Alors que les climatonégationnistes essayaient
de nous convaincre qu'il y avait une pause, ou même une fin, au
réchauffement climatique suite au surpuissant El Nino de 1998, les
océans ont continué de se réchauffer très rapidement. Il y a eu
un autre super El Nino en 2015-2016 qui a lui aussi transféré
rapidement une importante quantité de chaleur des océans vers
l'atmosphère, ce qui a causé un réchauffement notable de l’atmosphère de près de 0,3°C en deux ans.
Apparemment, ce n'est que le début...
Souvenons-nous
que 93% de la chaleur due au réchauffement climatique s'engouffre
d'abord dans les océans. Si toute la chaleur emmagasinée dans les océans
se retrouvait dans l'atmosphère, le réchauffement global s'établirait à
plus de 35°C.
En 2011, une
étude
parue dans le "Geophysical Research Letters" a comptabilisé le total
des données du réchauffement dans les sols, l'air, la glace et les
océans. En 2012, l'auteur principal de l'étude, John Church
a mis à jour son étude.
Ce que Church a trouvé était renversant, le réchauffement climatique
ajoutait environ 125 billions (125 000 000 000 000) de Joules d'énergie
par seconde aux océans.
[
NDT :
Trillion en Américain = Billion pour l'Europe continentale et le Canada Français. https://en.wikipedia.org/wiki/Names_of_large_numbers]
À titre comparatif : 1 billion de secondes = 31, 688.09 années.
Il faut dire que le
Joule/seconde est une très petite unité :
- un watt-heure vaut 3 600 joules, et un kilowatt-heure vaut 3 600 kilojoules.
- Ça prend 4,18 joules pour élever la température d'un gramme d'eau d'1 °C.
- 1 Térajoule (TJ) = 1012J soit 1 000 000 000 000 de Joules ou 277 778 watts/heure.
- La bombe atomique d'Hiroshima équivalait à environ 63 TJ
Vers les années 2000, le réchauffement des océans équivalait
donc à environ 2 bombes comme celle d'Hiroshima par seconde ou 63 115
200 de bombes Hiroshima chaque année... jusqu'à ce qu'arrivent les
nouvelles données.
...plus rapidement que prévu.
Les bouées (balises) ARGO (
excellent article explicatif)
sont des bouées dérivantes robotisées qui descendent cycliquement à 2
000 mètres tout en mesurant température et salinité et d'autres
paramètres ; 3 800 bouées ARGO sont actuellement déployées dans les
océans du monde. Le programme ARGO a été initié en 1999 afin de mieux
étudier et comprendre le réchauffement global.
Une fois les données des bouées ARGO compilées, on a
noté un doublage du rythme de réchauffement jusqu'en 2012, c'était alors
l'équivalent thermique de 4 bombes d'Hiroshima qu'on ajoutait aux
océans à chaque seconde.
Puis vinrent les observations
de 2013. On avait estimé que le réchauffement des océans descendait à
700 mètres de profondeur. Surprise, le réchauffement s'étend jusqu'à
2000 mètres de profondeur. Ces nouvelles données ont démontré que le
réchauffement des océans avait triplé et était passé à l'équivalent
thermique de 12 bombes Hiroshima par seconde, soit 756 000 000 000 000
Joules/secondes (756 TJ). Au total, ça fait en équivalent thermique 378
millions de bombes Hiroshima par année ; des chiffres tellement immenses
qu'on ne peut pas se les représenter, mais c'est certainement beaucoup
de chaleur.
Une partie de cette chaleur se transfère à l'atmosphère
Il
y a un cycle, "l'Oscillation Décennale du Pacifique" découvert
seulement en 1997. L’oscillation décennale du Pacifique est une
fluctuation sur une période de 20 à 30 ans de la température de surface
sur une partie du Pacifique (source
Wikipedia).
Ne pas confondre l'Oscillation Décennale du Pacifique avec l'Oscillation Australe El Nino.
Dans
sa précédente phase positive (température plus élevée), qui a duré de
1977 à 1998, l'ODP a limité la quantité de chaleur entrant dans le
Pacifique, ce qui a contribué à accroître la température de
l'atmosphère. Mais de 1998 à 2012, l'ODP était en phase négative
(froide) ce qui a contribué à limiter le taux de réchauffement
atmosphérique, la chaleur s'engouffrant alors dans les océans.
Cependant,
nous revoici en phase positive de l'ODP depuis 2014 et nous observons,
comme prévu, une accélération du réchauffement (atmosphérique) qui a
atteint les 1,2°C fin 2016 avec un puissant El Nino en surplus fin 2015.
Il faut s'attendre à une hausse plus rapide du réchauffement tant que
l'ODP sera en phase positive, ce qui devrait certainement durer encore
une décennie.
Cela risque de nous faire dépasser les fatidiques 2°C d'ici 10 ans seulement.
Mais
ces cycles se dérèglent, la durée des phases varie et nous ne pouvons
plus prévoir ces cycles avec autant de précision. À plus long terme, le
réchauffement se poursuivra irrégulièrement, mais inexorablement.
Le
tableau suivant montre les phases positives (chaudes) et négatives
(froides) de l'Oscillation Décennale du Pacifique. Les années El Nino
sont orangées et les années La Nina sont bleues.
