Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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lundi 10 avril 2017

Malgré ce que disent certains médias, il n'y a pas d'El Nino en cours

En écoutant les nouvelles sur les inondations et le mauvais temps qui a récemment sévi dans certains pays d'Amérique Latine, tel le Pérou et la Colombie ; j'ai entendu (ou lu) des commentateurs en attribuer la faute à El Nino... Mais il n'y a pas d'El Nino en cours!

Apparemment, des médias sont tenus de maintenir le doute et l'incertitude sur la cause la plus probable de ces catastrophes, le réchauffement climatique que cause nos émissions de gaz à effet de serre que nous devons cesser le plus tôt possible.

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Voici un mensonge :

El Niño ravage Lima et les côtes du Pérou
Le réchauffement climatique à lui seul explique les phénomènes météo observés : une atmosphère plus chaude contient plus de vapeur d'eau qui peut donc tomber en pluies plus intenses. C'est exactement ce qu'on observe et ce qui est prévu.

Voici une vérité :

Colombie : la coulée de boue mortelle n'est pas liée au phénomène climatique «El Nino»

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Ce document de la NOAA (en Anglais) affirme qu'il n'y a pas d'El Niño en cours, mais qu'il semble probable qu'il y en ait un qui se développe à l'automne 2017.

Voici une image récente des écarts de température à la surface du Pacifique. Bien qu'il y ait une masse d'eau chaude à l'Ouest du Pérou, cela ne constitue pas un El Nino.
Source : Earth Nullschool
Et voici une image du dernier El Niño prise en août 2015. On remarque que la zone d'eau plus chaude est nettement plus grande, mais nous verrons plus loin ce qui détermine un El Nino.
      Retour sur les El Nino et La Nina

Après chaque El Niño majeur, on doit s'attendre à un ralentissement du rythme de réchauffement, l'océan Pacifique ayant évacué beaucoup de chaleur en peu de temps. El Nino est un des 2 danseurs d'une valse au tempo irrégulier, La Nina est l'autre. La valse se nomme "l'Oscillation décennale du Pacifique".
L’oscillation décennale du Pacifique (ODP) (en anglais Pacific decadal oscillation (PDO)) est une variation de la température de surface de la mer dans le bassin de l’océan Pacifique qui déplace la trajectoire des systèmes météorologiques de manière cyclique sur une période de plusieurs décennies, habituellement de 20 à 30 ans. L’ODP est repérée par le déplacement d’une large zone chaude ou froide, de la température de surface de la mer au nord de 20 ° N.
Source : Wikipedia 
Lors d'un El Niño, les vents soufflant vers l'Ouest concentrent une bande d'eau plus chaude que la moyenne sur presque toute la longueur du Pacifique directement sur la ligne équatoriale. La Nina est tout simplement l'opposé et remplace la bande d'eau chaude par une d'eau plus froide que la moyenne.

La majorité des El Niño sont de faibles intensités et celui qui s'en vient sera aussi de faible intensité selon les premières prévisions. Les super El Nino sont plutôt rares mais difficiles à prévoir longtemps à l'avance.

Ce qui détermine s'il y a un des deux phénomènes, c'est la température de la surface de l'eau comparée à la moyenne dans la zone 5°N-5°S, 120°-170°W (carte ci-dessous) pendant 5 séquences de 3 mois consécutifs (15 mois). La zone "Niño 3.4" est l'espace dans lequel on détermine si nous sommes en présence d'un El Niño "officiel".


Comme l'explique ce site, une condition El Niño est caractérisée
  • lorsqu'un écart de la température moyenne de 0,5°C ou plus est observé dans la zone El Niño 3.4 (ci-dessus) pendant un mois et
  • l'expectation que la limite de l'index Océanique Niño (ONI) soit rencontrée pendant 3 mois et
  • une réponse atmosphérique
La Niña est caractérisée par un ONI égal ou inférieur à -0,5°C selon les mêmes critères.
 
L'intensité des El Niño et La Niña sont basés sur l'écart de température entre la moyenne et celle de la zone sur la carte (région Niño 3.4).
  • Faible = écart de plus ou moins 0.5°C à 0,9°C. Modéré = écart de plus ou moins 1°C à 1,4°C. 
  • Fort = écart de plus ou moins 1,5°C à 1,9°C. 
  • Super = écart de 2°C ou plus.

Le tableau ci-dessous montre les intensités des El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super El Niño s'est produit en 1982-1983 et nous savons aussi que quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal », c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.

En plus de El Niño, l'évaporation, les vents, les ouragans & typhons et autres tempêtes transfèrent aussi une partie de la chaleur accumulée dans les océans vers l'atmosphère.
93 % de l'excès de chaleur s'engouffre dans les océans. Ce sera le sujet de mon prochain article, un sujet certainement des plus importants.

jeudi 23 février 2017

Injustices Climatiques

J'écoute et je lis des spécialistes. Ce que je raconte ici ne vient principalement pas de moi, mais j'y adhère.
Commençons par rappeler que 50% des émissions de gaz à effet de serre sont produites par les 10% les plus riches de la population ; en bref, la majorité des Occidentaux : Nous. La Chine ne vient que de prendre le premier rang des émetteurs. Ils se mettent rapidement aux énergies renouvelables, mais c'est dû au mécontentement de la population prise dans le smog toxique.
Source : The Guardian
Le 10% suivant produit 50% des émissions restantes et ainsi de suite pour chaque tranche de 10% successive...

Les coraux, plantes et animaux n'ont pas accès à la justice ; mais s'ils organisaient quand même un recours collectif? Heureusement que le ridicule ne tue pas sinon nous serions tous morts depuis longtemps.
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On me dit souvent : "Ne t'en fais pas avec les changements climatiques, tu seras mort quand le pire passera..."

