Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

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jeudi 9 avril 2020

Les Pétrolières Savaient #RéchauffementGlobal #ChangementsClimatiques #CO2


Je suis très désolé de ne pouvoir écrire comme je le voudrais. Mais je continue de m'informer presque quotidiennement sur ce sujet toujours urgent.
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C'est un des nombreux sujets dont je voulais vous parler depuis longtemps.
Heureusement, cette vidéo est sortie ce matin.

Un immense et cordial merci à l'auteur de la vidéo.


Merci de visionner et partager

samedi 18 novembre 2017

#COP23 De l'inutilité des COP

Désolé pour mon absence, c'est la Vie ça aussi.
J'ai passé les 5 à 6 dernières années à apprendre et comprendre le réchauffement climatique. Au cours des derniers 30 mois, j'ai tenté de vous l'expliquer sur ce blogue.  J'en ai appris beaucoup et j'espère que vous aussi. Le plus important à retenir est qu'il faut agir.
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Le climat de la Terre est remarquablement stable depuis 10 000 ans, c'est ce qui a permis l'émergence de l'agriculture et conséquemment, la venue de civilisations. Mais combien de degrés de réchauffement suffisent pour déstabiliser l'équilibre climatique? Et possiblement pour toujours, sans possibilité de retour en arrière...

Nous savons que si le réchauffement se stabilisait à 1°C, que c'est déjà suffisant pour faire grimper le niveau des océans de 5 à 9 mètres et d'accroître significativement la probabilité d'événements météos extrême : La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

Sans l'ombre d'un doute, il y a ce risque que nous observons actuellement de déclencher des boucles à rétroaction positives, c'est à dire  qui accélèrent le réchauffement climatique et déclencheront, tôt ou tard. d'autres boucles à rétroaction positives vers un réchauffement de plus en plus puissant et rapide, jusqu'à...
Le déstabiliser au point de déclencher une 6e extinction de masse... 
Nous sommes sur la trajectoire qui garantit beaucoup plus que 2°C de réchauffement global moyen, le double ou le triple. Rappelons que le réchauffement s'est accéléré davantage depuis l'an 2000 et que ce que l'on nomme «la grande accélération» en science climatique débute en 1950.
On voit que le climat se refroidissait très lentement et que depuis le début de l'industrialisation (1850), qu'il se réchauffe très rapidement à cause de nos émissions de gaz à effet de serre. Notez «la grande accélération» depuis 1950.
Jamais la Terre ne s'est réchauffée si rapidement
.
Ça fait (au moins) 25 années que tous nos politiciens et industriels savent que nous détruisons notre maison, la biosphère (une très mince couche d’environ 25km d’épaisseur autour de la planète Vie) et ils ne font toujours rien, sauf de faire semblant qu’ils s’en préoccupent… en faisant un max de profits. On doit croire qu'ils sont mal informés?

Ça fait 25 années que Severn Cullis-Suzuki a parlé avec beaucoup d’aplomb à nos représentants lors du sommet de la terre tenu à Rio en 1992. Elle avait 12 ans à l’époque. Écoutez-la attentivement et sachez qu'il y a d’autres jeunes qui poussent sur les poussifs.

Et ça fait depuis 1965 que le président Américain de l’époque (et conséquemment presque tous les autres de l'Occident) a été averti des risques du réchauffement global comme on l’appelait à l’époque, car ceux avec une bonne longue vue (métaphore pour instruments & méthode scientifiques) voyaient déjà la fumée des catastrophes climatiques à venir. Aujourd’hui par contre, environs 70% des Américains sont convaincus de la réalité du changement climatique et près de 50% de sa dangerosité et dont la civilisation moderne est la seule cause, parce que nous utilisations à outrance des combustibles fossiles, principalement de la part des riches : nous les occidentaux. Article à lire

Les profits sont une dépendance mortelle... pour les autres.

La pétrolière EXXON savait dès 1981, suite à des conclusions de ses chercheurs, que les émissions de CO2 causées par le fait de brûler des combustibles fossiles aurait des conséquences désastreuses sur le climat et donc sur l'ensemble de la vie. Oubliez vos théories conspirationnistes farfelues, souvent soutenues par l'industrie des combustibles car : EXXON savait

Si les taux atmosphérique de CO2 et de méthane (CH4) augmentent à un taux catastrophique, c'est qu'il y a deux causes : notre consommation augmente sans qu'on se soucie des impacts, parce que les puits de carbone (végétation, sols et océans) en absorbent de moins en moins et même commencent émettent des quantités de plus en plus importantes. Nous avons dépassé la limite de ce que la nature peut absorber : la Biosphère fait une indigestion.

Les promesses de la COP21 étaient vides, la preuve, elles nous garantissent 3°C à 5°C de réchauffement global moyen selon la trajectoire actuelle (pas 1,5 à 2°C) : ce sera donc le double ou le triple Arctique et en Antarctique avec de sévères conséquences catastrophiques pour bien des gens et pour d'autres créatures vivantes avec lesquelles nous partageons cette plus qu’exceptionnelle espace de vie.

Nos émissions de CO2 augmentent encore au lieu de diminuer comme le démontre le graphique suivant tiré de cette étude scientifique (en Anglais)


Rien n'est plus dangereux que de donner l'illusion de s'occuper du problème et de ne rien faire. Imaginez si les pompiers ne faisaient que semblant d'éteindre le feu qui ravage votre maison? La situation actuelle n'est pas la faute de tous les humains, mais des plus riches et de ceux qui veulent vivre comme les plus riches et qui consomment sans penser aux autres être vivants.
Si on laisse faire nos politiciens, ils vont tous nous tuer.
Chris Hedges

Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète

«La Terre est notre seule maison»

