PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
Il a commencé à pleuvoir en Antarctique... Quand la réalité dépasse la fiction.
N.B.
Désolé si je laisse transparaître mon dépit ; je ne cesse de le lire ou
de l'entendre ailleurs ; il m'envahit depuis quelques semaines. Nous
n'avons plus le temps de tergiverser, de tester : il faut en terminer
pour de bon avec nos émissions de CO2 et nos petits caprices de
consommateurs invétérés et je viens d'apprendre que le climat se
réchauffe 140% plus rapidement que prévu... c'est littéralement la bourse ou la vie!
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Le climat est désormais en territoire inconnu Robert Scribbler, chroniqueur climatique de longue expérience
Vous
avez remarqué toutes ces vagues de chaleur des dernières semaines?
Avez-vous comparé les températures enregistrées aux moyennes d'avant?
Avez-vous accès à des informations météo globales? Votre média vous
informe-t-il? Vous déforme-t-il? Que se passe-t-il ailleurs? Vous le
savez? Trop chaud, trop de pluie, trop sec, trop de nuages, trop
d'incendies de forêts ; trop d’anormalités!
Je passe ma vie sur ce sujet de pointe et qui concerne toute l'Humanité
et une grande partie de tout ce qui vit : les changements climatiques
abrupts et leurs conséquences, nos conséquences de nos actes
irréfléchis.
Nous venons d'assister à une vague de
chaleur exceptionnelle sur l'Europe et s'étendant jusqu'à la Sibérie, où
là aussi, il y a de terribles (ils le sont de plus en plus) incendies
de forêts.
Et nous continuons, malgré tous les
avertissements sévères, de mettre de l'huile (ou du gaz naturel) pour
alimenter le réchauffement climatique : quelle inconscience : ça aussi
dépasse la fiction, et de beaucoup. C'est là le propre des dépendants à
des substances très intoxicantes. Celle qui tue la Vie sur Terre est
notre dépendance à l'argent.
Je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement depuis 1998. Je vous prépare un article à ce sujet.
Méfiez-vous comme de la peste du marketing et de la publicité car ce sont les pushers qui suscitent la surconsommation qui nous mène tous à notre perte..
Et si vous doutez que c'est bien le réchauffement climatique qui est la cause de la vague de chaleur sur l'Europe : voir cet article en Anglais.
Globalement, voici la répartition du nombre de catastrophes répartie en 4 :
Géologique = rouge (ça varie très peu)
Événement météo = vert (conséquence du réchauffement climatique)
Bleu = inondations (pluies diluviennes causées par le Réchauffement Climatique - erreur humaine)
Jaune = événements climatologiques (comme El Nino)
L'augmentation des dégâts occasionnés par le réchauffement climatique est flagrante.
Il est catégoriquement impossible de stopper ni même
ralentir de façon significative la fonte des 2 calottes glaciaires, le
Groenland et l’Antarctique ; et si on le tentait avec la géo-ingénierie
les conséquences sur la météo seraient "chaotiques" selon l'avis de
plusieurs scientifiques et plus particulièrement les spécialistes de la
discipline des "Sciences de la Terre" qui étudient le système au complet
et non seulement les effets du CO2 sur la température par exemple.
Une
des idées proposées pour refroidir temporairement le climat est
d'épandre du SO2, si possible dans la stratosphère, pour imiter les
volcans, mais SO2 + H2O = acide sulfurique. Vous vous souvenez des
pluies acides? Si c'est un problème moins grave (pour le moment), c’est
grâce au Clean Air Act de 1970.
Une seule certitude, leur fonte s'accélère, exponentiellement bien sûr.
Oubliez
le trop conservateur (et possiblement trop influencé) GIEC. En 2100 le
niveau global des océans aura grimpé de plus de 5 mètres à 9 mètres
selon l'étude du climatologue émérite James Hansen, et ça pourrait même
être plus... ou plus tôt ; personne ne peut prédire avec certitude : le
climat s'emballe et il ne peut que s'emballer encore plus rapidement.
Oubliez aussi qu'on ne peut pas car on ne veut pas limiter le
réchauffement à 2°C, ils seront certainement dépassés vers 2027...Non,
ce n'est pas planifié ; c'est à cause de nos seules dépendances.
Le
CO2 prend environ une décennie avant d'atteindre sont plein potentiel
de réchauffement et nous en émettons encore beaucoup trop ; comme un
fumeur cancéreux qui continue de fumer jusqu'à sa mort. Et nous émettons
plusieurs autres Gaz à Effet de Serre, et quand la température grimpe,
cela cause plus d’évaporation et la vapeur résultante double le
réchauffement causé par les seuls GES, ce qui est aussi la cause
principale des déluges des dernières années.
Pour simplifier : la Biosphère fait une indigestion de CO2, car nous avons brisé le très lent cycle du carbone
; elle ne peut plus en absorber, car il fait trop chaud et les arbres,
les sols, les rivières, les lacs chauffent et se meurent lentement en
exhalant du CO2. La chaleur cause aussi de terribles incendies de
forêts, de broussaille et de tourbières jusque dans le cercle arctique ;
il y a eu des feux de toundra. Même si nous cessions nos émissions de
CO2 demain matin, la Terre va continuer d'en vomir, mêlé à du méthane ;
CH4 pour les intimes.
Les
feux de forêts sont invariablement un autre feed-back climatique : plus
il y a de CO2, plus il fait chaud, plus il fait chaud, et plus il y a
de feux de forêts et plus ces feux émettent du CO2 (c'est pire qu'on ne le pensait, en Anglais). C'est un cercle vicieux qui s'amplifie de plus en plus rapidement au fil du temps.
Action - réaction
Le
taux de méthane dans l'atmosphère grimpe à une vitesse folle et par
bonds. Ne vous fiez pas sur la courte durée de vie "officielle" : ce
sont les hydroxyles le dégradent. C'est comme une sorte d'annulation et
donc, plus il y aura de méthane, moins il y aura d’hydroxyles ce qui
fera grimper la durée de vie du méthane dont la durée est plus longe
dans les régions plus froides, car plus il fait froid, moins il y a
d'hydroxyles, car les hydroxyles proviennent de l'évaporation de l'eau
et plus il fait froid, mois l'eau a tendance à s'évaporer.
