».

À noter : le taux de méthane (CH4) est indiqué en parties par milliards et non pas en parties par millions comme l'est le CO2.
Poids pour poids, il est 80 fois plus puissant que le CO2 sur moins de 20 ans.
Si vous lisez ou entendez (environ) 25 fois, c'est le potentiel de réchauffement d'une seule molécule de méthane comparé à une de CO2.
Le méthane se dégrade plus ou moins rapidement en CO2 après 10 ans passés dans l'atmosphère.

Mais le taux de méthane atmosphérique grimpe vite depuis que l'élevage de bovinés se doit largement accrue ; puis vint le fracking.

Contrairement au CO2 qui nécessite une décennie pour atteindre son plein potentiel de réchauffement global (PRG), l'effet du méthane est instantanée, question du mode vibratoire de la molécule et de la fréquence infra-rouge qu'elle réfracte.

Ce serait quoi au juste cette bombe méthane?

Premièrement, on parle d'hydrates de méthane du pergélisol des fonds marins de l'océan Arctique. Ces hydrates sont des cages de glace contenant des molécules de méthane qui se dilatent, souvent de façon explosive, lorsque la pression diminue ou lorsque la température ambiante augmente. De l'activité sismique ou tectonique peut aussi faire relâcher du méthane ou du CO2.

Il n'y a aucune indication démontrant que le taux d'émission de méthane des fonds marins de l'Arctique soit en augmentation (contrairement au pergélisol terrestre, mais on verra ça dans un autre article). On doit s'empresser de dire qu'il y a très peu de données au cours du dernier siècle sur ces émissions naturelles de méthane, mais en général,  les géologues semblent convaincus que la situation est encore stable...

Le scénario-catastrophe

Des gens imaginent que du méthane pourrait s'échapper très rapidement des fonds marins en quantité suffisante (des milliards de gigatonnes) pour causer un très rapide réchauffement global moyen de plusieurs degrés C et ainsi engendrer notre extinction massive (parfois dans les 10 ans ou moins) par un réchauffement climatique de plusieurs degrés C en quelques mois ou 2 ou 3 années, selon les propositions les plus catastrophiques et aussi, les plus improbables (ou invraisemblables, c'est au choix).

C'était l'hypothèse...

Que dit le passé?

Que des hydrates de méthane des fonds marins de l'Arctique ont été relâchés en assez grande quantité à la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 12 000 ans. De ces zones, il s'échappe du méthane à de faibles taux depuis cette époque, ce qui est tout à fait "normal".
Une nouvelle étude dans Science montre que des centaines de cratères, d'une taille de l'ordre du kilomètre sur le fond de l'océan Arctique ont été formés par d'importantes expulsions de méthane il y a environ 12 000 ans.
Crédit: Andreia Plaza Faverola/CAGE

Ce phénomène, en plus des marais qui se répandent, se répète à chaque fois que la Terre est sortie d'une période glaciaire au cours des derniers 800 000 ans. C'est ce qui fait osciller le taux de méthane au cours de l’histoire.
  ppM = parties par Milliard pour le CH4 (méthane), en rouge
ppm = parties par million pour le CO2 (dioxyde de carbone), en bleu

D'ailleurs, du méthane, ou parfois du CO2, s'échappe le long des côtes de tous les continents et ailleurs, comme aux Bermudes et en Nouvelle-Zélande.

Si le méthane vous inquiète, aux USA, sa plus grande source d'émission provient de l'exploration pétrolière et des réseaux de gaz naturel (qui est du méthane à plus de 95%). La montée de la concentration du méthane dans l'atmosphère coïncide avec le boum du #fracking (fracturation hydraulique) depuis environ 2005.
Source : American Geological Union (Traduction Fr Google)

Les principales sources de méthane aux USA :

Quand le méthane devient une fixation...

Mais à cause du réchauffement climatique, le pergélisol (permafrost) terrestre de l'Arctique dégèle et fond en relâchant méthane et CO2. Des sites observés en Alaska y montrent que c'est mille fois plus de CO2 qui s'en échappe disait un chercher dans une vidéo que j'ai vue il y a quelques mois.

S'il n'y a pas de «bombe méthane», nous jouons quand même avec le feu. 

Le pergélisol terrestre a commencé à dégeler et fondre en certains endroits du cercle Arctique et relâche de plus en plus de méthane (et de CO2), mais c'est encore moins de 10% du pergélisol qui fond et pour le moment, c'est surtout près de la surface, jusqu'à une vingtaine de mètres. Le pergélisol peut atteindre les 1 000 mètres d'épaisseur.
Si nous continuons sur la trajectoire actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre, nul doute que de grandes quantités de méthane des fonds marins va éventuellement venir compliquer gravement la situation dans un futur pas si lointain. Le temps presse.
Il y a vraiment beaucoup de pergélisol, comme le montre cette carte. Évidemment. Il y en a aussi sous la calotte Antarctique...

La bombe méthane n'est pas un motif pour abdiquer et attendre la mort, c'est un appel à combattre le réchauffement climatique.

Les profits sont la plus mortelle des dépendances

Si on y pense un brin, le souhait le plus profond de l'industrie des combustibles fossiles est que nous continuions de consommer ses produits. C'est pour cette raison qu'ils nient qu'il y ait ce réchauffement climatique et que que nos émissions de gaz à effet de serre en sont la cause. Ils inventent dans leurs Think-Tank toutes sortes de faux prétextes pour expliquer le réchauffement climatique alors que toutes ces autres hypothèses ont été démontrées fausses.

L'incertitude et la peur paralysent généralement l'action. 

