PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Le
cercle Arctique est défini par la latitude N66,33°. Cependant, les
données récoltées allaient plus au sud, soit jusqu'à la latitude N60,00°, ce qui diminuait
suffisamment le réchauffement moyen de l'Arctique pour faire une
différence notable.
Pour
expliquer l'erreur du 60°, un des auteurs de l'étude dit : «Nous les
scientifiques (climatologues) avons tendance a diviser les hémisphères
en tiers».
Les scientifiques parlent de «climat» pour une moyenne d'au moins trois décennies, parce qu'il y a des cycles irréguliers au cours de décennies tel El Nino.
Cette
étude se concentre sur les trois dernières décennies car c'est depuis
1990 que le réchauffement (moyen) de l'Arctique s'est accéléré par
rapport au reste de la planète.
Rappelons
que c'est en 1984 que le signal du réchauffement global est
devenu discernable des variations normales du système climatique. C'est
donc depuis 1984 que le climat a cessé d'être «normal» et toutes les
décennies depuis sont de plus en plus chaudes, et conséquemment la météo devient de plus en
plus chaotique...
3e Masqué un type de pollution
Les aérosols soufrés réfléchissent une partie de la lumière du soleil vers l'espace,
provoquant un refroidissement de l'Arctique. La majorité de cette
pollution est émise dans l’hémisphère nord et la circulation
atmosphérique tend à déplacer cette pollution vers l’Arctique, y
refroidissant la température.
Cette pollution a diminué à cause de normes établies dans des législations du genre «Clean air Act» établies aux USA et en Europe pour contrer la mortelle pollution urbaine (smog), ce qui explique pourquoi l'Arctique était plus froid avant 1990.
Nornickel, le plus important pollueur de l'Arctique, rejette plus de dioxyde de souffre (SO2) que les USA, soit 2 millions de tonnes par an. Vendu dans 37 pays, ses produits servent à la production de voitures électriques, stations électriques et panneaux solaires. The Moscow Times
Les principales conséquences de l'amplification Arctique :
Augmentation
de CO2 et de méthane (CH4) qui vont s'échapper du pergélisol qui va
dégeler de plus en plus rapidement, accélérant le réchauffement global
Moins de glace sur l'Arctique et moins d'enneigement, accélérant le réchauffement global
Augmentation de feux dans l'Arctique, ce qui accélère aussi le réchauffement global
Des
perturbations du courant-Jet et du Vortex polaire plus importantes et
plus fréquentes, amplifiant et accroissant les événements météo
extrêmes
Évaporation
croissante = précipitations dont la probabilité d'être plus fréquentes
et intenses augmente aussi, même si ça s'assèche ailleurs.
«2021 a été bourrée d’événements météo extrêmes et imprévisibles, une fois de plus...»
Dans un échange avec Zack Labe de l'Université du Colorado, il dit : «Au cours des dernières décennies, le cercle Arctique se réchauffe presque quatre fois plus vite que la moyenne mondiale...
(Traduction) Figure 1Projections de l'amplification Arctique du au réchauffement climatique futur. Les
tendances de changement de température sont dérivées des projections de 31
simulations CMIP5 pilotées par RCP8.5, mises à l’échelle à 1°C du
réchauffement de la température moyenne globale à la surface. Les
tendances ont été projetées en calculant les moyennes sur 20 ans à la
fin des 21e (2080-2099) et 20e (1981-2000) siècles, en prenant leur
différence et en la normalisant, grille par grille, par le changement de
température moyenne mondiale. La moyenne entre les modèles est effectuée avant la normalisation, tel que recommandé par Hind et al. (2016). L’échelle de couleurs représente les degrés Celsius par 1 C de changement de température moyenne mondiale. Les
moyennes zonales des schémas géographiques sont indiquées pour chaque
modèle individuel (rouge) et pour la moyenne d’ensemble multi-modèle
(noire).
Ça
veut donc dire que l'amplification Arctique va continuer de s'accélérer
pour un temps. (Je prépare un autre article expliquant limites et
processus.)
L'Arctique se réchauffe environ trois fois plus rapidement (source en Anglais) que la moyenne globale. Il n'est plus ce qu'il était il y a à peine 40 ans.
Anomalie de températures (°C) des mois de juin 2019 et 2020 comparé à la moyenne des juin de 1950 à 1980.
Le Canada et l'Europe sont déjà à 2°C de réchauffement, comme bien d'autres régions... Canada 2,3°C Europe 2°C
C'est exceptionnel la rapidité du réchauffement que l'on observe dans l'Arctique, c'est en ligne avec les pires prévisions basées sur nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et qui sont déterminés par notre consommation...
«Quand le pire des scénarios est la routine habituelle»
C'est donc virtuellement impossible sans prendre en compte le réchauffement global de cause humaine (anthropique), comme on ne peut pas gagner à la loto sans acheter de billet. Nous avons acheté des milliers de gigatonnes de billets pour cette loto là.
La ligne d'arbres «À cause du réchauffement climatique, il y a de plus en plus de végétation en Arctique»
On entend souvent dire que la ligne d'arbres progresse vers le nord. C'est vrai, mais pas partout. C'est un processus qui nous semble lent, mais qui est incroyablement rapide à l'échelle des temps géologique.
Le faible ensoleillement, la basse température et des sols pas très favorables expliquent cette apparente lenteur.
