Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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dimanche 28 juin 2015

Sécheresses en Série

Traduction/adaptation de l'article "It’s Not Just Sao Paulo — Much of South America and Caribbean Swelters Under Extreme Drought"
paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/26/its-not-just-sao-paulo-much-of-south-america-and-caribbean-sweltering-under-extreme-drought/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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      À Sao Paulo, une mégapole Latine de 20 millions d'habitants, vous ne le savez probablement pas mais il y règne une sécheresse tenace et le réseau d'aqueduc public est coupé parfois jusqu'à trois jours d'affilé. Imaginez-vous sans eau pendant trois jours plusieurs fois par mois. En dépit des ces coupures draconiennes, le Réservoir Cantareira est maintenant à 9% sous la limite utilisable. Un niveau tellement bas que les gestionnaires ont du installé des tuyaux supplémentaires pour pour y prendre l'eau. Une pratique controversée car le fait de puiser l'eau si bas dans le réservoir va non seulement tuer des poissons, mais cela va aussi envoyer plus d'eau polluée comme dans la mousseuse Rivière Tiete (assurez-vous de voir les 4 photos) ainsi que dans les réserves d'eau pour la bain et pour boire.

Le Réservoir Cantareira semble sec comme un vieil os depuis plus de 18 mois. Les restrictions sévères ont permis de stabiliser le niveau du réservoir.
Photo source: UOL.

Au moins, les coupures dramatiques pour l'utilisation de l'eau semblent avoir ralenti, sinon stoppé la baisse du réservoir clef. Le niveau s'est maintenu à environ -9% sous la limite minimale depuis la fin de la saison des pluies il y a deux mois. Mais Sao Paulo a encore au moins quatre mois de saison sèche à traverser alors que la météo pour la plus grande ville du Brésil ainsi que pour la plus grande partie du pays, de la Colombie et des Caraïbes demeure exceptionnellement sèche.

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        La sécheresse s'étend sur la majeure parti de l'Amérique du Sud et des Caraïbes

On a porté beaucoup d'attention à la sécheresse de Sao Paulo. Ceci est certainement du à la situation extrême qui met en danger immédiat les 20 millions de personnes qui y vivent avec un rationnement très sévère de l'eau et un risque accru de maladies transmises par l'eau. (Voir Dengue Fever strikes Sao Paulo La fièvre de Dengue frappe Sao Paulo). Cela stimule aussi la migration des gens vers des régions moins sévèrement touchées par les problèmes d'eau. Mais la vérité silencieuse, celle dont on entend peu parler, c'est que de vastes parties de l'Amérique Latine sont aussi aux prises avec la sécheresse extrême qui sévit.

La carte des déficits et ses surplus de précipitation des 6 derniers mois montrent une sécheresse sévère largement répandue.  Image source: NOAA’s Climate Prediction Center.

La sécheresse est centrée sur la forêt pluvieuse de l'Amazone, maintenant largement dépouillée d'arbres et envahie d'habitations humaines. À cet endroit, le déficit de pluie sur six mois est de 400 mm ou plus. C'est un niveau de sécheresse vraiment hors de l'ordinaire dans cette région qui alimente en eau essentielle états et pays environnants. Des années de coupage à blanc et à brûler de grandes superficies pour permettre, entre autres, l'élevage de bovins en plus des  températures à la hausse causée par nos émissions de gaz à effet de serre ont prélevé un lourd tribut à l'Amazone. Sa résilience est maintenant compromise par les sécheresses récurrentes au moment où des centaines de feux de forêts font rage dans le silence médiatique à chaque année.

Tous ces bouleversements accélèrent le rythme du réchauffement climatique ; d'un coté il y a un surcroit de CO2 d'ajouté à l'atmosphère quand ces immenses forêts brulent, et de l'autre, l'absence de ces millions d'arbres ne retire plus des millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère.

Le climat qui se réchauffe et la perte massive d'arbres qui dérègle le cycle des pluies dans toute la zone affectée, tout cela dégrade davantage la forêt équatoriale et la fait lentement mourir. Les pires années sont les années El Niño quand les eaux surchauffées du Pacifique équatoriale favorise le potentiel de sécheresse de tout l'Amazone et du Nord du Brésil ; l'El Niño de 2015 accroit la sévérité des sécheresses et frappe le coeur, c'est à dire le bassin de l'Amazone et les forêts (qui étaient) pluvieuses environnantes.