Ouais, on peut voir ça comme ça, mais je n'ai pas choisi ma date de naissance, j'aurais pu ne jamais naître ou venir au monde dans 25 ans. Vous avez choisi vous?

Par pur hasard, j'habite dans un pays riche et je suis donc plus à l'abri que tous ceux, beaucoup plus nombreux, venus au monde dans des pays pauvres. 

Je n'ai pas choisi la couleur de ma peau non-plus ; nous sommes tous le fruit du hasard et c'est possiblement le seul motif pour croire que nous sommes tous égaux car la couleur de notre peau, notre bagage génétique, le pays et les conditions sociales dans lesquelles nous sommes né(e)s et même notre sexe sont tous des sources d'inégalités.
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Nous savons où nous en sommes et où nous allons ; mais le chemin est inconnu. Comment avons-nous fait pour nous mener au bord du gouffre? Ç'a commencé il y a 10 000 ans...

En créant l'agriculture, nous avons mis en route deux machines infernales pour la biosphère ;

1- L'agriculture est basée sur l'invasion, le dérangement, le dérèglement d'un écosystème.
On défriche, on laboure, on intoxique l'eau et les sols pour produire plus pour nourrir plus de personnes ; cela provoque l'assèchement des sols et il faut donc y amener de l'eau, ce qui dérègle un autre écosystème ; c'est une cascade de catastrophes sans fin pour les écosystèmes.

La destruction des écosystèmes est la cause principale de l'extinction d'espèces à notre époque. Les estimations varient, mais à chaque jour, 100 à 200 espèces disparaissent... pour toujours. J'y pense souvent à ces espèces "disparues pour toujours de l'Univers" avant de m'endormir...
2- Les inégalités sociales se sont pointées à cause de l'agriculture.
En étudiant toutes les cités antiques où l'agriculture a débuté, les archéologues ont constaté le même scénario : il y a toujours une plus grosse maison rattachée à un grenier qui contenait les réserves : une maison de riches. Ce sont eux qui contrôlaient la nourriture et fort possiblement d'autres ressources ainsi que la politique et la religion qui étaient indissociables à cette époque.
La classe dominante était née... À cette lointaine époque, la classe dominante devait représenter 1% de la population ; ça ne vous rappelle pas quelque chose?
Les forêts nous précèdent et nous laissons des déserts derrière nous.
L'agriculture nous a permis la croissance exponentielle de la population. Nous sommes 7,5 milliards d'humains à ce moment critique de notre courte histoire...
Pour aider à comprendre la valeur de ce nombre,
1 milliard de secondes = 31 ans et 7 mois.


http://jo-kheops.skyrock.com/3008356865-Croissance-demographique-souhaitable-article-tres-long-mais-a-lire-de.html
Puisque nous sommes dans les gros chiffres, Bill Gates a une fortune évaluée à 79.3 milliards de $ US comme on le constate sur la liste des personnes les plus riches sur Wikipédia FR.
Pas de liste des personnes les plus heureuses, mais ce ne sont certainement pas les mêmes...
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La transition de chasseur-cueilleur à la vie agricole n'a pas été sans conséquences pour nous non plus : sédentarité, nourriture moins adaptée à notre antique biologie héritée de nos ancêtres, perte du contact avec la nature qui nous faisait nous interroger au lieu de travailler toute la journée, l'échine courbée... Tout ça a dû aussi avoir des conséquences sur notre psychologie et nos comportements ; ça doit avoir provoqué des dérèglements...
Les gens se comportent  maintenant en troupeau ; ils ont toujours un oeil sur leurs voisins pour voir si leurs propres comportements sont "normaux".
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Déjà, des gens doivent quitter leur lieu de résidence à cause des changements climatiques que ce soit dans l'Arctique, sur certaines îles basses du Pacifique, le long des rivages sur les continents ou même en pleine ville suite à de véritables déluges.
Japon 2015, suite à des pluies diluviennes. Si on regarde de près, on voit des gens sur les balcons et dans les maisons... Ça pourrait être moi.
Les résidents du village eskimo d'Inupiat ont pris la décision de déménager leur village pourtant établi à cet endroit depuis des siècles. Mais pourront-ils payer ce déménagement? Qui devrait payer? Qu'ont-ils fait pour contribuer au réchauffement global et mériter ceci?
Source en Anglais
La situation sur les îles basses du Pacifique ressemble déjà à ceci...
Source à lire : Outremers 360°

Bangladesh : quand le sol disparaît sous l'eau. Source en Anglais :
Report: Climate change may pose threat to economic growth

Le très lourd fardeau que nous léguons aux jeunes

Cet article antérieur est inspiré d'une des vidéos du "Yoda du Climat", le très célèbre James Hansen et dans laquelle il explique qu'en plus de les précipiter dans un monde au climat de plus en plus impropre à la survie, que les générations de demain devront dépenser des sommes incommensurables pour tenter de rétablir un climat propre à la survie.

Mais c'est nous, les générations actuelles, qui devrions au moins commencer à prendre conscience de l'importance et de l'urgence de la situation et à tenter d'éviter l’emballement climatique  autrement qu'avec des voeux pieux...

Ce sont des gestes concrets qu'il nous faut poser. Nous devons absolument restreindre notre consommation, source des gaz à effet de serre et de la pollution qui nous tue.  En inde, 2 personnes à la minute meurent directement des causes de la pollution atmosphérique, source.

