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mercredi 16 septembre 2015

3,27°C de Réchauffement pour 2030?


Ceci est une traduction/adaptation de l'article "3.27°C warmer by 2030?" publié ici sur Arctic-news. Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Note : pas impossible, mais peu probable
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En décembre 2015, des délégués du monde entier descendront sur Paris pour s'assurer que le réchauffement global ne dépassera pas la limite (présumée) sécuritaire établie de 2°C au dessus du niveau pré-industriel. 
D'une certaine façon, nous avons déjà dépassé cette limite. Les données de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration aux États Unis) montrent qu'à date, les températures de surface au sol (sans tenir compte des océans) que dans l’hémisphère Nord sont à 1,47°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. En tenant compte de l’hémisphère Sud (là ou peu de gens vivent en comparaison de l'hémisphère Nord) et ou le réchauffement est moins prononcé, la moyenne globale est de 1,34°C, mais c'est une différence plutôt minime.
Encore plus important, cette hausse est comparée à la moyenne du 20e siècle, et la moyenne du 20e siècle est d'environ 0,60C supérieure à celle de 1880, soit au début des mesures par instruments de la NOAA. En d'autres mots, la température pour la majorité des gens sur Terre est déjà de 2,07°C plus élevée qu'en 1880. De plus, la température entre 1750 (le vrai début de l'ère industrielle) et 1880 avait déjà augmentée de 0,20°C.

Bien sur, 2015 est une année El Niño, presque certainement le plus puissant à ce jour, et il continue de se renforcer, donc, 2016 sera presque certainement encore plus chaud. De plus, les températures récentes sont alignées sur une courbe de tendances polynomiale basée sur ces données de la NOAA et qui pointe vers un degré supplémentaire au réchauffement climatique pour 2030 comme montré sur la première image. Cela signifie donc que la température sera de 3,27°C plus chaude que celle du début de l'ère industrielle, soit 1750.

Au lieu de faire comme si le réchauffement global ne sera possiblement dangereux qu'après 2100, les délégués à Paris devraient décider de tout faire pour réduire nos émissions de CO2 et les températures dès maintenant ; la situation est des plus urgente, et on n'arrête pas le réchauffement climatique en criant "lapin".

Pour réduire la température, couper nos émissions de gaz à effet de serre ne sera pas suffisant.

Cesser toutes nos émissions ferait en sorte que les aérosols (particules fines en suspension dans l'atmosphère) que la combustion des combustibles fossiles, de l'activité industrielle et humaine envoie dans l'atmosphère, et qui masquent le plein impact du réchauffement climatique, retomberaient en quelques semaines. Jusqu'à maintenant, environ la moitié du réchauffement est supprimé par ces aérosols. Cessez l'émission de ces aérosols demain matin entrainerait une hausse abrupte de la température moyenne globale de 1,20°C en quelques semaines.

Par surcroît, le dioxyde de carbone (CO2) émit aujourd'hui nécessitera une dizaine d'années avant qu'il n'ait atteint son plein potentiel de réchauffement. Nous attendons donc le plein impact de tout le CO2 émis au cours de la dernière décennie.
Une étude récente estime que la température moyenne en surface peut encore augmenter de 0,50°C après que toutes nos émissions de carbone auront cessé (et après que les aérosols soient retombés), et qu'elle ne diminuera que minimalement au cours des 10 000 prochaines années...!

Retirer le CO2 de l'atmosphère ne fonctionnerait pas assez vite pour éviter un réchauffement supplémentaire ainsi que pour réduire l'acidification des océans. En fait, les températures semblent pré-réglées pour augmenter encore plus rapidement avec les 27 rétroactions climatiques (seulement en Arctique)  qui vont amplifier le réchauffement à des vitesses et vers des températures difficiles à évaluer. Des rétroactions telles la diminution de l'albédo (perte de réflectivité) à mesure que la couverture de neige diminue ainsi que la glace sur l'océan Arctique sans oublier le méthane qui s'échappe de plus en plus rapidement du fond de l'océan Arctique. Il faut aussi ajouter la vapeur d'eau, le plus puissant des gaz à effet de serre qui augmente de 7% pour chaque degré C de réchauffement contribuant à un accroissement exponentiel de la hausse de la température moyenne globale.

En conclusion, le monde doit se mettre d'accord sur l'adoption d'un plan d'ensemble et efficace qui inclut autant la réduction de nos émissions que de retirer les gaz à effet de serre de notre atmosphère et de nos océans ainsi que des actions pour faire face à la situation épouvantable de l'Arctique comme discuté sur le blog de Arctic-news.
NDT : Dans le graphique ci-dessous, j’ai traduit le terme «Feebate» qui est une contraction des termes fee et rebate qui veut dire «taxation avec remise» par l’abréviation «Tax-Rem».
Exemple : si vous achetez une voiture qui consomme plus, on vous charge une taxe supplémentaire, mais si vous achetez une voiture qui consomme moins, on vous rembourse un certain montant.

Merci de partager sur tous les réseaux sociaux et avec vos proches. Vraiment trop de gens ignorent vraiment les changements climatiques et leurs désastreuses conséquences pour tout ce qui vit.

lundi 14 septembre 2015

À Mesure que 2015 Pulvérise les Records de Température, C'est Nettement Plus Chaud que Vous le Croyez

Article original par David Spratt paru le 24 août 2015 ici : http://www.climatecodered.org/2015/08/as-2015-smashes-temperature-records-its.html

Je n'ai pas reçu la permissions de David Spratt chez http://www.climatecodered.org/ pour traduire et publier son excellent article sur le Climatoblogue. J'espère qu'il n'en sera pas offusqué ; j'ai tout fait en mon possible pour tenter de le joindre, mais il doit être en vacances ou à l'extérieur. Mais ça fait une semaine que cet article est traduit et l'information doit circuler.

          "Version Espagnole"
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     Il y a El Niño...

Si vous l'ignoriez, un des plus puissants El Niño à ce jour est toujours en croissance et il participe à faire monter les températures ; des records sont brisés, mais ça s'est réchauffé de combien au juste? Pendant plusieurs années, on s'est fait répété que la température avait monté d'environ 0,8 à 0,85°C.

Mais en 2015, ce chiffre est largement dépassé.

Même avant que le puissant El Niño ne se développe, 2015 a été une une année très chaude. Les quelques premiers mois de l'année ont pulvérisé des records pour la période correspondante jusqu'au début de la tenue des températures par instruments en 1880.
À chaque nouveau mois de 2015, de nouveaux records sont tombés.


Source NOAA depuis http://www.climatecodered.org
Depuis l'arrivée des données du mois de juillet, le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) du gouvernement Américain rapporte que juillet 2015 a été le plus chaud des 1827 mois enregistrés depuis 1880, et les sept premiers mois de 2015 a été la période janvier-juillet la plus chaude jamais enregistrée.