15 364 scientifiques de 184 pays lancent un cri d’alarme sur l’état catastrophique de la biosphère. Ils étaient 1 700 à le faire en 1992 pour le « Sommet de la Terre ». Ceux et celles qui ne sont pas inquiets pour l’avenir de leurs enfants ont la tête profondément enfoncée dans leur petit nombril ou dans le sable… bitumineux. Par surcroît, la population mondiale a gonflé de 2 milliards d’humains depuis 1992.
Le «tweet» du scientifique Jason Box a frappé dans le mille et a fait des vagues. C'est un glaciologue qui passe sa vie à étudier les mécanismes de la fonte du Groenland disait :
«Quand votre boulot quotidien est la fin de la civilisation humaine»

Voici 13 de leurs recommandations qu’on devrait juger essentielles pour la survie de la Vie

Les transitions vers la durabilité peuvent s’effectuer sous différentes formes, mais toutes exigent une pression de la société civile, des campagnes d’explications fondées sur des preuves, un leadership politique et une solide compréhension des instruments politiques, des marchés et d’autres facteurs. Voici – sans ordre d’urgence ou d’importance – treize exemples de mesures efficaces et diversifiées que l’humanité devrait prendre pour opérer a transition vers la durabilité :
  1. privilégier la mise en place de réserves naturelles marines et terrestres interconnectées, correctement financées et correctement gérées, destinées à protéger une proportion importante des divers habitats terrestres, marins et aériens.
  2. préserver les services rendus par la nature via les écosystèmes en stoppant la conversion et la destruction des forêts, prairies et autres habitats originels ;
  3. restaurer sur une grande échelle les communautés végétales, notamment les prés et les forêts ;
  4. ré-ensauvager des régions abritant des espèces endémiques, particulièrement les prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire loups, lions requins, etc.), afin de rétablir la dynamique et les processus écologiques ;
  5. développer et adopter des instruments politiques adéquats pour lutter contre la destruction de la faune, le braconnage, l’exploitation et le trafic des espèces menacées ;
  6. réduire le gaspillage alimentaire par l’éducation et l’amélioration des infrastructures ;
  7. promouvoir une réorientation du régime alimentaire vers une nourriture d’origine essentiellement végétale ;
  8. réduire encore le taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore ;
  9. multiplier les sorties en extérieur pour les enfants afin de développer leur sensibilité à la nature, et d’une manière générale améliorer l’appréciation de la nature dans toute la société ;
  10. désinvestir dans certains secteurs (pétroliers, pesticides, armements) et cesser certains achats afin d’encourager un changement environnemental positif ;
  11. concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes et se tourner massivement vers les sources d’énergie renouvelables et durables tout en réduisant progressivement les aides financières à la production d’énergie des combustibles fossiles ;
  12. revoir notre économie afin de réduire les inégalités sociaux-économiques et faire en sorte que les prix, les taxes et les dispositifs incitatifs prennent en compte le coût total réel de nos habitudes de consommation pour protéger l’environnement ;
  13. déterminer à long terme une taille de population humaine (actuellement 7,5 milliards) soutenable et scientifiquement défendable tout en s’assurant du soutien des pays et des responsables des sociétés de ce monde pour atteindre cet objectif vital (sans les exterminer bien sûr).
Voir le document original en Anglais. 

En bref, il faut s’éduquer soi-même. Nous aurions besoin de 5 planètes  habitables pour vivre tous comme les Canadiens, les Américains ou les Australiens et nous sommes tous sur la seule et unique Terre.

Vous avez entendu parler de la présumée limite de 2°C qu'il ne faudrait pas dépasser?

2°C est l'idée d’un économiste Américain des années 1970 et qui a réussi à survivre au GIEC sans aucune analyse scientifique rigoureuse??? Non! L’économie n’est pas une science, c’est beaucoup plus comme une religion car il faut «croire en la valeur de l’argent» sinon, le système s’écroule comme une religion désuète et est aussi basée sur une fausse prémisse : les gens consomment rationnellement alors que c'est le contraire que le marketing démontre. À ce rythme, l'économie va s'écrouler tôt ou tard de toute façon et je suis conscient que rendu à ce point, ce sera catastrophique pour tous.
L’économie, cette nouvelle "religion" prétend que sa croissance est essentielle : rien ne peut grandir indéfiniment.
Le physicien James Hansen soutenait que même un seul degré C de réchauffement serait dangereux  car il provoque 5 à 9 mètres de hausse du niveau des océans (si on se stabilisait à 1°C) et une météo très chaotique : est-ce un risque acceptable? La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe
L'argent ne se mange ni se boit, et ne donne pas la Vie
Nous sommes en train de dépasser allègrement le 1°C. Il faut voir les conséquences actuelles. La Terre a Dépassé le Max d'Absortion Carbone – Sans que Personne ne le Remarque

Il n'y a pas que le climat de l'atmosphère et le taux de CO2

Les océans sont une composante maîtresse du système climatique. Ils absorbent 93% de la chaleur et 50% du CO2. On oublie toujours l’acidification des océans qui détruit le phytoplancton, principale source d'oxygène (40% de disparu à cause de l'acidification) de la biosphère. L’acidification s'attaque à tout ce qui a une coquille ou un exosquelette, des huîtres aux crabes en passant par le krill.
Le taux d'oxygène de notre atmosphère diminue
La toile de fond de la vie océanique se désagrège...
Comme on le constate, le taux de méthane, qui se mesure en parties par milliard et non en parties par million. On estime que le méthane représente 50% du réchauffement climatique causé par le CO2, mais cet écart diminue car le taux de méthane augmente nettement plus rapidement...
Pourquoi le taux de méthane augmente-t-il si rapidement?
Il y a de plus en plus d'élevages de bovinés (qui produisent 11% plus de méthane que ce qu'on pensait il y a moins d'un an).

Les importantes fuites des installations de gaz naturel. L’Oklahoma, état Américain où se fait beaucoup de fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel émet autant de méthane que tout le reste des états sur le continent.
 En surplus, le nombre de tremblements de terre annuelle y est passé de 3 à plus de 500 à cause de la fracturation hydraulique. Article parue dans Le Monde

J’ai souvent parlé du méthane de l'Arctique. Je m’informe à plusieurs sources et apparemment, la « bombe méthane de l’Arctique » est réelle et a un puissant potentiel de réchauffement climatique ; c'est nous qui l'amorçons et ce qu'on tente de désamorcer, c'est la panique, pas la bombe!

