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samedi 13 juin 2015

Les Plus Récentes Nouvelles Climatiques


     Les nouvelles des derniers jours....

     J'ai écouter 5 ou 6 conférences depuis une semaine sur les changements climatiques et la Géo-ingénierie et j'en ai appris encore davantage ; c'est vraiment un sujet inépuisable mais encore sans bonnes nouvelles... De plus, je viens de commencer la lecture d'un livre gratuit http://www.withouthotair.com/download.html et disponible en plusieurs langue qu'a écrit le Professeur David MacKay de l’Université de Cambridge (La vraie, celle en Angleterre.)
Il dit : Vous savez, on entend jours dire d'en faire un petit peu, comme débrancher le chargeur de votre cellulaire lorsqu’il est chargé : si tout le monde en fait un petit peu, nous n’arriverons qu'à faire qu’un petit peu. Il faut en faire beaucoup !
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     Les failles du GIEC

Dans cette vidéo-ci : "Flaws in the IPCC process" (Failles dans le processus du GIEC) https://www.youtube.com/watch?v=b4w8LudW_2g le Dr. Saleemul Huq, l'Auteur Principal de chapitre sur l'adaptation du GIEC, j'en ai appris quelques unes.

  1. Après avoir rencontré quelques pays pauvres, dont le Bangladesh et Les Philippines, il a été décidé de réviser à la baisse la cible de 2°C de limite au réchauffement global à 1,5°C. Pourquoi? Parce que la cible de 2°C était au détriment des pays plus pauvres qui seraient incapables de faire face aux conséquences, alors que les pays riches étaient plus à l'abri. Ils disent que c'est possible de na pas dépasser le 1,5°C, mais que ça prendrait un effort monumentale de la civilisation toute entière, comme quoi les changements climatiques, ça concerne vraiment chacun de nous.
  2. À cette question : est-ce que les rapports du GIEC servent encore le but pour lequel ils ont été conçus?  Le Dr. Saleemul Huq répond que l'aspect scientifique est encore le fer de lance des rapports et que ceux-ci sont le summum en la matière. (Je passe sous silence la dizaine de commentaires qui me viennent à l'esprit,) et le Dr Hug poursuit : cependant dit-il il faudrait que les décideurs aient les réponses et avis beaucoup plus rapidement, un rapport tous les 7 ans environs est nettement insuffisant pour répondre aux besoins des décideurs (nos politiciens). Aussi, ajoute-t-il, les rapports du GEIC sont obsolètes des leurs sortie car les rapports de recherche scientifique dont se sert le GIEC sont lus et revus par le GIEC durant l'année précédent la sortie du rapport, mais les recherches scientifiques elles doivent d'abord êtres soumises à des journaux scientifiques, revues et approuvées par des pairs, processus qui prend au moins une année mais souvent deux. Donc la science du GIEC est en retard sur la réalité.
  3. Les rédacteur principaux rédigent leurs chapitres respectifs : inventaire des gaz à effet de serre, mitigation, adaptation etc. Ils établissent des scénarios différents mais n'en recommandent aucun, puis vient le résumé pour les décideurs qui lui est révisé par les représentants des différents pays et eux sont sensé décider, ou soumettre à leur gouvernements les décisions à prendre. (Vous souvenez-vous des décisions qu'à pris votre gouvernement dans la lutte aux changements climatiques? Et vu qu'ils ne décident rien, on pourrait se ramasser littéralement cuits à +8°C ; presque rien n'y survivrait...)
  4. Une autre question a été posée au Dr, Hug : Est-il vrai que le GIEC ne se fie qu'à leur modèles informatiques? L'autre jour, le Dr. Peter Wadhams, qui va étudier l'Arctique sur place presque à chaque année depuis 40 ans, me disait que le GIEC ne prenait pas au sérieux la menace que représente le méthane enfouie dans le fond de l’océan Arctique, mais qui risque de s'échapper en quantité... gigantesque. Sur cette question, le Dr Hug n'a pas de réponse précise...
    Mais tout ce que j'ai vu et lu sur ce sujet me démontre qu'effectivement, le GIEC ignore la menace méthane de l'Arctique et qu'il privilégie les modèles informatiques idéalisés aux données venant de la réalité. Pour "boucher" le problème du méthane, ils ont fait une modélisation qu'ils ont nommé "Bob l'Éponge" et ont conclu depuis ce modèle que le méthane ne serait pas une menace avant des centaines d'années sinon des millénaires. Pendant ce temps le niveau de méthane atmosphérique ce cesse de grimper dans l'Arctique comme décrit dans cet article antérieur.