La moyenne globale sur les océans et au sol était de 0,81°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Vu que juillet est climatiquement le mois le plus chaud de l'année, il a été aussi le plus chaud mois jamais enregistré entre 1880 et 2015, à 16,61°C surpassant le précédent record de 1998 par 0,08°C.

La température moyenne des surfaces océanique pour juillet 2015 a été de 0,75C plus chaude que la moyenne du 20e siècle. Cela a été la plus haute température enregistrée pour n'importe quel mois entre 1880 et 2015, surpassant le précédent record de juillet 2014 par 0,7°C. Cette température record a été établie à cause de températures records sur de larges surfaces des océans Indien et Pacifique.
La limite présumée sécuritaire de 2°C établie par le GIEC se rapproche beaucoup plus vite que prévue.
À ce moment ci de l'année, les températures globales combinées sur terre et sur les océans ont été de 0,85°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. Ceci a été la température la plus élevée enregistré pour la période janvier-juillet depuis 1880, dépassant le record de 2010 par 0,09°C.

Par surcroit, pour la même période, les températures moyennes globales de surface au sol ont elles aussi brisé un record, celui de 2007 et par une marge impressionnante de 0,15°C. Toujours pour la période de janvier à juillet, la température globale moyenne des surfaces océaniques a dépassé le record précédent de 2010 par 0,06°C. Chacun des bassins océaniques majeurs observé ont montré des températures chaudes records en quelques régions.

Comme le rapporte Joe Romm, "Ça été particulièrement chaud pour 6 milliards d'entre nous ici dans l'hémisphère Nord où les sept premiers mois de 2015 ont été de 0,17°C plus chaud que n'importe quelle autre période identique dans les annales ; et presque 0,27°C plus chaud que n'importe quelle année avant 2007.

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      El Niño est possiblement le plus puissant à ce jour

Les records de cette année n'ont pas été brisés, ils ont été littéralement pulvérisés alors que le possiblement plus puissant El Niño de l'histoire moderne devrait persister jusqu'en 2016. Les conditions El Niño sont caractérisées par une bande d'eau chaude au dessus de l'équateur sur l'est du Pacifique (jusqu’au Pérou. Voir l'image ci-dessous) et qui permet le transfert de la chaleur de la couche supérieure de l'océan vers l'atmosphère, ce qui l'associe à une climat plus chaud.
N.B. L'image ci-dessous ne fait pas partie de l'article originale de David Spratt, j'ai pris la liberté de l'ajouter pour mieux montrer l'El Niño actuel.

Source : nullschool.net le 2 sept 2015. On voit la longue bande d'eau chaude du El Niño qui traverse le Pacifique sur l'équateur.. dans le petit cercle vert, 
la température de l'eau est de 3,7°C supérieure à la normale!!!
      Jetez un petit coup d'oeil

La plus récente mise à jour d'El Niño (Climate prediction Center / NCEP 31 Aout 2015) rapporte que : 
La moyenne des multiples modèles suggère qu'El Niño (mesuré à la zone 3.4) sera au dessus de +1,5°C (un El Niño fort) qui durera avec une probabilité de 85% jusqu'au début du printemps 2016. Il se termine généralement peu après Noël.
   (3.4 est une zone entre les longitudes 120 à 150 ouest dans le Pacifique et situé sur l'équateur.)


Comme le démontre le graphique ci-dessus, la force prévue d'El Niño (ligne jaune) est légèrement au-dessus du plus puissant événement El Niño connu, celui de 1997 (points rouges).
Comment chaud sera 2015? La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration) a déjà rapporté que les sept premiers mois de 2015 étaient de presque 0,1°C plus chaud que le précédent record. C'est un écart gigantesque quand on considère que dans ce domaine, les écarts se mesurent généralement en centièmes de degré C.

Avec les 85% de chances qu'a El Niño de se poursuivre jusqu'au début de printemps 2016, il est virtuellement certain que 2015 sera l'année la plus chaude depuis qu'on tient des registres météo (1880).

Toujours à cause de El Niño [NDT : sans oublier les "Blob" et les autres accélérateurs du réchauffement], il est fortement probable que 2015 dépasse la marge de 0,1°C. Ceci serait une conséquence incroyable et  surprendrait une grande partie de scientifiques les plus conservateurs. L'ex directeur scientifique du climat à la NASA, James Hansen dit :

Nous pouvons déjà prédire que la température globale en 2015 dépassera l'ancienne marque (établie en 2014) par un écart inhabituellement large (environ 0,1°C) qui dépassera 1998 (le El Niño du siècle).
Et il y a une très forte probabilité que 2016 dépasse 2015 et devienne à son tour l'année la plus chaude.

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        C'est plus chaud que vous ne le croyez


De combien la Terre s'est-elle réchauffée? La convention veut qu'on parle de la "quantité de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle", ce qui veut dire avant la révolution du charbon et de la vapeur qui a débuté vers 1750.


Mais les enregistrements et la consignation des températures et autres mesuré par des instruments n'ont  pas commencé avec les agences majeures avant 1880 aux USA, en Grande Bretagne et au Japon, et c'est cette période qui sert généralement de référence nommée "ère pré-industrielle". Donc, quand nous entendons dire que le réchauffement  jusqu'à (le réchauffement moyen) de la dernière décennie étant de 0,8°C ou 0,85°C, c'est le réchauffement depuis la ligne de base de 1880  (voir la colonne verte pâle dans le graphique ci-dessous de 0,87°C, selon les donnée de la NOAA cumulées depuis 1880).

Mais le climat de 1750 et celui de 1880 n'étaient pas le même. Des recherches utilisant des données indirectes et de la modélisation démontrent que la température a augmenté de ~0,2C. (environ 0,2°C) de 1750 à 1880.


[NDT : avant 1750, la terre était en voie d'un léger refroidissement (comme elle devrait l'être actuellement, mais le temps se réchauffe à cause de nos émissions de gaz à effet de serre qui ont véritablement commencé vers 1750, ce qui explique la hausse d'environ 0,2°C entre 1750 et 1880.]

Quand nous ajoutons cette période, (le bout vert foncé de la colonne verte) nous nous apercevons que le le véritable réchauffement depuis la période pré-industrielle comparé à la précédente décennie  est de 1,07°C. C'est renversant de voir que nous avons déjà dépassé plus que la moitié de la limite non-sécuritaire de 2°C (reconnue comme telle par de nombreux et éminents climatologues et autres experts du climat).

Le réchauffement moyen global depuis la période industrielle de 1750 jusqu'à 2014 a été de 1,17°C

Et pour les sept premiers mois de 2015, l'écart est d'un stupéfiant 1,26°C par rapport au niveau pré-industriel. Oui, c'est un très puissant El Niño et le réchauffement risque de reculer pour un courte période, mais 2016 risque bien d'être aussi chaud et il est probable (comme le pensent plusieurs climatologues) que nous soyons en train d'entrer dans une ère de réchauffement climatique accéléré.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent continuellement vers de nouveaux records alors que les efforts pour nettoyer ou fermer des centrales au charbon les plus sales et polluantes réduira la quantité d'aérosols (particules en suspension qui incluent la suie de carbone noire, sulfates, nitrates, ainsi que la poussière de fumée, d'industries et des vents de tempêtes) qui pour le moment procurent une protection capable de durer une semaine environ et qui refroidit le climat d'environ 0,8°C à 1°C.

