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mercredi 14 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 1 de 3)

Ce qu'il y a de plus difficile à prévoir, c'est le futur...
Auteur inconnu

Le futur n'est plus ce qu'il était jadis.
Yogi Berra
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Après avoir fait un résumé plutôt long mais non-exhaustif de la situation climatique actuelle, il faut bien parler de l'avenir. Même si nous pouvons prévoir plusieurs événements de notre futur, on ne peut prédire quand auront lieu ces événements ni toutes leurs conséquences sur notre civilisation, sur nous ou sur la Vie, mais nous avons des idées générales...

Avant de commencer, il est essentiel de prendre conscience que nous sommes en pleine période d’extinction massive dont nous, les humains, sommes les causes car il y a plusieurs fronts sur lesquels nous avançons vers la 6e extinction de l'histoire de la Terre. Nous menons un assaut sur la biosphère, un assaut sur quatre fronts. Les espèces s'éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur à la normale...


Le 1er front, c'est notre envahissement qui provoque la destruction d'habitats "naturels", soit pour nos demeures, nos routes, notre agriculture et nos élevages, nos mines, nos loisirs, sans oublier les graves conséquences la déforestation et la surpêche.

Le 2e front, c'est la pollution. Nos rejets agricoles et miniers, l'utilisation de pesticides et de milliers d'autres produits chimiques contaminent tout l'environnement, de nos résidences jusqu'aux pôles. Cette pollution intoxique les humains et les autres animaux, qu'on pense par exemple aux perturbateurs endocriniens, aux cancers, à l'épilepsie (souvent causée par les pesticides comme cela a récemment été découvert) et d'autres maladies neurologiques, perte de stérilité… la liste des maladies causées par les pesticides et autres produits chimiques est longue et encore incomplète.

Le 3e front, c'est l’acidification des océans, causée elle aussi par nos émissions de CO2. L'acidification des océans à elle seule peut causer une extinction massive, car si les océans meurent, nous mourrons. Au moins 60% de l'oxygène que nous respirons provient de plantes microscopiques nommées phytoplancton, et 40 % du phytoplancton est disparu de nos océans à cause de l'acidification, et peut-être aussi à cause du réchauffement des océans, depuis les années 1950.

Le 4e front, c'est évidemment le réchauffement du climat lui aussi causé par nos émissions de CO2 et autres Gaz à Effet de Serre (GES). Le réchauffement s'accélère exponentiellement. Des épisodes de réchauffement comparables à celle que nous causons ont été responsable des plus importantes extinctions massives de l'histoire de notre Terre dont l’extinction Permienne maintenant nommée "Extinction Permien-Trias" au cours de laquelle 95 % des espèces marines sont disparues ainsi que 70 % des espèces vivant sur les continents, source Wikipedia Fr.

Ce qui est important à comprendre au sujet du réchauffement climatique, c'est qu'une fois amorcé par des GES, plusieurs autres composantes du système climatique développent des boucles auto-amplificatrices, (self reinforcing feedback loops) qui augmentent le réchauffement.

Donc, si nous injectons assez de GES dans le système climatique pour qu'à eux seuls ils provoquent 1°C de réchauffement, ces boucles auto-amplificatrices vont ajouter au moins 3°C à 4°C (ou plus car on comprend encore mal les quelques 60 boucles auto-amplificatrices identifiées à ce jour) au réchauffement initial causé par les seuls GES. C'est ça la sensibilité aux conditions initiales et ça donne le même effet que d'appuyer sur l'accélérateur en descendant une côte ; nous allons éventuellement sortir de la route et tomber en bas de notre planète...

     La hausse du niveau des océans

Les dernières nouvelles de l'Antarctique sont tout simplement désastreuses, et celles du Groenland aussi. Les deux fondent à un rythme de plus en plus accéléré. On vient d'apprendre que contrairement à ce que certains croyaient, que le Groenland pourrait fondre au complet, article source en Anglais. Je trouvais ça illogique de penser que le Groenland ne pourrait pas fondre totalement. S'il fait assez chaud, peu importe où est la glace et son âge, elle va éventuellement fondre, non ?

