PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Note : j'ai décidé d'écrire des articles plus courts au lieu de ne pas écrire du tout.
«Réchauffement global» ou «changement climatique»?
On utilise indifféremment les deux expressions, mais il y a pourtant une différence importante.
Le climat, et donc la météo, ne s'opère dans la troposphère, la couche la plus basse de l’atmosphère et qui ne mesure que 12 Km d'épaississeur en moyenne. Environ 15 km à l'équateur et environ 8 Km. aux pôles. (Les raisons : l'air chaud occupe plus de volume et aussi, la rotation de la Terre cause une sorte de bourrelet sur l'équateur. C'est aussi à cause de cette rotation que notre planète est une sphère un peu aplatie aux pôles.)
👉 Le réchauffement global quant à lui tient compte de toutes les composantes de la planète : les océans, le sol (continents), les glaces et bien sûr, la troposphère.
«Ne tenir compte que de la température de la troposphère au niveau du sol équivaut à ignorer 97,7% du «réchauffement global».
Actuellement, le réchauffement climatique mesuré est près de 1,5°C et on dépassera les 2°C dans 20 à 25 ans (environ).
Source: GIEC Rapport AR4 de 2007
Bref, le «changement climatique» est une conséquence du «réchauffement global».
Il m'a fallu écouter/lire beaucoup de scientifiques avant de comprendre cette distinction et la dernière a été par le très réputé Prof. James Hansen.
Si 1,5°C = 2,3% Quel serait la le réchauffement mesuré si toute cette chaleur y était transférée? 100%÷2.3%=43.47 Donc multiplier 1,5°C par 43.47 = 65,217°C C'est une simple règle de trois qui donne une bonne approximation et c'est moins compliqué que de calculer les zeta-joules accumulés et de les convertir en degrés C de réchauffement.
Cette étude en Anglais Grantham Institute Briefing paper No 14 datant de septembre 2015 dit que si on pouvait transférer la chaleur accumulée de l'océan à notre mince troposphère, que la température moyenne de celle-ci serait plus chaude de 36°C. C'est très bien expliqué et avec les zêta-joules pour les amateurs avertis.
«Réchauffement global»
Pour mesurer la totalité du réchauffement global, les physiciens calculent la quantité de chaleur que la Terre reçoit du soleil versus la quantité mesurée du rayonnement calorique (chaleur/infrarouge) retournée vers l'espace. Des satellites mesurent ce rayonnement à la surface de la tropopause, une mince couche entre la troposphère et la stratosphère.
La différence est exprimée en watts par mètre carré, ce qui donne le «forçage radiatif». «En 2022, le forçage radiatif mesuré total était de 3,4 watts par mètre carré et de 1,798 en 1979.»
Le watt, de symbole W, est l'unité dérivée de puissance ou de flux énergétique (dont le flux thermique). Un watt équivaut à un joule par seconde.
Puisse qu'on parle d'effet de serre on parle donc de retenue continuelle de chaleur, de nuit comme de jour.
Mais il y a le jumeau du problème climatique, l’acidification des océans, causée par le CO2 et aux conséquences au moins aussi graves pour la vie sur cette Terre, mais dont on évite astucieusement de nous parler aux merdias corporatifs. J'en parle un peu dans cet article «Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue». Mais je devrais en reparler. C'est de la chimie, je m'y connais moins.
Quelques points
Grâce à l'étude des climats antérieurs (paléoclimatologie), nous savons que jamais autant de CO2 n'a été injecté aussi rapidement dans la troposphère et les océans. Au moins 10 fois plus rapidement selon les estimations.
Que jamais la Terre ne s'est réchauffée aussi rapidement depuis qu'il y a de la vie sur cette planète
Le taux moyen de CO2 pour 2022 était de 419 PPM
Si on ramène tous les gaz à effet de serre à la valeur du CO2=1, nous sommes à 523 PPM d'équivalent (CO2eq) pour l'année 2022
La chaleurs dans les océans s’accumule au rythme équivalent à 5 bombes du genre Hiroshima à la seconde
Prochain article : L'effet de serre ̶̶̶ mesures, calculs et explications scientifiques
À mi-chemin entre légende et réalité. selon la perception qu'on en a, la « bombe méthane» est un truc qui en empêche plusieurs de dormir. Pourtant...
C'est loin de ressembler à ce que plusieurs, dont moi-même il y a à peine 5 ans, imaginaient. J'ai déjà parlé sur ce blogue de cette «bombe méthane».
À noter : le taux de méthane (CH4) est indiqué en parties par milliards et non pas en parties par millions comme l'est le CO2.
Poids pour poids, il est 80 fois plus puissant que le CO2 sur moins de 20 ans.
Si vous lisez ou entendez (environ) 25 fois, c'est le potentiel de réchauffement d'une seule molécule de méthane comparé à une de CO2.
Le méthane se dégrade plus ou moins rapidement en CO2 après 10 ans passés dans l'atmosphère.
Mais le taux de méthane atmosphérique grimpe vite depuis que l'élevage de bovinés se doit largement accrue ; puis vint le fracking.
Contrairement au CO2 qui nécessite une décennie pour atteindre son plein potentiel de réchauffement global (PRG), l'effet du méthane est instantanée, question du mode vibratoire de la molécule et de la fréquence infra-rouge qu'elle réfracte.
Ce serait quoi au juste cette bombe méthane?
Premièrement, on parle d'hydrates de méthane du pergélisol des fonds marins de l'océan Arctique. Ces hydrates sont des cages de glace contenant des molécules de méthane qui se dilatent, souvent de façon explosive, lorsque la pression diminue ou lorsque la température ambiante augmente. De l'activité sismique ou tectonique peut aussi faire relâcher du méthane ou du CO2.
Il n'y a aucune indication démontrant que le taux d'émission de méthane des fonds marins de l'Arctique soit en augmentation (contrairement au pergélisol terrestre, mais on verra ça dans un autre article). On doit s'empresser de dire qu'il y a très peu de données au cours du dernier siècle sur ces émissions naturelles de méthane, mais en général, les géologues semblent convaincus que la situation est encore stable...
Le scénario-catastrophe
Des gens imaginent que du méthane pourrait s'échapper très rapidement des fonds marins en quantité suffisante (des milliards de gigatonnes) pour causer un très rapide réchauffement global moyen de plusieurs degrés C et ainsi engendrer notre extinction massive (parfois dans les 10 ans ou moins) par un réchauffement climatique de plusieurs degrés C en quelques mois ou 2 ou 3 années, selon les propositions les plus catastrophiques et aussi, les plus improbables (ou invraisemblables, c'est au choix).
C'était l'hypothèse...
Que dit le passé?
Que des hydrates de méthane des fonds marins de l'Arctique ont été relâchés en assez grande quantité à la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 12 000 ans. De ces zones, il s'échappe du méthane à de faibles taux depuis cette époque, ce qui est tout à fait "normal".
Une nouvelle étude dans Science montre que des centaines de cratères, d'une taille de l'ordre du kilomètre sur le fond de l'océan Arctique ont été formés par d'importantes expulsions de méthane il y a environ 12 000 ans. Crédit: Andreia Plaza Faverola/CAGE
Ce phénomène, en plus des marais qui se répandent, se répète à chaque
fois que la Terre est sortie d'une période glaciaire au cours des
derniers 800 000 ans. C'est ce qui fait osciller le taux de méthane au cours de l’histoire.
ppM = parties par Milliard pour le CH4 (méthane), en rouge ppm = parties par million pour le CO2 (dioxyde de carbone), en bleu
D'ailleurs, du méthane, ou parfois du CO2, s'échappe le
long des côtes de tous les continents et ailleurs, comme aux Bermudes
et en Nouvelle-Zélande.