    Des étudiants mettent le feu à du méthane après avoir percé la glace.http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2298728/Usually-I-catch-The-ecologist-detonate-thousands-methane-bubble-grenades-trapped-frozen-lake.html
  5. Ils ont aussi fait une autre simulation pour dire qu'avec le réchauffement global, le courant Jet devrait circuler normalement, et non pas comme il le fait maintenant. C'est à n'y rien comprendre ! Nous savons et voyons grâce aux satellites à quel point il est tordu et brisé. Je peux même le vérifier quand je veux ! Vous le trouvez normal ce courant Jet? Comme vous le voyez en haut à droite, la date indique le Jeudi 11 Juin 2015. Je vous recommande d'aller faire un tour sur le site mentionné dans la légende, c'est super instructif entres autres.

  6.   Source : http://cci-reanalyzer.org/DailySummary/
Ci-dessous, un courant Jet typique du bon vieux temps en saison estivale...



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     Parlons du "Blob"

Il y a quelque temps, dans mon article sur El Niño, je vous ai parlé du "Blob" dans le Pacifique Nord. Il était prévu qu'il relâcherait de la chaleur dans l'atmosphère et j'avais dit que j'en doutais un peu. Hé bien, voilà qu'il se réchauffe davantage alors qu'il aurait du se refroidir s'il avait relâché suffisamment de chaleur dans l'atmosphère...

Carte des anomalies de températures de surface océanique en date du 12 Juin 2015
Source : http://earth.nullschool.net/
On dirait vraiment qu'un second El Niño s'est formé dans le Pacifique Nord mais n'est aucunement causé par le véritable El Niño.

Pour ce qui est du "Blob", il s'est réchauffé de 1,5°C à 2°C en moyenne depuis le printemps 2014, ce qui est énorme. N'oubliez pas qu'il faut beaucoup plus d'énergie pour réchauffer de l'eau qu'il en fait pour réchauffer une même quantité d'air. De plus, ce long courant d'eau chaude à l'Ouest était à peine perceptible avant. Quand on dit que 93,4% de l'excès de chaleur va dans les mers et océans, vous voyez ce qu'on veut dire.

En plus de dérégler le climat de façon sévère, ce "Blob" est une menace pour toute la vie aquatique de cette région. L’eau chaude contient beaucoup moins d'oxygène, les poissons qui peuvent fuient, mais les mollusques et crustacés y meurent par millions. Les élevages de moules et d'huitres dans cette région ainsi que l'industrie de la pêche subissent des pertes énormes. Et où donc les mammifères marins peuvent-ils aller se réfugier et se nourrir? Toute la côte Ouest de l'Amérique devient lentement inhabitable à moins d'un retournement imprévu de la situation.

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     Encore dans l'eau chaude

Voyons ce qui se passe en Arctique avec Arctic News. Merci à Sam Carana pour l'autorisation à utiliser leurs textes et images. L'article source : http://arctic-news.blogspot.ca/2015/06/gulf-stream-brings-ever-warmer-water-into-arctic-ocean.html  duquel je n'ai traduit que l'essentiel.

Le Gulfstream transporte beaucoup de chaleur jusque dans l'Arctique, voyez la carte des anomalies de température ci-dessous pour avoir une idée. Le rouge/noir montre des différences de 4°C et plus par rapport à la moyenne, principalement en haut à droite, près de la Sibérie et vers le bas à gauche au Nord Yukon où se jette le fleuve Mackenzie comme nous l'avons vu récemment dans cet article.

Source : http://arctic-news.blogspot.ca/
En plus d'accélérer le fonte des glaces, il est clair que cet apport d'eau chaude augmente le risque de larges éruptions de méthane et augmente définitivement le taux de fuite du méthane actuel qui ne cesse de s'accroitre voir cet article antérieur. Je vous rappelle que le méthane est un gaz à effet de serre dont l'effet sur le réchauffement est instantané et qu'il est 150 fois plus puissant que le CO2 pendant ses premières années dans l'atmosphère et que ce taux diminue lentement jusqu'à 32 fois la puissance du réchauffement du CO2 après 100 ans.