Sous
cette eau profonde d'une cinquantaine de mètres seulement, se trouve du
pergélisol, qui avant la dernière déglaciation (il n'y a que 10 000 à
12 000 ans) et qui a naturellement fait monter le niveau des océans, ce
qui a submergé ce pergélisol. On sait que cette zone renferme beaucoup
de méthane, mais ce n'est pas la seule.
Cette couche de
pergélisol (qui risque de se fragiliser en fondant rapidement à cause
du réchauffement) scelle le méthane qui s'y est accumulé au cours de
millions d'années. Le sol y est aussi instable et un rien peut le faire
bouger et provoquer un glissement de terrain, ou un tremblement de terre
; d’importantes quantités de méthane pourraient alors se transférer en
un rien de temps vers l'atmosphère avec des conséquences si néfastes
pour notre mince biosphère (couche d'une vingtaine de kilomètres
entourant notre planète) que peu osent en parler ; j'ai même déjà vu des
climatologues (dont David Archer) nier ce risque (qui en terrorise plus
d'un) à ses étudiants dans une vidéo vue sur You Tube (et que j'ai
commentée). Le réchauffement pourrait être rapide et puissant et c'est
une des raisons pour laquelle on a surnommé ce risque "la bombe méthane" dont j'ai parlé à quelques reprises sur ce blogue (l'autre sont les cratères laissés derrière.
Les auteurs de l'étude, la
Dre Natalia Shakhova et le Dr Igor Semiletov (ainsi que d'autres
équipes) ont pris des mesures ces dernières années qui démontrent que de
plus en plus de méthane s’échappe en continu du Plateau Sibérien
Oriental. Cependant, les scientifiques doivent faire beaucoup plus de
mesures et de repérage des points chauds (d'où du méthane risque de
s'échapper en grande quantité) afin de faire des prévisions plus
fiables.
La "bombe méthane" est en réalité composée
de plusieurs bombes qui exploseront l'une après l'autre à mesure que les
océans se réchaufferont. Les réserves de méthane sous les 200 mètres ne
sont pas une menace... à moins que le pire des pires ne se produise
dans un futur un peu plus lointain. Nous avons déréglé (et continuons de)
le système de survie de la planète ; il y aura des conséquences pendant
des millions d'années à venir pour tout le Vivant... à cause d'une
foutue dépendance autodestructrice.
Pour
le moment, c'est très principalement du méthane libre qui s'échappe
Plateau Sibérien Oriental, et non pas des hydrates de méthane (qui
explosent littéralement en multipliant leur volume 168 fois).
Illustration d'un "point chaud" mentionné plus haut.
Monticule
distendu car le méthane, qui prend lentement de l'expansion à mesure
qu'il se réchauffe, (c'est le propre des gaz et de tous les autres
composés). Ailleurs, les hydrates dégèleront, il y aura dilatation
subite (explosion) laissant un cratère sur place.
Nous observons, à Mauna Loa (Hawaï), que
le taux de méthane grimpe à toute vitesse, fait des bonds, sans qu'on ne
connaisse sa source (mais ne tirez pas vos conclusions tout de suite).
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Composition Chimique du gaz naturel
Méthane
95%
Éthane
3.2%
Propane
0.2%
iso - Butane
0.03
Je ne sais pas si vous avez lu il y
a environ 6 mois qu'on avait observé une importante croissance du taux
de méthane dans l’atmosphère, et on nous avait dit qu'on (mais c'est qui
ce "on"?) attribuait cette hausse à l'élevage... Je n'ai pas parlé de
cette nouvelle sur ce blogue car je me doutais bien que c'était encore
de la désinformation. Ça même parut dans des revues à caractère
scientifique... Pff! Le marketing c'est l'art(?) de mentir, tromper, manipuler. Point!
On voit très bien l’importante hausse de 2008 à 2016.
L'image qui suit résulte d'études menées de 2010 à 2014 et qui a été publiée en 2016 (étude en Anglais). Elle montre que l’Oklahoma émet autant de méthane que tous les états Américains réunis sur le continent.
C'est le fracking qui est directement responsable de cette anomalie, comme c'est le fracking
qui y a fait passer le nombre de tremblements de terre d'environ 3 par
an à plus de 500 en quelques années, et l'intensité des tremblements de
terre a aussi augmenté, et la cause ne fait pas l'ombre d'un doute. À de
maints endroits en Oklahoma, on peut mettre le feu à l'eau (à laquelle
s'est mêlée du méthane) du robinet, encore à cause du fracking.
Cette méthode d'extraction qu'est le fracking
provoque aussi des tremblements de terre. L'Oklahoma est passé d'une
moyenne de trois tremblements de terre par an à plus de 500 en 2016.
(Article et vidéo en Français)
Le gaz naturel n'est pas une énergie de transition Pas vers un futur sain...
Longtemps (et faussement) vanté comme étant "une énergie de transition", mais la façon dont nous l'extrayons et le distribuons, le gaz naturel accélère dangereusement le réchauffement climatique.
Mais il nous est facile de sauter dans le piège de la facilité ; de
croire sans comprendre; ça nous arrive à tous et trop souvent. Aussi,
ils maîtrisent bien l'art... maléfique de nous manipuler (malnipuler?).
Le
marketing est le corps de connaissances le plus tordu érigé par les
esprits les plus tordus: les psychopathes & sociopathes : A.
Randomjack
C'est pour tenter d'expliquer
ce bond dans le taux de méthane que des scientifiques sont partis à la
recherche des sources d"émission de méthane, malgré le mensonge
médiatique peint d'allusions pseudo-scientifiques et le propager au
grand public (un exemple et vérifiez la date).
Méfiez-vous de vos sources d'information ; contre-vérifiez, cherchez
ailleurs, mais dans les rapports scientifiques, presque tous en
Anglais...
Le Français était jadis la langue des sciences, mais ça déjà été l'Arabe, le Grec, le Latin...
