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jeudi 26 janvier 2017

Chaleur Anormale en Antarctique, Fonte en Surface, Fissures Géantes dans les Plates-Formes de Glace - Les Signes Plus Troublants d'un Monde Basculant Dans le Chaos Climatique

Traduction de l'article de Robert Scribbler : Abnormal Antarctic Heat, Surface Melt, Giant Cracks in Ice Shelves — More Troubling Signs of a World Tipping Toward Climate Chaos.

Merci à Robert Scribbler pour son autorisation à traduire cet article.

Tout le long de ses côtes et du haut des glaciers jusqu'au fond sous-marin des plate-formes de glace, l'Antarctique est en train de fondre. Des températures de surface au-dessus du point de congélation pendant l'été austral de 2016-2017 ont entraîné la formation de nombreuses mares de fonte sur la surface tout autour du périmètre de l'Antarctique. De grandes fissures se creusent à travers les plates-formes de glace de l'Antarctique tandis que les courants océaniques plus chauds font fondre les glaciers imposants par en-dessous. L'image d'ensemble est celle d'une région gelée à l'importance critique subissant des changements rapides en raison du réchauffement forcé de notre planète par l'homme - un réchauffement qui a amené l'Antarctique à un point de basculement, pour de telles modifications fondamentales à la glace Antarctique, est maintenant susceptible d'entraîner un taux accéléré de l'élévation du niveau des océans dans le monde entier.

     Surface fondue visible par satellite

Pendant la période de 2016 à 2017, les températures de surface de l'Antarctique variaient entre 0,5°C et 1°C au-dessus de la moyenne 1979 à 2000 (en Anglais) pour la majeure partie de l'été de l'hémisphère sud. (En 2015, l'Antarctique s'était réchauffé de 3°C par rapport à 1960.) Bien que ces anomalies pour cet énorme continent glacé paraissent faibles à première vue, elles se sont traduites par des périodes de températures locales jusqu'à 20°C au-dessus de la moyenne. En conséquence, les mesures autour de l'Antarctique le long et près de la zone côtière se sont élevées au-dessus du point de congélation à de nombreuses reprises. Ces périodes de temps beaucoup plus chauds que la normale ont à leur tour précipité des épisodes très répandus de fonte superficielle.

code d'intégration vidéo <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/92S91DcIxsk" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
L'échelle représente le taux de variation de l'épaisseur, rouge = diminution, bleu = augmentation. Source : Volume Loss from Antarctica’s Ice Shelves is Accelerating/Sciencemag.org.
Ci-dessus, la carte du changement de volume causé par la fonte en Antarctique montre l'amincissement au long des différentes plates-formes de glace côtières de 1994 à 2012 qui fournit une bonne référence géographique pour les plates-formes de glace qui connaissent une fonte en surface ou une formation sévère de crevasses. La plate-forme de glace Amery [AME], la plate-forme de glace Roi Baudouin [BAU] et la plate-forme de glace Lazarev [LAZ], stables jusqu'en 2012, ont toutes fait l'objet d'une très grande fonte de surface cet été. Pendant ce temps les plates-formes de glace Larsen C [LAC] et Brunt [BRU] présentent de grandes crevasses qui menacent de les déstabiliser. La perte de volume des barrières de glace s'accélère (en Anglais).

NOTE : les plates-formes de glace sont souvent nommées "barrières de glace" en Français car elles servent à retenir glaciers et inlandsis (gigantesques glaciers) sur le continent ; lorsqu'elles disparaîtront, les glaciers et inlandsis pourront glisser plus rapidement ver la mer et aunsi accélérer grandement la hausse du niveau des océans.

Cette année, une région en particulier a vu des températures atteindre plus de 0°C de façon constante : la vallée dans laquelle les glaciers Lambert, Mellor et Fisher se déversent dans la plate-forme de glace Amery (en Anglais). Là, le réchauffement a entraîné la formation de multiples grands bassins de fonte en surface. L'image ci-dessous est une vue par un satellite de la NASA du 22 janvier [2017] d'une section approximativement de 160 km x 65 km de cette zone d'épanchement glaciaire. Les zones bleues sont des bassins de fonte, dont certains mesurent jusqu'à 5 km x 32 km.


La plate-forme de glace Amery est l'une des plus importantes de l'Antarctique Est. Comme beaucoup de plates-formes de glace de l'Antarctique, Amery est en train de fondre, avec environ 46 milliards de tonnes de glace perdues par cette seule plate-forme seule à chaque année (en Anglais). Comme avec d'autres plates-formes de glace de l'Antarctique, la fonte d'Amery se fait surtout par le dessous, sous la surface de l'océan et est causée par le réchauffement des eaux océaniques. Cependant, au cours des dernières années, une surface considérable fond sur les glaciers alimentant Amery qui ont probablement aussi contribué à des pertes importantes de volume de la plate-forme.

De grands bassins de fonte jusqu'à 32 Km de longueur couvrent les glaciers qui se répandent dans la plate-forme de glace Amery le 22 janvier 2017.
Source de l'image: LANCE MODIS.
La fonte de surface pour Amery est devenue une caractéristique de plus en plus répandue depuis 2013, avec la fonte de 2017 au 22 Janvier la plus étendue pour chacune des cinq dernières années dans cette région. L'Antarctique Est a rarement vu de grands événements de fonte avant les années 2000, ainsi le réchauffement de cette année et les grands bassins de fonte en sont une caractéristique exceptionnelle. Alors que le réchauffement basique est souvent la cause des plus grandes pertes de masse, la fonte de surface peut agir comme un coin géant introduit dans les plats-formes de glace, aidant à les briser. Le coincement provoqué par la fonte des glaciers peut également augmenter leur vitesse de déplacement vers l'avant à mesure que la quantité de chaleur augmente et que les points où les glaciers entrent en contact avec le sol se lubrifient.

En se déplaçant en direction du Nord vers la Terre de Dronning Maud le long de la côte de l'Antarctique Est, nous trouvons une autre région de bassins de fonte sur la plate-forme de glace du Roi Baudouin (en Anglais). Presque aussi répandue et étendue que la fonte des glaciers sur la plate-forme Amery, la fonte au Roi Baudouin n'est pas moins impressionnante et inquiétante.
La plate-forme de glace du Roi Baudouin montre une fonte étendue sur une bande de 40 milles de son coin sud-ouest en janvier 2017. Source de l'image: LANCE MODIS.
La zone de fonte la plus grande montre un réseau de lacs de fonte presque continu le long d'une diagonale de 65 km de large près du point de contact sud-ouest de la plate-forme de glace avec le continent de l'Antarctique Est. Une partie plus petite de la masse fondue apparaît comme des taches bleu-clair à environ 97 km à l'ouest de la plus grande zone de fonte dans l'image ci-dessus (pour référence, le bord inférieur du cadre de l'image représente environ 400 km).