 

La sécheresse qui prévaut et s'intensifie sur l'Amazone a des répercussions qui vont beaucoup plus loin. La région agit comme une immense réservoir d'humidité atmosphérique qui propage des rivières aériennes vers le Nord, le Sud et l'Est. De cette manière, un Amazone de forêts pluvieuses en santé génère des nuages sur de vastes régions, permettant ainsi la pluie sur la Colombie, les Caraïbes et sur tout le Brésil. Mais les forêts pluvieuses sont endommagées ; le réchauffement, les sécheresses étouffantes de chaleur et la déforestation (soit par les coupes à blanc, soit à bruler de grandes superficies), la forêt pluvieuse perd de son habilité à envoyer ces salvatrices artères aériennes d'humidité et de nuages ; à la place, c'est son coeur qui s'assèche.

Souvent visible depuis les air, les arbres de l'Amazone relâchent d'immenses nuages de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ces rivières aériennes sont  en voie de s'assécher à mesure que l'Amazone se réchauffe via nos gaz à effet de serre, brûle sans que personne n'en parle et est coupé à blanc sous prétexte de développement. Image source: Climate News Network.

Cela signifie qu'à quelques endroits en Colombie, des résidents ont souffert de sécheresse depuis plus de trois ans. À La Guajira, des résidents meurent par manque d'eau et de produits associés dans les magasins

Selon les chiffres officiels, 26 enfants sont morts de malnutrition à La Guajira en 2013, 48 en 2014 et 11 durant les six premiers mois de 2015.

La situation est complexe car la majeure partie de l'eau puisée dans le peu qui reste des réserves souterraines va maintenant vers les fermes (industrielles) internationales ou la plus vaste mine de charbon à ciel ouvert de la planète. Il en reste donc très peu pour les résidents et le peu qui reste est souvent de l'eau salée et/ou polluée. 

 

Aux Caraïbes, plus de 1 500 000 habitants sont maintenant affectés par la sécheresse et plusieurs font face à un rationnement stricte de l'eau. Manque d'eau, récoltes qui dépérissent, bétail mort et impacts sur l'industrie touristique ont eu des répercussions négatives sur les îles de Puerto Rico en passant par Sainte-Lucie et puis Cuba jusqu'à la République Dominicaine. 

Justement, en République Dominicaine la situation se dégrade rapidement, les ingénieurs civils clament qu'il ne reste même pas 30 jours de réserve d'eau pour plusieurs villes du pays. Des rapports provenant d'autres régions, comme Haïti sont incomplets mais les indications sont qu'Haïti est aussi touché. Haïti est presque complètement dépourvu d'arbres et cela résulte en une résilience très atténuée à n'importe quelle sorte de météo extrême.

Avec El Niño qui prend encore de la vigueur et aussi avec les températures globales qui continuent de grimper grâce à nos émissions de gaz à effet de serre, elles aussi toujours en croissance et maintenant à plus de 400 ppm de CO2 pour la première fois en au moins 3 millions d'années.

Le réchauffement s'accélère car les rétroactions climatiques se sont engagées : qu'on pense à la perte de glace maritime sur l'océan Arctique, au pergélisol qui dégèle et relâche de plus en plus de CO2 et de méthane, aux incendies de forêt qui envoie des résidus sur le Groenland qui le fait fondre plus rapidement, aux océans surchauffés qui font de plus en plus d'évaporation ce qui fait aussi grimper le réchauffement car la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre...
Au cours de 2015, les conditions de sécheresse pour l'Amazone, le Brésil, la Colombie et pour les Caraïbes vont très probablement s'aggraver pour au moins les six prochains mois. À ce stade, il est essentiel de rappeler que la terrible sécheresse n'est pas confinée qu'à Sao Paulo, mais s'étend à depuis l'Uruguay, passe par le Brésil, le Venezuela, la Colombie et à travers la majeure partie de l'archipel des Caraïbes.