La puissance de réchauffement du méthane (CH4)
Durée de vie (variable) : 12,4 ans
NOTE
: vous avez peut-être déjà lu que le méthane n'était que 28 fois plus
"réchauffant" que le CO2, mais cette mesure compare une molécule de CH4 à
une de CO2. Ce n'est utile que dans les labos de chimistes mais ce
chiffre ne reflète aucunement la réalité.
L'effet
de serre du méthane se produit immédiatement ; pas de délai d'une
décennie comme pour le CO2. On comprend facilement pourquoi ça stresse
passablement scientifiques et chroniqueurs climatiques.
L'industrie gazière clame que seulement 1% de son gaz naturel s'échappe...
Des scientifiques sont naturellement allés vérifier ;
c'est dans leur nature. Ce qu'ils ont observé et rapporté est pétrifiant
et ça explique la hausse fulgurante du taux de méthane qui, je le
répète, avait faussement été attribué à l'élevage de bovins et les
vaches laitières. qui émettent beaucoup de méthane.
Pensez
au végétarisme ; c'est une raison de plus pour transiter et ça ne fait
pas mourir. C'est même le contraire : je ne me suis jamais senti aussi
vivant et libre, car plus de morts ni de cruauté sur "ma" conscience.
Peut-être est-ce aussi pour ça que je dors beaucoup mieux...
Les
scientifiques avaient quelques tours équipées de renifleurs de méthane,
et les taux de méthane à ces tours indiquaient qu'il y en avait
vraiment trop. Mais d'où vient donc tout ce méthane?
Ils
ont équipé des fourgonnettes de renifleurs de méthane adaptés, ont
embarqué des ordinateurs et d'autres accessoires high-tech ; puis ils
ont pris la route et ils ont remonté des pistes, comme les chiens
pisteurs savent le faire : on renifle bien dans tous les coins.
Sur la piste du méthane
Ils ont récolté des données plus qu'alarmantes, c'est
terrifiant, même en considérant un avenir proche du genre... "dans 25
ans".
En considérant le potentiel radiatif,
c'est-à-dire en quelles proportions le CO2 et le méthane (CH4)
réchauffent-ils respectivement notre climat? Le potentiel de réchauffement est établi en tant que moyenne par watts au mètre carré de la surface terrestre.
Bien
qu'il y ait beaucoup moins de méthane que de CO2 dans notre atmosphère,
le méthane compte pour un peu plus de 50% du réchauffement climatique observé.
Éventuellement, les scientifiques sont passés près
des sites d'exraction et leurs senseurs ont montré des concentrations
dépassant de très loin le "1%" crié haut et fort par les gazières
Américaines plus concernées par leur l'image que par la réalité qu'elles
détruisent.
Si vous comprenez l'Anglais, tout est dans cette vidéo.
Nous
savons maintenant, avec une certitude sans failles que le gaz naturel
est une transition vers un futur bien pire et qui va se pointer le nez
beaucoup plus tôt que prévu, encore une fois, que tout ce qui a été
prévu... Nous devons à tout prix abandonner le gaz naturel.
Tout le long de sescôtes et du haut des glaciers jusqu'au fond sous-marin des plate-formes de glace, l'Antarctique est en train de fondre. Des températures de surface au-dessus du point de congélation pendant l'été austral de 2016-2017 ont entraîné la formation de nombreuses mares de fonte sur la surface tout autour du périmètre de l'Antarctique. De grandes fissures se creusent à travers les plates-formes de glace de l'Antarctique tandis que les courants océaniques plus chauds font fondre les glaciers imposants par en-dessous. L'image d'ensemble est celle d'une région gelée à l'importance critique subissant des changements rapides en raison du réchauffement forcé de notre planète par l'homme - un réchauffement qui a amené l'Antarctique à un point de basculement, pour de telles modifications fondamentales à la glace Antarctique, est maintenant susceptible d'entraîner un taux accéléré de l'élévation du niveau des océans dans le monde entier.
Surface fondue visible par satellite
Pendant la période de 2016 à 2017, les températures de surface de l'Antarctique variaient entre 0,5°C et 1°Cau-dessus de la moyenne 1979 à 2000 (en Anglais) pour la majeure partie de l'été de l'hémisphère sud. (En 2015, l'Antarctique s'était réchauffé de 3°C par rapport à 1960.) Bien que ces anomalies pour cet énorme continent glacé paraissentfaibles à première vue, elles se sont traduites par des périodes de températures locales jusqu'à 20°C au-dessus de la moyenne. En conséquence, les mesures autour de l'Antarctique le long et près de la zone côtière se sont élevées au-dessus du point de congélation à de nombreuses reprises. Ces périodes de temps beaucoup plus chauds que la normale ont à leur tour précipité des épisodes très répandus de fonte superficielle.
Ci-dessus, la carte du changement de volume causé par la fonte enAntarctiquemontre l'amincissement au long des différentes plates-formes de glace côtières de 1994 à 2012qui fournit une bonne référence géographique pour les plates-formes de glace qui connaissent une fonte en surface ou une formation sévère de crevasses. La plate-forme de glace Amery [AME], la plate-forme de glace Roi Baudouin [BAU] et la plate-forme de glace Lazarev [LAZ], stables jusqu'en 2012, ont toutes fait l'objet d'une très grande fonte de surface cet été. Pendant ce temps les plates-formes de glace Larsen C [LAC] et Brunt [BRU] présentent de grandes crevasses qui menacent de les déstabiliser. La perte de volume des barrières de glace s'accélère (en Anglais).
NOTE : les plates-formes de glace sont souvent nommées "barrières de glace" en Françaiscar elles servent à retenir glaciers et inlandsis (gigantesques glaciers) sur le continent ; lorsqu'ellesdisparaîtront, les glaciers et inlandsis pourront glisser plus rapidement ver la mer et aunsi accélérer grandement la hausse du niveau des océans.
