PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
Le Climatoblogue vous souhaite de la Lucidité. Beaucoup de lucidité afin de pouvoir faire face à notre avenir, qui est ce qu'il y a de plus important à notre époque.
Le
climat, c'est la zone habitable par différentes espèces, certaines espèces se sont "acclimatées" au fond des océans...
Tempêtes incroyables et météo de plus en plus chaotique Principe élémentaire : quand on réchauffe un gaz ou un liquide, ils
deviennent de en plus actif. On le remarque à chaque fois que nous
faisons bouillir de l'eau. Une atmosphère plus chaude sera sans nul
doute plus active, plus chaotique,ce qui laisse présager des vents plus puissants, des
tempêtes plus fortes et des vagues plus hautes comme l'étude du Dr James
Hansen et son équipe de chercheurs le prévoient (article antérieur).
Par contre et toujours à cause du réchauffement, les océans se
stratifient par couches de températures ce qui entrave, entre autres, les
échanges verticaux de nutriments dans les océans.
Une température plus chaude cause aussi plus d'évaporation et ça, c'est
la plus puissante boucle amplificatrice du système climatique qui ajoute
autant de réchauffement que ce qu'ajoutent les autres gaz à effet de serre.
Donc, 1°C de réchauffement du aux gaz à effet de serre ajoutent 1°C et
nous voilà rendu à 2°C de réchauffement en un rien de temps. La vapeur
d'eau double le réchauffement causé par les autres GES, (article en Anglais) et du GIEC (IPCC), (aussi en Anglais).
Avec plus d’évaporation arrivent des pluies parfois plus
torrentielles comme on commence à en voir fréquemment presque partout
autour du globe, les États-Unis sont particulièrement touchées (excellent article en Français).
Inondation à Bâton Rouge, Louisiane. Un des désastres (plus ou moins naturel) les plus coûteux aux États-Unis. Article en Anglais. Les États-Unis ont connu au moins huit inondations suite à des pluies diluviennes en environ un an.
Nous percevons aisément que le climat est déjà sérieusement déréglé : il
neige de plus en plus fréquemment en Arabie alors qu'ailleurs, les chutes de neige ont carrément cessées.Les moussons sont altérées, le réchauffement
climatique cause aussi d'immenses avalanches au Tibet (article en Anglais), les feux de forêts hors saison comme celui de Fort Mc-Murray début mai
2016 ou ceux au Tennessee (jusqu'en décembre 2016) sans oublier tous les
autres feux de forêts, (plus dévastateurs qu'avant) en Californie, en Alaska, dans l'Ouest Canadien et
Américain, en Sibérie, au Tibet et en Afrique en 2015 et 2016 ni toutes les canicules, pluies torrentielles, tempêtes et météo
hors de l'ordinaire ni les très puissants cyclones qui ont semé tant de destruction au cours des dernières années. Nous sommes en période de changements climatiques abrupts.
Gaspésie, Québec, quatre portions de la route 132 ont été emportée sous les actions combinées de la hausse du niveau des océans et d'une forte marée.L'article journalistique ne mentionne évidemment pas la hausse du niveau des océans ni l'absence des glaces qui protègent normalementles berges comme c'est souvent le cas lorsque le réchauffement climatique est en cause. Les routes sur les deux rives du majestueux St-Laurent sont directement menacées par la hausse du niveau des océans et ce n'est qu'une question de quelques décennies avant qu'elles soient englouties sur de longues portions. Manque d'eau et sécheresses Si certaines régions voient plus de nuages et/ou reçoivent plus de pluie, d'autres, comme le Moyen-Orient, le Sud et l'Ouest du continent Nord-Américain, l'Amérique Latine et plusieurs régions d'Afrique et sans oublier l’Australie sont aux prises avec des sécheresses d'intensité croissante et de durée variables. Voici une carte de prévision des sécheresses auxquelles on s'attend pour la décennie 2060. À l'échelle géologique, c'est dans moins d'uneseconde...
L'échelle : les couleurs à gauche représentent un accroissement de la sécheresse alors que celles de droite représentent un accroissements des précipitations et/ou de l'humidité
Les
raisons de la raréfaction de l'eau potable ne sont pas attribuables qu'au seul réchauffement climatique. L'accroissement de la population et le
gaspillage, comme à Las Vegas, qui est en voie de vider les nappes
phréatiques de la région en plus de vider partiellement le fleuve
Colorado (qui alimente 7 états Américain et deux états Mexicain). Mais le Colorado est aussi victime de la
sécheresse causée par le réchauffement climatique.
Image satellitaire qui montre à quel point le Colorado s'est asséché entre 1999 et 2013
Située en plein désert, Las Vegas est l'une des villes du monde qui consomme le plus d'eau par habitant. Après des efforts de sensibilisation, la consommation d'eau par habitant a diminué de 37 % entre 2002 et 2015 alors que durant la même période, la population de Las Vegas a augmenté de plus de 500 000 habitants, article source en Anglais.
Il y a bien sûr, toute l'eau qu'on fournit au bétail. On a estimé que la viande d'un seul Big Mac nécessite au total 600 litres d'eau. Devenir végétarien est certainement bénéfique pour tous, autant pour votre santé que pour protéger la biosphère.
La fonte des glaciers assèche rivières, lacs et bassins de rétention; plusieurs régions du monde sont et seront affectées dont les bassins versants de l’Himalaya, ce qui inclut de très grandes parties de l'Inde et de la Chine.
On vient juste de me partager cet article (en Anglais sur phys.org) qui dit que les ressources souterraines d'eau (nappes phréatiques) seront probablement à sec vers 2050 (plus ou moins 20 ans selon les régions). La raison est simple : on les vide plus vite qu'elles ne se remplissent.
à partir de 2030, le centre de la Californie sera à sec.
le bassin supérieur du Gange, l'Espagne et l'Italie seront à sec entre 2040 et 2060.
On prévoit que 1,8 milliards d'êtres humains seront à court d'eau vers 2050 (même dans des pays riches).
"Global Dimming" vous connaissez ?