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     Les autres endroits sur la planète où une sécheresse sévit : 
 
- Europe de l'Est et Grande Bretagne, la sécheresse gagne du terrain.
- Asie, la sécheresse continue dans les parties Est et plus sévèrement encore au Sud-Est.

- Indes, la canicule qui a tué plus de 1 700 personnes a aussi mené à des pénuries d'eau.
- Afrique, la sécheresse se poursuit sur la région équatoriale et dans le Sud.
- Pakistan, pour réduire l'intensité de la canicule, le gouvernement Pakistanais songeait sérieusement à ensemencer les nuages pour tenter de faire pleuvoir.
- Amérique du Nord, il y a évidemment la Californie en situation quasi désespérée et la partie Ouest des USA et dans des parties sont affectées dans les prairies Canadienne, les Grand-Lacs et la nouvelle Angleterre.
- Australie, la sécheresse s'acharne sur le continent. À la mi-Mai dans le Queensland, la sécheresse affectait 80% du territoire, un triste record! 

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      En terminant, Sécheresse en Alaska...

... Pas vraiment, mais il y a faut très chaud et l'hiver a été de loin le plus doux jamais enregistré. Résultat de la modification du climat, des feux de forêt en série. Il y en avait 319 en activité le 28 Juin. seulement en Alaska!



  Merci de m'avoir lu et svp. penses aux autres : partages...

dimanche 31 mai 2015

Une brève histoire du CO2

     Le CO2, c'est naturel, ce qui ne l'est pas, c'est qu'on en soit à plus de 400 ppm

Avant de parler de CO2 (dioxyde de carbone) qui est un des gaz causant le réchauffement global, il faut en connaître la provenance. C'est un gaz tout ce qu'il y a de naturel ; quand nous inspirons, c'est pour faire entrer de l’oxygène afin de donner une source de comburant (le carburant étant notre alimentation) qui sert à nos cellules pour métaboliser de l’énergie. Et quand nous expirons, c'est pour rejeter du CO2 qu'on peut considérer être le résultat d'une combustion effectuée par nos cellules pour produire l'énergie qui nous anime.
 Visualisation d'une cellule      
Cette vidéo est hors sujet, mais puisque nous avons parlé de cellules, j'ai décidé d'inclure cette visualisation. Vous allez voir, c'est  une merveille de complexité et d'organisation.
Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
N.B. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De retour au CO2... Les végétaux font exactement le contraire : Ils transforment le CO2 en oxygène par photosynthèse et se nourrissent d'éléments dans le sol qui ont, pour la plupart, été rendus comestibles pour les plantes par les champignons  (dans le sens large) de toutes sortes, des insectes et micro-organismes qui servent à décomposer et à recycler en éléments nutritif de ce qui était habituellement vivant. Les végétaux capturent le dioxyde de carbone tout au long de leur vie (sauf durant la nuit et l'hiver) et le conservent. Au fil du temps, ils sont ensevelies par les processus géologiques et deviennent, après quelques millions d'années, des combustibles fossiles.
Visualisation du CO2 dans l'atmosphère
Monoxyde de carbone (CO) vs dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone survient lorsqu’il y a combustion incomplète, par manque d'oxygène. Avant que les voitures soient équipées de convertisseur catalytique, elle émettaient du monoxyde de carbone ; elles émettent maintenant du dioxyde de carbone (CO2) depuis qu'elles en sont équipées.

Qu'ils soient fossilisés ou non, quand des végétaux brûlent, ils relâchent dans l'atmosphère le CO2 qu'ils contenaient et c'est là que le dioxyde de carbone redevient un gaz à effet de serre. C'est le cycle du carbone que nous avons déréglé : nous brûlons beaucoup trop de combustibles fossiles que ne peuvent être absorber les océans et les végétaux de toutes sortes. Nos océans sont devenus acide et leurs taux d'acidité ne fait que croître à cause du CO2 qui y retombe. Le CO2 en est la cause principale, mais il ne faut pas pour autant négliger les autres gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine tel le méthane et le protoxyde d'azote qui causent le réchauffement global et donc celui des océans.

