Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

Translate/Traduire

Aucun message portant le libellé Amazonie. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Amazonie. Afficher tous les messages

dimanche 16 avril 2017

L'impressionnant et rapide réchauffement des océans

Alors que les climatonégationnistes essayaient de nous convaincre qu'il y avait une pause, ou même une fin, au réchauffement climatique suite au surpuissant El Nino de 1998, les océans ont continué de se réchauffer très rapidement. Il y a eu un autre super El Nino en 2015-2016 qui a lui aussi transféré rapidement une importante quantité de chaleur des océans vers l'atmosphère, ce qui a causé un réchauffement notable de l’atmosphère de près de 0,3°C en deux ans.
Apparemment, ce n'est que le début...

Souvenons-nous que 93% de la chaleur due au réchauffement climatique s'engouffre d'abord dans les océans. Si toute la chaleur emmagasinée dans les océans se retrouvait dans l'atmosphère, le réchauffement global s'établirait à plus de 35°C.

En 2011, une étude parue dans le "Geophysical Research Letters" a comptabilisé le total des données du réchauffement dans les sols, l'air, la glace et les océans. En 2012, l'auteur principal de l'étude, John Church a mis à jour son étude. Ce que Church a trouvé était renversant, le réchauffement climatique ajoutait environ 125 billions (125 000 000 000 000) de Joules d'énergie par seconde aux océans.
[NDT : Trillion en Américain = Billion  pour l'Europe continentale et le Canada Français. https://en.wikipedia.org/wiki/Names_of_large_numbers]
À titre comparatif : 1 billion de secondes = 31, 688.09 années.

Il faut dire que le Joule/seconde est une très petite unité :
  • un watt-heure vaut 3 600 joules, et un kilowatt-heure vaut 3 600 kilojoules.
  • Ça prend 4,18 joules pour élever la température d'un gramme d'eau d'1 °C.
  • 1 Térajoule (TJ) = 1012J soit 1 000 000 000 000 de Joules ou 277 778 watts/heure.
  • La bombe atomique d'Hiroshima équivalait à environ 63 TJ
Vers les années 2000, le réchauffement des océans équivalait donc à environ 2 bombes comme celle d'Hiroshima par seconde ou 63 115 200 de bombes Hiroshima chaque année... jusqu'à ce qu'arrivent les nouvelles données.
Source : Robert Scribbler

        ...plus rapidement que prévu.

Les bouées (balises) ARGO (excellent article explicatif) sont des bouées dérivantes robotisées qui descendent cycliquement à 2 000 mètres tout en mesurant température et salinité et d'autres paramètres ; 3 800 bouées ARGO sont actuellement déployées dans les océans du monde. Le programme ARGO a été initié en 1999 afin de mieux étudier et comprendre le réchauffement global.

Une fois les données des bouées ARGO compilées, on a noté un doublage du rythme de réchauffement jusqu'en 2012, c'était alors l'équivalent thermique de 4 bombes d'Hiroshima qu'on ajoutait aux océans à chaque seconde.

Puis vinrent les observations de 2013. On avait estimé que le réchauffement des océans descendait à 700 mètres de profondeur. Surprise, le réchauffement s'étend jusqu'à 2000 mètres de profondeur. Ces nouvelles données ont démontré que le réchauffement des océans avait triplé et était passé à l'équivalent thermique de 12 bombes Hiroshima par seconde, soit 756 000 000 000 000 Joules/secondes (756 TJ). Au total, ça fait en équivalent thermique 378 millions de bombes Hiroshima par année ; des chiffres tellement immenses qu'on ne peut pas se les représenter, mais c'est certainement beaucoup de chaleur.

     Une partie de cette chaleur se transfère à l'atmosphère

Il y a un cycle, "l'Oscillation Décennale du Pacifique" découvert seulement en 1997. L’oscillation décennale du Pacifique est une fluctuation sur une période de 20 à 30 ans de la température de surface sur une partie du Pacifique (source Wikipedia).

Ne pas confondre l'Oscillation Décennale du Pacifique avec l'Oscillation Australe El Nino.


Dans sa précédente phase positive (température plus élevée), qui a duré de 1977 à 1998, l'ODP a limité la quantité de chaleur entrant dans le Pacifique, ce qui a contribué à accroître la température de l'atmosphère. Mais de 1998 à 2012, l'ODP était en phase négative (froide) ce qui a contribué à limiter le taux de réchauffement atmosphérique, la chaleur s'engouffrant alors dans les océans.

