PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
Une nouvelle étude publiée dans Nature Communications alerte surle
risque de voir un refroidissement important dans l’Atlantique Nord.
Pour la première fois, des chercheurs se sont focalisés sur les
conséquences d’une réduction brutale de la convection océanique dans une
région clé, la Mer du Labrador. Leur
conclusion : même sans un effondrement de la circulation thermohaline
dans son ensemble, l’Atlantique Nord pourrait connaître un sérieux coup
de froid.
Une équipe d’océanographes du laboratoire
Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux
(CNRS/Université de Bordeaux) et de l’Université de Southampton vient
d’évaluer pour la première fois le risque d’un refroidissement rapide
dans l’Atlantique du Nord en relation avec un effondrement de la
convection océanique dans la Mer du Labrador. Leurs résultats sont
publiésdans Nature Communications.
La Mer du Labrador, au sud-ouest du
Groenland, est une des régions de convection de l’Atlantique Nord où la
formation d’eau profonde alimente un système de courants à grande
échelle, la circulation océanique méridienne de retournement Atlantique,
autrement connue comme AMOC ou circulation thermohaline. Avec l’AMOC,
les courants océaniques en surface apportent les eaux subtropicales
chaudes vers l’Atlantique Nord où, leur refroidissement les fait plonger
en profondeur dans les régions de convection.
Ils retournent ainsi
vers sud. Ce système est donc responsable d’un transport de chaleur
nette vers l’Atlantique du Nord.
Représentation
schématique de la circulation dans la mer du Labrador, au cœur du gyre
subpolaire schématisé par le contour rouge. Crédit : Giovanni Sgubin –
EPOC.
A plusieurs reprises, depuis la fin de la
dernière glaciation, il y a 20 000 ans, l’AMOC s’est déjà effondrée de
façon brutale – en l’espace d’une décade ! – ramenant le climat à des
conditions glaciaires en Europe. Dans les conditions climatiques
actuelles, on estime qu’une interruption brutale de l’AMOC produirait
une baisse de 5°C de la température dans l’Atlantique du Nord.
Le rapport du GIEC, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat, estime qu’il y a de
fortes chances pour que l’AMOC ralentisse au cours du XXIe siècle, mais
cela serait très progressif. Un arrêt complet, qui entraînerait une
chute rapide de la température de l’Atlantique du Nord, n’aurait que de
très faibles chances de se produire au cours du siècle.
Les auteurs de l’article publiésdans Nature Communications
ont réexaminé une quarantaine de modèles climatiques de dernière
génération (CMIP5) en se concentrant sur la possibilité d’une
interruption de la convection dans la Mer du Labrador. « Un arrêt de la
convection océanique dans la Mer du Labrador n’aurait pas les mêmes
effets catastrophiques qu’une interruption de la circulation
thermohaline, mais cela peut avoir un impact important sur les
évolutions des températures en Europe de l’ouest et dans l’est de
l’Amérique », précise d’abord Giovanni Sgubin, l’auteur principal de
l’étude.
« La convection dans la mer du Labrador
alimente l’AMOC, mais elle contribue seulement de façon partielle au
flux total de l’AMOC », continue Giovanni Sgubin. « Donc, si une
interruption de la convection dans le Labrador se déclenche, l’AMOC ne
va pas forcement s’interrompre ». Cela a incité les chercheurs à évaluer
la possibilité d’un refroidissement dans l’Atlantique du Nord en raison
de changements locaux dans la Mer du Labrador plutôt que en raison de
changements à grande échelle de l’AMOC.
Circulation
océanique thermohaline montrant la remontée d’eau chaude (en rouge)
vers les hautes latitudes et le plongeon des eaux froides et salées (en
bleu) qui reviennent vers le sud pour former une boucle (source :
Wikipedia)
Normalement, avec la convection, une
masse d’eau froide et dense s’enfonce dans l’océan grâce à un mélange
entre eaux superficielles et eaux des profondeurs, qui provoque un flux
de chaleur nette vers l’atmosphère. Il y a deux ingrédients nécessaires
pour déclencher la convection dans le Labrador : des températures de
l’atmosphère très froides (en hiver), et une stratification faible. La
stratification mesure les variations verticales de la densité de l’eau.