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     L'ère industrielle débute officieusement en 1850

C'est vers 1850 qu'on commence à prendre des mesures météo précises et qu'on les consigne. On note régulièrement les températures d'eau où les navires voguent, on commence à dessiner les courants marins, les cartes géographiques s'affinent, la science et l'ingénierie progressent par bonds prodigieux et on se met à brûler du charbon et des arbres en quantité... industrielle.

En 1861, John Tyndall identifie les principaux responsables de l'effet de serre : la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone. Il suggère alors qu'une modification de la composition de l'atmosphère peut avoir une influence sur l'évolution du climat. http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre#Historique. Ses découvertes sont encore plus vraies aujourd'hui car elles on été testées des millions de fois depuis car elles sont répétées dans des milliers d'établissements scolaires et nous en observons maintenant les conséquences en direct.

Source : Arctic-news
Si on regarde la partie droite du graphique ci-dessus, surtout vers le haut de la courbe, on se rend compte que plus ça va, plus le taux de concentration CO2 augmente rapidement. Ceci cache une réalité, et bien que nos émissions globales soient encore en croissance contre toute logique, ça n'est pas la seule cause.

Source : NASA

De un, le taux auquel les océans peuvent capturer du CO2 diminue, en fait, les océans commencent à en émettre à cause de la vie qui y meurt pendant que leurs niveaus d'acidité continue d'augmenter. Aussi, plus il y a d'arbres ravagés par les insectes, endommagés par des tempêtes comme Katrina et plus ils émettent du carbone ; il ne faut pas oublier l'accroissement des feux de forêt qui unt connu un nouveau record au Canada en 2014. En gros, la Terre ne peux plus emmagasiner le carbone comme elle le faisait avant et c'est ce qui explique que la concentration de CO2 dans l'atmosphère va maintenant en s'accélérant ; ça laisse aussi supposer que même si à partir de demain on cessait nos émissions de CO2, que nous avons tellement endommagé la Terre que le taux de CO2 (et de méthane) continuerait de grimper, mais à quelle vitesse?

Je vais vous montrer que la planète respire, en un sens...

Comme vous le voyez, le graphique est en dents de scie, il monte et redescend à chaque 6 mois. Pourtant, nos émissions de CO2 demeurent en hausse régulière...

Ce qui se passe, c'est que l'hémisphère Nord est celui qui contient, et de loin, le plus de végétation. Les pics vers le haut se produisent durant l'hiver, moment durant lequel la végétation dort et n'absorbe pas de CO2 alors qu'en été, la végétation reprend vie et absorbe du CO2 et c'est ce qui explique les pointes vers le bas. Ce qu'on voit dans ces dents de scie, c'est l'effet global de la végétation sur le CO2.

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     Michael E. Mann, le climatologue au bâton de hockey

Le Professeur Michael E. Mann
Michael E. Mann, Professeur Émérite de Météorologie et Directeur du Centre des Sciences du Système Terrestre (Earth System Science Center) à l'Université Penn State est celui qui est à l'origine du graphique le plus célèbre des temps modernes : le bâton de hockey. Ce graphique résulte des recherches qu'il a effectué en collaboration avec d'autres scientifiques et ceux de son équipe. Ce graphique démontre avec une certitude à 95%, rien n'est jamais certain à 100% pour les scientifiques, ça fait partie du processus scientifique que de laisser une marge d'erreur ou moins large à l'incertitude selon le contexte et les résultats.
Source Michael E Mann

Ce graphique représente la hausse des températures causée par l’augmentation croissante des gaz à effet de serre depuis 1850. Outre la reconnaissance de ses pairs et de ceux qui comprennent un tant soit peu le sérieux problème qu'est le réchauffement global, le professeur Mann et son Université ont été poursuivis en justice par des représentants de l'industrie des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) après que les courriels du Prof. Mann et ceux de ses collaborateurs aient été volés et qu'on ait essayé de leur faire dire n'importe quoi ; le climate gate qui n'en a jamais été un. En plus, lui et sa famille ont reçu intimidations et menaces de mort et il en a coûté 600 000 $ pour la défense en justice.