En Floride, on bâtit encore dans des zones qui seront inondées dans 30 ans, avant la fin de leur hypothèque. Les assureurs commencent à se désister et le gouvernement Américain parle de se retirer de l’obligation de dédommager les inondés. À toutes les grandes marées, des rues de Miami, et d'autres villes, sont maintenant inondées ; les quartiers pauvres sont évidemment affectés davantage. Les systèmes d'égout refoulent, les sols et puits artésiens sont saturés d'eau salée, et le contenu des fosses sceptiques et des champs d'épurations se retrouve sur les terrains autour des habitations, entraînant ainsi des risques sévères pour la santé des habitants comme on le voit dans cette vidéo.

Dans l'Antarctique, on remarque que le taux de fonte s'accélère grandement. Les plates formes de glace le long des côtes servent à retenir les immenses inlandsis (gigantesques glaciers). Ces plates-formes fondent principalement par le dessous à cause de l'eau surchauffée transportée par les courants ; les fissures se propagent donc du dessous vers la surface. Ça fait quelque années qu'on surveille une fissure longue de 110 km qui va bientôt céder, permettant ainsi au plus grand iceberg jamais vu, soit 6 475 km², de se séparer de l'Antarctique, article source en Anglais.

Nous savons qu'une bonne partie de la péninsule Ouest de l'Antarctique va éventuellement faire monter le niveau des océans d'environ 3 mètres au cours de ce siècle. C'est sans compter les 5 à 7 mètres à venir du Groenland aussi au cours de ce siècle au rythme ou sa fonte s'accélère. Rien ne pourra empêcher la fonte du Groenland et d'une partie plus ou moins vaste de l’Antarctique, mais la fonte de l'Antarctique au complet prendrait deux ou trois siècles ajoutant au total 60 mètres au niveau des océans.

Il y a 15 millions d'années, au Miocène moyen (Wikipedia Fr), le taux de CO2 atteignait les 400 à 500 ppm, un niveau identique à ce que nous avons injecté dans l'atmosphère jusqu'à ce jour, c'est-à-dire 485ppm en CO2e, équivalent CO2 (ce qui inclut les autres GES). Et les taux de CO2 et des autres GES grimpent de plus en plus vite. À cette époque reculée, c'est-à-dire 13 millions d'années avant l'arrivée de l'homo-sapiens, le niveau des océans était d'environ 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui, car il faisait plus chaud à cause des 400 à 500 ppm de CO2 : c'est la température moyenne de la Terre qui détermine le niveau des océans.
À titre d'exemple, la Floride et une grande partie de la côte Est Américaine  étaient submergées il y a 15 millions d'années alors que le niveau des océans était 20 mètres plus élevé que de nos jours.
Source : l'excellent blogue de Robert Scribbler
Bien que catastrophique pour notre civilisation, la montée du niveau des océans demeure un inconvénient assez mineur comparé à la hausse des températures qui a le potentiel d'exterminer la Vie à grande échelle.

Jamais sur Terre le taux de CO2 n'a-t-il augmenté aussi rapidement que depuis le début de l'ère industrielle ; nous en avons émis autant en 200 ans que la planète peut en émettre en dix-mille ans...

     Les sols rejettent du carbone

Une nouvelle étude vient à nouveau de sidérer la communauté des climatologues. Comme les végétaux ont commencé à le faire, les sols vont bientôt se mettre à rejeter du CO2 dans l’atmosphère. En présumant que la réponse des sols au réchauffement climatique se produise d'ici un an et qu'aucune réduction massive de nos émissions de GES ne soit entreprise, l'étude prévoit une augmentation à peu près équivalente de 12 % à 17 % de nos émissions. C'est donc une autre boucle qui va amplifier et accélérer le réchauffement, article source en Anglais.

     La végétation s'est mise à rejeter du CO2 et à en absorber de moins en moins

J'en ai parlé dans des articles précédents, mais ça vaut la peine de me répéter. Ce phénomène a débuté en 2006. Pour l'instant, ce que la végétation n'absorbe plus en CO2 équivaut aux émissions du pays le plus émetteur et le plus peuplé, la Chine, article source en Anglais.

Certaines forêts de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest se sont mises à émettre du CO2. On ne sait pas encore exactement combien de CO2 est rejeté par ces forêts, c'est assez récent, article source en Anglais. C'est évidemment le signe que les forêts meurent ou métaphoriquement, que la planète fait littéralement une indigestion de CO2. En Californie, il y avait 60 millions d'arbres morts en 2014, cette année, il y en a 102 millions, article source en Anglais.

