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mercredi 14 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 1 de 3)

Ce qu'il y a de plus difficile à prévoir, c'est le futur...
Auteur inconnu

Le futur n'est plus ce qu'il était jadis.
Yogi Berra
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Après avoir fait un résumé plutôt long mais non-exhaustif de la situation climatique actuelle, il faut bien parler de l'avenir. Même si nous pouvons prévoir plusieurs événements de notre futur, on ne peut prédire quand auront lieu ces événements ni toutes leurs conséquences sur notre civilisation, sur nous ou sur la Vie, mais nous avons des idées générales...

Avant de commencer, il est essentiel de prendre conscience que nous sommes en pleine période d’extinction massive dont nous, les humains, sommes les causes car il y a plusieurs fronts sur lesquels nous avançons vers la 6e extinction de l'histoire de la Terre. Nous menons un assaut sur la biosphère, un assaut sur quatre fronts. Les espèces s'éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur à la normale...


Le 1er front, c'est notre envahissement qui provoque la destruction d'habitats "naturels", soit pour nos demeures, nos routes, notre agriculture et nos élevages, nos mines, nos loisirs, sans oublier les graves conséquences la déforestation et la surpêche.

Le 2e front, c'est la pollution. Nos rejets agricoles et miniers, l'utilisation de pesticides et de milliers d'autres produits chimiques contaminent tout l'environnement, de nos résidences jusqu'aux pôles. Cette pollution intoxique les humains et les autres animaux, qu'on pense par exemple aux perturbateurs endocriniens, aux cancers, à l'épilepsie (souvent causée par les pesticides comme cela a récemment été découvert) et d'autres maladies neurologiques, perte de stérilité… la liste des maladies causées par les pesticides et autres produits chimiques est longue et encore incomplète.

Le 3e front, c'est l’acidification des océans, causée elle aussi par nos émissions de CO2. L'acidification des océans à elle seule peut causer une extinction massive, car si les océans meurent, nous mourrons. Au moins 60% de l'oxygène que nous respirons provient de plantes microscopiques nommées phytoplancton, et 40 % du phytoplancton est disparu de nos océans à cause de l'acidification, et peut-être aussi à cause du réchauffement des océans, depuis les années 1950.

Le 4e front, c'est évidemment le réchauffement du climat lui aussi causé par nos émissions de CO2 et autres Gaz à Effet de Serre (GES). Le réchauffement s'accélère exponentiellement. Des épisodes de réchauffement comparables à celle que nous causons ont été responsable des plus importantes extinctions massives de l'histoire de notre Terre dont l’extinction Permienne maintenant nommée "Extinction Permien-Trias" au cours de laquelle 95 % des espèces marines sont disparues ainsi que 70 % des espèces vivant sur les continents, source Wikipedia Fr.

Ce qui est important à comprendre au sujet du réchauffement climatique, c'est qu'une fois amorcé par des GES, plusieurs autres composantes du système climatique développent des boucles auto-amplificatrices, (self reinforcing feedback loops) qui augmentent le réchauffement.

Donc, si nous injectons assez de GES dans le système climatique pour qu'à eux seuls ils provoquent 1°C de réchauffement, ces boucles auto-amplificatrices vont ajouter au moins 3°C à 4°C (ou plus car on comprend encore mal les quelques 60 boucles auto-amplificatrices identifiées à ce jour) au réchauffement initial causé par les seuls GES. C'est ça la sensibilité aux conditions initiales et ça donne le même effet que d'appuyer sur l'accélérateur en descendant une côte ; nous allons éventuellement sortir de la route et tomber en bas de notre planète...

     La hausse du niveau des océans

Les dernières nouvelles de l'Antarctique sont tout simplement désastreuses, et celles du Groenland aussi. Les deux fondent à un rythme de plus en plus accéléré. On vient d'apprendre que contrairement à ce que certains croyaient, que le Groenland pourrait fondre au complet, article source en Anglais. Je trouvais ça illogique de penser que le Groenland ne pourrait pas fondre totalement. S'il fait assez chaud, peu importe où est la glace et son âge, elle va éventuellement fondre, non ?