Michael E. Mann, un des plus éminents climatologue dit qu'à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles diminuera, le refroidissement que procure les aérosols diminuera lui aussi. Le Dr. Mann ajoute que si le monde brûle passablement moins de charbon, qu'il faudra limiter le CO2 à 405 ppm maximum, niveau que nous aurons atteint dans 2 ans.

L'urgence climatique nécessite-t-elle un niveau d'action bien supérieur à ce que nos décideurs perçoivent? À mesure que les températures grimpent vers des records sans précédent et que les gens ne réalisent pas à quel point il fait chaud, vous pouvez parier là-dessus.

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     Quelque notes de la part du Climatoblogue

Il y a plus d'une façon pour établir le niveau réchauffement : quand on parle de réchauffement global, on sous-entend celui des océans, celui au sol et des deux hémisphères bien sur.

Et comme nous l'avons vu, il y a la date à partir de laquelle on mesure le réchauffement. On peut aussi le calculer depuis la moyenne du 20e siècle ou depuis de n'importe quelle année jusqu'à l'an 2000 ou jusqu'à ce jour depuis ce site : https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/global/globe/land/ytd/7/1880-2015 On peut obtenir plusieurs réponses...
 
Exemple : la presque totalité des gens vivent dans l’hémisphère Nord et sur le sol évidemment. Donc, le réchauffement au sol de l'hémisphère Nord devrait être celui qui prime pour la population (si je tenais un discours de véritable politicien).

Depuis 1880 donc, cette mesure du réchauffement est de 1,47°C et si on ajoute le 0,2°C depuis 1750, le véritable début de l’ère industrielle, cela fait 1,67°C de réchauffement  pour tout ce qui vit sur le sol de l'hémisphère Nord.

Source : NOAA https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/

ERRATUM : Sam Carana m'a expliqué hier sur ces commentaires : http://arctic-news.blogspot.ca/2015/09/3-27-c-warmer-by-2030.html#comment-form qu'il faut ajouter 0,6°C aux températures que donne cette page de la NOAA car les températures sont basées sur la moyenne du 20e siècle.
Merci beaucoup Sam.

Please note, Global and hemispheric anomalies are with respect to the 20th century average. Continental anomalies are with respect to the 1910 to 2000 average.
(traduction) Veuillez prendre note que les anomalies Globales et Hémisphériques  sont basées sur la moyenne du 20e siècle et que les anomalies continentales sont établies selon la moyenne de 1910 à 2000.
Le température au niveau du sol de l'Europe s'est  réchauffé de 1,79°C depuis 1880 jusqu'à fin 2014. Il faut ajouter 0,57°C à ce chiffre déjà élevé pour tenir compte de la moyenne de 1910 à 2000 comme le dit la notice. 
Surprise : 2,36°C est le réchauffement réel de la température au niveau du sol en Europe!
Prenez donc gare aux chiffres qu'on vous donne! Vérifiez le site de la NOAA mentionné ci-haut et conservez-le dans vos favoris. N’oubliez pas que la moyenne du 20e siècle est de +0,6°C et que celle de 1910 à 2000 est de +0,47°C.

dimanche 30 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 2 de 2


     Les vagues de chaleur

Vous avez du remarquer qu'il y en a eu plusieurs ; l'Inde et une grande partie du Moyen-Orient on été touchés, le Japon, l'Europe, plusieurs régions des USA, principalement sur le centre-sud et l'ouest ; l'Alaska n'y a pas échappé non plus avec les températures records qui y ont régné et qui comme ailleurs ont déclenché une multitude d'incendies de forêt. Au Canada aussi sur presque tout l'ouest du pays, températures records et feux de forêt, records eux aussi vont main dans la main.
Source : ibtimes.com
Dans les conditions de vagues de chaleur, nous savons tous que des gens en sont malades et/ou en meurent. C'est bien pire lorsque la sécheresse sévit déjà dans des régions touchées ; en certains endroits de l'Amérique Latine, les gens meurent de la sécheresse et ce sont souvent des enfants.

À gauche : au Pakistan, plus de 1 200 victimes suite à la vague de chaleur de juin 2015. Les changements climatiques tuent au moins 5 millions de personnes par années et on ne sait combien d'animaux.

Record de chaleur pour les sept premiers mois de 2015 ! Juillet 2015 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Aout sera aussi sur la liste des records de température élevées.

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     Pluies torrentielles

Les pluies torrentielles sont l'autre côté de la médailles des sécheresses et vagues de chaleur. Vu que les sécheresses gagnent en nombre et en superficie; les pluies tombent sur de moins grandes zones, mais souvent avec beaucoup plus d'intensité. L'atmosphère plus chaud contient entre 5 et 7 % plus d'humidité qu'avant ce qui alimente, avec les eaux très chaudes, les fortes précipitations, les orages et les cyclones.

Photo ci-dessous : Le 20 aout 2015, pluies diluviennes et grêle très intense tombent  sur Hove, Brighton et Worthing dans le Sussex, Angleterre, le tout accompagné de nombreux éclairs. Ces événements météo seraient en partie causé par le dérèglement de la circulation thermohaline et du Gulfstream (et du courant Jet évidemment), comme nous le verrons plus loin. 

Source : The Independant
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     La plus importante rétroaction sur le climat qui accélère rapidement le réchauffement climatique

On parle bien sur de la disparition de la glace maritime sur l'océan Arctique. Moins il y a de glace, plus le soleil réchauffe l'eau et l'atmosphère de l'Arctique, ce qui réduit davantage la couverture de glace, ce qui accélère le réchauffement et ainsi de suite.

La perte d'albédo, la réflectivité de la neige et de la glace qui devrait normalement réfléchir 90% de la lumière solaire vers l'espace permet à 94% de la chaleur du soleil d'aller directement dans l'océan, ce qui accélère exponentiellement le réchauffement.
Sam Carana de Arctic-news a publié 6 mises à jour cet été sur la fonte de la glace qui s'accélère en Arctique et la disparition de presque toute la vieille glace de 3 mètres d'épaisseur et plus. Dans les années 1980, avant que la glace de l'Arctique ne commence à disparaître, il y avait une épaisse couche de glace de plusieurs mètres d'épaisseur sur tout l'océan Arctique  ; maintenant, on constate grâce aux observations satellitaires et autres que ce qui reste du couvercle de glace a de grandes chances de disparaître pour la première fois vers la fin de l'été 2015, ou qu'il en sera très près ; il reste moins de 25% du volume de glace qu'il y avait en 1980. 