Si une couche plus profonde est plus dense que la couche juste
au-dessus, il y a une condition de stratification stable qui entrave le
mouvement entre les deux couches et l’échange de chaleur vertical. Le
changement climatique pourrait conduire à des conditions de
stratification trop élevées dans la mer du Labrador pour pouvoir activer
le mélange entre eaux superficielles et eaux des profondeurs en hiver
et donc le phénomène de convection.
Parmi le 40 modèles climatiques étudiés,
17,5% projettent un arrêt complet de la convection dans cette région,
avec comme résultat un refroidissement abrupt (2 ou 3 degrés en moins
de dix ans) de la mer du Labrador et de fortes baisses des températures
dans les régions côtières de l’Atlantique Nord. Ce refroidissement lié à
l’interruption de la convection est donc principalement le résultat
d’une diminution drastique des échanges de chaleur entre les couches
profondes de l’océan et l’atmosphère dans la région du Labrador.
Ce résultat pourrait apparaître de prime
abord comme plutôt rassurant, vu que la plupart des modèles ne
reproduisent pas un tel événement abrupt. Mais les chercheurs ont noté
que tous les modèles ne sont pas capables de reproduire de façon
réaliste la stratification dans la mer du Labrador, une variable clé
pour la reproduction correcte des mécanismes de convection. Pour cette
raison, ils se sont penchés sur les 11 modèles les plus capables de
simuler la stratification observée. Parmi ces modèles, 45,5% montrent
un effondrement des processus de mélange vertical profond dans la Mer du
Labrador au cours du XXI siècle. Des processus qui se produisent
normalement en hiver. En tenant compte de la fiabilité des modèles, le
risque d’un refroidissement brusque en mer du Labrador apparaît donc
bien plus élevé que ce qui prévu dans l’ensemble CMIP5.
Toutes les simulations reproduisant une
interruption de la convection dans le Labrador, montrent qu’une
diminution de salinité est le processus dominant dans le déclenchement
de cet événement. Cela cause une augmentation de la stratification et
l’interruption de la convection. En raison du réchauffement climatique,
certains scientifiques craignent que la fonte des glaces du Groenland
rejette suffisamment d’eau douce dans l’Atlantique Nord pour
bouleverser la circulation océanique. Mais ce mécanisme n’a pas été pris
en compte dans l’étude parue dans Nature Communications.
Dans
les modèles étudiés par Giovanni Sgubin et ses coauteurs, la diminution
de la salinité dans la mer du Labrador est liée à deux phénomènes
favorisés par le réchauffement climatique global : l’accélération du
cycle hydrologique avec une augmentation des précipitations dans la Mer
du Labrador et une changement de circulation océanique, dont une
ralentissement du gyre subpolaire, c’est-à-dire de la circulation
cyclonique horizontale caractérisant la Mer du Labrador.
Exemple d’un refroidissement rapide dans le gyre prédit par l’une des projections climatiques. A gauche : évolution temporelle de la température de surface de la mer. A
droite : écarte entre la température de l’air à la surface de la mer,
entre le début et la fin du XXIe siècle. Crédit : Giovanni Sgubin –
EPOC.
Les modèles climatiques, en fait, ne
simulent pas l’afflux d’eau douce issue des calottes et des glaciers.
L’apport d’eau douce dans l’océan dû à la fonte des glaces du Groenland
n’a donc pas pu être considéré. Mais les auteurs de l’étude ne
sous-estiment pas son influence. « Vu que la diminution de salinité
semble être une composante clé pour produire une interruption de la
convection dans les modèles, l’apport d’eau douce du Groenland peut être
une élément de plus augmentant la probabilité que cet événement abrupt
se produise », précise Giovanni Sgubin.
L’un des défis de la prochaine
génération de modèles climatiques est de tenir compte de ce processus.
La fonte du Groenland risque donc de renforcer la conclusion de l’étude :
la possible interruption de la convection dans la Mer du Labrador.
Résultat, le refroidissement dans l’Atlantique Nord serait plus probable
que ne le suggèrent les modèles climatiques.
Les observations récentes du climat
montrent que quelque chose d’étrange se passe déjà dans l’ l’Atlantique
Nord. La région subpolaire au sud de la Groenland, y compris la Mer du
Labrador, est quasiment la seule du monde à ne pas s’être réchauffée
depuis le début du XX siècle. On parle du soi-disant « cold blob »,
caractérisant une région circonscrite de l’Atlantique Nord en
contre-courant avec la tendance à l’augmentation des températures
observée au niveau global.