Cette année, une région en particulier a vu des températures atteindre plus de 0°C de façon constante : la vallée dans laquelle les glaciers Lambert, Mellor et Fisher se déversent dans la plate-forme de glace Amery (en Anglais). Là, le réchauffement a entraîné la formation de multiples grands bassins de fonte en surface. L'image ci-dessous est une vue par un satellite de la NASA du 22 janvier [2017] d'une section approximativement de 160 km x 65 km de cette zone d'épanchement glaciaire. Les zones bleues sont des bassins de fonte, dont certains mesurent jusqu'à 5 km x 32 km.
La plate-forme de glace Amery est l'une des plus importantes de l'Antarctique Est. Comme beaucoup de plates-formes de glace de l'Antarctique, Amery est en train de fondre, avec environ 46 milliards de tonnes de glace perdues par cette seule plate-forme seule à chaque année (en Anglais). Comme avec d'autres plates-formes de glace de l'Antarctique, la fonte d'Amery se fait surtout par le dessous, sous la surface de l'océan et est causée par le réchauffement des eaux océaniques. Cependant, au cours des dernières années, une surface considérable fond sur les glaciers alimentant Amery qui ont probablement aussi contribué à des pertes importantes de volume de la plate-forme.
De
grands bassins de fonte jusqu'à32 Km de longueur couvrent les
glaciers qui se répandent dans la plate-forme de glace Amery le 22
janvier 2017. Source de l'image: LANCE MODIS.
La fonte de surface pour Amery est devenue une caractéristique de plus en plus répandue depuis 2013, avec la fonte de 2017 au 22 Janvier la plus étendue pour chacune des cinq dernières années dans cette région. L'Antarctique Est a rarement vu de grands événements de fonte avant les années 2000, ainsi le réchauffement de cette année et les grands bassins de fonte en sont une caractéristique exceptionnelle. Alors que le réchauffement basique est souvent la cause des plus grandes pertes de masse, la fonte de surface peut agir comme un coin géant introduit dans les plats-formes de glace, aidant à les briser. Le coincement provoqué par la fonte des glaciers peut également augmenter leur vitesse de déplacement vers l'avant à mesure que la quantité de chaleur augmente et que les points où les glaciers entrent en contact avec le sol se lubrifient.
En se déplaçant en direction du Nord vers la Terre de Dronning Maud le long de la côte de l'Antarctique Est, nous trouvons une autre région de bassins de fonte sur la plate-forme de glace du Roi Baudouin (en Anglais). Presque aussi répandue et étendue que la fonte des glaciers sur la plate-forme Amery, la fonte au Roi Baudouin n'est pas moins impressionnante et inquiétante.
La
plate-forme de glace du Roi Baudouin montre une fonte étendue sur une
bande de 40 milles de son coin sud-ouest en janvier 2017. Source de
l'image: LANCE MODIS.
La zone de fonte la plus grande montre un réseau de lacs de fonte presque continu le long d'une diagonale de 65 kmde large près du point de contact sud-ouest de la plate-forme de glace avec le continent de l'Antarctique Est. Une partie plus petite de la masse fondue apparaît comme des taches bleu-clair à environ 97 km à l'ouest de la plus grande zone de fonte dans l'image ci-dessus (pour référence, le bord inférieur du cadre de l'image représente environ 400 km).
Contrairement à la surface glaciaire près de Amery, la fonte sur le Roi Baudouin se produit directement au-dessus de la plate-forme de glace flottante. Cette forme de fonte ajoute des contraintes plus importantes car les lourds bassins d'eau peuvent agir comme des coins qui creusent des espaces entre les parties de la glace. Des exemples antérieurs de lacs de fonte sur de vastessurfaces se sont produits en conjonction avec la rupture rapide des plates-formes de glace de Larsen le long de la péninsule antarctique. En comparant les années passées dans le dossier satellite, nous constatons que cette région du Roi Baudouin a été susceptible à la fonte depuis au moins 2013. Cependant, l'étendue de la fonte 2017 est la plus grande dans le dossier satellite pour cette période de l'année.
La prochaine plate-forme de glace à l'ouest du Roi Baudouin, la plate-forme de glace de Lazarev (en Anglais), montre la fonte étendue le long de ce qui semblent être différents dispositifs de scindage sortant d'un espace ouvert sur l'océan où la plate-forme de glace est en contact avec le continent.
Bassins de fonte de 16 km) de long, visibles à la surface de la plate-forme de glace de Lazarev. Source de l'image: LANCE MODIS.
Au cours des dernières années, l'ouverture surl'océan - visible sous la forme d'une section sombre vers le centre de l'image ci-dessus - s'est lentement agrandi. Là, l'eau de l'océan a progressivement occupé une partie de plus en plus grande du point de contact terrestre de Lazarev. En attendant, de 2013 à 2017, les bassins de fonte ont tendu à rayonner autour de cette région entrouverte le long des fissures dans la structure de la plate-forme de glace pendant l'été car les températures de l'air ont monté au-dessus dezéro.
Cette année, la fonte semble être assez étendue avec deux bassins de fonte parallèles long de 16 km et remplissant le dispositif de crevasses avec de nombreux bassins de fonte plus petits intercalés. L'espace océanique ouvert combiné avec des crevasses remplissant ce qui est maintenant l'eau de fonte saisonnière donne l'impression d'ensemble d'une structure plutôt faible. Les plates-formes de glace se fissurent
Bien que les secteurs situés sur ou près des plates-formes de glace d'Amery, du Roi Baudouin et de Lazarev présentent les caractéristiques de fonte en surface les plus évidents, de grands bassins de fonte se sont aussi formés près de la plate-forme de glace de Fimbul. Des bassins se sont également formés lors d'un événement de vent de Föhn (en Anglais) près de la Langue de Glace de Drygalski (en Anglais). Même si de telles circonstances de fonte de surface deviennent une caractéristique évidente dans l'Antarctique, au moins deux grandes plate-formes de glace ont été traversées par des fissures croissantes qui menaçaient leur stabilité.
