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mardi 4 janvier 2022

L'Arctique se réchauffe quatre fois plus rapidement que la moyenne globale

Amplification Arctique

On entend toujours dire que l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne globale, mais ça ne correspond plus à la réalité. 

De 1980 à 2020. À gauche, le réchauffement de l'Arctique, à droite, le réchauffement global moyen
Graphique par Zack Labe

Trois causes

1e Sous-estimation de cause géographique

Le cercle Arctique est défini par la latitude N66,33°. Cependant, les données récoltées allaient plus au sud, soit jusqu'à la latitude N60,00°, ce qui diminuait suffisamment le réchauffement moyen de l'Arctique pour faire une différence notable. 

 

Pour expliquer l'erreur du 60°, un des auteurs de l'étude dit : «Nous les scientifiques (climatologues) avons tendance a diviser les hémisphères en tiers».  

Le Cercle Arctique - Encyclopédie Canadienne

2e Périodes analysées

Les scientifiques parlent de «climat» pour une moyenne d'au moins trois décennies, parce qu'il y a des cycles irréguliers au cours de décennies tel El Nino.
Cette étude se concentre sur les trois dernières décennies car c'est depuis 1990 que le réchauffement (moyen) de l'Arctique s'est accéléré par rapport au reste de la planète.

Rappelons que c'est en 1984 que le signal du réchauffement global est devenu discernable des variations normales du système climatique. C'est donc depuis 1984 que le climat a cessé d'être «normal» et toutes les décennies depuis sont de plus en plus chaudes, et conséquemment la météo devient de plus en plus chaotique...

3e Masqué un type de pollution

Les aérosols soufrés réfléchissent une partie de la lumière du soleil vers l'espace, provoquant un refroidissement de l'Arctique. La majorité de cette pollution est émise dans l’hémisphère nord et la circulation atmosphérique tend à déplacer cette pollution vers l’Arctique, y refroidissant la température. 

Cette pollution a diminué à cause de normes établies dans des législations du genre «Clean air Act» établies aux USA et en Europe pour contrer la mortelle pollution urbaine (smog), ce qui explique pourquoi l'Arctique était plus froid avant 1990.

Nornickel, le plus important pollueur de l'Arctique, rejette plus de dioxyde de souffre (SO2) que les USA, soit 2 millions de tonnes par an. Vendu dans 37 pays, ses produits servent à la production de voitures électriques, stations électriques et panneaux solaires.
The Moscow Times
 
Les principales conséquences de l'amplification Arctique :
  • Augmentation de CO2 et de méthane (CH4) qui vont s'échapper du pergélisol qui va dégeler de plus en plus rapidement, accélérant le réchauffement global
  • Moins de glace sur l'Arctique et moins d'enneigement, accélérant le réchauffement global  
  • Augmentation de feux dans l'Arctique, ce qui accélère aussi le réchauffement global
  • Des perturbations du courant-Jet et du Vortex polaire plus importantes et plus fréquentes, amplifiant et accroissant les événements météo extrêmes 
  • Évaporation croissante = précipitations dont la probabilité d'être plus fréquentes et intenses augmente aussi, même si ça s'assèche ailleurs.
«2021 a été bourrée d’événements météo extrêmes et imprévisibles, une fois de plus...»
 ___________________

 Principale source en Anglais pour cet article :
The Arctic is warming four times faster than the rest of the world

Article antérieur :
Comment expliquer l'amplification Arctique? Ça peut vous surprendre

Un petit cadeau : une des meilleures animations de solstices
Une gracieuseté de Zack Labe que je remercie pour sa collaboration

Notes supplémentaires

Dans un échange avec Zack Labe de l'Université du Colorado, il dit : «Au cours des dernières décennies, le cercle Arctique se réchauffe presque quatre fois plus vite que la moyenne mondiale...

Le taux d’amplification d’Arctique est essentiellement cohérent avec les projections du modèle (figure ci-jointe https://gmd.copernicus.org/articles/12/1139/2019/) (Plus le réchauffement global moyen va augmenter, plus élevé sera la taux de l'amplification Arctique, sur de plus longues périodes. Mais il y a des preuves que l'Amplification Arctique est sous-estimée dans le CMIP6 (https://frontiersin.org/articles/10.3389/feart.2021.710036/full). Il y a des incertitudes (marges d'erreur) de modèles et de scénarios d’émissions ici https://pic.twitter.com/TRU904aB9D » 

 
(Traduction) Figure 1 Projections de l'amplification Arctique du au réchauffement climatique futur. Les tendances de changement de température sont dérivées des projections de 31 simulations CMIP5 pilotées par RCP8.5, mises à l’échelle à 1°C du réchauffement de la température moyenne globale à la surface. Les tendances ont été projetées en calculant les moyennes sur 20 ans à la fin des 21e (2080-2099) et 20e (1981-2000) siècles, en prenant leur différence et en la normalisant, grille par grille, par le changement de température moyenne mondiale. La moyenne entre les modèles est effectuée avant la normalisation, tel que recommandé par Hind et al. (2016). L’échelle de couleurs représente les degrés Celsius par 1 C de changement de température moyenne mondiale. Les moyennes zonales des schémas géographiques sont indiquées pour chaque modèle individuel (rouge) et pour la moyenne d’ensemble multi-modèle (noire).
 
Ça veut donc dire que l'amplification Arctique va continuer de s'accélérer pour un temps. (Je prépare un autre article expliquant limites et processus.)
 
Merci de partager, c'est écrit pour informer

Cordialement, Jack