Contrairement à la surface glaciaire près de Amery, la fonte sur le Roi Baudouin se produit directement au-dessus de la plate-forme de glace flottante. Cette forme de fonte ajoute des contraintes plus importantes car les lourds bassins d'eau peuvent agir comme des coins qui creusent des espaces entre les parties de la glace. Des exemples antérieurs de lacs de fonte sur de vastes surfaces se sont produits en conjonction avec la rupture rapide des plates-formes de glace de Larsen le long de la péninsule antarctique. En comparant les années passées dans le dossier satellite, nous constatons que cette région du Roi Baudouin a été susceptible à la fonte depuis au moins 2013. Cependant, l'étendue de la fonte 2017 est la plus grande dans le dossier satellite pour cette période de l'année.

La prochaine plate-forme de glace à l'ouest du Roi Baudouin, la plate-forme de glace de Lazarev (en Anglais), montre la fonte étendue le long de ce qui semblent être différents dispositifs de scindage sortant d'un espace ouvert sur l'océan où la plate-forme de glace est en contact avec le continent.

Bassins de fonte de 16 km) de long, visibles à la surface de la plate-forme de glace de Lazarev. Source de l'image: LANCE MODIS.
Au cours des dernières années, l'ouverture sur l'océan - visible sous la forme d'une section sombre vers le centre de l'image ci-dessus - s'est lentement agrandi. Là, l'eau de l'océan a progressivement occupé une partie de plus en plus grande du point de contact terrestre de Lazarev. En attendant, de 2013 à 2017, les bassins de fonte ont tendu à rayonner autour de cette région entrouverte le long des fissures dans la structure de la plate-forme de glace pendant l'été car les températures de l'air ont monté au-dessus de zéro.

Cette année, la fonte semble être assez étendue avec deux bassins de fonte parallèles long de 16 km et remplissant le dispositif de crevasses avec de nombreux bassins de fonte plus petits intercalés. L'espace océanique ouvert combiné avec des crevasses remplissant ce qui est maintenant l'eau de fonte saisonnière donne l'impression d'ensemble d'une structure plutôt faible. 


     Les plates-formes de glace se fissurent

Bien que les secteurs situés sur ou près des plates-formes de glace d'Amery, du Roi Baudouin et de Lazarev présentent les caractéristiques de fonte en surface les plus évidents, de grands bassins de fonte se sont aussi formés près de la plate-forme de glace de Fimbul. Des bassins se sont également formés lors d'un événement de vent de Föhn (en Anglais) près de la Langue de Glace de Drygalski (en Anglais). Même si de telles circonstances de fonte de surface deviennent une caractéristique évidente dans l'Antarctique, au moins deux grandes plate-formes de glace ont été traversées par des fissures croissantes qui menaçaient leur stabilité.

L'une de ces fissures, qui a connu une expansion rapide, a contraint l'équipe de recherche britannique Halley VI à évacuer sa base d'opérations sur la plate-forme de glace flottante de Brunt. Ce fossé, qui n'a progressé que graduellement vers la fin de 2016, a doublé sa longueur en moins de trois mois. Son gouffre béant menaçait de couper l'expédition de la partie continentale de l'Antarctique et de la mettre à la dérive en mer, obligeant à une évacuation précoce par précaution (en Anglais).

 
Vidéo d'un drone de la fissure de la plate-forme de glace de Brunt qui a connu une croissance rapide. D'octobre à début janvier, la fissure a doublé, passant de 22 kilomètres à 44 kilomètres de long. Source vidéo: Antarctic Survey (en Anglais).

Pendant ce temps, une grosse fissure qui causera bientôt le vêlage d'un iceberg de 5,180 km/2 qui se détachera de la plate-forme de glace de Larsen C, s'est récemment allongée de 10 km passant à 160 km de long. Le morceau de glace de la taille du Connecticut n'est retenu que par un lien de 24 à 32 km. Avec la perte de ce très grand segment de glace, les chercheurs craignent que Larsen C puisse se déstabiliser pour
succomber aux sorts de Larsen A et Larsen B - se briser en milliers d'icebergs et flotter en se répandant dans l'océan Austral.

     Les signes de fonte annoncent la déstabilisation à venir car les températures au-dessus du point de congélation approchent

Avec tant de grands bassins d'eau de fonte et de fissures liées à la fonte se formant dans les plates-formes de glace de l'Antarctique, il est intéressant de considérer que ces barrières servent de bouchon retenant de grands glaciers hors de l'océan. Et comme plus de plates-formes fondent et se déstabilisent, plus vite ces glaciers se déplaceront et plus vite les océans du monde s'élèveront.

Tant d'étendues de fonte et tant de fissurage des plates-formes de glace de l'Antarctique sont des signes d'avertissement clairs. Et si suffisamment de plates-formes de glace venaient à disparaître, alors les taux d'élévation du niveau de la mer pourraient atteindre plusieurs mètres pendant ce siècle.

Beaucoup d'endroits le long de la côte de l'Antarctique verront 5-15°C au-dessus de la moyenne des températures de surface cette semaine, une continuation d'une forte pression superficielle de fonte pour l'été austral de 2016-2017.
source: Climate Reanalyzer.
Cette semaine, on prévoit encore plusieurs jours avec des températures au-dessus ou tout près du point de congélation le long des régions côtières de l'Antarctique Est et Ouest, de sorte que l'étonnante pression à la fonte due à la chaleur excessive de l'atmosphère devrait continuer à jouer pendant au moins les sept prochains jours alors que l'été Austral se poursuit. Comme la pression à la fonte qui provient du réchauffement de l'océan sous les plates-formes de glace - c'est maintenant la caractéristique de toute une année pour de nombreux endroits.

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Liens source en Anglais:


Climate Reanalyzer
Volume Loss from Antarctica’s Ice Shelves is Accelerating
LANCE MODIS
Antarctic Survey
Rapidly Growing Crack in Brunt Ice Shelf Forces Evacuation of Halley Research Station
Larsen C Ice Shelf Crack Just Grew By Another 6 Miles
Did Föhn Winds Just Melt 2 Miles of Antarctic Surface Ice in Just One Day?

Robert Scribbler remercie :
Shawn Redmond
Jeremy in Wales
Colorado Bob

mercredi 11 janvier 2017

Réchauffement climatique, fonte de la banquise et des calottes polaires : Actualités brûlantes de l’arctique et de l’antarctique !

Article par Yoann de docuclimat, un site à ajouter à vous favoris avec qui c'est un plaisir d'unir mes forces.
Comprendre pour mieux agir ; s'unir pour mieux informer.
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Les dernières actualités sont « brûlantes » pour le pôle sud et le pôle nord (faible extension record des deux banquises, températures record dans le cercle Arctique, dislocation de plateformes glaciaires,…) ! Malheureusement, des études scientifiques parues ces derniers mois sur l’Arctique et L’Antarctique ne peuvent que nous inciter à nous inquiéter bien plus pour notre futur et à ne pas être optimiste !