Nous devons nous battre contre nos institutions, nos gouvernements pour les forcer à poser des actes pour le bien de tous et non seulement pour le 1% le plus fortuné, c'est-à-dire les propriétaires des grandes corporations qui font des milliards sans se soucier du reste de la populace ni de notre mince biosphère. Pour les mêmes raisons, nous devons nous battre contre nous-mêmes, contre notre pulsion consumériste qui n'apporte qu'une satisfaction éphémère, comme toutes les dépendances..
Je ne sais pas comment au juste sera le futur, mais j'imagine d'abord des gens appauvris qui devront possiblement payer cher pour de l'eau décontaminée, pour de l'air qui soit respirable, pour de la nourriture raréfiée, pour soigner les maladies plus nombreuses ; une sorte d’âge sombre et dystopien dans lequel les conflits de toutes tailles occuperont la plupart des gens la plupart du temps... Mais ça pourrait être encore bien pire...

Si un jour les humains du futur, s'il en reste, découvrent le moyen de voyager vers le passé, ils vont venir nous botter le postérieur. Mais si le voyage vers le passé était possible, nos postérieurs seraient déjà meurtris :-)
Le futur commence aujourd'hui, à nous de le changer, à nous de résister, surtout à nous-même.
Un nouveau jour se lève, ce qui nous brouille la conscience se dissipe ; le futur commence maintenant. Quels seront mes choix et mes actions pour tenter de protéger la Vie?

vendredi 29 avril 2016

Plus les Océans se Réchauffent et Moins Ils Contiennent d'Oxygène — La 6e Grande Extinction Est en Route...

Cet article est une traduction partielle et une adaptation de l'article de Robert Scribbler NCAR: Global Temperature Increase To Lower Oxygen Content of Most Ocean Zones by the 2030s
que je remercie pour le droit à l'utilisation de son texte et des images et de sa collaboration sans prix.
 

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À cause du réchauffement climatique, une réduction de l'oxygène dissout dans les océans est déjà discernable en quelques endroits du globe et devrait devenir très généralisée entre les années 2030 à 2040. — Relatait le Centre National (Américain) pour la Recherche Atmosphérique (NCAR), dans un communiqué de presse (en Anglais) en date du 27 avril 2016.
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La diminution de l'oxygène dissous dans les océans du monde est l'un des effets les plus pernicieux des changements climatiques que nous avons causé au cours de l'ère industrielle. C'est l'un de ces monstres caché dans le placard du réchauffement global dont parle Steve Pacala (en Anglais). La sorte de monstre qu'on ne voudrait vraiment pas qu'il s'échappe ; c'est un monstre apocalyptique...

Les Océans Désoxygénés sont la Grande Faucheuse des Extinctions Massives Causées par un Réchauffement Global ; C'est ce qui Extermine le Plus d'Espèces.

La diminution du taux d'oxygène dans les océans cause de multiples problèmes sur de grandes échelles. Le plus évidentt, c'est que les espèces qui ont besoin d'oxygène ne peuvent plus respirer. Toutes les créatures qui filtrent de l'oxygène, (par les branchies par exemple) suffoquent plus ou moins lentement ; ça inclue presque tous les organismes multicellulaires.

 Le Communiqué de presse de l'étude du NCAR note :
Les scientifiques savent que dans un climat qui se réchauffe que l'oxygène dans les océans diminue en laissant les poissons, les crabes, les calmars, les étoiles de mer et autres créatures marines avec de plus en plus de difficulté à respirer.
Une vaste éclosion des bactéries produisant du sulfure d'hydrogène le long de la côte de la Namibie en 2007. Le sulfure d'hydrogène est un gaz hautement toxique (et mortel) Ce sulfure d'hydrogène est produit par des bactérie vivant dans des milieux pauvre en (ou dépourvu) d'oxygène. Image source: Earth Observatory.)
Mais un autre effet moins évident que le premier est la propension a créer des zones anoxiques (sans ou avec peu d'oxygène dissout) qui s'étendent de plus en plus, ce qui favorise la prolifération de microbes produisant des toxines. Nommées Zones Mortes, elles ne sont pas qu'une menace à la suffocation des créatures qui y vivent, mais exposent ces dernières à plein de toxine évidemment nocives. Le résultat est une impact très négatif et de très longue durée sur ce qui qui vit dans l'eau et aussi hors de l'eau évidemment. Le sulfure d'hydrogène est un gaz, et comme l'oxygène, il peut se dissoudre dans l'eau ou se répandre dans l'atmosphère. Il est très incommodant à partir de 40 parties par millions de concentration et tue presque instantanément à 200 ppm de concentration.
NOTE : Si un jour vous sentez une odeur de soufre et/ou voyez de l'eau  mauve/violette. Éloignez-vous des ces signes et rapportés-les aux autorités le plus tôt possible.
La pire de ces bactéries est évidemment celle qui produit le puissant poison qu'est le sulfure d'hydrogène. Dans une eau riche en oxygène, ces bactéries se cachent dans les ténèbres, mais dès que l'eau se réchauffe et commence à perdre sa concentration habituelle en oxygène, elles se mettent à envahir les océans avec les conséquences les plus terribles pour la Vie dépendante d'oxygène ; c'est à dire presque tout  ce que l'on connaît de vivant.

C'est le troisième article dans lequel je parle du sulfure d'hydrogène. Dans mes deux premiers, je ne savais pas (encore) que la situation était si désastreuse ou le deviendrait si rapidement ; je suis sidéré une fois de plus. Je rappelle que 93,4% de l'excès de chaleur se retrouve dans les océans qui recouvrent 72% de la surface de la Terre. Les océans sont sombres, ils absorbent ainsi plus facilement la chaleur.