Anomalies
de températures en hiver 2013 et 2016 (par rapport à la période
1900-1950) : on voit une zone froide au sud du Groenland. Source : NASA
GISS.
Ce contraste serait l’une des manifestations de l’affaiblissement de l’AMOC, selon une étude parue fin mars 2015 (Nature Climate Change), signé
par des chercheurs emmenés par Stefan Rahmstorf, du Potsdam Institute
for Climate Research.
Les scientifiques estimaient alors que le
réchauffement climatique global dû aux émissions humaines de gaz à effet
de serre avait déjà commencé à ralentir sérieusement la circulation
thermohaline, de façon plus prononcée que dans les modèles climatiques.
Cela serait la cause principale de l’apparition, dans les observations
climatiques, d’un « cold blob » dans l’Atlantique du Nord. Or, compte
tenu des résultats publiés dans Nature Communications par Sgubin et al.,
ce phénomène pourrait avoir une interprétation alternative : l’effet
d’un changement de la convection dans la Mer du Labrador pourrait être
aussi responsable d’un refroidissement local dans l’Atlantique du Nord.
J'aime bien parler de science climatique et l'expliquer. Mais la science climatique et la réalité sont les deux faces de la même médaille, qu'on nomme à notre époque Changements Climatiques, ou plus justement Perturbations Climatiques car le climat, après avoir changé, est nettement de plus en plus perturbé.
Pour commencer, il faut savoir que c'est le Réchauffement Global qui est à l'origine des Changements Climatiques ; plus on réchauffe un gaz ou un liquide, plus l'activité s'intensifie. On n'a qu'à faire bouillir de l'eau pour s'en apercevoir. Donc, notre atmosphère, nos mers et océans deviennent de plus en plus actifs, et c'est ce qui dérègle le climat. Nous venons depuis quelques années de passer l'étape des Changements Climatiques pour entrer dans l'ère des Changements Climatiques Abruptes ; donc, ces changements vont s'accentuer. En moyenne, l'incidence des événements météo violents va s'accroître et leurs intensité aussi, sauf en ce qui concerne les cyclones ; on prévoit que ceux-ci seront moins fréquents mais plus violents car la température des océans a beaucoup augmenté, et c'est la chaleur des eaux qui alimentent en énergie ce qu'on nomme ouragan dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique. Le terme cyclone s'applique aux deux.
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Depuis 1980, le nombre de catastrophes naturelles (peut-on encore les qualifier de naturels puisque l'humain en est la cause?) n'a cessé d'augmenter. Aux USA, ce nombre a tout récemment triplé. Globalement, il s'est multiplié par plus de 250% entre 1980 et 2012. Il est à noter qu'inondations et événements météo sont en général liés aux changement climatiques, alors que volcans et tremblements de terre ne le sont pas, sauf à quelques rares exceptions.
À mesure que le niveau des océans montera, plus ces deux dernières catégories seront influencées par la redistribution de la masse des eaux qui fera varier la pression sur la croute terrestre. Aussi, à mesure que la glace fondra sur le Groenland et l'Antarctique, plus ces sols auront tendance à s'élever, soulager qu'ils seront du poids de la glace qui les font enfoncer, Ce relèvement aura aussi comme effet d'ajouter à la hausse du niveaux des eaux en plus de générer des tremblements de terre et d'accroitre les risques de volcans.
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Depuis environ deux années, ceux qui suivent de près l'évolution du climat ont remarqué que les changements climatiques s'accéléraient de plus en plus rapidement (c'est l'accélération qui s'accélère). Qu'est-ce qui accélère le tout? À part bien sur l'inaction de nos décideurs.
- il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique, le soleil réchauffe donc l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui réchauffe davantage l'air et l'eau de l'Arctique et qui accélère davantage les changements climatiques. Ce phénomène est une rétroaction, moins il y a de glace, plus ça se réchauffe et plus ça se réchauffe, moins il y a de glace et ainsi de suite... : voir cet article antérieur pour plus de détails
- Il y a une importante masse d'eau chaude dans le Pacifique nord nommée "Blob".