Le prochain rapport du GIEC ne paraîtra pas avant 2022, or avec le progrès constant de la science climatologique et paléoclimatologique, les études se font de plus en précises sur notre climat actuel, son passé et son évolution possible… et au cours de ces dernières années les preuves d’un possible brusque changement du climat, à cause de nos émissions de gaz à effet de serre, s’accumulent ! Pendant ce temps là les politiques tergiversent, entretenant leurs liens avec des multinationales qui n’ont aucun intérêt à ce que nous prenions en compte l’urgence de changer de société et les climatosceptiques se régalent

Je vous transmets ainsi en vrac des articles à partager autant que possible autour de vous, et notamment une sélection de deux articles plus qu’inquiétants et qui nous devraient nous encourager à nous mobiliser en conséquence face au réchauffement climatique !
dessin-cartoon-banquise-2
1er article, parue le 10 Janvier 2017, issu du site de la revue « Pour la Science » :
La calotte polaire Groenlandaise plus instable qu’on ne le pensait.
Extrait : « L’analyse d’échantillons de sédiments marins et du socle rocheux groenlandais suggère que la calotte glaciaire du Groenland a complétement disparu pendant de longues périodes au cours du dernier million d’années. 

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[…]  Ainsi, il semble que la calotte glaciaire groenlandaise, de plusieurs kilomètres d’épaisseur au centre, peut fondre et se reconstituer très vite à l’échelle géologique. Or au cours du dernier million d’années, la température moyenne de la Terre a été égale ou supérieure à celle d’aujourd’hui au moins deux fois, pendant les périodes interglaciaires précédent l’actuelle. La dernière remonte à 125000 ans ; la température était alors un degré au-dessus de celle juste avant la révolution industrielle et la fonte de la calotte groenlandaise avait fait monter le niveau des océans de 7 à 8 mètres. L’autre période interglaciaire remonte à 400000 ans, avec des températures moyennes de deux degrés au-dessus de la valeur préindustrielle ; la fonte de la calotte groenlandaise et d’une partie de l’Antarctique avait fait alors monter le niveau des mers de 10 mètres. Une fonte rapide qui s’est probablement produite au moins deux fois en moins d’un million d’années…

Ainsi, à l’échelle géologique, la calotte glaciaire groenlandaise est très instable. Et les deux degrés d’augmentation de la température moyenne d’ici la fin du siècle fixés comme limite souhaitable lors de la COP21 sont suffisants pour la faire fondre de nouveau. Et encore, cette limite de deux degrés suppose que l’on mette tout en oeuvre pour stabiliser le réchauffement du climat… « 
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2ème article, parue le 8 Janvier, issu de l’excellent blog « Global Climat » :
Le réchauffement moderne reproduirait les bouleversements passés de l’Antarctique

Extrait : « Il y a environ 15 000 ans, l’océan autour de l’Antarctique a connu une brusque élévation de son niveau de plusieurs mètres alors que la surface de la mer était froide autour du continent blanc. Cela pourrait se reproduire car les conditions actuelles présentent certaines similitudes, selon une étude parue dans le magazine Scientific Reports.

La fin de la dernière glaciation nous offre peut-être un analogue des tendances climatiques futures, avec un réchauffement important, un renforcement des vents d’ouest et leur migration vers le pôle, ainsi qu’une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique.

Dans des études antérieures, les scientifiques avaient trouvé des indices de huit événements de fusion massive dans les sédiments en haute mer autour de l’Antarctique. Cela s’est produit au cours de la transition entre la dernière période glaciaire et la période chaude actuelle. La fonte la plus importante a eu lieu il y a 14 700 ans, lors de l’événement dit « impulsion de fonte 1A ». Il s’agit d’un événement de brusque élévation du niveau de la mer, qui aurait atteint 20 mètres en moins de 500 ans et peut-être même en moins de 200 ans. »
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Source des deux articles :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-la-calotte-groenlandaise-plus-instable-qu-on-ne-le-pensait-37948.php
Le réchauffement moderne reproduirait les bouleversements passés de l’Antarctique


Nous sommes la première espèce sur Terre qui possède la possibilité d’avoir conscience de son environnement dans sa globalité, de nos interactions (pour l’instant catastrophiques) avec notre environnement et de l’influence fondamentale qu’à ce dernier sur nos vies et la pérennité de l’espèce humaine… Qu’en faisons-nous réellement de cette intee de la banquise et des calottes polaires : Actualités brûlantes de l’arctique et de l’Antarctique ! dessin-cartoon-banquise-1

Sinon, j’imagine des extraterrestres qui visiteraient notre planète d’ici quelques milliers d’années et qui effectueraient des études archéologiques et paléoclimatologiques. Nous désigneraient-ils vraiment comme l’espèce la plus intelligente sur Terre ?…

Les animaux et pieuvres ont une intelligence impressionnante que nous découvrons de plus en plus, ils ne menacent pas leur avenir et vivent en corrélation étroite avec les ressources limitées de leur environnement. Peut-être serait-il temps de regarder du côté du reste du vivant pour retrouver un peu d’humilité !

Il est temps de comprendre aussi l’urgence de lutter contre celles et ceux qui s’obstinent à détruire notre environnement pour toujours plus de profits ou d’intérêts politiques à court terme et l’importance d’agir collectivement pour nous réinsérer au sein de la nature, et non détruire l’environnement qui nous fait vivre !

Agissons au plus vite ! Partagez ces deux articles autour de vous !
Yoann du blog docuclimat
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Voir aussi une sélection d’autres articles importants sur la situation actuelle en Arctique et Antarctique (études climatiques, paléoclimatologiques, missions scientifiques en cours ou en projet, etc…) :
Lorsque la « bombe » méthane explosera, l’homme aura du souci à se faire
Antarctique, visualisez l’iceberg géant qui se détache du continent
Ce seul glacier pourrait faire grimper le niveau des eaux de 3,50 mètres
Une année record en Arctique (bilan de l’année 2016)
Les extraordinaires anomalies de l’Arctique
Ces deux glaciers de l’Antarctique qui inquiètent particulièrement les scientifiques
Réchauffement climatique : « Nous avons passé le point de non-retour » indique une nouvelle étude
Montée de la mer : au minimum 6 mètres
Bien que sublimes, ces lacs bleus qui sont apparus en Antarctique inquiètent énormément les scientifiques. Et vous allez vite comprendre pourquoi
Un vent mystérieux fait fondre l’antarctique
A la recherche de la plus ancienne glace sur Terre en Antarctique – Mission scientifique de l’Institut Polaire Français
Des scientifiques du monde entier embarquent en Antarctique observer les effets du changement climatique
Projet de Jean Louis Etienne : Le Polar Pod pour étudier l’océan Austral
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Voir aussi ici les documentaires référencés sur mon blog à propos de l’arctique et de l’antarctique :
https://docuclimat.wordpress.com/documentaires-en-streaming-par-categories/
Et des liens pour suivre l’évolution de notre climat, de l’arctique et de l’antarctique :
https://docuclimat.wordpress.com/liens-utiles-pour-suivre-la-meteo-et-le-climat/
Voici un graphique évocateur du Réchauffement climatique en cours et qui va en s’accélérant :
spirale-mort
Pour finir, voici dans quel état je me sens en ce moment… Je vous laisse partager mon sentiment avec cette magnifique musique :

dimanche 25 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 3 de 3)


