Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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dimanche 31 juillet 2016

Une Nouvelle Recherche Démontre que le Climat va se Réchauffer plus Rapidement que les Modèles le Prévoient

Avertissement : lire cet article peut accroître votre niveau d'anxiété.


Cette nouvelle recherche Historical records miss a fifth of global warming: NASA (les données historiques ont manqué un cinquième du réchauffement global : NASA).
Cette étude est parue le 21 juillet 2016 et c'est une nouvelle des plus importantes.

Les modèles climatiques dont ceux du GIEC qui ont alimenté les discussions de la COP21 (et des 20 autres COP) sont basés sur les données de températures historiques dont la moyenne de base pour établir les 2°C de "limite de dangerosité au réchauffement", est de 1850 à 1910. Le début de l'ère préindustrielle (début de l'utilisation massive de charbon) est datée à 1750 ; il faut ajouter 0,3°C à la moyenne de 1850-1910 pour en tenir compte.
Station météo. Ç'a du être difficile de l'installer dans ce fabuleux décor.
Dommage que ça le défigure...
Il y a longtemps qu'on connaissait ces "bizarreries" (quirks) dans les données historiques, mais ceci est la première recherche qui en calcule les impacts.

Lorsqu'on a programmé les modèles en corrigeant ces "erreurs" (quirks), ces derniers sont finalement en accord avec le réchauffement observé, mais cela ne concerne que le court terme. 

Nous savons que l'Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste du globe, mais les données provenant de l'Arctique sont rares car il y a peu de stations météo. Une série de données (data set) des températures de l'Arctique prise avec moins de points de mesure montre donc moins de réchauffement. Les chercheurs ont décidé de programmer les modèles numériques afin qu'ils tiennent compte de ce manque de couverture (probablement  par interpolation mais l'étude ne le mentionne pas clairement).

Cette nouvelle étude prend aussi en compte deux autres problèmes. 

En premier lieu, les données historiques sont parfois un méli-mélo des températures de surface océanique et de mesures atmosphériques, alors que les modèles numériques ne tiennent compte que de l'atmosphère (oui, ça me renverse moi aussi) ce qui a biaisé les modèles vers des prévisions de températures moins élevées.

Visualisation de la perte de glace sur l'océan Arctique entre 1974 et 2014.

La deuxième problématique, c'est qu'il y avait beaucoup plus de glace dans l'Arctique quand nous avons commencé à y enregistrer les températures dans les années 1860 et les premiers observateurs ont enregistré les températures de l'air au-dessus de sols gelés. Lorsque la glace a commencé à fondre, les observateurs ont enregistré les températures de l'eau à la place.

L'effet combiné des trois points montre que 19% du réchauffement étaient cachés dans ces données a évidemment surpris les chercheurs par son amplitude ; on croyait l'impact minime. Les scientifiques auteurs de cette recherche préviennent que les programmateurs des modèles climatiques à long terme de tenir compte de ces résultats.
J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

vendredi 22 juillet 2016

Paradoxe et Menace de l'Antarctique

Les paradoxes sont toujours des erreurs de compréhension et/ou de perception ; la nature ne produit pas de paradoxes. On les transforme parfois en mensonges comme les cuves à penser de l'industrie de combustibles fossiles savent si bien le faire.


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     Le paradoxe est inexistant

Il y a deux sortes de glaces, celle qui flotte sur l'eau et celle sur la terre ferme. La glace qui flotte sur l'eau est comme un glaçon dans un verre et ne fait pas grimper le niveau en fondant. Celle sur la terre ajoute au niveau exactement comme si on ajoutait un autre glaçon à son verre.

Source de l'image, cet article du Huffington post
Commençons avec l'apparent paradoxe de la glace marine qui, de toute évidence, couvre une surface de plus en plus grande en Antarctique durant l'hiver Austral. Il faut savoir que primo : 
- cette glace se forme plus tard qu'auparavant 
- secundo, elle fond bien avant qu'elle ne le faisait dans le passé pas si lointain.

L'eau qui forme cette glace est de l'eau douce provenant de la fonte de glaciers du continent Antarctique et qui flotte au-dessus l'eau salée plus dense. Cet apport d'eau douce facilite aussi la formation de glace puisqu'elle gèle plus facilement que l'eau de mer habituellement salée.

Ensuite, les vents autour du continent Antarctique soufflent plus fortement qu'auparavant, ce qui étale la glace plus loin autour du continent ; il n'y a aucune masse de terre dans l'océan Australe pour ralentir, pour faire barrière à ces vents qui y sont très puissants.