Cependant, nous revoici en phase positive de l'ODP depuis 2014 et nous observons, comme prévu, une accélération du réchauffement (atmosphérique) qui a atteint les 1,2°C fin 2016 avec un puissant El Nino en surplus fin 2015. Il faut s'attendre à une hausse plus rapide du réchauffement tant que l'ODP sera en phase positive, ce qui devrait certainement durer encore une décennie. Cela risque de nous faire dépasser les fatidiques 2°C d'ici 10 ans seulement.

Mais ces cycles se dérèglent, la durée des phases varie et nous ne pouvons plus prévoir ces cycles avec autant de précision. À plus long terme, le réchauffement se poursuivra irrégulièrement, mais inexorablement.

Le tableau suivant montre les phases positives (chaudes) et négatives (froides) de l'Oscillation Décennale du Pacifique. Les années El Nino sont orangées et les années La Nina sont bleues.

Selon cet article, une nouvelle étude publiée vers le 10 mars 2017 dans le journal Science Advances, suggère que depuis 1960, qu'un étourdissant 337 zétajoules (337 suivi de 21 zéros)  d'énergie en équivalent chaleur a été ajouté aux océans depuis 1960, principalement depuis 1980.
C'est 337 000 000 000 000 000 000 000!

     Les multiples conséquences du réchauffement des océans 

Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Read more at: https://translate.googleusercontent.com/translate_c#jCp
Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Read more at: https://translate.googleusercontent.com/translate_c#jCp
La blanchiment des coraux

Phys.org : "le corail blanchi pendant deux années consécutives sur la Grande barrière de corail d'Australie à «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer".
La Grande barrière de corail est de loin la plus vaste structure vivante sur Terre.
Source : phys.org (en Anglais)
Des océans plus chauds absorbent moins de CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les zones mortes (la désoxygénation)

La hausse de la température des océans diminue la quantité d'oxygène dissout dans l'eau. La hausse de la température des océans engendre des "zones mortes", zones qui ne contiennent plus d'oxygène et qui causent l’asphyxie des poissons et autres créatures marines qui se retrouvent dans une de ces zones. Ces zones mortes peuvent émettre du sulfure d'hydrogène, un gaz très mortel dans l'eau comme dans l'air.

On prévoit qu'à compter de l'an 2030 à 2040la majorité des océans seront compos de zones mortes (étude en Anglais)
Une seule certitude, les océans vont continuer de se réchauffer de plus en plus rapidement.

La hausse du niveau des océans et la stratification

Quand la température de l'eau augmente, celle-ci se dilate, devient moins dense, ce qui contribue à faire augmenter le niveau des océans.

Aussi, l'eau chaude tend à se maintenir à la surface puisqu'elle est moins dense (stratification). Ceci diminue la circulation verticale de la colonne d'eau diminuant ainsi l'apport de nutriments vers la surface. Cette circulation de nutriments est essentielle aux éclosions de phytoplancton, la base de la chaîne alimentaire océanique.
Au Sud du Groenland, c'est de l'eau de fonte, douce et non salée, qui cause la stratification qui risque de déstabiliser le Gulf Stream.

Article antérieur qui risque de vous donner l'impression d'avoir les pieds dans l'eau

Cyclones et évaporation

Les cyclones sont des ouragans dans l'Atlantique ou des typhons dans le Pacifique et l'océan Indien. Un océan à la surface plus chaude a la propension d'engendrer des cyclones plus puissants comme le cyclone Cook (en Anglais), le plus puissant à frapper la Nouvelle Zélande en 50 ans. Des tempêtes de plus en plus extrêmes sont attendues, même dans l'Atlantique entre la Nouvelle Écosse et les Bermudes.

Un océan plus chaud s'évapore aussi plus rapidement, ce qui a le potentiel d'engendrer des pluies diluviennes comme on l'a dramatiquement vu en Amérique Latine et ailleurs au cours du dernier mois. Les États-Unis ont aussi été sévèrement touchés par des pluies intenses au cours de la dernière année ainsi que plusieurs villes d'Europe et d'ailleurs... Les inondations éclairs sont de plus en plus fréquentes.
Les catastrophiques inondations au Pérou le mois dernier. D'autres photos

Les algues toxiques

Capables d'empoisonner et de causer la mort de mollusques, poissons, animaux et humains, les éclosions d'algues toxiques se produisent plus fréquemment et à plus grande échelle dans une eau plus chaude (et surchargée de déversements agricoles). Ce phénomène contribue aussi à la désoxygénation.