Seulement une étude approuvée par des pairs (c'est la norme en science sinon n'importe qui pourrait dire n'importe quoi sans preuves ou démonstrations) sur 581 attribue le réchauffement climatique à autre chose que nos émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre.
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     Attendez-vous à des dizaines ou même des centaines de millions de réfugiés


Une autre source de conflits se pointe à l'horizon puisque nous sommes trop égoïstes. Juste en ce qui concerne la hausse du niveau des océans, on prévoit déjà des millions de réfugiés venant du Bangladesh, des îles basses du Pacifique comme les îles Marshall (article en Français et cet autre article aussi en Français), du Tuvalu, du détroit du Mékong, de la Floride et de presque toutes les grandes villes du monde qui sont généralement situées tout près du niveau de la mer, car il faut bien des ports.

Si on pense au Bangladesh par exemple, les terres y sont très fertiles mais très près du niveau de la mer, comme c'est cas pour plusieurs deltas propices entre autres à la culture du riz. Mais nul besoin de submerger les terres avec de l'eau salée pour les rendre impropre à la culture, l'eau salée envahie les terres par le dessous quand le niveau monte. C'est exactement ce qui se produit aussi en Floride, les puits sont de plus en plus contaminées par de l'eau salée impropre à la culture tout comme à la consommation.

À titre d'exemple des coût attendus, pensez à toute la réorganisation nécessaire des ports de toutes les grandes villes du monde. C'est un gigantesque problème d’infrastructure, un autre, auquel toutes les marines militaires du monde devront aussi faire face sans savoir au juste à quelle vitesse ni quel niveau atteindront les océans dans seulement 40 ou 50 ans ; sans oublier toutes ces routes qui longent les côtes et qui seront éventuellement emportées. Qui va payer? Encore les générations suivantes... auront-elles de l'argent pour ça aussi ?

Il y a aussi la hausse des températures qui rendront certaines régions inhabitables, ou tout au moins impropres à la continuation ou l'élaboration d'une société ; les gens doivent pouvoir au minimum boire et manger. Ils fuiront ces régions aussi, mais pour aller où ?
Il fait déjà chaud en Afrique du Nord et la température y grimpe de façon agressive. Rendue à un certain niveau de réchauffement au cours de ce siècle, une partie de cette grande région deviendra inhabitable Dr. Johannes Lilieveld.
Cette carte montre les zones les plus vulnérables de l'Afrique dont les zones hachurées de rouge qui deviendront impropres à l’habitation. Évidemment, cela aura aussi un impact dévastateur sur la faune et la flore de ces régions...
Merci à Robert Scribbler pour son accord donné à l'utilisation d'images depuis son excellent blogue
Déjà 5 millions de Californiens ont quitté (article en Anglais) cet état qui est aux prises avec de sévères sécheresses. Ce sont principalement les pauvres qui quittent car les fermes produisent de moins en moins à cause de la sécheresse et leur main-d'oeuvre n'est plus nécessaire. Il y a aussi plusieurs petits villages qui se vident de leurs habitants à cause du manque d'eau, (certains de ces villages n'ont plus d'eau courante) ou ont été ravagés, sinon incommodés et inquiétés, par les nombreux feux de forêts. En plus, la survie dans les grandes villes est maintenant quasi impossible pour les pauvres.


     L'épuisement de la vie océanique


À elle seule, la surpêche aura épuisé les océans vers l'an 2048 (article en Français et celui-ci en Anglais). Mais il y d'autres problèmes qui menacent la survie dans les océans, principalement l'acidification et la hausse des températures qui entraîne la désoxygénation des océans. Les effets de l'acidification sur la vie marine sont certainement multiples, mais nous en connaissons déjà des conséquences.

Premièrement, l'acidification rend difficile la formation des carapaces de mollusques (exosquelette) de Carbonate de calcium : Wikipedia Fr que ces créatures fabriquent pour se protéger. Même les plus petites créatures comme le zooplancton (animal) et le phytoplancton (végétal) en sont affectés ; on estime que la masse de phytoplancton a diminué de 40 % depuis 1950 par l'effet combiné du réchauffement et de l'acidification des océans (article en Anglais et étude en Anglais). On estime qu'à lui seul, le phytoplancton produit de 60% à 75% de l'oxygène qu'on retrouve dans notre biosphère.

À cause de nos émissions de CO2 donc, les océans sont en moyenne 30 % plus acides (étude en Anglais). Une autre étude montre que certaines espèces de poissons modifient leurs comportements dans de l'eau plus acide ; ils perdent la crainte de leurs prédateurs (étude en Anglais) et leurs comportements reproducteurs sont aussi modifiés (étude en Anglais). Plusieurs autres recherches sont évidemment en cours, il faut savoir comment les créatures sont affectées si on veut faire des plans d'intervention, ou au moins saisir l'ampleur du problème. Nous ne savons pas comment désacidifier les océans, les scientifiques explorent bien quelques pistes, mais les océans recouvrent 70 % de la surface du globe et même si on découvre une solution, l'ampleur de la tâche sera presque certainement insurmontable.
NOTE : nous savons déjà que notre environnement pollué chimiquement réduit notre fécondité et que certains contaminants chimiques, plus le mercure et le plomb sont des neurotoxiques, c'est-à-dire qui affectent nos comportements, nos humeurs et inhibent nos capacités cognitives et causent d'autres maladies dont le Parkinson et des cancers.

Résultats d'une recherche avec "comment la pollution chimique nous affecte?" Ça devrait vous mettre sur des pistes et ne manquez de vous informer aussi sur les

"perturbateurs endocriniens".
Nous savons aussi que l'acidification et le réchauffement des océans fragilisent et détruisent les très importants récifs coralliens qui sont en quelque sorte les "pouponnières" et les "écoles" des jeunes poissons de très nombreuses espèces. Comparativement, c'est comme si nous perdions toutes nos rivières et tous nos lacs...

La désoxygénation des océans (dont on a parlé pour la première fois à la COP22 en novembre 2016) due au réchauffement et aux ruissellements d'engrais agricoles est une très sérieuse menace : c'est ce qui cause les zones mortes qui tuent.

Un petit peu de mathématique Arctique
À mesure que la glace océanique se réchauffe, 2,06 J/g (Joules par gramme) sert à faire grimper la température du gramme de glace de 1°C.
Pendant que la glace fond, toute l'énergie (334 J/g) sert à transformer la glace en eau dont la température demeure à 0°C.
Une fois que toute la glace est fondue, toute l'énergie va ensuite augmenter la température de l'eau au taux de 4,18 J/g pour chaque degré Celsius.