En Floride, on bâtit encore dans des zones qui seront inondées dans 30 ans, avant la fin de leur hypothèque. Les assureurs commencent à se désister et le gouvernement Américain parle de se retirer de l’obligation de dédommager les inondés. À toutes les grandes marées, des rues de Miami, et d'autres villes, sont maintenant inondées ; les quartiers pauvres sont évidemment affectés davantage. Les systèmes d'égout refoulent, les sols et puits artésiens sont saturés d'eau salée, et le contenu des fosses sceptiques et des champs d'épurations se retrouve sur les terrains autour des habitations, entraînant ainsi des risques sévères pour la santé des habitants comme on le voit dans cette vidéo.

Dans l'Antarctique, on remarque que le taux de fonte s'accélère grandement. Les plates formes de glace le long des côtes servent à retenir les immenses inlandsis (gigantesques glaciers). Ces plates-formes fondent principalement par le dessous à cause de l'eau surchauffée transportée par les courants ; les fissures se propagent donc du dessous vers la surface. Ça fait quelque années qu'on surveille une fissure longue de 110 km qui va bientôt céder, permettant ainsi au plus grand iceberg jamais vu, soit 6 475 km², de se séparer de l'Antarctique, article source en Anglais.

Nous savons qu'une bonne partie de la péninsule Ouest de l'Antarctique va éventuellement faire monter le niveau des océans d'environ 3 mètres au cours de ce siècle. C'est sans compter les 5 à 7 mètres à venir du Groenland aussi au cours de ce siècle au rythme ou sa fonte s'accélère. Rien ne pourra empêcher la fonte du Groenland et d'une partie plus ou moins vaste de l’Antarctique, mais la fonte de l'Antarctique au complet prendrait deux ou trois siècles ajoutant au total 60 mètres au niveau des océans.

Il y a 15 millions d'années, au Miocène moyen (Wikipedia Fr), le taux de CO2 atteignait les 400 à 500 ppm, un niveau identique à ce que nous avons injecté dans l'atmosphère jusqu'à ce jour, c'est-à-dire 485ppm en CO2e, équivalent CO2 (ce qui inclut les autres GES). Et les taux de CO2 et des autres GES grimpent de plus en plus vite. À cette époque reculée, c'est-à-dire 13 millions d'années avant l'arrivée de l'homo-sapiens, le niveau des océans était d'environ 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui, car il faisait plus chaud à cause des 400 à 500 ppm de CO2 : c'est la température moyenne de la Terre qui détermine le niveau des océans.
À titre d'exemple, la Floride et une grande partie de la côte Est Américaine  étaient submergées il y a 15 millions d'années alors que le niveau des océans était 20 mètres plus élevé que de nos jours.
Source : l'excellent blogue de Robert Scribbler
Bien que catastrophique pour notre civilisation, la montée du niveau des océans demeure un inconvénient assez mineur comparé à la hausse des températures qui a le potentiel d'exterminer la Vie à grande échelle.

Jamais sur Terre le taux de CO2 n'a-t-il augmenté aussi rapidement que depuis le début de l'ère industrielle ; nous en avons émis autant en 200 ans que la planète peut en émettre en dix-mille ans...

     Les sols rejettent du carbone

Une nouvelle étude vient à nouveau de sidérer la communauté des climatologues. Comme les végétaux ont commencé à le faire, les sols vont bientôt se mettre à rejeter du CO2 dans l’atmosphère. En présumant que la réponse des sols au réchauffement climatique se produise d'ici un an et qu'aucune réduction massive de nos émissions de GES ne soit entreprise, l'étude prévoit une augmentation à peu près équivalente de 12 % à 17 % de nos émissions. C'est donc une autre boucle qui va amplifier et accélérer le réchauffement, article source en Anglais.

     La végétation s'est mise à rejeter du CO2 et à en absorber de moins en moins

J'en ai parlé dans des articles précédents, mais ça vaut la peine de me répéter. Ce phénomène a débuté en 2006. Pour l'instant, ce que la végétation n'absorbe plus en CO2 équivaut aux émissions du pays le plus émetteur et le plus peuplé, la Chine, article source en Anglais.

Certaines forêts de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest se sont mises à émettre du CO2. On ne sait pas encore exactement combien de CO2 est rejeté par ces forêts, c'est assez récent, article source en Anglais. C'est évidemment le signe que les forêts meurent ou métaphoriquement, que la planète fait littéralement une indigestion de CO2. En Californie, il y avait 60 millions d'arbres morts en 2014, cette année, il y en a 102 millions, article source en Anglais.

