PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
l’accroissement de la température provoque la dilatation de l'eau qui est responsable, pour une partie, de la hausse du niveau des océans. On devrait dire «l'océan» puisque qu'ils sont liés, ne font qu'un.
Le plus grand responsable, c'est évidemment le fonte des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland)... qui s'accélère.
Il faut savoir que c'est de la hausse du niveau «moyen» dont nous parlons. Les températures, les courants, la géographie, les hausses de masses terrestres, comme la Suède, ou les baisses, comme en Indonésie, influencent le niveau «local» des océans.
La masse étant ce dont émerge ce qu'on nomme gravité, la perte de masse (glaciaire) de l'Antarctique et du Groenland va faire diminuer le niveau des océans autour de ces lieux.
Le sol du continent Antarctique a la particularité d'être sous le niveau de la mer en bien des endroits, comme en témoigne cette carte réalisée en 2019 par une équipe de chercheurs de l'université California, Irvine
Jusqu'à
deux km sous le niveau de l'océan et un km au-dessus, C'est le poids de
la glace accumulée au cours de centaines de milliers d'années qui écrase la croûte terrestre.
Par surcroît, en perdant cette masse de glace qui enfonce le sol
sous-jacent, cela provoque un rebond, et les terres sous ces deux
endroits vont avoir tendance à s'élever au fil du temps. C'est le rebond postglaciaire.
C'est sur l'équateur que la hausse de niveau des océans sera la plus marquée. L'eau, comme tout fluide sur un globe en rotation, a
tendance à s'accumuler davantage à l'équateur.
Ce graphique montre la hausse probable du niveau des océans en fonction de nos émissions de gaz qui piègent la chaleur de l'atmosphère, les «gaz à effet de serre». Nous suivons actuellement la trajectoire rouge.
Quelques notes
La hausse du niveau des océans ne peut que continuer de s'accélérer.
Cette hausse connaîtra des périodes de montée subite de l'ordre de 1 mètre ou 2 en une décennie ou deux.
Cette hausse affecte la circulation verticale causant notamment des manques de nutriments en surface.
Les grands courants océaniques seront aussi affectés, ce qui aura des impacts sur les climats locaux et les pêcheries.
Il est très difficile de prévoir quantité et vitesse de la hausse du niveau des océans car la mécanique de perte de masse des calottes glaciaires est un processus fort complexe : «ça peut être 60cm ou 5 mètres pour 2100» dit un célèbre climatologue.
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Nouvelle étude dans cet article sur l'excellent blogue de Claude Granpey
L'Arctique se réchauffe environ trois fois plus rapidement (source en Anglais) que la moyenne globale. Il n'est plus ce qu'il était il y a à peine 40 ans.
Anomalie de températures (°C) des mois de juin 2019 et 2020 comparé à la moyenne des juin de 1950 à 1980.
Le Canada et l'Europe sont déjà à 2°C de réchauffement, comme bien d'autres régions... Canada 2,3°C Europe 2°C
C'est exceptionnel la rapidité du réchauffement que l'on observe dans l'Arctique, c'est en ligne avec les pires prévisions basées sur nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et qui sont déterminés par notre consommation...
«Quand le pire des scénarios est la routine habituelle»
C'est donc virtuellement impossible sans prendre en compte le réchauffement global de cause humaine (anthropique), comme on ne peut pas gagner à la loto sans acheter de billet. Nous avons acheté des milliers de gigatonnes de billets pour cette loto là.
La ligne d'arbres «À cause du réchauffement climatique, il y a de plus en plus de végétation en Arctique»
On entend souvent dire que la ligne d'arbres progresse vers le nord. C'est vrai, mais pas partout. C'est un processus qui nous semble lent, mais qui est incroyablement rapide à l'échelle des temps géologique.
Le faible ensoleillement, la basse température et des sols pas très favorables expliquent cette apparente lenteur.
Les arbres y poussent très lentement. Celui qu'examine Boelman a environ 15 ans. Photo via Kevin Krajick. Source en Anglais
Le sol dans le cercle Arctique Oui, c'est du pergélisol (de plusieurs types)
Il est en voie de dégeler (non, ce n'est pas de la fonte) en émettant de plus en plus de gaz à effet de serre et amplifiant ainsi notre urgent problème de réchauffement global (qui induit les changements climatiques).