L'image qui suit est une synthèse de millions d'observations sur le mouvement des glaces, et donc des vents, autour de l'Antarctique. On voit clairement que les vents poussent les glaces vers l'extérieur, loin de l'Antarctique.
Image: Los Alamos National Laboratory/Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Cette superficie de glace plus grande est aussi liée à une variabilité naturelle nommée IPO (Pacific inter-Decadal Oscillation) ou Oscillation interdécennale du Pacifique, actuellement en phase négative qui est caractérisée par une température de l'eau plus froide que la moyenne dans le Pacifique tropical de l'est. Voire cette recherche en Anglais.

Quand la phase IPO deviendra positive, il devrait, selon cette recherche, se former moins de glace sur l'océan autour de l'Antarctique.

L'impact ultime est une dépression accrue au large de l'Antarctique vers la mer d'Amundsen connu sous le nom de la "dépression de la mer d'Amundsen". Et les vents générés sur le côté ouest de cette dépression étalent la glace vers le nord et c'est ce phénomène qui accroît principalement la superficie de glace.



Il faut savoir que l’Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960. Voire cette étude en Anglais. C'est, avec l'Arctique, une des régions du globe qui se réchauffe le plus rapidement.

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      La menace, c'est évidemment la fonte de l'Antarctique

Une étude en date du 9 mai 2016 confirme ce que plusieurs autres études ont déjà relaté : l'Antarctique fond de plus en plus rapidement. L'Antarctique atteint les 4 800 mètres d'élévation ; ça représente beaucoup d'eau une fois fondue et ça ajouterait 61 mètres au niveau des océans au total (la fonte complète du Groenland n'ajouterait que 7 mètres au niveau des océans). De 2002 à 2016, l'Antarctique a perdu en moyenne l'équivalent de 100 kilomètres cube d'eau par année. Cette étude fournit un site de visualisation qu'on peut visiter ici.

Il y a à peine 18 mois, seule la péninsule Ouest de l'Antarctique faisait les manchettes avec sa fonte qui menace, elle aussi, toutes les villes côtières. Le taux de fonte de la péninsule Ouest de l’Antarctique double aux 6 ans. 

Mais depuis environ un an, on s'est aperçu que le côté est de l'Antarctique, qu'on croyait quasi invulnérable a subitement montré de sévères signes de fonte. La principale cause de la fonte des glaciers de l'Antarctique, c'est l'eau plus chaude qui fait fondre les glaciers par en dessous. En plusieurs endroits, la plaque continentale se trouve jusqu'à deux kilomètres sous le niveau de la mer. En certains endroits, la fonte des glaciers par en dessous dépasse les 2,5 cm d'épaisseur de glace par jour. Cette image montre le processus.


C'est à peu de chose près ce qui se passe du côté est avec l'immense glacier Totten qui ferait à lui seul grimper le niveau des océans de deux mètres. Il est à noter qu'une partie de cette hausse peut, elle aussi, être assez subite. Quand un glacier décroche du fond rocheux, il tombe directement dans l'eau et la hausse est donc subite avec un risque potentiel de raz de marée.


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     Une étude faussée

Des chercheurs néophytes de la NASA ont commis une erreur de débutant l'an dernier en affirmant que le continent Antarctique gagnait de la masse. La source de l'erreur a été trouvée. Ils utilisaient des données altimétriques (et non gravimétrique) pour conclure que l’Antarctique gagnait de la masse. Les senseurs des satellites utilisés étaient vieux et incorrectement calibrés. De plus, mesurer la hauteur des sommets enneigés ne dit rien sur le poids de la glace ni sur le fait que les glaciers de l'Antarctique fondent principalement par le dessous. Le satellite GRACE mesure directement la masse. Visiter Wikipédia FR pour voir comment fonctionne cette merveille de technologie.

Vous voilà armés pour contrer un des mensonges de l'industrie des combustibles fossiles.


 
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dimanche 16 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 1


    Les incendies de forêt en date du 8 Août 2015 sur le continent Nord-Américain. 

Aux USA, ce sont au total 25 189.86 Km/2 qui ont brûlé en 2015 pour 37,894 incendies. C'est très près du record de 2011 alors que 25 578.22 Km/2 avaient brûlé à cette même date.
Au 10 août 2014, il y avait eu aux États Unis 35 429 incendies de forêt et/ou de broussailles pour un total de 9 856 Km/2
Source : http://www.nifc.gov/fireInfo/nfn.htm

Au Canada, il y a eu 6,071 et ce sont 39 188.24 Km/2 de forêt et de toundra qui sont partis en fumée en 2015 ; un record, mais 2014 était le précédent record avec 36957.55 Km/2 avec 4 230 feux.

Des pompiers dans l'enfer de la Californie. Les incendies étant de plus en plus violents et imprévisibles, les risques pour les pompiers sont inacceptables ; il y a 20 ans, les incendies étaient loin d'atteindre de tels niveaux de dangerosité.