Lorsque la nature, et non l'activité humaine, a causé des changements climatiques dans le passé, cela a (ou aurait) pris au moins deux siècles avant d’observer une baisse similaire de la glace maritime. Le rythme de disparition actuel de la glace sur l'océan arctique est une centaine de fois plus rapide que lors d'un réchauffement de cause naturelle car nous avons envoyé dans notre atmosphère depuis 1850 une quantité de CO2 équivalente à au moins 1 000 années d'activité volcanique intense, ce qui ne s'est pas produit depuis des dizaines de millions d'années.


En plus d'accélérer le réchauffement, d'autres conséquences sévères sont directement liées à la disparition de le glace maritime. D'abord l'eau qui se réchauffe fait fondre les hydrates de méthane piégés dans le pergélisol du fond de l'océan Arctique. Comme nous l'avons vu dans cet article antérieur, les hydrates de méthane sont un très grand danger qui peuvent causer un réchauffement très rapide du climat de quelques °C.

Il y a aussi du méthane et du CO2 dans le pergélisol qui est sur la terre ferme. Lui aussi dégèle et libère ces deux gaz, et plus l'Arctique se réchauffe, plus ces deux gaz s'échappent rapidement vers l'atmosphère et plus ils font monter la température.

2015 semble nous voir entrer dans une nouvelle: l'ère des conséquences des changements climatiques sur notre civilisation. Ça fait depuis 2008 qu'on nous dit que nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes, le saviez-vous?. Cette ère climatique sera suivie de celle du "chaos climatique" avec entre autres de très fortes tempêtes sur les océans comme nous n'en n'avons jamais vu. Sur terre, sécheresses et canicules prendront de l'ampleur, tout comme les pluies diluviennes, les orages et les précipitations de neige ou de grêle. L'agriculture sera sévèrement touchée bien sur, tout comme plusieurs autres activités humaines. À un certain moment, il faudra travailler de nuit sur plusieurs car les journées seront trop chaudes.

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     Le Gulfstream ralentit et fait monter le niveau de la mer sur la côte est Américaine

Contrairement à ce qu'on peut penser, le niveau des eaux n'est pas le même partout ; la température locale de l'eau la fait se dilater ou se contracter ; les courants peuvent aussi influer sur le niveau local des océans, et c'est ce qui se passe avec le Gulfstream et la côte nord-est américaine, là où le niveau de l'océan Atlantique est 30 cm plus haut que la moyenne.

Anomalies du niveau des océans. Source Image : NOAA’s Climate Prediction Center.
Merci à http://robertscribbler.com  pour la permission donnée à l'utilisation de ses images et textes.

En mars 2015, après avoir observé la hausse du niveau de l'Atlantique sur la côte est des USA, les anomalies de températures extrêmement chaudes de la surface océanique sur la même région (Gulfstream) et d'autres données, un groupe de chercheurs est venu à la conclusion qu'il y avait un ralentissement critique de la circulation thermohaline aussi connu sous le nom du "Grand Convoyeur" dans l'Atlantique. Voir l'étude du Prof. Stefan Rahmstorf publiée (en Anglais) dans le journal scientifique Nature.

La zone bleue (froide) au milieu de l'Atlantique nord
Le jaune = le Gulfstream à + 5°C de la norme
Image source : nullschool.net
Gracieusement prêtée par Robert Scribbler.com
En bref, ce qui ralentit le Grand Convoyeur dans l'Atlantique, c'est l'apport d'eau de fonte du Groenland qui n'est pas salée et flotte donc sur l'eau salée plus dense. Cette eau douce s'étend en surface sur une partie de l'Atlantique nord ce qui a pour effet de bloquer le Grand Convoyeur qui passe à cet endroit. Cette immense masse d'eau douce et froide est ce qui refroidit l'Angleterre, y apporte des tempêtes à saveur hivernale ainsi qu'à une partie de l'Europe du Nord. Cette masse d'eau fait aussi dévier le Gulfstream plus au sud et réchauffe donc le sud de la France et de l'Europe au lieu de maintenir des températures plus clémentes au nord.

En résumé, le ralentissement du Grand Convoyeur est une des pires conséquences du réchauffement climatique ; cela réduit et altère la distribution des nutriments de base dont se nourrissent le plancton, la base de la chaine alimentaire océanique et cela va altérer le climat et la distribution des pluies sur d'immenses régions. La circulation thermohaline est un des éléments essentiels du système climatique, c'est cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans... On estime que cela prend environ 1000 années à une molécule d'eau pour faire tout le circuit du Grand Convoyeur

Ce qui provoque la hausse du niveau de l'eau sur la côte est américaine est un ralentissement du Gulfstream comme expliqué (en Anglais) dans cette recherche scientifique. En gros, le ralentissement du Gulfstream, sa température élevée qui fait gonfler le volume de ses eaux se combinent au sens de rotation de la Terre pour causer cette hausse locale du niveau de l'Atlantique.       
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     Le début de la fin...? Sulfure d'Hydrogène

 Dans les scénarios catastrophes d'extinction massive, on parle d'un gaz toxique venu des océans, le sulfure d'hydrogène. La hausse des températures océaniques provoque une baisse en oxygène. Cette baisse en oxygène tue de nombreuses créatures marines qui coulent au fond de l'océan où elles se décomposent en produisant du sulfure d'hydrogène. En fait, c'est le scénario très probable qui semble commencer à se dérouler actuellement sur la côte de l’Oregon aux États-Unis. L'Oregon est dans le secteur du "Blob", les eaux chaudes y sont pauvres en oxygène et la faune marine y est sérieusement affectée.

Des vagues violettes sur la plage de Neskowin en Oregon le 15 Août dernier. Une forme de bactérie qui fabrique du sulfate d'hydrogène est connue pour colorer l'eau violette. Est-ce là un indicateur comme quoi l'eau au large de l'Oregon  contiendrait du sulfate d'hydrogène? C'est très probable et ça mérite une sérieuse investigation. Source Photo: Jeanine Sbisa and Beach Connection
À mesure que le processus prendra de l'ampleur, du sulfure d'hydrogène se répandra dans les océans et l'atmosphère et tuera les créatures qui y vivent. C'est apparemment ce qui s'est produit à l’extinction Permienne il y a 250 millions d'années. L'atmosphère et les eaux se sont réchauffés suite a un important apport de CO2 venant d'une intense activité volcanique en Sibérie qui a duré au moins un millénaire, l'eau chaude contenant moins d'oxygène est aussi devenue plus acide a cause du CO2 qui y est retombé et a tué une grande partie des créatures marines qui, se décomposant dans un milieu pauvre en oxygène ont produit du sulfure d'hydrogène qui a vraisemblablement achevé l'extinction dans laquelle a disparu 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents.
Source : http://news.psu.edu/story/211836/2005/02/21/global-warming-led-climatic-hydrogen-sulfide-and-permian-extinction
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     Un dernier mot sur les incendies de forêt de 2015

Au Canada, la Colombie Britannique et l'Alberta ont continué de subir des feux de forêt d'une ampleur sans précédent jusqu'en août. Aux États Unis, les états de la Californie, de l'Oregon, de Washington et de l'Iowa ont été aux prises avec des incendies de forêt records. Le Washington a décrété l'état d'urgence face à ce cataclysme d'une ampleur inimaginable comme en témoigne cette photo. La fumée s'est rendue jusqu'à Terre Neuve, à l'autre bout du continent à environ 3500 Km. Tous ces feux de forêt démontrent que nous avons atteint un très dangereux niveau de réchauffement climatique depuis les années 1990 que nous dépassons record après record de superficie brulée, mais 2015 est de loin bien pire que tout ce qui s'est vu avant.