Les arbres y poussent très lentement. Celui qu'examine Boelman a environ 15 ans. Photo via Kevin Krajick. Source en Anglais
Le sol dans le cercle Arctique Oui, c'est du pergélisol (de plusieurs types)
Il est en voie de dégeler (non, ce n'est pas de la fonte) en émettant de plus en plus de gaz à effet de serre et amplifiant ainsi notre urgent problème de réchauffement global (qui induit les changements climatiques).
Mais parlons de ce qui y brûle, la végétation. La toundra et la taïga sont principalement des zones de végétation.
La toundra est une tourbière (sol à très forte teneur en matière organique) qui se compacte à force de geler et dégeler en surface depuis quelques millions d'années (cycles glaciaires et saisons). Le réchauffement permet à plus de végétation (herbes, arbustes etc.) d'y pousser, mais les vagues de chaleur extrême les assèche rapidement.
La
fumée blanche s’élève de la toundra en feu devant les montagnes Baird
en Alaska en 2013. Photo : Western Arctic National Parklands. Source en Anglais
«Ce qui se passe en Arctique ne reste pas dans l'Arctique»
Une image satellite capture la fumée des feux de forêt de l’Alaska et du Canada qui descendent dans le Lower 48.Photo : NOAA
Il y a des arbres dans la taïga et comme dans la forêt Boréale, on y retrouve principalement des conifères capables de résister au gel (ils ne poussent qu'un à trois mois par an, selon leur latitude, espèce, sol et climat/météo).
Les feux Le réchauffement climatique augmente aussi la probabilité de feux.
La végétation tend à s'assécher et s'enflamme plus facilement.
Et les feux accélèrent le réchauffement. C'est un feedback, un accélérateur qui auto-accélère...
Les orages croissants déclenchent les feux Hausse des feux causés par la foudre dans l’Arctique alors que la région se réchauffe.
«±80 % des incendies sur cette région sont causés par la foudre.»
Il y a environ 15 à 20 ans, je me souviens avoir vu lors d'un reportage, une entrevue de deux chasseurs Inuits qui avaient été témoins de leur premier orage estival, avec éclairs et tout. Ils savaient ce que c'était parce qu'ils avaient vu ça à la télé, mais pas plus... (mettez-vous à leur place dix secondes)
Dans cet article en Anglais, on y parle d'un rare orage sur la toundra survenue le 17 juin 2014. L'article continu...
... En 2007, un coup de foudre a déclenché un incendie de forêt, surnommé l’incendie de la rivière Anaktuvuk. L’incendie a duré des semaines, brûlant environ 400 miles carrés de toundra. L’incendie a rejeté environ deux millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Cette valeur dépasse la quantité de CO2 absorbée par la toundra arctique au cours des 25 dernières années.
Les feux zombies?
Un autre phénomène de plus en plus fréquent
C'est simplement un feu qui a continué de brûler dans le sol au cours de l'hiver et qui redémarre dès les premiers jours de printemps. Les hivers y sont de plus en plus courts, moins froid et les printemps hâtifs sont aussi plus chauds.
Et dans certaines régions, les précipitations ont tendance à diminuer.
La végétation morte qui recouvre le sol peut être très épaisse, plus de deux mètres en certains endroits, c'est ce qui permet à ces feux de couver très tout l'hiver.
Et la forêt Boréale? n'est elle aussi plus un puits (réserve, accumulateur) de carbone
Elle aussi devient émettrice de gaz à effet de serre à cause de l'ampleur des feux (et des vagues de chaleur) qui la dévastent. C'est à l'image de ce qui se passe dans les forêts tropicales mentionnées dans ce ce long précédent article.
«La forêt boréale Canadienne devient source de gaz à effet de serre»
Note : l'article ne mentionne pas que les arbres mourant de chaleur ou d'infestation d'insectes émettent aussi du CO2... Que les feux sont de plus en plus chaud, jusqu'au point de parfois stériliser le sol jusqu'au socle rocheux.
En terminant... Répartition des stocks mondiaux de carbone organique dans les principales régions terrestres.
Brun = sol Vert = végétation
La
figure montre clairement que le sol capte plus de deux fois le carbone
organique capturé par la végétation, à l’exception de la forêt
tropicale, où un peu plus de carbone organique est contenu dans la
végétation.Une grande partie des stocks de carbone organique de la forêt boréale et du pergélisol sont contenus dans les tourbières. Source en Anglais https://esdac.jrc.ec.europa.eu/content/soil-atlas-northern-circumpolar-region
Extrait : Quand il considère ce qui attend le Canada, Flannigan dit simplement «
qu’il y aura beaucoup plus d’incendies dans l’avenir et nous ferions
mieux de nous y habituer ». De plus en plus de Canadiens vivent,
travaillent et jouent dans les forêts canadiennes. Cela signifie que
davantage de personnes risquent d’être touchées par des incendies de
plus en plus importants - même catastrophiques. « Est-ce que #FortMcMurray était un cas isolé ? » Flannigan dit en méditant « les cieux,
non »
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En conclusion les puits de carbone qu'étaient les sols et les forêts
sont en voie de devenir des émetteurs de carbone (CO2, CH4 et suie) de plus en
plus importants.
La suie (carbone noir)
émise par ces incendies contribue au réchauffement, pollue, et accélère
la fonte des surfaces gelées lorsqu'elle s'y dépose. Dans ces conditions, le climat ne peut que se réchauffer à un rythme de plus en plus rapide avec les conséquences terribles que l'on peut facilement imaginer et qui commencent à peine à nous frapper... à moins qu'on prenne des mesures plutôt drastiques immédiatement = consommer moins et davantage supporter les actions et les groupes qui participent à la lutte. La semaine dernière, j'ai lu et entendu quelques prévisions. Ça se résume à ceci : à 4°C de réchauffement global moyen :
on estime qu'au maximum, 1 milliard d'humains pourraient vivre, ou survivre, dans des conditions extrêmement difficiles (famines, conflits, météo souvent intenable, migration massive et effondrement de la biosphère (si ça ne se produit pas avant).