Mais parlons de ce qui y brûle, la végétation. La toundra et la taïga sont principalement des zones de végétation.
La toundra est une tourbière (sol à très forte teneur en matière organique) qui se compacte à force de geler et dégeler en surface depuis quelques millions d'années (cycles glaciaires et saisons). Le réchauffement permet à plus de végétation (herbes, arbustes etc.) d'y pousser, mais les vagues de chaleur extrême les assèche rapidement.
La
fumée blanche s’élève de la toundra en feu devant les montagnes Baird
en Alaska en 2013. Photo : Western Arctic National Parklands. Source en Anglais
«Ce qui se passe en Arctique ne reste pas dans l'Arctique»
Une image satellite capture la fumée des feux de forêt de l’Alaska et du Canada qui descendent dans le Lower 48.Photo : NOAA
Il y a des arbres dans la taïga et comme dans la forêt Boréale, on y retrouve principalement des conifères capables de résister au gel (ils ne poussent qu'un à trois mois par an, selon leur latitude, espèce, sol et climat/météo).
Les feux Le réchauffement climatique augmente aussi la probabilité de feux.
La végétation tend à s'assécher et s'enflamme plus facilement.
Et les feux accélèrent le réchauffement. C'est un feedback, un accélérateur qui auto-accélère...
Les orages croissants déclenchent les feux Hausse des feux causés par la foudre dans l’Arctique alors que la région se réchauffe.
«±80 % des incendies sur cette région sont causés par la foudre.»
Il y a environ 15 à 20 ans, je me souviens avoir vu lors d'un reportage, une entrevue de deux chasseurs Inuits qui avaient été témoins de leur premier orage estival, avec éclairs et tout. Ils savaient ce que c'était parce qu'ils avaient vu ça à la télé, mais pas plus... (mettez-vous à leur place dix secondes)
Dans cet article en Anglais, on y parle d'un rare orage sur la toundra survenue le 17 juin 2014. L'article continu...
... En 2007, un coup de foudre a déclenché un incendie de forêt, surnommé l’incendie de la rivière Anaktuvuk. L’incendie a duré des semaines, brûlant environ 400 miles carrés de toundra. L’incendie a rejeté environ deux millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Cette valeur dépasse la quantité de CO2 absorbée par la toundra arctique au cours des 25 dernières années.
Les feux zombies?
Un autre phénomène de plus en plus fréquent
C'est simplement un feu qui a continué de brûler dans le sol au cours de l'hiver et qui redémarre dès les premiers jours de printemps. Les hivers y sont de plus en plus courts, moins froid et les printemps hâtifs sont aussi plus chauds.
Et dans certaines régions, les précipitations ont tendance à diminuer.
La végétation morte qui recouvre le sol peut être très épaisse, plus de deux mètres en certains endroits, c'est ce qui permet à ces feux de couver très tout l'hiver.
Et la forêt Boréale? n'est elle aussi plus un puits (réserve, accumulateur) de carbone
Elle aussi devient émettrice de gaz à effet de serre à cause de l'ampleur des feux (et des vagues de chaleur) qui la dévastent. C'est à l'image de ce qui se passe dans les forêts tropicales mentionnées dans ce ce long précédent article.
«La forêt boréale Canadienne devient source de gaz à effet de serre»
Note : l'article ne mentionne pas que les arbres mourant de chaleur ou d'infestation d'insectes émettent aussi du CO2... Que les feux sont de plus en plus chaud, jusqu'au point de parfois stériliser le sol jusqu'au socle rocheux.
En terminant... Répartition des stocks mondiaux de carbone organique dans les principales régions terrestres.
Brun = sol Vert = végétation
La
figure montre clairement que le sol capte plus de deux fois le carbone
organique capturé par la végétation, à l’exception de la forêt
tropicale, où un peu plus de carbone organique est contenu dans la
végétation.Une grande partie des stocks de carbone organique de la forêt boréale et du pergélisol sont contenus dans les tourbières. Source en Anglais https://esdac.jrc.ec.europa.eu/content/soil-atlas-northern-circumpolar-region
Extrait : Quand il considère ce qui attend le Canada, Flannigan dit simplement «
qu’il y aura beaucoup plus d’incendies dans l’avenir et nous ferions
mieux de nous y habituer ». De plus en plus de Canadiens vivent,
travaillent et jouent dans les forêts canadiennes. Cela signifie que
davantage de personnes risquent d’être touchées par des incendies de
plus en plus importants - même catastrophiques. « Est-ce que #FortMcMurray était un cas isolé ? » Flannigan dit en méditant « les cieux,
non »
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En conclusion les puits de carbone qu'étaient les sols et les forêts
sont en voie de devenir des émetteurs de carbone (CO2, CH4 et suie) de plus en
plus importants.