Le méthane, c'est vraiment l'arme fatale des changements climatiques et personne ne peut prédire quand cette arme fera feu... 1 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans peut-être... mais cela peut se produire à n'importe quel moment, peut importe ce qu'en dit Bob l'Éponge.
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     Donnez-moi, donnez-moi de l'oxygène...

Vous connaissez peut-être la chanson, mais connaissez-vous la réalité? Vous savez probablement que tout ce qui brûle consomme de l'oxygène ; pas d'oxygène et le feu s'éteint. C'est pareil pour nous, pas d'oxygène et on s'éteint.

Pour brûler des combustibles fossiles, ça prend aussi l'oxygène qui se trouve dans l'air ambiant. Votre auto, votre barbecue, votre fournaise à l'huile ou au gaz consomment tous de l'oxygène ainsi que toute vie animale. Mais voilà, à force de brûler du pétrole, du gaz et du charbon, l'oxygène dans l'air que l'on respire a diminuer de 570 parties par million depuis 1980 et le nombre d'arbres, plantes et de phytoplancton qui produisent tous de l'oxygène à partir de CO2 est en baisse. Les forêts brûlent ou sont coupées et 40% du phytoplancton est disparu depuis 1950 par la pollution mais principalement à cause l'acidification des océans causée par le CO2 qui y retombe. L'acidification diminue la capacité du phytoplancton a bâtir sa carapace de carbonate comme les huitres et autres mollusques et crustacés.
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Le plan pour la lutte au réchauffement mis au point par les scientifiques qui contribuent à Arctic news. C'est un plan pour sauver la Vie su Terre, et la nôtre aussi. Ce Plan est en Anglais. 
Il est urgent d'agir !
Pour qu'on agisse, nous devons être informé, et pour informer votre famille, vos amis et votre société c'est de partager le savoir. Faites circuler cet article, ce blog, ou d'autres qui ont trait aux changements climatiques. Faites aussi circuler le plan. Faites des pétitions auprès de vos représentants, manifester, harceler les médias pour qu'ils en parlent...

mardi 26 mai 2015

Le Monstre de l'Arctique se Réveille...


Mis à jour le 15 février 2018

Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.
Cet article est une traduction et adaptation de celui paru le 25 Mai 2015 sur Arctic News "Sleeping Giant in the Arctic.
Des parties et graphiques de celui-ci
: High Temperatures in the Arctic paru le 5 Juin 2015 ont été ajoutées pour complémenter  le sujet.

Merci à Sam Carana et Arctic-news pour leur autorisation à traduire leurs textes et à utiliser leurs images. Un merci tout spécial à Sam Carana pour ses enseignements éclairées et son travail acharné.
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Photo crédit theguardian.com
     D’immense quantité de carbone sont contenus dans les sédiments, les sols et la végétation enfouie de l’Arctique. Les températures qui grimpent de façon insensées dans l’Arctique, à moins qu'elles ne baissent de façon inexplicable ou inattendue, vont permettre à une grande proportion de ce carbone emprisonné de s'échapper dans l'atmosphère.

Le 23 Mai 2015, des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année, comme 32,8°C sont enregistrées sur l'Alaska comme démontrée sur l'images ci-dessous.

Mis à jour le 7 Juin 2015image credit: US National Weather Service Alaska
Source : US National Weather Service Alaska
La plus haute température a tété enregistrée dans la municipalité de Eagle situé sur la rive Sud de la Rivière Yukon à une élévation de 260 mètres. De hautes températures à un tel endroit aggravera la situation sur une étendue bien plus vaste à cause des eaux de fonte qui ruisselleront vers le bas.

Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial. 
C'est parce que l'océan Arctique se réchauffe tellement plus vite que le reste du globe que le climat est tellement déréglé. Par conséquence, la météo est devenu plus imprévisible et violente.


Courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un rivage de pergélisol en train de dégeler
auxabords de la  rivière Kolyma en Sibérie.