Les autres impacts sur la vie

Premièrement, les maladies et infections se propagent plus rapidement dans une eau (ou de l'air) plus chaude.

Deuxièmement, les espèces végétales et animales sont acclimatées à une certaine température ; certaines espèces pourront possiblement migrer vers le Nord pour survivre ; à l'évidence, d'autres ne pourront pas migrer ou s'adapter.

Ensuite, la modification des températures océaniques va aussi entraîner des modifications aux courants marins. Même la circulation thermohaline alias "le grand convoyeur" qui circule du pôle Sud au pôle Nord est, et sera, de plus en plus affecté modifiant par surcroît le climat de certaines zones, comme un possible refroidissement, mais pas une ère glaciaire, sur le Nord de l'Europe ; l'Arctique s'est trop réchauffé pour qu'un âge glaciaire soit vraisemblable, sans oublier tous ces gaz à effet de serre... qui s'accélèrent.

_____________________


Article source principal (en Anglais) :

Articles connexes en Anglais :
corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Read more at: https://translate.googleusercontent.com/translate_c#jCp
Le corail blanchi pendant deux années consécutives à la Grande barrière de corail d'Australie a un «zéro potentiel» de rétablissement, ont annoncé lundi des scientifiques, car ils ont confirmé que le site a de nouveau été touché par le réchauffement de la température de la mer.

Read more at: https://translate.googleusercontent.com/translate_c#jCp

https://www.scientificamerican.com/article/antarctica-rsquo-s-southern-ocean-may-no-longer-help-delay-global-warming/#

https://robertscribbler.com/2017/03/10/the-oceans-are-warming-faster-than-previously-though-rate-of-heat-build-up-is-accelerating/

https://psmag.com/climate-change-has-permanently-changed-the-great-barrier-reef-64227c9d4eec#.78o7wydiq
Nous avons largement sous-estimé la quantité de réchauffement que causerait nos émissions de gaz à effet de serre.
     Le consensus scientifique

samedi 21 janvier 2017

Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue


Notre planète est un vaisseau spatial avec tous les systèmes nécessaires à la survie, à la Vie. La Terre orbite autour du soleil à 30km/seconde (108,000 km/h) et notre soleil orbite autour de la Voie Lactée à 230 km/s (828,000 km/h).

Station spatiale à planète Terre : vos générateurs d'oxygène tombent en panne.

Remerciements à la NASA

     Nos sources d'oxygène


Nous en avons deux, la végétation terrestre et la végétation aquatique. J'ai entendu quelques chiffres différents, mais en gros, le phytoplancton (plantes microscopiques vivant dans l'eau) produit entre 50% et 75% de l'oxygène essentiel pour la Vie sur Terre (et dans l'eau).

Les végétaux capturent le CO2 et grâce à la photosynthèse produisent l’oxygène en retour. On devrait apprendre ceci à la petite école.

Le phytoplancton regroupe des milliers d'espèces et constitue à lui seul environ 50 % de la matière organique (biomasse) produite sur Terre. Sa durée de vie est courte mais il se reproduit rapidement et en très grand nombre. Son cycle de vie court et sa masse prodigieuse en font un excellent puits de carbone. La géo-ingénierie étudie la possibilité de favoriser les éclosions de phytoplancton afin d'absorber plus de CO2.
Éclosion de phytoplancton au large de l'Islande. Source NASA
En plus de produire la plus importante part de l'oxygène essentielle à la vie, le phytoplancton est la base absolue de la chaîne alimentaire océanique. Impossible de trouver un organisme plus essentiel à la Vie.

Autre point important, le phytoplancton capture du CO2 et s'il y en a moins... vous devinez la suite. 

     La végétation terrestre


On l'a vu dans des articles antérieurs, la végétation terrestre commence à mourir ; elle capture donc moins de CO2 et en émet  dans des régions de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest, on s'attend évidemment à ce que ce phénomène continue de s'étendre.