L’arctique se réchauffe au moins plus de deux fois plus rapidement, jusqu’à 7°C à Barrow, Alaska comparé à 1°C de réchauffement global moyen. Le méthane s’échappe de plus en plus du pergélisol (terrestre et sous-marin) Arctique. Les estimations sont que d’ici 2100, il pourrait s’échapper de 50 à 250 gigatonnes de de méthane et de CO2, ce qui amplifierait rapidement le réchauffement climatique, déjà très grave.

Le méthane qui s'échappe du pergélisol Arctique à mesure qu'il dégèle...
Et ça, à environ 0.95°C de réchauffement atmosphérique global moyen...
J'aimerais bien savoir où c'en est rendu en 2017 avec 1°C et des hivers encore plus courts et secouées de vagues de chaleur jamais vu en Arctique.
Les scientifiques ont découvert une soixantaine de boucles qui amplifient et accélèrent un réchauffement climatique (boucles à rétroaction) ; il y a aussi des boucles à rétroaction qui refroidissent le climat en période de glaciation, mais même la prochaine période glaciaire prévue pour dans 30 000 à 50 000 ans ne se produira pas à cause de notre insouciance. En plus, la décomposition de la matière organique produit de la chaleur, un accélérateur de plus nommé «la bombe compost».
N.B. Les boucles à rétroaction positives réchauffent le climat, les négatives le refroidissent.

Souvenez vous que pour chaque degré de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, il s’ajoute assez de vapeur d’eau pour doubler le réchauffement : 1° devient 2°, un truc souvent oublié ou ignoré.

Une des plus dangereuses boucles à rétroactions est possiblement la «bombe méthane». Si le méthane s’enflamme à la sortie, ça ne fait que du CO2, sinon, le méthane est un puissant gaz à effet de serre et pourrait multiplier et accélérer de beaucoup le réchauffement climatique.
« Nous sommes la cause du réchauffement climatique, nous devons maintenant être la solution» et j’ajouterais «coûte que coûte».

Quelques boucles à rétroactions du système climatique

  • La diminution des banquises Arctique et Antarctique : au lieu de réfracter 94% de la chaleur du soleil, la réduction des banquise permet à 93% de la chaleur de pénétrer dans les océans ;
  • le réchauffement augmente le nombre et l'intensité des feux de forêts qui émettent du CO2 et accélèrent le réchauffement ;
  • la chaleur assèche les sols ce qui fait mourir la végétation qui dégage du CO2 ;
    le réchauffement fait fondre les glaciers qui ne reçoivent plus assez de neige, fondent en exposant du sol, ce qui accélère aussi le réchauffement
  • le réchauffement provoque de l'évaporation et la vapeur d'eau est aussi un puissant gaz à effet de serre (la vapeur d'eau ne tient pas plus de 12 jours et tombe sous forme de précipitations, mais le réchauffement la remplace en continu
  • la glace qui fond dégage aussi de la chaleur
  • le réchauffement fait fondre le pergélisol qui dégage soit du CO2 (si de l'oxygène est présente), soit du méthane dans le cas contraire

Et il y en aurait une soixantaine de ces boucles à rétroactions d'identifiées.
 
Les seules exemples d’une surdose de CO2 et/ou du méthane ont résulté en des extinctions, certaines massives (plus de 50% des espèces ont disparu à jamais.

Une chanson de circonstances...

Chaque année dans le monde, 5 300 milliards de nos dollars sont dépensés par les États pour soutenir les énergies fossiles, selon les estimations du Fonds monétaire international (Article source)

ABSOLUMENT INSENSÉ!!!

La maison Blanche était à la COP23 pour promouvoir le charbon, le gaz naturel (méthane) et le nucléaire.

Vidéo en Anglais : https://www.youtube.com/watch?v=EcbRyJQVLKU
Des protecteurs-activistes bien intentionnés sont allés y faire une petite protestation... Donc, Trump et ses acolytes les poursuivent en justice pour terrorisme!!!
Qui sont les véritables terroristes dans cette histoire??? (et dans bien d'autres).

P.S. Si vous désirez comprendre pourquoi les pôles se réchauffent plus vite, voir cet article antérieur.

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Si c'est pas toi, qui? Si pas maintenant, quand?
Le temps nous manque : 25 ans d'inaction et de promesses vides et de faux semblants de la part des élus. La survie de vos enfants et petits enfants dépend désormais de vous, ainsi que celle de millions d'espèces animales et végétales.
Comment faire partie de la solution...
Ça commence par moi

vendredi 2 juin 2017

La sombre histoire du "pas vraiment sécuritaire" 2°C

Je retrace les moments les plus importants de l'histoire méconnue du 2°C, cette limite qu'on estime maintenant beaucoup plus "dangereuse" pour l'humanité. Comme l'a dit James Hansen "2°C est une garantie de désastre à long terme".

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Rien ne permet d'affirmer que cette limite est "sécuritaire".  Il y a de plus en plus d'événements météo extrêmes, et tout laisse présager que le réchauffement va se poursuivre et même s'accélérer. Souvenons-nous que 93% du réchauffement va sans les océans et qu'ils se réchauffent dangereusement et à grande vitesse (article antérieur). Nous étions, fin 2016 à 1,2°C de réchauffement atmosphérique global moyen, 1,4°C si on se sert de l'an 1750 comme référence (selon les travaux de Michael Mann).

     D'où vient ce 2°C?

(Article source en Anglais)
Dans les années 1970, un professeur d'économie de l'université Yale, William Nordhaus, a fait allusion au danger de dépasser la limite de 2°C car cela propulserait le climat dans une zone non familière aux humains.

Voici les prévisions qu'il a faite avec les moyens de l'époque. Surprenant comment il est presque dans le mille. Cela signifie que la science du réchauffement climatique était déjà passablement robuste à l'époque, l'effet des gaz à effet de serre étant connu depuis 1875 grâce aux travaux de John Tyndall en thermodynamique.