Si le méthane vous inquiète, aux USA, sa plus grande source d'émission provient de l'exploration pétrolière et des réseaux de gaz naturel (qui est du méthane à plus de 95%). La montée de la concentration du méthane dans l'atmosphère coïncide avec le boum du #fracking (fracturation hydraulique) depuis environ 2005.
Source : American Geological Union (Traduction Fr Google)
Les principales sources de méthane aux USA :
Quand le méthane devient une fixation...
Mais à cause du réchauffement climatique, le pergélisol (permafrost) terrestre de l'Arctique dégèle et fond en relâchant méthane et CO2. Des sites observés en Alaska y montrent que c'est mille fois plus de CO2 qui s'en échappe disait un chercher dans une vidéo que j'ai vue il y a quelques mois.
S'il n'y a pas de «bombe méthane», nous jouons quand même avec le feu.
Le pergélisol terrestre a commencé à dégeler et fondre en certains endroits du cercle Arctique et relâche de plus en plus de méthane (et de CO2), mais c'est encore moins de 10% du pergélisol qui fond et pour le moment, c'est surtout près de la surface, jusqu'à une vingtaine de mètres. Le pergélisol peut atteindre les 1 000 mètres d'épaisseur.
Si nous continuons sur la trajectoire actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre, nul doute que de grandes quantités de méthane des fonds marins va éventuellement venir compliquer gravement la situation dans un futur pas si lointain. Le temps presse.
Il y a vraiment beaucoup de pergélisol, comme le montre cette carte. Évidemment. Il y en a aussi sous la calotte Antarctique...
La bombe méthane n'est pas un motif pour abdiquer et attendre la mort, c'est un appel à combattre le réchauffement climatique.
Les profits sont la plus mortelle des dépendances
Si on y pense un brin, le souhait le plus profond de l'industrie des combustibles fossiles est que nous continuions de consommer ses produits. C'est pour cette raison qu'ils nient qu'il y ait ce réchauffement climatique et que que nos émissions de gaz à effet de serre en sont la cause. Ils inventent dans leurs Think-Tank toutes sortes de faux prétextes pour expliquer le réchauffement climatique alors que toutes ces autres hypothèses ont été démontrées fausses.
L'incertitude et la peur paralysent généralement l'action.
Nous sommes faits ainsi et ils le savent. J'ai étudié la marketing et le comportement humain, j'ai appris.
Face à un stress, nous n'avons que trois choix possibles : fuir se soumettre ou combattre. Et face au réchauffement climatique, on ne peut que fuir psychologiquement, nous sommes tous dans le même vaisseau.
Nous
sommes entrés de plein-pied dans l'âge des conséquences ; il n'est plus
question de changements climatiques, mais de "dérèglements
climatiques".
___________
Vous
venez peut-être d'apprendre que nous sommes en période d'extinction
massive? Des médias de masse l'ont annoncé récemment mais ça fait
longtemps que ceux qui observent la Vie dans son ensemble savent qu'elle
décline de plus en plus rapidement, C'est nous, notre avidité et notre
insouciance, qui avons amorcé cette 6e extinction massive de l'histoire
de la vie pluricellulaire sur Terre...
On pourrait dire que cela a commencé avec le célèbre Dodo - c'est
c'était un oiseau qui ne volait pas et habitait l'île Maurice, un peu à
l'Est de Madagascar dans l'océan Indien. Les marins s'y arrêtaient pour
principalement y faire des provisions de... viande de Dodo.
L'extermination de cet oiseau s'est achevé vers 1662 alors que les
premiers rapports (de source Hollandaise) de son existence remontent à
1598. En l'espace de seulement 64 ans, ce rare et étrange oiseau a été
exterminé par l'homme.
Les tortues des Galâpagos ont aussi été massacrées pour les mêmes raisons. Avez-vous entendu parler de la tortue Georges le Solitaire?
Le célèbre Dodo Edwards, peint par Savery en 1626. Wikipedia Anglais
Un autre exemple, la Tourte voyageuse qui par
centaines de milliers, noircissaient le ciel en Amérique du Nord. On
estime leur nombre entre 3 et 5 milliards.
Cet oiseau, dont le nom est à l'origine du
mot "tourtière" a lui aussi été exterminé très rapidement après
l'arrivée massive d'Occidentaux sur le sol du continent Américain au 18e
siècle. Le zoologiste Albert Hazen Wright signala en 1914 que la toute
dernière représentante de l'espèce, une femelle baptisée Martha, était
morte dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er de la même année : source Wikipédia Fr.
Ce
n'est donc pas d’aujourd’hui que l'humanité extermine d'autres êtres
vivants... quand elle ne les torture pas ; même les êtres de sa propre
espèce. Vous êtes certain que notre intelligence est un si grand atout? À
moins que ce soit parce que c'est moins compliqué de ne pas s'en servir
= simplicité primaire.
Mais là, nous sommes
définitivement en pleine période d'extinction massive et c'est connu
depuis les années 1980. Selon les sources, le taux d'extinction actuel
des espèces est aussi le des taux le plus rapide, plus rapide même qu'à
l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années, et qui a duré
plus longtemps que le terrible impact, car d'une part, le climat se
réchauffait déjà avant la météorite et leur extinction massive était
déjà en cours. D'autre part, l'extinction s'est poursuivie longtemps
après l'impact. Plusieurs espèces de mammifères, dont les humains, sont
des descendants directs d'une espèce de rat qui a survécu à tout ça, car
petit, adaptable et vivant dans des terriers.
Le taux
actuel d'extinction est environ 100 à 1 000 fois plus rapide qu'il ne
l'est en période normale ; de quoi nous donner à tous la chair de poule.
Rappelons tout de même que 99% de toutes les espèces animales,
végétales ou autres (vie pluricellulaire), depuis plus ou moins 550
millions d'années sont disparues. Aussi à lire
Quand
la Vie a fait ses débuts, c'était apparemment des cyanobactéries qui,
par photosynthèse, ont fait monter le taux d'oxygène : le comburant de
la vie, le carburant étant évidemment les calories ingérées.
La 6e extinction massive n'est pas diffusée à la télé ; celle-ci vous divertit : c'est plus rentable.
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Il y a eu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire dans la Biosphère ; une coquille de seulement une vingtaine de Km d'épaisseur
et qui renferme tout ce qui Vit sur notre planète. Nous sommes le seule
et unique cause de la sixième extinction de masse de l'histoire de la
Terre : celle qui est en cours et que nous avons aveuglément, parfois
par aveuglement volontaire, initié. Nous devons, à n'importe quel prix, faire marche arrière ; c'est la bourse ou la Vie.
11 Février 2016
– Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’Île
Maurice. On voit aussi ce genre d'événement de plus en plus souvent. les
2 causes les plus probables sont : empoisonnement causé par des
éclosions d'algues toxiques qui peuvent entraîner la mort d'humains,
principalement via des fruits de mer contaminés.
Morts massives d’animaux en 2016 : plus de 60 cas en seulement 6 semaines. Source en Français.
Outre
les massacres du Dodo, des Tourtes Voyageuses, des Tortues et de bien
d'autres espèces que nous avons déjà exterminées par nos armes, il y a
d'autres causes pour expliquer le déclin actuel.
La
perte d'habitat et la surexploitation des ressources (pêche,
déforestation, chasse...) en expliquent la plus grande part ; qu'on
parle de poissons, d'insectes, de végétaux, d'amphibiens, de reptiles,
de mammifères ou d'oiseaux.
La pollution de différentes
sources (civile, chimique, agricole, industrielle, domestique) en
explique une autre grande partie... jusqu'à ce jour, car le processus
d'extinction lui aussi ne peut que s'accélérer si nous ne le freinons
pas.
