Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

Translate/Traduire

Aucun message portant le libellé glace. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé glace. Afficher tous les messages

lundi 20 juin 2016

Bouleversement : La Chaleur Océanique Envahit l'Atlantique Nord

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "Ocean Heat Overwhelming North Atlantic." Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Désolé, je ne peux traduire les graphiques.

N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage.
_________________________

La superficie de la glace sur l'océan Arctique est au plus bas niveau jamais observé pour ce temps-ci de l'année.

Donnée la plus récente : 9,931,177 km carré (16 juin 2016)
Image : JAXA

Non seulement la superficie de la glace sur l'Arctique est elle à son plus bas niveau (pour cette date), mais aussi, la glace s'amincit très rapidement, elle est plus fragmentée, moins concentrée et de couleur plus foncé. Les températures à la surface de l'océan près de Svalbard atteignait 12,8°C dans le cercle vert le 14 juin 2016 ; c'est 10,9°C au dessus de la moyenne de 1981-2011 comme on le voit sur l'image ci-dessous (avant 1981, c'était de la glace solide ou avec très peu d'eau, même au 16 juin).
Par Sam Carana de Arctic-news

L'image ci-dessus montre aussi que l'étendue d'eau froide dans l’Atlantique Nord s'est passablement rétrécie. Par contre, la zone froide dans l'océan Pacifique s'est agrandie.
Pourtant, beaucoup d'eau de fonte s'est écoulée du Groenland en 2016, tel que l'illustre cette image (à droite) du NSIDC.org


L'écoulement depuis l'Alaska et la Sibérie semble moins important que l’écoulement d'eau de fonte vers l'Atlantique Nord. Donc, comment se fait-il que la zone froide dans le nord du Pacifique soit devenue plus grande que celle dans l'Atlantique nord? Et comment se fait-il que le zone froide dans l'Atlantique nord se soit rétrécie autant?

La différence est très marquée, surtout lorsqu'on considère l'intensité des anomalies froides. Si ce n'est pas l'écoulement d'eau de fonte (froide), quelque chose d'autre doit forcément influencer ces zones d'eau froide dans l'Atlantique comme dans le Pacifique. 

La différence est certainement causée par autre chose que le Grand convoyeur mieux connu sous le nom de "circulation thermohaline" (thermo pour chaleur, haline pour salinité. Ce sont les différences de densité de l'eau qui font circuler ce grand courant). Ce courant apporte de l'eau chaude dans l'Atlantique Nord et retourne de l'eau froide vers le sud. Il fait exactement le contraire dans le Pacifique nord : il y apporte de l'eau froide et retourne de l'eau chaude vers le sud.  
Le Grand Convoyeur réchauffe l'Atlantique nord, mais refroidit le Pacifique nord.
Créé par Sam Carana pour Arctic-news.
Note : cette animation est plutôt volumineuse et peut nécessiter un certain délai pour s'afficher complètement.
(Le but n'est pas de suggérer l'hypothèse d'un dysfonctionnement très anormal du "Grand Convoyeur", cela n'aurait pas de sens pour expliquer les observation dont nous parlons. La circulation thermohaline est une pièce importante du système climatique qui fait circuler le tiers de l'énergie thermique, le reste de la chaleur est transportée vers les zones froides par les courants atmosphérique, mais lentement.)

C'est fort probablement le réchauffement accéléré des océans qui a presque totalement annihilé ce qu'était la zone froide dans l'Atlantique nord.

Pour ce qui est de la zone froide apparue dans le Pacifique nord, encore là le réchauffement accéléré des océans a pu modifier des courants marins moins connus, les vents, et la venue prochaine de La Nina alors qu'El Nino vient tout juste de se terminer sont des explications partielles mais qui sont qui prisent ensemble, sont les plus plausible quant à l'origine de l'apparition de cette nouvelle étendue d'eau anormalement froide.