Californie : un brave pilote combat un incendie dans des conditions de vol difficiles ;
l'air est très turbulent au dessus des feu
x.

Californie : 40 maisons détruites dans ce feu.

Un fait intéressant à ne pas passer sous silence : dans la province de Québec, seulement 383.27 Km/2 ont flambé en 2014, et c'est encore moins en 2015 avec seulement 49.85 Km/2. La cause des ces petits nombres en est évidemment les changements climatiques. Le Canada est nettement scindé en deux à cause des ondulation du courant Jet ; l'ouest est chaud et sec alors que l'est demeure anormalement frais et humide depuis disons 2011. En fait, on peut synchroniser tout ceci avec la sécheresse Californienne ; c'est depuis le début de cette dernière que les ondulations du courant Jet dont j'ai déjà fait mention (nommées RRR et TTT en Anglais) sont coincées dans la même position sur l’Amérique du Nord. Voir cet article svp. Ce sont ces ondulations anormalement fixes du courant jet qui sont responsables de la sécheresse en Californie et du climat canado/américain scindé en deux dans le sens est/ouest environ au dessus de la frontière entre l'Alberta et de l'Ontario.


Dans quelques années, le nombre d'incendies de forêt va certainement diminuer car plus ça va, moins il y a de forêt à brûler... Aussi, les feux de forêt sont beaucoup plus intenses qu'il y a une douzaine d'années et plus à cause du manque de pluie et des températures plus élevées résultant du réchauffement climatique. La férocité des ces feux brule ou stérilise même la terre souvent jusqu'au fond rocheux. Ces conditions rendent la repousse des arbres et arbustes très difficile ou voire totalement impossible sans des conditions climatiques favorables. 
Ci-dessus, une vidéo courtoisie de la CBC lors
d'un des feux de forêt dans le nord de la 
Saskatchewan au début de juillet 2015
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      El Niño et le "Blob"

Le El Niño qui est en train de se développer sur la ligne équatorial dans l'océan Pacifique vient de franchir une autre étape dans sa croissance pour atteindre le niveau "Monstrueux" et ile lui reste du temps et de l'énergie accessible pour grandir. Il atteint sa pleine maturité dans la semaine suivant Noël.

Ses conséquences sur la faune et la flore aquatique sont désastreuses ; les espèces qui ne peuvent fuir sont soumises à une eau trop chaude et donc aussi avec un faible niveau d'oxygène. Mais dans le contexte actuel des températures de l'eau tout le long de le long de la côte ouest du Pérou à l'Alaska, la survie devient très difficile...
Image depuis nullschool.net créé par A.Randomjack pour le Climatoblogue
Les impacts d'un El Niño sont nombreux et affectent une grande partie la planète ; les vents changent et transportent des averses diluviennes tout autour du globe, ou les sécheresses empirent, des vagues de chaleur dans des endroits inhabituels... Un El Niño monstre dans le contexte actuel des changements climatiques abruptes, bien malin celui qui saura prédire où, comment, quand et quels seront les impacts qui se feront ressentir.

Circulation Thermohaline (Le Grand Convoyeur)
Pour ce qui est du "Blob" (zone d’eau anormalement chaude le long de l’Alaska et de la Colombie Britannique), rien de majeur n'a changé. Par contre, le climatologue Paul Beckwith commence à comprendre comment il s'est formé. Sans entrer dans les détails, le Grand Convoyeur connu sous le nom de circulation thermohaline (courant alimenté par les différences de températures (thermo) et la densité supérieure de l'eau salée (haline) s'est modifié à cause des changements climatiques bien sur. Ces malencontreuses modifications poussent l'eau chaude vers la côte nord ouest de l’Amérique du nord là où elle s'accumule pour créer ce qu'on appelle le "Blob", mot qui veut dire masse informe et qui a aussi été le titre d'un film de fiction/horreur en 1988. Le "Blob" a un impact direct dur le climat ; la chaleur qui se transporte dans l'atmosphère et monte en altitude affecterait même le courant Jet et serait en partie responsable de ses ondulations presque figées sur place selon certains climatologue. Du point de vue de la Physique, cela se tient, reste à le démontrer avec des études scientifiques pour en avoir la certitude.

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      Le réchauffement se poursuit, et va s'accélérer

Juillet 2015 vient d'être déclaré le mois le plus chaud depuis que nous tenons des registres, soit 1850. Au train où c'est parti, août le sera aussi... préparez-vous des trousses de secours et des réserves de nourriture pour au moins 3 jours : c'est la norme. Ayez aussi un endroit en tête vers lequel vous pourrez vous évacuer en cas de coup dur, genre une panne d'électricité prolongée ou si votre résidence serait endommagée. Le risque d'événements météo violent ne fait que s'accroître, soyez prêts !