Ça veut dire "assombrissement global" et je ne fais pas référence à notre culture… Le fait de brûler du charbon, du bois ou n'importe quoi, envoie dans notre atmosphère des milliards de tonnes de particules fines qui sont nocives pour la santé ainsi que du mercure qui se retrouve principalement dans les océans et qui contamine les poissons que nous mangeons. Tout ça retombe en continu car les particules ne demeurent pas dans l'atmosphère plus de quelques semaines.
Le quotidien dans bien des villes de la Chine. La même situation se retrouve aussi en Inde et ailleurs. Il y a un palmarès des dix villes les plus pollués au monde".
Globalement, les niveaux de concentration de particules fines en milieu urbain se sont accrus de 8 % au cours des cinq dernières années, voir l'article du "Le Monde". La plupart de nos activités, dont l'agriculture qui est responsable d'une bonne partie de ces poussières, envoient des tonnes de particules dans l'atmosphère. Ces poussières, généralement toxiques, retombent continuellement et sont un problème majeur de santé publique (et certainement animale) causant notamment des maladies respiratoires ; mais elles ralentissent du même coup le réchauffement global en limitant la quantité de rayonnement solaire qui atteint la surface du globe.
Les traînées de condensation des avions participent aussi à l'assombrissement global, tout comme les véhicules automobiles, l'agriculture, les industries, les feux de forêts, volontaires ou non.
Les vols d'avions dans le monde
On comptabilise plus de 100 000 vols par jour, soit plus de 37 millions
de vols par an dans le monde ou plus d'un par seconde. C'est
2,7% de plus qu'en 2013. En 2014, le transport aérien a émis 688 740 000
tonnes de CO2.
Source : leplanétoscope
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les avions ont été interdits de vol partout en Amérique durant 3 jours. On a immédiatement remarqué que l'absence des traînées de condensation a causé un réchauffement subit des températures en Amérique. Encore une surprise...
Voici une étude en Anglais qui parle des traînées de condensation et de leurs impacts sur le réchauffement climatique :les traînées de condensation des avions (qui ne sont que de la vapeur d'eau) causent plus de réchauffement que le CO2 émis par ces mêmes avions.
La fin de la pollution atmosphérique aura un effet amplificateur sur le réchauffement global. Selon Peter Cox, on doit prévoir 8°C à 10 °C de réchauffement pour 2100 au lieu de 4°C à 6 °C selon le GIEC, source Wikipédia fr. C'est une autre bombe climatique qui nous guette...
Les guerres Encore et toujours les guerres maudites bien que certains veulent nous faire croire qu'elles sont saintes... Ce n'est pas ma spécialité mais je sais que le Pentagone affirme que le réchauffement climatique causera des conflits (à mon avis, il devrait être source de coopération ). Le Pentagone surveille particulièrement l'Arctique qui se libère de plus en plus rapidement de ses glaces, ce qui ouvrira le célèbre passage du Nord-Ouest à la navigation ainsi que la possibilité d'y faire de l'exploitation pétrolière, ressource que la Russie, la Chine et bien sûr les USA veulent s'approprier sans oublier la pêche (lire surpêche) et le tourisme. Nous savons que le "printemps Arabe" et la guerre civile en Syrie ont débuté suite à une sécheresse sévère qui a duré environ 4 ans dans la région et qui ne s'est pas encore totalement résorbée. Les gens des campagnes ont migré vers les villes dans l'espoir d'y trouver travail et nourriture mais ils s'y sont souvent laissés convaincre de se battre contre les autorités Syriennes par les organisations terroristes et les rebelles. La situation géo-politique y est beaucoup plus complexe, mais il est reconnu que les effets de la sécheresse ont ajouté au mécontentement et à l'anxiété général,(voir cet article)
Les changements climatiques risquent de causer des guerres. Comme le disent les militaires, c'est un multiplicateur de menaces. Mais les militaires pensent comme des militaires... À 4°C de réchauffement global moyen...
Nous allons quasi certainement atteindre et même dépasser 6°C de réchauffement global moyen avant ou vers 2100, mais comment sera la Vie à 4°C?
Rappelons d'abord que seulement 4°C de température moyenne globale nous sépare de la précédente ère glaciaire (vous avez bien lu, seulement 4°C) alors que l'Europe et l'Amérique du Nord étaient recouverts par kilomètres de glace sur la moitié de leurs superficies.
La planète ressemblait alors à ceci...
Voici une autre image qui montre la Terre à 4°C de réchauffement
En plus du mauvais temps dont j'ai déjà parlé, à partir d'environ 4°C, il ne devrait plus y avoir de forêts pluvieuses ni de moussons et la fonte des glaces sera extrêmement rapide et le niveau des océans grimperait possiblement dix fois plus vite, disons de 20 à 30 cm par années. Lecture complémentaire en Anglais
La perte de coraux est déjà entamée. À 4°C, il en resterait tout au plus quelques miettes. Et la perte d'espèces qui se fait déjà à un rythme jamais connu en 65 millions d'années, soit depuis l’extinction des dinosaures par une météorite, serait catastrophique car tous les éléments de la biosphère sont inter-reliés.
N.B. Pour l'instant, ce n'est pas le réchauffement climatique qui cause l’extinction des espèces bien que le réchauffement fasse mourir un nombre de plus en plus grand de créatures.
C'est la perte d'habitats et la surexploitation, notamment surpêche et déforestation qui pour l'instant, causent le plus grand nombre d'extinctions d'espèces.
Voici une vidéo avec sous-tires en Français qui montre comment les super-chalutiers détruisent les fonds marins.
Comble de l'absurde, 40% des prises sont rejetées à la mer car elles sont d'espèces différentes que celles convoitées
Le total de la pêche mondiale représente 154 millions de tonnes de
poissons, soit 4 900 kilos de poissons chaque seconde.
En 2012 selon la FAO, 91,6 millions de tonnes de poissons et animaux
marins ont été capturés, un niveau relativement stable depuis 20 ans.