Courtoisie de:l'University of Georgia

Le carbone contenu dans les sols sera donc de plus en plus exposé à cause des températures élevées et de l'augmentation des eaux de ruissellement. Les eaux de fonte provoqueront de l'érosion plus en aval, ce qui rendra les sols plus accessible aux micro-organismes que le transformeront en carbone ou en méthane. Il faut savoir que la décomposition de ces sols se fait par des micro-organismes et si ces derniers ont accès à de l'oxygène, ils éjecteront du carbone à la sortie, mais si les micro-organismes n'ont pas accès à de l'oxygène, c'est du méthane qui en sortira. Il y a des dizaines, sinon des centaines de millions de ces bactéries par centimètre cube et ils se reproduisent à un rythme effarant. C'est ce qui explique les grandes quantités de CO2 (dioxyde de carbone) ou de CH4 (méthane) qui s'échappent de ces sols composés en grandes partie de matière qui était vivante...

Une étude récente a révélé qu’à un endroit où la rivière Kolyma en Sibérie a sculpté un sillon dans le pergélisol et a ainsi exposé le carbone, qu’en deux semaines les micro-organismes, des bactéries en fait, ont converti 60% du carbone en dioxyde de carbone en deux semaines !

 Habituellement, la Toundra était gelée pendant environ 9 mois, et au printemps, il y avait une éclosion de vie à la surface, plantes, broussailles et insectes. Au retour de l’hiver, tout cela gelait et était enfoui sous la glace et la neige pour un autre 9 mois. C'est pour cela que le sol y est principalement composé d’organismes mort, principalement des végétaux (on appelle ces lieux "tourbières"), d'où la grande quantité de carbone qui s'y trouve et qui ajoute de grandes quantités de gaz à effet de serre à notre atmosphère dans les conditions présentes.


Crédit: Rutgers University Global Snow Lab

Il faut aussi noter qu'en plus de s'être réchauffée, la période durant laquelle le tout est dégelé s'est allongée de 5 à 8 semaines, et parfois plus, ce qui fait diminuer la couche de neige rapidement et diminue par le fait même l'albédo, ajoute au réchauffement global, aux gaz à effet de serre, aux incendies de forêt et de tourbe.


Photo courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca
L'an dernier, un feu de tourbière s'est déclaré dans les Territoires du Nord Ouest dans une région éloignée où il était impossible à combattre. Ç'a brûlé pendant environ deux semaines. L'été 2014 a été une saison record pour les incendies de forêt pour tout Nord su Canada, de l'Ouest à l'Est. Qu'en sera-t-il pour 2015? C'est déjà commencé.
 Incendie en 2014 dans la Toundra dans les Territoires du Nord Ouest, Canada.
Crédit photo : Glen Abernethy.
Gary Houser, qui a récemment lancé son film "Sleeping Giant in the Arctic" (Le Géant qui Dort dans l’Arctique) élabore sur le risque que sont les émissions des gaz à effet de serre provenant du pergélisol de l’Arctique.

Ces émissions en très grande quantité vont fort probablement se nourrir d'elles même et faire augmenter la température, ce qui fera fondre de plus en plus de pergélisol en un horrible cercle vicieux. Un point de bascule (effet de seuil) pourrait fort bien être dépassé, moment après lequel toute intervention humaine sera impossible. Les températures globales risqueront alors de monter en flèche mettant en branle des sécheresses à grande échelle et autres catastrophes météo provoquant ainsi des pénuries alimentaires. Tous les systèmes de soutien de la vie sur terre et toutes les formes de vie pourraient être mis sous un stress sévère et incapacitant. [NDT : Ceux qui m'ont déjà lu savent qu'il en est déjà ainsi pour de multiples espèces.]

L'échelle colossale du danger - et les observations de ces facteurs qui s'accumulent pourraient bien le déclencher - exige que l'humanité exerce le principe de précaution. Toutes les décisions politiques reliées aux émissions de carbone doivent être basées sur la compréhension des conséquences catastrophiques qui nous guettent et le temps qu'il reste à les prévenir diminue très rapidement.


SLEEPING GIANT IN THE ARCTIC:
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
Can Thawing Permafrost Cause Runaway Global Heating?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
par Gary Houser


mercredi 29 avril 2015

Les Prévisions Survivables du GIEC sont basées sur de la Science-Fiction

          Article original par Nick Breeze
          Publié originalement le 27 Féfrier 2015
          Sur http://www.envisionation.co.uk/
          Merci à Nick Breeze pour son accord à la traduction de son article et de sa vidéo, et  à leurs publication sur LeClimatoblogue

Les Trajectoires Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de Serre élaborées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, renferment un très sombre futur pour l'humanité toute entière et une multitude de formes de Vies.
Est-ce pour cette raison que nos décideurs comprennent si mal la situation?