L'image ci-dessous montre une autre comparaison. La partie du haut montre les anomalies de température du 1er juin 2015, et celle du bas du 1er juin 2016, mais par rapport à la moyenne 1961-1990 cette fois. (Notez la différence du bleu qui montre les eaux anormalement froides.)
 
Même si le Grand Convoyeur peut ralentir (et a montré des signes importants de ralentissement), ce qui est encore plus important que sa vitesse, c'est la quantité de chaleur qu'il transporte dans l'Atlantique nord.
 

Vers 2009-2010, une partie du Grand Convoyeur, le Gulfstream, a sérieusement ralenti à cause de l'étendue d'eau froide (provenant de la fonte accélérée du Groenland). Cela a ressemblé à un bouchon de circulation sur une autoroute avec, pour résultat direct, de causer une hausse du niveau de l'océan de 128 mm le long de la côte nord-est américaine et a aussi affecté la cote est Canadienne, plus particulièrement la Nouvelle-Écosse.
Source en Anglais.

Anomalies des températures océanique de l’hémisphère nord selon la moyenne 1901-2000 (le zéro). Données de janvier 1880 à mai 2016 avec une courbe de tendance polynomiale ajoutée pour les prévisions futures.
Si une telle tendance se poursuivait, ou même se renforcerait, encore plus d'eau chaude se retrouverait dans l'Atlantique nord et dans l'océan Arctique. Vu que l'apport depuis l’Atlantique est d'environ 10 fois celui du Pacifique, cela ne va qu'accroître rapidement le réchauffement de l'Arctique.
On a entendu plusieurs histoires et prévisions sur ce que causerait l'immense zone d'eau froide qui s'était accumulée dans l'Atlantique nord. Apparemment, l'histoire est loin d'être terminée avec cette fluctuation d'eau froide de l'Atlantique nord et du Pacifique nord. Donc pas de longue période froide en vue pour l'est du Canada et l'Angleterre (pour le moment).
Je sais que cela prend environ un millénaire à une molécule d'eau pour faire le circuit complet de la circulation thermohaline, ce ne n'est pas la cause ; ce bouleversement demeure néanmoins un phénomène très étrange, inattendu, et qui s'est produit vraiment très rapidement.
Un océan Arctique plus chaud ne va qu'accélérer le déclin de la glace ce qui va permettre au soleil de réchauffer l'océan (et donc le climat) encore plus rapidement. (Sans oublier les impacts importants sur le courant Jet, le principal moteur météo de l'hémisphère nord).

Le "Feedback" no14 (boucle de renforcement positif, donc qui amplifie/accélère le réchauffement) fait référence à la chaleur (latente) qui a d'abord fait fondre la glace sera maintenant absorbée par l'eau de l’océan Arctique.

À mesure que la glace maritime se réchauffe, 2,6 J/g (joules par gramme) va dans chaque degré C de réchauffement de la glace. À mesure que la glace fond, toute l'énergie (334J/g) sert à transformer la glace en eau tandis que la température de l'eau demeure à 0°C.

Un fois que toute la glace a fondu, toute la chaleur subséquente va servir à réchauffer l'eau à 4,18 J/g pour chaque degrés C de réchauffement additionnel de l'eau. La même quantité d'énergie qui fait fondre la glace fait ensuite chauffer l'eau qui a résulté de la fonte à 80°C.

À la longue, l'eau de l'Arctique peut donc se réchauffer beaucoup... trop. Si les océans se réchauffent trop, l'évaporation sera tellement rapide que le vapeur d'eau pourrait, à la longue, quitter la Terre et la transformer en désert brûlant sans eau, et sans vie...)
             24 juin 2012                   |   Prévision pour le 24 juin 2016
B
  La superficie de la glace sur l'océan Arctique est en diminution rapide tel que démontré par cette comparaison.
Comme le montre l’image suivante, ce n'est pas seulement la superficie de la glace qui diminue, mais aussi son volume qui est comparé sur l'image ci-dessous entre le 16 juin 2012 et le 16 juin 2016. Elle est nettement plus mince en 2016.
(Je rappelle que 2012 est l'année ou le volume et la superficie de la glace sur l'océan Arctique était à son plus bas niveau depuis des millénaires et qu'avant 1985 (environ), la glace atteignait plusieurs mètres d'épaisseur et sa couverture était quasi totale sur l'Arctique, même en été.