Si les arbres y meurent en si grand nombre, c'est qu'ils sont affaiblis par la température plus élevée, la sécheresse et les hivers trop doux, ce qui en retour favorise la prolifération d'insectes, et plus particulièrement pour ces régions: le Dendroctone du pin ponderosa, Wikipedia FR. Plus les arbres seront affaiblis par les changements climatiques et plus ils seront sensibles à ce genre d'infestation, et c'est sans compter que nous transportons accidentellement des variétés d'insectes sur d'autres continents ; qu'on pense au longicorne Asiatique transporté accidentellement en Amérique et qui décime les arbres d'ici.
Un article de Ressources naturelles Canada concernant le longicorne asiatique.
Évidemment, tous ces aspects vont aller en s'amplifiant et moins la végétation (incluant l'essentiel phytoplancton), va absorber du CO2, elle produira de moins en  moins d'oxygène, (dont on note déjà une faible baisse). Tout cela, incluant un déclin massif du règne végétal était prévu dans les rapports du GIEC, mais ça se produit des décennies plus tôt que prévu. C'est ce qu'on sous-entend quand on dit que le GIEC a sous-estimé la sensibilité réactionnelle du climat par rapport à nos émissions de gaz à effet de serre ; tout se produit beaucoup plus rapidement que ce que le GIEC avait prévu. Qui sait à quel niveau s'établira le réchauffement global en 2050, dans seulement 35 ans : 2,5°C, 5°C, ou plus... ? À 6°C de réchauffement global moyen, la vie nous sera virtuellement impossible sur presque toute la surface du globe et les famines auront déjà emporté la majorité de la population mondiale.

     L’agriculture et l'élevage

Ces deux importants secteurs de l'activité humaine produisent beaucoup de gaz à effet de serre, notamment l'oxyde nitreux, 268 fois plus puissant que le CO2 ; et le méthane qui est aussi très puissant comparé au CO2. Voir ce tableau comparatif des GES.

L'agriculture est très sensible à la météo, demandez le à un agriculteur : vagues de chaleur et sécheresses, pluies intenses, grêle, diminution de l'ensoleillement à cause des nuages plus présent et refroidissements subits, ce qui peut facilement se produire avec le vortex Polaire qui se balade de plus en plus dans l'hémisphère Nord au lieu de résider dans l'Arctique.

D'ailleurs, on prévoit que le vortex Polaire va envahir la moitié Nord des États Américains vers le 15 décembre, article source en Anglais. À cette même date, il est prévu que la température moyenne dans la Sibérie Arctique soit environ 25°C à 30°C supérieure à la normale, c'est extraordinairement anormal !

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On sait que l'avenir sera plus chaud, surtout sur les continents et plus particulièrement sur ceux de l'hémisphère Nord qui se réchauffent plus vite que la moyenne globale. La hausse de la température affecte tout, la météo, la végétation, les océans, les animaux de toutes les espèces et la météo deviendra de plus en plus chaotique et donc impropre à l'agriculture et à plusieurs autres secteurs de l'activité humaine dont le transport, les réseaux électriques et de communication. L'approvisionnement en eau potable sera aussi de plus en plus incertain même dans les pays développés


La débrouillardise, l'ingéniosité et la coopération seront essentiels à ceux qui survivront et à ceux qui voudront aussi essayer de survivre...

Nous sommes à 1,2°C de réchauffement, et déjà plusieurs populations souffrent amèrement, qu'on pense à l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, à l'Arctique où les villages sont emportés à cause de l'érosion ou du pergélisol qui dégèle, l'Afrique du Nord ou même à un état aussi riche que la Californie, la 7e plus grande économie mondiale.

vendredi 14 octobre 2016

La Terre a Dépassé le Max d'Absortion Carbone – Sans que Personne ne le Remarque

Pour l'instant, je crois sérieusement que c'est la pire nouvelle climatique du siècle! On dirait bien que c'est le début de l'emballement climatique : de plus en plus chaud et de plus en plus chaotique.

J'ai publié cet article le 5 mai dernier : Que se Passe-t-il Avec le CO2? 

...j'ai la réponse aujourd'hui. 

Ceux qui se demandent si nous avons dépassé un point de non-retour dans le réchauffement climatique, c'en est définitivement un.