Source image satellitaire: LANCE-MODIS depuis robertscribler.com
Situation presque identique en Sibérie, ici, dans la superbe région du lac Baïkal.

Source photo The Siberian Times depuis robertscribler.com
Ces incendies de forêt ont causé des dommages sans précédent. De plus, cela a généré une immense quantité de monoxyde de carbone, de cendre et de suie dont une bonne partie va aller se déposer sur l'Arctique et accélérer son réchauffement et sa fonte, incluant bien sur le Groenland car plus la neige et la glace sont sombres, plus ils fondent rapidement et moins ils réfléchissent de rayonnement solaire vers l'espace. Voir le "Dark Snow Project", un groupe qui étudie les impacts de l’assombrissement de la neige. 
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       Anomalies du courant Jet 


Comme on l'a vu dans cet article précédent, le courant Jet se disloque.  Mais il se comporte aussi de drôles de façon. Au lieu de tourner en cercle autour de l'Arctique, il forme des ondulations très prononcées. À tel point que maintenant, certaines de ses parties se retrouvent sur un axe totalement nord/sud au lieu d'est/ouest.

On voit clairement les deux bandes nord/sud aux vents les plus rapides de part et d'autre du pôle. Cela fait descendre de l'air froid arctique vers le sud et monter de l'air chaud vers le nord, ce qui accélère le réchauffement du cercle Arctique ; c'est comme de laisser la porte du réfrigérateur ouverte...

N.B. L'altitude du courant Jet se mesure généralement entre 500 Millibars (18 289 pieds ou 5 576 mètres) et 250 MB (altitude de 33999 pieds, ou 10366 mètres).

Image source http://cci-reanalyzer.org en date du 29 août 2015.
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     En résumé...



Cette vidéo est une parodie... une bien réelle parodie.

jeudi 6 août 2015

Dissidences Climatiques

     Qui dit vrai ?
 
On entend toutes sortes de nouvelles et d’hypothèses farfelues au sujet des changements climatiques En gros, il y a quatre différentes sources qui parlent des changements climatiques.
  • Le GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
  • L'industrie des combustibles fossiles et les complotistes
  •  Les scientifiques rattachés à des Universités
  • Les scientifiques sans attaches au financement industriel et au monde financier
Je vais faire le pont entre ces quatre sources...
Photo : Jac ~ Bo. C'est à dire moi-même.
N.B. Si vous aimez cette photo, elle peut vous servir de fond d'écran mais toute utilisation commerciale ou par des organismes est interdite sans mon consentement écrit.

     Qu'est-ce que le GIEC ?

C'est un organisme formé par l'ONU et qui signifie "Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat"
créé en novembre 1988, à la demande du G7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d%27experts_intergouvernemental_sur_l%27%C3%A9volution_du_climat

Ce sont des scientifiques bénévoles qui récoltent les données et font les premières analyses et aussi les modélisations climatiques ; cette période peut durée jusqu'à quatre ans. Au cours des deux années suivantes, le tout est évalué et synthétiser et est ensuite ré-évalué (et corrigé) par des représentants non élus de tous les gouvernements participants, et ce ne sont généralement pas des experts en Climatologie. Aussi, on nous fait croire que le tout est scientifique, mais que connaissent les économistes, juristes et autres sur le climat? Voilà pourquoi on s'est retrouvé avec l'absurde limite de 2°C proposée par un ou des économistes à Copenhague... Les vrais scientifiques prônaient 1°C, limite que nous avons malencontreusement atteinte après les 6 premiers mois de 2015. Déjà...


Un autre point sur le GIEC mais non le moindre. La grande majorité des scientifiques sont plutôt conservateurs dans leurs analyses, et si ces scientifiques sont des Académiciens comme une bonne parti de ceux qui travaillent non-bénévolement au GIEC, les prévisions sont donc les plus basses possibles, et ça c'est avant les corrections effectuées par les représentants non élus des différents pays qui eux retranchent encore des données et des prévisions pour "mieux paraître", ou pour mieux contrôler le débat.

Je sais avoir lu quelque part et de source sure, que le GIEC dans son rapport AR4 paru en 2007, dans lequel ils avaient établi le forçage radiatif à 72 fois celui du CO2 et le AR5 publié en 2014 dans lequel ils l'avaient réduit de moité, soit à 36 sans aucune justification scientifique avais-je lu. Si quelqu'un pourrait fouiller dans les AR4 et AR5 sur le forçage radiatif du méthane afin de vérifier ces dires, j’apprécierais grandement Quoiqu'il en soit, le méthane est l'arme fatale des changements climatiques.

En résumé le GIEC nous apporte les prévisions les plus optimistes possibles, mais aucune qui ne cadre avec la réalité immédiate... Aussi, ils ignorent tout ce qu'ils ne savent pas calculer avec précision, ce qui est un peu normal du point de vue scientifique, mais ils devraient au moins le dire ou soumettre une estimation ou un avis. Le silence est un accommodement déraisonnable.

 Comme on l'a lu sur ce blogue et d'autres, leurs données et prévisions sont loin derrière la science de pointe en climatologie et des autres percées effectuées par des physiciens par exemple. Qu'on pense à la vitesse à laquelle survient le réchauffement, il apparaît évident que le GIEC ne tient aucunement compte des presque 40 rétroactions qui amplifient le réchauffement et des autres turbulences climatiques comme le décrient beaucoup de scientifiques (souvent de haut niveau tels James Hansen, Natalia Shakhova et Kevin Anderson pour ne nommer que ceux-là), qui œuvrent dans ce domaine et critiquent très amèrement le GIEC sur plusieurs points scientifiques et moraux ; et avec raison.