Sans l'ombre d'un doute, nous avons grand besoin de courage
Aimez la Vie, elle a grand besoin de force
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Merci de partager sur les autres réseaux sociaux. C'est écrit pour informer et il faut en parler
Nous
sommes entrés de plein-pied dans l'âge des conséquences ; il n'est plus
question de changements climatiques, mais de "dérèglements
climatiques".
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Vous
venez peut-être d'apprendre que nous sommes en période d'extinction
massive? Des médias de masse l'ont annoncé récemment mais ça fait
longtemps que ceux qui observent la Vie dans son ensemble savent qu'elle
décline de plus en plus rapidement, C'est nous, notre avidité et notre
insouciance, qui avons amorcé cette 6e extinction massive de l'histoire
de la vie pluricellulaire sur Terre...
On pourrait dire que cela a commencé avec le célèbre Dodo - c'est
c'était un oiseau qui ne volait pas et habitait l'île Maurice, un peu à
l'Est de Madagascar dans l'océan Indien. Les marins s'y arrêtaient pour
principalement y faire des provisions de... viande de Dodo.
L'extermination de cet oiseau s'est achevé vers 1662 alors que les
premiers rapports (de source Hollandaise) de son existence remontent à
1598. En l'espace de seulement 64 ans, ce rare et étrange oiseau a été
exterminé par l'homme.
Les tortues des Galâpagos ont aussi été massacrées pour les mêmes raisons. Avez-vous entendu parler de la tortue Georges le Solitaire?
Le célèbre Dodo Edwards, peint par Savery en 1626. Wikipedia Anglais
Un autre exemple, la Tourte voyageuse qui par
centaines de milliers, noircissaient le ciel en Amérique du Nord. On
estime leur nombre entre 3 et 5 milliards.
Cet oiseau, dont le nom est à l'origine du
mot "tourtière" a lui aussi été exterminé très rapidement après
l'arrivée massive d'Occidentaux sur le sol du continent Américain au 18e
siècle. Le zoologiste Albert Hazen Wright signala en 1914 que la toute
dernière représentante de l'espèce, une femelle baptisée Martha, était
morte dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er de la même année : source Wikipédia Fr.
Ce
n'est donc pas d’aujourd’hui que l'humanité extermine d'autres êtres
vivants... quand elle ne les torture pas ; même les êtres de sa propre
espèce. Vous êtes certain que notre intelligence est un si grand atout? À
moins que ce soit parce que c'est moins compliqué de ne pas s'en servir
= simplicité primaire.
Mais là, nous sommes
définitivement en pleine période d'extinction massive et c'est connu
depuis les années 1980. Selon les sources, le taux d'extinction actuel
des espèces est aussi le des taux le plus rapide, plus rapide même qu'à
l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années, et qui a duré
plus longtemps que le terrible impact, car d'une part, le climat se
réchauffait déjà avant la météorite et leur extinction massive était
déjà en cours. D'autre part, l'extinction s'est poursuivie longtemps
après l'impact. Plusieurs espèces de mammifères, dont les humains, sont
des descendants directs d'une espèce de rat qui a survécu à tout ça, car
petit, adaptable et vivant dans des terriers.
Le taux
actuel d'extinction est environ 100 à 1 000 fois plus rapide qu'il ne
l'est en période normale ; de quoi nous donner à tous la chair de poule.
Rappelons tout de même que 99% de toutes les espèces animales,
végétales ou autres (vie pluricellulaire), depuis plus ou moins 550
millions d'années sont disparues. Aussi à lire
Quand
la Vie a fait ses débuts, c'était apparemment des cyanobactéries qui,
par photosynthèse, ont fait monter le taux d'oxygène : le comburant de
la vie, le carburant étant évidemment les calories ingérées.
La 6e extinction massive n'est pas diffusée à la télé ; celle-ci vous divertit : c'est plus rentable.
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Il y a eu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire dans la Biosphère ; une coquille de seulement une vingtaine de Km d'épaisseur
et qui renferme tout ce qui Vit sur notre planète. Nous sommes le seule
et unique cause de la sixième extinction de masse de l'histoire de la
Terre : celle qui est en cours et que nous avons aveuglément, parfois
par aveuglement volontaire, initié. Nous devons, à n'importe quel prix, faire marche arrière ; c'est la bourse ou la Vie.
11 Février 2016
– Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’Île
Maurice. On voit aussi ce genre d'événement de plus en plus souvent. les
2 causes les plus probables sont : empoisonnement causé par des
éclosions d'algues toxiques qui peuvent entraîner la mort d'humains,
principalement via des fruits de mer contaminés.
Morts massives d’animaux en 2016 : plus de 60 cas en seulement 6 semaines. Source en Français.
Outre
les massacres du Dodo, des Tourtes Voyageuses, des Tortues et de bien
d'autres espèces que nous avons déjà exterminées par nos armes, il y a
d'autres causes pour expliquer le déclin actuel.
La
perte d'habitat et la surexploitation des ressources (pêche,
déforestation, chasse...) en expliquent la plus grande part ; qu'on
parle de poissons, d'insectes, de végétaux, d'amphibiens, de reptiles,
de mammifères ou d'oiseaux.