Nous nous sommes aperçus depuis quelque temps que le taux de CO2 augmentait plus vite que nos seules émissions (dans le contexte habituel) ; nous savons, avec une assez grande précision, ce que nous avons émis, juste à voir ce qui a été vendu sur les marchés boursiers. On se doutait que la cause était que la Terre (océans inclus) qui débutait son indigestion de CO2, mais il fallait en être sûr, scientifiquement sûr. On a évidemment blâmé El Nino, mais, ce n'était pas de sa faute, c'est de la nôtre. 

Ayez une pensée pour nos gouvernements corrompus.

Récemment, on s'est fait passer une pub qui disait que la Terre n'avait jamais été aussi verte et que c'était à cause du CO2. Publicité très certainement commandée et payée par l'industrie des combustibles fossiles. Qui d'autre? En réalité, la Terre se meurt à cause du CO2, elle en fait une indigestion sévère, fort possiblement mortelle...

Mais c'est quoi le "maximum d’absorption carbone"? (Peak Carbon)

     Un petit retour dans l'histoire

Lors de la préparation de 4e rapport du GIEC, publié en 2007, les scientifiques ont fait des simulations pour savoir combien de carbone la Terre pourrait encore absorber avant d'en rejeter (exactement comme une indigestion). Ils avaient prévu que cela se produirait vers 2070...

Remontons le temps un peu plus... 

Dans les années 1960-1970 le taux auquel la capacité de la nature à absorber du carbone avait augmenté, car effectivement, le CO2 aide à la croissance du règne végétal. S'ils ont basé leur simulation sur les données sur une moyenne qui inclut les belles années, les années 1960 à 1980, il est normal que la simulation aie un fort biais positif, ils ont surestimé la capacité de la planète à absorber du CO2.

Observez le graphique ci-dessous. Le niveau de CO2 monte et redescend à chaque année. Quand l'été commence, le taux de CO2 diminue car la végétation se remet à en capturer du carbone et en enfoui aussi une partie dans sol. L'automne, les feuilles ne capturent plus de CO2 et par surcroît, en émettent en se décomposant.
Ce rythme est le reflet de ce qui se passe dans l’hémisphère Nord, car l'hémisphère Sud est principalement composé d'océans.
C'est en analysant de près ces données que le Professeur James Curran (réviseur scientifique du 4e rapport du GIEC "AR4"), a découvert que la Terre absorbe de moins en moins de CO2 depuis 2006.

Le CO2 est aussi un gaz à effet de serre et pas seulement quelque chose qui aide les plantes à pousser ; il réchauffe dangereusement notre planète.
"Seulement une seule étude approuvée par des pairs (c'est la norme en science, sinon n'importe qui pourrait dire n'importe quoi sans preuve ou démonstration) sur 581 attribue le réchauffement climatique à autre chose que nos émissions de CO2." (Selon une étude évidemment révisée par des pairs.)
L'appétit de la planète pour le carbone décroît, les océans sont déjà très acides (30% plus acides) et selon les biologistes marins et océanographes, les océans ne peuvent presque capturer de CO2 . Avez-vous déjà fait de l'acidité dans votre estomac? Les océans s'en portent très mal, le phytoplancton (essentiel pour fabriquer l'oxygène planétaire) et les coraux se meurent, eux aussi...

Voyez à quel rythme a progressé la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Ça va se mettre à grimper de plus en plus rapidement avec l'indigestion de CO2 que nous fait la planète.
Remarque que la courbe 1950-2010 est exponentielle et non pas linéaire.
Les plantes et les arbres ont atteint le "peak carbon" il y a 10 ans : article en Anglais. Autre source qui a servi à cet article, l'entrevue sur : Radio Ecoshock

La différence de ce que les plantes et les arbres n’absorbent plus ou rejettent du CO2 est l'équivalent des émissions de la Chine, soit environ 25% du total mondial. Mais avant de blâmer les Chinois, leur consommation par habitant est beaucoup moins élevée que la nôtre. Aussi, si la Chine pollue, c'est en grande partie pour fabriquer nos biens de consommation.

Voyons les émissions en tonnes métriques par habitant de quelques pays.

     Par quels mécanismes le CO2 augmente-t-il plus rapidement que nos émissions?