La hausse du niveau des océans conséquente au
réchauffement climatique a emporté une rare espèce de grenouilles vivant
sur une toute petite île en Australie et qui a été submergée en 2015.
La réduction de la couche d'ozone a aussi décimé des variétés de grenouilles et autres amphibiens, et qui sait quoi d'autres.
Nous
savons que 80% du nombre d'insectes est disparu depuis une quarantaine
d'années dans plusieurs régions et ce n'est certainement pas fini ; mais
qui sait combien d'espèces manquent à l'appel?
Les pesticides sont évidemment parmi les
causes principales avec la perte d'habitat ; mais peut-être aussi le
réchauffement climatique est-il en cause? Les études scientifiques
manquent... mais nous savons qu'abeilles et bourdons sont affectés par
le réchauffement climatique. Même le printemps arrive de plus en plus
tôt, et beaucoup plus tôt en Arctique et on nous dit que les fleurs
naissent et meurent avant que des pollinisateurs sortent de leur
hibernation... Tango pour la survie d'espèces au tempo désynchronisé.
Le
nombre d'individus de milliers d'espèces décroît rapidement, et tous
sont concernés par la survie ; la nôtre, mais aussi celle de tous les
autres. Si une espèce clé, tel le phytoplancton, les grands prédateurs
ou les insectes pollinisateurs venaient à disparaître... La Vie
est un vaste et complexe système dans lequel tout dépend de tout ; ce
n'est pas une chaîne alimentaire mais une toile dans laquelle si on
coupe l'un des fils, tout le reste en est affaibli et risque de ne plus
se tenir.
Nous décimons la vie océanique :
80% du krill se l'Antarctique est disparu ; c'est la base
alimentaire de plusieurs espèces, des baleines aux pingouins en passant
par les poissons.
40% du phytoplancton a lui aussi disparu, et en plus d'être à la
base de toute la chaîne alimentaire océanique il produit 50% de
l'oxygène indispensable à la Vie sur cette planète.
Les coraux, les écosystèmes les plus riches et importants se meurent à un rythme qui ne peut que susciter l'angoisse.
En 2048, et seulement à cause de la surpêche, les océans ne
pourront plus supporter la pêche commerciale. Il faut savoir que les
superchalutiers...
rejettent 40% de leurs prises, mortes ou moribondes à la mer car
soit ce ne sont pas les espèces recherchées, soit pas la taille
recherchée
40% des poissons dans nos marchés et supermarchés ont été pêchés illégalement (braconnage)
les superchalutiers détruisent les fonds océaniques, même à de très grandes profondeurs
les superchalutiers ne représentent que 2% des pêcheurs mais attrapent pus de 90% des poissons
Le filet d'un super-chalutier est assez grand pour contenir 13 Jumbo Jets.
Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets
radioactifs oubliés. Des fûts remplis de ces déchets ont longtemps été
jetés par-dessus bord. Le déversement en mer de déchets radioactifs est
une pratique qui a été interdite mondialement en 1993. Cependant après
cela, l’industrie nucléaire a fait construire des canalisations
sous-marines pour évacuer ces mêmes déchets, toujours au large mais
cette fois à l’abri des regards, ou presque.
Si
Homer Simpsons travaillait dans une centrale nucléaire, c'était pour
éduquer les téléspectateurs sur les risques du nucléaire.
À
gauche, Bart et le très célèbre "Blinky", le poisson dont la centrale
nucléaire de Mr. Burns et ses déchets ont transformé en un mutant.
Sans
oublier ce que les Soviétiques ont coulé dans l'océan Arctique : des
sous-marins nucléaires, des réacteurs nucléaires, des conteneurs pleins
de déchets nucléaires (source en Anglais).
Mais
ça, c'était avant 1993, année où une entente contre le déversement de
déchets radioactifs a été signée. mais comme vous venez de le lire,
d'autres moyens ont apparemment été élaborés.
Des
rumeurs et des débris d'avion ont amené une équipe à visiter une île
perdue au large de la Colombie Britannique et à enquêter sur
l'écrasement, tenue secrète par les USA d'un de leurs bombardiers
nucléaires "qui se serait écrasé en sol Canadien". Selon l'enquête
(bidon), les témoignages recueillis auprès d'une des membres de
l'équipage, des communications radio peu avant l’écrasement de
l'appareil laissent planer un fort doute qu'il y aurait une bombe
atomique à bord de ce bombardier B-36 Peacemaker.
Le nom de code pour ce type d'incident est "Broken Arrow" et cet
incident serait le premier "Broken Arrow" (bombe atomique perdue ou
égarée de l'histoire).
Le B-36 Peacemaker
Date: 10 novembre 1950 Lieu: Québec, Canada Un
B-50 a jeté une bombe Mark 4 sur le fleuve Saint-Laurent près de
Rivière-du-Loup, à environ 300 milles au nord-est de Montréal. L'HE de l'arme [explosif élevé] a explosé lors de l'impact.Bien que n'ayant pas son noyau essentiel de plutonium, l'explosion a dispersé près de 100 livres (45 kg) d'uranium.L'avion a ensuite atterri en toute sécurité sur une base de l'armée de l'air des États-Unis dans le Maine (USA).
Mais ce site en Anglais,
qui ne répertorie pas cet accident ou incident dont parle le
documentaire, il y en aurait eu 32 autour du globe et non pas 60 comme
les prétend le documentaire et je n'ai trouvé aucune source rapportant
60 "broken arrow". Il apparaît clairement que ce documentaire ait été
réalisé par des "documenteurs" : le sensationnalisme se vend toujours
mieux que la réalité.
Gare aux exagérations conspirationnistes : toujours vérifier et contre-vérifier.
Dans
un futur plus ou moins lointain, la radioactivité va se répandre dans
les océans, car certains types de radioactivité ont une très longue demi-vie. Cette radioactivité causera des mutations et des cancers pendant des dizaines de milliers d'années ou plus.
Même
suite à une extinction massive et la disparition de l'Humanité, nos
déchets affecteront et influenceront la Vie pour des millions d'années à
venir.
Un des scénarios les plus catastrophistes
serait une montée trop rapide du niveau des océans, ce qui ferait faire
Fukushima à plusieurs réacteurs qui sont pour la grande majorité, situé
près du niveau des océans. Le record pour le démantèlement d'un réacteur
est de 15 ans, mais ça, c'était en Europe...
De
nos jours, il est courant de se faire dire que le démantèlement d'un
réacteur peut prendre de 30 ans (France) et de plus de 40 ans (USA) ;
mais c'est à la condition qu'il y ait des fonds disponibles.
Pauvre
jeunesse qui devra payer pour tout ça... et qui devra tenter de
résoudre les problèmes que nous savons que nous causons depuis au moins
50 ans.
Quelle foutue absence de lucidité!
___________
Extinction massive initiée par un surplus de CO2
Ce
n'est pas la première fois que ça se produirait sur Terre. Mais la
Terre, si laissée à elle-même, nécessite de gigantesques éruptions
volcaniques durant 20 milliers d'années pour faire grimper le taux de
CO2 à un niveau provoquant une extinction massive par réchauffement
climatique et aussi, par acidification des océans ; car le CO2 rend les
océans acides. Actuellement, plus de 30 millions de tonnes de notre CO2 sont dissoutes dans les océans à chaque jour : c'est la cause de leur acidification.
La végétation qui disparaît amène des famines
Quand la chaleur s'accroît l’agriculture devient de plus en plus difficile: sécheresses, inondations, météo chaotique, infestations de locustes ou autres insectes, etc.
La végétation naturelle aussi souffre, ce qui a un impact sur les populations des écosystèmes.