La pollution de différentes
sources (civile, chimique, agricole, industrielle, domestique) en
explique une autre grande partie... jusqu'à ce jour, car le processus
d'extinction lui aussi ne peut que s'accélérer si nous ne le freinons
pas.
La hausse du niveau des océans conséquente au
réchauffement climatique a emporté une rare espèce de grenouilles vivant
sur une toute petite île en Australie et qui a été submergée en 2015.
La réduction de la couche d'ozone a aussi décimé des variétés de grenouilles et autres amphibiens, et qui sait quoi d'autres.
Nous
savons que 80% du nombre d'insectes est disparu depuis une quarantaine
d'années dans plusieurs régions et ce n'est certainement pas fini ; mais
qui sait combien d'espèces manquent à l'appel?
Les pesticides sont évidemment parmi les
causes principales avec la perte d'habitat ; mais peut-être aussi le
réchauffement climatique est-il en cause? Les études scientifiques
manquent... mais nous savons qu'abeilles et bourdons sont affectés par
le réchauffement climatique. Même le printemps arrive de plus en plus
tôt, et beaucoup plus tôt en Arctique et on nous dit que les fleurs
naissent et meurent avant que des pollinisateurs sortent de leur
hibernation... Tango pour la survie d'espèces au tempo désynchronisé.
Le
nombre d'individus de milliers d'espèces décroît rapidement, et tous
sont concernés par la survie ; la nôtre, mais aussi celle de tous les
autres. Si une espèce clé, tel le phytoplancton, les grands prédateurs
ou les insectes pollinisateurs venaient à disparaître... La Vie
est un vaste et complexe système dans lequel tout dépend de tout ; ce
n'est pas une chaîne alimentaire mais une toile dans laquelle si on
coupe l'un des fils, tout le reste en est affaibli et risque de ne plus
se tenir.
Nous décimons la vie océanique :
80% du krill se l'Antarctique est disparu ; c'est la base
alimentaire de plusieurs espèces, des baleines aux pingouins en passant
par les poissons.
40% du phytoplancton a lui aussi disparu, et en plus d'être à la
base de toute la chaîne alimentaire océanique il produit 50% de
l'oxygène indispensable à la Vie sur cette planète.
Les coraux, les écosystèmes les plus riches et importants se meurent à un rythme qui ne peut que susciter l'angoisse.
En 2048, et seulement à cause de la surpêche, les océans ne
pourront plus supporter la pêche commerciale. Il faut savoir que les
superchalutiers...
rejettent 40% de leurs prises, mortes ou moribondes à la mer car
soit ce ne sont pas les espèces recherchées, soit pas la taille
recherchée
40% des poissons dans nos marchés et supermarchés ont été pêchés illégalement (braconnage)
les superchalutiers détruisent les fonds océaniques, même à de très grandes profondeurs
les superchalutiers ne représentent que 2% des pêcheurs mais attrapent pus de 90% des poissons
Le filet d'un super-chalutier est assez grand pour contenir 13 Jumbo Jets.
Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets
radioactifs oubliés. Des fûts remplis de ces déchets ont longtemps été
jetés par-dessus bord. Le déversement en mer de déchets radioactifs est
une pratique qui a été interdite mondialement en 1993. Cependant après
cela, l’industrie nucléaire a fait construire des canalisations
sous-marines pour évacuer ces mêmes déchets, toujours au large mais
cette fois à l’abri des regards, ou presque.
Si
Homer Simpsons travaillait dans une centrale nucléaire, c'était pour
éduquer les téléspectateurs sur les risques du nucléaire.
À
gauche, Bart et le très célèbre "Blinky", le poisson dont la centrale
nucléaire de Mr. Burns et ses déchets ont transformé en un mutant.
Sans
oublier ce que les Soviétiques ont coulé dans l'océan Arctique : des
sous-marins nucléaires, des réacteurs nucléaires, des conteneurs pleins
de déchets nucléaires (source en Anglais).
Mais
ça, c'était avant 1993, année où une entente contre le déversement de
déchets radioactifs a été signée. mais comme vous venez de le lire,
d'autres moyens ont apparemment été élaborés.
Des
rumeurs et des débris d'avion ont amené une équipe à visiter une île
perdue au large de la Colombie Britannique et à enquêter sur
l'écrasement, tenue secrète par les USA d'un de leurs bombardiers
nucléaires "qui se serait écrasé en sol Canadien". Selon l'enquête
(bidon), les témoignages recueillis auprès d'une des membres de
l'équipage, des communications radio peu avant l’écrasement de
l'appareil laissent planer un fort doute qu'il y aurait une bombe
atomique à bord de ce bombardier B-36 Peacemaker.
Le nom de code pour ce type d'incident est "Broken Arrow" et cet
incident serait le premier "Broken Arrow" (bombe atomique perdue ou
égarée de l'histoire).
Le B-36 Peacemaker
Date: 10 novembre 1950 Lieu: Québec, Canada Un
B-50 a jeté une bombe Mark 4 sur le fleuve Saint-Laurent près de
Rivière-du-Loup, à environ 300 milles au nord-est de Montréal. L'HE de l'arme [explosif élevé] a explosé lors de l'impact.Bien que n'ayant pas son noyau essentiel de plutonium, l'explosion a dispersé près de 100 livres (45 kg) d'uranium.L'avion a ensuite atterri en toute sécurité sur une base de l'armée de l'air des États-Unis dans le Maine (USA).
