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lundi 10 avril 2017

Malgré ce que disent certains médias, il n'y a pas d'El Nino en cours

En écoutant les nouvelles sur les inondations et le mauvais temps qui a récemment sévi dans certains pays d'Amérique Latine, tel le Pérou et la Colombie ; j'ai entendu (ou lu) des commentateurs en attribuer la faute à El Nino... Mais il n'y a pas d'El Nino en cours!

Apparemment, des médias sont tenus de maintenir le doute et l'incertitude sur la cause la plus probable de ces catastrophes, le réchauffement climatique que cause nos émissions de gaz à effet de serre que nous devons cesser le plus tôt possible.

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Voici un mensonge :

El Niño ravage Lima et les côtes du Pérou
Le réchauffement climatique à lui seul explique les phénomènes météo observés : une atmosphère plus chaude contient plus de vapeur d'eau qui peut donc tomber en pluies plus intenses. C'est exactement ce qu'on observe et ce qui est prévu.

Voici une vérité :

Colombie : la coulée de boue mortelle n'est pas liée au phénomène climatique «El Nino»

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Ce document de la NOAA (en Anglais) affirme qu'il n'y a pas d'El Niño en cours, mais qu'il semble probable qu'il y en ait un qui se développe à l'automne 2017.

Voici une image récente des écarts de température à la surface du Pacifique. Bien qu'il y ait une masse d'eau chaude à l'Ouest du Pérou, cela ne constitue pas un El Nino.
Source : Earth Nullschool
Et voici une image du dernier El Niño prise en août 2015. On remarque que la zone d'eau plus chaude est nettement plus grande, mais nous verrons plus loin ce qui détermine un El Nino.
      Retour sur les El Nino et La Nina

Après chaque El Niño majeur, on doit s'attendre à un ralentissement du rythme de réchauffement, l'océan Pacifique ayant évacué beaucoup de chaleur en peu de temps. El Nino est un des 2 danseurs d'une valse au tempo irrégulier, La Nina est l'autre. La valse se nomme "l'Oscillation décennale du Pacifique".
L’oscillation décennale du Pacifique (ODP) (en anglais Pacific decadal oscillation (PDO)) est une variation de la température de surface de la mer dans le bassin de l’océan Pacifique qui déplace la trajectoire des systèmes météorologiques de manière cyclique sur une période de plusieurs décennies, habituellement de 20 à 30 ans. L’ODP est repérée par le déplacement d’une large zone chaude ou froide, de la température de surface de la mer au nord de 20 ° N.
Source : Wikipedia 
Lors d'un El Niño, les vents soufflant vers l'Ouest concentrent une bande d'eau plus chaude que la moyenne sur presque toute la longueur du Pacifique directement sur la ligne équatoriale. La Nina est tout simplement l'opposé et remplace la bande d'eau chaude par une d'eau plus froide que la moyenne.

La majorité des El Niño sont de faibles intensités et celui qui s'en vient sera aussi de faible intensité selon les premières prévisions. Les super El Nino sont plutôt rares mais difficiles à prévoir longtemps à l'avance.

Ce qui détermine s'il y a un des deux phénomènes, c'est la température de la surface de l'eau comparée à la moyenne dans la zone 5°N-5°S, 120°-170°W (carte ci-dessous) pendant 5 séquences de 3 mois consécutifs (15 mois). La zone "Niño 3.4" est l'espace dans lequel on détermine si nous sommes en présence d'un El Niño "officiel".


Comme l'explique ce site, une condition El Niño est caractérisée
  • lorsqu'un écart de la température moyenne de 0,5°C ou plus est observé dans la zone El Niño 3.4 (ci-dessus) pendant un mois et
  • l'expectation que la limite de l'index Océanique Niño (ONI) soit rencontrée pendant 3 mois et
  • une réponse atmosphérique
La Niña est caractérisée par un ONI égal ou inférieur à -0,5°C selon les mêmes critères.
 
L'intensité des El Niño et La Niña sont basés sur l'écart de température entre la moyenne et celle de la zone sur la carte (région Niño 3.4).
  • Faible = écart de plus ou moins 0.5°C à 0,9°C. Modéré = écart de plus ou moins 1°C à 1,4°C. 
  • Fort = écart de plus ou moins 1,5°C à 1,9°C. 
  • Super = écart de 2°C ou plus.

Le tableau ci-dessous montre les intensités des El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super El Niño s'est produit en 1982-1983 et nous savons aussi que quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal », c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.

En plus de El Niño, l'évaporation, les vents, les ouragans & typhons et autres tempêtes transfèrent aussi une partie de la chaleur accumulée dans les océans vers l'atmosphère.
93 % de l'excès de chaleur s'engouffre dans les océans. Ce sera le sujet de mon prochain article, un sujet certainement des plus importants.

mercredi 22 février 2017

Amplification dangereuse du réchauffement climatique en cours ? Un début d’année 2017 exceptionnel et inquiétant…

Article à lire sur le blogue Docuclimat.

En voici quelques extraits pour vous ouvrir l'appétit.
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2016 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés météorologiques (+0,99°C d’anomalie par rapport à la période 1951-1980, ou +1,2°C par rapport à la péiriode 1850-1900 (période de référence pour les COPs), dépassant ainsi la prévision centrale des modèles du GIEC. Or l’année 2017 risque bien, contrairement à ce que prévoyaient les principales agences météorologiques et climatologiques en Décembre, de dépasser l’année 2016. De plus, quelques signaux peuvent nous faire penser que nous assistons au début d’une amplification dangereuse du réchauffement climatique… Prévision centrale des modèles (scénarios RCP 4.5 et RCP 8.5) en jaune ; température mondiale d’après NASA GISS (écart à la moyenne 1951-1980). 

Une petite mise en situation climatique s’impose pour mieux comprendre les anomalies marquées de températures relevées depuis la fin de l’année 2015 (début d’un des plus puissants el nino relevés) et la situation climatique inédite que nous observons en Janvier et Février 2017.
Le mois de Février est généralement le mois où l’on observe l’effet positif le plus marqué sur la température mondiale d’un el nino
Enfin, en ce mois de Février 2017, les anomalies se sont mis à remonter subitement et ce à des niveaux exceptionnels. Au vu des anomalies de températures prévues durant les 7 prochains jours, ce qui nous amène à la fin du mois, et au vu des températures mondiales déjà relevées, l’anomalie de température mondiale de Février se situerait aux alentours des +1,35°C par rapport à la période pré-industrielle, c’est à dire à un dixième de degré près de l’objectif à ne pas dépasser de +1,5°C pris lors de la COP21 (objectif pour la fin du siècle) !

 

Autre N.B : Pour celles et ceux qui croient encore que le réchauffement climatique est causé par une activité solaire plus prononcée, malgré les relevés montrant que l’activité solaire est au contraire plus que faible et déclinante depuis une décennie, voici cet excellent graphique : Source : https://www.skepticalscience.com/solar-activity-sunspots-global-warming.htm
Ce qui est frappant, c’est que le réchauffement climatique est particulièrement marqué depuis 2015 tandis que l’activité solaire est en train d’atteindre un période de très faible activité… N’imaginons pas ce cela aurait été si le soleil se situait actuellement dans une phase particulièrement active, bien que l’irradiation solaire ne participe au maximum qu’à des variations de température mondiale d’un à deux dixièmes de degré.
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L'article contient plein d'explication et de détails intéressant, merci d'aller le consulter chez Docuclimat.