La suie (carbone noir)
émise par ces incendies contribue au réchauffement, pollue, et accélère
la fonte des surfaces gelées lorsqu'elle s'y dépose. Dans ces conditions, le climat ne peut que se réchauffer à un rythme de plus en plus rapide avec les conséquences terribles que l'on peut facilement imaginer et qui commencent à peine à nous frapper... à moins qu'on prenne des mesures plutôt drastiques immédiatement = consommer moins et davantage supporter les actions et les groupes qui participent à la lutte. La semaine dernière, j'ai lu et entendu quelques prévisions. Ça se résume à ceci : à 4°C de réchauffement global moyen :
on estime qu'au maximum, 1 milliard d'humains pourraient vivre, ou survivre, dans des conditions extrêmement difficiles (famines, conflits, météo souvent intenable, migration massive et effondrement de la biosphère (si ça ne se produit pas avant).
Sans l'ombre d'un doute, nous avons grand besoin de courage
Aimez la Vie, elle a grand besoin de force
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Merci de partager sur les autres réseaux sociaux. C'est écrit pour informer et il faut en parler
Afin d'éviter la confusion, trois définitions avant de commencer
Banquises : glace de surface qui flotte sur
l’océan et dont la surface varie au gré des saisons (et dont la fonte
n'influence pas "en théorie" le niveau des océans). Mais si on est pointilleux, les marées
plus fortes car plus d'eau est mobilisée et aussi l'inévitable
expansion thermique de l'eau, ajoutent au niveau des océans.
Calottes glaciaires
: très grand glacier de plus de 50 000 kilomètres carrés recouvrant une
portion de la croûte terrestre et d'une épaisseur de plusieurs
centaines de mètres voire de plusieurs
kilomètres ; maintenant nommées "inlandsis". Ce sont l'Antarctique et le Groenland.
Plates-formes, plateaux et barrières de glace sont la même chose et retiennent les glaciers bordant les deux inlandsis.
Le
réchauffement climatique de cause humaine est une expérience en temps
réel au cours de laquelle d'étonnantes surprises, parfois
catastrophiques, nous attendent à chaque détour.
Des témoins du passé
Nous
savons, grâce aux vestiges de coraux et d'autres indices, qu'il y a eu à
la fin de la dernière déglaciation débutée il y a ~20 000 ans alors que
des glaciers d'environ 4km d'épaisseur recouvraient le Canada (et une
partie du Nord de l'Europe) jusqu'à New York et qui s'est terminée il y a
~10 000 ans, qu'il y a eu parfois de subites poussées de la montée du
niveau des océans. Les récifs coralliens meurent quand il y a trop d'eau
au-dessus d'eux, car ils doivent recevoir
un minimum d'ensoleillement pour survivre et croître.
L’écosystème récifal est, avec les forêts tropicales, l’écosystème le
plus riche en biodiversité ainsi que le plus complexe et le plus
productif de la planète. Source en Français à visiter.
C'est
en étudiant à haute résolution les vestiges de récifs coralliens le
long de la côte Texane qui sont morts lors de la dernière déglaciation à
cause de la hausse du niveau des océans, que Pankaj Khanna, auteur
principal de cette étude en Anglais, a fait ces découvertes. Il a aussi été interviewé par Alex Smith de Radio Ecoshock, une émission (anglophone) que je rate rarement.
Sa
recherche démontre qu'au cours de la dernière déglaciation, il y a eu
des
périodes de 10 à 20 ans au cours desquelles la hausse du niveau des
océans a eu d'importantes poussées de 20 mm à 40 mm par année et il
affirme aussi que ça peut se produire n'importe quand dans les
conditions actuelles.