40% de la production de poisson proviennent de l'aquaculture et 60% de
la pêche de poissons sauvages. La pêche illégale représente presque un
tiers de la pêche légale, source : Leplanètoscope
Ce qu'il y a de plus difficile à prévoir, c'est le futur... Auteur inconnu
Le futur n'est plus ce qu'il était jadis. Yogi Berra
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Après
avoir fait un résumé plutôt long mais non-exhaustif de la situation
climatique actuelle, il faut bien parler de l'avenir. Même si nous
pouvons prévoir plusieurs événements de notre futur, on ne peut prédire
quand auront lieu ces événements ni toutes leurs conséquences sur notre
civilisation, sur nous ou sur la Vie, mais nous avons des idées générales...
Avant de commencer, il est essentiel de
prendre conscience que nous sommes en pleine période d’extinction
massive dont nous, les humains, sommes les causes car il y a plusieurs
fronts sur lesquels nous avançons vers la 6e extinction de l'histoire de
la Terre. Nous menons un assaut sur la biosphère, un assaut sur quatre fronts. Les espèces s'éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur à la normale...
Le 1er front, c'est notre envahissement qui provoque la destruction d'habitats "naturels", soit pour nos demeures, nos routes, notre agriculture et nos
élevages, nos mines, nos loisirs, sans oublier les graves conséquences la
déforestation et la surpêche.
Le 2e front, c'est la pollution. Nos rejets agricoles et
miniers, l'utilisation de pesticides et de milliers d'autres produits
chimiques contaminent tout l'environnement, de nos résidences jusqu'aux pôles. Cette
pollution intoxique les humains et les autres animaux, qu'on pense par
exemple aux perturbateurs endocriniens, aux cancers, à l'épilepsie
(souvent causée par les pesticides comme cela a récemment été découvert)
et d'autres maladies neurologiques, perte de stérilité… la liste des
maladies causées par les pesticides et autres produits chimiques est
longue et encore incomplète.
Le 3e front, c'est l’acidification des
océans, causée elle aussi par nos émissions de CO2. L'acidification des
océans à elle seule peut causer une extinction massive, car si les
océans meurent, nous mourrons. Au moins 60% de l'oxygène que nous
respirons provient de plantes microscopiques nommées phytoplancton, et 40 %
du phytoplancton est disparu de nos océans à cause de l'acidification,
et peut-être aussi à cause du réchauffement des océans, depuis les années 1950.
Le 4e front,
c'est évidemment le réchauffement du climat lui aussi causé par nos
émissions de CO2 et autres Gaz à Effet de Serre (GES). Le
réchauffement s'accélère exponentiellement. Des épisodes de réchauffement comparables à celle que nous causons ont été responsable des plus importantes extinctions massives de l'histoire
de notre Terre dont l’extinction Permienne maintenant nommée
"Extinction Permien-Trias" au cours de laquelle 95 % des espèces marines
sont disparues ainsi que 70 % des espèces vivant sur les continents, source Wikipedia Fr.
Ce qui est important à comprendre au sujet du
réchauffement climatique, c'est qu'une fois amorcé par des GES, plusieurs autres composantes du système
climatique développent des boucles auto-amplificatrices, (self
reinforcing feedback loops) qui augmentent le
réchauffement.
Donc, si nous injectons assez de GES dans le système
climatique pour qu'à eux seuls ils provoquent 1°C de réchauffement, ces
boucles auto-amplificatrices vont ajouter au moins 3°C à 4°C (ou plus
car on comprend encore mal les quelques 60 boucles auto-amplificatrices identifiées à ce jour)
au réchauffement initial causé par les seuls GES. C'est ça la
sensibilité aux conditions initiales et ça donne le même effet que
d'appuyer sur l'accélérateur en descendant une côte ; nous allons
éventuellement sortir de la route et tomber en bas de notre planète...
La hausse du niveau des océans
Les
dernières nouvelles de l'Antarctique sont tout simplement désastreuses,
et celles du Groenland aussi. Les deux fondent à un rythme de plus en
plus accéléré. On vient d'apprendre que contrairement à ce que certains croyaient, que le Groenland pourrait fondre au complet, article source en Anglais. Je trouvais ça illogique de penser que le
Groenland ne pourrait pas fondre totalement. S'il fait assez chaud, peu
importe où est la glace et son âge, elle va éventuellement fondre, non ?
En Floride, on
bâtit encore dans des zones qui seront inondées dans 30 ans, avant la
fin de leur hypothèque. Les assureurs commencent à se désister et le
gouvernement Américain parle de se retirer de l’obligation de dédommager
les inondés. À toutes les grandes marées, des rues de Miami, et d'autres villes, sont maintenant inondées ; les quartiers pauvres sont évidemment
affectés davantage. Les systèmes d'égout refoulent, les sols et puits artésiens sont saturés d'eau salée, et le contenu des fosses sceptiques et des champs
d'épurations se retrouve sur les terrains autour des habitations,
entraînant ainsi des risques sévères pour la santé des habitants comme on le
voit dans cette vidéo.
Dans
l'Antarctique, on remarque que le taux de fonte s'accélère grandement. Les plates formes de glace le long des côtes servent à retenir les immenses inlandsis (gigantesques glaciers). Ces plates-formes fondent principalement par le dessous à cause de l'eau surchauffée transportée par les courants ; les fissures se propagent donc du dessous vers la surface. Ça fait quelque années qu'on surveille une fissure longue de 110 km qui va bientôt céder, permettant ainsi au plus grand iceberg jamais vu, soit 6 475 km², de se séparer de l'Antarctique, article source en Anglais.
Nous savons qu'une bonne partie de la péninsule
Ouest de l'Antarctique va éventuellement faire monter le niveau des
océans d'environ 3 mètres au cours de ce siècle. C'est sans compter les 5
à 7 mètres à venir du Groenland aussi au cours de ce
siècle au rythme ou sa fonte s'accélère. Rien ne pourra empêcher la fonte du Groenland et d'une partie plus ou moins vaste de l’Antarctique, mais la fonte de l'Antarctique au complet prendrait deux ou trois siècles ajoutant au total 60 mètres au niveau des océans.