Des exemples :

Alors que le méthane (CH4) s'échappe de plus en plus rapidement du pergélisol en Sibérie (voir la photo ci dessous) et sous marin dans l'Arctique, en particulier dans la mer de Laptev, (voir la vidéo à gauche) comme cela est révélé par des observations visuelles et des mesures directes in situ et via satellites, le GIEC s'est contenté de faire une simulation qu'ils ont nommés Sponge Bob (Bob l'Éponge) à partir de laquelle ils affirment que le méthane ne représente aucun danger pour au moins un millénaire. Mais dans leur simulation ils ont mis le fond de l'arctique à 200 mètres et plus de profondeur et concluent que l'eau chaude ne pourra se rendre à de telles profondeurs avant longtemps. Mais la mer de Laptev n'a guère plus de 70 mètres de profondeur maximale et la profondeur moyenne y est d'environ 50 mètres. Étant rattachée à la Sibérie là ou de nombreux cratères d'évents de méthane sont apparus depuis peu, le fond de la mer de Laptev regorge d'hydrates de méthane et seulement 1% de ce qui s'y trouve suffirait à réchauffer le climat d'au moins 3 à 4°C en peu de temps lorsqu'il s'en échappera... Et la première fois que cela se produira entrainera d'autres éruptions de méthane comme cela s'est produit lors de l'extinction Permienne par exemple.

L'évent d'éruption d'hydrates méthane près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal).
Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
Le GIEC a prévu que le ralentissement du courant surnommé Le Grand Convoyeur n'avait que 10% de chance de se produire avant 2100. Pourtant, son ralentissement a été observé et mesuré au printemps 2015 par une équipe de scientifiques dont a fait partie Michael Mann. Source : http://www.nature.com/nclimate/journal/v5/n5/full/nclimate2554.html

Le GIEC a aussi prévu que nous n’atteindrions pas les 2°C de réchauffement avant 2050. Nous en sommes déjà à 1°C et si le rythme d'accélération du réchauffement se maintient nous l'atteindrons avant 2035, et même fort probablement 2030 avec les anomalies climatiques qui se produisent cette année : le Blob (masse d'eau chaude) dans le Pacifique Nord tout près de l'Alaska, Le Super El Niño qui se prépare et va qui va relâcher dans l'atmosphère une bonne dose de chaleur et de turbulences météo intenses, et surtout la disparition de la banquise Arctique qui amplifie et accélère le réchauffement de l'atmosphère et des océans. C'est une autre prévision du GIEC qui sera devancée d'au moins cinq décennies. La montée du niveau global des océans que le GIEC avait prévu à environ 1 mètre pour 2100 sera d'au moins 15 mètres au train ou vont les choses et en 2075...Dans tout cela, il ne faut pas oublier le méthane qui s'échappe et dont un éruption massive à n'importe quel moment est fortement probable d'ici 2030.

La dé-carbonatation de l'atmosphère à laquelle ils font référence dans les scénario RPC du  GIEC, et qui devait débuter en 2025 n'est pas prête de se faire : la technologie n'y est pas et même si elle y était, il s'agirait d'une entreprise qui dépasserait de beaucoup en proportion tout ce qu'on fait, On n'extrait que 5 000 Gt de fer annuellement alors que nous avons produit 40 000 gigatonnes de CO2 en 2014 seulement. Voir cet article antérieur svp. De plus, dé-carboniser l'atmosphère ne règlerait rien au problème de l'acidification des océans comme cela a été démontré récemment par une autre étude scientifique.

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     L'industrie des combustibles fossiles et les complotistes

Puissante, riche à outrance, influente et possédant de nombreux alliés dont des agences de marketing, des "think tanks" (cuves à penser) qui ont autrefois participé aux campagnes de désinformation sur les dangers de la cigarette, de l'essence au plomb et autres. Ils ont aussi des firmes d'avocats à leur service qui font du lobbying pour faire changer les lois et règlements des gouvernements et/ou de leurs institutions... En bref, le royaume de la corruption absolue.

Vu que l'industrie du pétrole commandite fortement les médias, ces derniers n'osent pas les pointer du doigt pour conserver les revenus de la publicité et c'est sans compter le phénomène de la convergence des médias dont l'industrie des combustibles fossiles possède souvent une grande quantité d'actions, sinon de réseaux d'influence capable de couper les recettes publicitaires des médias via les grandes agences de marketing entres autres.

Donc, pour brouiller les pistes et dans le but de se déculpabiliser aux yeux du grand public et le confondre, l'industrie des combustibles fossiles réussi à corrompre quelques scientifiques et pseudo-scientistes afin de faire circuler via les agences de presse, souvent inaptes à comprendre la science, ou motivés financièrement à passer outre leur présumé rigueur journalistique afin de faire circuler de fausses histoires. Difficile de connaître la réalité et de prendre les bonnes décisions dans l'incertitude pour le citoyen moyen
 
Selon ces sources corrompues, on tente de nous faire croire...
  1. Qu'on se dirige vers un mini âge glaciaire pour les années 2030, une impossibilité physique dans le contexte actuel des gaz à effet de serre ; de l'état de l'Arctique qui perd sa glace maritime toujours à cause des mêmes gaz à effet de serre dont le CO2 est la cause initiale hors de tout doute pour qui s'y connaît le moindrement.
  2. Que la cause des changements climatiques sont les cycles de Milankovitch : modifications combinées de l'orbite et de l'angle de la terre par rapport au soleil alors que nous ne sommes pas du tout près de ce point sur le cycle. En fait, nous venons presque de quitter ce point à l'échelle géologique.
  3. Ou que la cause est une magique perturbation de radiations électromagnétiques Soleil/Terre, ce qui est aussi Physiquement impossible.
  4. Ou encore que c'est le soleil qui s'est réchauffé alors que toutes les observations démontrent que le soleil s'est refroidit quelque peu au cours des récentes décennies.
Qui sème le doute récolte l'incertitude

Il y a des hypothèses encore plus farfelues du genre un planète totalement indétectable qui erre dans le système solaire Niburu, les chemtrails qui n’existent que dans l'imaginaire car si elles existaient vraiment, il y aurait des preuves et des influences autres sur le climat que celles qui sont observés et bien sur, ne pas oublier les extra-terrestres qui modifieraient notre climat pour faire de notre Terre un désert aride et presque sans vie, ce qui est en voie de devenir une réalité, mais à cause de nos émissions de gaz à effet de serre dont nous connaissons la cause et les conséquences. Mon opinion sur les chemtrails est tout sauf une opinion. Tous les scientifiques qui s'y connaissent vous le diront et si vous croyez que c'est une conspiration de leurs part, vous souffrez tout simplement de paranoïa ou vous vous êtes faits laver le cerveau par une propagande d'angoisse sans aucun fondement dans la réalité.

Bref, tout ce qui fait dévier notre attention de la cause réelle participe à la confusion et fait bien l'affaire de l'industrie des combustibles fossiles dont le seul but est de maximiser les profits dans les plus brefs délais. Ils sont intoxiqués aux profits et comme tous les intoxiqués, leurs conséquences sur la réalité n'existent pas dans leurs têtes. L'Homme se ment plus à lui même qu'aux autres question de s’auto-valoriser, rien de plus.
 