Chaleur contenue dans les océans jusqu'à 2000 mètre de profondeur (limite des instruments). C'est exprimé en Joules (Wikipedia FR) On voit qu'il y en a beaucoup, (10 avec 22 zéros à la suite) Il est surtout important de remarquer le taux de progression... qui s'accélère.
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     Vers 2030, les zones mortes, sans oxygène, seront largement répandues dans nos océans

Quand on suit ce genre de nouvelles, on remarque que des tonnes de poissons sont retrouvés morts sur les côtes, ou des milliers de calmars comme au Chili récemment, ou des tonnes de d’huîtres, de moules et d'étoiles de mer sont trouvées mortes comme sur la côte ouest de l'Amérique l'an dernier et c'est sans oublier les milliers d'oiseaux et mammifères marins.

Ces conditions de températures élevées, de faible teneur et aussi l'apport d'engrais agricole amenés par les rivières et les fleuves, comme le Mississippi par exemple, favorisent les éclosions d'algues toxiques comme nous l'avons lu dans cet article publié en octobre 2015 : Hécatombe Dans l'Océan Pacifique
Ces algues produisent de l'acide domoïque, une neurotoxine qui chez les mammifères et donc les hommes cause la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux et la mort dans les cas les plus sévère. Wikipedia Fr
Vu que les moules et les huîtres filtrent l'eau, c'est en mangeant ces organismes que la contamination se fait chez les mammifères. L'acide domoïque s'infiltre aussi dans le plancton pour s'accumuler dans les poissons ; c'est pour cela que les baleines, phoques et dauphins peuvent aussi en mourir.


Des "zones mortes" océanique, comme celle-ci photographiée depuis un satellite au large de la côte ouest de l'Afrique en 2015, Ces zones ont toute les chances de devenir plus vaste et plus nombreuse à mesure que l'eau de surface de nos océans se réchauffe. On prévoit ainsi que le phénomène sera majeur vers 2030. Image source: Biogeosciences.
La stratification des eaux, évidemment elle aussi causée par le réchauffement climatique est un ajout au problème. De un, quand les écarts de température sont trop grands, la différence de densité de l'eau prévient le mélange de celle-ci. Aussi, la "Grand Convoyeur" mieux connu sous le nom de circulation thermohaline Wikipedia Fr qui mélange les eaux froides et salées avec les eaux plus douce et plus chaude de la surface est sévèrement ralenti ; ça pourrait faire l'objet d'un prochain article si vous y tenez. C'est l'échangeur de chaleur le plus important du système climatique terrestre en plus de brasser les nutriments et de les distribuer sur de très grandes distances.

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La mort de la vie marine semble inéluctable. On savait déjà que les océans seraient majoritairement morts vers 2048 pour cause de surpêche comme j'ai expliqué, grâce aux travaux de scientifiques bien sur, dans cet autre article. Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment

Mais cette nouvelle étude sur la perte d'oxygène dissout dans nos océans qui vont se mettre à produire du sulfure d'hydrogène, ce fameux gaz mortel qui a déjà grandement participé à des extinctions massives précédentes, est un sévère coup aux couilles de mon optimisme...

L'étude modélisé du NCAR montre que le réchauffement global réduira activement la quantité d'oxygène dans l'eau dans la majeure partie du Pacifique nord, à peu près pareil pour le Pacifique sud, sur la grande majorité de l'Atlantique nord, sur plus de 60% du l'Atlantique sud et sur presque tout l'océan Indien. Les océans seront donc majoritairement asphyxiés.

Et après, ça ne deviendra que pire, et à un moment donné, ce sera pire que pire...

jeudi 22 octobre 2015

Hécatombe Dans l'Océan Pacifique

Depuis mai 2015, il y a tout le long de la côte ouest du continent Américain, de l'Alaska jusqu'à la pointe sud de la Baja Californienne, une éclosion d'algues toxiques qui fait des ravages sur la vie marine et aussi sur l'industrie des pêcheries. Ces algues rouges produisent de l'acide domoïque et le taux de cette acide est à un niveau record, parfois 30 fois plus élevé que tout ce qui a été précédemment enregistré en plusieurs endroits de la côte ouest ; comme dans la baie de Monterrey en Californie. C'est la plus importante éclosion jamais observée. On ne sait pas exactement ce qui a causé cette éclosion, mais la température élevée des eaux est certainement le facteur prédominant.

L'acide domoïque est connue pour contaminer les mollusques d'où l'interdiction d'en manger. Aussi, elle s'accumule dans les organismes qui consomment du phytoplancton, soit les fruits de mer, anchois, sardines et autres. Les oiseaux et mammifères marin qui mangent des poisson ou des mollusques contaminés deviennent malade et plusieurs en meurent. 

Chez les mammifères, homme inclus, l'acide domoïque agit comme une neurotoxine, causant la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux, et la mort dans les cas les plus sévères. Source Wikipédia
En juin 2015, le Département des Pêcheries et de la Faune de l'état de Washington a déclaré que cet acide avait été responsable du décès de quelques individus et d'une bonne centaine de personnes plus ou moins sévèrement incommodées.

Déjà, plus de 25 baleines à bosse et rorquals commun de l'Alaska et de la Colombie Britannique sont décédés et l'éclosion d'algues toxiques est impliquée dans leurs décès. Dix-neuf variétés d'étoiles de mer en mourant se transforment en tas de gelée dégoûtante, en Californie et au Mexique, les oursins perdent leurs épines. C'est véritablement une hécatombe qui se produit tout le long de la côte ouest américaine ; impossible de tenir le compte de la quantité de victimes chez le mammifères marins comme les phoques ou les oiseaux de mer.

La bande rouge représente la partie affectée
Une portion de la côte ouest du Mexique à partir du nord de Culiacan  jusqu'au sud de Mazatlan est la plus récente zone a rapporté une hécatombe renversante ; les photos d'animaux morts comme des dauphins, des lions de mer et les tortues de mer ainsi que les possons sont horribles ; leurs peau est fortement décolorée et leur corps émacié. 