N.B. J'ai aussi traduit en Français les sous-titres de cette vidéo

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat dans leur dernier rapport, le AR5, a publié une série de "Trajectoires Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de Serre" connus sous l'acronyme RCP. Ces RCP sont des scénarios qui projettent dans le futur la hausse de la température globale moyenne basée sur différentes concentrations des gaz à effet de serre dans notre atmosphère.

Les scénarios sont présumés être tous directement liés aux émissions de CO2 ; plus on émet du carbone, plus il fera chaud. Actuellement l'Humanité est en plein sur la trajectoire du pire des cas, le RCP8.5 qui nous amènera à un réchauffement Global moyen de 2°C pour l'an 2050.
 
Comme l'a dit le professeur Schellnhuber de L'institut sur la Recherche Climatique Potsdam (PIK) (et plusieurs autres scientifiques) "La différence entre 2°C et 4°C, c'est la civilisation Humaine."


[NDT : La limite de 2°C prévue être atteinte pour 2050 selon le GIEC, mais pour 2032 selon des estimations plus récentes et des calculs plus réalistes (non linéaires), et de 4°C pour 2100 (mais il faut s'attendre à plus chaud). De par sa nature et son fonctionnement, le GIEC sous-estime généralement tout.]


En 2009, l'Union Internationale des Organisations de Recherche Forestière a délivré un rapport à l'ONU qui disait que les puits de carbone que sont les arbres, perdront leur capacité à capturer  le carbone lorsque la hausse de de la température atteindra les 2,5°C. L'écart pour les RCP 4.5 et RCP 6 nous amène au delà de 2,5C et l'idée que nous puissions survivre à la perte de capture du carbone que sont les arbres est pure illusion. 

Dans quelle situation cela nous mets il?

Des quatre RCP montré, selon les scientifiques, un seul peut nous maintenir dans un état climatique sur-vivable, et c'est le RCP2.6 qui projette un écart de température entre 0,9°C et 2,3°C. Considérant que nous sommes aujourd'hui à +0,85°C depuis avant le début de nos émissions de gaz à effet de serre de l'ère industrielle, nous sommes déjà dans la fourchette des RCP et comme l'a dit le Professeur Martin Reese :+
"Je crois que nous souhaitons tous que les cibles de réduction seront atteintes. Que l’impossibilité d'y parvenir par nos efforts actuels via les  négociations internationales encourage le pessimisme. Et je parierais honnêtement, même si cela est particulièrement triste,  que nos émissions de CO2 continueront d'augmenter année après année pour au moins les 20 prochaines années et atteindront environ 500 parties par millions." L'entente récente entre les USA et la Chine supporte les arguments du Professeur Reese.

Même si le Professeur Reese avait tort et que nous réussissions à réduire nos émissions de carbone, en y regardant de plus près, le RCP2.6 montre quelque chose de bien plus dérangeant. Dans l'image ci-dessus, le réviseur expert du GIEC SMP (Sommaire pour les Décideurs) David Tattershal, a inséré des lignes verticales pour délimiter chaque décennies de 2000 jusqu'à l'an 2100.

Il faut aussi noter que les actions concertées pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre sont programmées pour commencer juste après une hypothétique application d'un accord international présumé légal ; comme le prochain qui sera tenu à Paris en décembre de cette année.

Cesser nos émissions de CO2 ne réduit pas le carbone qu'il y a déjà dans l'atmosphère. Le total de nos émissions à ce jour est colossal. [NDT : Plus de 3000 Gigatonnes.] De plus, cela prend de 10 à 40 ans avant que le potentiel de réchauffement du CO2 soit atteint. Donc, même si nous cessions nos émissions aujourd'hui, sous savons qu'encore plus de réchauffement nous affectera. Il ne faut surtout pas ignorer les rétroactions qui amplifieront davantage le réchauffement.

Donc, comment le GIEC achèvera-t-il ces immenses réductions de Gaz à Effet de Serre?