Selon de récents rapports préliminaires, les forêts boréales commencent elles aussi à être mal en point et contrairement à ce qu'on tentait de nous faire croire, le réchauffement et l'augmentation du taux de CO2 ne favorisent en rien la croissance des forêts boréales, et avec le réchauffement qui s'accentue sévèrement dans les régions arctiques ; tous ces arbres commencent à dépérir. Source en Anglais.

Pour rester dans la forêt boréale, une nouvelle étude démontre que les feux de forêts qui se produisent dans la région des plaines du Yukon en Alaska (en rouge sur l'image) font de cette région une source de carbone exportée vers l'atmosphère. C'est inquiétant car les forêts semblables contiennent environ un tiers de toutes les réserves de carbone terrestre. Article source en Anglais.
La région de l'Alaska à laquelle l'étude fait référence (Yukon flats).

     L'oxygène de source maritime


Mais dans les océans, la situation est encore plus grave. 40% du phytoplancton a disparu depuis les années 1950, principalement à cause de l'acidification des océans dont la cause est la même que le réchauffement climatique, nos émissions de CO2.

Le CO2 rend l'eau plus acide ce qui acidifie évidemment les sols à et dans une proportion plus importante, les océans. Des variétés de phytoplanctons et de zooplanctons se composent une carapace comme les huîtres et autres crustacés.
Carapace endommagée par l'acidification. Photo provenant
d'une étude de la Royal Society of London
Cette carapace est du carbonate de calcium, substance qui a tendance à se désagréger dans l'eau plus acide comme on le voit sur la photo ci-haut. Les huîtres, moules et autres crustacés font face au même problème ; leurs carapaces se désagrègent et/ou sont plus difficiles à former, surtout lorsqu'ils sont jeunes.

     Et le taux d'oxygène de notre atmosphère baisse?

Oui, mais lentement pour le moment. D'un autre point de vue, le taux d'oxygène atmosphérique devrait augmenter car l'eau de plus en plus chaude contient moins d'oxygène et celle-ci migre obligatoirement vers notre atmosphère.

Enfin, quand je dis lentement, le taux d'oxygène décroît 4 à 5 fois plus vite que le taux de CO2 augmente...
Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/

Instrument de mesure identique situé au large de l’Australie.
Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
NOTE : le graphique en forme d'escalier représente la différence entre la saison au cours de laquelle l'oxygène (O2) est produite (l'été vers le haut) et l'hiver (en bas). Nous perdons annuellement 19 molécules d'oxygène pour chaque million de molécules d'oxygène ; soit 19 ppm alors que le taux de CO2 ne grimpe que de 4ppm par an. Il y a 21% d'oxygène dans notre atmosphère, mais 0,04% de CO2. Bien qu’apparemment minime, le CO2 ne devrait composer plus de 0,028% de notre atmosphère ; c'est l'équivalent du venin, un tout petit peu suffit...

La principale cause de la diminution du taux d'oxygène est que nous en brûlons beaucoup avec nos combustibles fossiles ; il ne pourrait évidemment pas y avoir de combustion sans oxygène. Donc, nous le brûlons pour émettre du CO2 ; c'est un peu comme de brûler la chandelle par les 2 bouts...

Évidemment, la perte du phytoplancton laisse présager que la Vie sur Terre va éventuellement suffoquer. Dans ses conférences (et ses recherches), Peter Ward, spécialiste des extinctions massives affirme que la disparition de la majorité de l'oxygène fait partie du processus des extinctions massives causées par un réchauffement du climat.

Quel avenir? Pas d'environnement = pas d'économie + pas de vie.
Évidemment, la perte de phytoplancton et de végétation terrestre contribue aussi à la diminution du taux d'oxygène. Et comme le reste de tous les aspects du réchauffement climatique, ça va s'accélérer puisque nous ne faisons rien de significatif pour résoudre ces problèmes. Parler ou écrire ne suffit pas.

Failing phytoplankton, failing oxygen: Global warming disaster could suffocate life on planet Earth (Déclin du phytoplancton, déclin de l'oxygène : le réchauffement global pourrait suffoquer la Vie sur terre), étude en Anglais.