Si les arbres y meurent en si grand nombre, c'est qu'ils sont affaiblis par la température plus élevée, la sécheresse et les hivers trop doux, ce qui en retour favorise la prolifération d'insectes, et plus particulièrement pour ces régions: le Dendroctone du pin ponderosa, Wikipedia FR. Plus les arbres seront affaiblis par les changements climatiques et plus ils seront sensibles à ce genre d'infestation, et c'est sans compter que nous transportons accidentellement des variétés d'insectes sur d'autres continents ; qu'on pense au longicorne Asiatique transporté accidentellement en Amérique et qui décime les arbres d'ici.
Un article de Ressources naturelles Canada concernant le longicorne asiatique.
Évidemment, tous ces aspects vont aller en s'amplifiant et moins la végétation (incluant l'essentiel phytoplancton), va absorber du CO2, elle produira de moins en  moins d'oxygène, (dont on note déjà une faible baisse). Tout cela, incluant un déclin massif du règne végétal était prévu dans les rapports du GIEC, mais ça se produit des décennies plus tôt que prévu. C'est ce qu'on sous-entend quand on dit que le GIEC a sous-estimé la sensibilité réactionnelle du climat par rapport à nos émissions de gaz à effet de serre ; tout se produit beaucoup plus rapidement que ce que le GIEC avait prévu. Qui sait à quel niveau s'établira le réchauffement global en 2050, dans seulement 35 ans : 2,5°C, 5°C, ou plus... ? À 6°C de réchauffement global moyen, la vie nous sera virtuellement impossible sur presque toute la surface du globe et les famines auront déjà emporté la majorité de la population mondiale.

     L’agriculture et l'élevage

Ces deux importants secteurs de l'activité humaine produisent beaucoup de gaz à effet de serre, notamment l'oxyde nitreux, 268 fois plus puissant que le CO2 ; et le méthane qui est aussi très puissant comparé au CO2. Voir ce tableau comparatif des GES.

L'agriculture est très sensible à la météo, demandez le à un agriculteur : vagues de chaleur et sécheresses, pluies intenses, grêle, diminution de l'ensoleillement à cause des nuages plus présent et refroidissements subits, ce qui peut facilement se produire avec le vortex Polaire qui se balade de plus en plus dans l'hémisphère Nord au lieu de résider dans l'Arctique.

D'ailleurs, on prévoit que le vortex Polaire va envahir la moitié Nord des États Américains vers le 15 décembre, article source en Anglais. À cette même date, il est prévu que la température moyenne dans la Sibérie Arctique soit environ 25°C à 30°C supérieure à la normale, c'est extraordinairement anormal !

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On sait que l'avenir sera plus chaud, surtout sur les continents et plus particulièrement sur ceux de l'hémisphère Nord qui se réchauffent plus vite que la moyenne globale. La hausse de la température affecte tout, la météo, la végétation, les océans, les animaux de toutes les espèces et la météo deviendra de plus en plus chaotique et donc impropre à l'agriculture et à plusieurs autres secteurs de l'activité humaine dont le transport, les réseaux électriques et de communication. L'approvisionnement en eau potable sera aussi de plus en plus incertain même dans les pays développés


La débrouillardise, l'ingéniosité et la coopération seront essentiels à ceux qui survivront et à ceux qui voudront aussi essayer de survivre...

Nous sommes à 1,2°C de réchauffement, et déjà plusieurs populations souffrent amèrement, qu'on pense à l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, à l'Arctique où les villages sont emportés à cause de l'érosion ou du pergélisol qui dégèle, l'Afrique du Nord ou même à un état aussi riche que la Californie, la 7e plus grande économie mondiale.

jeudi 6 octobre 2016

Nous Léguons Aux Enfants un Très Lourd Fardeau

Nous avons foutu le bordel dans le système climatique qui est le système de survie de la Terre, comme celui sur un vaisseau spatial ; la Terre est notre vaisseau spatial.
Paul Watson, Sea Shepherds
Le gouvernement Américain (et donc plusieurs autres) a été averti des dangers liés au "réchauffement global" en 1965 ; c'est le président Lyndon B" Johnson lui-même qui a été prévenu par un groupe de scientifiques. Source en Anglais.