L'une de ces fissures, qui a connu une expansion rapide, a contraint l'équipe de recherche britannique Halley VI à évacuer sa base d'opérations sur la plate-forme de glace flottante de Brunt. Ce fossé, qui n'a progressé que graduellement vers la fin de 2016, a doublé sa longueur en moins de trois mois. Son gouffre béant menaçait de couper l'expédition de la partie continentale de l'Antarctique et de la mettre à la dérive en mer, obligeant à une évacuation précoce par précaution (en Anglais).
Vidéo d'un drone de la fissure de la plate-forme de glace de Brunt qui a connu une croissance rapide. D'octobre à début janvier, la fissure a doublé, passant de 22 kilomètres à 44 kilomètres de long. Source vidéo: Antarctic Survey (en Anglais).
Pendant ce temps, une grosse fissure qui causera bientôt le vêlage d'un iceberg de 5,180km/2 qui se détachera de la plate-forme de glace de Larsen C, s'est récemment allongée de 10 km passant à 160 km de long. Le morceau de glace de la taille du Connecticut n'est retenu que par un lien de 24 à 32km. Avec la perte de ce très grand segment de glace, les chercheurs craignent que Larsen C puisse se déstabiliser pour succomber aux sorts de Larsen A et Larsen B - se briser en milliers d'icebergs et flotter en se répandant dans l'océan Austral.
Les signes de fonteannoncent la déstabilisation à venir car les températures au-dessus du point de congélationapprochent
Avec tant de grands bassins d'eau de fonte et de fissures liées à la fonte se formant dans les plates-formes de glace de l'Antarctique, il est intéressant de considérer que ces barrièresservent de bouchon retenant de grands glaciers hors de l'océan. Et comme plus de plates-formes fondent et se déstabilisent, plus vite ces glaciers se déplaceront et plus vite les océans du monde s'élèveront.
Tant d'étendues de fonte et tant de fissurage des plates-formes de glace de l'Antarctique sont des signes d'avertissement clairs. Et si suffisamment de plates-formes de glace venaient à disparaître, alors les taux d'élévation du niveau de la mer pourraient atteindre plusieurs mètres pendant ce siècle.
Beaucoup
d'endroits le long de la côte de l'Antarctique verront 5-15°C au-dessus
de la moyenne des températures de surface cette semaine, une
continuation d'une forte pression superficielle de fonte pour l'été
austral de 2016-2017. source: Climate Reanalyzer.
Cette semaine, on prévoit encore plusieurs jours avec des températures au-dessus ou tout près du point de congélation le long des régions côtières de l'Antarctique Est et Ouest, de sorte que l'étonnante pression à la fonte due à la chaleur excessive de l'atmosphère devrait continuer à jouer pendant au moins les sept prochains jours alors que l'été Austral se poursuit. Comme la pression à la fonte qui provient du réchauffement de l'océan sous les plates-formes de glace - c'est maintenant la caractéristique de toute une année pour de nombreux endroits.
Cela a commencé par les événements relatés dans cet article parue début juin 2016 : Les Déluges du Réchauffement Climatique et une Invasion de Sauterelles Voraces en Russie. En Sibérie, ça fait des semaines qu'il y a de nombreux feux de forêts et de... pergélisol? En effet, il y a fait (encore) très anormalement chaud, au point de faire fondre une bonne épaisseur de pergélisol, puis de l'assécher avant que les feux n'éclatent. Dans sa description, Robert Scribbler disait que ces feux étaient grands comme des cités.
Le pergélisol, devient tourbière quand il dégèle. Les feux de tourbière brûlent longtemps et à basse température, ne font presque pas de flammes mais émettent une dense fumée toxique. La combustion se fait sous la surface du sol, les détecter et les combattre est forcément très difficile Le pergélisol, c'est du carbone, c'est-à-dire de la matière végétale en état de très lente décomposition. On voit sur l'image qui suit les sources d'émissions de CO2 sur la moitié gauche et carbone noir (suie qui fait aussi accroître le réchauffement) à droite. Ces feux émettent aussi du SO2.
Peu importe ce qu'a dit le GIEC, les observations démontrent qu'au cours des dernières décennies, que le cercle Arctique se réchauffe jusqu'à sept fois plus rapidement que le reste du globe. Une autre bizarrerie Voyez comment le sol est mou à cause de poches de méthane prises sous la surface. C'est le même phénomène qui a créé les étranges cratères en Sibérie mais sur une échelle nettement plus vaste, mais qui demeure petite comparée à ceux, plus anciens, dont on trouve les traces au fond des océans.
Très courte vidéo avec images seulement.
Un des premiers évents d'éruption de méthane découverts près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en
Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse
gouvernementale régionale de Yamal). P Image parue le 23 Février 2015
dans The Siberian Times"
L'anthrax dégèle Il n'y a pas que des mammouths et du méthane d'enfouis dans le sol Sibérien, il y a aussi de l'anthrax et fort possiblement d'autres pathogènes et virus qui peuvent dégeler et frapper à mesure que le climat se réchauffe. Si vous ne le saviez pas, il y a une épidémie d'anthrax (fièvre charbonneuse) causée par le réchauffement climatique dans cette région. Un court retour sur Fort McMurray Après les terribles feux de forêt qui ont ravagé Fort McMurray au début mai 2016, le 31 juillet suivant, la ville était sévèrement inondé.
Quand on vous parle de changements climatiques abruptes, Fort McMurray en est une exemple frappant. Voir l'article de "La Presse" pour plus de détails. Et pour vous rafraîchir la mémoire, Fort McMurray est la capitale des sables bitumineux en Alberta, C'est le site d'activité économique qui émet les plus de CO2 et de pollution au monde et ce sont évidemment les autochtones qui en souffrent le plus,mais ça va tous nous rattraper au détour...
Source : https://warriorpublications.wordpress.com/2015/01/23/stop-the-brutal-slaughter-of-wolves-in-alberta-and-b-c/ Article pour la protection des loups.
Merci
à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord
donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à
l'utilisation de ses images et graphiques.