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     Les scientifiques sans attaches au financement industriel et au monde financier

Kevin Anderson qui fustige le GIEC pour ses prévisions ultra-conservatrices et le rêve qu'est la dé-carbonisation dont le GIEC tient compte dans ses prévisions mais qui demeure dans le domaine de la science-fiction, car sans technologie ni ingénierie applicable. Et il y en a de plus en plus qui parlent librement mais souvent avec réserves tels M. bâton de hockey lui-même, Michael Mann. Il y en a de nombreux autres qui élèvent leur voix dégoûtées par inefficacité du système et l'urgence extrême de la situation.

Il faut comprendre que le système climatique est une immense machine qui englobe tout l'atmosphère, tous les océans et les mers ainsi qu'un très grand nombre d'espèces vivantes, du phytoplancton aux arbres et sans oublier les baleines ; ralentir le réchauffement à ce stade-ci est... comparable à ralentir un train de marchandises lancé à toute vitesse à mains nues. C'est sans l'ombre d'un doute scientifique que nous les humains et notre mode de vie qui sommes la cause directe des changements climatiques qui nous menacent. Il faut cesser de vivre pour soi-même et vivre pour la Vie, sans pétrole, gaz ni charbon le plus tôt possible, nous sommes 10 à 20 ans trop tard pour éviter le pire, il s'agit donc de réduire au maximum nos impacts sur le climat par toutes les mesures possibles ; mieux vaut une période très creuse faite de sacrifices intenses que zéro avenir pour tout ce qui vit.


Notre très petite terre appartient à tout ce qui y vit. Vous croyez être propriétaire d'un morceau de terre, mais il n'est pas à vous malgré ce que dit le titre de propriété. Nous ne sommes que de passage, alors contentons nous de passer, de respecter et d'apprendre.

En vacances ?
  • Ne brûlez pas inutilement des combustibles fossiles
  • Ne laissez rien derrière sinon vos traces de pas
  • Ne tuez rien sauf le temps
  • Ne prenez rien d'autre que des photos et du bon temps
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     Réagissez vous aussi


Le contexte :
You Tube me recommande cette vidéo dont le titre se traduit par "Ce qu'ils ne vous ont pas dit au sujet des changements climatiques" et ça semble provenir d'un Université. La vidéo dit que le climat a toujours changé et que les humains n'y sont pour dans les changements climatiques actuels.


Je sais évidemment qu'il ment, je recherche le nom "Prager University" et ce n'est aucunement une université car ils ne donnent ni cours ni ne décernent de diplômes ; c'est de la grossière fausse représentation. Ça doit aussi être un mensonge que ce type est un co-fondateur de Greenpeace, il faudrait vérifier auprès de Greenpeace pour en avoir la certitude absolue. Pour ceux qui sont au courant des du Homeland Institute fortement financé par l'industrie des combustibles fossiles, ça vient très certainement d'eux selon un journaliste qui a laissé un commentaire sur la vidéo.


J'ai donc écrit et envoyé le commentaire qui suit à Google.



Bonjour Vous m'avez recommandé ce lien https://www.youtube.com/watch?v=RkdbSxyXftc 2 fois ce soir De un il n'y a pas d’université Prager De deux, cette personne nie les changements climatiques, une attitude criminelle dans les circonstances actuelles des changements climatiques qui nous mènent droit vers une très prochaine extinction massive !!! Comment pouvez vous avoir le culot de supporter, et pire, de recommander ce genre de site qui vous a certainement payé avec de l'argent des combustibles fossiles, la cause directe des changements climatiques. Des millions de personnes dont moi-même sont devenues végétariens afin de réduire les gaz à effet de serre. Google, êtes-vous sérieusement prêt à sacrifier l'avenir de la Vie sur Terre pour quelques misérables dollars??? Au nom de la Vie, cessez de supporter ces CRIMINELS

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     Un mot tout personnel
J'aime bien parler de science et tenter d’éduquer et de prévenir les gens au sujet des changements climatiques. Cet article sort de mon ordinaire et me tremper l'esprit dans la corruption, le mensonge et la négligence crasse pour ne pas dire criminelle de la part de groupes qui sont sensés représenter savoir et dont le but est de diffuser de l'information juste alors qu'elle n'est que propagande pour plaire à ceux qui sont dépendants aux profits et accros au pouvoir m'a laissé un arrière goût très amer. J'avais l'impression de patauger dans du vomi ou dans des égouts sombres et pestilentiels... surtout en étant conscient de l’enjeu : la survie de la Vie sur notre petite planète. 
Si la paresse est la mère de tous les vices, la cupidité est la trop populaire prostituée de l'extinction massive qui nous guette de très près.

C'est principalement pour cette raison que je n'avais rien publié depuis début juillet, écrire cet article a été long et j'ai du passer outre ma récalcitrante envie de nombreuses fois. Je m'excuse de mon long silence, mais je sais que vous comprendrez. 
Merci à tous ceux qui me soutiennent de près ou de loin et qui partagent mon travail dur le Web.
Très amicalement
____Jack

samedi 11 juillet 2015

Alerte : Le Courant Jet se Disloque


      Le courant Jet habituel
Dre. Jennifer Francis

En résumé, le courant Jet arctique est une rivière d'air qui circule autour du cercle Arctique. Avant disons 2005, le courant Jet présentait peu d'ondulations Nord-Sud et elles étaient beaucoup moins prononcées. Avec le réchauffement accéléré de l'Arctique, cela a diminué le gradient de température entre l'équateur et l'Arctique et c'est lorsque les écarts de température sont devenues trop faibles que les ondulations Nord-Sud du courant Jet sont devenues de plus en plus prononcées. La Dre. Jennifer Francis a démontré cela avec les travaux de recherche qu'elle et son équipe ont effectués il y a quelques années à peine ; et elle travaille encore sur ce sujet complexe qu'est le courant Jet dans l'ère des dérèglements climatiques.

Ils ont aussi démontré que ces oscillations se bloquaient dans des points relativement fixes et ordonnaient la météo de tout l'hémisphère Nord : sur l'Ouest du continent américain, il y a la "crête ridiculement  résiliente" (Ridiculously Resilient Ridge) et sur l'Est, le "creux terriblement tenace" (Terribly Tenacious Ttrough). Dans l'est, c'est généralement froid et nuageux et l'hiver c'est très froid anormalement longtemps ; certaines régions y sont affligées de fortes pluies ou de chutes de neige record, alors qu'à l'Ouest, c'est chaud et sec et c'est pourquoi il y a de si terribles incendies de forêt dans l'Ouest en ce moment ; la sécheresse en Californie en est aussi une des conséquences. 

À retenir : le courant Jet Arctique est le principal moteur de la météo de l’hémisphère Nord.