Le
réchauffement global s'établit maintenant à près de 1,2°C, ce qui ne
représente que 2,3% du total du réchauffement global. Tout le reste du
réchauffement (98%) et ses impacts sont méconnus du grand public.
Par
exemple, le réchauffement des sols (2,1%) sur les continents accélère
l'assèchement des sols, réduit leur productivité et leur fait émettre du
CO2.
Nous avons vu dans cet article antérieur
que le réchauffement des océans s'accélère à un rythme époustouflant.
Il atteint l'équivalent thermique de 12 bombes atomique comme celle que
les élus Américains (encore eux) ont lancées sur Hiroshima à la seconde.
Le
réchauffement provoque la désoxygénation des océans, une des premières
étapes vers une extinction massive causée par trop de CO2 dans
l'atmosphère, article antérieur.
Une
autre première étape qui se produit en même temps que tout le reste,
c'est l'acidification des océans, car environ 50% du CO2 que émis
retombe dans les océans. Un autre puits de carbone déjà trop plein...
Les océans sont aujourd’hui de 30% à 40% plus acides
depuis les années 1950 et cela a des impacts dévastateurs sur toutes
les créatures qui forment une carapace de carbonate pour se protéger (L'étude scientifique, en Anglais), car l'acidité rend la formation de ces coquilles plus difficile et c'est ce qui a causé à ce jour la disparition de 30% du phytoplancton de la planète et qui rend la vie si difficile pour les éleveurs de mollusques.
Le
nombre de zones mortes, c’est-à-dire sans oxygène dissout dans l'eau et
où donc, la vie marine est impossible devrait occuper la "majorité des
océans" (50% ou plus) vers 2050 (étude en Anglais), problème que les eaux de ruissellement agricole amplifient.
De ces zones mortes ont déjà commencé à émettre du
sulfure d’hydrogène, un gaz très mortel, même à faible concentration :
200ppm.
Si vous voyez de l'eau de cette couleur,
éloignez-vous et appelez les autorités : c'est signe de présence de
sulfure d'hydrogène.
Le
Dr. Peter Ward surnomme le sulfure d'hydrogène "la Grande Faucheuse des
extinction massives", car ce dernier se répand, comme l'oxygène le
fait, tout autant dans l'eau que dans l’atmosphère et tue presque tout
même à très faible concentration (200 ppm).
Présentation vidéo sur les extinctions massives (en Anglais) par le Dr. Peter Ward.
Évidemment,
la production d'oxygène ne tombe pas à zéro en période d'extinction
massive ; actuellement 21% du contenu de notre atmosphère, le taux
global moyen d’oxygène peut descendre à 12%,
ce qui permet à
quelques créatures de difficilement survivre dans un quelconque
environnement. Par exemple, des requins ont survécu à l'extinction Permien/Trias qui a exterminé 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres.
Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
On
ne mentionne que le taux de CO2 qui avoisine les 410 ppm (Mai 2017) :
on compare généralement de mai à mai) et est toujours en croissance,
principalement parce que les puits de carbone sont pleins et que la
biosphère en fait une indigestion et commence elle aussi à en rejeter,
car il fait déjà trop chaud... et nous n'avons pas encore commencé à
réduire nos émissions de CO2, enfin, pas assez pour faire une différence
appréciable.
Voici une donné intéressante : la croissance du taux de CO2 par année.
Année__ppm/an
1959____0.96
1960____0.71
1961____0.78
1962____0.56
1963____0.57
1964____0.49
1965____1.10
1966____1.10
1967____0.61
1968 ____0.99
1969____1.32
1970____1.13
1971____0.73
1972____1.47
1973____1.46
1974____0.68
1975____1.23
1976____0.97
1977____1.92
1978____1.29
1979____2.14
1980____1.70
1981____1.15
1982____1.00
1983____1.84
1984____1.24
1985____1.63
1986____1.04
1987____2.69
1988____2.24
1989____1.38
1990____1.18
1991____0.73
1992____0.70
1993____1.22
1994____1.68
1995____1.95
1996____1.07
1997____1.98
1998____2.80 (Super El Nino)
1999____1.34
2000____1.24
2001____1.84
2002____2.38
2003____2.27
2004____1.55
2005____2.44
2006____1.77
2007____2.09
2008____1.78
2009____1.62
2010____2.44
2011____1.68
2012____2.39
2013____2.44
2014____2.00
2015____2.96
2016____2.93
Quand
ça dépasse environ 2 ppm/an, c'est supérieur à la moyenne de nos
émissions qui ont plafonné en 2014 selon les ventes de combustibles
fossiles. :e surplus provient des puits de CO2 qui n'en absorbent plus
ou même en émettent tels que la végétation et les sols et de la fonte du
pergélisol.
La NOAA a publié le taux de
CO2e vers juillet 2016 ; c'est une mesure qui normalise tous les autres
gaz à effet de serre ; méthane, oxyde nitreux, ozone troposphérique. CFC
et HFC, etc. pour les comparer au CO2. Ce taux de CO2e était alors à
490 ppm et ça n'inclue pas la vapeur d'eau (puissant gaz à effet de
serre) qui double le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de
serre.
Près d'un an plus tard (aout 2017), le taux de CO2e va atteindre ou légèrement dépasser les 500 ppm...
___________
Il
y a une solution toute simple : consommer le moins possible, vivre et
consommer localement ; il faut cesser d'alimenter le monstre qui nous
tue.
Il nous faut résister à la complexité involontaire ;
revenir à des valeurs plus saines et plus simples et surtout, plus
sociales.
Nous savons maintenant avec certitude que la valeur de l'accélération du
réchauffement est de 140%, mais nous savions déjà qu'il se réchauffait
plus rapidement qu'à l'époque du super El Nino de 1998. Ce qui est
intéressant à comprendre, c'est comment on en est-on venu à établir ce
140%.
Le tableau ci-dessous montre les intensités des
El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super
El Niño s'est produit en 1982-1983.
Nous savons aussi que
quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal »,
c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.
Voici
la température des 800,000 ans avant l'an 0 de notre calendrier. On
voit bien la régularité des âges glaciaires interglaciaires que les
cycles orbitaux induisent au climat de la Terre. Ce sont les Cycles de Milankovitch
Et sur celui-ci, les derniers 1,500 ans.
Vous ne trouvez pas que ça grimpe vraiment très vite?
N.B.
Personne ne peut prévoir quand, c'est-à-dire quel degré de
réchauffement (3°C à 6°C, ou plus), la température moyenne globale se
stabilisera. C'est un peu comme si c'était la 1ere fois qu'on mesurait à
quelle température l'eau bout.
Peut-être
qu'il faut comprendre un peu le système pour qu'on en perde quiétude et
sommeil un peu comme on perdrait deux membres...
Je
maintiens les prévisions (pas les miennes, mais celles du GIEC, (selon
le scénario RCP 8,5, le pire, et celui que nous suivions en aveugle)
d'atteindre ou même de dépasser les 2°C pour, ou peut -être même peut
être avant si vous avez lu mon dernier article,
et plus spécifiquement la section qui parle du gaz naturel.
Visualisez
le climat comme un bus dans lequel l'humanité entière est passagère.
Ensuite, imaginez que ce bus circule en territoire inconnu (l'état
actuel du climat). Soudain, une pente raide, un virage brusque et un
profond précipice ; celui de l'oubli.
Le bus tente de freiner, s'arrête à peine, mais avec le devant du bus dans le vide (NOTE : personne ne peut sortir). Nous savons qu'il va plonger vers l'extinction massive, d'un instant géologique à l'autre...
Nous en sommes tous désormais plus ou moins exactement à ce point "ici et maintenant". Un peu trop de méthane par exemple et...
