Samantha Andrews |
Samantha Andrews est une biologiste spécialisée en conservation marine, écologiste/communicatrice scientifique.
On l'a accusé d'alarmisme et d'avoir erré : des accusations très fréquentes dans le domaine des sciences (NDT et particulièrement celles liées au réchauffement climatique ou sur le sujet de l'Évolution), car ça crée du mécontentement quelques types de personnes qui font ensuite pression sur les éditeurs, afin de minimiser, et souvent discréditer, une étude (ou des scientifiques) quelconque.
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What the GBRMPA chair DID NOT say about my coral bleaching article
Ce que le président le (dr. Russell Reichelt) du GBRMPA (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie) n'a pas dit au sujet de mon article sur le blanchiment des coraux.
Credit: Robert Linsdell/Flickr |
En avril 2016, j'ai soumis un article à "The Marine Professionnal" – une publication de "Marine Engineering, Science & Technology" (IMarEST) qui focus sur la période de blanchiment massive qui a frappé la Grande Barrière de corail à ce moment. Dans leur édition de septembre 2016, le "Marine Professional" a publié le commentaire d'un lecteur qui affirmait avoir partagé l'article avec le dr. Russell Reichelt, président du "Great Barrier Reef Marine Park Authority" (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie).
Le lecteur alléguait que le dr. Russell Reichelt (un scientifique très estimé) lui avait dit que "l'article contenait quelques faits précis mêlés à de demi-vérités et était alarmiste".Quelques scientifiques qui étudient les récifs coralliens, des biologistes marin ainsi que des climatologues m'ont contacté pour me communiquer leur inquiétude au sujet des propos allégués dr. Russell Reichelt par rapport à monde. Après avoir rejoint le bureau du dr. Reichelt ; je suis contente de rétablir les faits au sujet de ce qu'il a – ou plutôt, n'a pas dit.
Après avoir correspondu avec le bureau du dr. Russell Reichelt afin de savoir quelles étaient "ces dems-vérités et cet alarmisme" dans mon article, j'ai été informé que bien qu'il se souvenait que bien que mon article avait été porté à son attention, qu'il n'avait jamais émis ce tels commentaires. Depuis, il a lu mon article et affirme qu'il est totalement factuel.
Je n'ai pas essayé de contacter le lecteur (faussement) plaintif pour savoir pourquoi il tenait ces propos (et qui avait aussi menti en prétendant que c'est quelqu’un d'autre, quelqu'un d'importance dans la communauté scientifique, qui avait écrit ces mots) .
Voici une copie intégrale de mon article que j'ai soumis à "The Marine Professional". Pour ceux qui veulent voir mon article après qu'il soit passé au travers leur processus éditorial, veuillez consulter l'édition de juin 2016 du The Marine Professional.
(NDT : je n'ai pas cherché ce qu'ils ont coupé de l'article, ça n'aurait rien ajouté qui soit important, et c'est aussi beaucoup de temps sans compter que cet article est suffisamment long et intéressant en lui-même).
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L'article de Samantha Andrews
La Grande Barrière de corail "est un des écosystèmes les plus spectaculaires, complexes et fragiles au monde" a fait remarquer Sir David Attenborough dans un documentaire qui a marqué le monde "The Great Barrier Reef with David Attenborough". Quand le tournage a débuté en 2014, personne ne pouvait prédire comment bouleversant serait la première diffusion en décembre 2015 (Royaume-Uni) et en avril 2016 en Australie. 2016 a vu le pire blanchiment de la Grande Barrière de corail jamais observé. En date du 20 avril le "National Coral Bleaching Taskforce" (Groupe de Travail sur le Blanchiment Corallien) mis sur pied par le professeur Terry Hughe a rapporté que seulement 7% des récifs qui forment la Grande Barrière corallienne n'ont pas blanchi. Le taux de mortalité des coraux est d'environ 50% dans la section nord de la Grande Barrière là où l'eau est la plus chaude ; on s'attend à ce que la température de l'eau continue de monter. À la mie avril, des scientifiques provenant de grande"l'University of Technology Sydney" et de "Macquarie University" ont rapporté du blanchiment corallien à l'intérieur de la zone portuaire de Sydney situé à environ 1300 km de la pointe Sud de la Grande Barrière corallienne. La cause immédiate, un El Niño surpuissant (NDT : dopé aux CO2) et le réchauffement des océans. L'ultime coupable : c'est nous!
La Grande Barrière de Corail. Longueur : 2 600 km, superficie : 34 870 000 hectares. Image : NASA |
Couvrant une superficie d'environ 344 000 km carrés, soit plus que la taille combinée du Royaume-Uni, de la Hollande et de la Suisse. Ce très long récif soutient plus de 3 000 espèces de mollusques, 1 635 espèces de poissons, 133 espèces de requins et plus de 30 espèces de dauphins et baleines – en plus d'être ne source de revenus économiques et alimentaires pour plusieurs personnes.