C'est quand même relativement facile (pas pour moi) de calculer la quantité de réchauffement si on connaît les quantités et les effets des gaz à effet de serre, on peut calculer l’absorption de chaleur au mètre carré. Ce qui est (encore) plus difficile à comprendre et à prévoir, ce sont les impacts de ce réchauffement qu'on sait déjà bien pires que prévus.

Le réchauffement "officiel" fin 2016
Poursuivons l'histoire...

En 1990. Une équipe de chercheurs du " Stockholm Environment Institute", appuyée sur les informations scientifiques de l'époque, ont suggéré une limite de 2°C afin d'éviter les pires impacts. Ils nous ont aussi prévenus que dépasser les 2°C, les risques seraient plus grands.

Leur rapport dit aussi  que "dépasser 1°C de réchauffement pourrait déclencher des réponses rapides, imprévisibles et non linéaires (exponentielles donc) qui risqueraient de causer des dommages considérables aux écosystèmes", ce que nous appelons maintenant les boucles auto-amplificatrices du système climatique. Le rapport dit aussi qu'il n'y a rien de sécuritaire à 2°C de réchauffement. (On nous aurait donc menti?)

Peu après la parution de cette étude, 2°C est apparu dans le discours politique. (Vous auriez choisi 1°C ou 2°C vous?)

En 1992, les "leaders du monde" ont signé le Cadre des Nation-Unies (ONU) à propos du changement climatique au Sommet de la Terre à Rio ; une convention obligeant les pays à "stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui préviendrait la dangereuse interférence anthropogénique (la nôtre) avec le système climatique". (Il y a eu d'autres Sommets de la Terre)

Ensuite, en 1996, Conseil européen de l'Environnement est devenus le premier corps politique à soutenir la proposition de 1992 et ont déclaré que : "la température moyenne globale ne devrait pas dépasser 2°C au-dessus de la moyenne préindustrielle".
(1750 est considéré par les climatologues comme le début de l'ère préindustrielle. La moyenne dont se sert le GIEC et les COP est de 1850 à 1900 est le début le l'ère industrielle. Mais les politiciens, spécialistes du double langage, disent "ère préindustrielle" alors qu'ils parlent vraiment du début de l'ère industrielle qui a commencé un siècle plus tard).

Un an plus tard (en 1997), 193 pays ont signé la première entente contraignante selon le Protocole de Kyoto. Le traité impose des limites aux émissions des pays en tenant compte de leur contribution historique au réchauffement climatique et la capacité de mettre en oeuvre des politiques dans le but de réduire pour 2012 les émissions globales de 5% par rapport aux niveaux de 1990. (Depuis 1992, nos émissions ont augmenté de 60%). 2°C n'a pas été mentionné lors de ces rencontres, ce sont les médias qui ont publié ce chiffre.

Nous suivons actuellement la trajectoire du scénario RCP 8,5 (orangé) c'est le pire des scénarios. Cette trajectoire nous garantit 3,2°C à 5.4°C et possiblement plus pour 2100 ; c'est l'équivalent d'un suicide collectif : y'a pas d'autres mots.
 
Quand le traité a formellement pris effet en 2005, il était signé par près de 160 pays. Par contre, l'absence du plus important émetteur de l'époque, les États-Unis ont refusé de signer mais se disaient ouverts à une entente globale sans toutefois vouloir aller aussi loin que le protocole de Kyoto.

La limite de deux degrés était un point de contestation particulier pour les diplomates américains, montrant combien il était symboliquement important. Lors du sommet du G8 en 2008, ils auraient cité des références aux deux degrés C à partir d'un projet de conclusion du sommet proposé par la chancelière Merkel.

Un éditorial conjoint (article en Anglais) publié dans 56 journaux à la veille de la COP 15 à Copenhague en 2009 disait ceci :
"La science est complexe, mais les faits sont clairs. Le monde doit prendre des mesures pour limiter la température à 2°C, une cible qui exigera les émissions globales de plafonner d'ici 5 à 10 ans. Une hausse plus élevée, tel 3°C à 4°C – l'augmentation la plus faible à laquelle on doit s'attendre en cas d'inaction – assécherait les continents et transformerait les terres agricoles en désert. La moitié de toutes les espèces s'éteindrait, des millions d'humains seraient déplacés et des nations seraient englouties par la montée des océans."
Malgré toutes les attentes et les pressions, la COP a échoué (à cause des climatonégationnistes) encore une fois à convaincre tous les pays à signer cet accord (article en Anglais). Ce sont bien sûr les États-Unis qui ont encore refusé (à cause du lobby du pétrole).

Finalement, c'est l'année suivante lors de la Conférence de Cancún de 2010 sur le climat que la limite de 2°C sera enchâssée dans les politiques climatiques internationales contraignant les gouvernements du monde à maintenir le réchauffement global moyen sous les 2°C.

Puis vint Paris et 1,5°C... Tous les climatologues sérieux savent que ce sera impossible de rester sous les 1,5°C et ils l'ont dit au lendemain de la COP 21.
"Les promesses faites lors de cette COP 21 nous garantissent de 3°C à 4°C de réchauffement avant la fin de ce siècle.

Ce graphique est basé sur le scénario RCP8,5, le pire des scénarios et c'est la trajectoire sur laquelle nous sommes. Et la spirale s’arrête à 2100, et ensuite...?

Et nous savons que ce scénario RCP8.5 ne tient pas compte de plusieurs boucles auto-amplificatrices  du système climatique ; ils en ignoraient l'existence d'une trentaine qui ont été découvertes depuis.

Pour avoir un petit aperçu d'un futur pas très lointain : La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

2°C ne sera qu'étape de plus et le réchauffement climatique va se poursuivre jusqu'à..?

samedi 17 septembre 2016

Doit-on Ajouter une 6e Catégorie aux Ouragans et Typhons?