OK... tout le monde recule par en arrière tout doucement hein. Et pas de conneries!
Nous n'avons plus le temps d'attendre après qui, ni quoi que ce soit.
Il
faut talonner et harceler nos politiciens qui décident pour le
bien-être à court terme des lobbys ; pas pour faire face à la réalité
tellement pressante et urgente. Nous n'avons plus le droit, si on veut que un Futur, de laisser une chance à quiconque, car ça risque d'être celle qui fera tout basculer au point où nous en sommes.
Fini les trumperies!
Néolibéralisme : un joli mot pour désigner un système corrompu qui nous mène à notre perte... à toute vitesse.
Les explications du 140%
On
surveille la température à l'aide de deux méthodes très différentes :
les mesures au sol et celles que prennent nos satellites qui ont
l'avantage formidable de prendre la température à tous les points à la
grandeur de notre planète et en continu. Cependant il, y avait un écart
entre les deux types de mesure et il nous était donc impossible de
mesurer "scientifiquement" le taux d’augmentation du réchauffement
climatique global.
Ils ont fini par trouver la cause et la solution est venue du même coup.
L'orbite
(altitude et vitesse) des satellites se ralentit un peu constamment,
car il y a encore suffisamment de molécules pour occasionner une
(faible) friction, ce qui ralentit les satellites peu à peu.
Ce
ralentissement provoque une perte d'altitude (vous vous souvenez de
Newton?) ce qui fausse fausse les lectures des satellites qui perdent
ainsi un peu de leur très précise calibration.
Et donc,
les températures mesurées par les satellites étaient un peu inférieures
aux données récoltées par les stations météo à la surface de la Terre.
On a donc fait les corrections...
Le rouge montre
l'accélération du rythme du réchauffement de 140% depuis 1998 par
rapport aux données faussées par le glissement (glitch) orbital des satellites.
Mais le réchauffement climatique s'accélère. Quel en sera le taux d'accélération dans 20 ans comparé à aujourd'hui?
Le
réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre provoque de
l’évaporation et la vapeur d'eau résultante double le réchauffement.
Donc, 0.5°C de réchauffement devient 1°C...
Et c'est ce
surplus de vapeur d'eau qui est responsable de la majorité de ces
dévastatrices pluies diluviennes qu'on voit de plus en plus.
Toutes sortes de boucles qui se renforcent elles-mêmes et qui accélèrent et amplifient le réchauffement climatique (self-reinforcing feedback loops) sont enclenchées :
Le réchauffement alimente les feux de forêts qui alimentent le réchauffement.
Le réchauffement alimente la fonte de la banquise Arctique, qui à son tour, alimente le réchauffement.
La végétation absorbe de moins en moins de notre CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les arbres qui meurent (120 millions seulement en Californie l'an
dernier) à cause de trop de chaleur et d'insectes (qui survivent
maintenant aux hivers de plus en plus doux), meurent en émettant su CO2.
les sols s'assèchent de plus en plus à cause de la chaleur, et émettent du CO2.
Le pergélisol qui fond à cause du réchauffement climatique accélère le réchauffement climatique.
La biosphère fait une grave intoxication au CO2.
Il
y en a plusieurs autres, mais impossible (pour moi du moins) de trouver
une sorte de liste "officielle" les regroupant toutes avec chacune son
potentiel véritable de réchauffement ; c'est encore mal connu parce que
ces boucles sont très complexes : les unes entraînent les autres et
vice-versa. À ce niveau, la climatologie se complexifie rapidement, mais
on peut quand même s'en faire une petite idée pour soi-même.
On
peut s'imaginer que chacune de ces boucles agit comme un accélérateur
qui ajoute vitesse au rythme du réchauffement, et il y en a
quelques-unes capables de faire accélérer le réchauffement climatique et
de nous amener à toute vitesse là où nous ne devons absolument ne pas
aller...
______________
La même étude scientifique montre ce que savent et redoutent la majorité des intéressés. Voici un résumé de l'article source en Anglais.
La
planète pourrait réchauffer beaucoup plus que prévu car cette récente
étude démontre que les hausses de température mesurées au cours des
dernières décennies ne reflètent pas complètement le réchauffement
climatique déjà en cours
Tout
est question du niveau de la sensibilité climatique à nos émissions de
Gaz à Effet de Serre surtout lorsque comparé aux climats anciens qui
n’ont jamais connu une hausse aussi fulgurante de la quantité de GES. Le
système climatique de notre planète est beaucoup plus sensible à cette
injection de GES que, encore une fois, ce que l'on croyait il y a peu de
temps (comme dans le 5e rapport du GIEC par exemple).
Le lit asséché de la rivière Po dans le Nord de l'Italie suite à (une autre) sécheresse exceptionnelle. 23 juin2017.
Photographie : Miguel Medina/AFP/Getty Images
Parce que le système climatique de la Terre a une réponse rapide (disons d'une décennie à un quart de siècle) et une lente (de plusde 25 ans allant à des siècles) à l'augmentation des émissions de carbone, a déclaré M. Proistosesc d'Harvard qui a mené cette recherche : l'espoir était que le système climatique n'avait pas une sensibilité si élevée à nos émissions de CO2 (et autres GES).
Le
taux de CO2 augmente de plus en plus rapidement dans notre atmosphère,
mais les émissions de sources humaines ont plafonné depuis 2014.
Les
puits de carbone (végétation, océans, sols) sont pleins et débordent
désormais de CO2. C'est une première étape importante ; un seuil de
franchi dans le processus d’extinction massive initié par un
réchauffement climatique ; et jamais un tel réchauffement n'aura été
aussi abrupt dans l'Histoire de la Terre.
Les océans capturent de moins en moins de carbone (étude en Anglais)
La végétation capture de moins en moins de carbone (CO2) (article en Anglais
Les sols absorberont de moins en moins de CO2 (étude en Anglais)
Le réchauffement climatique s'accélère 140% plus rapidement depuis 1998 (étude en Anglais)
Le
réchauffement climatique actuel dont nous sommes la seule cause se
produit 170 fois plus rapidement que ce que les forces de la Nature sont
capables de faire lorsque laissées à elles-mêmes (étude en Anglais).
Les espoirs d'un changement climatique modéré sont disparus (article en Anglais).
Pergélisol : 7 000 bulles de gaz souterraines prêtes à «exploser» dans l'Arctique (article en Anglais).
______________
Un bref éditorial
70%
des Américains savent que le réchauffement climatique est une menace et
une bonne proportion d'entre eux sont "très inquiets" des risques bien
connus que le réchauffement climatique amène.
Mais très peu le sont autant que ceux qui comprennent très bien la situation dans laquelle nous sommes tous.
C'est
toujours au niveau politique que ça bloque, et ce, depuis 1965 alors
que Linden B. Johnson, président Américain de l'époque, a été personnellement prévenu des dangers du Réchauffement Global (comme on le nommait à l'époque) par un groupe de
scientifiques.
______________
Merci de partager les articles du Climatoblogue ; ils sont écrits pour informer.
Article par Michel-Pierre Colin que je remercie cordialement
Aux
États-Unis, une oligarchie politico-économique élue a choisi de
sacrifier le genre humain pour son profit immédiat, sur l’autel du
changement climatique, en se retirant de l’accord de Paris de décembre
2015 sur le climat.
Cette
annonce a eu pour effet immédiat de resserrer les liens des quelques
200 autres pays signataires, l’Union Européenne et la Chine en tête. Les
Universités Américaines, les plus grandes villes, et une trentaine
d’États américains poursuivent l’effort, avec l'objectif clair de “Make
Our Planet Great Again”, rendre à notre planète sa grandeur, selon les
termes du Président de la république E. Macron. Reste à examiner s’il
est toujours possible, et à quelles conditions, de combattre le
changement climatique pour que les générations futures puissent encore
vivre sur notre planète.