Poisson émacié et aux couleurs dénaturées trouvé mort dans la zone discutée

Au début de septembre 2015, le réacteur No1 de Fukushima, celui qui est complètement démoli, a relâché des centaines de tonnes de déchets radioactifs dans l'océan Pacifique lorsque le typhon Etau a balayé la région en septembre. En plus, la compagnie TEPCO, propriétaire des réacteurs de Fukushima, a commencé à  déverser une grande quantité d'eau des sols hautement contaminée, aussi au début du mois de septembre.

Évidemment, il y aura des études sur les cadavres de ces animaux pour savoir si les radiations de Fukushima y sont pour quelque chose. On sait que le taux de radiation augmente en plusieurs endroits sur la côte ouest américaine et que cela provient de Fukushima qui, rappelons-le, continuera d'émettre des radiations pour une centaine d'années avant que la technologie ne soit suffisamment développée pour commencer à retirer les tiges d'uranium qui, à cause de leur chaleur intense, se sont littéralement fondues un trou sous le réacteur et on ne sait au juste à quelle profondeur elles sont maintenant rendues. Fukushima est un désastre qui va durer plusieurs décennies, et fort probablement des siècles...

mercredi 9 septembre 2015

Bataille Climatique Dans l'Océan Pacifique


Traduction/adaptation de l'article "Hothouse Monsters Clash: Godzilla El Nino Pummels Pacific’s Hot Blob.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.
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L'El Niño, maintenant surnommé le "El NIño Godzilla" à cause de son caractère monstrueux qui ne cesse de grandir s'en prend au "Blob" (gigantesque zone d'eau anormalement chaude dans le Pacifique Nord près de l'Alaska).

Deux monstres nés des changements climatiques se livrent un combat mortel sur des milliers de kilomètres dans les eaux de l'océan Pacifique. Dans un monde réchauffé par l'Humanité, c'est une bataille épique  que se livrent ces deux Goliath océaniques et atmosphériques — L'El Niño Godzilla versus le gigantesque "Blob" chaud du Pacifique.

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La Crête Ridiculement Résiliente (surnommée RRR pour Ridiculously Resilent Ridge en Anglais est une ondulation du courant Jet bloquée en place sur la partie Ouest du continent américain) est une zone "bloquante" de haute pression qui empêche les autres systèmes météos de pénétrer dans cette zone et est apparemment causée par le "Blob" qui se vautre sur place ; l'air chaud qui s'en dégage causerait, avec d'autres facteurs la zone de haute pression impénétrable. 

C'est ce système qui a causé tant de désastres sur la côte ouest américaine, de l'Alaska à la Californie pour la majeure partie des deux à trois dernières années, comme la terrible sécheresse en Californie — la pire en au moins 1200 ans. La Crête Ridiculement Résiliente est aussi impliquée dans les feux de forêt qui ont ravagé toute la côte ouest du continent Nord-américain — incluant les forêts pluvieuses des états de Washington et de l'Orégon.

Source nullschool.net, carte des vents publiée sur robertscribbler.com
La Crête Ridiculement Résiliente (RRR) diminue d'intensité car elle est attaquée par une série de tempêtes générées par El Niño. On voit les cyclones (tempêtes) se diriger vers le "Blob" et donc la Crête Ridiculement Résiliente du courant Jet du même coup.
La RRR est un système lié au réchauffement climatique qui fait fondre la glace sur l'Arctique et qui du même coup force le réchauffement des eaux dans le Pacifique nord-ouest bien au-dessus des températures typiques (voir ici, ici et ici)

[NDT La Dre. Jennifer Francis a démontré que la fonte de la glace maritime sur l'Arctique est ce qui cause le dérèglement du courant Jet car cela réduit l'écart de température entre l'Équateur et l'Arctique, ce qui le ralentit et lui fait faire des ondulations nord-sud qui peuvent se bloquer en place comme la RRR le fait depuis plus de deux ans au dessus de la côte ouest de l'Alaska.]

Un réchauffement extrême et sans précédent de l'eau a formé un "Blob" chaud s'étirant sur une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés ; accompagné d'un assèchement de l'air. (93,4% de l'excès de chaleur va dans les océans.)

C'est un tyran atmosphérique implacable engendré par la chaleur océanique et atmosphérique responsable d'un grand nombre de désastres (principalement sécheresses et feux de forêt, mais aussi d'inondations en Alaska l'hiver dernier par exemple). Un système de haute pression (anticyclone) si puissant qu'il a projeté des tempêtes du Pacifique de leur trajectoire habituelle très loin vers le nord, jusque dans l'Arctique.

Mais maintenant, la Crête Ridiculement Résiliente commence à faiblir. Sa longue ondulation vers le nord s'est retirée de l'Alaska. Des tempêtes intenses, propulsées par un El Niño rivalisant de puissance avec celui de 1997-1998 (le plus puissant jamais observé),
encerclent et malmènent les abords de la crête, et donc l'Alaska et le Pacifique nord-ouest, et sont en train de refroidir l'eau surchauffée du "Blob" par le processus nommé "Tansport d'Ekman". 
[NDT : Il faut noter que l'excès de chaleur de l'eau va se transmette à l'atmosphère. C'est ce que font les ouragans et typhons, ils puisent la chaleur des océans et le rejettent dans l'atmosphère au rythme équivalent en énergie d'au moins une bombe atomique d'Hiroshima par seconde.]
La baisse de la température de l'eau causée par l'activité des tempêtes commence à refroidir le nord-est de l'océan pacifique dans la région qui a été dominée par le "Blob" d'eau trop chaude au cours des dernières années. C'est une condition qui mine le soutien de la RRR. Les tempêtes générées par El Niño dans le sud vont apparemment continuer de se lancer vers cette réserve de chaleur océanique.
Source image : Earth Nullschool.sur
https://robertscribbler.com

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     Parenthèse...