Si vous avez lu mes articles précédents, vous savez que nous avons atteint le 1°C au réchauffement global moyen et que nous passerons le 2°C vers 2030, mais ça pourrait bien être 4°C, tout dépend de quand et de combien le méthane s'échappera de la mer de Laptev. Même sans tenir compte du méthane, des experts comme Kevin Anderson prédisent 3 à 4°C pour  dans 25 ans, sans tenir compte de la disparition de la glace maritime Arctique.  Les climatologues ont chacun une spécialité, certains connaissent bien les gaz à effet de serre, d'autres l'Arctique, d,autre les nuages, etc. C'est pour cela que j'aime Arctic-news, c'est un groupe de différents spécialistes capables de communiquer un portrait plus juste et actuel de la réalité climatique.

Prédire exactement de combien de degrés et quand nous atteindrons tel ou tel niveau de réchauffement est virtuellement impossible car trop de facteurs imprévisibles entrent en ligne de compte. Ce dont nous sommes tous certain, c'est que l'emballement du réchauffement climatique s'accélère de façon exponentielle ; plus ça va, plus ça s'accélère rapidement alors que nos gouvernements dorment au gaz de schiste et sont sous l'influence d'un corruption sans fin...
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samedi 11 juillet 2015

Alerte : Le Courant Jet se Disloque


      Le courant Jet habituel
Dre. Jennifer Francis

En résumé, le courant Jet arctique est une rivière d'air qui circule autour du cercle Arctique. Avant disons 2005, le courant Jet présentait peu d'ondulations Nord-Sud et elles étaient beaucoup moins prononcées. Avec le réchauffement accéléré de l'Arctique, cela a diminué le gradient de température entre l'équateur et l'Arctique et c'est lorsque les écarts de température sont devenues trop faibles que les ondulations Nord-Sud du courant Jet sont devenues de plus en plus prononcées. La Dre. Jennifer Francis a démontré cela avec les travaux de recherche qu'elle et son équipe ont effectués il y a quelques années à peine ; et elle travaille encore sur ce sujet complexe qu'est le courant Jet dans l'ère des dérèglements climatiques.

Ils ont aussi démontré que ces oscillations se bloquaient dans des points relativement fixes et ordonnaient la météo de tout l'hémisphère Nord : sur l'Ouest du continent américain, il y a la "crête ridiculement  résiliente" (Ridiculously Resilient Ridge) et sur l'Est, le "creux terriblement tenace" (Terribly Tenacious Ttrough). Dans l'est, c'est généralement froid et nuageux et l'hiver c'est très froid anormalement longtemps ; certaines régions y sont affligées de fortes pluies ou de chutes de neige record, alors qu'à l'Ouest, c'est chaud et sec et c'est pourquoi il y a de si terribles incendies de forêt dans l'Ouest en ce moment ; la sécheresse en Californie en est aussi une des conséquences. 

À retenir : le courant Jet Arctique est le principal moteur de la météo de l’hémisphère Nord.

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     Mise à jour le 12 juillet 2015 

Je viens recevoir un réponse courriel par la Dre Jennifer Francis, qui m'affirme que le courant Jet, selon leur hypothèse de travail, se comporte comme ils le prédisent, elle complète en me disant que c'est au cours de l'été que le courant Jet est le plus désordonné. C'est donc normal que ce soit en été se produise la dislocation du courant Jet pour les premières fois.
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     La dislocation du courant Jet

Plus tôt ce mois-ci, il avait été prévu que le courant Jet allait de déplacer au-dessus de l'océan arctique au Nord de la Sibérie le 12 juillet à 12:00 UTC en un long et puissant courant de vent comme discuté dans cet article précédent (J'ai traduit dans la légende de l'image ci-dessous le texte auquel l'auteur fait référence) et comme on voit sur l'image ci-dessous.

[... ces changements au courant Jet font que l'air chaud du Sud peut se déplacer plus facilement vers les latitudes nordiques, alors que l'air froid de l'Arctique peut se déplacer avec plus de facilité vers le Sud. Le résultat est que le gradient (différence) de température entre le pôle Nord et l'Équateur diminue, ce qui fait que ces changements au courant Jet produisent une rétroaction qui se renforce d'elle même ce qui dégrade la situation de plus en plus rapidement.]