En conclusion,
La quantité d'énergie absorbée par de la glace pour fondre, vaut autant que pour chauffer une masse d'eau équivalente de zéro à 80° Celsius.
Ces zones mortes ne contiennent plus, ou pas assez, d’oxygène, dissous, ce qui suffoque toutes les créatures marines et est une raison pour laquelle les poissons et les calmars et d'autres meurent souvent par milliers ou dizaines de milliers. Mais ce ne sont pas tous les poissons qui meurent à cause de zones mortes, plusieurs meurent aussi d'intoxication aux algues toxiques, du stress dû au bruit, de maladies plus fréquentes dans une eau plus chaude, d'autres meurent de faim, de pollution...

Ceux-ci sont morts une semaine après la très forte explosion de l'usine de produits chimiques à Tianjin en Chine ; ils sont fort probablement mort des suites d'une intoxication chimique.
Crédit image ABC News
On prévoit qu'à compter de 2030 à 2040la majorité des océans sera compoe de zones mortes (étude en Anglais).  Ça représente donc  36% de la surface de la planète.

Ces zones mortes, sont par surcroît propices à la prolifération de bactéries qui produisent du sulfure d'hydrogène, un gaz mortel même à faible concentration (200ppm) qu'on a surnommé "la grande faucheuse" à cause de son rôle prépondérant dans des extinctions massives précédentes. Le sulfure d'hydrogène (H2S ou hydrogène sulfurée) tue déjà des milliers de créatures marines, des oiseaux et a tué un humain et très probablement 36 sangliers au même endroit en France.

Ça devrait prendre encore un certain temps avant que l'atmosphère soit plus ou moins saturée d’hydrogène sulfureux.
Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée.
Les zones mortes se produisent aussi dans des lacs d'eau douce.
AVERTISSEMENT : Si vous sentez une odeur sulfureuse, quittez les lieux immédiatement et avertissez les autorités.
Le long de la côte Namibienne, la NASA a remarqué de grandes surfaces qui émettaient du sulfure d'hydrogène qu'on sent sans équivoque sur les plages. Voyez les zones vertes, ce sont de gigantesques colonies de bactéries émettrices de sulfure d'hydrogène.
Source : NASA
Le réchauffement et le ruissellement agricole causent aussi les éclosions d'algues toxiques de plus en plus vastes et fréquentes et qui sont souvent mortelles chez les animaux marins (parfois chez les humains : 8 morts l'an dernier en Orégon) en plus de causer des pertes économiques importantes, notamment chez les ostréiculteurs (cultivateurs d'huîtres) et de moules ainsi que pour tous les pêcheurs de la région.
Si les océans meurent, nous mourrons. Paul Watson, Sea Shepherds

     Les Inconnues


Nous ne savons pas exactement ce que nous allons faire pour la lutte au réchauffement climatique, mais nous savons que nous sommes loin d'en faire assez. Nous ne savons même pas si les promesses de réduction de CO2 faites lors de la COP21 seront respectées ; aucun mécanisme de contrôle : ni incitatif à la réussite ni pénalité à l'échec ; ce sont comme des promesses d'ivrognes. On a fait de jolies photos dans le but de nous faire croire qu'ils ont la situation sous contrôle ; ce n'est qu'illusion, ou du marketing... (selon l'avis de plusieurs, et du mien).

D'ailleurs, ces promesses nous garantissent 4°C de réchauffement, c'est très loin du 1,5°C ou du 2°C qu'on ne devrait pas dépasser selon ces mêmes personnes. Nous sommes déjà à 1,2°C  et des poussières de réchauffement, 1,5°C si on mesure sur la base de 1750 et ça s'accélère... En ce sens, la COP21 (et les 20 autres COP) est un échec retentissant.

Désolé, mais je désespère de nos politiciens qui d'un côté parlent de réduction des GES, et de l'autre, accordent des permis pour l'exploration pétrolière et des pipelines fortement contestés.

Allons-nous pouvoir inventer et mettre en place la technologie nécessaire pour retirer au moins les 33 tonnes de CO2 que nous émettons annuellement ? Avez-vous une idée de l'ampleur de la tâche ? Ça ressemble à mission totalement impossible, c'est une fabulation du GIEC pour tenter de faire croire qu'on peut continuer à émettre autant de CO2 que possible (le concept du budget carbone). C'est pour cette raison qu'on dit que "les prévisions survivables du GIEC sont basées sur de la science fiction.
 
Nous ne savons pas à quelle vitesse nous allons atteindre les 6°C fatidiques (extinction massive accélérée) car ça dépend de quelques facteurs dont le méthane de l'Arctique si jamais ce dernier s'échappait en grande quantité comme le craignent plusieurs.Nous savons que si seulement 15 gigatonnes s’échappaient d'ici 10 ans, que cela ferait rapidement doubler le réchauffement causé jusqu'à maintenant par les autres GES.

Nous savons que 50 mégatonnes de méthane risquent de s'échapper du fond de l’Arctique, plus spécifiquement le long de la Sibérie orientale à n'importe quel moment, ils sont en "équilibre instable". Mais certains scientifiques disent que le méthane ne s'échappera que lentement... Pourtant, on voit encore les traces des cratères desquels du méthane s'est échappé en masse dans le passé et même lors d'extinctions massives auxquelles le méthane a presque certainement contribué..

Ces cratères sous-marins dans la mer de Barents en Arctique sont les empreintes laissées par du méthane qui s'est échappé abruptement  du fond sous-marin au cours de la dernière déglaciation (comprendre réchauffement climatique), il y a environ 15 000 ans.
Ces cratères atteignent un km de diamètre. la couleur indique la profondeur et violet représente environ 36 mètres de profondeur.
Source : Centre for Arctic Gas Hydrate,Environment and Climate

      Extinction Massive, comment sera "la fin"...


Si vous ne le saviez pas, nous sommes en pleine période d'extinction massive (article en Français) et si on fait une recherche en Anglais, il y a une panoplie d'articles, d'études scientifiques et de vidéos qui en parlent en long et en large. Comme j'ai expliqué au début, nous menons une guerre sur 4 fronts contre notre biosphère, le système qui maintient la Vie et qui lui a permis d'évoluer jusqu'à ce jour. 

Le terme extinction nous rappelle la simple extinction des lumières mais une extinction massive est synonyme de douleurs, de souffrances, de pestes et de maladies, de soif, de faim, de violence et d'une profonde désespérance.

Nous pleurons la disparition des espèces en voie de disparition, mais détournons les yeux sur les causes de la destruction de la Terre. Les 7 crimes que nous commettons contre notre planète : (article en Anglais).

