Mis à jour le 15 février 2018
Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.
Cet article est une traduction et adaptation de celui paru le 25 Mai 2015 sur Arctic News "Sleeping Giant in the Arctic.
Des parties et graphiques de celui-ci : High Temperatures in the Arctic paru le 5 Juin 2015 ont été ajoutées pour complémenter le sujet.
Merci à Sam Carana et Arctic-news pour leur autorisation à traduire leurs textes et à utiliser leurs images. Un merci tout spécial à Sam Carana pour ses enseignements éclairées et son travail acharné.
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Photo crédit theguardian.com |
D’immense quantité
de carbone sont contenus dans les sédiments, les sols et la
végétation enfouie de l’Arctique. Les températures qui grimpent de façon
insensées dans l’Arctique, à moins qu'elles ne baissent de façon
inexplicable ou inattendue, vont permettre à une grande proportion
de ce carbone emprisonné de s'échapper dans l'atmosphère.
Le 23 Mai 2015, des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année, comme 32,8°C sont enregistrées sur l'Alaska comme démontrée sur l'images ci-dessous.
Mis à jour le 7 Juin 2015 |
Source : US National Weather Service Alaska |
La plus haute température a tété enregistrée dans la municipalité de Eagle situé sur la rive Sud de la Rivière Yukon à une élévation de 260 mètres. De hautes températures à un tel endroit aggravera la situation sur une étendue bien plus vaste à cause des eaux de fonte qui ruisselleront vers le bas.
Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial.
C'est parce que l'océan Arctique se réchauffe tellement plus vite que le reste du globe que le climat est tellement déréglé. Par conséquence, la météo est devenu plus imprévisible et violente.Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial.
Courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca/ |
Un rivage de pergélisol en train de dégeler auxabords de la rivière Kolyma en Sibérie. Courtoisie de:l'University of Georgia |
Le carbone contenu dans les sols sera donc de plus en plus exposé
à cause des températures élevées et de l'augmentation des eaux de
ruissellement. Les eaux de fonte provoqueront de l'érosion plus en
aval, ce qui rendra les sols plus accessible aux micro-organismes que
le transformeront en carbone ou en méthane. Il faut savoir que la
décomposition de ces sols se fait par des micro-organismes et si ces
derniers ont accès à de l'oxygène, ils éjecteront du carbone à
la sortie, mais si les micro-organismes n'ont pas accès à de
l'oxygène, c'est du méthane qui en sortira. Il y a des dizaines,
sinon des centaines de millions de ces bactéries par centimètre
cube et ils se reproduisent à un rythme effarant. C'est ce qui
explique les grandes quantités de CO2 (dioxyde de carbone) ou de CH4
(méthane) qui s'échappent de ces sols composés en grandes partie
de matière qui était vivante...
Une étude récente a révélé qu’à un endroit où la rivière
Kolyma en Sibérie a sculpté un sillon dans le pergélisol et a
ainsi exposé le carbone, qu’en deux semaines les micro-organismes,
des bactéries en fait, ont
converti 60% du carbone en dioxyde de carbone en deux semaines !
Crédit: Rutgers University Global Snow Lab |
Il faut aussi noter qu'en plus de s'être réchauffée, la période durant laquelle le tout est dégelé s'est allongée de 5 à 8 semaines, et parfois plus, ce qui fait diminuer la couche de neige rapidement et diminue par le fait même l'albédo, ajoute au réchauffement global, aux gaz à effet de serre, aux incendies de forêt et de tourbe.
Photo courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca |
Incendie en 2014 dans la Toundra dans les Territoires du Nord Ouest, Canada. Crédit photo : Glen Abernethy. |
Ces émissions en très
grande quantité vont fort probablement se nourrir d'elles même et
faire augmenter la température, ce qui fera fondre de plus en plus
de pergélisol en un horrible cercle vicieux. Un point de bascule
(effet de seuil) pourrait fort bien être dépassé, moment après
lequel toute intervention humaine sera impossible. Les températures
globales risqueront alors de monter en flèche mettant en branle des
sécheresses à grande échelle et autres catastrophes météo
provoquant ainsi des pénuries alimentaires. Tous les systèmes
de soutien de la vie sur terre et toutes les formes de vie pourraient
être mis sous un stress sévère et incapacitant. [NDT :
Ceux qui m'ont déjà lu savent qu'il en est déjà ainsi pour de
multiples espèces.]
L'échelle colossale du danger - et les observations de ces facteurs qui s'accumulent pourraient bien le déclencher - exige que l'humanité exerce le principe de précaution. Toutes les décisions politiques reliées aux émissions de carbone doivent être basées sur la compréhension des conséquences catastrophiques qui nous guettent et le temps qu'il reste à les prévenir diminue très rapidement.
SLEEPING GIANT IN THE ARCTIC:
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
Can Thawing Permafrost Cause Runaway Global Heating?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
par Gary Houser
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