Pendant ce temps, la situation a changé et une nouvelle prévision révèle que le courant jet se fracturera au-dessus de la Sibérie le 8 juillet 2015 12:00 UTC, ce qui résulte en une série de courants verticaux. Ceci est un tout nouveau développement dans la crise climatique qui était plutôt inconnue des modèles de prévision qui travaillaient en se basant sur un courant Jet qui se déplace horizontalement avec puissance en une mince rivière de vent autour du globe.


Une prévision plus lointaine a été ajoutée sur le panneau du bas pour le 12 juillet 2015 à 12:00 UTC et qui montre des parties du courant Jet à deux endroits : au dessus de la mer Sibérienne orientale, et au dessus de l'archipel Canadien.

La fracturation du courant jet et son alignement avec sur une longitude (verticale) au lieu d'une latitude (horizontale) est un autre développement inquiétant dans le système climatique. C'est la plus extrême des rétroactions en ce qui concerne l'Arctique, et donc de tout l'hémisphère Nord comme décrit à Feedbacks in the Arctic et nommé "Open Doors feedback" (Rétroaction Portes Ouvertes)

      "Porte Ouverte"
Le réchauffement accéléré de l'Arctique modifie le courant Jet et le vortex Polaire facilitant l'échange d'air chaud vers l'Arctique et l'échange d'air froid vers le sud.
"C'est comme laisser la porte du réfrigérateur ouverte."

Cela contribue à réduire la différence de température entre l'Arctique et l'Équateur (c'est quand cette différence était plus grande que le courant était "normal"). À mesure que l'écart va diminuer, le courant Jet sera de plus en plus disloqué et la météo de l’hémisphère Nord deviendra plus déréglée. 

D'une certaine façon, le courant Jet servait de barrière et prévenait le transfert de température. À mesure que le courant Jet se fracture, on doit en principe s'attendre à plus de vagues de chaleur, de sécheresses et à de la météo de plus en plus extrême. La rengaine habituelle que presque personne n'entend...

Le résultat est une poussée d'accélération au réchauffement de l'Arctique, déjà accéléré par la perte de glace maritime, les rivières chaudes, comme le Mackenzie, qui se jettent dans l'Arctique, à cause de la suie des incendies de forêt qui se dépose sur la neige et la glace dont le Groenland ce qui accélère leurs fonte, etc.

L'image ci-dessous révèle l'impact des rivières à l'eau chaude. Au large de la côte d'
Anadyr en Sibérie orientale (Est) les eaux on atteints une température de 15,4C le 5 juillet 2015, une anomalie particulièrement élevée de +9,2°C.


L'image ci-dessous montre elle aussi les impacts des rivières chaudes en Alaska. Une fonte rapide a eu lieu sur l'île St-Lawrence le 2 juillet 2015, comme le démontre les températures froides des eaux de surface environnantes (panneau de gauche), alors que rendu au 6 juillet 2015, la plus grande partie de cette eau froide s'est mélangée à l'eau plus chaude et remonte le détroit de Béring depuis l'océan Pacifique avec l'eau chaude venue de Sibérie et d'Alaska.

Panneau de gauche : on voit l'île en blanc entouré d'eau froide violette.
À droite, on voit que l'eau de fonte froide s'est dissipée.

L'animation du Laboratoire de Recherche Naval montre la réduction drastique de l'épaisseur de la glace maritime (en mètres) sur l'Arctique sur 30 jours à compter du 15 mai 2015.


La date est à droite en haut ==> 20150615
La bande verticale montre l'épaisseur de la glace codée en couleur


Ci-Dessous, l'image montre les températures de surface de l'océan Arctique au 7 juillet 2015.


Avec des températures si élevées sur l'océan Arctique, le danger c'est qu'à mesure que les températures augmentent, plus d'hydrates de méthane sur le fond océanique seront perturbés et les émissions de méthane continueront de s'accroitre dans l'Arctique. Des niveaux élevés de méthane sont observés depuis des années au dessus de l'océan Arctique ce qui démontre que le méthane s'échappe des hauts-fond de l'Arctique.


L'image ci-haut nous montre qu'au 6 juillet 2015 (en avant-midi) des concentration élevées de méthane au Nord du Groenland (ovale jaune). Cela peut être causé par la fonte intensive de la glace sur le Groenland, exposant ainsi des hydrates de méthane qui sont  contenues dans la glace. La déstabilisation des hydrates de méthane au Groenland est mentionné en tant que feedback#21 (Rétroaction #21) . La quantité de glace du Groenland a diminué dramatiquement au cours des dernières années, et ça semble s’accéléré  comme le démontre le graphique ci-dessous.

À un moment donné, vers 2040, le niveau des mers va se mettre à monter beaucoup plus rapidement. Le taux de fonte du Groenland triple à tous les 10 ans comme celui des immenses glaciers en Antarctique ; nous n'en sommes qu'au début.