De la nature humaine
Les
biologistes décrivent les êtres humains comme une espèce prédatrice et
colonisatrice. Elle croît jusqu'à envahir son environnement entièrement
qu'elle épuise peu à peu. Lorsqu’il est totalement épuisé elle se met en
quête d’envahir un nouvel environnement qui lui soit propice. Mais
aujourd'hui l’homme a envahi toute la planète et l’a en grande partie
épuisée.
Le
comportement de l’homme fait avant tout qu'il trouve “naturel” de se
préoccuper de son seul intérêt propre, et qu'il trouve majoritairement
tout aussi “naturel” de se désintéresser du bien collectif commun qu'il a
l’habitude de confier aux politiques. Ceux-ci ont institué un système
démocratique (ou pas) qui s’assimile à une domination du peuple par une
élite économique déconnectée de l’opinion majoritaire. La dépendance de cette élite à l'argent et aux profits est responsable de l'extinction massive des espèces en cours.
L’homme
est perpétuellement en guerre avec ses semblables sous tous les
prétextes possibles dont le plus ancien est la religion. Les hommes ont
été incapables, en des dizaines de milliers d’années, de se débarrasser
des guerres. Quand ils échouent à résoudre un problème politique ou
économique un peu compliqué, la guerre devient la seule solution de
dépasser les difficultés rencontrées. Les hommes sont des spécialistes
pour rebâtir sur les décombres fumantes de leurs dévastations.
Par
son comportement “naturel” l’homme moderne (?) détruit tous les
habitats possibles qu'il a envahi, puis colonisé, mais cela ne le
prémunit pas de l’extinction, car la Nature ne lui donne pas plus de
garantie de survie sur le long terme qu’aux dinosaures.
Empreinte humaine et capitalisme
L’humanité
consomme 1,7 fois la capacité de la Terre à se renouveler. Faire
décroître cette empreinte bien en-dessous d’une Terre est devenu une
question de survie pour l’humanité. Mais, envisage-t-on une décroissance
de la consommation humaine ?
Pas
du tout, car la croissance est considérée comme indispensable au
système capitaliste pour payer des intérêts, des dividendes et des
bonus. Même si on décidait de les supprimer au nom de la décroissance,
il n’est pas sûr que l’on saurait comment s’y prendre, car nous avons
fait de l'économie un dieu.
L’incapacité
de payer les intérêts d’une dette s’appelle un défaut. Quand cette
incapacité est généralisée, cela s’appelle un effondrement bancaire
systémique. Les banques ne se font plus confiance et ne prêtent plus ;
les entreprises font faillite sous le poids des dettes. Si la loi avait
séparé les banques de dépôts des banques d’investissements, le citoyen
serait supposé ne pas perdre d’argent, ce qui n’est pas le cas
aujourd'hui. De toute façon il n'arriverait plus à emprunter. Il doit
économiser s’il veut se développer. Il ne peut se développer que sur ses économies.
Il
en est de même pour les entreprises en période de décroissance : se
libérer des dettes, ne plus nuire à l’environnement, dépolluer, faire du
neuf avec du vieux.
On peut donc dire que la décroissance nécessaire est incompatible avec le cadre actuel d'un système purement capitaliste.
C’est
pourquoi, se débarrasser du capitalisme est devenu une question de
survie pour une humanité qui voudrait réduire son empreinte à un niveau
soutenable.
Les connaissances scientifiques
La
croissance effrénée a enclenché l’accumulation de gaz à effet de serre
(GES) dans l'atmosphère, depuis longtemps le dioxyde de carbone (CO2) et
plus récemment le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), et bien
d'autres. Ces GES ont amené une hausse des températures moyennes, ce
qu’on appelle le réchauffement climatique. En mars 2017 notre planète
souffrait d’une anomalie de +1,25°C par rapport à l’ère pré-industrielle
(avant 1750, définition du GIEC), plus marquée au sol en hémisphère
nord à une moyenne record de 2,47°C. Les
conséquences du réchauffement climatique sont parfaitement observables
et ressenties par des phénomènes en lente croissance exponentielle :
records de sécheresse, inondations, précession des saisons, baisse des
récoltes de céréales et de fruits, pénurie et manque d'eau, fontes des
glaciers et des pôles, dégel du Cercle polaire Arctique et du continent
Antarctique, montée du niveau des océans, acidification et
désoxygénation des océans, disparitions des espèces animales marines et
terrestres, donc de nos chaînes alimentaires, disparition des forêts
tropicales et subpolaires par la déforestation, la réallocation des
sols, la sécheresse et les maladies, les feux de forêts déclenchés par
la foudre, augmentation des ouragans et typhons en nombre et intensité,
les nouveaux phénomènes amplificateurs induits par le réchauffement
comme El Niño et les quelques 60 boucles de rétroaction positives.
Le
dégel des calottes glaciaires est irréversible aux deux pôles, au
Groenland, dans les glaciers et dans toutes les chaînes de montagne,
l’Himalaya étant au premier rang. Au total, au moins 70 mètres de montée
du niveau des océans. Mais la lenteur de l’accélération de ces dégels
n’est pas brusquement visible dans nos ports et sur nos côtes par une
montée de l’eau subite capable de réveiller les consciences. Tout au
plus, on reconstruit les maisons sur de plus hauts pilotis et on
surélève les rues comme à Miami ou à Long Island.
En Europe, les moissons d’été ont commencé en juin 2017. La sécheresse est passée par là depuis le début de l’année.
Certainement
on doit stopper la production des GES, de toute origine. Tout en
sachant qu’à la température actuelle, nous ne pouvons plus contrôler un
éventuel relâchement de méthane stocké dans les hauts fonds qui bordent
l’océan Arctique. Les 50 Gigatonnes de méthane qui sont censés s’y
trouver, vont provoquer un bond des températures que les experts
qualifient de catastrophique.
Le
corps humain est une centrale thermique qui se maintien à 37°C. Il
échange avec l'air ambiant. Ce n'est possible que dans certaines
combinaisons de température et d'humilité. Sur la Côte d'Azur le corps
accepte 40°C avec une humidité de 20%. Dans les zones tropicales une
humidité de 90% avec une température de 40°C sera mortel : en quelques
heures, le corps humain sera "cuit" de l'intérieur comme de l'extérieur.
Les
êtres humains sont parfaitement conscients de l’augmentation de tous
ces phénomènes, mais ils n’arrivent pas à se représenter ni la lenteur
de cette progression année après année, ni sa croissance exponentielle.
Ils pensent qu'une progression lente laisse le temps de revenir plus
tard sur le phénomène pour s'en occuper. Mais la progression
exponentielle du phénomène va les surprendre tôt ou tard. C'est ce qui
fait qu'ils sont toujours en retard dans la lutte contre le
réchauffement climatique.
Mais
le changement climatique n’attend pas l’homme. Les effets des quelques
60 boucles amplificatrices de rétroaction positive n’ont pas été
examinées en détail. Cependant on sait qu’elles sont propres à accélérer
(exponentiellement) et à prolonger le réchauffement de la planète. Dès
lors, le consensus des experts sur un réchauffement minimum de 3°C à
4°C, difficilement supportable pour l’être humain, sera dépassé avec
certitude.
Une alerte connue et publiée fréquemment
Au
cours de ces 45 dernières années, l’humanité a été alertée à de
nombreuses reprises sur la catastrophe planétaire inévitable qui
s’ensuivrait à vouloir poursuivre une croissance économique,
énergétique, démographique, sans frein sur une planète aux ressources
finies (limitées).