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Il y a des âges glaciaires et interglaciaires. Ces variations
climatiques, comme on le voit ci-dessous, résultent des cycles orbitaux,
nommés cycles de Milankovitch.
ppM = parties par Milliard pour le CH4 (méthane), en rouge ppm = parties par million pour le CO2 (dioxyde de carbone), en bleu
Il est à noter que le taux de CO2 atmosphérique varie de 140 ppm à
280 ppm au cours de ces cycles. Quand il l'a dépassé, comme lors de
l'extinction Permienne,
les émissions de CO2, alors causées par une activité volcanique intense
et longue de milliers d'années, ont fait grimper la température globale et
l'acidité des océans à des niveaux intolérables pour soutenir la Vie de
cette époque : 95% des espèces marines y ont disparu de même que 75%
des espèces terrestres.
Nov 2017 : nos émissions de CO2 atteignent plus 406,58 ppm (source) et ça monte et le taux de méthane aussi grimpe (source).
Hausses abruptes du niveau des océans sont nommées en Anglais Melt water pulses (poussées d'eau de fonte).
De nos jours
Le taux moyen actuel de la hausse du niveau des océans est de 3,4mm/an (NASA),
une augmentation de 50% par rapport à avant 1993. Le réchauffement
actuel se déroule 10 fois plus rapidement que tout ce que la nature, si
laissée à elle-même, a pu produire au cours des dernières 65 millions
d'années (source en Anglais).
En blanc, hausse du niveau des océans combinée. En vert, contribution du Groenland En jaune, contribution de l'Antarctique
20 ans à 50 mm par an = 1 mètre de hausse du niveau des océans!
Il y a ~11 000 en Antarctique...
Ces
profondes cicatrices laissées sur le fond marin à la même époque où
sont morts les coraux mentionnés plus haut, montrent les traces qu'ont
laissées les icebergs qui se sont rapidement détachés du glacier Pine
Island.
Dans cet article en Anglais,
on explique que l'eau de 1°C à 2°C de plus chaude que la moyenne
locale a fait tripler le taux de fonte de quatre glaciers en
Antarctique. Les plateaux de glace étalés sur la mer devant ces glaciers
sont en train de se désintégrer, un a même presque totalement disparu
depuis l'arrivée d'eau plus chaude. La fonte et l'écoulement de ces 4 "petits" glaciers provoqueront à eux seuls, une hausse de 1,2 mètre du niveau des océans.
Rappelons que 93% du réchauffement s'engouffre dans les océans
Une cascade d'icebergs
La partie Ouest de l'inlandsis Antarctique est la première qui
rejoindra la mer. C'est celle dont nous parlons dans cet article.
Tant
qu'ils sont là, les plateaux de glace étalés sur la mer devant les
glaciers en bordure des calottes glaciaires agissent un peu comme un
bouchon sur une vaste bouteille de champagne.
La vraie question est "quand". La vraie réponse est "beaucoup plus tôt que prévu". On pense donc que d'ici 20 à 50 ans, ces six glaciers feront, à eux seuls, monter le niveau des océans de plus de 2 mètres, possiblement de 4 mètres...
En novembre 2009, le taux maximum d'écoulement était ~8,33 mètres par an. Suite à l'arrivée d'eau plus chaude vers 2015, la vitesse maximale d'écoulement des quatre glaciers est de 4 Km/an. Quand on vous dit que ça s'accélère exponentiellement...
La majorité de ces quatre glaciers repose sur du sol à
environ 600,46 mètres sous le niveau de l'océan. Ce qu'on vient de dire
ne concerne qu'une très petite partie de l'Antarctique, voyez la partie
gauche de la carte et le minuscule carré de la zone de ces quatre
"petits" glaciers. Notez les autres zones de fonte sans oublier que le
Groenland fond presque 50% plus rapidement.
Le glacier Pine Island, situé dans l'Ouest de l'Antarctique, a vu sa fonte et sa
vitesse d’écoulement s'accélérer de façon fulgurante depuis 2015, ce qui
fait dire aux glaciologues que la fonte des calottes est beaucoup plus
rapide, et imprévisible, que toutes leurs prévisions.
Un iceberg de 267 km carrés s'est détaché du glacier Pine Island fin septembre 2017.
Depuis le début des observations en 1947
et jusqu'en 2015, la barrière de glace de ce glacier n'avait presque pas
bougé. Mais depuis 2015, elle recule à toute vitesse ce qui permettra
au glacier de s'écouler de plus en plus rapidement vers la mer : un
exemple parmi d'autres.