Au cours des prochains mois, les eaux de l'océan Arctique vont certainement continuer à se réchauffer et la glace maritime accélérer son déclin. La situation ne peut que s'aggraver !
[ NDT : De plus, c'est l'été là-bas et le soleil plombe sur l'eau sombre et la chauffe au lieu que sa lumière soit réfléchie par la glace ; mais il reste très peu de glace sur l'Arctique à cause du réchauffement, ce qui va encore accélérer le réchauffement, disloqué davantage le courant Jet ce qui va aussi accélérer le réchauffement, réchauffement qui va libérer encore plus de méthane qui va encore accélérer le réchauffement. En bref, attendez-vous à beaucoup plus de réchauffement et ne vous fiez pas au GIEC qui est presque 10 ans derrière la science actuelle et dont les prévisions sont toujours les plus conservatrices et donc bien en dessous de ce que la réalité nous réserve...]

Il faut appliquer un plan le plus rapidement possible, comme ce plan-ci :  Climate Plan.

vendredi 5 juin 2015

Le Réchauffement Global n'avait pas Ralenti

J'ai décidé de faire un court article sur ce sujet parce que même s'il semblait démontré, cet hiatus, ou ce ralentissement du réchauffement de 1998 à 2012 m'a toujours paru suspect, car la physique du climat ne semblait pas le justifier.
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Une nouvelle recherche parue il y a quelques jours dans la revue Science et donc approuvé par des pairs, démontre qu'il n'y a pas eu de ralentissement dans le Réchauffement Global comme on l'avait d'abord cru, même si le GIEC en avait mention dans son 5e rapport publié en 2013/2014.

Source : NOAA
Dans ce rapport, le GIEC affirmait  que la tendance à la hausse des températures de 1998 à 2012 était notablement inférieur à la tendance de 1951 à 2012. Depuis ce rapport du GIEC, les scientifiques de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration
ont apportés des améliorations significatives dans le calcul des tendances, et utilisent maintenant des données de températures de surfaces globales qui incluent les données des 2 années les plus récentes, 2013 et 2014 - l'année la plus chaude enregistrée à ce jour.

Les calculs ont aussi utilisés des versions améliorées des données de surface océanique et terrestre. Une des améliorations les plus remarquables est une correction qui tient compte de la différence des données collectées par les bouées et par les navires.

De nouvelles analyses avec ces données démontrent qu'une couverture spatiale incomplète
avait aussi amené à des sous-estimations de la valeur réelle du changement de température global rapporté antérieurement par le GIEC en 2013. L"intégration de douzaines de séries de données ont amélioré la couverture spatiale sur plusieurs zones, incluant l'Arctique où les températures ont rapidement monté ces dernière décennies.

Donc, le ralentissement présumé de la hausse des températures était dû à des analyses qui manquaient de données, de corrections à faire sur les méthodes de mesure entre navires et bouées et l'ajout des années 2013 et 2014 qui permettent de mieux compléter le casse tête.

En se basant sur ces recherches, on constate que le taux de réchauffement de la température moyenne du globe  0,086°C par décennie de 1998 à 2012 alors que le GIEC avait calculé 0,039C.


À moins d'un imprévu majeur, comme un gros volcan qui enverrait des tonnes de poussière dans la haute atmosphère pour bloquer une partie du rayonnement solaire (un effet toujours temporaire), 2015 sera fort probablement une autre année record de température élevée. La période de Janvier à Avril est déjà la plus chaude jamais enregistrée et El Niño est en ville. Attendez-vous donc à une fin d'année chaude et turbulente. Aussi, l'océan Arctique connaîtra très probablement un record minimum de couverture de glace maritime ; ce qui laisse présager un avenir encore plus incertain et houleux.
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Un note finale, je viens d'écouter une (autre) conférence sur le climat, et en particulier le GIEC. Le consensus au sein du GIEC est un consensus de minimum. Si un pays dit que le niveau des océans ne montera que d'un mètre, alors un mètre de hausse du niveau des mers se retrouvera dans le rapport. C'est une des raisons qui fait que le GIEC arrive avec des chiffres et des mesures vraiment très en dessous de ce que la réalité risque apparemment d'apporter.

Le GIEC viendrait de diminuer leur limite de 2°C au réchauffement climatique à 1,5°C. La raison majeure, c'est que les pays pauvres, comme le Bangladesh et tous ces petits pays des îles du Pacifique entre autres ne pourraient survivre à 2°C de hausse de température moyenne globale. Mais il ne faut pas oublier que pendant que la moyenne globale est près de 0,9°C, l'Arctique s'est réchauffée d'au moins 5°C et l'Antarctique de 3°C, et c'est de là que viendra la hausse annoncée du niveau des océans d'au moins 7 mètres en 2070, n'en déplaise au consensus minimaliste GIEC et aux pays qui en disparaîtront...