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2°C
C'est la limite au réchauffement depuis le début de l'ère industrielle (1880) que le GIEC dit que nous ne devrions pas dépasser afin de prévenir les pires conséquences du réchauffement causés par notre civilisation alimentée aux combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz). On dit de cette limite de 2°C que c'est la limite sécuritaire, pourtant, rien n'est sécuritaire à cette limite (plusieurs scientifiques disent que 2°C est une garantie de cataclysme planétaire à plus ou moins long terme) et que nous devrions vraiment limiter le réchauffement à 1,5°C au maximum.
J'écoute une entrevue du Professeur Peter Wadhams, un expert du réchauffement de l'Arctique et de ses conséquences (https://www.youtube.com/watch?v=8xdOTyGQOso) qui dit que la limite de 2°C est une utopie et qu'en 2100, la planète se sera réchauffée de 4°C ou 5°C, surtout à cause de la fonte des glaces sur l'océan Arctique (voir cet article antérieur). Il dit aussi que la fonte du Groenland à elle seule va apporter au moins 5 mètres de hausse au niveau des océans. Plusieurs abondent dans son sens.
1°C
C'est la quantité de réchauffement global atteinte depuis le début de l'ère industrielle au cours de la première moitié de l'année 2015 selon les dernières données de la NASA. En d'autres mots, les températures des premiers six mois de 2015 ont entrouvert la porte aux pires monstres climatiques en réserve...
Un bombardier de lutte aux feux de forêt Canadair CL 415 en plein travail sur un des 5105 feux de forêt au Canada en 2015, à la suite d'intenses vagues de chaleur et de longues périodes sans pluie. (Source inconnue)
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Selon le GISS de la NASA, juin 2015 égalait le record du mois de juin le plus chaud, celui de 1998, depuis les 135 années d'enregistrement des données climatiques mondiale, soit depuis 1880 et selon la moyenne du 20e siècle calculé par la NASA.
juin a été + 0,71°C au dessus de la moyenne
mai à + + 0,73°C (le 4e mois de mai le plus chaud)
avril à 0,71C (a égalé le 3e avril le plus chaud)
mars à + 0,91°C (le 2e plus chaud)
février à + 0,89°C (le plus chaud des février)
et janvier à + 0,81°C (le 2e janvier le plus chaud)
La moyenne combinée de ces six premiers mois de 2015 est de 0,80°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Ça, c'est une incroyable quantité d'excès de chaleur — +0.18°C au dessus du niveau de 1998 (le dernier El Niño) et de + 0,05°C au dessus de 2014, l'année la plus chaude jamais enregistrée.
Mais le plus important, c'est la première fois qu'on se maintient à 1°C au dessus du niveau de 1880. Une mesure de mauvais présage à mi-chemin de la limite catastrophique du 2°C (proposée par des économistes) du GIEC, mais qui inquiète grandement la presque majorité des scientifiques qui travaillent sur le climat et la biodiversité. Nous devrions à tout prix éviter cette limite, mais est-il déjà trop tard? Juin montre déjà des signes de pattern de températures d'El Niño.
Anomalies de températures pour le record de chaleur de juin 2015 Source : GISS NASA
En regardant cette carte des anomalies de température, nous voyons de larges zones de +2 à +4°C au dessus des moyennes qui s"étendent sur tout l’hémisphère Nord vers le pôle Nord. La première des ces zones se propage depuis l'Asie Occidentale (Ouest). Elle couvre la majorité de la région de la mer Caspienne vers le Nord, cette région montre deux zones d'anomalies de chaleur intense allant jusqu'à +4,7°C. La deuxième de ces zones découle du El Niño qui est en plein développement dans l'Est du Pacifique, passe au dessus du "Blob" (amas) d'eau chaude dans le Nord-Est du Pacifique, envahi l'Alaska et le Pacifique Nord-Ouest et pénètre dans les mers de Beaufort et des Tchouktches. Cette zone révèle aussi de larges étendues avec des températures de +2 à +4°C au dessus des moyennes. Dans l'ensemble, la majeure partie de notre planète a montré des températures au dessus des moyennes avec seulement une zone tout juste au Sud du Groenland, une autre petite zone un peu à l'Ouest du "Blob" qui est situé tout près de l'Alaska (voir cet article sur le "Blob") ainsi qu'une zone un peu plus froide sur la partie Ouest de l’Antarctique.
Les anomalies zonales ont commencé à montrer la signature d'El Niño en
juin. Noter que le gain de la chaleur équatoriale est presque égal à
celui de l'hémisphère Nord. Source : GISS NASA
La planète est en voie de transition vers les conditions climatiques d'El Niño et nous devrions nous attendre à observer un réchauffement relatif dans la zone équatoriale et d'un léger refroidissement aux pôles. Durant le moi de juin, nous avons remarqué que l'équateur s'était réchauffé d'une anomalie substantielle de +1,2°C. L'Antactique (-90 à -60 sur le graphique) a suivi le pattern El Niño et s'est refroidi de -0,4 à -1,2°C alors qu'en Arctique (60 à 90 sur le graphique), la température s'est réchauffée de +0,9 à +1,4°C... Il est probable que l'Arctique se soit réchauffée à cause des gaz à effet de serre, CO2 et méthane qui s'y concentrent à cause des émissions de la toundra qui dégèle et du méthane s'échappant aussi du fond marin. C'est à suivre...
En fin de compte, tout autour du globe depuis la latitude 50 et allant vers le Nord, les températures ont été largement au dessus de la moyenne dans la mesure zonale. Un signal clair et puissant de chaleur pour juin 2015.
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Avec El Niño qui continue à gagner en force, on doit s'attendre à encore plus de chaleur Avec les six premiers mois de 2015 derrière nous et El Niño qui continue d'amasser de l'énergie (chaleur) dans le Pacifique, il apparaît quasi certain que 2015 sera une autre année record de chaleur. Aussi, encore plus de réchauffement devrait être au rendez-vous.
L'El Niño en développement semble être passablement sur la même voie que celui de 1997-1998 en ce qui a trait au timing et à l'intensité probable. En se basant sur ces rudimentaires similitudes, nous sommes à peu près sur la même tendance, climatologiquement parlant, qu'en juillet 1997. Durant l'El Niño1997-1998, les températures globales n'ont pas vraiment commencé à grimper significativement avant l'automne 1997 jusqu'à l'été 1998. En se basant sur cette présomption, si le transfert de chaleur de l'océan vers l'atmosphère pour l'El Niño actuel se poursuit, on doit s'attendre à des températures (et des événements météo) encore plus extrêmes qu'actuellement à l'automne et se poursuivant pour les une ou deux premières saisons de 2016.