Mais ce site en Anglais,
qui ne répertorie pas cet accident ou incident dont parle le
documentaire, il y en aurait eu 32 autour du globe et non pas 60 comme
les prétend le documentaire et je n'ai trouvé aucune source rapportant
60 "broken arrow". Il apparaît clairement que ce documentaire ait été
réalisé par des "documenteurs" : le sensationnalisme se vend toujours
mieux que la réalité.
Gare aux exagérations conspirationnistes : toujours vérifier et contre-vérifier.
Dans
un futur plus ou moins lointain, la radioactivité va se répandre dans
les océans, car certains types de radioactivité ont une très longue demi-vie. Cette radioactivité causera des mutations et des cancers pendant des dizaines de milliers d'années ou plus.
Même
suite à une extinction massive et la disparition de l'Humanité, nos
déchets affecteront et influenceront la Vie pour des millions d'années à
venir.
Un des scénarios les plus catastrophistes
serait une montée trop rapide du niveau des océans, ce qui ferait faire
Fukushima à plusieurs réacteurs qui sont pour la grande majorité, situé
près du niveau des océans. Le record pour le démantèlement d'un réacteur
est de 15 ans, mais ça, c'était en Europe...
De
nos jours, il est courant de se faire dire que le démantèlement d'un
réacteur peut prendre de 30 ans (France) et de plus de 40 ans (USA) ;
mais c'est à la condition qu'il y ait des fonds disponibles.
Pauvre
jeunesse qui devra payer pour tout ça... et qui devra tenter de
résoudre les problèmes que nous savons que nous causons depuis au moins
50 ans.
Quelle foutue absence de lucidité!
___________
Extinction massive initiée par un surplus de CO2
Ce
n'est pas la première fois que ça se produirait sur Terre. Mais la
Terre, si laissée à elle-même, nécessite de gigantesques éruptions
volcaniques durant 20 milliers d'années pour faire grimper le taux de
CO2 à un niveau provoquant une extinction massive par réchauffement
climatique et aussi, par acidification des océans ; car le CO2 rend les
océans acides. Actuellement, plus de 30 millions de tonnes de notre CO2 sont dissoutes dans les océans à chaque jour : c'est la cause de leur acidification.
La végétation qui disparaît amène des famines
Quand la chaleur s'accroît l’agriculture devient de plus en plus difficile: sécheresses, inondations, météo chaotique, infestations de locustes ou autres insectes, etc.
La végétation naturelle aussi souffre, ce qui a un impact sur les populations des écosystèmes.
Le
réchauffement global s'établit maintenant à près de 1,2°C, ce qui ne
représente que 2,3% du total du réchauffement global. Tout le reste du
réchauffement (98%) et ses impacts sont méconnus du grand public.
Par
exemple, le réchauffement des sols (2,1%) sur les continents accélère
l'assèchement des sols, réduit leur productivité et leur fait émettre du
CO2.
Nous avons vu dans cet article antérieur
que le réchauffement des océans s'accélère à un rythme époustouflant.
Il atteint l'équivalent thermique de 12 bombes atomique comme celle que
les élus Américains (encore eux) ont lancées sur Hiroshima à la seconde.
Le
réchauffement provoque la désoxygénation des océans, une des premières
étapes vers une extinction massive causée par trop de CO2 dans
l'atmosphère, article antérieur.
Une
autre première étape qui se produit en même temps que tout le reste,
c'est l'acidification des océans, car environ 50% du CO2 que émis
retombe dans les océans. Un autre puits de carbone déjà trop plein...
Les océans sont aujourd’hui de 30% à 40% plus acides
depuis les années 1950 et cela a des impacts dévastateurs sur toutes
les créatures qui forment une carapace de carbonate pour se protéger (L'étude scientifique, en Anglais), car l'acidité rend la formation de ces coquilles plus difficile et c'est ce qui a causé à ce jour la disparition de 30% du phytoplancton de la planète et qui rend la vie si difficile pour les éleveurs de mollusques.
Le
nombre de zones mortes, c’est-à-dire sans oxygène dissout dans l'eau et
où donc, la vie marine est impossible devrait occuper la "majorité des
océans" (50% ou plus) vers 2050 (étude en Anglais), problème que les eaux de ruissellement agricole amplifient.
De ces zones mortes ont déjà commencé à émettre du
sulfure d’hydrogène, un gaz très mortel, même à faible concentration :
200ppm.
Si vous voyez de l'eau de cette couleur,
éloignez-vous et appelez les autorités : c'est signe de présence de
sulfure d'hydrogène.
Le
Dr. Peter Ward surnomme le sulfure d'hydrogène "la Grande Faucheuse des
extinction massives", car ce dernier se répand, comme l'oxygène le
fait, tout autant dans l'eau que dans l’atmosphère et tue presque tout
même à très faible concentration (200 ppm).
Présentation vidéo sur les extinctions massives (en Anglais) par le Dr. Peter Ward.
Évidemment,
la production d'oxygène ne tombe pas à zéro en période d'extinction
massive ; actuellement 21% du contenu de notre atmosphère, le taux
global moyen d’oxygène peut descendre à 12%,
ce qui permet à
quelques créatures de difficilement survivre dans un quelconque
environnement. Par exemple, des requins ont survécu à l'extinction Permien/Trias qui a exterminé 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres.
Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
On
ne mentionne que le taux de CO2 qui avoisine les 410 ppm (Mai 2017) :
on compare généralement de mai à mai) et est toujours en croissance,
principalement parce que les puits de carbone sont pleins et que la
biosphère en fait une indigestion et commence elle aussi à en rejeter,
car il fait déjà trop chaud... et nous n'avons pas encore commencé à
réduire nos émissions de CO2, enfin, pas assez pour faire une différence
appréciable.
Voici une donné intéressante : la croissance du taux de CO2 par année.
Année__ppm/an
1959____0.96
1960____0.71
1961____0.78
1962____0.56
1963____0.57
1964____0.49
1965____1.10
1966____1.10
1967____0.61
1968 ____0.99
1969____1.32
1970____1.13
1971____0.73
1972____1.47
1973____1.46
1974____0.68
1975____1.23
1976____0.97
1977____1.92
1978____1.29
1979____2.14
1980____1.70
1981____1.15
1982____1.00
1983____1.84
1984____1.24
1985____1.63
1986____1.04
1987____2.69
1988____2.24
1989____1.38
1990____1.18
1991____0.73
1992____0.70
1993____1.22
1994____1.68
1995____1.95
1996____1.07
1997____1.98
1998____2.80 (Super El Nino)
1999____1.34
2000____1.24
2001____1.84
2002____2.38
2003____2.27
2004____1.55
2005____2.44
2006____1.77
2007____2.09
2008____1.78
2009____1.62
2010____2.44
2011____1.68
2012____2.39
2013____2.44
2014____2.00
2015____2.96
2016____2.93
Quand
ça dépasse environ 2 ppm/an, c'est supérieur à la moyenne de nos
émissions qui ont plafonné en 2014 selon les ventes de combustibles
fossiles. :e surplus provient des puits de CO2 qui n'en absorbent plus
ou même en émettent tels que la végétation et les sols et de la fonte du
pergélisol.
La NOAA a publié le taux de
CO2e vers juillet 2016 ; c'est une mesure qui normalise tous les autres
gaz à effet de serre ; méthane, oxyde nitreux, ozone troposphérique. CFC
et HFC, etc. pour les comparer au CO2. Ce taux de CO2e était alors à
490 ppm et ça n'inclue pas la vapeur d'eau (puissant gaz à effet de
serre) qui double le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de
serre.
Près d'un an plus tard (aout 2017), le taux de CO2e va atteindre ou légèrement dépasser les 500 ppm...
___________
Il
y a une solution toute simple : consommer le moins possible, vivre et
consommer localement ; il faut cesser d'alimenter le monstre qui nous
tue.
Il nous faut résister à la complexité involontaire ;
revenir à des valeurs plus saines et plus simples et surtout, plus
sociales.
Nous savons maintenant avec certitude que la valeur de l'accélération du
réchauffement est de 140%, mais nous savions déjà qu'il se réchauffait
plus rapidement qu'à l'époque du super El Nino de 1998. Ce qui est
intéressant à comprendre, c'est comment on en est-on venu à établir ce
140%.
Le tableau ci-dessous montre les intensités des
El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super
El Niño s'est produit en 1982-1983.
Nous savons aussi que
quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal »,
c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.
Voici
la température des 800,000 ans avant l'an 0 de notre calendrier. On
voit bien la régularité des âges glaciaires interglaciaires que les
cycles orbitaux induisent au climat de la Terre. Ce sont les Cycles de Milankovitch
Et sur celui-ci, les derniers 1,500 ans.
Vous ne trouvez pas que ça grimpe vraiment très vite?
N.B.
Personne ne peut prévoir quand, c'est-à-dire quel degré de
réchauffement (3°C à 6°C, ou plus), la température moyenne globale se
stabilisera. C'est un peu comme si c'était la 1ere fois qu'on mesurait à
quelle température l'eau bout.
Peut-être
qu'il faut comprendre un peu le système pour qu'on en perde quiétude et
sommeil un peu comme on perdrait deux membres...
Je
maintiens les prévisions (pas les miennes, mais celles du GIEC, (selon
le scénario RCP 8,5, le pire, et celui que nous suivions en aveugle)
d'atteindre ou même de dépasser les 2°C pour, ou peut -être même peut
être avant si vous avez lu mon dernier article,
et plus spécifiquement la section qui parle du gaz naturel.
Visualisez
le climat comme un bus dans lequel l'humanité entière est passagère.
Ensuite, imaginez que ce bus circule en territoire inconnu (l'état
actuel du climat). Soudain, une pente raide, un virage brusque et un
profond précipice ; celui de l'oubli.
Le bus tente de freiner, s'arrête à peine, mais avec le devant du bus dans le vide (NOTE : personne ne peut sortir). Nous savons qu'il va plonger vers l'extinction massive, d'un instant géologique à l'autre...
Nous en sommes tous désormais plus ou moins exactement à ce point "ici et maintenant". Un peu trop de méthane par exemple et...
OK... tout le monde recule par en arrière tout doucement hein. Et pas de conneries!
Nous n'avons plus le temps d'attendre après qui, ni quoi que ce soit.
Il
faut talonner et harceler nos politiciens qui décident pour le
bien-être à court terme des lobbys ; pas pour faire face à la réalité
tellement pressante et urgente. Nous n'avons plus le droit, si on veut que un Futur, de laisser une chance à quiconque, car ça risque d'être celle qui fera tout basculer au point où nous en sommes.
Fini les trumperies!
Néolibéralisme : un joli mot pour désigner un système corrompu qui nous mène à notre perte... à toute vitesse.