     De O2 à O3

L'oxygène dont la vie a tant besoin est moléculaire (O2), ça veut dire qu'il est fait de 2 atomes d'oxygène. Mais il y a aussi l'O3, l'ozone. Bon, nous avons tous entendu parler de la couche d'ozone qui se situe dans la stratosphère, soit de 20 à 40 km d'altitude. Mais il y a aussi de l'ozone en basse atmosphère (troposphère) qui est un polluant plutôt nocif, particulièrement pour les voies respiratoires. Gare au smog, il contient évidemment de l'ozone. Il a aussi un impact négatif sur la végétation.

La majorité de l'ozone troposphérique se forme lorsque de l'oxyde d'azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO) et des composés organiques volatiles (VOC) tel le xylène réagissent dans l'atmosphère sous l'action de la lumière solaire.
Smog à Mexico en mars 2016. Niveau d'ozone deux fois supérieur à la limite dite sécuritaire.

Les échappements des véhicules automobiles, les émissions industrielles et les solvants chimiques sont les principales sources d'ozone. La combustion du bois dégage aussi de l'ozone. Il faut aussi ajouter que les imprimantes et photocopieurs laser dégagent souvent de l'ozone, prudence et pensez à aérer... Article source en Anglais. 

     De la chaux pour tamponner le pH des eaux ?

Selon Wikipédia : une variante ou un complément consisterait à injecter une énorme quantité de chaux dans les eaux douces et marines, tapisser le sol des océans de calcaire pour éviter une trop grande variation du pH de l'eau vers l'acidification, synonyme de destruction des coraux et de l'écosystème marin. Les océans éviteraient ainsi l'acidification et seraient à même de continuer à capturer le CO2. Un inconvénient serait la destruction des espèces qui ont besoin d'un pH acide pour vivre.
Les océans représentent 70% de la superficie du globe ; j'ai l'impression que ça prendrait vraiment beaucoup de chaux et de roches calcaires... et d'argent bien sûr.

On parle dans cet article en Anglais de répandre un certain type de roche (de l'olivine) le long des côtes pour désacidifier les océans mais... il y a beaucoup d'océans et l'article commence avec une fausse information ; les océans sont plus acides de 30% par rapport à 1950 et non pas de 25% par rapport à l'ère préindustrielle comme ils le prétendent. Aussi, je n'ai pas trouvé de littérature véritablement scientifique à ce sujet. Même retirer du CO2 de notre atmosphère ne rendrait pas les océans moins acides, mais cela préviendrait plus d'acidification.

Il y a aussi une limite à l'acidification des océans, trop de CO2 ne rendra jamais les océans aussi acides que du jus de citron, heureusement. Mais la vie marine supporte déjà mal le taux d'acidification actuel.

     Fausses informations

Au départ, je voulais vous traduire cet article provenant de "Eco Watch" ; site que je croyais sérieux. Mais j'ai vite réalisé que leur article était utopiste et très mal informé. En fait, ça ressemble à s'y méprendre à du "green washing" (écoblanchiment). Cependant, il est important de rappeler que les sols et les océans ont été exclus des discussions lors de la COP21 (et des 20 COP précédentes).

Premier point, l'article blâme les écoulements agricoles pour l'acidification des océans, mais l'acidification des océans est bel et bien causée par nos émissions de CO2 qui transforme peu à peu l'eau en acide carbonique. Les eaux de ruissellement agricole sont en partie responsables de la formation de zones mortes (c'est-à-dire sans oxygène dissout) car cela cause des éclosions massives d'algues qui en mourant, tombent au fond où des bactérie les décomposent en utilisant tout l'oxygène environnant. La cause principale de ces "zones mortes" est cependant due au réchauffement des océans : l'eau chaude contient moins d'oxygène.

Carte qui montre l'emplacement des zones mortes et mourantes. Si presque toutes ces zones sont près des côtes, c'est que les eaux plus chaudes se retrouvent généralement le long des côtes et le ruissellement agricole y favorise la croissance et la multiplication de ces zones.
Ajouter une légende

Ensuite, ils prétendent que :
"l'agriculture régénérative" qui décrit des techniques agricoles et de pâturages qui, entre autres bénéfices, inversent les changements climatiques en restaurant les sols et leur biodiversité — résultant en une réduction du CO2 atmosphérique tout en améliorant le cycle de l'eau...