Il
y a donc 45 ans, en 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen
Randers et 14 autres chercheurs du MIT mettaient la Théorie de la
Dynamique des Systèmes en équations pour modéliser la croissance. La
Théorie de la Dynamique des Systèmes provient des travaux de Jay
Forrester, professeur au MIT, concepteur du modèle informatique Word3.
La version initiale de Word3 a été adaptée en Word3-91 et les résultats,
similaires à ceux de 1972, furent publiés sous « Beyond the Limits » en
1992. Une adaptation nouvelle en Word3-03 a engendré les résultats
publiés en 2004 en anglais, dont nous lisons enfin en 2012 la traduction
sous “Les limites à la croissance (dans un monde fini)” qui est une
traduction française de « The Limits to Growth, The 30-Year Update ».
C’était la mise à jour en 2004, 32 ans après, du 1er
fameux Rapport Meadows de 1972 qui fut inspiré par Aurelio Peccei,
fondateur du Club de Rome. Comme en 1972, le modèle montre un
effondrement situé entre 2015 et 2025.
D’après
les auteurs, le scénario initial de 1972 se confirme toujours
actuellement, bien qu’il soit basé sur des données de l’époque qui
décrivent de façon réaliste la seconde moitié du 20ème siècle. On y
constate un décrochage avant 2025 de la production industrielle, de la
production agricole (nourriture disponible), de l’espérance de vie, du
bien-être humain et des ressources non renouvelables de la planète. Pour
l'équipe Meadows, la démographie du système-Terre, marqué par
l'instabilité de notre civilisation industrielle, mène à un déclin
irréversible et incontrôlé à partir de 2030. Après
avoir tenté divers scénarios, les auteurs décrivent, dans un scénario
n° 9, une planète qui aurait cherché, à partir de 2002, à stabiliser sa
population et sa production industrielle par habitant, et qui aurait
investi dans la lutte antipollution, dans la préservation des ressources
non renouvelables et dans l’agriculture.
Effondrement
Nous
avons vu que l’homme détruit son habitat, la Terre, et qu'il trouve
cela “naturel”. Les profits des plus riches, basés sur la dette des plus
pauvres, les a entraîné dans une spirale addictive aux profits, d'un
capitalisme devenu incompatible avec la lutte contre le changement
climatique. Les hommes ont été alertés depuis 45 ans sur l’effondrement
qui devait se présenter au début du XXIème siècle, mettant en péril toutes les espèces vivantes de la planète.
Les
scientifiques ont produit des centaines de rapports validés par leurs
pairs et publiés dans des revues scientifiques comme Science ou Nature.
Ces dernières années, plusieurs auteurs ont remis ces rapports en
perspective, pour créer un véritable réveil des consciences et voici ma
sélection de leurs livres :
Un
consensus politique est survenu lors de la COP21 en décembre 2015 pour
limiter le réchauffement entre 3°C et 4°C (efforts annoncés par
l’ensemble des pays) bien que l’objectif visé officiellement soit de 2°C
et si possible 1,5°C. En face de ces objectifs, les mesures de mars
2017 montraient un réchauffement global de 1,25°C par rapport à l’ère
pré-industrielle, et de 2,47°C au sol en moyenne dans l’hémisphère nord.
Ces chiffres sont à surveiller comme le lait sur le feu.
On
sait qu’on a engendré des phénomènes d’accélération et de prolongement
du réchauffement qui vont nous entraîner bien au-delà des efforts
annoncés. Car nous avions déjà franchi le point de basculement des
températures de réchauffement à la fin de l’épisode El Niño, en avril
2016. Au-delà de ce point de basculement on sait qu’il est impossible de
revenir aux températures stables d’antan.
Depuis
nous sommes entrés en zone inconnue de réchauffement, où nous ne
pouvons plus prévoir à quel niveau de température cela s’arrêtera,
malgré la géo-ingénierie chimérique, annoncée mais jamais déployée.
En guise de conclusion
Il
y a cependant des choses à faire sur le plan local pour créer les
conditions résilientes de vie ultérieure éventuelle. Une transition vers
une autre société nous oblige à travailler notre imaginaire, donc de
nous faire des récits pour inverser ces spirales de violence et de
pessimisme. Des récits qui rejettent toute dissonance cognitive et tout
déni. Soyons les transitionneurs qui inventent leur propre avenir. Car
les initiatives de transition libèrent les gens de ces sentiments
d'impuissance tellement toxique et répandue dans la population.
L'urgence est de reconstruire un tissu social local solide et vivant,
doté d'un climat de confiance, c'est-à-dire un véritable « capital
social » qui puisse servir en cas de catastrophe.
Les
transitionneurs (qui pensent : « on est tous dans le même bateau »)
souvent non-violents, collectivistes, appellent à une transition à
grande échelle, car la vie n'a plus de sens si tout s'effondre.
Pratiquant l'ouverture et l'inclusion, ils sont convaincus que l'avenir
est dans les éco-villages, l'entraide et l'imaginaire de transition. Ils
pensent « ensemble on va plus loin ».
Malgré
tout, la transition est encore à très petite échelle pour le moment. Et
il n’est pas sûr que nous ne soyons pas dépassés par des phénomènes
abrupt, en croissance exponentielles, capables d’annihiler les efforts
de transition à grande échelle.
Kevin
Anderson, professeur d'énergie et de changements climatiques à
l'Université de Manchester, soutient qu'il y a 95 % de risques que
l'action contre le changement climatique ne soit pas assez robuste pour
confiner la croissance du réchauffement de la Terre en dessous de
l'objectif de 1,5°C-2°C. Il pense qu'il reste une petite chance de 5% de
réussite possible. Paul Jorion, anthropologue et sociologue, estime que
le genre humain n’est pas équipé mentalement pour faire face à ce défi
qui maintenant semble le dépasser.
_________________________
« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association.
_________________________
An uncontrolled climate change
In
the United States, an elected political-economic oligarchy has chosen
to sacrifice humanity for its immediate benefit, on the altar of climate
change, by withdrawing from the December 2015 climate accord. The
announcement had the immediate effect of strengthening the ties of the
200 other signatory countries, the European Union and China at first.
American Universities, the largest cities, and some thirty American
states continue the effort, with the clear goal of "Make Our Planet
Great Again", were the words of the French President of the Republic E.
Macron. It remains to be seen whether it is still possible, and under
what conditions, to combat climate change so that future generations can
still live on our planet. Human nature Biologists
describe human beings as a predatory and colonizing species. It grows
until it invades its environment, which it exhausts little by little.
When it is exhausted, it sets out to invade a new propitious
environment. But today man has invaded the whole planet and has largely
exhausted it. Man's
behavior is above all that he finds it "natural" to concern himself
with his own self-interest, and that he finds mostly just as "natural"
to lose interest in the common collective good he is accustomed to
entrust to the politicians. They have instituted a democratic system (or
not) that is assimilated to a domination of the people by an economic
elite disconnected from the majority opinion. Man
is perpetually at war with his fellow men under all possible pretexts,
the most ancient of which is religion. Men have been incapable, in tens
of thousands years, of getting rid of wars. When they fail to solve a
rather complicated political or economic problem, war becomes the only
solution to overcome the difficulties encountered. Men are specialists
in rebuilding on the smoking rubble of their devastation. By
his "natural" behavior man destroys all the possible habitats that he
has invaded and then colonized, but this does not protect him from
extinction, for Nature does not give him more guarantee of survival over
the long term than the dinosaurs. Human Footprint and Capitalism Humanity
consumes 1.7 times the capacity of the Earth to renew itself.