Il y a 15 millions
d'années, au Miocène moyen (Wikipedia Fr), le taux de CO2 atteignait les 400 à
500 ppm, un niveau identique à ce que nous avons injecté dans l'atmosphère jusqu'à ce jour, c'est-à-dire 485ppm en CO2e,
équivalent CO2 (ce qui inclut les autres GES). Et les taux de CO2 et des autres GES grimpent de plus en plus vite. À cette époque reculée,
c'est-à-dire 13 millions d'années avant l'arrivée de l'homo-sapiens, le niveau des océans était d'environ 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui, car il
faisait plus chaud à cause des 400 à 500 ppm de CO2 : c'est la température moyenne de la Terre qui détermine le niveau des océans.
À titre d'exemple, la Floride et une grande partie de la côte Est Américaine étaient submergées il y a 15 millions d'années alors que le niveau des océans était 20 mètres plus élevé que de nos jours. Source : l'excellent blogue de Robert Scribbler
Bien
que catastrophique pour notre civilisation, la montée du niveau des
océans demeure un inconvénient assez mineur comparé à la hausse des
températures qui a le potentiel d'exterminer la Vie à grande échelle.
Jamais sur Terre le taux de CO2 n'a-t-il augmenté aussi rapidement que depuis le début de l'ère industrielle ; nous en avons émis autant en 200 ans que la planète peut en émettre en dix-mille ans...
Les sols rejettent du carbone
Une nouvelle étude vient à nouveau de sidérer la communauté des
climatologues. Comme les végétaux ont commencé à le faire, les sols vont bientôt
se mettre à rejeter du CO2 dans l’atmosphère. En présumant que la
réponse des sols au réchauffement climatique se produise d'ici un an et
qu'aucune réduction massive de nos émissions de GES ne soit entreprise, l'étude prévoit une
augmentation à peu près équivalente de 12 % à 17 % de nos émissions.
C'est donc une autre boucle qui va amplifier et accélérer le
réchauffement, article source en Anglais.
La végétation s'est mise à rejeter du CO2 et à en absorber de moins en moins
J'en
ai parlé dans des articles précédents, mais ça vaut la peine de me
répéter. Ce phénomène a débuté en 2006. Pour l'instant, ce que la végétation n'absorbe plus en
CO2 équivaut aux émissions du pays le plus émetteur et le plus
peuplé, la Chine, article source en Anglais.
Certaines forêts de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest se sont mises à émettre du CO2. On ne sait pas encore
exactement combien de CO2 est rejeté par ces forêts, c'est assez récent, article source en Anglais. C'est évidemment
le signe que les forêts meurent ou métaphoriquement, que la planète
fait littéralement une indigestion de CO2. En Californie, il y avait 60
millions d'arbres morts en 2014, cette année, il y en a 102
millions, article source en Anglais.
Si les arbres y meurent en
si grand nombre, c'est qu'ils sont affaiblis par la température plus élevée, la sécheresse et les hivers trop doux, ce qui en retour favorise la
prolifération d'insectes, et plus particulièrement pour ces
régions: le Dendroctone du pin ponderosa, Wikipedia FR. Plus les arbres seront affaiblis par les changements climatiques et plus ils seront sensibles à ce genre d'infestation, et c'est sans compter que nous transportons accidentellement des variétés d'insectes sur d'autres continents ; qu'on pense au longicorne Asiatique transporté accidentellement en Amérique et qui décime les arbres d'ici.
Évidemment,
tous ces aspects vont aller en s'amplifiant et moins la végétation (incluant l'essentiel phytoplancton), va
absorber du CO2, elle produira de moins en moins d'oxygène, (dont on note déjà une
faible baisse). Tout cela, incluant un déclin massif du règne végétal était prévu dans les rapports
du GIEC, mais ça se produit des décennies plus tôt que prévu. C'est ce qu'on
sous-entend quand on dit que le GIEC a sous-estimé la sensibilité
réactionnelle du climat par rapport à nos émissions de gaz à effet de
serre ; tout se produit beaucoup plus rapidement que ce que le GIEC
avait prévu. Qui sait à quel niveau s'établira le réchauffement global
en 2050, dans seulement 35 ans : 2,5°C, 5°C, ou plus... ? À 6°C de réchauffement global moyen, la vie nous sera virtuellement impossible sur presque toute la surface du globe et les famines auront déjà emporté la majorité de la population mondiale.
L’agriculture et l'élevage
Ces
deux importants secteurs de l'activité humaine produisent beaucoup de
gaz à effet de serre, notamment l'oxyde nitreux, 268 fois plus puissant
que le CO2 ; et le méthane qui est aussi très puissant comparé au CO2. Voir ce tableau comparatif des GES.
L'agriculture est très sensible à la météo, demandez le à un agriculteur : vagues de
chaleur et sécheresses, pluies intenses, grêle, diminution de
l'ensoleillement à cause des nuages plus présent et refroidissements
subits, ce qui peut facilement se produire avec le vortex Polaire qui se
balade de plus en plus dans l'hémisphère Nord au lieu de résider dans l'Arctique.
D'ailleurs, on prévoit que le vortex Polaire va
envahir la moitié Nord des États Américains vers le 15 décembre, article source en Anglais. À cette même date, il est prévu que la température moyenne
dans la Sibérie Arctique soit environ 25°C à 30°C supérieure à
la normale, c'est extraordinairement anormal !
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On
sait que l'avenir sera plus chaud, surtout sur les continents et plus
particulièrement sur ceux de l'hémisphère Nord qui se réchauffent plus vite
que la moyenne globale. La hausse de la température affecte tout, la météo, la végétation, les océans, les animaux de toutes les espèces et la météo deviendra de plus en plus chaotique et donc impropre à l'agriculture et à plusieurs autres secteurs de l'activité humaine dont le transport, les réseaux électriques et de communication. L'approvisionnement en eau potable sera aussi de plus en plus incertain même dans les pays développés
La
débrouillardise, l'ingéniosité et la coopération seront essentiels à ceux qui survivront et à ceux qui voudront aussi essayer de survivre...