Ce style d'intimidation est encore de mise à l'endroit d'autres scientifiques qui font des travaux sur le climat et à chaque fois, les tribunaux donnent raison aux scientifiques. Mais ceci en use plus d'un car retracer et imprimer des milliers de courriels n'est pas une sinécure, passer du temps dans des palais de justice est fort désagréable et c'est sans compter les menaces et les propos acerbes auxquels ils font face.

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     Les conférences sur le climat

La toute première conférence sur le réchauffement global s'est tenue à Genève du 12 au 23 Février 1979... Elle était organisée par la WMO (l'Organisation Météorologique Mondiale) et elle était essentiellement scientifique. On y a établi le "World Climate Program" (Programme Mondial pour le Climat) ; une première tentative...

La seconde conférence a eu lieu encore à Genève, mais seulement fin 1990. Cette conférence a été nettement plus politique et le GIEC a réussi à publier son premier rapport à temps pour la conférence.  Cela a été l'une des premières étapes pour réaliser un traité mondial sur le climat. Les scientifiques et techniciens y ont fait une forte déclaration soulignant  les risques sévères des changements climatiques. Qui s'en souvient?

À Paris en Décembre 2015 sera tenue la 21e conférence mondiale sur le climat. Quelque chose de concret va-t-il finalement en sortir? Il faut drastiquement réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone...
Je vous l'assure, aucune vache n'a été molesté,
cette photo est un trucage.
Il y a le méthane produit par l'exploration gazière et pétrolière et par l'élevage des bovins. Aux USA par exemple, le royaume du Big Mac, les émissions de méthane produites par les bovins équivalent à toutes les émissions de CO2 venant de tout le transport ; c'est à dire transport routier, aérien. ferroviaire et maritime. C'est vachement beaucoup!

Pour en revenir aux conférences sur le climat, l'industrie des combustibles fossiles, qui achète littéralement nos politiciens, sont directement responsables du fait qu'elles échouent en jouant les cartes de corruption, de la désinformation et/ou celles de l'intimidation?

Par exemple, pour "remercier" les pétrolières de leurs plus que généreuses contributions à leur caisse électorale, le gouvernement Canadien à lui seul subventionnait les pétrolière à hauteur de 2,8 milliards de dollars par année, et ça, c'était en 2010. Il faut y ajouter les subventions des provinces (montant inconnu). Je ne sais pas si Radio-Canada va encore une fois me dénier mon droit de parole en retirant cet article, ce serait la troisième fois sur trois. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/11/03/015-subventions-petrolieres-canada.shtml
Globalement, c'est 530 milles milliards de dollars que reçoit l'industrie des combustibles fossiles en subventions :
http://thinkprogress.org/climate/2015/05/22/3662148/we-pay-what-for-fossil-fuels/

Est-ce que la 21e conférence sur le climat à Paris va changer quelque chose après 20 conférences qui n'ont presque rien donné? Pour ce que j'en sais à ce jour, certains pays ne veulent rien céder côté émissions. Nous sommes vraiment très mal pris car la situation climatique s'emballe et l'acidification des océans continue pendant que nos décideurs décident de continuer de ne rien décider.
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Tout ce qu'on peut faire pour l'instant, c'est d'en parler, et d'en faire parler le plus possible tout en réduisant au max nos émissions de gaz à effet de serre en commençant par moins consommer par exemple.
Aussi, il faut expliquer à nos décideurs que le temps presse, envoyez leur ce blogue http://leclimatoblogue.blogspot.ca/ et celui-ci http://arctic-news.blogspot.ca/

Faites leurs parvenir ce plan http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html

Partagez ce blogue et les 2 liens ci-haut sur tous les réseaux sociaux et demandez aux autres de le repartager svp. Notre but n'est pas d'être populaire mais d'informer le plus grand nombre de personnes possibles. Considérez cela comme votre mission climatique qui, je le répète, a pour but de protéger la Vie.

samedi 30 mai 2015

Ma Recontre Personnelle Avec les Changements Climatiques

Un soir, j'ai vu un homme aux nouvelles. Il avait une tête de terrifié ferroviaire ; à Lac-Mégantic, il avait vu le train dévaler la pente vers le centre du village. Il avait compris que le train ne pourrait freiner ni tourner ; qu'il allait dérailler et exploser, qu'il y aurait des morts, qu'une tragédie allait se passer devant ses yeux… Il a crié et a même du hurler pour tenter d'avertir les gens, de sauver des vies...