D'un autre côté, des individus protègent les espèces menacées, des gens se battent pour leurs survies et pas seulement les Sea Shepherds pour qui j'ai beaucoup de respect ; ça donne espoir, mais ça doit surtout donner un exemple, propager le goût de vivre, de défendre, de survivre, de se battre pour la vie mais sans rien faire exploser. Nous allons doubler le taux de CO2 de notre atmosphère du début de l'ère industrielle en moins de 250 ans ! Jamais la Vie n'aura le temps de s'adapter.

Un article (en Français) à lire : Biodiversité : tous les indicateurs sont au rouge.
Aussi à lire, mais en Anglais. Et celui-ci, encore en Anglais

Plus nous ferons d'efforts de réduction de nos émissions de GES, et plus nous ferons de recherches pour comprendre comment retirer le CO2 de notre atmosphère le plus efficacement et le plus tôt possible, plus nous aurons des politiques à grande échelle pour passer aux énergies renouvelables le plus tôt possible, plus nous allons dépolluer et décontaminer et plus nous aurons de chances de na pas disparaître dans l'extinction massive que nous engendrons à chaque jour, à chaque fois que nous consommons inutilement, à chaque fois que nous ne pensons pas d'abord à la Vie… 

L’extinction massive des coraux marque les premiers signes de la fin de la vie dans les océans.

Nos choix individuels sont ce qu'il y a de plus d'impact, c'est nous qui soutenons les grands pollueurs. Faisons de meilleurs choix, nous avons le choix.


     L'écroulement final de la civilisation et l'abandon des réacteurs nucléaires
Si nous faisons des prévisions en ce qui concerne l'avenir, c'est afin de nous aider à prendre de meilleures décisions aujourd’hui. Signé : Le Gros Bon Sens.
Ceci n'est pas de la science, c'est principalement de la conjecture, mais pas la mienne. L'idée principale, c'est que quand le monde va commencer à manquer de nourriture et que l'argent aura perdu sa valeur, combien de gens iront encore au boulot, même dans des réacteurs nucléaires, au lieu de tenter de survivre ?

Ce sera un monde très difficile et qui deviendra de plus en plus hostile à cause des changements climatiques de plus en plus abrupts et carrément chaotiques avec une météo aux amplitudes jamais vues et absolument inimaginables.

La civilisation s'écroulera d'abord à cause des famines qu'aura engendrées un climat de plus en plus chaotique et de l'instabilité sociale qui en résultera, et peut-être aussi à cause de guerres comme certains le laissent entrevoir.

Nous verrons, c'est-à-dire les plus jeunes et ceux des prochaines générations, des pluies semblables à des chutes, des tempêtes maritimes accompagnées de vagues de 25 à 30 mètres (il y en a déjà eu dans le passé pas si lointain), des vents plus forts et fréquents qui sèmeront destruction et alimenteront aussi des feux de forêts d'une ampleur inimaginable ; des cyclones assez puissants pour raser les plus grandes villes ou les plus grandes îles, ou des averses de grêle capables d'ensevelir des maisons...

Nous remarquons  déjà qu'au fil des décennies, et donc de la hausse des températures, que les événements météo augmentent sinon en nombre, certainement en intensité. Allez le demander aux assureurs...

Coût global en milliards de dollars liés à des événements météo
Source : Weather Underground

Certains, dont moi-même, croient qu'il survivra des humains pendant un bout, des humains terrés, assoiffés, affamés, malades et possiblement cannibales… Mais le pire du réchauffement climatique durera des dizaines de millénaires rendant utopique la survie de l'humanité à long terme.

Je serais surpris que l'espèce humaine survive plus de 100 ou 200 ans, mais d'autres parlent de quelques décennies tout au plus. Difficile à prévoir, c'est la première extinction massive, et certainement la dernière, à laquelle nous assistons.

Donc, lorsque la civilisation s'écroulera, plus ou moins lentement et par pans, ou par régions ; quand les gens n'iront plus au boulot car l'argent ne vaudra plus rien : ça ne se mange pas, ça ne désaltère pas. La nourriture devenant de plus en plus rare, le prix des aliments et autres biens essentiels sera prohibitif ; sur ce chemin, les gens échangeront éventuellement leur téléphone portable pour un pain, un fruit, et...

Si vous ne le savez pas, ça prend de 40 à 60 ans pour fermer et décontaminer un réacteur nucléaire selon les agences responsables (?) et les experts. C'est donc plus long à démanteler et à décontaminer qu'à construire, c'est aussi au moins aussi long que leur durée de vie qui est de 4 à 5 décennies et c'est aussi extrêmement coûteux. Comme on s'en doute, aucune somme n'a été réservée pour leur démantèlement qui se fera. tout comme la décarbonisation de notre atmosphère, aux frais des générations de payeurs de taxes du futur.


Question : à quel niveau se situera les océans dans 5 décennies ? Le GIEC a prévu un mètre pour l'an 2100, mais nous l'avons déjà vu, le GIEC n'aurait calculé que le gain en volume dû à l'expansion de l'eau car ils ne savaient pas comment évaluer la fonte de l'Antarctique et du Groenland. On parle maintenant de neuf mètres de hausse pour 2100 chez plusieurs scientifiques... et possiblement plus. À chaque article que je lis à ce sujet, c'est toujours la même rengaine : le niveau des océans monte, et montera, beaucoup plus vite que tout ce qu'on prévoyait il y a un seulement un an ou deux… Il est certainement très probable que le niveau des océans sera plus élevé de un à deux mètres pour 2050.


Presque tous ces réacteurs nucléaires sont évidemment situés très près du niveau de la mer (ou de grands cours d'eau) afin d'avoir accès à de l'eau en abondance pour permettre leur refroidissement. Ils disposent aussi d'une seule semaine de réserve de mazout pour alimenter les pompes servant au refroidissement... Une semaine sans électricité à cause du mauvais temps, j'ai vécu ça il y a quelques années et ce n'était même pas une tempête extraordinaire.


Imaginez maintenant une hausse rapide du niveau des océans combinée à de fortes vagues comme on en prévoit, ou des marées de tempêtes bien pire que celle de l'ouragan Sandy qui a été bien près de submerger le réacteur d'Indian Point à New York. Imaginez ceci pendant quelques secondes, un Fukushima en plein New York.

Imaginez aussi que le réseau de distribution électrique tombe en panne pour une semaine, ou plus ? Ce n'est pas parce qu'on n'a jamais vus ça que c'est impossible, loin de là. Nous entrons dans une ère de "jamais vu". À chaque désastre météo, il y a toujours quelqu'un qui dit "je n'avais jamais vu ça" ou "c'est inimaginable".


Donc, lorsque la société se sera écroulée et que les gens ne rentreront plus au boulot, ces réacteurs, certainement une partie d'entre eux, seront fort probablement laissés à eux-mêmes comme tout le reste ; il faut d'abord se trouver à manger. Les réacteurs seront éventuellement submergés et on peut entrevoir jusqu'à 400 "Fukushima" à l'horizon. Comment la Vie pourra-t-elle reprendre pied dans un monde radioactif?