 

Avant donc, l'épais couvercle de glace servait de tampon, de bouclier de protection au réchauffement. La chaleur était engloutie par la glace, mais cette dernière a fondu à un rythme impossible avant notre époque, la nature à elle seule aurait pris au moins un siècle pour la faire fondre. Le réchauffement actuel de notre planète se produit au moins 10 fois plus vite que ce que la nature pourrait le faire. Le bouclier qui protégeait du réchauffement l'océan Arctique est à toute fin pratique, presque entièrement disparu.

Visualisation du bouclier qu'était la glace plus épaisse avant 2012 et nettement plus mince après le minimum record enregistré en septembre (fin de l'été) 2012. La chaleur qui s'accumule maintenant dans l'eau va finir par atteindre les hydrates de méthane, principalement dans les haut-fonds marin de l'océan Arctique. C'est ce méthane que craignent la majorité des climatologues car il pourrait être relâché très rapidement dans l'atmosphère et en grande quantité ; on suspecte avec un bon degré de certitude, que cela s'est déjà produit au cour d'extinction massive précédentes... Le résultat serait une hausse très rapide et substantielle du réchauffement pouvant facilement atteindre un catastrophique 4°C ou plus. Voir cet article antérieur : Le méthane : l'arme fatale des changements climatiques

 Le danger est donc que l'eau réchauffée atteigne, probablement plus tôt que tard selon certains scientifiques, ces hydrates de méthane et que ces dernières s'éjectent avec force dans l'atmosphère...

Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la notre, et exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

Merci de partager mes articles. C'est ma seule récompense, mais elle me fait bien plaisir.

     Liens en Anglais
- NASA Study Finds Atlantic 'Conveyor Belt' Not Slowing (March 25, 2010)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-101

- Arctic Ocean Circulation: Going Around At the Top Of the World, by Rebecca Woodgate (2013)
http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/arctic-ocean-circulation-going-around-at-the-102811553

- Feedbacks
http://arctic-news.blogspot.com/p/feedbacks.html

- Climate Plan
http://arctic-news.blogspot.com/p/climateplan.html


Une référence supplémentaire dont je me suis servi pour compléter l'arcticle.
https://paulbeckwith.net/2016/06/16/new-podcast-melting-arctic-and-effect-on-gulf-stream/

jeudi 18 juin 2015

IL Y EN A SI PEU

     Combien y a-t'il d'air sur Terre?
Combien y a-t'il d'eau sur Terre?      

À question simple, il y a réponse simple...
La bille verte = toute l'eau douce, salée et gelée     
La bille rose = tout l'atmosphère

vendredi 15 mai 2015

Réchauffement du Fleuve Mackenzie dans le Nord Canadien


Article original parue sur Arctic news
http://arctic-news.blogspot.ca/2015/05/mackenzie-river-warming.html
Merci pour leur accord et leur collaboration soutenue.

_____________________________________

     Il fait souvent trop chaud dans le Nord depuis une vingtaine d'années,  Un exemple actuel, le 12 Mai 2015, il a fait 26,7°C dans le Nord du Canada à un endroit juste au Nord du 63e parallèle (latitude).


