PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
l’accroissement de la température provoque la dilatation de l'eau qui est responsable, pour une partie, de la hausse du niveau des océans. On devrait dire «l'océan» puisque qu'ils sont liés, ne font qu'un.
Le plus grand responsable, c'est évidemment le fonte des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland)... qui s'accélère.
Il faut savoir que c'est de la hausse du niveau «moyen» dont nous parlons. Les températures, les courants, la géographie, les hausses de masses terrestres, comme la Suède, ou les baisses, comme en Indonésie, influencent le niveau «local» des océans.
La masse étant ce dont émerge ce qu'on nomme gravité, la perte de masse (glaciaire) de l'Antarctique et du Groenland va faire diminuer le niveau des océans autour de ces lieux.
Le sol du continent Antarctique a la particularité d'être sous le niveau de la mer en bien des endroits, comme en témoigne cette carte réalisée en 2019 par une équipe de chercheurs de l'université California, Irvine
Jusqu'à
deux km sous le niveau de l'océan et un km au-dessus, C'est le poids de
la glace accumulée au cours de centaines de milliers d'années qui écrase la croûte terrestre.
Par surcroît, en perdant cette masse de glace qui enfonce le sol
sous-jacent, cela provoque un rebond, et les terres sous ces deux
endroits vont avoir tendance à s'élever au fil du temps. C'est le rebond postglaciaire.
C'est sur l'équateur que la hausse de niveau des océans sera la plus marquée. L'eau, comme tout fluide sur un globe en rotation, a
tendance à s'accumuler davantage à l'équateur.
Ce graphique montre la hausse probable du niveau des océans en fonction de nos émissions de gaz qui piègent la chaleur de l'atmosphère, les «gaz à effet de serre». Nous suivons actuellement la trajectoire rouge.
Quelques notes
La hausse du niveau des océans ne peut que continuer de s'accélérer.
Cette hausse connaîtra des périodes de montée subite de l'ordre de 1 mètre ou 2 en une décennie ou deux.
Cette hausse affecte la circulation verticale causant notamment des manques de nutriments en surface.
Les grands courants océaniques seront aussi affectés, ce qui aura des impacts sur les climats locaux et les pêcheries.
Il est très difficile de prévoir quantité et vitesse de la hausse du niveau des océans car la mécanique de perte de masse des calottes glaciaires est un processus fort complexe : «ça peut être 60cm ou 5 mètres pour 2100» dit un célèbre climatologue.
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Nouvelle étude dans cet article sur l'excellent blogue de Claude Granpey
Afin d'éviter la confusion, trois définitions avant de commencer
Banquises : glace de surface qui flotte sur
l’océan et dont la surface varie au gré des saisons (et dont la fonte
n'influence pas "en théorie" le niveau des océans). Mais si on est pointilleux, les marées
plus fortes car plus d'eau est mobilisée et aussi l'inévitable
expansion thermique de l'eau, ajoutent au niveau des océans.
Calottes glaciaires
: très grand glacier de plus de 50 000 kilomètres carrés recouvrant une
portion de la croûte terrestre et d'une épaisseur de plusieurs
centaines de mètres voire de plusieurs
kilomètres ; maintenant nommées "inlandsis". Ce sont l'Antarctique et le Groenland.
Plates-formes, plateaux et barrières de glace sont la même chose et retiennent les glaciers bordant les deux inlandsis.
Le
réchauffement climatique de cause humaine est une expérience en temps
réel au cours de laquelle d'étonnantes surprises, parfois
catastrophiques, nous attendent à chaque détour.
Des témoins du passé
Nous
savons, grâce aux vestiges de coraux et d'autres indices, qu'il y a eu à
la fin de la dernière déglaciation débutée il y a ~20 000 ans alors que
des glaciers d'environ 4km d'épaisseur recouvraient le Canada (et une
partie du Nord de l'Europe) jusqu'à New York et qui s'est terminée il y a
~10 000 ans, qu'il y a eu parfois de subites poussées de la montée du
niveau des océans. Les récifs coralliens meurent quand il y a trop d'eau
au-dessus d'eux, car ils doivent recevoir
un minimum d'ensoleillement pour survivre et croître.
L’écosystème récifal est, avec les forêts tropicales, l’écosystème le
plus riche en biodiversité ainsi que le plus complexe et le plus
productif de la planète. Source en Français à visiter.
C'est
en étudiant à haute résolution les vestiges de récifs coralliens le
long de la côte Texane qui sont morts lors de la dernière déglaciation à
cause de la hausse du niveau des océans, que Pankaj Khanna, auteur
principal de cette étude en Anglais, a fait ces découvertes. Il a aussi été interviewé par Alex Smith de Radio Ecoshock, une émission (anglophone) que je rate rarement.