Je n'ai rien contre une refonte de nos techniques agricoles, bien au contraire et c'est même très urgent. Mais que cela puisse inverser les changements climatiques, c'est du rêve. Dans le meilleur des cas et en supposant que ces techniques soient implantées massivement, cela ne pourrait avoir qu'un impact bénéfique relativement mineur sur le réchauffement climatique ; il y a beaucoup trop de CO2 et autres gaz à effet de serre à retirer de notre atmosphère et nous ne savons pas encore comment.

Ils poursuivent :
La bonne nouvelle est que nous pouvons aider à guérir nos océans acides, atténuer la météo erratique et produire une nourriture abondante en se concentrant sur la séquestration (du CO2) dans les sols (ce qui par surcroît améliore non seulement la qualité des sols mais aussi la capacité de rétention de l'eau) sur les terres agricoles et forestières.

Pour ce qui est d'être bénéfique pour les sols, la permaculture semble l'approche la plus prometteuse, mais je ne sais même pas à quoi ils font référence dans cet article, on dirait de la pub vide de sens...

     Une surprise

On tombe sur toutes sortes de recherches en faisant ce que je fais. Bon, nous savons que le phytoplancton est une plante microscopique et unicellulaire mais surprise : on a observé un comportement pour éviter un prédateur de la part d'un phytoplancton.

Je vous laisse le lien de l'article en Anglais, c'est un phénomène des plus inattendus et fascinants : Marine plants can flee to avoid predators: First observation of predator avoidance behavior by phytoplankton.


Il y aura encore suffisamment d'oxygène pour de nombreuses années bien que plusieurs autres dangers nous guettent d'ici là, mais chacun des choix se consommation que nous faisons a un impact sur d'autres humains et sur la capacité de la terre a supporter la Vie ; la balle est dans votre camp.

lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

jeudi 5 mai 2016

Que se Passe-t-il Avec le CO2?

La concentration de CO2 dans notre atmosphère progresse par bonds prodigieux ces dernières années et ce, même si les émissions de source énergétique sont stables depuis 2014. 
Pour la décennie 205 - 2014, le taux de CO2 a grimpé en moyenne de 2.11 ppm par année. Source : https://www.co2.earth/

De mars 2015 à mars 2016, le CO2 est passé de 401.52 ppm à 404.83 ppm. C'est la plus large hausse jamais observé.
Note : Ça prend environ 10 ans pour que l'effet de réchauffement du CO2 se fasse sentir



D'abord, on se doit de mentionner que El Niño fait monter la taux de CO2, mais ça n'explique apparemment pas tout. La hausse de CO2 due au El Nino de 1998 n'a pas été aussi marquée que celui-ci même s'il sont quasi égal en intensité.

Le graphique ci-dessous montre les émissions de CO2 venant de combustion des combustibles fossiles a plafonné depuis 2014. (Si on se fie aux auteurs du présent document, mais apparemment, les données sont fiables à ce qu'on me dit.)
Source : article en Anglais
La croissance actuelle du niveau de CO2 dans notre atmosphère est 100 fois plus rapide que que la hausse extrêmement rapide qui s'est produite sur une période de 6 000 ans entre 11 000 et 17 000 années dans notre passé, période au cours de laquelle le CO2 a fait un bond fantastique de... 80 ppm. 
En 1750, il y avait 280 ppm de CO2 ; nous avons augmenté le taux de CO2 à un peu plus de 405 ppm à ce jour.
Une hausse fulgurante de plus de 120 ppm en seulement 235 années ; la Terre n'a jamais connu ça.

Ça fait longtemps qu'on sait qu'une rétroaction qui renforce le réchauffement se produirait quand les forêts brûleraient, quand les sécheresses et canicules seraient plus intenses et plus nombreuses, quand le pergélisol dégèlerait, quand l'érosion des sols serait plus importante. Tous ces événements directement causés par le réchauffement climatique relâchent du CO2 dans l'atmosphère, en plus de celui que nous émettons trop inconsciemment.