Selon
cet article, une nouvelle étude publiée vers le 10 mars 2017 dans le journal
Science Advances,
suggère que depuis 1960, qu'un étourdissant 337 zétajoules (337 suivi
de 21 zéros) d'énergie en équivalent chaleur a été ajouté aux océans
depuis 1960, principalement depuis 1980.
C'est
337 000 000 000 000 000 000 000!
Les multiples conséquences du réchauffement des océans
Le corail blanchi
pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail
d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi
des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été
touché par le réchauffement de la température de la mer.
Le corail blanchi
pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail
d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi
des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été
touché par le réchauffement de la température de la mer.
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Le corail blanchi
pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail
d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi
des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été
touché par le réchauffement de la température de la mer.
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La blanchiment des coraux
Phys.org
: "le corail blanchi pendant deux années consécutives sur la Grande
barrière de corail d'Australie à «zéro potentiel» de rétablissement, ont
annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de
nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer".
La Grande barrière de corail est de loin la plus vaste structure vivante sur Terre.
Des océans plus chauds absorbent moins de CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les zones mortes (la désoxygénation)
La
hausse de la température des océans diminue la quantité d'oxygène
dissout dans l'eau. La hausse de la température des océans engendre des
"zones mortes", zones qui ne contiennent plus d'oxygène et qui causent
l’asphyxie des poissons et autres créatures marines qui se retrouvent
dans une de ces zones. Ces zones mortes peuvent émettre du sulfure
d'hydrogène, un gaz très mortel dans l'eau comme dans l'air.
On
prévoit qu'à compter de l'an 2030
à 2040, la majorité des océans seront composés
de zones mortes (étude
en Anglais)
Une seule certitude, les océans vont continuer de se réchauffer de plus en plus rapidement.
La hausse du niveau des océans et la stratification
Quand
la température de l'eau augmente, celle-ci se dilate, devient moins
dense, ce qui contribue à faire augmenter le niveau des océans.
Aussi,
l'eau chaude tend à se maintenir à la surface puisqu'elle est moins
dense (stratification). Ceci diminue la circulation verticale de la
colonne d'eau diminuant ainsi l'apport de nutriments vers la surface.
Cette circulation de nutriments est essentielle aux éclosions de
phytoplancton, la base de la chaîne alimentaire océanique.
Au Sud
du Groenland, c'est de l'eau de fonte, douce et non salée, qui cause la
stratification qui risque de déstabiliser le Gulf Stream.
Article antérieur qui risque de vous donner l'impression d'avoir les pieds dans l'eau
Cyclones et évaporation
Les
cyclones sont des ouragans dans l'Atlantique ou des typhons dans le
Pacifique et l'océan Indien. Un océan à la surface plus chaude a la
propension d'engendrer des cyclones plus puissants comme le
cyclone Cook (en Anglais),
le plus puissant à frapper la Nouvelle Zélande en 50 ans. Des tempêtes
de plus en plus extrêmes sont attendues, même dans l'Atlantique entre la
Nouvelle Écosse et les Bermudes.
Un océan plus chaud
s'évapore aussi plus rapidement, ce qui a le potentiel d'engendrer des
pluies diluviennes comme on l'a dramatiquement vu en Amérique Latine et
ailleurs au cours du dernier mois. Les États-Unis ont aussi été
sévèrement touchés par des pluies intenses au cours de la dernière année
ainsi que plusieurs villes d'Europe et d'ailleurs... Les inondations
éclairs sont de plus en plus fréquentes.
Les algues toxiques
Capables
d'empoisonner et de causer la mort de mollusques, poissons, animaux et
humains, les éclosions d'algues toxiques se produisent plus fréquemment
et à plus grande échelle dans une eau plus chaude (et surchargée de
déversements agricoles). Ce phénomène contribue aussi à la
désoxygénation.
Les autres impacts sur la vie
Premièrement, les maladies et infections se propagent plus rapidement dans une eau (ou de l'air) plus chaude.
Deuxièmement,
les espèces végétales et animales sont acclimatées à une certaine
température ; certaines espèces pourront possiblement migrer vers le
Nord pour survivre ; à l'évidence, d'autres ne pourront pas migrer ou
s'adapter.
Ensuite, la modification des températures
océaniques va aussi entraîner des modifications aux courants marins.
Même la circulation thermohaline alias "le grand convoyeur" qui circule
du pôle Sud au pôle Nord est, et sera, de plus en plus affecté modifiant
par surcroît le climat de certaines zones, comme un possible
refroidissement, mais pas une ère glaciaire, sur le Nord de l'Europe ;
l'Arctique s'est trop réchauffé pour qu'un âge glaciaire soit
vraisemblable, sans oublier tous ces gaz à effet de serre... qui
s'accélèrent.
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Article source principal (
en Anglais) :
Articles connexes en Anglais :
corail blanchi
pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail
d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi
des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été
touché par le réchauffement de la température de la mer.
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Le corail blanchi
pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail
d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi
des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été
touché par le réchauffement de la température de la mer.
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https://www.scientificamerican.com/article/antarctica-rsquo-s-southern-ocean-may-no-longer-help-delay-global-warming/#
https://robertscribbler.com/2017/03/10/the-oceans-are-warming-faster-than-previously-though-rate-of-heat-build-up-is-accelerating/
https://psmag.com/climate-change-has-permanently-changed-the-great-barrier-reef-64227c9d4eec#.78o7wydiq
Nous avons largement sous-estimé la quantité de réchauffement que causerait nos émissions de gaz à effet de serre.
Le consensus scientifique