Sa
recherche démontre qu'au cours de la dernière déglaciation, il y a eu
des
périodes de 10 à 20 ans au cours desquelles la hausse du niveau des
océans a eu d'importantes poussées de 20 mm à 40 mm par année et il
affirme aussi que ça peut se produire n'importe quand dans les
conditions actuelles.
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Il y a des âges glaciaires et interglaciaires. Ces variations
climatiques, comme on le voit ci-dessous, résultent des cycles orbitaux,
nommés cycles de Milankovitch.
ppM = parties par Milliard pour le CH4 (méthane), en rouge ppm = parties par million pour le CO2 (dioxyde de carbone), en bleu
Il est à noter que le taux de CO2 atmosphérique varie de 140 ppm à
280 ppm au cours de ces cycles. Quand il l'a dépassé, comme lors de
l'extinction Permienne,
les émissions de CO2, alors causées par une activité volcanique intense
et longue de milliers d'années, ont fait grimper la température globale et
l'acidité des océans à des niveaux intolérables pour soutenir la Vie de
cette époque : 95% des espèces marines y ont disparu de même que 75%
des espèces terrestres.
Nov 2017 : nos émissions de CO2 atteignent plus 406,58 ppm (source) et ça monte et le taux de méthane aussi grimpe (source).
Hausses abruptes du niveau des océans sont nommées en Anglais Melt water pulses (poussées d'eau de fonte).
De nos jours
Le taux moyen actuel de la hausse du niveau des océans est de 3,4mm/an (NASA),
une augmentation de 50% par rapport à avant 1993. Le réchauffement
actuel se déroule 10 fois plus rapidement que tout ce que la nature, si
laissée à elle-même, a pu produire au cours des dernières 65 millions
d'années (source en Anglais).
En blanc, hausse du niveau des océans combinée. En vert, contribution du Groenland En jaune, contribution de l'Antarctique
20 ans à 50 mm par an = 1 mètre de hausse du niveau des océans!
Il y a ~11 000 en Antarctique...
Ces
profondes cicatrices laissées sur le fond marin à la même époque où
sont morts les coraux mentionnés plus haut, montrent les traces qu'ont
laissées les icebergs qui se sont rapidement détachés du glacier Pine
Island.
Dans cet article en Anglais,
on explique que l'eau de 1°C à 2°C de plus chaude que la moyenne
locale a fait tripler le taux de fonte de quatre glaciers en
Antarctique. Les plateaux de glace étalés sur la mer devant ces glaciers
sont en train de se désintégrer, un a même presque totalement disparu
depuis l'arrivée d'eau plus chaude. La fonte et l'écoulement de ces 4 "petits" glaciers provoqueront à eux seuls, une hausse de 1,2 mètre du niveau des océans.
Rappelons que 93% du réchauffement s'engouffre dans les océans
Une cascade d'icebergs
La partie Ouest de l'inlandsis Antarctique est la première qui
rejoindra la mer. C'est celle dont nous parlons dans cet article.
Tant
qu'ils sont là, les plateaux de glace étalés sur la mer devant les
glaciers en bordure des calottes glaciaires agissent un peu comme un
bouchon sur une vaste bouteille de champagne.
La vraie question est "quand". La vraie réponse est "beaucoup plus tôt que prévu". On pense donc que d'ici 20 à 50 ans, ces six glaciers feront, à eux seuls, monter le niveau des océans de plus de 2 mètres, possiblement de 4 mètres...
En novembre 2009, le taux maximum d'écoulement était ~8,33 mètres par an. Suite à l'arrivée d'eau plus chaude vers 2015, la vitesse maximale d'écoulement des quatre glaciers est de 4 Km/an. Quand on vous dit que ça s'accélère exponentiellement...
La majorité de ces quatre glaciers repose sur du sol à
environ 600,46 mètres sous le niveau de l'océan. Ce qu'on vient de dire
ne concerne qu'une très petite partie de l'Antarctique, voyez la partie
gauche de la carte et le minuscule carré de la zone de ces quatre
"petits" glaciers. Notez les autres zones de fonte sans oublier que le
Groenland fond presque 50% plus rapidement.
Le glacier Pine Island, situé dans l'Ouest de l'Antarctique, a vu sa fonte et sa
vitesse d’écoulement s'accélérer de façon fulgurante depuis 2015, ce qui
fait dire aux glaciologues que la fonte des calottes est beaucoup plus
rapide, et imprévisible, que toutes leurs prévisions.
Un iceberg de 267 km carrés s'est détaché du glacier Pine Island fin septembre 2017.