Les simulations faites par la NOAA projettent des résultats plutôt extrêmes. Si nous voyons des niveaux de températures aussi élevées dans le centre du Pacifique, les records de températures de 2014 et des six premiers mois de 2015 seront laissés loin derrière. Source : NOAA CPC
En regardant les prévisions pour juillet, il y a un genre d'avertissement ; ce mois est typiquement plus frais globalement car le forçage des gaz à effet de serre est moindre. Cela est du au fait que les gaz à effet de serre sont concentrés dans l'hémisphère Nord et ces gaz à effet de serre sont plus efficaces à piéger la chaleur pendant la nuit et durant l'hiver. Ainsi, on pourrait observer une légère baisse des des températures en juillet légèrement sous le seuil de celles de juin. Mais si cet El Niño s'en mêle comme les modèles le prédisent, il est probable qu'on verra d'autres records de chaleur tomber et cela fera monter les températures vers des limites dangereuses pour toute la période depuis août 2015 jusqu'au printemps 2016. Souhaitons, car c'est tout ce qu'on peut faire, qu'on ne se rapprochera pas trop de la limite de 2°C. Ça devient vraiment effarant ce qui se passe...
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Il y a 18 mois, quand j'ai commencé à suivre de près les changements climatiques, le réchauffement global s'établissait à 0,85°C.
Si la tendance actuelle se maintient (à moins qu'elle n'accélère comme d’habitude) à 0,3°C à chaque trois ans, nous aurons atteint la limite de 2°C dans dix à douze ans ouvrant toute grande la porte à ce qu'il y a de pire pour la Vie sur Terre. Il faut appliquer ce plan le plus rapidement possible et mettre en place des mesures de Géoingénierie des que possible.
Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le
dérèglement climatique. C'est un terme de plus en plus connu et
médiatisé. Certains parlent de réchauffement climatique. Je
préfère de loin le premier terme qui englobe plus largement tous
les changements que notre climat subit localement ou plus globalement :
canicules, tempêtes, précipitations et même (contrairement aux
idées reçues) périodes de grands froids et tempêtes de neige
extrêmes.
Le climat présente de plus en plus d'anomalies. C'est-à-dire que
des records sont plus régulièrement qu'auparavant sont battus. Les
dégâts dont parlent de temps en temps les média ne sont pourtant
que la face cachée de l'iceberg qui nous menace.
Qui est responsable ?
L'Homme. Oui, c'est bien l'Homme. Évidemment, il est question dans
mon propos uniquement de l'effet de serre additionnel, c'est-à-dire
de la part incombant à l'Homme. Contrairement à certains débats
qui avaient encore lieu il y a quelques années (voire mois), les
plus sceptiques se taisent à présent devant l'évidence. Cherchez
sur n'importe quel moteur de recherche le terme "changement
climatique sceptique". Vous serez surpris du résultat. Je vous
conseille les liens suivants :
Heureusement cette période est aujourd'hui terminée (ou à peu
près). Le problème est que pendant que la plupart des personnes
s'intéressant au sujet se "chamaillaient", le problème
n'était pas réglé. La situation a empiré et le phénomène ne
fait que s'emballer.
Les conséquences ?
L'effet de serre additionnel est un problème majeur d'enjeu
planétaire à plus d'un titre.
Tout d'abord, et cela ne date pas d'hier, depuis la révolution
industrielle au cours du XIXème siècle et puis surtout à partir
du XXème siècle, les émissions de gaz à effet de serre
explosent. Regardez deux secondes ce graphique :
Observez la corrélation qu'il y a sur 800 000 ans entre le taux de
CO2 dans l'atmosphère et la température. Imaginez l'évolution de
la température dans les prochaines années.
Au-delà de la température, tous les paramètres météorologiques
sont perturbés. S'il ne pleut plus certaines zones deviendront
désertiques ou des incendies se propageront plus facilement. S'il
pleut trop, certaines régions connaîtront des coulées de boue ou
des inondations plus fréquentes. Avec ces changements brutaux du
climat, beaucoup d'espèces animales et végétales disparaîtront
purement et simplement. Tentez de deviner le nombre d'espèces qui
disparaissent chaque année :
http://www.planetoscope.com/biodiversite/126-disparition-d-especes-dans-le-monde.html.
Oui, c'est impressionnant. 26 000. Avec leur disparition, nous
perdons la possibilité de nous soigner, de nous nourrir et de vivre
dans un monde plus clément.
Tous les paramètres indiquent que la température augmente plus
vite que prévue dans certaines zones notamment en Arctique. Les
conséquences connues sont catastrophique. Amusez-vous à visitez
certains secteurs de la planète sur ce site :
http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php.
Vous serez étonnés du nombre de zones littorales englouties. Avec
cela, la majorité des Hommes seront contraints à quitter leur lieu
de vie. Pour aller où si d'autres secteurs deviennent inhabitables
? Notez que l'élévation du niveau de la mer tient également
compte de la dilatation du volume des océans qui est lié à la
température moyenne de la planète.
Certains phénomènes ont tendance à s'amplifier. L'augmentation de
la température fait fondre les glaciers, ce qui participe à
l'élévation du niveau des océans. Idem pour la dilatation du volume
des océans. Tout En se réchauffant, les océans s'acidifient à cause du CO2 et une
grande partie du phytoplancton meurt. Il ne peut plus absorber le
CO2 de l'air. L'effet de serre s'amplifie. Au-delà de réduire la
chaîne alimentaire et de supprimer la possibilité de se nourrir de
la mer, la température augmente encore plus ce qui augmente les
émissions de méthane piégé au fonds des océans dont l'impact
sur l'effet de serre est 32 plus puissant que celui du CO2 sur un
siècle. Vous l'avez compris. Là encore, cela participe à emballer
la machine du dérèglement climatique.