Nous sommes à 1,2°C de réchauffement, et déjà plusieurs populations souffrent amèrement, qu'on pense à l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, à l'Arctique où les villages sont emportés à cause de l'érosion ou du pergélisol qui dégèle, l'Afrique du Nord ou même à un état aussi riche que la Californie, la 7e plus grande économie mondiale.
Au début de 2015,
nous étions à 0,85°C de réchauffement global moyen. Aujourd'hui,
fin 2016, nous atteignons 1,2°C de réchauffement. C'est une hausse
fulgurante et imprévue. De toute évidence, le GIEC a sérieusement
sous-estimé la réactivité du climat terrestre par rapport à nos
émissions de GES (gaz à effet de serre), principalement le CO2 et
le méthane CH4, mais aussi l'oxyde nitreux provenant de
l'agriculture et les CFC (Chlorofluorocarbure) et HFC
(Hydrofluorocarbure), deux gaz principalement utilisés dans la
réfrigération et la climatisation. Après 134 ans nous avions
atteint 0,85°C et moins de deux ans après nous en sommes à 1,2°C.
À ce rythme, on pourrait atteindre 1,5°C, une des limites fixées à
la COP21 voici un an, en seulement 4 ou 5 ans. De même nous
dépasserons les 2°C dans moins de 15 ans. Au point où nous en
sommes, toutes les prévisions relatives aux changements climatiques
sont largement dépassées ; il n'est pas exclu qu'on dépasse les
2°C d'ici une seule décennie. Tous les scientifiques et
observateurs du climat restent sans voix devant la hausse si brutale
du réchauffement cette année, on croyait impossible une telle
hausse des températures. Comment
expliquer une si rapide hausse des températures en moins de 2
ans?
- Les gaz à effet de serre GES Nous savons depuis le 18e
siècle grâce aux travaux de Fourrier et ceux de John Tyndall, que
les GES retiennent une partie de la chaleur sur Terre au lieu qu’elle puisse être
évacuée vers l'espace sous forme de rayonnement infrarouge. Les GES
agissent exactement comme une couverture isolante et retiennent la chaleur sur notre planète.
Quand on déstabilise le système climatique d'une planète comme nous le
faisons, celui-ci réagit en développant des boucles
auto-amplificatrices qui accélèrent et amplifient le réchauffement
; une soixantaine de ces boucles ont été identifiées. Quand j'ai
commencé ce blogue en avril 2015, il y en avait seulement une
trentaine d'identifiées. Autrement dit, le réchauffement climatique
dont le genre humain est à l'origine, s'emballe beaucoup plus vite
qu'on ne le croyait il y a seulement 2 ans…
- L'évaporation, certainement la plus puissante boucle auto-amplificatrice Plus
il fait chaud, plus il y a d'évaporation de l’eau et la vapeur
d'eau est aussi un très puissant gaz à effet de serre. Chaque degré
Celsius de réchauffement ajoute 7% de contenu de vapeur d'eau dans
l'atmosphère, ce qui en retour ajoute 1°C de réchauffement. Source : GIEC en Anglais (IPCC) Au total, la vapeur d"eau représente 95% des GES. C'est
l'une des nombreuses raisons pour laquelle le réchauffement est
exponentiel (il s'accélère de plus en plus rapidement). Il y a à ce
jour un peu plus de 4 % de vapeur d’eau qu'auparavant
dans l'atmosphère et ça continue d'augmenter. Cependant, la vapeur
d'eau a une très courte durée de vie de deux semaines au maximum,
par contre le CO2 par exemple perdure (partiellement) dans
l'atmosphère pendant des [dizaines de] millénaires.
- Fonte
de la banquise Une autre importante boucle auto-amplificatrice est
la fonte des glaces marines et la diminution de l'enneigement. La
glace et la neige réfléchissent la chaleur du soleil vers l'espace
et donc, moins il y a de glace et de neige, plus le rayonnement
solaire réchauffe l'eau de l’océan, des sols et donc l'air, ce
qui fait évidemment grimper la température. L'eau de l'océan
Arctique est aujourd'hui tellement chaude, qu’actuellement à la
mi-novembre, la banquise ne se forme pas dans l'Arctique.
L'Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis les années 1960 et sa
superficie de glaces maritimes a drastiquement diminué cette année.
La réflectivité des surfaces se nomme "Albédo". Si la
Terre perd 1 % de son albédo, cela provoque autant de réchauffement,
soit environ 3°C, que de doubler le taux de CO2, dans notre
atmosphère.
- Le méthane de l'Arctique La fonte du
pergélisol au bord de l’océan Arctique s'accélère et ainsi
permet l’éruption du CO2 et du méthane, ce qui amplifie et
accélère le réchauffement. Le pergélisol se prolonge sur le fond
de l'océan Arctique, là où se trouve d'immenses quantités
d'hydrate de méthane (molécules de méthane prises dans des cages
de glaces). Ces hydrates de méthane gagnent 160 fois leur volume
lorsque la cage de glace fond [et libère le méthane sous forme
gazeuse].
Sources de méthane dans le cercle arctique
: Pergélisol terrestre : 1700 Gt gigatonnes Pergélisol
sous-marin sur le Plateau oriental Sibérien : 1750 Gt gigatonnes
dont 50 Gt gigatonnes sont dans un état précaire qui pourraient se
retrouver dans l'atmosphère presque d'un seul coup si le fond marin
se déstabilisait "un peu". Évidemment, ce serait le chaos
en commençant par l'écroulement de l’agriculture = famine
largement répandue et tout ce qui s'en suit. Source, ces 6 vidéos réalisés par leclimatologue Paul Beckwith de l'université d'Ottawa. Il y a
actuellement environ 5 gigatonnes de méthane dans notre atmosphère.