À titre comparatif seulement, l'image ci-dessous provient d'un de mes articles paru le 7 mai dernier.
Sur l'image récente du haut, on remarque bien les zones bleutées dans la région du "Blob" qui indiquent un refroidissement substantiel et date de peu.
MAIS la zone d'eau chaude au large de la Californie s'est agrandie de beaucoup comparée à l'image du bas et il y a encore beaucoup d'eau chaude dans la Pacifique comme on le remarque sur l'image plus récente du haut, C'est vrai que l'été achève et qu'il a fait très très chaud...

Source image : Earth Nullschool pour le Climatobloque par A.Randomjack.

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Que le "Blob" se refroidisse est un signe précurseur de l'effondrement de la Crête Ridiculement Résiliente (RRR) ; et avec les tempêtes fortes et fréquentes qui s'annoncent pour l'automne, à cause d'El Niño bien sur, on devrait assister à un déclin allant en s'accélérant de la Crète Ridiculement Résiliente qui a causé tant de dégâts. Et comme les températures ne cessent de grimper vers les 2°C à 2,3°C au dessus de la moyenne dans la zone 3.4 d'El Niño, comme vu dans le rapport de la NOAA la semaine dernière, cela assure un train de tempêtes qui vont aller frapper le "Blob" et la Crête Ridiculement Résiliente pour les achever. 

Comme l'a dit Ricky Rood sur Weather Underground la semaine dernière, c'est Godzilla vervus le "Blob". À ce stade, c'est Godzilla (El Niño) qui semble avoir l'avantage. Une fois le "Blob" vaincu, plus rien n'empêchera des tempêtes fort probablement exceptionnelles de balayer la côte ouest du continent nord-Américain au cours de l'automne et de l'hiver qui viennent. Mais selon de récentes études scientifiques, il y a une forte probabilité que le "Blob" se reforme une fois l'El Niño vers la fin de 2016. Pour la côte ouest, cela signifierait un cercle vicieux alternant sécheresses et inondations. Un pattern des plus inquiétants et dangereux intrinsèquement lié aux changements climatiques que nous causons.

dimanche 16 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 1


    Les incendies de forêt en date du 8 Août 2015 sur le continent Nord-Américain. 

Aux USA, ce sont au total 25 189.86 Km/2 qui ont brûlé en 2015 pour 37,894 incendies. C'est très près du record de 2011 alors que 25 578.22 Km/2 avaient brûlé à cette même date.
Au 10 août 2014, il y avait eu aux États Unis 35 429 incendies de forêt et/ou de broussailles pour un total de 9 856 Km/2
Source : http://www.nifc.gov/fireInfo/nfn.htm

Au Canada, il y a eu 6,071 et ce sont 39 188.24 Km/2 de forêt et de toundra qui sont partis en fumée en 2015 ; un record, mais 2014 était le précédent record avec 36957.55 Km/2 avec 4 230 feux.

Des pompiers dans l'enfer de la Californie. Les incendies étant de plus en plus violents et imprévisibles, les risques pour les pompiers sont inacceptables ; il y a 20 ans, les incendies étaient loin d'atteindre de tels niveaux de dangerosité.

Californie : un brave pilote combat un incendie dans des conditions de vol difficiles ;
l'air est très turbulent au dessus des feu
x.

Californie : 40 maisons détruites dans ce feu.

Un fait intéressant à ne pas passer sous silence : dans la province de Québec, seulement 383.27 Km/2 ont flambé en 2014, et c'est encore moins en 2015 avec seulement 49.85 Km/2. La cause des ces petits nombres en est évidemment les changements climatiques. Le Canada est nettement scindé en deux à cause des ondulation du courant Jet ; l'ouest est chaud et sec alors que l'est demeure anormalement frais et humide depuis disons 2011. En fait, on peut synchroniser tout ceci avec la sécheresse Californienne ; c'est depuis le début de cette dernière que les ondulations du courant Jet dont j'ai déjà fait mention (nommées RRR et TTT en Anglais) sont coincées dans la même position sur l’Amérique du Nord. Voir cet article svp. Ce sont ces ondulations anormalement fixes du courant jet qui sont responsables de la sécheresse en Californie et du climat canado/américain scindé en deux dans le sens est/ouest environ au dessus de la frontière entre l'Alberta et de l'Ontario.


Dans quelques années, le nombre d'incendies de forêt va certainement diminuer car plus ça va, moins il y a de forêt à brûler... Aussi, les feux de forêt sont beaucoup plus intenses qu'il y a une douzaine d'années et plus à cause du manque de pluie et des températures plus élevées résultant du réchauffement climatique. La férocité des ces feux brule ou stérilise même la terre souvent jusqu'au fond rocheux. Ces conditions rendent la repousse des arbres et arbustes très difficile ou voire totalement impossible sans des conditions climatiques favorables. 
Ci-dessus, une vidéo courtoisie de la CBC lors
d'un des feux de forêt dans le nord de la 
Saskatchewan au début de juillet 2015
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      El Niño et le "Blob"

Le El Niño qui est en train de se développer sur la ligne équatorial dans l'océan Pacifique vient de franchir une autre étape dans sa croissance pour atteindre le niveau "Monstrueux" et ile lui reste du temps et de l'énergie accessible pour grandir. Il atteint sa pleine maturité dans la semaine suivant Noël.