Accident ferroviaire de Lac-Mégantic



Crédit image : The Gazette

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J'avais déjà entendu parler un peu de Réchauffement Global et de Changements Climatiques, mais comme tous, j'étais concentré sur le quotidien ; le mien bien sur. J'avais, j'en suis sur, entendu dire que des gens s'en occupaient. L'ONU et son GIEC faisaient des rapports et des conférences et je pensais donc à mes p'tit­s bobos que je pansais. 

Un jour, il y a environ deux ans, j'entends dire que la glace maritime dans l'Arctique a sérieusement diminué, mais ils ne donnent aucun détail. J'essaie de trouver des détails en Français et je m’exaspère : cherchons encore en Anglais. J'essaie quelques mots clés sans rien déverrouiller... Je veux des nouvelles de l'Arctique, alors je tape "Arctic news" et j’arrive ici : http://arctic-news.blogspot.ca/ et il y a  là des réponses à des questions que je n'avais jamais imaginé. Je suis descendu explorer ce savoir, accroché à la Science.

James Balog
Je commence à lire et à faire le tour des articles et nouvelles. Je note tout de suite que la Science y est utilisée pour tout expliquer, ce qui me plaît, car la science, c’est rationnel et la Physique, c'est vraiment très simple. 

Donc je lis et j'en trouve aussi de plus en plus sur l'Internet, mais exclusivement en Anglais. J’apprends que les températures sont à la hausse, qu’il y a sévère diminution de la glace maritime en Arctique, que le climat est déréglé, qu’il y a des risques accrus de toutes les formes de mauvais temps, sécheresse, feux de forêt en hausse, cyclones et orages plus violents ainsi que des risques de précipitation extrêmes, que le courant Jet est déréglé ; j’apprends tout sur les gaz à effet de serre et sur GIEC et ses RCP, et que nous sommes sur la trajectoire RCP8.5 : celle sans chance de survie !

Je continue de lire et m’informer jour après jour… GIEC trop lent et trop conservateur, obstructions des grands des combustibles fossiles et désinformation, écart grandissant entre les prédictions du GIEC et les réalités observées, acidification des océans, réchauffement des eaux = diminution en oxygène dans l’eau = zones mortes. Et le réchauffement qui s’accélère…

Puis arrivent les gros maux : la sixième extinction massive est amorcée, et au rythme où personne ne fait rien d’unifié, ce sera notre destinée plus ou moins prochaine. Difficile de dire quand, mais fort possiblement avant 2100. Presque tout dépend maintenant des rétroactions et à quelle vitesse s'intensifiera le réchauffement global. La limite arbitraire du GIEC de 2°C sera dépassée en 2036, à moins que ce ne soit avant... Les éruptions d'hydrates de méthane de l'océan Arctique peuvent survenir n'importe quand, comme un accident ferroviaire, et faire grimper la température globale rapidement de quelques degrés Celsius.

J’ai appris le gros de tout cela en 3 ou 4 semaines. Je n'avais rien vu dans les médias de masses, pas un mot au sujet des changements climatiques sinon qu’au sujet des conférences qui ne mènent à rien malgré l'espoir que tous montrent avant leurs débuts. La télé, c'est pour ceux qui veulent ignorer la réalité sans le savoir. 

Typhon Hayan - Philippines
Je me sens maintenant comme ce témoin qui a vu le train dévaler vers le village de Lac-Mégantic sauf que moi, c'est le train des Changements Climatiques que je vois dévaler la pente de la destinée vers notre petit Village Global. Je comprends que ma perspective me donne une vue plus juste de ce train, de son poids, de sa trajectoire, de sa vitesse et de son moteur à accélération exponentielle. 

Il faut alerter les gens, car ce train n'a plus de freins. Peut-être que tous ensemble et avec un bon plan, que nous pourrions parvenir à le ralentir. Il faut alerter tous les habitants de notre Village Global, leur montrer ce train et leur expliquer ce qui nous attends, quitte à le dessiner...


mardi 26 mai 2015

Le Monstre de l'Arctique se Réveille...