Les explications du 140%
On
surveille la température à l'aide de deux méthodes très différentes :
les mesures au sol et celles que prennent nos satellites qui ont
l'avantage formidable de prendre la température à tous les points à la
grandeur de notre planète et en continu. Cependant il, y avait un écart
entre les deux types de mesure et il nous était donc impossible de
mesurer "scientifiquement" le taux d’augmentation du réchauffement
climatique global.
Ils ont fini par trouver la cause et la solution est venue du même coup.
L'orbite
(altitude et vitesse) des satellites se ralentit un peu constamment,
car il y a encore suffisamment de molécules pour occasionner une
(faible) friction, ce qui ralentit les satellites peu à peu.
Ce
ralentissement provoque une perte d'altitude (vous vous souvenez de
Newton?) ce qui fausse fausse les lectures des satellites qui perdent
ainsi un peu de leur très précise calibration.
Et donc,
les températures mesurées par les satellites étaient un peu inférieures
aux données récoltées par les stations météo à la surface de la Terre.
On a donc fait les corrections...
Le rouge montre
l'accélération du rythme du réchauffement de 140% depuis 1998 par
rapport aux données faussées par le glissement (glitch) orbital des satellites.
Mais le réchauffement climatique s'accélère. Quel en sera le taux d'accélération dans 20 ans comparé à aujourd'hui?
Le
réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre provoque de
l’évaporation et la vapeur d'eau résultante double le réchauffement.
Donc, 0.5°C de réchauffement devient 1°C...
Et c'est ce
surplus de vapeur d'eau qui est responsable de la majorité de ces
dévastatrices pluies diluviennes qu'on voit de plus en plus.
Toutes sortes de boucles qui se renforcent elles-mêmes et qui accélèrent et amplifient le réchauffement climatique (self-reinforcing feedback loops) sont enclenchées :
Le réchauffement alimente les feux de forêts qui alimentent le réchauffement.
Le réchauffement alimente la fonte de la banquise Arctique, qui à son tour, alimente le réchauffement.
La végétation absorbe de moins en moins de notre CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les arbres qui meurent (120 millions seulement en Californie l'an
dernier) à cause de trop de chaleur et d'insectes (qui survivent
maintenant aux hivers de plus en plus doux), meurent en émettant su CO2.
les sols s'assèchent de plus en plus à cause de la chaleur, et émettent du CO2.
Le pergélisol qui fond à cause du réchauffement climatique accélère le réchauffement climatique.
La biosphère fait une grave intoxication au CO2.
Il
y en a plusieurs autres, mais impossible (pour moi du moins) de trouver
une sorte de liste "officielle" les regroupant toutes avec chacune son
potentiel véritable de réchauffement ; c'est encore mal connu parce que
ces boucles sont très complexes : les unes entraînent les autres et
vice-versa. À ce niveau, la climatologie se complexifie rapidement, mais
on peut quand même s'en faire une petite idée pour soi-même.
On
peut s'imaginer que chacune de ces boucles agit comme un accélérateur
qui ajoute vitesse au rythme du réchauffement, et il y en a
quelques-unes capables de faire accélérer le réchauffement climatique et
de nous amener à toute vitesse là où nous ne devons absolument ne pas
aller...
______________
La même étude scientifique montre ce que savent et redoutent la majorité des intéressés. Voici un résumé de l'article source en Anglais.
La
planète pourrait réchauffer beaucoup plus que prévu car cette récente
étude démontre que les hausses de température mesurées au cours des
dernières décennies ne reflètent pas complètement le réchauffement
climatique déjà en cours
Tout
est question du niveau de la sensibilité climatique à nos émissions de
Gaz à Effet de Serre surtout lorsque comparé aux climats anciens qui
n’ont jamais connu une hausse aussi fulgurante de la quantité de GES. Le
système climatique de notre planète est beaucoup plus sensible à cette
injection de GES que, encore une fois, ce que l'on croyait il y a peu de
temps (comme dans le 5e rapport du GIEC par exemple).
Le lit asséché de la rivière Po dans le Nord de l'Italie suite à (une autre) sécheresse exceptionnelle. 23 juin2017.
Photographie : Miguel Medina/AFP/Getty Images
Parce que le système climatique de la Terre a une réponse rapide (disons d'une décennie à un quart de siècle) et une lente (de plusde 25 ans allant à des siècles) à l'augmentation des émissions de carbone, a déclaré M. Proistosesc d'Harvard qui a mené cette recherche : l'espoir était que le système climatique n'avait pas une sensibilité si élevée à nos émissions de CO2 (et autres GES).
Le
taux de CO2 augmente de plus en plus rapidement dans notre atmosphère,
mais les émissions de sources humaines ont plafonné depuis 2014.
Les
puits de carbone (végétation, océans, sols) sont pleins et débordent
désormais de CO2. C'est une première étape importante ; un seuil de
franchi dans le processus d’extinction massive initié par un
réchauffement climatique ; et jamais un tel réchauffement n'aura été
aussi abrupt dans l'Histoire de la Terre.
Les océans capturent de moins en moins de carbone (étude en Anglais)
La végétation capture de moins en moins de carbone (CO2) (article en Anglais
Les sols absorberont de moins en moins de CO2 (étude en Anglais)
Le réchauffement climatique s'accélère 140% plus rapidement depuis 1998 (étude en Anglais)
Le
réchauffement climatique actuel dont nous sommes la seule cause se
produit 170 fois plus rapidement que ce que les forces de la Nature sont
capables de faire lorsque laissées à elles-mêmes (étude en Anglais).