Ouragans et typhons sont le même phénomène : des cyclones tropicaux. On les nomme ouragans dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique et l'océan Indien.

Voici la classification actuelle des ouragans/typhons. Comme vous le remarquez, il n'y a pas de limite supérieure à la catégorie 5.
NOTE : la hauteur des marées de tempête varie aussi selon le fond marin près des côtes et la géographie locale.

En ce qui concerne le réchauffement climatique, la grande majorité des chercheurs s'accordent pour dire qu'il n'y aura pas une augmentation significative du nombre d'ouragans ou de typhons  mais qu'il y aura une augmentation du nombre et de la puissance des plus puissants.

Par exemple : l'ouragan Émily de 2005 avec des vents de 257.5 km/h pendant six heures. Puis Katrina aussi en 2005 avec des vents soutenus de 280 km/h durant un très long dix-huit heures. Il y a aussi Allen en 1980 avec des vents soutenus de 305 km/h pendant un incroyable 72 heures. Puis, après un long débat de 14 ans, on a reconnu que les vents d'Olivia (1996) en Australie ont atteint les 408 km/h puisque le typhon avait détruit les instruments Wikipedia Fr.

Le principe des catégories d'ouragans a été établi au début des années 1970. Mais la puissance des vents n'est pas tout même si la puissance du vent augmente exponentiellement avec la vitesse et qu'on se sert de ce nombre pour évaluer les dommages possibles : un vent de vitesse X passe au cube sa puissance destructrice lorsque sa vitesse double.

Pour comprendre que la catégorie n'est pas tout, il faut voir les dommages causés par des ouragans de moindre catégorie lorsqu'ils ont touché terre. Les pluies abondantes lors d'ouragans causent souvent des dommages destructeur ; même lorsqu'un ouragan ne touche pas terre comme cela s'est produit en Caroline avec l'ouragan Joaqim. Sur l'image ci-dessous, on voit bien les zones de pluies intenses de Joaqim aspirées vers la Caroline du Sud (qui a reçu 20cm de pluie) en combinaison avec un autre phénomène météo...
Le réchauffement augmente la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui occasionne des précipitations plus intenses.

Source : Earth Changes
Afin de mieux servir le public, l'échelle Saffir–Simpson devrait être complètement révisée ou jeter à la poubelle car elle ne décrit pas convenablement la destruction réelle des ouragans et typhons ; d'ailleurs, elle ne tient même plus compte de la mesure de la dépression centrale, le moteur des cyclones tropicaux. Aussi, les quantités de pluie ne font pas partie des mesures officielles d'un ouragan. Pourtant, elles occasionnent une bonne partie des dégâts avec des pluies atteignant parfois les 30 cm et plus.

Certains cyclones tropicaux engendrent souvent un nombre de tornades parfois très puissantes à cause de la quantité d'énergie disponible et qui doit se dissiper.

Selon ceux qui disent qu'on devrait ajouter une 6e catégorie, celle-ci devrait inclure les cyclones avec des vents de plus de 280-287 km/h. Mais les critiques disent qu'on n'a pas besoin d'une 6e catégorie car un ouragan ou typhon de catégorie 5, lorsqu'il touche terre, signifie à peu de chose près, destruction totale... Je préférerais une 6e catégoie seulement pour qu'on puisse plus  facilement suivre l'évolution du nombre et de la puissance des cyclones tropicaux.

On se souvient tous de Hayan. Des vents soutenus à 235 km/h et avec des rafales à 275 km/h lorsqu'il a détruit les Philippines sans oublier sa destructive marée de tempête de 6 mètres. Il a été un des plus puissants, sinon le plus puissant, à toucher terre.
Source : beforeitsnews.com
Sandy avec un diamètre de  1, 600 km a été un des plus vastes ouragans connu et n'était même plus un ouragan lorsqu'il a touché terre. La majeure partie des dégâts ont été causés par la marée de tempête, amplifiée comme on le sait, par la hausse du niveau des océans et la géographie locale.
Article source de cette première partie ; en Anglais et Wikipédia Fr.
 
     À quoi s'attendre?

Si les cyclones tropicaux sont plus puissants de nos jours, cela s'explique par le fait que l'eau est plus chaude : l'eau chaude est le carburant des cyclones tropicaux et l'oeil, le moteur.
Vendredi 17 sept 2016 à 15hre, heure de New York. Taïwan est cette petite île tout près du cercle vert et c'est la température de l'eau à cet endroit qui est indiquée.
Vendredi 16 sept. On voit le typhon Malakas tout près de Taïwan, actuellement de catégorie 3 mais il s'intensifie en se dirigeant vers la principale île du Japon, Honshu. Le typhon Meranti a effleuré, mais secoué la pointe sud de Taïwan avant de toucher terre en Chine. Vidéo le monde.fr
À mesure que les océans vont se réchauffer, on doit s'attendre à des cyclones tropicaux de plus en plus puissant et dévastateur. Une nouvelle tendance est aussi le développement très rapide de cyclones qui passent de la catégorie 1 à la catégorie 4 ou 5 en parfois moins de 24 heures ; une tendance qui en inquiète plus d,un.

Je n'ai pas pu trouver la vitesse théorique maximum du vent dans un ouragan. Des personnes comme James Hansen parlent de  super-tempêtes à venir, mais ils ne disent malheureusement rien de spécifique sur la vitesse des vents ni sur la hauteur des vagues prévues à part des qualificatifs plutôt superlatifs.

Tendance à la hausse des cyclones plus puissants comme Meriati pour l'Asie (Chine, Japon, Philippines) comme le démontre une recherche. La tendance à la hausse de cyclones plus puissants qui touchent terre est dû à des eaux côtières aussi plus chaudes. On observe cette tendance depuis quatre décennies. L'étude en Anglais.

jeudi 8 septembre 2016

La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

2°C n'est pas une limite sécuritaire!


Pourquoi cette étude est-elle si controversée?
Parce que les prévisions sont bien pires que celles du GIEC et aussi parce qu'ils affirmaient que 2°C de réchauffement est une limite hautement dangereuse.
Note : 20% du réchauffement observé s'est produit l'an dernier, après la parution de cette étude.