Mis à jour le 15 février 2018

Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.
Cet article est une traduction et adaptation de celui paru le 25 Mai 2015 sur Arctic News "Sleeping Giant in the Arctic.
Des parties et graphiques de celui-ci
: High Temperatures in the Arctic paru le 5 Juin 2015 ont été ajoutées pour complémenter  le sujet.

Merci à Sam Carana et Arctic-news pour leur autorisation à traduire leurs textes et à utiliser leurs images. Un merci tout spécial à Sam Carana pour ses enseignements éclairées et son travail acharné.
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Photo crédit theguardian.com
     D’immense quantité de carbone sont contenus dans les sédiments, les sols et la végétation enfouie de l’Arctique. Les températures qui grimpent de façon insensées dans l’Arctique, à moins qu'elles ne baissent de façon inexplicable ou inattendue, vont permettre à une grande proportion de ce carbone emprisonné de s'échapper dans l'atmosphère.

Le 23 Mai 2015, des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année, comme 32,8°C sont enregistrées sur l'Alaska comme démontrée sur l'images ci-dessous.

Mis à jour le 7 Juin 2015image credit: US National Weather Service Alaska
Source : US National Weather Service Alaska
La plus haute température a tété enregistrée dans la municipalité de Eagle situé sur la rive Sud de la Rivière Yukon à une élévation de 260 mètres. De hautes températures à un tel endroit aggravera la situation sur une étendue bien plus vaste à cause des eaux de fonte qui ruisselleront vers le bas.

Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial. 
C'est parce que l'océan Arctique se réchauffe tellement plus vite que le reste du globe que le climat est tellement déréglé. Par conséquence, la météo est devenu plus imprévisible et violente.


Courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un rivage de pergélisol en train de dégeler
auxabords de la  rivière Kolyma en Sibérie.

Courtoisie de:l'University of Georgia

Le carbone contenu dans les sols sera donc de plus en plus exposé à cause des températures élevées et de l'augmentation des eaux de ruissellement. Les eaux de fonte provoqueront de l'érosion plus en aval, ce qui rendra les sols plus accessible aux micro-organismes que le transformeront en carbone ou en méthane. Il faut savoir que la décomposition de ces sols se fait par des micro-organismes et si ces derniers ont accès à de l'oxygène, ils éjecteront du carbone à la sortie, mais si les micro-organismes n'ont pas accès à de l'oxygène, c'est du méthane qui en sortira. Il y a des dizaines, sinon des centaines de millions de ces bactéries par centimètre cube et ils se reproduisent à un rythme effarant. C'est ce qui explique les grandes quantités de CO2 (dioxyde de carbone) ou de CH4 (méthane) qui s'échappent de ces sols composés en grandes partie de matière qui était vivante...

Une étude récente a révélé qu’à un endroit où la rivière Kolyma en Sibérie a sculpté un sillon dans le pergélisol et a ainsi exposé le carbone, qu’en deux semaines les micro-organismes, des bactéries en fait, ont converti 60% du carbone en dioxyde de carbone en deux semaines !

 Habituellement, la Toundra était gelée pendant environ 9 mois, et au printemps, il y avait une éclosion de vie à la surface, plantes, broussailles et insectes. Au retour de l’hiver, tout cela gelait et était enfoui sous la glace et la neige pour un autre 9 mois. C'est pour cela que le sol y est principalement composé d’organismes mort, principalement des végétaux (on appelle ces lieux "tourbières"), d'où la grande quantité de carbone qui s'y trouve et qui ajoute de grandes quantités de gaz à effet de serre à notre atmosphère dans les conditions présentes.


Crédit: Rutgers University Global Snow Lab

Il faut aussi noter qu'en plus de s'être réchauffée, la période durant laquelle le tout est dégelé s'est allongée de 5 à 8 semaines, et parfois plus, ce qui fait diminuer la couche de neige rapidement et diminue par le fait même l'albédo, ajoute au réchauffement global, aux gaz à effet de serre, aux incendies de forêt et de tourbe.