- Dans le cercle Arctique, le méthane qui s'échappe du pergélisol en surface et celui sous le fond de l'océan Arctique en est aussi une cause. Voir cet article antérieur. et ces deux-ci de Arctic News: Le premier, et le second.
- Les nombreux incendies de forêt qui ajoutent du CO2 à nos émissions en plus de noircir la glace au Groenland, ce qui diminue son albédo et accélère aussi sa fonte, La glace qui fond ajoute aussi du CO2, qui y était piégé, à l'atmosphère.
- Tous les arbres coupés ou autrement détruits ne font plus d'ombre, n'absorbent plus de CO2 mais en émettent, et la surface libre laissée derrière absorbe plus de chaleur émise par le rayonnement solaire et libère aussi du carbone qui y était enfermé.
- La chaleur accrue en Arctique dérègle le courant Jet qu'on peut se représenter comme un rivière d'air circulant entre 100 km/h et 200 km/h à une altitude généralement comprise entre 7km et 16Km autour du cercle Arctique.
Il faut savoir que l’Arctique s'est réchauffée d'un bon 5°C alors qu'à
l'Équateur la température a à peine augmentée. Plus l'écart de température entre
l'Arctique et l'Équateur s'amenuise, plus cela déstabilise le courant Jet, le déstructure et le ralentit. Malgré cela, des pointes de vitesses anormalement élevées approchant les 400 km/h ont été observées, entre autre lorsque par exemple, l'Angleterre a été frappée par de nombreuses et puissantes tempêtes hivernales ces quelques dernières années et d'autres conséquences sur lesquelles je reviendrai plus loin.
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Une liste non exhaustive d'événements météo récents qui sortent de l'ordinaire.
Ça date de 2013, mais c'est un exemple de la force des tempêtes qui frappent l'Île Britannique régulièrement en hiver depuis quelques années.
La vidéo ci-dessous a été tournée le 10 décembre 2014 à un endroit faisant face à l'Atlantique et à une élévation de 30 mètres au dessus de l'Atlantique. Ce lieu s'appelle Grind of the Navir, à Eshaness, Shetland, Angleterre. Merci à l'auteur qu'on retrouve sur son canal You Tube.
NOTE: Gare au volume, le niveau sonore est tès élevé.
Ci-dessous, une vidéo en accéléré du "Lake Effect" (Effet du Lac) à Cleveland, Ohio, USA situé sur la rive sud du lac Érié, un des cinq Grand-Lacs près de la frontière Canado-américaine.
Cette tempête à la ligne de démarcation très étroite a littéralement séparé la ville de Cleveland en deux dont une partie a reçu près de 30 cm de neige à un rythme soutenu, et l'autre, pas de neige sinon quelques flocons égarés. Vidéo :TheWeeShow
Le 31 Mars 2015, des vents de 160 km/h qu'on rencontre dans des ouragans fouettent l'Allemagne lorsque qu'une tempête des plus puissantes frappe rarement cette région et encore moins en cette période. Normalement, cela devrait se produire vers la fin de l'été ou peu après. La même tempête a apporté des vents jusqu'à 156 km/h en Angleterre. Cette tempête a aussi frappé la Belgique et la Hollande plutôt sévèrement. Il y a eu quelques morts et des blessés et des dizaines de millions d'Euros de dégâts en plus d'inconvénients majeurs pour un grand nombre de gens ; on pense à immeubles et résidences endommagés par le vent, les arbres renversés, inondations, pannes de réseaux électriques et de communication, de nombreuses autos endommagées, services d'urgence débordés, Bref, c'est la même panoplie de conséquences lors de chaque grosses tempêtes avec quelques variantes selon chaque cas.
Le 11 Janvier 2015, il neige à nouveau en Arabie Saoudite, c'est à n'y rien comprendre!
Record absolu de chute neige sur Boston pour l'hiver 2014-2015, 2,76 mètres de neige sont tombés.
Autre record de chute de neige aussi battu à St John au Nouveau Brunswick près de la côte est Canadienne avec 4,74 mètres de neige reçu. Après certaines tempêtes, des gens ont du creuser des tunnels dans la neige pour sortir de chez eux et d'autres ont du sortir par des fenêtres. Encore là, quelques morts, généralement des personnes qui on pelletés trop de neige, et les autres lors d'accidents routiers. Aussi des blessés et des inconvénients qui ont durée une bonne partie de l'hiver. C'est sans compter les inondations à venir lors de la fonte de toute cette neige...