Aussi, James Hansen  et son équipe ont rendu leur étude publique avant qu'elle ne soit révisée par des pairs, question que le public voit et comprenne le processus de révision par des pairs ; dans sa version originale, le dr. Hansen disait : "2°C est une limite hautement dangereuse de réchauffement", les réviseurs ont décidé de réduire son niveau d'alarme et la version finale dit : "2°C est une limite dangereuse au réchauffement".

On s'accorde pour dire que 2°C n'est pas une limite sécuritaire au réchauffement comme on tente de nous le faire croire depuis la COP 15 à Copenhague en 2009
Je rappelle que c'était une proposition d'économistes, pas de scientifiques du climat ni de biologistes.

Décortiquons cette étude, ça fait longtemps que j'en ai envie. J'ai aussi réécouté plusieurs vidéos du dr. James Hansen, question de mieux comprendre ce qu'il nous dit.

     Une très brève histoire du Dr James Hansen

James Hansen est une sommité mondiale de la science climatique. Étudiant du célèbre James Alfred Van Allen (celui des ceintures de Van Allen). Il abandonne l'étude de la planète Vénus pour se consacrer, vers la fin des années 1970, à l'étude du climat de la Terre, car notre climat change.

Il devient Directeur du "NASA Goddard Institute for Space Studies", mais ses conférences sur le climat de la Terre lui attirent la censure de la NASA. Il démissionne de la NASA et devient professeur auxiliaire à "Columbia University’s Earth Institute" où il dirige le programme "Climate Science, Awareness and Solutions" (Science climatique, vigilance et solutions).

Suite à ces événements, la NASA a retiré la 1re phrase de sa mission : "To understand and protect our home planet" (Pour comprendre et protéger notre planète).

Le Dr. Hansen est mieux connu pour son témoignage en 1988 sur les changements climatiques devant le comité du Congrès Américain, ce qui a favorisé une large prise de conscience au sujet du réchauffement global dans l'esprit du public.

Fait à noter, après les embrouilles avec la NASA et d'autres déboires avec l'industrie des combustibles fossiles, le dr. Hansen avait décidé de s'éclipser de la place publique. Mais, suite à la naissance de ses petits-enfants, et à la rapidité croissante du réchauffement global, il est revenu à la charge pour tenter de leur assurer un avenir meilleur ; ainsi qu'à toute la descendance de l'humanité.

Dans l'ordre habituel : James Hansen sur You Tube ; puis lors de son témoignage au comité du Congrès Américain en 1988 ; arrêté quatre fois lors de manifestations ; avec un groupe de jeunes qui poursuit l'administration Obama pour son inefficacité à la lutte aux changements climatiques, ce qui met sérieusement leur avenir en péril.

Son livre :
Storms of my grand children (Les tempêtes de mes petits-enfants)

Un livre qui parle de lui : Censoring Science: Inside the Political Attack on Dr. James Hansen and the Truth of Global Warming
(Censure de la science : les attaques politiques sur le Dr. James Hansen vu de l'intérieur et la vérité au sujet du réchauffement global).


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      L'étude :

Fonte des glaces, montée du niveau des océans, super-tempêtes : les données du climat ancien (paléoclimatologie), la modélisation et les observations récentes démontrent que 2°C de réchauffement global moyen est extrêmement dangereux.


 > Lien vers l'étude, en Anglais bien sur <

Les 17 auteurs :
J. Hansen, M. Sato, P. Hearty, R. Ruedy, M. Kelley, V. Masson-Delmotte, G. Russell, G. Tselioudis, J. Cao, E. Rignot, I. Velicogna, E. Kandiano, K. von Schuckmann, P. Kharecha, A. N. Legrande, M. Bauer et K.-W. Lo.

Résumé :

Des données datant de la précédente période interglaciaire, l'Éémien di'il y a de 131 000 à 114 000 (voir Wikipédia Fr) qui démontrent que, même si cette période était de 1°C moins chaude (parce que l'axe de rotation était un peu moins inclinée à l'époque à cause des cycles orbitaux de Milankovitch) qu'aujourd'hui (2015) que le niveau des océans était de 5 à 9 mètres plus élevé et qu'il y avait des tempêtes extrêmes.

Le forçage que le réchauffement climatique de cause humaine occasionne est beaucoup plus puissant et rapide que ce que l'on observe dans cette période, mais on peut en apprendre beaucoup en combinant les données de la paléoclimatologie, la modélisation et les observations actuelles.

Nous soutenons que les parties des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland) qui sont en contact avec les océans sont vulnérables à une désintégration non linéaire (exponentielle donc) en réponse au réchauffement des océans, et nous avançons que la perte de masse, à cause du rythme à laquelle elle double, atteindra plusieurs mètres.
À cause de la fonte accélérée, environ 8000 lacs semblables à celui-ci sont récemment apparus sur l'Antarctique.
Des périodes de doublage de 10, 20 ou 40 ans ont été évaluées (le taux de fonte de glaciers triple aux 10 ans sur la péninsule Ouest de l'Antarctique, étude en Anglais) laissent présager respectivement une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres d'ici 50, 100 ou 200 ans.
Une étude plus récente affirme que le taux de fonte du Groenland a doublé en 4 ans ! (Étude en Anglais.)

Les plates-formes de glace dont la perte de masse est impossible à mesurer avec le satellite GRACE sont comme des digues qui retiennent les immenses glaciers et les inlandsis, et les empêchent de glisser rapidement dans la mer et de causer, éventuellement, une hausse massive et plutôt rapide du niveau des océans après qu'elles soient fondus... ou se soient rompues.

Avec des robots sous-marins et d'autres techniques, comme forer les plates-formes sur toute leur épaisseur et en mesurer la fonte avec d'autres instruments. On a observé des taux de fonte de quelques centimètres par jour sous les rares plates-formes de glace qu'on a pu aller mesurer. C'est l'eau chaude, emprisonnée sous la couche qui se maintient en surface d'eau de fonte froide et douce, qui fait fondre le plus rapidement les  plates-formes de glace et les inlandsis.