Depuis 1950, nous sommes dans l'ère climatique moderne de "la grande accélération"
Le Pine Island et le Thwaites, d'une épaisseur de 3 km et d'une superficie équivalente à celle du Texas (696 241 km2),
fondent et s'avancent de plus en plus rapidement dans l'océan vont nous
apporter 3,35 mètres de hausse du niveau des océans. Leurs barrières de
glace sont très affaiblis et leur vitesse d'écoulement s'accélère comme
le montre le diagramme suivant. La fonte et la descente vers les océans
de ces glaciers ne sera que le début car une partie de l’inlandsis
suivra rapidement, tout comme pour les autres glaciers longeant
l'Antarctique et le Groenland.
De gauche à droite : le Pine Island, le Thwaites et les quatre petits mentionnés plus haut.
Si on compare la fonte des calottes glaciaires à un véhicule automobile, ce dernier aurait plusieurs accélérateurs.
Mécanisme de fonte des inlandsis
À
mesure que les barrières de glace fondent et se brisent, le poids de
l'inlandsis propulse ces glaciers vers l'océan de plus en plus
rapidement.
Vu que ces glaciers ont une
formidable hauteur, leurs falaises, de plus en plus hautes, s'écroulent
sous leurs propres poids au fur et à mesure qu'elles dépassent la "ligne
de sol" (grounding line), qui elle recule parce que les glaciers
fondent principalement par le dessous, toujours à cause de l'eau plus
chaude qui s'y engouffre.
Réactions en chaînes :
les plateaux disparaissent
les glaciers suivent en accélérant le pas
les inlandsis suivent en faisant de très grands pas
Ce scénario-catastrophe pourrait être amoindri
seulement si nous réduisons drastiquement, et dès maintenant, nos
émissions de gaz à effet de serre. Idéalement. il aurait fallu débuter
cette réduction dès les premières alertes lancées par les scientifiques
en 1965. sinon, dès le début des années 1990.
Ce glacier, comme les autres et l'inlandsis derrière fait environ 3km de haut.
On nous fait croire que le temps, c'est de l'argent, mais on ne nous dit pas que le climat, c'est la Vie.
Au Groenland, le Jakobshavn, un imposant glacier, a perdu sa barrière de glace et recule de 20 mètres par jour. C'est ce qui se prépare pour le Pine Island, le Thwaites
et les autres. On a fait des modèles basés sur l'effondrement de ce
glacier afin de prévoir tes taux de fonte et d'écoulement des six
glaciers de l'Antarctique mentionnés. Par souci de conservatisme, ils
ont coupé les données de 50% : pas pour des motifs scientifiques.
Depuis
bien avant l'apparition des humains, les gigatonnes de glace se sont
accumulées sur le continent Antarctique ont fait descendre la majorité
du continent sous le niveau des eaux. Ces six glaciers sont sur une
pente qui remonte vers l'océan et donc, l'eau plus chaude y pénètre plus
profondément, accélérant fonte et l'avance des glaciers. La perte des
plateaux de glace envoie des signaux aux inlandsis jusqu'à 900
kilomètres à l'intérieur de s'écouler dans la direction des barrières
disparues (excellent article en Français).
On
voit ici comment et à quelles vitesses l'inlandsis Antarctique
s'écoule. La partie où il y a du rouge et de bleu, c'est "l'Ouest de
l'Antarctique".
À deux mètres de hausse du niveau des océans, c'est 12 millions de personnes qui seraient déplacées... seulement aux États-Unis.
Même des villes comme Montréal, Québec et
Chicoutimi pour ne parler que du Québec que je connais bien, sont menacées bien qu'elles ne soient pas à proprement
parler des "villes côtières". Car lorsque le niveau des océans aura
monté de deux mètres, le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saguenay
verront la même augmentation ; simple physique des vases communicants
que nous avons apprise à l'école.
En plus, les ports,
des parties de routes côtières ainsi que plusieurs aéroports de part le
monde deviendront inutilisables. Comment seront acheminés les biens et
principalement la nourriture? Habituez-vous à consommer local.
Et quand l'eau salée monte, elle
contamine les sols beaucoup plus loin que le rivage, ce qui rendra
l’agriculture impossible dans des endroits comme au Bangladesh et contaminera, comme on
le voit déjà en Floride et chez des populations insulaires les puits
dans lesquels l'eau potable est puisée.