Les températures qui augmentent rapidement et auquel les plantes ne peuvent s'adapter assez rapidement (après tout, les arbres ne peuvent pas se sortir les racines du sol pour migrer vers le Nord). Ça doit perturber leur croissance qui n'est plus assez rapide ou autant en santé comme avant. Gardez en tête que c'est une moyenne pour toutes les espèces végétales sur toute la surface de l'hémisphère Nord (ça fait beaucoup moins de CO2 de stocké par les plantes).

Des sécheresses et canicules en nombre croissant dans certaines parties du monde (les États-Unis ont connu des sécheresses prolongées (qui se prolongent encore dans certaines régions), le  Moyen-Orient aussi ainsi que l'Amazone par exemple) peuvent endommager sévèrement la végétation naturelle et les récoltes dans leurs capacités à se développer et à capturer du CO2.

Les vents puissants qu'on prédit peuvent causer de sérieux dommages aux forêts et amplifier d'autres impacts négatifs.

Les feux de forêts à grande échelle comme on en voit aux États-Unis, en Russie, en Indonésie, en Alaska et au Canada détruisent le couvert végétal et brûlent même le sol qui contient de grandes réserves de carbone qui se retrouve lui aussi dans l'atmosphère avec celui des arbres. Ces feux transforment ces grands capteurs de CO2 en monstres émetteur de CO2 et autres polluant (CO et SO2 entre autres)

La sécheresse peut aussi transformer les tourbières en émetteurs de carbone, les tourbières craquellent, se fissurent perdant ainsi de la cohésion et s'effondrent soit pour, s'oxyder directement en CO2, et lors de pluies intenses s'écouler dans les rivières qui montrent certainement un taux croissant de carbone organique dissout dans l'eau dans plusieurs régions du monde : Alaska, Sibérie, Nord Canadien, Indonésie... et ailleurs.
À lire! > La dynamique du pergélisol des environnements naturels et bâtis.
Il n'y a pas que les sécheresses, les inondations et les pluies trop intenses peuvent aussi détruire la végétation et les récoltes en saturant les racines. Ça érode les sols et emporte parfois la végétation elle-même.

À une échelle moins vaste, mais globale et certainement très importante elle aussi, c'est la façon dont fonctionne la biodiversité des sols. Nous n'en connaissons probablement pas assez sur comment la température, la quantité d'eau, les variations et les extrêmes affectent les écosystèmes des sols et leurs aptitudes à fonctionner efficacement et soutenir un écosystème végétal à leur surface.

Nous savons (de plusieurs sources) que le pergélisol de l'hémisphère Nord (Il y en a vraiment très peu dans l’hémisphère Sud) ont commencé à émettre du CO2 (et du méthane) durant les mois d'été en quantités importantes (mais difficile à chiffrer avec précision car c'est un immense territoire complexe). Chose certaine, ces émissions provenant de la toundra (et du pergélisol sous-marin) ne peuvent qu'augmenter (de plus en plus rapidement) au fil des ans.
(NDT : Jai lu quelques études et articles au sujet du pergélisol et des émissions de CO2 et de méthane qui peuvent s'en échapper ; quand les émissions vont devenir importantes (vraiment beaucoup plus de gaz à effet de serre que nous en émettons), alors, ce sera la pire nouvelle climatique du 21e siècle, et l'une des dernières...)
Le pergélisol recouvre environ 20% de la surface terrestre du globe, principalement dans le nord de l'Amérique, au Groenland et en Sibérie. Il recouvre près de la moitié du territoire canadien. La superficie du pergélisol varie. Il peut être continu (100% du sol est gelé; en rose sur l'image ci-dessous), étendu (de 50 à 90% du sol est gelé; en bleu sur l'image ci-dessous) ou discontinu (de 10 à 50% du sol est gelé; en orange sur l'image ci-dessus). Image : site intéressante à lire.

      Merci de partager cet article, il faut informer les gens.

dimanche 4 octobre 2015

Surprise : Le Groenland Et l'Antarctique Fondent Plus Vite Prévu Il Y A Six Mois

     D'abord, la situation inquiétante au Groenland

Comparé à l'Antarctique, l'océan Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement ce qui a un impact direct sur la fonte du Groenland, car comme l'Antarctique, le Groenland repose sur un fond qui se trouve en grande partie sous le niveau de la mer. On parle de plus de 2km sous le niveau de la mer en certains endroits de l'Antarctique.