Le dr. Hansen et un groupe de jeunes ont décidé de poursuivre le gouvernement Américain pour son inaction face au réchauffement climatique, ce qui limite sérieusement les chances pour les jeunes d'un avenir sécuritaire, juste et équitable, comme le garantit la constitution Américaine.
Nous, le peuple des États-Unis, afin de former une union plus parfaite et établir la justice pour assurer la tranquillité domestique, pourvoir à la défense commune, promouvoir le bien-être général et sécuriser les bienfaits de la liberté pour nous-mêmes et notre prospérité, prescrivons et établissons cette constitution pour les États-Unis d'Amérique.
La Constitution Américaine, c'est la loi, et le gouvernement Américain n'a pas respecté ses propres lois, ce qui justifie cette poursuite légale des jeunes.
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Cet article est basé sur (en Anglais) http://csas.ei.columbia.edu/2016/10/04/young-peoples-burden/

L'étude scientifique par James Hansen et 10 autres scientifiques qui donne les raisons scientifiques supportant cette poursuite (en Anglais). http://www.earth-syst-dynam-discuss.net/esd-2016-42/

A.     Principales Implications

A. (Fig.1) La température moyenne globale est au même niveau qu'à la période de l'Éémien il y a 130 000 à 115 000 ans. À cette période, le niveau des océans était 6 à 9 mètres plus élevé que de nos jours.
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Figure 1
(Fig.2) Considérant le réchauffement en réserve à cause de l’inertie du système climatique et des émissions qui vont malencontreusement  se poursuivre "un certain temps", le réchauffement va inévitablement se poursuivre.
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Figure 2
L'étude du passé de la Terre nous apprend que la hausse du niveau  des océans par rapport à une certaine température, peut prendre de un à quatre siècles pour un réchauffement climatique de cause "naturel" (Grant et al 2012, 2014). Un réchauffement plus rapide va nécessairement causer une hausse plus rapide (50 à 150 ans) du niveau des océans, surtout si on n'arrête pas nos émissions (Hansen et al 2016).

B.     Émissions négatives de CO2

Ça veut dire extraire du CO2 de l'atmosphère et c'est maintenant obligatoire à grande échelle pour stabiliser le climat sur des périodes centenaires, parce que nous avons échoué à la réduction de nos émissions de GES (gaz à effet de serre). Si une réduction rapide de nos émissions de GES commençait bientôt, une grande partie de la capture de CO2 pourrait se faire via des pratiques adaptées d'agricultures et de foresterie.  Dans ce contexte, l'ampleur et la durée de l'excursion des températures anormalement au-dessus de la moyenne  de la présente période interglaciaire (l'Holocène Wikipédia fr) pourraient être ainsi limitées et nous pourrions minimiser les irréversibles impacts climatiques.

C.     Continuer nos émissions provenant des combustibles fossiles pose un très lourd fardeau sur les jeunes.

Ce sont eux qui devront payer pour notre stupidité/cupidité ; ils devront payer et travailler très fort pour développer et entreprendre la massive extraction de CO2 de l'atmosphère (une entreprise titanesque et peut-être impossible). Silencieusement et avec de minimes objections de la part de la communauté scientifique, (Anderson 2015 étude en Anglais) est une courageuse exception l'hypothèse que la jeunesse découvrira, d'une façon ou d'une autre. la solution pour renverser les erreurs de leurs ancêtres s'est répandu tel un cancer dans les scénarios de l'ONU (GIEC). Les méthodes proposées (par le GIEC) tel la bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECCS) ou l'extraction directe dans l'atmosphère implique un coût minimal estimé de 104 à 570 mille milliard de $ seulement pour ce siècle. Ça n’inclut pas les risques immenses et de larges incertitudes en ce qui a trait à la faisabilité. Continuer d'émettre du CO2 en si grande quantité condamne les jeunes à payer et faire un gigantesque nettoyage de nos dégâts dont la réussite demeure improbable. Sans contredit, continuer d'émettre du CO2 impose une lourde sentence sur la jeunesse ; nettoyer + payer + subir les pires impacts climatiques. Nous avons besoin de scénarios qui devraient inciter (récompenser ou punir) les gouvernements du monde à modifier leurs politiques énergétiques sans plus attendre.

Leur fardeau risque d'être insoutenable

     BECCS??? 