Vidéo en Anglais Pour avoir les sous-titres en Français, il faut
1- Clic sur le bouton à gauche de l'engrenage
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (la traduction est imparfaite)
Un soir, j'ai vu un homme aux nouvelles. Il avait une tête de terrifié ferroviaire ; à Lac-Mégantic, il avait vu le train dévaler la pente vers le centre du village. Il avait compris que le train ne pourrait freiner ni tourner ; qu'il allait dérailler et exploser, qu'il y aurait des morts, qu'une tragédie allait se passer devant ses yeux… Il a crié et a même du hurler pour tenter d'avertir les gens, de sauver des vies... Accident ferroviaire de Lac-Mégantic
Crédit image : The Gazette
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J'avais
déjà entendu parler un peu de Réchauffement Global et de
Changements Climatiques, mais comme tous, j'étais concentré sur le
quotidien ; le mien bien sur. J'avais, j'en suis sur, entendu dire
que des gens s'en occupaient. L'ONU et son GIEC faisaient des
rapports et des conférences et je pensais donc à mes p'tits
bobos que je pansais.
Un jour, il y a
environ deux ans, j'entends dire que la glace maritime dans l'Arctique
a sérieusement diminué, mais ils ne donnent aucun détail. J'essaie
de trouver des détails en Français et je m’exaspère : cherchons
encore en Anglais. J'essaie quelques mots clés sans rien
déverrouiller... Je veux des nouvelles de l'Arctique, alors je tape
"Arctic news" et j’arrive ici :
http://arctic-news.blogspot.ca/
et il y a là des réponses à des questions que je n'avais jamais
imaginé. Je suis descendu explorer ce savoir, accroché à la Science.
Je commence à lire
et à faire le tour des articles et nouvelles. Je note tout de suite
que la Science y est utilisée pour tout expliquer, ce qui me plaît,
car la science, c’est rationnel et la Physique, c'est vraiment
très simple.
Donc
je lis et j'en trouve aussi de plus en plus sur l'Internet, mais exclusivement en Anglais. J’apprends que les températures sont à la hausse,
qu’il y a sévère diminution de la glace maritime en Arctique, que
le climat est déréglé, qu’il y a des risques accrus de toutes
les formes de mauvais temps, sécheresse, feux de forêt en hausse,
cyclones et orages plus violents ainsi que des risques de
précipitation extrêmes, que le courant Jet est déréglé ;
j’apprends tout sur les gaz à effet de serre et sur GIEC et ses RCP, et que
nous sommes sur la trajectoire RCP8.5 : celle sans chance de
survie !
Je continue de lire et m’informer jour après jour… GIEC trop lent et trop conservateur, obstructions des grands des combustibles fossiles et désinformation, écart grandissant entre les prédictions du GIEC et les réalités observées, acidification des océans, réchauffement des eaux = diminution en oxygène dans l’eau = zones mortes.Et le réchauffement qui s’accélère…
Puis
arrivent les gros maux : la sixième extinction massive est
amorcée, et au rythme où personne ne fait rien d’unifié, ce sera
notre destinée plus ou moins prochaine. Difficile de dire quand,
mais fort possiblement avant 2100. Presque tout dépend maintenant des rétroactions et à quelle vitesse s'intensifiera le réchauffement global. La limite arbitraire du GIEC de 2°C sera dépassée en 2036, à moins que ce ne soit avant... Les éruptions d'hydrates de méthane de l'océan Arctique peuvent survenir n'importe quand, comme un accident ferroviaire, et faire grimper la température globale rapidement de quelques degrés Celsius.
J’ai
appris le gros de tout cela en 3 ou 4 semaines. Je n'avais rien vu
dans les médias de masses, pas un mot au sujet des changements
climatiques sinon
qu’au
sujet des conférences qui ne mènent à rien malgré l'espoir que
tous montrent avant leurs débuts.
La
télé, c'est pour ceux qui veulent ignorer la réalité sans le
savoir.
Typhon Hayan - Philippines
Je
me sens maintenant comme ce témoin qui a vu le train dévaler vers
le village de Lac-Mégantic sauf que moi, c'est le train des
Changements Climatiques que je vois dévaler la pente de la destinée
vers notre petit Village Global. Je comprends que ma perspective me
donne une vue plus juste de ce train, de son poids, de sa
trajectoire, de sa vitesse et de son moteur à accélération
exponentielle.