C'est principalement le professeur Guy McPherson qui a parlé de cette idée vraiment pas dénuée de sens, et d'horreur. C'est un chercheur et biologiste qui se consacre à l'étude de notre extinction massive prochaine ; on le retrouve facilement sur You Tube, mais en Anglais évidemment… J'ai peine à croire ce qu'il prédit : l'extinction de l'humanité pour 2030. Ce n'est pas impossible, mais ça prendrait un enchaînement d'événements pas tous très probables. Disons que ça demeure une possibilité et ça devrait nous dire qu'il faut se débattre très fort, surtout contre les politiciens trop complaisants envers l'économie et pas assez envers la Vie.

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Nous le savons depuis longtemps, perdre une seule espèce a des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème. Le phytoplancton est en voie de disparaître et il produit plus de la moitié de l’oxygène nécessaire à la vie et le reste du règne végétal terrestre décline rapidement. C'est comme les abeilles, on ne pourrait pas s'en passer.

85% du krill de l'Antarctique est disparu. C'est l'aliment de base de toute la chaîne alimentaire de l'Antarctique ; en plus des petits poissons, les pingouins et les baleines s'en nourrissent ainsi que l'homme qui en pêche des millions de tonnes par année, généralement pour nourrir ses animaux d'élevage ou de compagnie. Il y a même des "Krill Pills" (pilules de Krill) en Australie, une autre aberration...

Nous avons exterminé 90% des requins en 20 ans, ce qui permet aux poissons affaiblis et malades de survivre et ainsi de contaminer les autres poissons.

Avez-vous remarqué vous aussi, qu'il y a de moins en moins d'insectes? Pour terminer, je vous recommande cet excellent article en Français Enquête sur la Sixième Extinction

S.V.P Faites les bons choix. L'avenir est en péril!

samedi 17 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 2 de 3)


Le climat, c'est la zone habitable par différentes espèces,
certaines espèces se sont "acclimatées" au fond des océans...


     Tempêtes incroyables et météo de plus en plus chaotique

Principe élémentaire : quand on réchauffe un gaz ou un liquide, ils deviennent de en plus actif. On le remarque à chaque fois que nous faisons bouillir de l'eau. Une atmosphère plus chaude sera sans nul doute plus active, plus chaotique, ce qui laisse présager des vents plus puissants, des tempêtes plus fortes et des vagues plus hautes comme l'étude du Dr James Hansen et son équipe de chercheurs le prévoient (article antérieur).

Par contre et toujours à cause du réchauffement, les océans se stratifient par couches de températures ce qui entrave, entre autres, les échanges verticaux de nutriments dans les océans.

Une température plus chaude cause aussi plus d'évaporation et ça, c'est la plus puissante boucle amplificatrice du système climatique qui ajoute autant de réchauffement que ce qu'ajoutent les autres gaz à effet de serre. Donc, 1°C de réchauffement du aux gaz à effet de serre ajoutent 1°C et nous voilà rendu à 2°C de réchauffement en un rien de temps. La vapeur d'eau double le réchauffement causé par les autres GES, (article en Anglais) et du GIEC (IPCC), (aussi en Anglais).

Avec plus d’évaporation arrivent des pluies parfois plus torrentielles comme on commence à en voir fréquemment presque partout autour du globe, les États-Unis sont particulièrement touchées (excellent article en Français).
Inondation à Bâton Rouge, Louisiane. Un des désastres (plus ou moins naturel) les plus coûteux aux États-Unis. Article en Anglais. Les États-Unis ont connu au moins huit inondations suite à des pluies diluviennes en environ un an.
Nous percevons aisément que le climat est déjà sérieusement déréglé : il neige de plus en plus fréquemment en Arabie alors qu'ailleurs, les chutes de neige ont carrément cessées. Les moussons sont altérées, le réchauffement climatique cause aussi d'immenses avalanches au Tibet (article en Anglais), les feux de forêts hors saison comme celui de Fort Mc-Murray début mai 2016 ou ceux au Tennessee (jusqu'en décembre 2016) sans oublier tous les autres feux de forêts, (plus dévastateurs qu'avant) en Californie, en Alaska, dans l'Ouest Canadien et Américain, en Sibérie, au Tibet et en Afrique en 2015 et 2016 ni toutes les canicules, pluies torrentielles, tempêtes et météo hors de l'ordinaire ni les très puissants cyclones qui ont semé tant de destruction au cours des dernières années.
Nous sommes en période de changements climatiques abrupts.


Gaspésie, Québec, quatre portions de la route 132 ont été emportée sous les  actions combinées de la hausse du niveau des océans et d'une forte marée. L'article journalistique ne mentionne évidemment pas la hausse du niveau des océans ni l'absence des glaces qui protègent normalement les berges comme c'est souvent le cas lorsque le réchauffement climatique est en cause. Les routes sur les deux rives du majestueux St-Laurent sont directement menacées par la hausse du niveau des océans et ce n'est qu'une question de quelques décennies avant qu'elles soient englouties sur de longues portions.


     Manque d'eau et sécheresses

Si certaines régions voient plus de nuages et/ou reçoivent plus de pluie, d'autres, comme le Moyen-Orient, le Sud et l'Ouest du continent Nord-Américain, l'Amérique Latine et plusieurs régions d'Afrique et sans oublier l’Australie sont aux prises avec des sécheresses d'intensité croissante et de durée variables. Voici une carte de prévision des sécheresses auxquelles on s'attend pour la décennie 2060. À l'échelle géologique, c'est dans moins d'une seconde...
L'échelle : les couleurs à gauche représentent un accroissement de la sécheresse alors que celles de droite représentent un accroissements des précipitations et/ou de l'humidité
Les raisons de la raréfaction de l'eau potable ne sont pas attribuables qu'au seul réchauffement climatique. L'accroissement de la population et le gaspillage, comme à Las Vegas, qui est en voie de vider les nappes phréatiques de la région en plus de vider partiellement le fleuve Colorado (qui alimente 7 états Américain et deux états Mexicain). Mais le Colorado est aussi victime de la sécheresse causée par le réchauffement climatique.
Image satellitaire qui montre à quel point le Colorado s'est asséché entre 1999 et 2013
Située en plein désert, Las Vegas est l'une des villes du monde qui consomme le plus d'eau par habitant. Après des efforts de sensibilisation, la consommation d'eau par habitant a diminué de 37 % entre 2002 et 2015 alors que durant la même période, la population de Las Vegas a augmenté de plus de 500 000 habitants, article source en Anglais.

Il y a bien sûr, toute l'eau qu'on fournit au bétail. On a estimé que la viande d'un seul Big Mac nécessite au total 600 litres d'eau. Devenir végétarien est certainement bénéfique pour tous, autant pour votre santé que pour protéger la biosphère.
 

La fonte des glaciers assèche rivières, lacs et bassins de rétention; plusieurs régions du monde sont et seront affectées dont les bassins versants de l’Himalaya, ce qui inclut de très grandes parties de l'Inde et de la Chine.