 Je n'ai pas trouvé d'article francophone qui explique le plan BECCS, je vais donc vous en faire une courte synthèse...


Le plan BECCS consiste à planter de la végétation, la brûler pour produire de l'électricité et récupérer les émissions de CO2 à la sortie des cheminées pour ensuite les condenser à la limite de la liquéfaction et les enfouir profondément dans le sol. C'est un plan qui fonctionne, mais seulement sur papier...

  1. Où faire pousser toute cette végétation? Déjà, le végétation qu'il y a sur presque tous les continents brûle furieusement, même en Sibérie. Selon les estimations, il faudrait planter ces arbres sur une très vaste superficie.
  2. Il faudrait couper et transporter toute cette végétation, fort probablement des arbres, vers les centres de génération d'électricité capables de capturer le CO2 à la sortie des cheminées.
  3. Le gaz enfoui dans le sol risque quand même de s'échapper et pourrait aussi causer des tremblements de terre comme on en voit avec le "fracking". 
  4. Au mieux, on prévoit capturer environ 80% du CO2 rejeté.
Le niveau d'oxygène de notre atmosphère diminue lentement (jusqu'à ce jour) à cause de toute la combustion des combustibles fossiles auquel il nous devons ajouter les feux de forêts de plus en plus fréquents, grands et intenses. Il faut justement éviter de brûler plus et la diminution du phytoplancton et la déforestation contribuent aussi à cette baisse...
Le célèbre climatologue James Hansen et sa petite fille, Sophie Kivlehan, ont publié cette vidéo le 4 octobre 2016.

Storms of My Grandchildren 
Livre écrit par James Hansen lui-même. Désolé, je ne l'ai pas trouvé en traduction française.
Merci à http://atmospheric-phenomena.blogspot.ca/2015/08/10-most-amazing-and-scary-images-of.html qui contient plusieurs autres images renversantes.
     Refroidir la planète?

Ça ne fait pas partie des plans de James Hansen, et on comprend pourquoi si on a écouté la vidée ci-bas. Il y a des plans élaborés encore une fois par le GIEC, qui ne fonctionnent que sur papier.

Nous avons déjà des pluies plus ou moins acides qui le sont principalement dues à la combustion du charbon, qui en plus contamine nos océans au mercure depuis environ 150 ans. Répandre des particules de SO2 en haute atmosphère, ou idéalement dans la moyenne ou stratosphère, engendrerait des pluies acides ce qui rendrait la vie de la Vie très difficile, sauf pour les bactérie extrêmophiles comme l'explique le dr. Peter Ward dans cette vidéo... en Anglais.

Merci de lire et partager mes articles.

lundi 9 mai 2016

Réchauffement Climatique Pour les Nuls — et Pour Tous les Autres

     Vous vous reconnaissez?


Manifestation en Australie pour souligner que le gouvernement se met la tête dans le sable pour ignorer les changements climatiques
Source : https://executivesalad.com/2014/11/13/australians-put-heads-in-the-sand-for-bondi-beach-protest/
     Le climat, c'est la zone habitable par différentes espèces

Il y a trop de gaz à effet de serre, beaucoup trop, cela agit comme un isolant qui conserve la chaleur qui s'accumule constamment. Des extinctions massives se sont déjà produites car il y avait trop de CO2 et/ou de méthane et que la Terre s'est trop réchauffée pour supporter la vie qui s'y était adaptée. La dernière fois que la Terre a connu 400ppm de CO2 dans son atmosphère, c'était il y a plus de quarante millions d'années, lors d'une extinction massive....

Il faut savoir que l'atmosphère de notre planète est vraiment très mince. Si la Terre était réduite à la taille d'un pomme, l'atmosphère serait de l'épaisseur de la pelure de la pomme. C'est en parti pour ça que les gaz à effet de serre (et la pollution) ont un tel impact. Nous avons émis (environ, d'autres sources parlent de 40 milliards de tonne) 35,9 milliards de tonnes de CO2 en 2014 et autant en 2015.

Il n'y a pas de fenêtre qu'on puisse ouvrir pour rafraîchir la Terre. Si la Terre ne peut pas se refroidir dans les conditions actuelles, toute la chaleur : celle de nos autos, de nos industries, de notre chauffage, de nos lumières etc. reste prisonnière et participe au réchauffement global. Tout ajoute au réchauffement et pas seulement les gaz à effet de serre.