Les espoirs d'un changement climatique modéré sont disparus (article en Anglais).
Pergélisol : 7 000 bulles de gaz souterraines prêtes à «exploser» dans l'Arctique (article en Anglais).
______________
Un bref éditorial
70%
des Américains savent que le réchauffement climatique est une menace et
une bonne proportion d'entre eux sont "très inquiets" des risques bien
connus que le réchauffement climatique amène.
Mais très peu le sont autant que ceux qui comprennent très bien la situation dans laquelle nous sommes tous.
C'est
toujours au niveau politique que ça bloque, et ce, depuis 1965 alors
que Linden B. Johnson, président Américain de l'époque, a été personnellement prévenu des dangers du Réchauffement Global (comme on le nommait à l'époque) par un groupe de
scientifiques.
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Merci de partager les articles du Climatoblogue ; ils sont écrits pour informer.
En écoutant les nouvelles sur les inondations
et le mauvais temps qui a récemment sévi dans certains pays
d'Amérique Latine, tel le Pérou et la Colombie ;
j'ai entendu (ou lu) des commentateurs en attribuer la faute à El
Nino... Mais il n'y a pas d'El Nino en cours!
Apparemment, des médias
sont tenus de maintenir le doute et l'incertitude sur la cause la plus
probable de ces catastrophes, le réchauffement climatique que cause nos émissions de gaz à effet de serre que nous devons cesser le plus tôt possible.
_________________
Voici un mensonge :
El Niño ravage Lima et les côtes du Pérou
Le réchauffement climatique à lui seul explique les phénomènes météo observés : une atmosphère plus chaude contient plus de vapeur d'eau qui peut donc tomber en pluies plus intenses. C'est exactement ce qu'on observe et ce qui est prévu.
Ce document de la NOAA (en Anglais) affirme
qu'il n'y a pas d'El Niño en cours, mais qu'il semble probable qu'il y en ait un qui se développe à l'automne 2017.
Voici
une image récente des écarts de
température à la surface du Pacifique. Bien qu'il y ait une masse d'eau
chaude à l'Ouest du Pérou, cela ne constitue pas un El Nino.
Et
voici une image du dernier El Niño prise en août 2015. On remarque que
la zone d'eau plus chaude est nettement plus grande, mais nous verrons
plus loin ce qui détermine un El Nino.
Retour sur les El Nino et La Nina
Après chaque El Niño majeur, on doit s'attendre
à un ralentissement du rythme de réchauffement, l'océan Pacifique
ayant évacué beaucoup de chaleur en peu de temps. El Nino est un
des 2 danseurs d'une valse au tempo irrégulier, La Nina est l'autre. La valse se nomme "l'Oscillation décennale du Pacifique".
L’oscillation décennale du Pacifique (ODP) (en anglais Pacific decadal oscillation (PDO)) est une variation de la température de surface de la mer dans le bassin de l’océan Pacifique
qui déplace la trajectoire des systèmes météorologiques de manière
cyclique sur une période de plusieurs décennies, habituellement de 20 à
30 ans. L’ODP est repérée par le déplacement d’une large zone chaude ou
froide, de la température de surface de la mer au nord de 20 ° N.
Source : Wikipedia
Lors d'un El Niño, les vents soufflant vers l'Ouest
concentrent une bande d'eau plus chaude que la moyenne sur presque toute
la longueur du Pacifique directement sur la ligne équatoriale. La Nina
est tout simplement l'opposé et remplace la bande d'eau chaude par une
d'eau plus froide que la moyenne.
La
majorité des El Niño sont de faibles intensités et celui qui s'en
vient sera aussi de faible intensité selon les premières prévisions. Les
super El Nino sont plutôt rares mais difficiles à prévoir
longtemps à l'avance.
Ce qui détermine s'il y a un des deux
phénomènes, c'est la température de la surface de l'eau comparée à
la moyenne dans la zone 5°N-5°S, 120°-170°W (carte ci-dessous)
pendant 5 séquences de 3 mois consécutifs (15 mois). La zone "Niño 3.4" est l'espace dans lequel
on détermine si nous sommes en présence d'un El Niño "officiel".
Comme l'explique ce site, une condition El Niño est caractérisée
lorsqu'un écart de la température moyenne de 0,5°C ou plus est observé dans la zone El Niño 3.4 (ci-dessus) pendant un mois et
l'expectation que la limite de l'index Océanique Niño (ONI) soit rencontrée pendant 3 mois et
une réponse atmosphérique
La Niña est caractérisée par un ONI égal ou inférieur à -0,5°C selon les mêmes critères.
L'intensité des El Niño et La Niña sont basés
sur l'écart de température entre la moyenne et celle de la zone sur
la carte (région Niño 3.4).
Faible = écart de plus ou moins 0.5°C à 0,9°C.
Modéré = écart de plus ou moins 1°C à 1,4°C.
Fort = écart de plus ou moins 1,5°C à 1,9°C.
Super = écart de 2°C ou plus.
Le tableau ci-dessous montre les intensités des
El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super
El Niño s'est produit en 1982-1983 et nous savons aussi que
quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal »,
c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.
En plus de El Niño, l'évaporation, les vents,
les ouragans & typhons et autres tempêtes transfèrent aussi une
partie de la chaleur accumulée dans les océans vers l'atmosphère.
93 % de l'excès de chaleur
s'engouffre dans les océans. Ce sera le sujet de mon prochain article, un sujet certainement des plus importants.