Image courtoisie de http://arctic-news.blogspot.ca
Ces hautes températures dans de tels endroits sont très inhabituelles et inquiétantes, et pour plusieurs raisons :
  • Il y a des exemples de vagues de chaleur qui s'étendent de plus en plus loin vers le Nord, et même jusque sur l'océan Arctique, ce qui accélère le réchauffement de l'océan Arctique ce qui augmente et rapproche le risque d'éruptions massives de méthane.
  • Cela met en place les conditions pour l'éclosion de feux de forêts qui sont de plus en plus nombreux, grands et chauds qui non seulement émettent du méthane et du carbone en brûlant et détruisent les puits de carbone que sont les arbres. Ces incendies émettent aussi du monoxyde de carbone, ce qui détruit l'hydroxyle nécessaire à la destruction du méthane quand celui-ci s'échappe dans l'atmosphère. Elles émettent aussi du carbone noir qui va se répandre sur les glaces blanches du Groenland et diminuent l'albédo de la glace et accélère aussi sa fonte.
  • Les vagues de chaleur réchauffent l'eau des rivières qui vont se répandre dans l'Arctique, ce qui ajoute à la perte de glace maritime et le réchauffement du fond de l'océan Arctique, ce qui accroît le risque d’éruptions de méthane enfoui dans et congelé dans les sédiments.

    L'image ci-dessous montre les anomalies de températures de surface maritimes et une flèche pointe vers une zone de la mer de Beaufort, là où le fleuve Mackenzie se jette dans l'océan Arctique.



Et cette image-ci démontre la situation sous un autre angle, l'épaisseur de la glace maritime (mesuré en mètres). Où son épaisseur tombe à zéro, donc dans la zone où le fleuve Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique ; là où c'est noir  sur la carte.

On dirait que la situation semble régler pour s'aggraver. L'image ci-dessous montre les prévisions pour le 16 Mai 2015 : des températures élevées qui s'étendent tout le long de la côte où le Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique.
Source Arctic-news


 _____________________________________


      Mise à jour

 L’Alaska est elle aussi aux prises avec des températures surélevées. L'image ci dessous montre des températures de 25,3°C à un point juste au nord de la 66e latitude en Alaska.

Image fournie par http://arctic-news
Ci-dessous, une prévision météo qui montre des températures en Alaska et de parties avoisinantes du Canada qui sont 20°C plus élevées que la moyenne 1979-2000 qui sert de ligne de base. Un tel écart est des plus inattendus.
Image fournie par http://arctic-news.blogspot.ca
Par surcroit, des températures aussi hautes que 24,2°C sont prévues pour la côte près de l’endroit où se jette le Mackenzie dans l’océan Arctique. Au large de la côte à un endroit juste au Nord du 70e parallèle, des températures de 8°C, relativement élevées pour cet endroit en cette saison sont prévues, alors que des températures de 15°C sont prévues au dessus de l'océan, mais plus près de la côte.

Courtoisie de Sam Carana et Source ; Arctic news
L'image ci-dessous montre que le courant Jet va traverser l'Alaska le 23 mai 2105, ce qui apportera de l'air chaud au dessus de l'océan Arctique.  L'image montre que le courant Jet atteindra des vitesses de 262 km/h au dessus du Pacifique (cercle vert le plus bas), 165 km/h au dessus de l'Alaska (cercle vert du milieu) et de 172 km/h (cercle vert le plus haut) au dessus de l'océan Arctique.

Merci à Sam Carana pour son travail infatigable, ses images et ses textes et ceux de
Source ; Arctic news
Si on jette un regard à la salinité de l’eau, on note qu'elle joue aussi un rôle important et l'impact qu'ont la rivières. L'animation ci-dessous montée depuis des images du Naval Research Laboratory images pour la période du 16 Mai 2015 au 18 Mai 2015 montre la chute du niveau de salinité dans le delta où se jette le fleuve Mackenzie dans l'océan Arctique,

Source ; Arctic news

La salinité de l'eau à quelques effets. Un d'entre eux est que la chute de salinité va permettre à la glace maritime de fondre à une température plus élevée.Par contre, lorsque la salinité s'accroît, elle ne peut avoir qu'un effet temporaire et amoindrie dans les conditions actuelles en Arctique comme on peut le voir sur l'image combinée ci-dessous qui compare l'épaisseur de la glace maritime entre le 7 Mai 2015 et le 18 Mai 2015.