Nous sommes faits ainsi et ils le savent. J'ai étudié la marketing et le comportement humain, j'ai appris.
Face à un stress, nous n'avons que trois choix possibles :
fuir
se soumettre
ou combattre.
Et face au réchauffement climatique, on ne peut que fuir psychologiquement, nous sommes tous dans le même vaisseau.
Source principale en Anglais (Traduction Fr Google)

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Merci de partager (sur les autres réseaux sociaux aussi). Google + ferme le 2 avril 2019, je crois bien m'établir sur Framasphere, y voici mon profil.

Merci
Cordialement vôtre
_____Jack

vendredi 27 juillet 2018

Été 2018 : Canicule sur presque tout l'hémispère Nord | des explications


À la mémoire de Michel-Pierre Colin, ami et collaborateur exceptionnel du Climatoblogue.
Merci pour tes efforts et ton soutien malgré la maladie qui te rongeait
Que ta mémoire nous serve d'exemple en ces temps où nous en aurons tous tellement besoin.
Ton ami Jack
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La vague de chaleur qui a, et fait encore suffoquer la majorité de l'hémisphère Nord est sans précédent et porte la signature de nos émissions de gaz à effet de serre ; peut-être pas en totalité, mais dans son étendue, son intensité et sa durée.

Attendez-vous à ce que ce genre d’événement se répète et s'amplifie, c'est ce qui est prévu.

Source : science alert .com

Comparons les températures de juin 1976 avec celles de juin 2018.


Juin 1976
En degrés C

Juin 2018
Source USGS

Dans environ une quinzaine d'années nous aurons plus ou moins le même écart (0,5°C) entre juin 2018 et disons juin 2033. Le réchauffement climatique s'accélère très rapidement. Ça aura pris un peu moins de 150 ans pour faire grimper la température moyenne globale de 1°C (2016), mais ça en prendra moins de 30 ans pour dépasser les 2°C...

Depuis mai 2012, alors que nous étions à 0,85°C de réchauffement, je suis de près et intensément, les progrès de la science et l'actualité climatique : les nouvelles études scientifiques et prévisions, les événements météo extrêmes, les mouvements du courant-jet, etc. Au début, ce qui allait se passer vers la fin du siècle me préoccupait grandement, mais cet été est une démarcation ; nous franchissons un seuil climatique. L'effet de 400 ppm de CO2 (+les autres GES) se fait sentir. En équivalent CO2, nous sommes à plus de 492 ppm.

Il y a quelques mois, j'ai aussi appris que nous savons désormais que 1,5°C de réchauffement global moyen est aussi dangereux que ce qu'on croyait que 2°C de réchauffement global moyen nous apporterait. J'en parlerai dans un prochain article.

Pas d'El Niño ni de La Niña en cours, ce système est actuellement au neutre. Mais les probabilités d'un El Niño prochain sont doubles de ce qu'elles sont «naturellement». Nos émissions de gaz à effet de serre étant certainement la cause de la probabilité accrue, rien d'autre ne peut l'expliquer, comme pour cette vague de chaleur qui enveloppe l’hémisphère nord.
Simple principe physique élémentaire : les gaz à effet de serre augmentent la température du système climatique.
Cette chaleur accrue est de l'énergie supplémentaire.
Plus d'énergie = plus d'activité, c'est ce qui rend la météo plus chaotique, violente et imprévisible tout en déréglant les composantes du système climatique.
Mais le savoir progresse et des observations combinées à des analyses pointues permettent de voir émerger et de comprendre les mécanismes en cause.
1e observation, le courant-jet est plus lent et fait des méandres plus prononcés
2e au lieu de circuler, les ondulations de courant-jet se bloquent plus fréquemment pour des périodes anormalement longues
3e le courant-jet se disloque
4e ces phénomènes sont plus fréquents en été, car le courant-jet est toujours plus faible l'été
5e l'amplification arctique (article explicatif) est plus prononcé en hiver qu'en été.
Donc, l’Arctique est comparativement plus chaud (que sa moyenne) l'hiver, car l'air chaud du Sud s'y transporte plus facilement en hiver, ce qui pousse le froid vers le Sud et explique nos hivers récents avec du froid qui descend parfois très au sud. L'été : l'air chaud (toutes proportions gardées), tend moins à se déplacer vers l'Arctique.
Merci aux journaliste du Washington post qui n'hésitent pas à parler avec lucidité et professionnalisme du réchauffement climatique, malgré l’administration (ou est-ce un régime?) #Trump.
Difficile de prévoir ce que fera le courant-jet de l'hémisphère nord dans le futur, mais chose certaine, il ne reprendra pas son cour avant des dizaines de millénaires, c'est un minimum et c'est idem pour toute la biosphère, une mince couche de 25 kilomètres autour du globe et qui contient toute la Vie présente et future...

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Il faut rappeler la dangerosité des vagues de chaleur qui provoquent des décès, un ralentissement économique et de terribles incendies de forêts. L'impact sur la biodiversité terrestre et océanique est colossal.

«Bien que le reste de la main-d'œuvre se trouve dans des bureaux et des magasins climatisés, ils ne sont pas à l'abri des répercussions économiques du changement climatique. D'ici 2028, le changement climatique coûtera 360 milliards de dollars par an, soit environ la moitié de la croissance attendue de l'économie, selon le Fonds écologique universel. Une grande partie de ceci est due aux coûts de santé.»
Extrait de cet article en Anglais.
Traduction Google du même article.


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Si vous comprenez l'Anglais, je vous recommande cette entrevue de Michael Mann et Jennifer Francis, deux scientifiques du climat de renommée internationale.


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