Source : NOAA.GOV
De nouvelles études confirment que les glaciers du Groenland reposent et sont accrochés au sol sous le niveau de la mer. Cela permet à l'eau plus chaude de faire fondre plus rapidement les glaciers par le dessous. Cette eau chaude et salée est amenée des tropiques par la circulation thermohaline à 350 à 400 mètres de profondeur et plus. C'est à l'aide d'instruments fixés à des bouées que Éric Rignot de la NASA et son équipe ont fait cette découverte et les résultats de leurs recherches ont été publiés sous le titre :
Undercutting of marine-terminating glaciers in West Greenland
Eric Rignot, Ian Fenty, Yun Xu, Cilan Cai, Chris Kemp
Dans le
Geophysical Research Letters DOI: 10.1002/2015GL064236

La configuration du fond sous la couche de glace qui atteint 3Km d'épaisseur du Groenland, combinée à cette eau chaude laisse présager une accélération du taux de fonte du Groenland avec la possibilité que de très larges pans de glacier se décrochent et tombent soudainement dans l'eau, risquant ainsi d'entrainer de significatives et subites hausses du niveau des océans, mais quand même beaucoup moins importantes que ce qui risque de se produire en Antarctique. Aucune estimation n'a été fournie, mais je serais surpris si la plus grande hausse venant du Groenland atteignait 30 à 60 cm, et fort probablement moins. On parle de 3 mètres de hausse du niveau des océans si cela se produit pour l'immense glacier Totten en Antarctique .

Il est estimé que depuis 10 ans, le Groenland a contribué à une hausse de 8 mm du niveau des océans, et cela s'accélère exponentiellement. Dans 10 ans, la contribution du Groenland à la hausse du niveau des mers pourrait facilement dépasser les 20 mm. Le programme de la NASA s'appelle OMG (pas pour Oh Mon Dieu) pour "Ocean Melting Greenland" (l'Océan fait Fondre le Groenland).
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.

NOTE 3 : La même quantité d'énergie est nécessaire pour faire fondre un morceau de glace que pour chauffer la même quantité d'eau de 0°C à 80°C ; ça devrait inquiéter tous les cerveaux.
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      La surprise de l'Antarctique

La NASA entreprend un effort intensif pour mieux comprendre le problème de la montée des eaux causée par les changements climatiques (ce n'est malheureusement pas le seul problème). L'effort va inclure des satellites capables par exemple de discerner l'épaisseur d'une pièce de monnaie si l'instrument serait rattaché à un avion de ligne volant à 12 000 mètres selon le directeur Mike Freilich.

De récents rapports, comme celui ci-haut, démontrent la forte possibilité d'une accélération fonte du Groenland et la déstabilisation de la calotte glaciaire de l'ouest de l'Antarctique qui pourrait bien souffrir selon les scientifiques d'un cas d'instabilité marine. Cette étude a conclue que : ce secteur de l'ouest de l'Antarctique subie une déstabilisation marine de cette partie de la calotte glaciaire et pourrait contribué de façon significative à la hausse du niveau des océans. Si tout l'ouest de l'Antarctique venait à fondre, ce qui semble inévitable, la hausse potentielle serait de 3,3 mètres (très possiblement avant un siècle selon moi même) mais la NASA ne se prononce pas sur le temps nécessaire à cette fonte. N'oubliez pas que le Groenland lui aussi fond comparativement très vite pendant cette période.


En fait, le problème est le même qu'au Groenland, c'est un apport d'eau chaude qui fait fondre et déstabilise la calotte par en dessous. Certains glaciers comme le Pine Island, pourraient causer une hausse subite du niveau des océans s'il se décrochait de sa base rocheuse. Actuellement, la glace d'en dessous du glacier Pine Island fond d'un alarmant 6cm par jour! C'est  probablement aux environs du double au Groenland.

Les modèles informatisés de la fonte des glaces dont s'est servi le GIEC ne tiennent pas compte de certains mécanismes liés à la fonte des glaces, comme la fracturation hydraulique par exemple (l'eau qui s'infiltre dans les glaciers et les découpent littéralement).