     Le concept de l'empreinte écologique



Si on se compare aux fourmis, nous sommes l'inverse : individuellement, nous sommes intelligent mais collectivement, nous sommes de parfaits imbéciles.
Dr. William Rees
Il nous faut devenir plus lucide, se conscientiser sur les conséquences de nos actions et de nos décisions. S'informer convenablement est la seule façon.

Petit calcul :

Un hectare = 10 000 mètres carrés.

L'empreinte écologique moyenne d'un Canadien est de 7 hectares
L'empreinte écologique moyenne d'un Américain est de 9.5 hectares
Pour les Français, c'est environ 5 hectares par habitant.

Cela veut dire que, si vous êtes au Canada et êtes dans la moyenne salariale, que 7 hectares sur la Terre sont réservés à votre seule consommation : eau, nourriture, énergie et tous les biens que vous achetez. La moyenne planétaire est de 2 hectares par personne. Il est facile de comprendre que les personnes plus riches ont une plus grande empreinte écologique, c"est à dire qu'ils utilisent (inconsciemment j'espère)  une plus grand superficie.

Si vous demeurez en Inde, félicitations, vous n'utilisez que 80% d'un seul hectare, mais vous êtes certainement beaucoup plus pauvre... Mais pas moins heureux en moyenne.

Globalement, il y a 12,5 milliards d'hectares au total dont on dit que c'est la bio-capacité, c'est à dire celle de produire des aliments, de l'énergie et les autres biens de consommation.
Le problème, c'est que nous consommons l'équivalent de 19 hectares. Cela signifie que nous puisons dans les réserves du futur ; c'est pour cela que les stocks de poisson s'épuisent si rapidement (ils n'ont pas le temps de se reconstituer), que la déforestation enlève plus d'arbres que les forêts peuvent en produire, que le sol cultivable se dégrade rapidement car sur-exploité, que les minéraux rares sont rendus beaucoup trop rare ; leurs prix a doublé plusieurs fois en quelques années seulement.


Si tous les habitants du monde, et c'est la tendance, se mettent à consommer comme les Américains, nous aurons besoin de 4 planètes comme la Terre pour suffire à la demande. Mais nous n'en avons qu'une seule, et à ce rythme, nous allons bientôt l'épuiser et y tuer la vie, la nôtre aussi.

Un immense merci au Dr. William Rees pour ses travaux et aussi pour sa présentation (en Anglais) ci-dessous.
 



La moitié de la production agricole (principalement céréalière) du Canada sert à nourrir des habitants ailleurs sur la planète, comme les Japonais qui n'ont qu'un très petit pays et sont incapables de suffire à la demande de leur population.


Pour mieux visualiser, imaginez que vous avez un long cordon ombilicale qui va partout sur Terre y puiser des ressources pour satisfaire à votre insatiable besoin de consommation.


Vous mettez une seule bactérie dans une boite de Pétri munie d'un substrat de culture (nourriture) pour la bactérie et celle-ci va se multiplier jusqu’à occuper tout l'espace et va (elle et sa descendance) y manger toute la nourriture (ressources pour les humains). Nous les humains agissons de la même façon, nous nous sommes répartis dans toutes les zones géographiques du globe et y épuisons toutes les ressources... malgré notre présumée intelligence.


Des bactéries qui ont, comme des humains, tout consommer envahis dans un plat de pétri.
     Le vrai problème sur Terre, c'est la richesse.
 

10% des gens, la tranche la plus riche, c'est à dire vous et moi, les Occidentaux, produisons 50% des gaz à effet de serre.

 


GAZSource
Co2 transport, industries, génération d'électricité
Méthane Élevage de bovins, culture du riz, sites d'enfouissements,extraction de gaz naturel (#fracking)
Oxyde nitreux agriculture
CFC industries et réfrigérants
Ozone troposphérique transport routier

Voir cet article antérieur pour plus de détails sur les gaz à effet de serre

Le réchauffement climatique s'accélère, nous flirtons déjà avec les 1,5°C de réchauffement et il est fortement probable que nous atteignions les très dangereux 2°C d'ici 2025 ; dans seulement 10 ans... 