Les conséquences sont très nombreuses. Mon propos n'est pas de
toutes les présenter. Ce serait bien trop long et une perte de
temps. Pour bien comprendre, imaginez le monde en 2075.
https://youtu.be/F5pZwD8zd0Y.
Ce n'est pas si loin. Un adolescent de 15 ans aujourd'hui aura alors 60 ans. Ce monde est possible compte tenu des observations actuelles
: plus de zones désertiques, moins de terres arables, famines,
réfugiés climatiques, guerres, problèmes de santé, catastrophes
climatiques, appauvrissement des économies... Ce monde n'est pas
celui que l'on souhaite pour nos enfants... Pour les plus
sceptiques, ces hypothèses ne sont que des déductions logiques de
phénomènes déjà observés à l'heure actuelle.
Pourquoi ne changeons-nous pas ?
Je vais tenter d'analyser plusieurs éléments :
Les solutions. Elles existent. Il suffirait de réduire les
émissions de gaz à effet de serre et à augmenter tous les pièges
à CO2 (océans, forêts). Ces solutions coûtent de l'argent mais
elles existent. Faudrait-il revenir à l'âge de pierre ? Non, un
retour à ce que les Hommes émettaient dans l'atmosphère dans les
années 1970 serait suffisant. Voilà de quoi rassurer.
Les solutions sont complexes à mettre en œuvre ? Oui, c'est le cœur
du problème. Bien qu'elles soient simples sur le papier, elles
nécessitent la mobilisation et la coordination de près de 7
milliards d'être humains. Certains plus que d'autres bien sûr (les
Nord-Américains, les Chinois, les Indiens et les Européens). Cela
fait beaucoup, surtout dans un monde où les États, les régions,
les Villes sont en concurrence. Cela fait une multiplicité
d'acteurs et de dirigeants incalculable. Comment passer du "il
faut qu'on" au "allons-y" ?
L'Homme est globalement attentiste et passif. Nous attendons de nos
dirigeants qu'ils prennent les bonnes décisions. Celles qu'on ne
prend pas. Ces mêmes dirigeants attendent de nous que nous les
réélisons (ou que nous les laissons à leur poste pour ceux qui
échappent au système démocratique). Il y a donc ici un hiatus
immense. La divergence d'objectif entre les peuples et leurs
dirigeants rend la solution très complexe. Faut-il d'ailleurs que
les réponses viennent de nos dirigeants ?
Autre élément d'analyse : la capacité des hommes à changer. Le
changement fait peur. C'est une tautologie. Changer nos
comportements est d'autant plus difficile que notre mode de vie
s'inscrit dans une continuité sur plusieurs générations. Ce
changement est d'autant plus difficile que l'on avance dans l'âge.
Les adultes (à l'inverse des enfants qui acceptent facilement le
changement) ne consentent qu'à de petits changements et encore il
faut qu'ils y trouvent un avantage direct (importance de la notion
de confort et de qualité de vie). Comment alors accepter une forme
de "retour en arrière" ? Au regard des conséquences qui
nous pendent au nez, on ne devrait pourtant pas hésiter une seule
seconde. Ce sont nos enfants et petits-enfants qui seront concernés.
Dans une société toujours plus égoïste, la notion d'intérêt
général et de principe de précaution devraient l'emporter sur la
notion de profit immédiat.
Enfin, j'ose poser la question. A qui profite le crime ? Prenez le
temps de regarder cette vidéo : https://youtu.be/ipe6CMvW0Dg
Lorsqu'on se pose la question, la réponse vient tout de suite. On
trouve plein d'exemples. L'argent et le profit sont des vecteurs de
dérèglement climatique. Toute la question est : faut-il supprimer
la finance ou faut-il changer le système et s'en servir pour lutter
contre le dérèglement climatique ?
Quelles perspectives d'avenir ?
Il faut donc des garde-fous. Il faut inculquer, éduquer, faire
comprendre... Tout cela prend malheureusement du temps. On ne change
pas une société en trente secondes. Rappelez-vous quand vous étiez
adolescents. Vous avez pris conscience d'un certains nombre de
malheurs : la mortalité, la méchanceté... Vous vous êtes très
probablement révoltés contre vos parents ou vos proches. Vous
n'avez rien pu changer. Vous êtes rentrés dans le rang. Avons-nous
le choix ? A l'évidence, non mais il faut en passer par là :
éduquons nos enfants.
Il faut peut-être également des changements brutaux organisés :
changement de normes, nouvelle technologie. Il faut imposer, obliger.
La coercition permet d'avancer vite. Malheureusement elle est le
contraire de l'éducation. Lorsque vous supprimez la coercition,
l'Homme non éduqué revient à la situation initiale. Il faut avoir
le courage de la coercition. Ce sont nos politiques qui doivent
prendre leur bâton de pèlerin. Certains pourraient crier au loup et
montrer les pertes de liberté. Nous ne sommes malheureusement plus
libres de notre destin collectif si nous ne changeons pas. Nous
sommes contraints d'en passer par là.
Incontestablement, seuls trois scénarios s'offrent à nous sont :
scénario 1 : rien ne change, les conséquences les plus dramatiques
se produisent et on s'en accommode avec toutes les conséquences
décrites plus haut,
scénario 2 : une catastrophe naturelle ou une modification majeure
de nos conditions de vie nous fait prendre conscience que nous
devons changer nos comportements et nous arrivons à inverser la
tendance sur le long terme - c'est ce scénario que j'ai choisi dans
mon roman Renaissance qui est paru aux éditions ABCD'r,
scénario 3 : nous modifions progressivement nos comportements,
grâce à une prise de conscience globale des peuples et de leurs
dirigeants, pour un intérêt commun et nous arrivons à inverser la
tendance sur le très long terme.
Je pense qu'il est encore aujourd'hui possible de profiter du monde
que nous connaissons. Il suffit juste de le vouloir. Les clefs sont
entre nos mains, nos 14 milliards de mains.
Nicolas Duffaud
Auteur de Renaissance, le roman publié aux éditions ABCD'r