Le rapport de 2013 par "Deloitte’s Access Economics" indique que l'activité économique de Grande Barrière corallienne d'Australie apporte 7 milliards de $ annuellement dont 6,7 milliards proviennent d'activité récréo-touristique de source locale et internationale. Les dépenses liés à la pêche commerciale. l'aquiculture et la science des récifs, sont de 193 millions de $, ce qui inclut l'étude du récif lui-même (l'étude de l'écosystème du récif) et le développement pharmaceutique contribuent environ 106 millions de $. Les deux millions de visiteurs par année au parc de la Grande Barrière de corail paient des frais qui sont essentiels à la gestion du parc.
La perte potentielle des revenus de visiteurs aurait des impacts sévères pour le parc marin et pour l'industrie touristique du Queensland. Tout au long du mois d'avril 2016, le parc marin et "Tourism Tropical North Queensland" (l'organisme de l'industrie touristique du Queensland) ont utilisé les médias pour convaincre les gens qu'il y avait encore des récifs coralliens à voir. Les scientifiques, exacerbés par l'absence de couverture médiatique du désastre de la Grande Barrière de corail dans le plus grand journal du Queensland (the Courier Mail) ont décidé de payer (de leurs poches) une page complète dans le journal et y ont publié une lettre stipulant que le blanchiment en cour était le pire de toute l'histoire du récif, et que les changements climatiques causés nos émissions de CO2 en était la cause première ; que l'impact total social et économique ne serait pleinement réalisé avant des années.
La Grande Barrière de corail, avant et après.
Voudriez-vous encore la visiter?
Voudriez-vous encore la visiter?
NOTE : ces photos ne font pas partie de l'article de Samantha Andrews, c'est moi qui les ai trouvé et ajouté. |
Une recherche menée par le dr. Dr. Tracy Ainsorth de l'université James Cook au "ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies" et publiée en avril 2016 suggère que les récifs coralliens ont une meilleure chance de survie s'ils ont eu un "essai pratique" – une augmentation graduelle de la température. Ces essais pratiques" par les coraux ont été observés dans différentes zones lors d'environ 75% des événements stressants au cours des 30 dernières années, incluant un nombre de coraux au cours du présent événement. Toutefois, à mesure que la température des surfaces océaniques augmente, la fréquence des blanchiments va s"accroître et donc et les opportunités pour les coraux de se "pratiquer" (de s'acclimater), déclinent, augmentant ainsi le risque de mortalité. Le travail suggère que de réduire les autres éléments stresseurs telle la pollution et les ruissellements provenant de l'agriculture aideraient à la survie des coraux ; mais en l'absence d'une réduction importante de nos émissions de gaz à effet de serre, ce ne sont pas des solutions viables à long terme.
D'autres cherchent des approches plus complexes pour aider à la survie du récif corallien face au réchauffement climatique et à l'acidification des océans (NDT : aussi causée par le CO2). Un projet conjoint entre "Australian Institute of Marine Science" et le "Hawaii Institute of Marine Biology" envisagent "l'évolution assistée" qui pourrait accélérer le rythme de l'évolution pour aider les coraux à s'adapter au rythme (très) rapide des changements dans les conditions environnementales. Le projet de cinq ans explore quatre approches différentes qui pourraient se montrer viable pour produire des coraux plus résilients – l'élevage sélectif comme de croiser les coraux de la partie la plus froide (sud du récif corallien) avec ceux de la partie centrale ; manipuler les communautés microbiennes associées aux coraux ; assister l'évolution de ces microbes afin qu'ils deviennent plus résistants eux aussi ; et préconditionner les coraux en phase de reproduction pour, encore une fois, rendre leur progéniture plus résistante aux facteurs de stress (épigénétiques : influence de l’environnement sur les gènes. Wikipedia Fr) . Alors que des préoccupations ont fait surface quant à la perte de diversité génétique (NDT : un des moteurs de l'évolution) avec de tels projets, les scientifiques impliqués dans le projet pensent que les risques implicites de perdre ce grand récif corallien sont bien pires.
Si l'évolution assistée semble peu conventionnelle, une étude remontant à 2012 et menée par le dr. Greg Rau de l'université de Californie décrit une technique au moins aussi étrange. Ils ont expérimenté en créant de l'ombrage aux coraux avec des plates-formes flottantes ancrées, ce qui a réduit le stress causé par la chaleur en refroidissant quelque peu la température de l'eau, en plus, ils ont fait circuler un courant de faible intensité sur des coraux blanchis pourrait faciliter leur croissance. L'échelle à laquelle cette technique pourrait être employée est cependant très limitée dans la réalité ; à cause du coût élevé d'implémentation, cela servirait peut-être pour tenter de sauver les récifs les plus à risque et/ou ceux qui ont la plus grande valeur.