Notre futur est des plus sombre, il faut y faire face maintenant. C'est à dire cesser de financer globalement l’industrie des combustibles fossiles à hauteur de 5300 milliards de dollars US par année et qu'on transfère sans tarder ces sommes à la recherche et mise en place de systèmes d'énergies renouvelables, et surtout, que nous consommions moins, beaucoup moins. 

On n'a pas besoin de tout ça pour être heureux. À preuve les études démontrent qu'il y a 100 ans, que les gens étaient en moyenne plus heureux avec beaucoup moins. Servons-nous de notre intelligence collective, soyons comme les fourmis : tout pour le bien-être de la colonie et disons merde au reste et non pas au futur et à la Vie.


 Je vous demande de bien vouloir partager cet article. Je les écris pour informer, mais seul le partage permet d'informer plus de gens. Merci.

vendredi 29 avril 2016

Plus les Océans se Réchauffent et Moins Ils Contiennent d'Oxygène — La 6e Grande Extinction Est en Route...

Cet article est une traduction partielle et une adaptation de l'article de Robert Scribbler NCAR: Global Temperature Increase To Lower Oxygen Content of Most Ocean Zones by the 2030s
que je remercie pour le droit à l'utilisation de son texte et des images et de sa collaboration sans prix.
 

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À cause du réchauffement climatique, une réduction de l'oxygène dissout dans les océans est déjà discernable en quelques endroits du globe et devrait devenir très généralisée entre les années 2030 à 2040. — Relatait le Centre National (Américain) pour la Recherche Atmosphérique (NCAR), dans un communiqué de presse (en Anglais) en date du 27 avril 2016.
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La diminution de l'oxygène dissous dans les océans du monde est l'un des effets les plus pernicieux des changements climatiques que nous avons causé au cours de l'ère industrielle. C'est l'un de ces monstres caché dans le placard du réchauffement global dont parle Steve Pacala (en Anglais). La sorte de monstre qu'on ne voudrait vraiment pas qu'il s'échappe ; c'est un monstre apocalyptique...

Les Océans Désoxygénés sont la Grande Faucheuse des Extinctions Massives Causées par un Réchauffement Global ; C'est ce qui Extermine le Plus d'Espèces.

La diminution du taux d'oxygène dans les océans cause de multiples problèmes sur de grandes échelles. Le plus évidentt, c'est que les espèces qui ont besoin d'oxygène ne peuvent plus respirer. Toutes les créatures qui filtrent de l'oxygène, (par les branchies par exemple) suffoquent plus ou moins lentement ; ça inclue presque tous les organismes multicellulaires.

 Le Communiqué de presse de l'étude du NCAR note :
Les scientifiques savent que dans un climat qui se réchauffe que l'oxygène dans les océans diminue en laissant les poissons, les crabes, les calmars, les étoiles de mer et autres créatures marines avec de plus en plus de difficulté à respirer.
Une vaste éclosion des bactéries produisant du sulfure d'hydrogène le long de la côte de la Namibie en 2007. Le sulfure d'hydrogène est un gaz hautement toxique (et mortel) Ce sulfure d'hydrogène est produit par des bactérie vivant dans des milieux pauvre en (ou dépourvu) d'oxygène. Image source: Earth Observatory.)
Mais un autre effet moins évident que le premier est la propension a créer des zones anoxiques (sans ou avec peu d'oxygène dissout) qui s'étendent de plus en plus, ce qui favorise la prolifération de microbes produisant des toxines. Nommées Zones Mortes, elles ne sont pas qu'une menace à la suffocation des créatures qui y vivent, mais exposent ces dernières à plein de toxine évidemment nocives. Le résultat est une impact très négatif et de très longue durée sur ce qui qui vit dans l'eau et aussi hors de l'eau évidemment. Le sulfure d'hydrogène est un gaz, et comme l'oxygène, il peut se dissoudre dans l'eau ou se répandre dans l'atmosphère. Il est très incommodant à partir de 40 parties par millions de concentration et tue presque instantanément à 200 ppm de concentration.
NOTE : Si un jour vous sentez une odeur de soufre et/ou voyez de l'eau  mauve/violette. Éloignez-vous des ces signes et rapportés-les aux autorités le plus tôt possible.
La pire de ces bactéries est évidemment celle qui produit le puissant poison qu'est le sulfure d'hydrogène. Dans une eau riche en oxygène, ces bactéries se cachent dans les ténèbres, mais dès que l'eau se réchauffe et commence à perdre sa concentration habituelle en oxygène, elles se mettent à envahir les océans avec les conséquences les plus terribles pour la Vie dépendante d'oxygène ; c'est à dire presque tout  ce que l'on connaît de vivant.