Un relâchement de seulement 15 Gt gigatonnes de méthane sur une
période de dix ans réchaufferait la planète plus que tout le CO2
qu'il y a en ce moment. Ce serait un cataclysme que la plupart
d'entre nous ne peuvent imaginer. Les concentrations de méthane
dans l’atmosphère de l'Arctique sont à la hausse depuis au moins
l'an 2007...
- Végétation La végétation terrestre absorbe
de moins en moins de CO2 depuis 2006. Voir : "La Terre a Dépasséle Max d'Absorption Carbone – Sans que Personne ne le Remarque." À
elle seule, cette réduction d’absorption de CO2 par les végétaux
terrestres équivaut, pour le moment, aux émissions de CO2 de la
Chine ; ce phénomène va évidemment aller en s'amplifiant
lui-aussi. C'est pour cette raison que le taux de CO2 grimpe
maintenant plus rapidement que nos émissions qui ont presque
plafonné depuis 2014. Il faut rappeler que la déforestation,
souvent par le feu, se fait encore à grande échelle ; apparemment,
il faut planter des palmiers à huile à la grandeur de la planète
pour faire encore plus de malbouffe et de bio-carburants qui
accroissent les émissions de CO2 plutôt que de les faire descendre
comme le marketing vantant les bio-carburants essaie de nous le faire
croire… Source : Biofuels increase, rather than decrease,heat-trapping carbon dioxide emissions
- Amplification
polaire La température en Arctique grimpe en moyenne de 2°C par
décennie. Le phénomène de l'amplification polaire (pourquoi les
pôles se réchauffent plus rapidement que le reste de la planète)
est assez bien connu. L'eau chaude venant des régions équatoriales
est transportée vers les pôles via les courants marins, notamment
par le "Grand convoyeur" (circulation thermohaline). C'est
principalement l'eau chaude qui fait fondre les plates-formes qui retiennent les inlandsis (immenses
glaciers) par en dessous. Autre cause, l'air chaud prend plus de
volume que l'air froid, ainsi la couche basse de l'atmosphère, la
troposphère, est donc plus épaisse à l'équateur qu'aux pôles et
l'air chaud peut ainsi "couler" vers les pôles, ce qui
cause l'affaiblissement des courants Jet et augmente leurs
ondulations Nord-Sud, ce qui en retour dérègle les saisons et
déplace les zones pluvieuses. La sécheresse en Californie est en
grande partie attribuable au dérèglement du courant jet de
l'hémisphère Nord. Qui dit réchauffement des pôles dit fonte
du Groenland et de l’Antarctique et donc une augmentation de plus
en plus rapide du niveau des océans est inévitable.
Peu importe ce
que nous ferons, la fonte du Groenland et celle d'une grande portion
de l'Antarctique sont inévitables. Il est à noter que cette hausse
aura certainement des soubresauts lorsque de grandes quantités de
glaces glisseront d'un seul coup dans l'océan, surtout en
Antarctique. Je viens de lire cetarticle en Anglais qui décrit des vents nouvellement découverts en Antarctique ; ces vents descendent les montagnes en érodant rapidement la couche de neige et laisse derrière de nombreux petits lacs qui accroissent le taux de fonte. Un autre effet, attendu celui-là, est que l'eau de
fonte du Groenland se répand au sud de celui-ci. Cette masse d'eau
douce qui flotte à la surface de l'Atlantique nord bloque
partiellement, pour le moment, la circulation thermohaline dont le
courant du Gulf Stream fait partie. Ce qui a des conséquences sur le
climat et est dévastateur pour la vie marine. - L'Arctique aujourd'hui Ces jours-ci, la
température en Arctique est très anormalement élevée. Sur l'image
ci-dessous, on voit que, par rapport à la moyenne des températures
de l'an 1979 à 2000, la température est jusqu'à 20°C plus élevée
sur une assez grande superficie. Si on considère tout le cercle
arctique, la température moyenne y est supérieure de 6,42°C. Bref,
ce sont des températures quasi estivales qu'on y observe.
- Océans Les
océans absorbent 93,4% de la chaleur. Si toute cette chaleur se
retrouvait dans l'atmosphère, la température moyenne globale serait
de 35°C plus élevée. Toute cette chaleur réduit grandement la
teneur en oxygène (sous forme de gaz dissout) dans les océans, ce
qui en retour engendre des zones mortes et souvent toxiques ; on sait
qu'il y a à ce jour environ 500 de ces zones. À la COP22, on parle
pour la première fois de ce très grave phénomène qu'est la
désoxygénation des océans.
L'excès de chaleur et les eaux de
ruissellement agricole favorisent les éclosions d'algues toxiques
qui déciment aussi des créatures marines de toutes sortes. C'est
pour ces raisons qu'on retrouve chaque semaine des centaines ou des
milliers de créatures marines mortes, incluant des oiseaux bien sûr
; et c'est sans oublier les innombrables victimes du plastique, des
sonars et du bruit qui désoriente nombre de mammifères marins. Les
événements El Nino, les cyclones et tempêtes tropicales
transfèrent une importante quantité de chaleur accumulée dans les
océans vers l'atmosphère, mais la température des océans continue
de croître rapidement.
- Les glaciers À La Paz en Bolivie,
il y a pénurie d'eau car les glaciers environnants ont perdu 40 % de leur masse
au cours des 3 dernières décennies ; la ville est pour ainsi dire à
sec ; les trois barrages de rétention sont presque totalement vides
car l'eau ne coule presque plus depuis les glaciers environnants. Le
même phénomène se produit, ou se produira bientôt, presque
partout où il y a des glaciers comme dans les Alpes et l'Himalaya
[au Tibet]. Pour être au courant de la situation climatique, ce sont
les études scientifiques qu'il faut suivre et les plus sérieux
chroniqueurs climatiques très majoritairement anglophones. Source :Receding glaciers in Bolivia leave communities at risk.
En ce
qui concerne les Alpes, les géologues ont remarqué que les sommets
gagnaient en hauteur. L'explication est simple ; à mesure que les
glaciers fondent, ça équivaut à une perte de poids et la croûte
terrestre, soulagée de ce poids, remonte, phénomène qu'on nomme
"rebond isostatique".