Pas d'hiver en Alaska...?
Le 13 Mars 2015, le Super Typhon Pam de catégorie 5 frappe le Vanuatu. Une république d'une cinquantaine d'îles déjà sévèrement menacée par la hausse du niveau des océans, qui pourtant ne fait que commencer. Ce cyclone
avait un diamètre de 630 km avec des vents maximum soutenus de 277 km/h selon la NASA. Il a généré des vagues de 12,1 mètres et une marée de tempête de seulement 60 cm, Pam a laissé tomber environ 22 cm de pluie, ce qui a causé des inondations et bien sur des dommages supplémentaires.
Inondation dans le désert d'Atacama ; le désert le
plus sec sur Terre. Des décennies de pluie tombent en une journée alors que ce désert reçoit en moyenne seulement de 8mm à 15mm de pluie par année selon les régions, Vidéo ci-dessous courtoisie de RT
Le froid extrême sur une grande partie du continent nord-américain.
La masse d'air très froid provenant de l'Arctique est en violet et bleue. J'ai précédemment expliqué que l'air froid est expulsé de l'Arctique parce que de l'air plus chaud et la chaleur qui y apporte les courants marins dus au réchauffement global monte au dessus de l'air froid, et pousse une quantité équivalente d'air froid vers le Sud.
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Comment expliquer ces perturbations météo?
Les tempêtes en Angleterre et dans le nord de l'Europe
C'est le courant Jet qui circule autour du cercle Arctique (il y a d'autre courant Jet autour du globe) qui génère la majeure partie de la météo dans presque tout l’hémisphère Nord.
On pourrait l'appeler à juste titre le moteur Météo de l’hémisphère Nord. C'est l'écart moindre des températures entre l'Équateur et le cercle Arctique qui modifie le courant Jet, phénomène qui ne peut que s'accentuer dans le cas présent. C'est la Dre. Jennifer Francis de l'Université de Rutgers au New Jersey qui, avec son équipe, a fait cette découverte.
À cause de cela, le courant Jet a développé de larges oscillations nord-sud et se déchire ici et là au cours du temps pour se ré-assembler et se déchirer ailleurs comme on peut le constater sur l'image ci-haut. De plus, la température des océans a, et continue d'augmenter. Ces deux facteurs expliquent qu'un bon nombre de tempêtes tropicales qui normalement allaient mourir sur le continent américain, ou s'épuisaient rendus vers la Nouvelle Écosse, poursuivent maintenant une trajectoire depuis la Nouvelle Écosse et traversent l'Atlantique propulsé par le courant Jet et se rendent ainsi jusqu'en Angleterre et en Europe du nord pour y causer destruction et inondations d'une intensité hors du commun.
On a peine à s'imaginer l'énergie accumulée (la chaleur dans ce cas) pour produire ces phénomènes qui sont très récents en cette quantité dans notre histoire. Un résumé en Anglais avec photos du terrible hiver 2013-2014 qu'a subi l'Angleterre
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Le "Lake Effect" (Effet de lac)
À Cleveland en Ohio, ville située sur la rive du lac Érié, l'un des cinq Grands Lacs dans cette région ; après un autre été encore anormalement chaud, l'eau des Grands Lacs, était particulièrement chaude. Une masse d'air froid (pas le Vortex Polaire) descend vers le sud, passe au dessus du lac Érié, condense et refroidit cette vapeur d'eau la transformant en nuages lorsque celle-ci gagne de l'altitude. Pendant cette élévation, l'eau devient cristaux de neige qui s'alourdissent rapidement grâce a toute cette vapeur d'eau disponible.