Ses conséquences sur la faune et la flore aquatique sont désastreuses ; les espèces qui ne peuvent fuir sont soumises à une eau trop chaude et donc aussi avec un faible niveau d'oxygène. Mais dans le contexte actuel des températures de l'eau tout le long de le long de la côte ouest du Pérou à l'Alaska, la survie devient très difficile...
Image depuis nullschool.net créé par A.Randomjack pour le Climatoblogue
Les impacts d'un El Niño sont nombreux et affectent une grande partie la planète ; les vents changent et transportent des averses diluviennes tout autour du globe, ou les sécheresses empirent, des vagues de chaleur dans des endroits inhabituels... Un El Niño monstre dans le contexte actuel des changements climatiques abruptes, bien malin celui qui saura prédire où, comment, quand et quels seront les impacts qui se feront ressentir.

Circulation Thermohaline (Le Grand Convoyeur)
Pour ce qui est du "Blob" (zone d’eau anormalement chaude le long de l’Alaska et de la Colombie Britannique), rien de majeur n'a changé. Par contre, le climatologue Paul Beckwith commence à comprendre comment il s'est formé. Sans entrer dans les détails, le Grand Convoyeur connu sous le nom de circulation thermohaline (courant alimenté par les différences de températures (thermo) et la densité supérieure de l'eau salée (haline) s'est modifié à cause des changements climatiques bien sur. Ces malencontreuses modifications poussent l'eau chaude vers la côte nord ouest de l’Amérique du nord là où elle s'accumule pour créer ce qu'on appelle le "Blob", mot qui veut dire masse informe et qui a aussi été le titre d'un film de fiction/horreur en 1988. Le "Blob" a un impact direct dur le climat ; la chaleur qui se transporte dans l'atmosphère et monte en altitude affecterait même le courant Jet et serait en partie responsable de ses ondulations presque figées sur place selon certains climatologue. Du point de vue de la Physique, cela se tient, reste à le démontrer avec des études scientifiques pour en avoir la certitude.

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      Le réchauffement se poursuit, et va s'accélérer

Juillet 2015 vient d'être déclaré le mois le plus chaud depuis que nous tenons des registres, soit 1850. Au train où c'est parti, août le sera aussi... préparez-vous des trousses de secours et des réserves de nourriture pour au moins 3 jours : c'est la norme. Ayez aussi un endroit en tête vers lequel vous pourrez vous évacuer en cas de coup dur, genre une panne d'électricité prolongée ou si votre résidence serait endommagée. Le risque d'événements météo violent ne fait que s'accroître, soyez prêts !

Si vous avez lu mes articles précédents, vous savez que nous avons atteint le 1°C au réchauffement global moyen et que nous passerons le 2°C vers 2030, mais ça pourrait bien être 4°C, tout dépend de quand et de combien le méthane s'échappera de la mer de Laptev. Même sans tenir compte du méthane, des experts comme Kevin Anderson prédisent 3 à 4°C pour  dans 25 ans, sans tenir compte de la disparition de la glace maritime Arctique.  Les climatologues ont chacun une spécialité, certains connaissent bien les gaz à effet de serre, d'autres l'Arctique, d,autre les nuages, etc. C'est pour cela que j'aime Arctic-news, c'est un groupe de différents spécialistes capables de communiquer un portrait plus juste et actuel de la réalité climatique.

Prédire exactement de combien de degrés et quand nous atteindrons tel ou tel niveau de réchauffement est virtuellement impossible car trop de facteurs imprévisibles entrent en ligne de compte. Ce dont nous sommes tous certain, c'est que l'emballement du réchauffement climatique s'accélère de façon exponentielle ; plus ça va, plus ça s'accélère rapidement alors que nos gouvernements dorment au gaz de schiste et sont sous l'influence d'un corruption sans fin...
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jeudi 25 juin 2015

Un "Blob" S'attaque à la Glace

Article original "Hot Blob #2 Takes Aim at Sea Ice — Abnormally Warm Waters Invading the Arctic Through Bering and Chukchi" paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/23/hot-blob-2-takes-aim-at-sea-ice-abnormally-warm-waters-invading-the-arctic-through-bering-and-chukchi-seas/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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     On a observé avec beaucoup d'attention un "Blob' (masse d'eau anormalement chaude) sur la surface Nord-Est du Pacifique et pour d'excellentes raisons. Ce "Blob" causé par le réchauffement du à nos émissions de gaz à effet de serre a  des impacts négatifs sur la vie marine et la météo. Maintenant, il y a un second "blob" dans la Mer de Béring et la Mer des Tchouktches ( Chukchi en Anglais). Ce "Blob" ci pourrait avoir d'autres effets significatifs à mesure que l'été 2015 se poursuit... On va l'appeler le "Blob No2 car le No1, l'original, est juste sous l'Alaska.

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     De l'eau anormalement chaude se rue vers la glace Arctique

Le "Blob" No2 est une vaste étendue d'eau chaude s"étendant de la Mer des Tchouktches à la Mer de Béring entre l'Alaska (où il y a actuellement plus de 160 feux de forêt)  et le Kamtchatka. Il englobe une vaste région d'environ 1 300 km de diamètre d'eaux de surface normalement très froides qui sont maintenant de 3°C à 5,5°C au-dessus de la normale. Ces 'Blobs" sont anormalement chauds jusqu'à une profondeur de 100 mètres ou plus. Ce "Blob" No2 d'eau trop chaude est alimenté par des courants venant du Sud et par les masses de terre surchauffées par des vagues de chaleur des dernières semaines qu'ont subi la Sibérie et l'Alaska.

Le "Blob" d'eau chaude No2 se forme dans la Mer de Béring et il est poussé vers le Nord en direction de ce qui reste de glace maritime dans l'Arctique. La carte ci-dessus des anomalies de température de surfaces maritime montre de l'eau de surface anormalement chaude faisant son chemin dans le cercle arctique par les courants dominants.
Source de l’image :
Earth Nullschool.