C'est le troisième article dans lequel je parle du sulfure d'hydrogène. Dans mes deux premiers, je ne savais pas (encore) que la situation était si désastreuse ou le deviendrait si rapidement ; je suis sidéré une fois de plus. Je rappelle que 93,4% de l'excès de chaleur se retrouve dans les océans qui recouvrent 72% de la surface de la Terre. Les océans sont sombres, ils absorbent ainsi plus facilement la chaleur.


Chaleur contenue dans les océans jusqu'à 2000 mètre de profondeur (limite des instruments). C'est exprimé en Joules (Wikipedia FR) On voit qu'il y en a beaucoup, (10 avec 22 zéros à la suite) Il est surtout important de remarquer le taux de progression... qui s'accélère.
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     Vers 2030, les zones mortes, sans oxygène, seront largement répandues dans nos océans

Quand on suit ce genre de nouvelles, on remarque que des tonnes de poissons sont retrouvés morts sur les côtes, ou des milliers de calmars comme au Chili récemment, ou des tonnes de d’huîtres, de moules et d'étoiles de mer sont trouvées mortes comme sur la côte ouest de l'Amérique l'an dernier et c'est sans oublier les milliers d'oiseaux et mammifères marins.

Ces conditions de températures élevées, de faible teneur et aussi l'apport d'engrais agricole amenés par les rivières et les fleuves, comme le Mississippi par exemple, favorisent les éclosions d'algues toxiques comme nous l'avons lu dans cet article publié en octobre 2015 : Hécatombe Dans l'Océan Pacifique
Ces algues produisent de l'acide domoïque, une neurotoxine qui chez les mammifères et donc les hommes cause la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux et la mort dans les cas les plus sévère. Wikipedia Fr
Vu que les moules et les huîtres filtrent l'eau, c'est en mangeant ces organismes que la contamination se fait chez les mammifères. L'acide domoïque s'infiltre aussi dans le plancton pour s'accumuler dans les poissons ; c'est pour cela que les baleines, phoques et dauphins peuvent aussi en mourir.


Des "zones mortes" océanique, comme celle-ci photographiée depuis un satellite au large de la côte ouest de l'Afrique en 2015, Ces zones ont toute les chances de devenir plus vaste et plus nombreuse à mesure que l'eau de surface de nos océans se réchauffe. On prévoit ainsi que le phénomène sera majeur vers 2030. Image source: Biogeosciences.
La stratification des eaux, évidemment elle aussi causée par le réchauffement climatique est un ajout au problème. De un, quand les écarts de température sont trop grands, la différence de densité de l'eau prévient le mélange de celle-ci. Aussi, la "Grand Convoyeur" mieux connu sous le nom de circulation thermohaline Wikipedia Fr qui mélange les eaux froides et salées avec les eaux plus douce et plus chaude de la surface est sévèrement ralenti ; ça pourrait faire l'objet d'un prochain article si vous y tenez. C'est l'échangeur de chaleur le plus important du système climatique terrestre en plus de brasser les nutriments et de les distribuer sur de très grandes distances.

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La mort de la vie marine semble inéluctable. On savait déjà que les océans seraient majoritairement morts vers 2048 pour cause de surpêche comme j'ai expliqué, grâce aux travaux de scientifiques bien sur, dans cet autre article. Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment

Mais cette nouvelle étude sur la perte d'oxygène dissout dans nos océans qui vont se mettre à produire du sulfure d'hydrogène, ce fameux gaz mortel qui a déjà grandement participé à des extinctions massives précédentes, est un sévère coup aux couilles de mon optimisme...

L'étude modélisé du NCAR montre que le réchauffement global réduira activement la quantité d'oxygène dans l'eau dans la majeure partie du Pacifique nord, à peu près pareil pour le Pacifique sud, sur la grande majorité de l'Atlantique nord, sur plus de 60% du l'Atlantique sud et sur presque tout l'océan Indien. Les océans seront donc majoritairement asphyxiés.

Et après, ça ne deviendra que pire, et à un moment donné, ce sera pire que pire...