Decreasing this footprint far below one Earth has become a matter of
survival for humanity. But is there a prospect of a decrease in human
consumption? Not
at all, because growth is considered indispensable to the capitalist
system to pay interest, dividends and bonuses. Even if it were decided
to remove them in the name of decreasing, it is not certain that one
would know how to go about it. The
inability to pay interest on a debt is called a default. When this
disability is widespread, it is called a systemic bank collapse. Banks
no longer trust and lend; The companies go bankrupt under the weight of
the debts. If the law had separated the deposit banks from the
investment banks, the citizen would be presumed not to lose money, which
is not the case today. In any case he would no longer be able to
borrow. He must save if he wants to develop. It
is the same for companies in a period of decline: to free themselves of
debts, no longer harm the environment, clean up, make new with the old. It can therefore be said that the necessary decrease is incompatible with the present framework of a purely capitalist system. That
is why getting rid of capitalism has become a matter of survival for a
humanity that wants to reduce its footprint to a sustainable level.
Scientific knowledge Rampant
growth has triggered the accumulation of greenhouse gases (GHGs) in the
atmosphere, carbon dioxide (CO2), and more recently methane (CH4),
nitrous oxide (N2O), and many others. These GHGs have led to an increase
in average temperatures, known as global warming. In March 2017, our
planet suffered an anomaly of +1.25°C compared to the pre-industrial era
(before 1750, IPCC definition), more pronounced on land in the northern
hemisphere at a record average of 2.47°C. The
consequences of global warming are perfectly observable and experienced
by slow exponential growth phenomena: drought records, floods, seasonal
precariousness, reduced crops of cereals and fruits, shortages of
water, melting of glaciers and poles, thawing of the Arctic Circle and
the Antarctic continent, rising ocean levels, acidification and
deoxygenation of the oceans, disappearance of marine and terrestrial
animal species, and therefore of our food chains, disappearance of
tropical and sub-polar forests through deforestation, drought and
disease, forest fires triggered by lightning, increased hurricanes and
typhoons in number and intensity, new wave-induced amplifier phenomena
such as El Niño, and some 60 positive feedback loops. Thawing
of ice caps is irreversible at both poles, in Greenland, in glaciers
and in all mountain ranges, with the Himalayas in the forefront. In
total, at least 70 meters of rising sea level. But the slowness of the
acceleration of these thaws is not suddenly visible in our ports and on
our coasts by a surge of sudden water capable of awakening consciences.
At the most, houses are rebuilt on higher piles and the streets are
raised like in Miami or Long Island. In Europe, summer harvesting began in June 2017. The drought has been there since the beginning of the year. Certainly
we must stop the production of GHGs, from any origin. Knowing that at
the current temperature we can no longer control the release of methane
from the shallows that border the Arctic Ocean. The 50 gigatonnes of
methane that are supposed to be there will cause a surge in temperatures
that experts call catastrophic. Human
beings are well aware of the increase in all these phenomena, but they
can not imagine the slowness of this progression year after year nor its
exponential growth. They think that a slow progression allows the time
to come back later on the phenomenon to take care of it. But the
exponential progression of the phenomenon will surprise them sooner or
later. This is why they are always behind in the fight against global
warming. Climate
change does not wait for man. The effects of most positive feedback
amplifier loops were not examined in detail. However, they are known to
accelerate (exponentially) and prolong global warming. Consequently, the
experts' consensus on a minimum warming of 3°C to 4°C, which is
difficult to bear for humans, will be exceeded with certainty.
A known and frequently published alert Over
the past 45 years, humanity has been alerted on numerous occasions to
the inevitable planetary catastrophe that would ensue to pursue an
economic, energetic, demographic, unrestrained growth on a planet with
finite (limited) resources. So,
in 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers and 14 other
MIT researchers put the Theory of Systems Dynamics into equations for
modeling growth. The Theory of Systems Dynamics stems from the work of
Jay Forrester, a professor at MIT, the designer of the Word3 computer
model. The original version of Word3 was adapted in Word3-91 and the
results, similar to those of 1972, were published under "Beyond the
Limits" in 1992. A new adaptation in Word3-03 resulted in the results
published in 2004 in English, which we read in French in 2012 under "Les
limites à la croissance (dans un monde fini)" which is a French
translation of "The Limits to Growth, The 30-Year Update". It was the
update in 2004, 32 years later, of the first famous Meadows Report of
1972 which was inspired by Aurelio Peccei, founder of the Club of Rome.
As in 1972, the model shows a collapse between 2015 and 2025. According
to the authors, the initial scenario of 1972 is still valid, although
it is based on data from the period that realistically describes the
second half of the 20th century. There is a decline in industrial
production, agricultural production (food availability), life
expectancy, human well-being and non-renewable resources on the planet
by 2025. For the Meadows team, the demography of the Earth system,
marked by the instability of our industrial civilization, leads to an
irreversible and uncontrolled decline from 2030 onwards. After
a series of scenarios, the authors describe in a scenario No. 9, a
planet which, since 2002, would have sought to stabilize its population
and industrial production per capita, and which would have invested in
pollution control, conservation of non-renewable resources and in
agriculture. Collapse We
have seen that man destroys his habitat, the Earth, and finds it
"natural". The profits of the wealthiest, based on the debt of the
poorest, have led them into an addictive spiral of profits, a capitalism
incompatible with the fight against climate change. Men have been
alerted for 45 years on the collapse that was to occur at the beginning
of the 21st century, jeopardizing all the living species on the planet. Scientists
have produced hundreds of peer-reviewed reports published in scientific
journals such as Science or Nature. In recent years, several authors
have put these reports in perspective, to create a true awakening of
consciousness and here is my selection of their books: A
political consensus was reached at COP21 in December 2015 to limit
warming to between 3°C and 4°C (efforts announced by all countries)
although the official objective is 2°C and if possible 1.5°C. In
response to these objectives, the March 2017 measures showed an overall
warming of 1.25°C compared to the pre-industrial era and an average of
2.47°C on land in the northern hemisphere. These figures are to be
watched like milk on the burner. We
know that we have generated phenomena of acceleration and prolongation
of the warming which will lead us well beyond the announced efforts.
Because we had already crossed the tipping point of the warming
temperatures at the end of the El Niño episode in April 2016. Beyond
this tipping point it is known that it is impossible to return to the
stable temperatures of yore . Since
we have entered the unknown zone of warming, where we can not predict
at what temperature level this will stop, despite chimerical
geo-engineering, announced but never deployed. As a conclusion There
are, however, things to be done at the local level to create the
resilient conditions for possible future life. A transition to another
society forces us to have our imagination working, so to tell stories to
reverse these spirals of violence and pessimism. Stories that reject
any cognitive dissonance and denial. Let us be the transitioners who
invent their own future. Because transition initiatives free people from
these feelings of impotence so toxic and widespread in the population.
The urgent need is to rebuild a solid and vibrant local social fabric,
with a climate of trust, that is to say a real "social capital" which
can be used in case of disaster. Transitioners
(who think "we are all in the same boat") often non-violent,
collectivist, call for a transition on a large scale, because life no
longer makes sense if everything collapses. Practicing openness and
inclusion, they are convinced that the future lies in eco-villages,
mutual aid and the transitional imagination. They think "together we go
further". Nevertheless,
the transition is still very small at the moment. And it is not certain
that we are not overtaken by abrupt, exponential growth phenomena,
capable of annihilating large-scale transition efforts. Kevin
Anderson, Professor of Energy and Climate Change at the University of
Manchester, argues that there is a 95% risk that action against climate
change is not robust enough to contain the growth of global warming
below the target of 1.5°C to 2°C. He thinks there is still a small 5%
chance of success. Paul Jorion, an anthropologist and sociologist,
believes that mankind is not mentally equipped to face this challenge
that now seems to go beyond it.