Si nous regardons les lignes verticales du graphique précédent, c'est aux environs de 2025 que la chute prononcée du dioxyde de carbone commencera.... Les émissions accumulées ne sont non seulement réduites à zéro en 2070, mais deviennent effectivement négatives. Ce graphique montre que que le carbone est retiré de l'atmosphère par centaines de milliards de tonnes,et ce pour aussi loin que l'an 2300 afin de maintenir le réchauffement de la température moyenne globale sous les 2°C.

Ce qui rend l'idée de retirer du carbone (CDR pour Carbone Dioxide Removal) à si grande échelle si perverse, est ce discours des décideurs d'un "budget du carbone". Ceci fait référence à la quantité de carbone qui peut être brûlée avant que nous n'atteignons la limite de 2°C de réchauffement Global Moyen. Il est de toute évidence très clair que nous n'avons aucun budget de carbone d'aucune sorte à brûler. Ce budget, loin d'être en surplus, est atrocement surestimé. D'affirmer que nous avons encore quelques décennies pour brûler pétrole, charbon et gaz est d'un non sens absolu. 

Séquestrer du carbone pour des siècles et des siècles... 

Si tout ce qui est mentionné ci-haut ne déclenche aucune sonnette d'alarmes, il est peut-être temps de considérer les méthodes proposées pour sucer ces milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère.

En Février 2015, le National Research Council (Conseil National de Recherches) des États-Unis a publié deux rapports de recherche sur les "Interventions Climatiques".

Le Dr.Nutt a conclu avec cette déclaration : "Les Stratégies pour Retirer du Dioxyde de Carbone offrent le potentiel de décroître la concentration de carbone de notre atmosphère, mais elles sont limités pour le moment par leur lent temps de réponse, par leur incapacité à être adapté à grande échelle et leur coût très élevé.


La conclusion du Dr. Nutt pointe vers des facteurs très importants sur lesquels on peut élaborer avec une rare certitude : il n'y a pas de technologie proposée pour retirer du carbone qui puisse être adapté à grande échelle qui soit capable d'aspirer des milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère. Ça n'existe pas dans le monde réel.

Ceci a été réitérer par le Dr. Hugh Hunt du Département d'Ingénierie de l'Université de Cambridge, et qui fait remarquer : "10 milliards de tonnes de séquestration de carbone? Nous ne faisons rien à cette échelle sur cette planète ; on ne produit pas de nourriture à cette échelle, on n'extrait pas du minerais de fer à cette échelle, nous ne produisons même pas de charbon, pétrole et de gaz à cette échelle. L'extraction globale du minerais de fer est de moins d'un milliard de tonnes. Comment allons créer une technologie à partir de rien, une technologie hautement compliquée, capable du rythme de 10 milliards de tonnes d'ici 10 ans?"

Science Fiction

Ce n'est pas seulement qu'il n'y a aucune idée qui soit recherchée à un tel niveau et qui soit possiblement capable de réduire la concentration de carbone à un niveau sécuritaire d'environ 300 parties par million. C'est aussi que le niveau de financement disponible aux scientifiques pour cette recherche (et nombre d'autres) est pitoyablement insuffisant.

Ces RCP (Trajectoires selon les Émissions de gaz à effet de serre) sont utilisés par nos décideurs pour décider des actions et moyens à entreprendre dans le but de soutenir un climat sur-vivable pour nous et les générations future. Les informations fournies par le GIEC, et donc l'ONU, sur lesquelles ils se basent sont de la pure fiction.

Cela nous amène à de tristes réflexions lorsqu'on voit sur grand écran, le Président Obama et le Premier Ministre Chinois Wen Jiabao se serrant la main sur l'entente de réductions globale d'émissions de CO2 pour l'an 2030 qui nous le savons maintenant avec certitude, nous mène tout droit vers les pires cataclysmes.
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Les Changements Climatiques est la plus importante histoire de toute l'Histoire.

Elle concerne non seulement tous les Humains, mais toute Vie sur notre minuscule Terre qui erre dans le Cosmos.

C'est le seul endroit connu où la précieuse Vie s'est établie et a évolué dans une multitude de formes et couleurs que nous admirons avec émerveillement.

Il est essentiel que tous les gens en soient informés. Mes efforts sont minuscules sans votre aide. Tout ce que je, et tous les autres qui sont au courant des dangers inimaginables vers lesquels nous courons en aveugle, c'est de partager nos écrits avec le monde sur tous les réseaux sociaux.