Autre étude en Anglais qui confirme que les eaux de l'Antarctique sont moins salées. N.B. Cette étude dit que la glace hivernale occupe une plus grande surface, ce qui est évidemment exact, mais elle ne dit pas que cette glace se forme plus tard et fond plus tôt.
Source http://phys.org/news










Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Barocline
Le refroidissement de zones des eaux de surface océaniques dans l'Atlantique nord comme dans l'océan Austral (près de l'Antarctique) accroît le gradient horizontal des températures dans la troposphère (basse atmosphère : les premiers 8 à 15 km de notre atmosphère).

Les remous d'énergie cinétique et la baroclinicité (image de gauche lorsque les lignes d'égale pression (isobares) croisent celles d'égale densité (isopycnes) Wikipéda fr), sont ce qui alimente les tempêtes les plus puissantes.

Nous concentrons aussi notre attention sur le rôle de l'océan Austral qui affecte la quantité de CO2 atmosphérique, ce qui en retour est était un mécanisme de contrôle serré "naturel" du climat global. L'échelle millénaire (500 à 2000 ans) qui affecte le cycle de changements naturel du CO2 et donc l'échelle temporelle sur laquelle se déroulait les changements du climat ancien, la fonte des glaces et la montée du niveau des océans. Ce cycle millénaire du carbone ne devrait pas être mal interprété et servir de guide pour la fonte des plateaux de glace comparé au rapide forçage climatique actuel de cause humaine.

(Pour les climatologues, l'ère préindustrielle commence en 1750 alors que l'ère industrielle débute avec le boum ferroviaire de 1840).
Les passagers sont priés d'aller pelleter S.V.P.
Chacun doit faire sa part!

Je viens de passer sur la section "modélisation" de l'étude. Il y disent que les modèles climatiques sont complexes et qu'en fait, ils essaient avec leurs modèles de rattraper la vitesse exponentielle du changement que Mère Nature applique à son système climatique, et à son "vivant". Bien sur, ils ont des aspects du système climatique qui sont correctement modélisés ; mais les problèmes de sous-estimation de la fonte des glaces de l'Arctique et celles de l'Antarctique et du Groenland demeurent, ainsi que les impacts sur le Grand Convoyeur.
Peut-être que la façon la plus juste, mais pas nécessairement la plus scientifique, d'évaluer la hausse du niveau des océans est de multiplier le taux de fonte (connu) par la période (connue elle aussi) à laquelle ce taux double. En calculant ainsi, on conclut que le Groenland aura fondu au complet vers l'an 2080 et qu'à lui seul, il aura fait monter le niveau des océans de 7 mètres.
Par endroits, la glace de l'Antarctique descend jusqu'à 10km sous le niveau de la mer et se trouve (maintenant) dans de l'eau généralement assez chaude pour fondre la glace. Si tout l'Antarctique fondait, cela ajouterait 61 mètres au niveau des océans. 

Seulement 3 mètres de hausse du niveau des océans sera catastrophique pour presque toutes nos plus grandes villes, les pays insulaires, le Bangladesh et d'autres ; le nombre de réfugiés atteindra rapidement le milliard, sans oublier ceux à cause des vagues de chaleur et sécheresses...

Ajouter les inévitables conflits, la famine quasi généralisée et vous aurez une petite idée de ce qui nous attend, fort possiblement bien avant 2100 au rythme où vont les choses et à celui où on ne fait rien.
Non seulement on ne freine pas, mais on appuie sur l'accélérateur. Pourtant, il y en a des freins!


Par Paul V. heinrich - Selon les données de BEDMAP utilisant 
 Global Mapper 7.0.1.

     Les grandes lignes 

Le moteur fondamental de la circulation thermohaline est la différence de densité des eaux.

1 - L'eau de fonte de l'Antarctique et du Groenland se répand respectivement à la surface de l'océan Austral et de l’Atlantique nord. Cette eau est douce flotte sur l'eau salée et prévient le mixage vertical de ces eaux ce qui a plus d'une conséquence.
  • Ça augmente le taux de fonte de la glace qui se trouve sous le niveau de surface car l'eau chaude reste prisonnière des profondeurs
  • Cela prévient aussi la formation de "l'eau de fond" car ce n'est plus de l'eau salée qui gèle en surface. Quand l'eau salée gèle, le sel est expulsé vers le bas et cette eau froide et très salée (et donc très dense) descend normalement au fond de l'océan et est un des "moteurs" de la circulation thermohaline (circulation que les différences de température d'eau (thermo) et sa salinité (haline) entraîne. De plus, dans l'Atlantique Nord, la couche d'eau de fonte qui demeure en surface ralentit aussi ce courant marin, et plus particulièrement la partie qu'en est le Gulf Stream.
  • Cela aura évidemment un impact très important sur la vie marine car les nutriments venus du fond auront peine à remonter vers le haut et, par exemple, cela diminuera la formation de l'essentiel plancton.
Cette vidéo, bien qu'en Anglais, montre bien comment gèle l'eau salée et comment la saumure (eau saturée en sel) en est éjectée. La saumure est très dense et descend rapidement au fond de l'océan et entraîne ainsi la circulation de l'eau ; c'est la partie "haline" de la circulation thermohaline.

La partie "thermo" se passe dans l'Atlantique et le Pacifique nord, tout près du Groenland. L'eau chaude arrive des régions équatoriales et parce que l'eau chaude est moins dense, elle monte à la surface, se refroidit dans l'air froid de l'Arctique pour replonger dans les profondeurs vu qu'elle est maintenant plus dense.
La Circulation Thermohaline parfois surnommée "Le Grand Convoyeur". La zone bleue pâle représente grossièrement l'eau de fonte du Groenland qui fait barrage à ce grand courant. La partie bleu foncé, c'est l'eau froide et/ou salée, la partie rouge, l'eau chaude.
  • La chose à craindre, c'est un ralentissement, ou même un arrêt de ce courant ; ce serait catastrophique pour la vie océanique et ce courant est aussi une pièce maîtresse du système climatique ; c'est principalement cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans.