On vient juste de me partager cet article (en Anglais sur phys.org) qui dit que les ressources souterraines d'eau (nappes phréatiques) seront probablement à sec vers 2050 (plus ou moins 20 ans selon les régions). La raison est simple : on les vide plus vite qu'elles ne se remplissent.
Image courtoisie Al Jazeera.
  • à partir de 2030, le centre de la Californie sera à sec.
  • le bassin supérieur du Gange, l'Espagne et l'Italie seront à sec entre 2040 et 2060.
  •  On prévoit que 1,8 milliards d'êtres humains seront à court d'eau vers 2050 (même dans des pays riches).

     "Global Dimming" vous connaissez ? 

Ça veut dire "assombrissement global" et je ne fais pas référence à notre culture… Le fait de brûler du charbon, du bois ou n'importe quoi, envoie dans notre atmosphère des milliards de tonnes de particules fines qui sont nocives pour la santé ainsi que du mercure qui se retrouve principalement dans les océans et qui contamine les poissons que nous mangeons. Tout ça retombe en continu car les particules ne demeurent pas dans l'atmosphère plus de quelques semaines.
Le quotidien dans bien des villes de la Chine. La même situation se retrouve aussi en Inde et ailleurs. Il y a un palmarès des dix villes les plus pollués au monde".
Globalement, les niveaux de concentration de particules fines en milieu urbain se sont accrus de 8 % au cours des cinq dernières années, voir l'article du "Le Monde".

La plupart de nos activités, dont l'agriculture qui est responsable d'une bonne partie de ces poussières, envoient des tonnes de particules dans l'atmosphère. Ces poussières, généralement toxiques, retombent continuellement et sont un problème majeur de santé publique (et certainement animale) causant notamment des maladies respiratoires ; mais elles ralentissent du même coup le réchauffement global en limitant la quantité de rayonnement solaire qui atteint la surface du globe.

Les traînées de condensation des avions participent aussi à l'assombrissement global, tout comme les véhicules automobiles, l'agriculture, les industries, les feux de forêts, volontaires ou non.

Les vols d'avions dans le monde

On comptabilise plus de 100 000 vols par jour, soit plus de 37 millions de vols par an dans le monde ou plus d'un par seconde. C'est 2,7% de plus qu'en 2013. En 2014, le transport aérien a émis 688 740 000 tonnes de CO2.
Source : leplanétoscope
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les avions ont été interdits de vol partout en Amérique durant 3 jours. On a immédiatement remarqué que l'absence des traînées de condensation a causé un réchauffement subit des températures en Amérique. Encore une surprise...

Voici une étude en Anglais qui parle des traînées de condensation et de leurs impacts sur le réchauffement climatique : les traînées de condensation des avions (qui ne sont que de la vapeur d'eau) causent plus de réchauffement que le CO2 émis par ces mêmes avions.

La fin de la pollution atmosphérique aura un effet amplificateur sur le réchauffement global. Selon Peter Cox, on doit prévoir 8°C à 10 °C  de réchauffement pour 2100 au lieu de 4°C à 6 °C selon le GIEC, source Wikipédia fr. C'est une autre bombe climatique qui nous guette... 

     Les guerres

Encore et toujours les guerres maudites bien que certains veulent nous faire croire qu'elles sont saintes... Ce n'est pas ma spécialité mais je sais que le Pentagone affirme que le réchauffement climatique causera des conflits (à mon avis, il devrait être source de coopération ). Le Pentagone surveille particulièrement l'Arctique qui se libère de plus en plus rapidement de ses glaces, ce qui ouvrira le célèbre passage du Nord-Ouest à la navigation ainsi que la possibilité d'y faire de l'exploitation pétrolière, ressource que la Russie, la Chine et bien sûr les USA veulent s'approprier sans oublier la pêche (lire surpêche) et le tourisme.


Nous savons que le "printemps Arabe" et la guerre civile en Syrie ont débuté suite à une sécheresse sévère qui a duré environ 4 ans dans la région et qui ne s'est pas encore totalement résorbée. Les gens des campagnes ont migré vers les villes dans l'espoir d'y trouver travail et nourriture mais ils s'y sont souvent laissés convaincre de se battre contre les autorités Syriennes par les organisations terroristes et les rebelles. La situation géo-politique y est beaucoup plus complexe, mais il est reconnu que les effets de la sécheresse ont ajouté au mécontentement et à l'anxiété général,
(voir cet article)

Les changements climatiques risquent de causer des guerres. Comme le disent les militaires, c'est un multiplicateur de menaces. Mais les militaires pensent comme des militaires...

     À 4°C de réchauffement global moyen...

 Nous allons quasi certainement atteindre et même dépasser 6°C de réchauffement global moyen avant ou vers 2100, mais comment sera la Vie à 4°C?  

Rappelons d'abord que seulement  4°C de température moyenne globale nous sépare de la précédente ère glaciaire (vous avez bien lu, seulement 4°C) alors que l'Europe et l'Amérique du Nord étaient recouverts par kilomètres de glace sur la moitié de leurs superficies. 
La planète ressemblait alors à ceci...

Source de l'image
Voici une autre image qui montre la Terre à 4°C de réchauffement
En plus du mauvais temps dont j'ai déjà parlé, à partir d'environ 4°C, il ne devrait plus y avoir de forêts pluvieuses ni de moussons et la fonte des glaces sera extrêmement rapide et le niveau des océans grimperait possiblement dix fois plus vite, disons de 20 à 30 cm par années.
Lecture complémentaire en Anglais


La perte de coraux est déjà entamée. À 4°C, il en resterait tout au plus quelques miettes. Et la perte d'espèces qui se fait déjà à un rythme jamais connu en 65 millions d'années, soit depuis l’extinction des dinosaures par une météorite, serait catastrophique car tous les éléments de la biosphère sont inter-reliés. 

N.B. Pour l'instant, ce n'est pas le réchauffement climatique qui cause l’extinction des espèces bien que le réchauffement fasse mourir un nombre de plus en plus grand de créatures.

C'est la perte d'habitats et la surexploitation, notamment surpêche et déforestation qui pour l'instant, causent le plus grand nombre d'extinctions d'espèces.
Voici une vidéo avec sous-tires en Français qui montre comment les super-chalutiers détruisent les fonds marins.
 

Comble de l'absurde, 40% des prises sont rejetées à la mer car elles sont d'espèces différentes que celles convoitées
Le total de la pêche mondiale représente 154 millions de tonnes de poissons, soit 4 900 kilos de poissons chaque seconde. En 2012 selon la FAO, 91,6 millions de tonnes de poissons et animaux marins ont été capturés, un niveau relativement stable depuis 20 ans. 40% de la production de poisson proviennent de l'aquaculture et 60% de la pêche de poissons sauvages. La pêche illégale représente presque un tiers de la pêche légale, source : Leplanètoscope