Ultimement, seules des actions significatives pour protéger la Grande Barrière corallienne – et en fait tous les récifs coralliens : nous devons combattre le réchauffement climatique. Malencontreusement, même si nous cessions nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui même, nous n'en verrions pas une réduction du réchauffement de notre vivant. Il y a un potentiel (NDT : difficile à déterminer avec précision mais qui pourrait être trop élevé) de réchauffement en réserve et la température moyenne globale va continuer de grimper. Par contre, plus nous agirons tôt et efficacement, plus il y a de chances que nous évitions les pires impacts prévus (NDT : le pire impact étant une extinction massive... qui nous inclurait) en continuant d'émettre autant de GES. Nul besoin de regarder bien loin du récif pour trouver un de ces émetteurs de gaz à effet de serre – l'industrie de charbon.
L'apparente histoire d'amour entre l'Australie et "gros charbon" affirme le Professeur John Quiggin (University of Queensland) vient de l'idée que le pays dépend de l'industrie est idée qui ne tient pas la route. Environ 2% de la main-d'oeuvre du pays est directement ou indirectement employé par l'industrie du charbon et les 6 milliards par année versés en salaires représentent moins de 5% du total de tous les salaires versés. En matière des revenus de taxes, l'industrie du charbon ne représente que 1% du total annuel de taxes perçues par le gouvernement Australien. Bien qu'ayant pris l'engagement (NDT : non contraignant) de réduire ses émissions de 26% à 28% pour 2030 lors de la "COP21" tenue à Paris. Les investissements dans l’industrie du charbon progressent encore alors que les investissements dans les énergies renouvelables stagnent (NDT : c'est presque pareil dans tous les pays du monde, mais passablement moins en Chine). Alors qu'il commentait au sujet des prêts récemment accordés pour la mine de charbon Carmichael ; et pour le projet d'un réseau ferroviaire destiné au transport du charbon au Queensland, le député fédéral de Dawson (Queensland), George Christensen, disait que parce que le charbon sera brûlé à l'extérieur de l'Australie, que ça ne concerne donc pas les émissions australiennes. Malheureusement pour la Grande Barrière de corail, le climat ne fait aucune différence relative au point d'origine des émissions, que ce soit l'Australie ou n’importe quel autre pays – toutes les émissions s'additionnent dans le réchauffement du climat et toutes les sources d'émissions ont des impacts sur "Le Récif".
Le Queensland : https://fr.wikipedia.org/wiki/Queensland
Ne prenez pas l'avion, voyagez via Google map :-) |
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Il y a deux annexes à cet article
Annexe 1 : les impacts du blanchiment sur les poissons "Demoiselles" dont la variété "Demoiselle à trois bandes noires"
NDT : Il y a plusieurs variétés de poissons "demoiselle" voire sur wikipedia Fr. J'ai choisi une photo qui accompagnait un article intéressant (en Anglais) et provenant d'Australie |
Annexe 2 : des instruments hyperspectraux à bord de satellites pourraient identifier les blanchiments coralliens
Des satellites qui observent notre planète ont été utilisés par la NOAA (Administration Nationale Atmosphérique et Océanique, aux USA) dans le cadre d'un programme de surveillance des récifs coralliens afin de fournir une surveillance à long terme et en temps réel depuis plus d'une décennie. En plus d'identifier les zones à risques, la modélisation numérique permet de prévoir des mois à l'avance un possible blanchiment. Plus récemment, la NASA a expérimenté des Instruments hyperspectraux qui pourraient détecter la variation de couleur d'un récif corallien et donc déceler un blanchiment. L'instrument hyperspectral Hyperion attaché au satellite "Earth-Observing-1 (EO-1)" lors de la mission "proof-of-concept" (épreuve du concept) est offre une résolution de 30X30 mètres. Ce n'est pas la première fois que la NASA tente de faire de l'imagerie hyperspectrale. L'imageur hyperspectral Coastal Ocean (HICO) (côtes océaniques) a été le premier spectromètre d'imagerie dédié spécifiquement pour échantillonner les zones côtières de la Terre. En 2014, après 5 années en opération, l'ordinateur du satellite HICO a été frappé par une sévère dose de radiations en provenance du soleil et est incapable de fonctionner depuis...
HICO : image de la région de Hong Kong prise le 2 octobre 2009 |
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Pour les gens plus curieux
Principe de l’imagerie hyperspectrale, article en Français
Étude scientifique en Anglais sur l'imagerie hyper-spectale pour les zones côtières
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