Source ; Arctic news
Regardons certaines des rétroactions (feedback) qui n'ont pas été été abordés en détails lors des articles précédent comme le potentiel des rivières à participer au déclin de la glace maritime comme montré sur le diagramme ci-bas (feedback #24) comme la météo extrême, chaleur et pluies accrues (au lieu de neige) dans ce cas-ci, des rivières qui coulent dans l'océan Arctique. Le taux d'évaporation de l'eau douce est aussi plus accru que celui de l'eau salée (feedback #26) ce qui augmente la proportion de vapeur d'eau et le nombre de nuages ce qui augmente davantage le réchauffement (feedback #25) alors que la pluie qui tombe sur le glace maritime et qui diminue l'albédo de cette dernière. Cette dernière rétroaction boucle d'autres boucles pour ainsi dire, ce qui en retour diminue davantage la couverture de glace maritime, occasionnant un réchauffement supplémentaire de l'eau ce qui engendre donc plus d'évaporation et de nuages.

N.B. Je n'ai pas traduit ce graphique, vous devinez pourquoi...
Source : Sam Carana
Une autre rétroaction est que plus la glace maritime disparaît moins de rayonnement solaire est retourné vers l'espace et plus l'eau accumule de chaleur.(feedback #23). Aussi, à mesure que décroît la couverture de glace, le phytoplancton de l'Arctique réchauffe l'océan par le réchauffement biologique direct (feedback #22).


Toutes ces rétroactions expliquent pourquoi le réchauffement global accélère exponen-tiellement et que nous en sommes déjà à l'ère des changements climatique abruptes
Pour plus de détails sur ces rétroactions (feedbacks), voyez feedbacks page

     En conclusion...

La situation est des plus urgente, nous devons mettre en place dans les plus brefs délais, un plan d'action sérieux tel celui-ci.Chaque jour qui passe nous rapproche de l'impasse... et de catastrophes innommables, et même inimaginables.

Partagez le plan et parlez en avec ceux que vous connaissez, proposez-le à vos élus, aux médias sociaux et aux autres ainsi qu'avec les artistes qui disent que nous devons faire face à la situation climatique.
Je sais qu'il y a Brad Pitt et Harrison Ford parce que je les ai vus le faire. Il y a sûrement d'autres personnalités du Québec et d'ailleurs qui font campagne en faveur de la lutte aux changements climatiques à qui il faudrait envoyer ce plan. Le climat affecte tous les Humains, il affecte aussi la très grande majorité des espèces d'animaux, des poissons aux oiseaux, aux espèces végétales et au fabuleux monde des insectes et celui des mystérieusement intelligents cétacés.

Ils jouent ensemble "Naturellement" et ils doivent le faire
depuis des millénaires...

samedi 18 avril 2015

L'océan Arctique et l'importance majeure de sa glace maritime

Merci à Sam Carana de http://arctic-news.blogspot.ca/ pour ses enseignements et pour son accord à l'utilisation d'images et de données provenant de son travail acharné. C'est aussi mon mentor en sciences climatiques et un modèle pour mes actions.
 _______________________________

Il y a 2 types de glace, celle qui flotte sur l'eau (la glace maritime) et celle qui se trouve sur le sol,  comme les glaciers, le Groenland et celle sur le continent Antarctique. La glace maritime qui fond ne participe pas à la hausse du niveau des océans (sinon lorsque l'eau se réchauffe ce qui fait augmenter son volume).
http://igreenhero.com/melting-of-arctic-ice-could-release-up-to-4-billion-tones-of-greenhouse-gas/
La glace qui flotte sur l'océan Arctique est d'une importance capitale pour le climat. Son rôle dans le système climatique est de réfléchir vers l'espace la lumière du soleil. Cet effet s'appelle Albédo. Il y a 25 ans et plus, il y avait une épaisse couche de glace en permanence sur l'ensemble de l'océan Arctique. Mais la Terre a commencé à se réchauffer sérieusement dans les années 1990 et ce réchauffement, causé par l’activité humaine, se concentre surtout aux deux pôles.