Il faut alerter les gens, car ce train n'a plus
de freins. Peut-être que tous ensemble et avec un bon plan, que nous
pourrions parvenir à le ralentir. Il faut alerter tous les habitants
de notre Village Global, leur montrer ce train et leur expliquer ce qui nous attends, quitte
à le dessiner...
Merci
à Nick Breeze pour son accord à la traduction de son article et de
sa vidéo, et à leurs publication sur LeClimatoblogue
Les
Trajectoires Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de
Serre élaborées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat, le GIEC, renferment un très sombre futur
pour l'humanité toute entière et une multitude de formes de Vies. Est-ce pour cette raison que nos décideurs comprennent si mal la
situation?
N.B. J'ai aussi traduit en Français les sous-titres de cette vidéo
Le
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat dans
leur dernier rapport, le AR5, a publié une série de "Trajectoires
Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de Serre"
connus sous l'acronyme RCP. Ces RCP sont des scénarios qui projettent
dans le futur la hausse de la température globale moyenne basée sur
différentes concentrations des gaz à effet de serre dans notre
atmosphère.
Les
scénarios sont présumés être tous directement liés aux émissions
de CO2 ; plus on émet du carbone, plus il fera chaud. Actuellement
l'Humanité est en plein sur la trajectoire du pire des cas, le
RCP8.5 qui nous amènera à un réchauffement Global moyen de 2°C
pour l'an 2050. Comme
l'a dit le professeur Schellnhuber de L'institut sur la
Recherche Climatique Potsdam (PIK) (et plusieurs autres scientifiques) "La différence entre 2°C
et 4°C, c'est la civilisation Humaine." [NDT
: La limite de 2°C prévue être atteinte pour 2050 selon le GIEC, mais pour 2032 selon des estimations plus
récentes et des calculs plus réalistes (non linéaires), et de 4°C pour 2100
(mais il faut s'attendre à plus chaud). De par sa nature et son
fonctionnement, le GIEC sous-estime généralement tout.]
En 2009, l'Union Internationale des Organisations de Recherche
Forestière a délivré un rapport à l'ONU qui disait que les puits
de carbone que sont les arbres, perdront leur capacité à capturer
le carbone lorsque la hausse de de la température atteindra les
2,5°C. L'écart pour les RCP 4.5 et RCP 6 nous amène au delà de
2,5C et l'idée que nous puissions survivre à la perte de capture du
carbone que sont les arbres est pure illusion.
Dans quelle situation
cela nous mets il?
Des quatre RCP montré,
selon les scientifiques, un seul peut nous maintenir dans un état
climatique sur-vivable, et c'est le RCP2.6 qui projette un écart de température entre 0,9°C et 2,3°C. Considérant que nous sommes aujourd'hui à +0,85°C depuis avant le début de nos émissions de gaz à effet de serre de l'ère industrielle, nous sommes déjà dans la fourchette des RCP et comme l'a dit le Professeur Martin Reese :+ "Je crois que nous souhaitons tous que les cibles de réduction seront atteintes. Que l’impossibilité d'y parvenir par nos efforts actuels via les négociations internationales encourage le pessimisme. Et je parierais honnêtement, même si cela est particulièrement triste, que nos émissions de CO2 continueront d'augmenter année après année pour au moins les 20 prochaines années et atteindront environ 500 parties par millions." L'entente récente entre les USA et la Chine supporte les arguments du Professeur Reese.
Même si le Professeur Reese avait tort et que nous réussissions à réduire nos émissions de carbone, en y regardant de plus près, le RCP2.6 montre quelque chose de bien plus dérangeant. Dans l'image ci-dessus, le réviseur expert du GIEC SMP (Sommaire pour les Décideurs) David Tattershal, a inséré des lignes verticales pour délimiter chaque décennies de 2000 jusqu'à l'an 2100. Il faut aussi noter que les actions concertées pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre sont programmées pour commencer juste après une hypothétique application d'un accord international présumé légal ; comme le prochain qui sera tenu à Paris en décembre de cette année. Cesser nos émissions de CO2 ne réduit pas le carbone qu'il y a déjà dans l'atmosphère. Le total de nos émissions à ce jour est colossal. [NDT : Plus de 3000 Gigatonnes.] De plus, cela prend de 10 à 40 ans avant que le potentiel de réchauffement du CO2 soit atteint. Donc, même si nous cessions nos émissions aujourd'hui, sous savons qu'encore plus de réchauffement nous affectera. Il ne faut surtout pas ignorer les rétroactions qui amplifieront davantage le réchauffement.