Une fois assez lourd pour que les courant ascendants ne puissent la maintenir en l'air, ils retombent en grande quantité. Le phénomène de l'effet de lac est surprenant par sa rapidité à transformer la vapeur d'en en chute de neige. Cette rapidité s'explique en 2 temps :
La quantité de vapeur d'eau disponible
La vitesse à laquelle se propage la masse d'air froide, vu qu'aucune montagne ou autre obstacle ne ralenti sa vitesse ni ne modifie sa trajectoire dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans la zone concernée
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Les chutes de neige record de Boston et au Nouveau Brunswick
En ce qui concerne les records de chute de neige sur la côte est de l’Amérique du nord entre New York et la Novelle Écosse. Ils sont, à peu de choses près dus au même genre d'effet que décrit ci-haut ; sauf que le Gulf Stream le long de la côte Américano-canadienne dans l'Atlantique en plus de s'être lui aussi réchauffé a substantiellement ralentit. Ce ralentissement est causé par une masse d'eau plus douce et plus froide au centre de l’Atlantique nord. Cette eau provient principalement de la fonte du Groenland. Nous savons tout cela grâce observations satellite et aux plus de 3500 flottes robotisées ARGO Fr dispersées un peu partout dans nos mers et océans. Ainsi plus de vapeur d'eau dans une atmosphère elle aussi plus chaude et pouvant donc contenir plus d'humidité est en majeure partie responsable de ces records.
Ils ont creusé près de 8 mètres de tunnel pour retrouver leu voiture... Ouf!
L'air froid arrive donc du Nord, condense rapidement ce surcroit de vapeur d'eau en nuages et en montant dans l'atmosphère (la chaleur monte toujours) et se transforme rapidement en cristaux de neige et les vents poussent ces nuages vers la côte. Là, ils déversent leur surcharge de neige à un rythme accru lorsque comparé à la moyenne antérieure, surtout si on base cette moyenne avant les années 1980, ou avant que le glace maritime de l'océan Arctique ne se mette à fondre de façon notable ; ou dit autrement, alors que le climat était encore relativement stable.
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Le "Blob" de l'océan Pacifique explique en partie l'absence d'hiver en Alaska
Ce
"Blob" d'eau chaude tout au bord de l'Alaska, de la Colombie Britannique au Canada et de quelques états Américain plus
au sud. Observé depuis 2013. Le "Blob" mesure environ 1600km X 1600 mm
et sa profondeur atteint les 300 mètres. Sa température est de 2,5°C
supérieur à la norme et sa cause est due à son incapacité à transférer
son surplus de chaleur à l'atmosphère. On dit qu'il devrait s'estomper
vers la fin de 2015, mais cela m'apparaît peu probable car nous sommes
en plein dans une année El Niño, qui sont toujours plus chaudes. Aussi,
sa taille a doublé depuis sa détection en 2013, difficile de comprendre comment
il pourrait s'estomper si rapidement. Ses effets se font sentir de quelques façons :
hiver anormalement doux en Alaska avec des anomalies
de température atteignant parfois +20°C, pluies intenses et inondations
au lieu de neige, météo chaotique, des régions de l’Alaska, comme
Anchorage, ont reçu beaucoup moins de neige que la moyenne, et la longue
course de traineaux à chiens qui traverse l'Alaska d'est en ouest a du
revoir son trajet et déplacer son départ 500 km plus au nord et
certaines
portions ont été recouverte d'un minimum de neige ramassée ailleurs...
Cet hiver a été le plus chaud de l'Alaska.
Ce
"Blob" a aussi un impact négatif sur la vie aquatique car cette eau est
très pauvre en nutriments et la propagation de virus et de bactéries
est grandement facilitée par la chaleur accrue, comme c'est toujours le
cas. La faune et la flore océanique et terrestre peinent à s'adapter et
survivre à cet excès de chaleur. Les éleveurs de moules de la Colombie Britannique enregistrent des pertes de production allant jusqu'à 95%.
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Neige en Arabie Saoudite
Je n'ai pas trouvé de rapport officiel expliquant ce phénomène, mais ce que je sais de la Physique du climat suffit amplement, mais seulement après avoir jeter un coup d'oeil sur une carte pour situer correctement l'Arabie Saoudite.
Pour mieux s'orienter, retournons au Nord et à la base de la Physique. C'est bien connu, l'air chaud monte. En sachant que le pôle Nord est le point le plus élevé dans notre hémisphère, l'air chauffé à l'équateur à tendance à se rendre vers le Nord. Cet air monte en tournant entrainée par la rotation de terre : c'est l'effet Coriolis. C'est parce que cet air chaud, qui est en plus surchauffé par le réchauffement global a lentement envahi le cercle Arctique et a commencé à y faire fondre la glace. Quelques années plus tard, l'eau elle aussi réchauffée par le même réchauffement global y est arrivé par les grands courants marins. Cet article précédent explique plus en profondeur ce qui est advenu à la glace maritime en Arctique.