Un des courants qui transporte cette eau chaude est le Courant Côtier de l'Alaska qui sort directement du "Blob" No1 dans le Nord-Est du Pacifique. Ce courant s'écoule le long du Plateau Continental de l'Amérique du Nord, passe la chaine des îles Aléoutiennes pour se retrouver dans la Mer de Béring. Un second courant, le Courant Côtier Sibérien  lui aussi se déverse dans la Mer de Béring depuis le Plateau Continental Asiatique. Ces deux courants se combinent et poussent ensuite l'eau de la Mer de Béring vers la Mer des Tchouktches au Nord, via le Détroit de Béring.

La propagation vers le Nord de ces courants au printemps et en été joue un rôle critique en ce qui concerne le taux de récession de la glace maritime dans les mers de Béring, desTchouktches, de Beaufort et dans la mer Mer de Sibérie orientale. Les eaux réchauffées par le soleil et par les masses continentales surchauffées par les vagues de chaleur successives s'amplifient dans le Détroit de Béring avant de faire contact avec la glace et d'accélérer sa fonte.
Un Morse en perte d'habitat dérive en mauvaise posture sur la Mer des Tchouktches.

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     Les impacts sont déjà visible le long de la côte

Cette année, les eaux dans le détroit y sont extraordinairement chaudes atteignant 5,4°C au dessus de la moyenne. Cet amas d'eau de 5°C au dessus de la norme arrive dans la région au moment où le soleil frappe les mers avec la plus forte intensité de l'année lorsque la Sibérie, mais surtout l'Alaska ont subi les températures les plus chaudes jamais enregistré. 

Ces eaux d'une température de 7°C à 8°C sont plus que suffisamment chaudes pour s'attaquer à la glace maritime et la faire fondre très rapidement ; et elles foncent droit dessus.
Ce qui manque à cette photo, c'est de la neige et la glace qui normalement devrait monter sur la berge. La glace y fond rapidement et on voit son recul ; au large, on voit de  vastes étendues d'eau libre. Rien n'est moins normal... Source de l'image :  Barrow Ice Cam.

Autre fait inhabituel, l'eau et l'air chaud du 22 Juin ont grandement accéléré la fonte, car hier, sur l'image ci-haut, la glace se rendait à la berge et on ne voyait pas d'eau libre au loin mais il y avait des flaques d'eau sur la glace. Un changement plutôt extrême pour la glace maritime à Barrow en Alaska et un retrait rapide vers le pôle Nord du couvert de glace.

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      Les simulations numériques montrent une forte tendance vers un retrait substantiel du couvercle de glace maritime


Quand on regarde le cercle arctique, on voit que le condition du couvert de glace s'est aminci de beaucoup et qu'il y a de vastes flaques d'eau de fonte à sa surface ainsi que des flux de glace de plus en plus déstructuré dans les mers mentionnées plus haut. La glace près des rives de la Mer se Sibérie orientale on pris une éclatante teinte bleutée à l'apparence de verre indiquant là aussi la formation de grandes flaques d'eau de fonte. Des crêtes de glace compactée s'amoncellent dans la Mer de Sibérie orientale selon un axe pointant vers le Nord. Dans la Mer des Tchouktches, la glace maritime s'amincit de plus en plus et son recul s'accélère là aussi alors que la glace sur la Mer de Beaufort se brise et se disperse tout en fondant lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau de surface chaude apportée par le fleuve Mackenzie, comme nous l'avons dans cet article traduit de Arctic-news.

 Ci-dessous, une visualisation de l'amincisssement des glaces sur l'océan Arctique du mois de mai 2015, on voit la date (en format Anglais : année, mois, jour) qui défile à en haut à droite.
Ci-dessous une
La simulation ARCc montre un amincissement accéléré dans les Mers de Beaufort et celle des Tchouktches jusqu'au 30 Juin 2015. Source : US Navy
Index : le noir montre 5 mètres d'épaisseur de glace et le blanc 0


La simulation historique et de prévision ARCc de la Navy montre l'amincissement rapide de la glace maritime du 30 mai au 30 juin, et les prévisions pour la semaine qui vient montrent que l'amincissement va s'accélérer, et probablement de beaucoup.

Dans l'ensemble, en tenant compte des tempêtes qui font rage sur une bonne partie de l'Arctique, cela va accroître le rythme de dispersion et cela va rendre les pertes plus difficiles à analyser d'ici fin juin, début juillet. En dépit des conditions météo qui vont affecter la vitesse de la disparition des glaces, le fait demeure qu'une immense nappe d'eau chaude se dirige vers les glaces et que son impact sera important.

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     Pourquoi cela alarme-t-il tant la communauté scientifique?
 
La perte de glace sur l'océan Arctique va grandement accéléré le réchauffement de l'atmosphère et des océans, et surtout celui de l'océan Arctique ce qui aura des répercussions encore plus importantes sur le dérèglement climatique. Mais surtout, sur le fond de l'océan Arctique se trouve des milliards de tonnes d'hydrates de méthane, un très poussant gaz à effet de serre, à court terme, et qui se relâche déjà dans l'atmosphère du cercle Arctique à un rythme qui, lui aussi, s'accélère. À un certain point, il y aura une (ou plus) vaste éruption de méthane ; une faille s'ouvrira quand la glace qui le scelle fondra suffisamment et ne pourra plus résister aux pressions.
Voir : Le méthane, l'arme fatale des changements climatiques.


Pensez à alerter vos familles et vos amis, vos voisins ainsi que votre gouvernement municipal et tous les autres des changements climatiques. Ce n'est pas lorsque le train des changement climatiques frappera notre petit village global et nous propulsera vers l'extinction de l'espèce qu'il sera temps de le faire.