Le même phénomène se produit, lentement, partout où
il y a une fonte de glace suffisamment importante. Ce phénomène va
certainement engendrer quelques tremblements de terre et, si on
considère les grandes masses terrestres que sont l'Antarctique et le
Groenland, leurs rebonds isostatiques va aussi contribuer à faire
grimper le niveau des océans.
- La Niña Nous sommes
actuellement en phase La Niña qui est l'inverse du El Niño. Au lieu
que ce soit de l'eau chaude qui s'étale sur l'équateur dans le
Pacifique, c'est de l'eau plus froide que la normale. Néanmoins, La Niña fait
réchauffer les pôles davantage, comme si ceux-ci n'étaient pas
déjà assez chaud… Contrairement au super El Niño qui s'est
terminé ce printemps, c'est une assez timide La Niña qui s'est
installée.
La Nina, c'est la bande d'eau plus froide que la normale et qui s'étend sur l"équateur à l'ouest du Pérou, exactement au même endroit où se produit El Nino. Source : Earth nullschool
- 400 ppm de
CO2 Le cap des 400 ppm de CO2 a été dépassé en 2016 et
continue d'augmenter, tout comme nos autres émissions de GES. [Je
rappelle qu'e] En ce qui concerne le CO2, cela prend une dizaine
d'années avant que le CO2 relâché dans l'atmosphère n'atteigne
son plein potentiel de réchauffement. Pour ce qui est du méthane,
principalement émis par le bétail [nos animaux d'élevage] et les
zones polaires, son potentiel de réchauffement est de 150 fois celui
du CO2 pendant ses dix premières années dans l'atmosphère, mais il
décroît avec le temps. Son action chauffante est
instantanée.
Le taux de CO2 dans notre atmosphère monte plus rapidement que nos émissions car le forêts commencent à dépérir et mourir.
-Même les nuages
s'en mêlent Les scientifiques modélisent (font des simulations)
afin de prévoir l'évolution du réchauffement climatique. Mais ils
réalisent ces simulations avec ce qui est connu. Nous avons beaucoup
appris au sujet des nuages grâce à de très récentes recherches.
Or, il s'avère que les nuages participent activement au
réchauffement climatique comme nous l'avons vu dans cet article : «
Les Nouveaux Nuages du Réchauffement Climatique... Accéléré » En
résumé : - moins de glace dans les nuages augmente le rythme du
réchauffement - la vapeur d'eau qui remplace la glace en moins
augmente le rythme du réchauffement - la circulation des nuages
s'est déplacée vers les pôles augmentant encore le rythme du
réchauffement Au total, la combinaison de ces nouveaux facteurs
augmente à eux seul le rythme de réchauffement d'au moins 25
%.
- Acidification Le CO2 et beaucoup de polluants
atmosphériques sont entraînés par la pluie et rendent les océans,
les cours d'eau et les sols plus acide. Aussi, nos méthodes
industrialisées de culture acidifient les sols, ce qui rend, ou
rendra sous peu, l'agriculture moins productive. En 1980 en Chine,
ils ont mesuré le PH des sols de plusieurs types de culture. Vingt
ans plus tard, ils sont retournés aux mêmes endroits pour mesurer à
nouveau le PH ; celui-ci était passé de 6 à 5,2. L'acidification
est aussi un grave problème pour la vie océanique, en plus de
désorienter certaines espèces de poissons, cela rend difficile la
formation de la carapace pour le phytoplancton, idem pour tous les
crustacés : moules huîtres, crevettes, krill et les coraux en
souffrent aussi… Les océans sont 30 % plus acides qu'au début du
20e siècle. Bref, les océans se meurent, voir cet article antérieur
:Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment
- Réchauffement comparé de
l’hémisphère Nord Comme on le voit sur ce tableau, comparé au
réchauffement global moyen, l’hémisphère Nord se réchauffe plus
rapidement et le réchauffement sur les continents est plus élevée
que la moyenne globale.
Source
NOAA : https://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/201513N.B.
J'ai fait un simple calcul proportionnel pour établir le
réchauffement de l’hémisphère Nord car les données officielles
ne sont pas encore compilées, 2016 n'étant pas encore terminée.
- Les
18 années les plus chaude depuis 1880 se sont produites depuis 1998
- Niveau
des océans Vu que le taux la fonte du Groenland et de
l'Antarctique augmente de façon exponentielle (il double aux 5 ans
environ), cela fait grimper le niveau des océans de plus en plus
rapidement. Le rythme actuel de la hausse actuelle du niveau des
océans est de 3,4mm par an ces deniers temps, Avec l’ouragan
Matthew, on a vu les dégâts supplémentaires causés par les marées
de tempêtes conjuguées avec la hausse du niveau des océans. Autre
facteur qui rehausse le niveau des océans, c'est
que l'eau plus chaude occupe plus de volume. Donc, environ 50 % des
84,8mm de hausse du niveau des océans à ce jour sont attribuables à
l'expansion due à la chaleur.
La région du glacier Pine Island fond très rapidement. Le rouge montre la vitesse (vélocité de surface) à laquelle la glace se déplace vers l'océan Austral. Les plates-formes de glace longeant le continent et qui retiennent toute cette glace fondent rapidement ce qui permet aux inlandsis d'accélérer leur descente.
-Pourquoi le
niveau des océans montera-t-il beaucoup plus que ce que le GIEC
avait prévu ?Les prévisions du GIEC à ce sujet disent que le
niveau des océans sera plus élevé d'un seul mètre en 2100.
L'explication est simple, le GIEC n'a tenu compte que de l'expansion
des eaux dû au réchauffement car ils ne savaient pas comment
modéliser la fonte des glaces. C'est encore impossible car la fonte
des glaces est un processus immensément complexe ; la glace
s'assombrit ce qui la fait fondre plus rapidement car ce qui est
sombre absorbe plus d'énergie, elle se fissure, forme des lacs de
fonte qui s'écoulent directement au travers la glace et lubrifie
ainsi les glaciers qui glissent ainsi plus rapidement vers la mer,
les glaciers se répandent en plates-formes le long des côtes, et
là, c'est l'eau océanique surchauffée qui les fait fondre par le
dessous. La résolution des modèles est aussi trop faible pour
prendre en compte tous ces détails qui font que la glace fond plus
rapidement.