Donc l'air plus chaud qui arrive en Arctique doit bien prendre sa place. Vu qu'elle est au dessus de l'air froid, elle pèse dessus et l'expulse au Sud comme la pâte à dent se son tube. Depuis le pôle Nord, le Sud est la seule direction vers laquelle on puisse aller. Cet air froid donc se propage vers le Sud, et dans ce cas-ci, vers l’Espagne et la Méditerrané. La Méditerrané étant évidemment elle aussi affecté par le réchauffement global est plus chaude et s’évapore plus rapidement.
Et comme partout ailleurs, lorsque l'air froid rencontre de la vapeur en quantité suffisante, cela fait des nuages, et si cet air est sous le point de congélation, des cristaux de neige se forment et ils doivent bien retomber lorsque le tout devient trop lourd pour être supporté par les courants ascensionnels. La neige est non seulement retombée en Arabie Saoudite car l'Espagne et plusieurs endroits au Moyen Orient ont reçu des chutes de neige et/ou de grêle. En certains endroits, ce sont des trombes de pluie qui sont tombées ces quelques derniers hivers et cela a causé des inondations parfois catastrophiques, mais l'origine du phénomène est généralement le même : masse d'air plus froid qui passe au dessus de la Méditerranée qui condense en nuages l'humidité venant de l'évaporation, excessive à notre époque.
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Inondation dans le désert d'Atacama au Chili
Un événement rare comme celui-ci signifie que non seulement l'atmosphère était incroyablement différente de la normale, mais qu'une série d'événements étranges se sont enchainés l'un à l'autre pour créer cette tragique inondation.
Et voici les conditions extraordinaires qui ont causé cette catastrophe.
La dépression "L" a été coincée entre les quatre zones de haute pression. De l'eau du Pacifique, rapidement réchauffée par une météo exceptionnellement chaude dans la région s'est évidemment évaporée et cet air humide s'est glissée vers la dépression (dépression = effet de succion) occasionnant ainsi la pluie intense responsable de l'inondation. Dans la vallée étroite, le sol désertique s'est transformé en coulée de boue dévalant à grande vitesse.
Note : une seconde inondation s'est produite moins d'un mois après
celle-ci. Deux événements similaires et très exceptionnels en moins d'un
mois, c'est plus qu'exceptionnel. Le premier est survenue le 25 Mars 2015 et le second le 6
Avril.
Possible que El Niño ait favorisé ce phénomène.
Voyez la bande rouge d'eau très chaude qui s'étend sur presque toute la largeur de l'océan Pacifique pour atteindre la côte Chilienne.
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Le Super-Typhon Pam
Pam a fait des dégâts importants à
presque toutes les infrastructures : réseau routier, de communication, électrique, d'aqueduc et d'eaux usées. Pam a aussi détruit ou sévèrement endommagé une grande partie des
bâtiments, mais surtout des résidences sur son passage en faisant aussi
de nombreuses victimes et nombre de blessés en plus d'un très grand
nombre de sans abri, sans nourriture et sans eau et sans médicaments. Ce qui nous permet de juger que l'aide humanitaire, souvent internationale, est urgente et essentielle lors toutes catastrophes naturelles.
La forme des îles et des fonds marins environnant ont diminués la
hauteur de la marée de tempête et atténué son impact, contrairement à ce
qui s'est produit avec Sandy (1000 km de diamètre) quand cet ouragan a
frappé New York en 2012 alors que la marée de tempête s'est engouffré dans l'entonnoir que forme la côte a cet endroit, ce qui a fait monter son niveau de quelques mètres, de plus cela s'est produit alors que la marée était haute. Note: je viens juste d'apprendre (3 mai
2015) études à l'appui, que la puissance des ouragans (dans
l'Atlantique) a plus que doublé au cours des 30 dernières années. Il y
en a moins de catégorie 1, et 2 mais ceux qu'il y a sont de catégorie 3,
4, et 5. Il apparaît que la même chose se produise avec le typhons dans
le Pacifique, car ce sont les mêmes conditions générales qui
prédominent. : c'est à dire réchauffement des eaux et de l'atmosphère de cause humaine, dont nos émissions de CO2 est la part la plus important.
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Le froid persistant sur la partie est du continent américain.