 L'ARCTIQUE - LE COEUR  SAIGNANT AU CENTRE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUE
s
 On entend souvent dire que la Terre s'est réchauffée de 0,9C (avril 2015 mais de 1,3°C septembre 2016)), (mais personne ne mentionne que l'Arctique s'est réchauffé de 7°C par endroits et l'Antarctique de 3°C depuis 1960... Et si on se fie au GIEC et à leur limite arbitraire de 2°C au Réchauffement Global (qu'on devrait atteindre en 2036 (ou avant), le réchauffement aux 2 pôles doublera avec les conséquences catastrophiques que cela implique : c'est à dire, une hausse accélérée et débridée du niveau des océans, importantes fuites de méthane augmentant le réchauffement de plusieurs degrés C, encore plus feux de forêts, de sécheresse d'épisodes de pluie diluviennes et encore plus de morts...

Des estimations réalistes, non basées sur des modèles incomplets utilisés et portant vantés par le GIEC, prévoient déjà une hausse d'au moins 2,5 mètres du niveau des mers pour 2040, c'est dans à peine 25 ans!!! Le dr. James Hansen parle de 5 à 9 mètres (ou plus) d'ici 2100.
_______________________________

Pendant les longues périodes estivales, le soleil brille sur l'Arctique et à cause du réchauffement global, il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique durant l'été. Ainsi, le soleil réchauffe l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui éventuellement ajoutera au réchauffement global accentuant les impacts climatiques.

L'image ci-dessous est gracieusement fournie par Sam Carana, réalisée pour
http://arctic-news.blogspot.ca/
La glace maritime était presque toujours recouverte de neige. Cependant, à cause des fréquentes vagues de chaleur et de pluie intense en Arctique au cours de ces quelques dernières années, ce qui reste de glace se brise et perd aussi de son albédo. Le neige aussi diminue en Arctique causant les mêmes problèmes.

Il faut savoir qu'au pôle Nord durant l'été, le soleil brille sans se coucher du mois de Mars à Septembre. À mesure qu'on se dirige vers le sud, les journées deviennent "normales", c'est à dire que le soleil se couche comme ailleurs à chaque soir, et ce de plus en plus longtemps à mesure qu'on s'éloigne du pôle. Durant l'hiver Arctique, il fait nuit 24 sur 24. En pratique, il n'y a que deux saisons aux pôles.

Sur l'équateur,  les jours et les nuits sont de douze heures chaque, et ce à l’année longue et le soleil y plombe presqu'à la verticale. Il n'y a pas de saisons à l'équateur. De l'autre côté de l'équateur, les saisons  s’inversent : pendant l'été en Arctique, en Antarctique, c'est l'hiver et la froide nuit perpétuelle.

Cette visualisation, très simplifiée et aux proportions incorrectes, démontre comment se produisent les saisons. Il faut noter que c'est l'angle de l'axe de rotation de la Terre, inclinée à 23,5 degrés, qui est responsable de nos saisons comme vous le constaterez.
Une petite note au sujet de l'atmosphère. Si la terre était réduite à la taille d'une pomme, l'atmosphère serait de l'épaisseur de la pelure de la pomme. Surprenant! Ça met en perspective la fragilité de notre climat et donne aussi à réfléchir sérieusement sur les effets de la pollution atmosphérique. La troposphère est épaisse d'environ 15 km à l'équateur mais de seulement 8 km aux pôles ; l'air chaud occupant plus de volume.
_______________________________

Sans entrer dans les détails techniques de leurs mode d'observations, il y a au moins 2 bonnes douzaines de satellites observant toute une gamme de paramètres de la Terre, en passant de la quantité et la localisation des concentrations d'humidité dans l'atmosphère, des nuages et leurs déplacements, de la pression atmosphérique, de la température depuis la surface du sol jusqu'à la stratosphère et celle des océans, des courants marins, des vagues, de la végétation et d'autres.... Il y a aussi le satellite GRACE qui mesure les masses et leurs variations.
Le satellite GRACE qui mesure les plus légères variations gravitationnelles (les masses), comme celle du Groenland par exemple, ce qui permet de mesurer avec une grande précision l’évolution de la fonte des glaces en mesurant leurs poids depuis l'espace.
 Courtoisie NASA.