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     Mise à jour le 12 juillet 2015 

Je viens recevoir un réponse courriel par la Dre Jennifer Francis, qui m'affirme que le courant Jet, selon leur hypothèse de travail, se comporte comme ils le prédisent, elle complète en me disant que c'est au cours de l'été que le courant Jet est le plus désordonné. C'est donc normal que ce soit en été se produise la dislocation du courant Jet pour les premières fois.
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     La dislocation du courant Jet

Plus tôt ce mois-ci, il avait été prévu que le courant Jet allait de déplacer au-dessus de l'océan arctique au Nord de la Sibérie le 12 juillet à 12:00 UTC en un long et puissant courant de vent comme discuté dans cet article précédent (J'ai traduit dans la légende de l'image ci-dessous le texte auquel l'auteur fait référence) et comme on voit sur l'image ci-dessous.

[... ces changements au courant Jet font que l'air chaud du Sud peut se déplacer plus facilement vers les latitudes nordiques, alors que l'air froid de l'Arctique peut se déplacer avec plus de facilité vers le Sud. Le résultat est que le gradient (différence) de température entre le pôle Nord et l'Équateur diminue, ce qui fait que ces changements au courant Jet produisent une rétroaction qui se renforce d'elle même ce qui dégrade la situation de plus en plus rapidement.]

Pendant ce temps, la situation a changé et une nouvelle prévision révèle que le courant jet se fracturera au-dessus de la Sibérie le 8 juillet 2015 12:00 UTC, ce qui résulte en une série de courants verticaux. Ceci est un tout nouveau développement dans la crise climatique qui était plutôt inconnue des modèles de prévision qui travaillaient en se basant sur un courant Jet qui se déplace horizontalement avec puissance en une mince rivière de vent autour du globe.


Une prévision plus lointaine a été ajoutée sur le panneau du bas pour le 12 juillet 2015 à 12:00 UTC et qui montre des parties du courant Jet à deux endroits : au dessus de la mer Sibérienne orientale, et au dessus de l'archipel Canadien.

La fracturation du courant jet et son alignement avec sur une longitude (verticale) au lieu d'une latitude (horizontale) est un autre développement inquiétant dans le système climatique. C'est la plus extrême des rétroactions en ce qui concerne l'Arctique, et donc de tout l'hémisphère Nord comme décrit à Feedbacks in the Arctic et nommé "Open Doors feedback" (Rétroaction Portes Ouvertes)

      "Porte Ouverte"
Le réchauffement accéléré de l'Arctique modifie le courant Jet et le vortex Polaire facilitant l'échange d'air chaud vers l'Arctique et l'échange d'air froid vers le sud.
"C'est comme laisser la porte du réfrigérateur ouverte."

Cela contribue à réduire la différence de température entre l'Arctique et l'Équateur (c'est quand cette différence était plus grande que le courant était "normal"). À mesure que l'écart va diminuer, le courant Jet sera de plus en plus disloqué et la météo de l’hémisphère Nord deviendra plus déréglée. 

D'une certaine façon, le courant Jet servait de barrière et prévenait le transfert de température. À mesure que le courant Jet se fracture, on doit en principe s'attendre à plus de vagues de chaleur, de sécheresses et à de la météo de plus en plus extrême. La rengaine habituelle que presque personne n'entend...

Le résultat est une poussée d'accélération au réchauffement de l'Arctique, déjà accéléré par la perte de glace maritime, les rivières chaudes, comme le Mackenzie, qui se jettent dans l'Arctique, à cause de la suie des incendies de forêt qui se dépose sur la neige et la glace dont le Groenland ce qui accélère leurs fonte, etc.

L'image ci-dessous révèle l'impact des rivières à l'eau chaude. Au large de la côte d'
Anadyr en Sibérie orientale (Est) les eaux on atteints une température de 15,4C le 5 juillet 2015, une anomalie particulièrement élevée de +9,2°C.


L'image ci-dessous montre elle aussi les impacts des rivières chaudes en Alaska. Une fonte rapide a eu lieu sur l'île St-Lawrence le 2 juillet 2015, comme le démontre les températures froides des eaux de surface environnantes (panneau de gauche), alors que rendu au 6 juillet 2015, la plus grande partie de cette eau froide s'est mélangée à l'eau plus chaude et remonte le détroit de Béring depuis l'océan Pacifique avec l'eau chaude venue de Sibérie et d'Alaska.

Panneau de gauche : on voit l'île en blanc entouré d'eau froide violette.
À droite, on voit que l'eau de fonte froide s'est dissipée.

L'animation du Laboratoire de Recherche Naval montre la réduction drastique de l'épaisseur de la glace maritime (en mètres) sur l'Arctique sur 30 jours à compter du 15 mai 2015.


La date est à droite en haut ==> 20150615
La bande verticale montre l'épaisseur de la glace codée en couleur


Ci-Dessous, l'image montre les températures de surface de l'océan Arctique au 7 juillet 2015.


Avec des températures si élevées sur l'océan Arctique, le danger c'est qu'à mesure que les températures augmentent, plus d'hydrates de méthane sur le fond océanique seront perturbés et les émissions de méthane continueront de s'accroitre dans l'Arctique. Des niveaux élevés de méthane sont observés depuis des années au dessus de l'océan Arctique ce qui démontre que le méthane s'échappe des hauts-fond de l'Arctique.


L'image ci-haut nous montre qu'au 6 juillet 2015 (en avant-midi) des concentration élevées de méthane au Nord du Groenland (ovale jaune). Cela peut être causé par la fonte intensive de la glace sur le Groenland, exposant ainsi des hydrates de méthane qui sont  contenues dans la glace. La déstabilisation des hydrates de méthane au Groenland est mentionné en tant que feedback#21 (Rétroaction #21) . La quantité de glace du Groenland a diminué dramatiquement au cours des dernières années, et ça semble s’accéléré  comme le démontre le graphique ci-dessous.

À un moment donné, vers 2040, le niveau des mers va se mettre à monter beaucoup plus rapidement. Le taux de fonte du Groenland triple à tous les 10 ans comme celui des immenses glaciers en Antarctique ; nous n'en sommes qu'au début.

Au cours des prochains mois, les eaux de l'océan Arctique vont certainement continuer à se réchauffer et la glace maritime accélérer son déclin. La situation ne peut que s'aggraver !
[ NDT : De plus, c'est l'été là-bas et le soleil plombe sur l'eau sombre et la chauffe au lieu que sa lumière soit réfléchie par la glace ; mais il reste très peu de glace sur l'Arctique à cause du réchauffement, ce qui va encore accélérer le réchauffement, disloqué davantage le courant Jet ce qui va aussi accélérer le réchauffement, réchauffement qui va libérer encore plus de méthane qui va encore accélérer le réchauffement. En bref, attendez-vous à beaucoup plus de réchauffement et ne vous fiez pas au GIEC qui est presque 10 ans derrière la science actuelle et dont les prévisions sont toujours les plus conservatrices et donc bien en dessous de ce que la réalité nous réserve...]

Il faut appliquer un plan le plus rapidement possible, comme ce plan-ci :  Climate Plan.