Le flux zonal en rouge représente la trajectoire normale du courant Jet ; la ligne ambrée, sa trajectoire depuis quelques années, c'est à dire modifiée par le réchauffement global lorsque ce dernier s'est mis a accéléré sérieusement le réchauffement de l'Arctique vers 2008. C'est le flux méridional qui dérègle principalement la météo dans l'hémisphère Nord.
Aussi, les vagues nord/sud du courant Jet (vagues de Rossby) déformé font du surplace, ou du blocage en terme météo. C'est entre autres ce qui fait que le froid a persisté sur l'Est de l'Amérique jusqu’au Sud pendant tout l'hiver, et c'est aussi ce qui a fait que l'ouest n'a pas eu d'hiver. En fait, c'est qui explique toutes les météos qui ont tendance à
s'incruster tout autour de l'hémisphère Nord et même les tempêtes qui
ont balayés l'Angleterre à répétition au cours des derniers hivers.
À titre d'exemple dans l'ouest Canadien, Calgary a eu des températures au dessus, ou près de 0°C après le début du mois de Janvier et tout le reste de l'hiver en plus de recevoir très peu de neige. On y craint, là aussi, des incendies de forêt si le manque de précipitation se poursuit, et cela aussi est du au blocage résilient du courant Jet.
La vidéo de droite montre ce qui s'est produit en Amérique du Nord cet hiver. Une autre courtoisie faite par Sam Carana pour http://arctic-news.blogspot.ca/
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La grêle : une dernière mais importante description.
J'ai récemment vu des nouvelles d’événements météo majeurs impliquant la grêle, et souvent en quantités très rarement observées. Par exemple, le 25 Avril 2015, Sydney en Australie a reçu 50 cm de grêle!!! Sept bâtiments industriels se sont écroulés, les rues se sont transformées in rivière. Pour avoir une idée de lampleur de ce désastre, vous n'avez qu'à jeter un coup d'oeil aux photos de cet article.
Comment se forme la grêle?
La grêle se forme dans les cellules orageuses, Ces cellules comme on le voit sur le graphique de droite courtoisie de la NOAA. atteignent des altitudes très élevées, plus de 15 000 mètres. La haut, l'air se maintient à une température de -50°C ou plus froide encore.
Si les cumulus, nuages qui sont la cause des pires orages et des tornades montent si haut, c'est encore selon le principe de base que la chaleur monte toujours. Mais dans ces nuages, elle monte très vite, si vite qu'elle propulse de l'air plus froid, situé en altitude, très haut.
En montant, ces courants ascendants font aussi monter les gouttes de pluies vers le sommet du nuage. Pendant qu'elles montent, ces gouttes de pluie deviennent glace, et plus les courants ascensionnels sont puissant, plus les cristaux de glace grossissent en amassant plus d'eau à mesure qu'elles montent ou restent suspendues. Pour produire des grêlons de la grosseur d'une orange, les courant ascendant boivent atteindre une vitesse de 200 k/h et plus de 250 km/h pour ceux de la grosseur d'un pamplemousse. Ce n'est que lorsque le poids des grêlons est suffisant pour contrer la force des courants d'air qui montent que ceux-ci redescendent. En cas de grêle ou d'avertissement de grêle, mettez-vous à l'abri et restez-y jusqu'à ce que tout danger soit écarté. La grêle peut subitement grossir sans avertissement et peut blesser ou tuer. Les grêlons tombent à une vitesse de 200 km/h
On parle d'air qui monte à grande vitesse dans les gros cumulus... Imaginez un avion pris là dedans ; ce n'est pas étonnant que même les avions de ligne évitent les orages.
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En conclusion
J'espère que vous aurez trouvé cet article intéressant malgré sa longueur. Mon but principal était de vous partager ma passion pour ce sujet tout en vous expliquant les principes de bases très simples de ces phénomènes. Assez simple en fait pour qu'un enfant puisse les comprendre. Donc, si vous connaissez des enfants ou si vous en avez, c'est le genre de chose qu'ils peuvent lire et comprendre. Le savoir, ça se partage :-)
Mon prochain article portera sur le méthane, ce très puissant gaz à effet de serre qui inquiète plusieurs personnes, dont un grand nombre de climatologistes et autres scientifiques qui suivent de près tout ce qui concerne le climat.
Merci de m'avoir lu et partagé partout sur l'Internet