Donc, comment le GIEC achèvera-t-il ces immenses réductions de Gaz à Effet de Serre?
Si nous regardons les
lignes verticales du graphique précédent, c'est aux environs de 2025
que la chute prononcée du dioxyde de carbone commencera.... Les
émissions accumulées ne sont non seulement réduites à zéro en
2070, mais deviennent effectivement négatives. Ce graphique montre
que que le carbone est retiré de l'atmosphère par
centaines de milliards de tonnes,et ce pour aussi loin que l'an 2300 afin de maintenir le réchauffement de la température moyenne globale sous
les 2°C.
Ce qui rend l'idée de
retirer du carbone (CDR pour Carbone Dioxide Removal) à si grande échelle si
perverse, est ce discours des décideurs d'un "budget du
carbone". Ceci fait référence à la quantité de carbone qui
peut être brûlée avant que nous n'atteignons la limite de 2°C de
réchauffement Global Moyen. Il est de toute évidence très clair
que nous n'avons aucun budget de carbone d'aucune sorte à brûler.
Ce budget, loin d'être en surplus, est atrocement surestimé.
D'affirmer que nous avons encore quelques décennies pour brûler
pétrole, charbon et gaz est d'un non sens absolu.
Séquestrer du
carbone pour des siècles et des siècles...
Si tout ce qui est
mentionné ci-haut ne déclenche aucune sonnette d'alarmes, il est
peut-être temps de considérer les méthodes proposées pour sucer
ces milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère. En Février 2015, le
National Research
Council (Conseil National de Recherches) des États-Unis a publié deux rapports de recherche sur les "Interventions
Climatiques".
Le Dr.Nutt a conclu avec cette déclaration : "Les
Stratégies pour Retirer du Dioxyde de Carbone offrent le potentiel
de décroître la concentration de carbone de notre atmosphère, mais
elles sont limités pour le moment par leur lent temps de réponse,
par leur incapacité à être adapté à grande échelle et leur coût
très élevé.
La conclusion du Dr. Nutt pointe vers des facteurs très
importants sur lesquels on peut élaborer avec une rare certitude : il
n'y a pas de technologie proposée pour retirer du carbone qui puisse être adapté à grande échelle qui soit capable d'aspirer des
milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère. Ça n'existe pas dans
le monde réel.
Ceci a été réitérer par le Dr. Hugh Hunt du Département d'Ingénierie de l'Université de Cambridge, et qui fait remarquer : "10 milliards de tonnes de séquestration de carbone? Nous ne faisons rien à cette échelle sur cette planète ; on ne produit pas de nourriture à cette échelle, on n'extrait pas du minerais de fer à cette échelle, nous ne produisons même pas de charbon, pétrole et de gaz à cette échelle. L'extraction globale du minerais de fer est de moins d'un milliard de tonnes. Comment allons créer une technologie à partir de rien, une technologie hautement compliquée, capable du rythme de 10 milliards de tonnes d'ici 10 ans?"
Science Fiction Ce n'est pas seulement qu'il n'y a aucune idée qui soit recherchée à un tel niveau et qui soit possiblement capable de réduire la concentration de carbone à un niveau sécuritaire d'environ 300 parties par million. C'est aussi que le niveau de financement disponible aux scientifiques pour cette recherche (et nombre d'autres) est pitoyablement insuffisant. Ces RCP (Trajectoires selon les Émissions de gaz à effet de serre) sont utilisés par nos décideurs pour décider des actions et moyens à entreprendre dans le but de soutenir un climat sur-vivable pour nous et les générations future. Les informations fournies par le GIEC, et donc l'ONU, sur lesquelles ils se basent sont de la pure fiction.
Cela nous amène à de tristes réflexions lorsqu'on voit sur grand écran, le Président Obama et le Premier Ministre Chinois Wen Jiabao se serrant la main sur l'entente de réductions globale d'émissions de CO2 pour l'an 2030 qui nous le savons maintenant avec certitude, nous mène tout droit vers les pires cataclysmes.
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Les Changements Climatiques est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
Elle concerne non seulement tous les Humains, mais toute Vie sur notre minuscule Terre qui erre dans le Cosmos. C'est le seul endroit connu où la précieuse Vie s'est établie et a évolué dans une multitude de formes et couleurs que nous admirons avec émerveillement.
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