La bille (verte) dans la moité de gauche représente tout l'air qu'il y a dans notre atmosphère et la bille (rose) dans la moitié de droite représente toute l'eau qu'il y a sur Terre, même celle qui est congelée au Groenland et en Antarctique
Merci à http://planet3.org/2012/05/10/if-you-put-all-the-water-on-earth-in-one-place/

samedi 18 avril 2015

L'océan Arctique et l'importance majeure de sa glace maritime

Merci à Sam Carana de http://arctic-news.blogspot.ca/ pour ses enseignements et pour son accord à l'utilisation d'images et de données provenant de son travail acharné. C'est aussi mon mentor en sciences climatiques et un modèle pour mes actions.
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Il y a 2 types de glace, celle qui flotte sur l'eau (la glace maritime) et celle qui se trouve sur le sol,  comme les glaciers, le Groenland et celle sur le continent Antarctique. La glace maritime qui fond ne participe pas à la hausse du niveau des océans (sinon lorsque l'eau se réchauffe ce qui fait augmenter son volume).
http://igreenhero.com/melting-of-arctic-ice-could-release-up-to-4-billion-tones-of-greenhouse-gas/
La glace qui flotte sur l'océan Arctique est d'une importance capitale pour le climat. Son rôle dans le système climatique est de réfléchir vers l'espace la lumière du soleil. Cet effet s'appelle Albédo. Il y a 25 ans et plus, il y avait une épaisse couche de glace en permanence sur l'ensemble de l'océan Arctique. Mais la Terre a commencé à se réchauffer sérieusement dans les années 1990 et ce réchauffement, causé par l’activité humaine, se concentre surtout aux deux pôles.

 L'ARCTIQUE - LE COEUR  SAIGNANT AU CENTRE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUE
s
 On entend souvent dire que la Terre s'est réchauffée de 0,9C (avril 2015 mais de 1,3°C septembre 2016)), (mais personne ne mentionne que l'Arctique s'est réchauffé de 7°C par endroits et l'Antarctique de 3°C depuis 1960... Et si on se fie au GIEC et à leur limite arbitraire de 2°C au Réchauffement Global (qu'on devrait atteindre en 2036 (ou avant), le réchauffement aux 2 pôles doublera avec les conséquences catastrophiques que cela implique : c'est à dire, une hausse accélérée et débridée du niveau des océans, importantes fuites de méthane augmentant le réchauffement de plusieurs degrés C, encore plus feux de forêts, de sécheresse d'épisodes de pluie diluviennes et encore plus de morts...

Des estimations réalistes, non basées sur des modèles incomplets utilisés et portant vantés par le GIEC, prévoient déjà une hausse d'au moins 2,5 mètres du niveau des mers pour 2040, c'est dans à peine 25 ans!!! Le dr. James Hansen parle de 5 à 9 mètres (ou plus) d'ici 2100.
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Pendant les longues périodes estivales, le soleil brille sur l'Arctique et à cause du réchauffement global, il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique durant l'été. Ainsi, le soleil réchauffe l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui éventuellement ajoutera au réchauffement global accentuant les impacts climatiques.

L'image ci-dessous est gracieusement fournie par Sam Carana, réalisée pour
http://arctic-news.blogspot.ca/
La glace maritime était presque toujours recouverte de neige. Cependant, à cause des fréquentes vagues de chaleur et de pluie intense en Arctique au cours de ces quelques dernières années, ce qui reste de glace se brise et perd aussi de son albédo. Le neige aussi diminue en Arctique causant les mêmes problèmes.

Il faut savoir qu'au pôle Nord durant l'été, le soleil brille sans se coucher du mois de Mars à Septembre. À mesure qu'on se dirige vers le sud, les journées deviennent "normales", c'est à dire que le soleil se couche comme ailleurs à chaque soir, et ce de plus en plus longtemps à mesure qu'on s'éloigne du pôle. Durant l'hiver Arctique, il fait nuit 24 sur 24. En pratique, il n'y a que deux saisons aux pôles.

Sur l'équateur,  les jours et les nuits sont de douze heures chaque, et ce à l’année longue et le soleil y plombe presqu'à la verticale. Il n'y a pas de saisons à l'équateur. De l'autre côté de l'équateur, les saisons  s’inversent : pendant l'été en Arctique, en Antarctique, c'est l'hiver et la froide nuit perpétuelle.