_______________________________

Nous connaissons donc très bien la situation et la Physique du climat bien qu'il y ait parfois quelques surprises. S'il n'y en avait pas, ce ne serait pas de la Science.

À mesure que la glace maritime disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et réchauffe celle-ci. Moins il y a de glace, plus l'eau se réchauffe, plus l'eau se réchauffe et moins il y a de glace et ainsi de suite. C'est ce qui s'appelle une rétroaction à renforcements positif, c'est à dire que le réchauffement augmente de plus en plus rapidement et que cela va nous amener, apparemment plus tôt que tard, au déclenchement d'autres effets seuils qui ne feront qu'accroître davantage le Réchauffement Global qui engendrera des Changements Climatiques encore bien pires.

La vapeur d'eau est aussi un GES, Et plus la Terre se réchauffe, plus il y a de vapeur d'eau, plus il y a de vapeur d'eau, plus la Terre se réchauffe et ainsi tourne la roue de l'emballement climatique.

La disparition de la glace maritime en été fut l'un des premier effets de seuil identifié. Une fois dépassé un de ces seuils, aucun retour en arrière n'est possible.
Quelques uns de ces autres effets de se seuil  sont :
La Bombe Méthane               
  •  Fonte du pergélisol de surface émettant  du méthane. Un gaz à effet de serre 135 plus puissant que le CO2 sur 10 ans. Sa force décroît avec le temps pour tomber à 25 fois celle du CO2 après 100 ans.
  • Relâchement soudain d'une grande quantité de méthane dans l'atmosphère provenant des hydrates de méthane du fond marin arctique. Voir "La Bombe Méthane,"
  • Mort des forêts pluvieuses ; c'est ce qui se passe actuellement en Amazonie.
  • Incendies de forêts qui dégagent une grande quantité de CO2 et une fois ces forêts brulées, les arbres qui y étaient ne peuvent plus capturer de CO2 et en faire de l'oxygène grâce à la photosynthèse..
  • Acidification des océans, car une bonne partie de nos émissions de CO2 retombent à la mer et acidifie cette dernière qui est déjà 30% plus acide qu'il y a 60 ans ou plus.  Cette acidification entrave le phytoplancton (végétal) et le zooplancton (animal) de fabriquer leurs carapaces de carbonates. En plus d'être la base alimentaire de toute Vie océanique, le phytoplancton océanique produit plus de 70% de l'oxygène essentielle à toutes les formes de Vie, la notre incluse évidemment.
    J'arrête ici... vous avez certainement compris le topo.
La situation est, comme vous le voyez, des plus critiques. À mon avis et je ne suis pas le seul à le penser, nous sommes un peu sur le tard ; Kyoto, le premier véritable cri d'alarme global, c'était il y a 18 ans, il faut donc maintenant travailler très vite et très fort pour éviter les pires catastrophes annoncées... Il faut faire les sacrifices nécessaires : manger moins de viande limiter nos émissions de gaz à effet de serre, consommer beaucoup moins et parler des changements climatiques à tous nos proches car les médias de masse ne font pas leur bouleau.

Il y a ce plan mis au point par un groupe de scientifiques très dédiés dont Sam Carana :
http://climateplan.blogspot.ca/
Il peut être appliqué à une communauté, ou idéalement, à toute le planète. Je sais qu'il est en Anglais, mais il y a les traducteurs envers toutes les langues.