C'est un bien mauvais signe ; plus ça va aller et plus la Nature va relâcher du CO2 dans l’atmosphère à un rythme croissant. Éventuellement, (presque) tous les arbres et (presque) toutes les plantes mourront de chaleur. Les changements climatiques se produisent à un rythme 10 000 fois plus rapide que celui auquel les organismes vivant peuvent s'adapter. Pour simplifier, on pourrait dire sans se tromper d'un iota que le climat. c'est la Zone Habitable.
Moyenne Mensuelle Globale Récente des émissions de CO2
(en parties par million)
La ligne pointillée rouge représente les variations saisonnières ; en hiver, le taux de CO2 augmente parce que les plantes sont dormantes. Quand les plantes renaissent au printemps on voie la ligne rouge descendre car le CO2 est à nouveau capturé par les plantes. L'hémisphère sud contient beaucoup moins de végétation et affecte donc très peu le graphique, sinon, la ligne rouge serait régulière, sans les pointes saisonnières.
Comme nous l'avons vu dans mon premier article. nous émettons d'autres gaz à effet de serre en quantité... industrielle est un euphémisme, civilisationnelle est plus approprié. Ne faisons pas une fixation au CO2 comme beaucoup trop de climatologues.

Apparemment donc, la boucle auto-amplificatrice du CO2 est enclenchée. Ce n'est évidemment pas mon avis, c'est celui de climatologues et je le partage. Règle générale, je n'ai pas d'avis, je rapporte ceux d'experts ce que ne font pas nos médias. Ils devraient nous informer davantage et nous divertir moins ; ça changerait le monde en pas long si tous savaient vers quoi on s'en va... Ça, c'est mon avis, et il est très largement partagé.
 _____________________________

     La boucle auto-amplificatrice du CO2, c'est quoi au juste?

Les arbres meurent parce que :
  • Sécheresse
  • Insectes destructeurs d'arbres qui ne meurent plus en assez grand nombre l'hiver, car ceux-ci sont plus doux et plus court.
  • Feux de forêt/broussaille
  • Peut-on ajouter la déforestation intempestive faite par les humains?
Quand les arbres se mettent à mourir, ils relâchent  du CO2 et n'en capturent évidemment plus ; ça fait donc beaucoup plus de CO2 dans notre atmosphère.

Aussi, quand les forêts brûlent, cela émet du CO2, du carbone noir (suie) et des cendres (oui, et du monoxyde de carbone aussi) ; le tout va se répandre jusque dans les glaces l'Arctique et du Groenland, ce qui y accélère le réchauffement et la fonte...

Nous avons déjà vu que le CO2 acidifie les océans. Elles sont 30% plus acide qu'avant et cela a des conséquences désastreuses pour le phytoplancton (qui nous procure au moins 60% de notre oxygène), et dont le nombre a diminué de 40% depuis 1950. Les moules, huîtres et coraux sont aussi grandement affectés par l'acidification des océans qui rend la fabrication de leurs coquilles (ou structures) de composés de calcium/carbonate, et cela affecte aussi d'autres créatures marines. Récemment, on apprenait que certains poissons deviennent désorientés dans une eau plus acide.

     Le futur...

Le CO2 va augmenter de plus en plus rapidement dans notre atmosphère et ainsi accroître de façon exponentielle la vitesse du réchauffement, et va aussi accélérer l'acidification des océans.

Il y a actuellement (5 mai 2016) des feux de forêt au Canada et dans l'Himalaya à la différence que dans l'Himalaya, ils n'ont pas d'eau pour les éteindre et que ça fait un mois que ça brûle ; il y fait très chaud et la mousson se fait attendre... Des feux de forêt au Canada à cette date, c'est vraiment exceptionnel. Avant l'an 2000, on n'en voyait jamais avant la mi-juin, et généralement plus tard en saison ; en ces temps et ces latitudes, il y neigeait souvent encore en juin.

______________________________

     Mis à jour le 15 juillet 2016

 C'est maintenant confirmé, l'Amazonie s'assèche et ses arbres ne capturent plus de CO2

Source en Anglais : Drought caused the Amazon to stop storing carbon

C'est en partie ce que Sam avançait dans son article, sur lequel celui-ci est basé. Pas facile d’expliquer l'augmentation rapide du taux du CO2 autrement que par le ralentissement de ce qui emmagasine habituellement le CO2.
 

Dans un prochain article, je vais parler du pergélisol en profondeur car le dégel du pergélisol peut aussi expliquer une partie de la récente hausse inattendue du taux de CO2.

Encore une fois, merci de partager au maximum sur tous les réseaux sociaux. Les gens manquent cruellement d'information.