Dans une vidéo où il parle de son étude, James Hansen affirme que les modèles du GIEC ne tiennent généralement pas compte de la fonte des glaces ; ils ne savaient pas encore comment la modéliser ; la prédiction de hausse du niveau des océans du GIEC ne tient donc principalement compte que de l'expansion thermique de l'eau. 
  • La manifestation en surface du ralentissement de ce courant est de l'eau froide et douce qui repose sur les océans au sud-ouest du Groenland et près de l'Antarctique comme on le voit sur l'image ci-dessous (les zones bleues).
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
  • Dans nos modèles, nous observons ces refroidissements vers 2150. Cependant, nous concluons que cela se produit beaucoup plus tôt dans la réalité, car on l'observe déjà sans l'ombre d'un doute.
2 - Conséquemment, on prévoit une hausse plus importante et plus rapide du niveau des océans que ce qui était généralement admis.
On voit sur ce graphique la tendance exponentielle déjà amorcée de la hausse du niveau des océans.
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
3 - Si, comme on le suspecte fortement, le Grand Convoyeur s'arrête à cause d'une trop grande quantité d'eau douce et froide dans l'Atlantique nord. Si aussi les tropiques continuent de se réchauffer à mesure que le taux de gaz à effet de serre augmente, cela forcera l'accroissement horizontal du gradient de température (différence entre chaud et froid) propulsera des super-tempêtes comme l'humanité n'en a encore jamais connu.

Cela s'est produit lors de la dernière période interglaciaire il y a près de 118 000 ans. Les tropiques étaient environ 1°C plus chauds qu’aujourd’hui car l'angle de rotation de la terre était légèrement moins incliné.

Les carottes sédimentaires montrent que la formation d'eau profonde a cessé (comme elle le fait maintenant), l'Atlantique nord s'est refroidi et il y a des indices de très puissantes tempêtes vers cette période ; des tempêtes dont les immenses vagues de longues périodes ont poussé des rochers de plus de 1000 tonnes sur les îles des Bahamas comme en fait foi cette photo. Les vagues de ces puissantes tempêtes ont aussi modifié la géologie des Bahamas, notamment en créant de larges zones en forme de V dont l'ouverture est dirigée vers le Nord,
On avait d'abord cru que ces rochers y avaient été déposé par des tsunamis, mais il n'y a aucune preuve concluante de tsunamis dans cette région à cette époque.

Ces super-tempêtes à répétition ont suivi un corridor venant des environs des abords de la masse d'eau froide venue de l'eau de fonte du Groenland.

Il y a des preuves empiriques que ces vagues de longues périodes et ce vent ont rapidement ensevelies des arbres de 8 à 10 mètres de haut sous du sable sur les Bahamas.

La fin de la période de l'Éémien (il y a environ 115 000 ans) est typiquement associée à un apport massif de sédiments "Oolithes" (petites structures minérales sphériques régulières (ooïde), constituées, lors d'un processus particulier de sédimentation, en lamines concentriques) venant de l’environnement des plateaux continental et transporté par des vents intenses pour former les immenses dunes qui dominent la majorité du paysage l'archipel des Bahamas de notre ère.


L'Atlantique nord,
c'est la partie au nord de l'Équateur.
Ces super-tempêtes vont affecter tout l'Atlantique nord et les terres environnantes..

Des vagues atteignant possiblement 30 mètres de haut accompagnées de vents capables d’arracher l'écorce des arbres, c'est-à-dire l'équivalent de tornades F5 (320 Km/h) ou  plus... On prévoit devoir ajouter une catégorie 6 aux ouragans et typhons (on utilise le terme ouragan dans l'Atlantique et typhon dans le Pacifique et l'océan Indien)


     Les conclusions

  • 2°C de réchauffement n'est pas une limite sécuritaire, c'est même dangereux.
  • Une hausse du niveau des océans de 5 à 9 mètres pour ce siècle avec des risques de hausses subites.
  • Des tempêtes à répétition avec des vents et des vagues comme on n'en n'a jamais vu de notre courte histoire.
  • Un ralentissement important des parties Nord et Sud du Grand Convoyeur Océanique (circulation thermohaline).
  • Le forçage actuel que nous causons au climat est beaucoup plus important aujourd'hui qu'il ne l'était à l'époque Éémien.
  • Les modèles climatiques sous-estiment grandement la fonte de glaces et l'impact de la fonte sur la circulation thermohaline.

     Dans ses conférences

  • Le Dr. Hansen dit que c'est bien triste car la situation serait évitable.
  • Que nous courons vers une extinction massive.
  • Que la COP21 est un échec
  • Que 2°C est une limite hautement dangereuse au réchauffement.
  • Il est pour une taxe sur le carbone perçue directement aux compagnies à la condition que tout l'argent perçu soit redistribué à tous.

     Il est aussi fortement critiqué

Parce qu'il favorise le nucléaire. Il dit que ni le vent ni le soleil ne peuvent nous assurer une "stabilité énergétique" et que c'est donc la seule option.

D'autres disent que le niveau des océans va grimper plus et plus rapidement que l'étude le laisse entendre.

Dans l'étude, ils ne font pas mention de bien des pièces importantes du système climatique dont le méthane de l'Arctique ni de l'effet de la fonte de la glace sur l'océan Arctique et plus encore ; c'est une étude partielle et personnellement, je ne connais pas d'études qui tiennent compte de tout le système climatique, même le GIEC n'en fait pas..

Bien sur, l'industrie des combustibles fossiles veut la peau du dr. Hansen et celle d'autres scientifiques. C'est incroyable le niveau de harcèlement que certains ont subi. Michael Mann par exemple a dû faire face à 6 procès, du trolling intempestif, du harcèlement et des menaces 'physiques" au téléphone ou par courrier.

James Hansen nous parle de son étude


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