Des scientifiques comme James Hansen pensent qu'il y a une grande marge d’incertitude en ce qui a trait à la modélisation des calottes glaciaires dont les estimations sont vraiment trop basses. En fait, je suis de l'avis de Paul Beckwith dont la solution simple est de multiplier le taux de fonte par la période auquel il double (ou triple) et qui donne quelque chose comme ceci.
Le taux de fonte du Groenland triple aux 10 ans à peu de chose près. Donc, à chaque 10 ans, la quantité de fonte (ou la hausse du niveau des mers) triple. Ce graphique
ne tient pas compte de la dilatation de l'eau quand elle se réchauffe.

Récemment, des Glaciologues ont sonné l'alarme au sujet du glacier Thwaites, lui aussi dans la partie ouest de l'antarctique le long de la mer d'Admundsen. Il est gigantesque et a perdu plus de 100 Gigatonnes de glace à chaque année au cours des dernières années. Le glacier est à la fois vaste et vulnérable ; il est exposé à de l'eau chaude et des particularités géographiques inhabituelles signifient que s'il commence à s’effondrer, sa chute dans l'océan sera inexorable.

On parle d'aller y faire de la recherche, mais il n'y a pas de base Américaine à proximité et les conditions météo sont extrêmement difficiles dans cette région. Malgré cela, les scientifiques veulent faire de son étude une priorité absolue.

En fait, personne ne semble savoir avec certitude de combien ni à quelle vitesse surviendra la hausse du niveau des océans. Je considère l’approche de Paul Beckwith la plus saine par sa simplicité comparée aux modèles numériques dont on ne sait pas encore au juste quelles particularités on doit tenir compte...

Mais la vitesse du taux de montée des eaux pourrait bien nous surprendre ; il peut se passer bien des choses qui risquent d'accélérer le réchauffement climatique et pas seulement le méthane qui risque de s'échapper de l'arctique. Il y a plus de 40 rétroactions à renforcement positif connues qui peuvent accélérer le réchauffement et dont on ne sait au juste calculer la puissance. Aussi, il en reste peut-être d'autres à découvrir, plusieurs ont été identifiées plutôt récemment. Évaluer des choses comme le rythme de fonte du pergélisol et établir quelle proportion de méthane ou de CO2 s'en échappera est encore plus difficile... 

Une seule chose est certaine, plus ça va et plus le réchauffement climatique s'accélère. Les prévisions de réduction des gaz à effet de serre fournies pour le COP21 démontrent que les cibles de réduction sont nettement insuffisantes pour ne pas dépasser les 2°C de limite au réchauffement. Comble du malheur, ces évaluations sont faites selon le dernier rapport du GIEC (AR5) et qui dit que nous en sommes à 0,8C de réchauffement alors que nous sommes déjà à 1,26°C comme démontré dans cet article. Comment des gens peuvent-ils être si aveugle? À croire que leurs têtes sont enfoncées dans leurs nombrils!


La légende de cette image disait que l'Angleterre sera submergée si le réchauffement climatique se poursuit... Mais voilà, il est impossible d'arrêter le réchauffement climatique, et en plus, il s'accélère de plus en plus rapidement...

mardi 14 juillet 2015

Les Changements Climatiques en Vrai

     Un court article pour en faire la démonstration. 

On entend souvent les scientifiques du climat dire qu'il est impossible d'attribuer la cause de tel ou tel événement météo aux changements climatiques. C'est vrai, mais ce l'est de moins en moins avec certains événements, ou séquence d'événements, très exceptionnel. Le nombre d'événements météos intenses ou extrêmes augmente aussi constamment comme le montre le tableau ci-dessous.
À l'exception du rouge foncé (Événements Géophysiques), les trois autres catégories sont, sauf de très rares cas hydrologiques, causés par la météo. La grande majorité des cas liés aux inondations sont d'origine météo.

Donc, retenez ceci en regardant la vidéo :
le nombre de catastrophes naturelles globales a presque triplé depuis 1980, et la moyenne des événements météo est plus intense, cause plus de dégâts. C'est ce que disent les statistiques des assureurs et des gouvernements. Aussi, ces tendances continuent de croître.
Résumé des catastrophes majeures du mois de Juin 2015.
P.S. Vous pouvez ignorer les 2 clips d'OVNIS, ce sont des trucages ou méprises.

Merci à SOTT de produire ces résumés à chaque mois. Ne les manquez pas !