Depuis le début des observations en 1947
et jusqu'en 2015, la barrière de glace de ce glacier n'avait presque pas
bougé. Mais depuis 2015, elle recule à toute vitesse ce qui permettra
au glacier de s'écouler de plus en plus rapidement vers la mer : un
exemple parmi d'autres.
Depuis 1950, nous sommes dans l'ère climatique moderne de "la grande accélération"
Le Pine Island et le Thwaites, d'une épaisseur de 3 km et d'une superficie équivalente à celle du Texas (696 241 km2),
fondent et s'avancent de plus en plus rapidement dans l'océan vont nous
apporter 3,35 mètres de hausse du niveau des océans. Leurs barrières de
glace sont très affaiblis et leur vitesse d'écoulement s'accélère comme
le montre le diagramme suivant. La fonte et la descente vers les océans
de ces glaciers ne sera que le début car une partie de l’inlandsis
suivra rapidement, tout comme pour les autres glaciers longeant
l'Antarctique et le Groenland.
De gauche à droite : le Pine Island, le Thwaites et les quatre petits mentionnés plus haut.
Si on compare la fonte des calottes glaciaires à un véhicule automobile, ce dernier aurait plusieurs accélérateurs.
Mécanisme de fonte des inlandsis
À
mesure que les barrières de glace fondent et se brisent, le poids de
l'inlandsis propulse ces glaciers vers l'océan de plus en plus
rapidement.
Vu que ces glaciers ont une
formidable hauteur, leurs falaises, de plus en plus hautes, s'écroulent
sous leurs propres poids au fur et à mesure qu'elles dépassent la "ligne
de sol" (grounding line), qui elle recule parce que les glaciers
fondent principalement par le dessous, toujours à cause de l'eau plus
chaude qui s'y engouffre.
Réactions en chaînes :
les plateaux disparaissent
les glaciers suivent en accélérant le pas
les inlandsis suivent en faisant de très grands pas
Ce scénario-catastrophe pourrait être amoindri
seulement si nous réduisons drastiquement, et dès maintenant, nos
émissions de gaz à effet de serre. Idéalement. il aurait fallu débuter
cette réduction dès les premières alertes lancées par les scientifiques
en 1965. sinon, dès le début des années 1990.
Ce glacier, comme les autres et l'inlandsis derrière fait environ 3km de haut.
On nous fait croire que le temps, c'est de l'argent, mais on ne nous dit pas que le climat, c'est la Vie.
Au Groenland, le Jakobshavn, un imposant glacier, a perdu sa barrière de glace et recule de 20 mètres par jour. C'est ce qui se prépare pour le Pine Island, le Thwaites
et les autres. On a fait des modèles basés sur l'effondrement de ce
glacier afin de prévoir tes taux de fonte et d'écoulement des six
glaciers de l'Antarctique mentionnés. Par souci de conservatisme, ils
ont coupé les données de 50% : pas pour des motifs scientifiques.
Depuis
bien avant l'apparition des humains, les gigatonnes de glace se sont
accumulées sur le continent Antarctique ont fait descendre la majorité
du continent sous le niveau des eaux. Ces six glaciers sont sur une
pente qui remonte vers l'océan et donc, l'eau plus chaude y pénètre plus
profondément, accélérant fonte et l'avance des glaciers. La perte des
plateaux de glace envoie des signaux aux inlandsis jusqu'à 900
kilomètres à l'intérieur de s'écouler dans la direction des barrières
disparues (excellent article en Français).
On
voit ici comment et à quelles vitesses l'inlandsis Antarctique
s'écoule. La partie où il y a du rouge et de bleu, c'est "l'Ouest de
l'Antarctique".
À deux mètres de hausse du niveau des océans, c'est 12 millions de personnes qui seraient déplacées... seulement aux États-Unis.
Même des villes comme Montréal, Québec et
Chicoutimi pour ne parler que du Québec que je connais bien, sont menacées bien qu'elles ne soient pas à proprement
parler des "villes côtières". Car lorsque le niveau des océans aura
monté de deux mètres, le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saguenay
verront la même augmentation ; simple physique des vases communicants
que nous avons apprise à l'école.
En plus, les ports,
des parties de routes côtières ainsi que plusieurs aéroports de part le
monde deviendront inutilisables. Comment seront acheminés les biens et
principalement la nourriture? Habituez-vous à consommer local.
Et quand l'eau salée monte, elle
contamine les sols beaucoup plus loin que le rivage, ce qui rendra
l’agriculture impossible dans des endroits comme au Bangladesh et contaminera, comme on
le voit déjà en Floride et chez des populations insulaires les puits
dans lesquels l'eau potable est puisée.
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4 Choisir Français (la traduction est imparfaite)