Voici une conférence dans laquelle unglaciologiste explique (en Anglais) tout ce dont les modèles ne tiennent pas encore compte en matière de fonte de l'Antarctique et du Groenland
La fonte des glaces de l'Antarctique et du Groenland
est désormais inéluctable, il est trop tard pour faire marche
arrière et on doit maintenant prévoir au minimum 5 à 10 mètres de
hausse du niveau des océans d'ici 2100, et beaucoup plus par la suite,
-Le courant Jet
Comme un ivrogne, le courant Jet poursuit ses méandres qui dérèglent saisons et météo dans l'hémisphère Nord. Nous savons que la sécheresse en Californie est causée par ces méandres qui restent souvent bloqué en place provoquant aussi des hivers froid sur l'est de l’Amérique. Le courant Jet se disloque et fait des cabrioles étrangement chaotiques comme on le voit sur cette image.
- Feux de Forêts Le feu de
Fort McMurray s'est produit au début du mois de mai ; normalement
dans cette région le sol est encore recouvert de neige à cette date
et prévient les incendies de forêts. 16 novembre 2016 : des feux
de forêts totalement hors saison font rage du Sud des États-Unis
jusqu'au Dakota du nord et en Nouvelle Angleterre (nord-est des
États-Unis). À Chattanooga au Tennessee, au moins 200 personnes ont
été hospitalisés pour inhalation de fumée et troubles
respiratoires. Les températures y sont bien sûr anormalement
chaudes. Source : “Surreal” U.S. Wildfires Should Not beBurning in Mid-November. Oui, c'est tout à fait surréaliste des
incendies de forêts à la mi-novembre... On se souvient que la
Sibérie a aussi connu de terribles incendies de forêts cet été,
idem dans les montagnes de l’Himalaya [du Tibet], dans le sud-ouest
Américain et ailleurs.
Mie-novembre 2016 : des feux de forêts totalement hors-saison dans les Appalaches et ailleurs aux États-Unis. Source : le chroniqueur climatique Robert Scribbler
- Parlons encore du GIEC Dans tous
les scénarios du GIEC dénommés RCP, il est fait mention
"d'émissions négatives". Ce sont des technologies non
encore développées et dont nous ne savons même pas si celles-ci
sont possibles. Ils ont aussi un plan nommé BECCS pour : "Bio-energy
with carbon capture and storage" (Bio-énergie avec capture et
stockage du carbone).
Ce plan, impraticable, consisterait à faire
pousser des arbres, les récolter pour les acheminer (imaginez un peu
tout ce transport) vers des centrales de génération d'énergie,
capturer au maximum 85% du CO2 à la sortie des cheminées,
pressuriser le CO2 à le rendre au seuil de la liquéfaction pour
ensuite l'enfouir profondément dans le sol. Mais pour retirer
suffisamment de CO2, il faudrait cultiver ces arbres sur une
superficie équivalente au double de celle de l'Inde dont la
superficie est de 3 287 263 km² ; c'est le 7e plus grand pays au
monde. Aussi,enfouir tout ce CO2 hautement pressurisé dans le
sol peut certainement provoquer des déstabilisations et engendrer
d’innombrables tremblements de terre comme ce qu'on observe avec le
"fracking", qui consiste à injecter sous haute pression de
l'eau mélangée à des produits chimiques profondément dans le sol
pour en faire jaillir pétrole et/ou gaz naturel. Aussi, le risque de
fuite n'est vraiment pas exclu.
Voici
les scénarios RCP du GIEC. Nous sommes actuellement sur les RCP 8.5 qui
nous approche de 6°C pour 2100 (possiblement beaucoup plus). Pour passer à n'importe lequeldes autres scénarios, les technologies et stratégies proposées par le GIEC sont essentielles et doivent à tout prix être fonctionnelles. Un risque totalement inacceptable pris sur le dos de la jeunesse.
Voir aussi : "Nous Léguons AuxEnfants un Très Lourd Fardeau." Une autre façon consiste à
retirer le CO2 directement de l'atmosphère, et encore là, le
pressuriser et l'injecter dans le sol. Mais extraire du CO2
directement de l'atmosphère est une technologie encore très
incertaine et ça nécessiterait des dizaines de milliers de ces
"stations" à travers le monde ; c'est encore du domaine de
la fiction. Évidemment, tout cela va coûter extrêmement cher et ce
sont les générations futures, s'il y en a encore, qui vont payer et
souffrir gravement des changements climatiques. Si ces plans, et d'autres
qui seront très coûteux pour les générations futures ont été
mis en place, c'est tout simplement pour permettre de continuer à
brûler des combustibles fossiles au lieu d'entreprendre le plus tôt
possible la transition vers les énergies renouvelables, ou avec
moins d’émissions de CO2 comme le nucléaire.
Si vous comprenez l'Anglais, je vous
recommande les conférences de Kevin Anderson au sujet du climat et
faciles à trouver sur You Tube, ou encore sa plus récente entrevue sur Radio Ecoshock.
Il faut réduire
nos émissions de CO2 depuis plus de 25 ans, nous sommes
dangereusement en retard.
Note pour mes lecteurs J'ai ralenti le rythme de publication de mes articles car j'ai presque tout dit. Si je trouve des nouvelles ou que d'autres études scientifiques importantes paraissent, je rédigerai un nouvel article pour vous tenir informé. Il y a 70 articles sur ce blogue et la grande majorité sont encore d'actualité, Merci de les partager ou de les repartager.
Merci à ceux qui collaborent à ce blogue, j'apprécie grandement votre soutient.
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En parlant du réchauffement climatique,
le célèbre journaliste Américain Chris Hedges a dit : Si on laisse
faire nos dirigeants, ils vont tous nous tuer.