Cette visualisation, très simplifiée et aux proportions incorrectes, démontre comment se produisent les saisons. Il faut noter que c'est l'angle de l'axe de rotation de la Terre, inclinée à 23,5 degrés, qui est responsable de nos saisons comme vous le constaterez.
Une petite note au sujet de l'atmosphère. Si la terre était réduite à la taille d'une pomme, l'atmosphère serait de l'épaisseur de la pelure de la pomme. Surprenant! Ça met en perspective la fragilité de notre climat et donne aussi à réfléchir sérieusement sur les effets de la pollution atmosphérique. La troposphère est épaisse d'environ 15 km à l'équateur mais de seulement 8 km aux pôles ; l'air chaud occupant plus de volume.
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Sans entrer dans les détails techniques de leurs mode d'observations, il y a au moins 2 bonnes douzaines de satellites observant toute une gamme de paramètres de la Terre, en passant de la quantité et la localisation des concentrations d'humidité dans l'atmosphère, des nuages et leurs déplacements, de la pression atmosphérique, de la température depuis la surface du sol jusqu'à la stratosphère et celle des océans, des courants marins, des vagues, de la végétation et d'autres.... Il y a aussi le satellite GRACE qui mesure les masses et leurs variations.
Le satellite GRACE qui mesure les plus légères variations gravitationnelles (les masses), comme celle du Groenland par exemple, ce qui permet de mesurer avec une grande précision l’évolution de la fonte des glaces en mesurant leurs poids depuis l'espace.
 Courtoisie NASA.


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Nous connaissons donc très bien la situation et la Physique du climat bien qu'il y ait parfois quelques surprises. S'il n'y en avait pas, ce ne serait pas de la Science.

À mesure que la glace maritime disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et réchauffe celle-ci. Moins il y a de glace, plus l'eau se réchauffe, plus l'eau se réchauffe et moins il y a de glace et ainsi de suite. C'est ce qui s'appelle une rétroaction à renforcements positif, c'est à dire que le réchauffement augmente de plus en plus rapidement et que cela va nous amener, apparemment plus tôt que tard, au déclenchement d'autres effets seuils qui ne feront qu'accroître davantage le Réchauffement Global qui engendrera des Changements Climatiques encore bien pires.

La vapeur d'eau est aussi un GES, Et plus la Terre se réchauffe, plus il y a de vapeur d'eau, plus il y a de vapeur d'eau, plus la Terre se réchauffe et ainsi tourne la roue de l'emballement climatique.

La disparition de la glace maritime en été fut l'un des premier effets de seuil identifié. Une fois dépassé un de ces seuils, aucun retour en arrière n'est possible.
Quelques uns de ces autres effets de se seuil  sont :
La Bombe Méthane               
  •  Fonte du pergélisol de surface émettant  du méthane. Un gaz à effet de serre 135 plus puissant que le CO2 sur 10 ans. Sa force décroît avec le temps pour tomber à 25 fois celle du CO2 après 100 ans.
  • Relâchement soudain d'une grande quantité de méthane dans l'atmosphère provenant des hydrates de méthane du fond marin arctique. Voir "La Bombe Méthane,"
  • Mort des forêts pluvieuses ; c'est ce qui se passe actuellement en Amazonie.
  • Incendies de forêts qui dégagent une grande quantité de CO2 et une fois ces forêts brulées, les arbres qui y étaient ne peuvent plus capturer de CO2 et en faire de l'oxygène grâce à la photosynthèse..
  • Acidification des océans, car une bonne partie de nos émissions de CO2 retombent à la mer et acidifie cette dernière qui est déjà 30% plus acide qu'il y a 60 ans ou plus.  Cette acidification entrave le phytoplancton (végétal) et le zooplancton (animal) de fabriquer leurs carapaces de carbonates. En plus d'être la base alimentaire de toute Vie océanique, le phytoplancton océanique produit plus de 70% de l'oxygène essentielle à toutes les formes de Vie, la notre incluse évidemment.
    J'arrête ici... vous avez certainement compris le topo.
La situation est, comme vous le voyez, des plus critiques. À mon avis et je ne suis pas le seul à le penser, nous sommes un peu sur le tard ; Kyoto, le premier véritable cri d'alarme global, c'était il y a 18 ans, il faut donc maintenant travailler très vite et très fort pour éviter les pires catastrophes annoncées... Il faut faire les sacrifices nécessaires : manger moins de viande limiter nos émissions de gaz à effet de serre, consommer beaucoup moins et parler des changements climatiques à tous nos proches car les médias de masse ne font pas leur bouleau.

Il y a ce plan mis au point par un groupe de scientifiques très dédiés dont Sam Carana :
http://climateplan.blogspot.ca/
Il peut être appliqué à une communauté, ou idéalement, à toute le planète. Je sais qu'il est en Anglais, mais il y a les traducteurs envers toutes les langues.