Photo courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca
L'an dernier, un feu de tourbière s'est déclaré dans les Territoires du Nord Ouest dans une région éloignée où il était impossible à combattre. Ç'a brûlé pendant environ deux semaines. L'été 2014 a été une saison record pour les incendies de forêt pour tout Nord su Canada, de l'Ouest à l'Est. Qu'en sera-t-il pour 2015? C'est déjà commencé.
 Incendie en 2014 dans la Toundra dans les Territoires du Nord Ouest, Canada.
Crédit photo : Glen Abernethy.
Gary Houser, qui a récemment lancé son film "Sleeping Giant in the Arctic" (Le Géant qui Dort dans l’Arctique) élabore sur le risque que sont les émissions des gaz à effet de serre provenant du pergélisol de l’Arctique.

Ces émissions en très grande quantité vont fort probablement se nourrir d'elles même et faire augmenter la température, ce qui fera fondre de plus en plus de pergélisol en un horrible cercle vicieux. Un point de bascule (effet de seuil) pourrait fort bien être dépassé, moment après lequel toute intervention humaine sera impossible. Les températures globales risqueront alors de monter en flèche mettant en branle des sécheresses à grande échelle et autres catastrophes météo provoquant ainsi des pénuries alimentaires. Tous les systèmes de soutien de la vie sur terre et toutes les formes de vie pourraient être mis sous un stress sévère et incapacitant. [NDT : Ceux qui m'ont déjà lu savent qu'il en est déjà ainsi pour de multiples espèces.]

L'échelle colossale du danger - et les observations de ces facteurs qui s'accumulent pourraient bien le déclencher - exige que l'humanité exerce le principe de précaution. Toutes les décisions politiques reliées aux émissions de carbone doivent être basées sur la compréhension des conséquences catastrophiques qui nous guettent et le temps qu'il reste à les prévenir diminue très rapidement.


SLEEPING GIANT IN THE ARCTIC:
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
Can Thawing Permafrost Cause Runaway Global Heating?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
par Gary Houser


jeudi 7 mai 2015

El Niño 2015 Apparemment en voie de devenir un monstre redoutable

 Article original paru sur : https://robertscribbler.wordpress.com/2015/05/06/steaming-equatorial-pacific-sees-winds-blowing-toward-monster-el-nino/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images.

Vu l'urgence, l'importance et la fraîcheur des données ainsi que la qualité de l'article à traduire, j'ai rapidement décidé de reporter mon article sur le méthane de 4 ou 5 jours. 
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     L'an dernier, certains climatologistes nous ont prévenu que cet El Niño pourrait devenir un monstre... Cela semble bien se confirmer.

Tout au long de la large ceinture de Pacifique Équatorial, les températures de surface maritime vont de chaudes à extraordinairement chaudes, Depuis le Nord et l'Est de la Nouvelle Guinée, des anomalies de +1°C jusqu'à la ligne où la date change et où l'on rencontre des anomalies dans la fourchette entre +2,6°C à +3,1°C au dessus de la normale. En poursuivant vers l'Est, ces anomalies diminuent progressivement pendant 8 000 Km entre +1,4°C et +1,7°C jusqu'à la côte Ouest de l’Amérique du Sud où elles atteignent des pointes de +3°C à +4°C au dessus de la moyenne.

 Du jamais vu qui fait dans l'incroyable! Voyez cette immense zone d'eau anormalement chaude sur presque tout le Pacifique. 

L’océan Pacifique montre de fortes anomalies de température sur la majorité des régions.
Merci à https://robertscribbler.wordpress.com/  pour son accord à utiliser
ses images, Source primaire : earth.nullschool.net
Des eaux anormalement chaudes sur l'ensemble du Pacifique allant du bord du cercle Arctique à celui de l'Antarctique et des rives de l'Asie aux côtes des Amériques. Un ensemble de records de températures élevées capable de causer la nausée chez tous ceux qui connaissent bien les conséquences d'un pareil événement. C'est à dire un océan montrant peu de zones avec des lectures inférieures à la norme et qui sont en déclin. Des océans qui montent en température subissant des pertes massives d'animaux de toutes sortes occasionnées par la chaleur accrue qui favorise la diminution de la saturation en oxygène et le développement de toxines produisant des microbes qui prospèrent allègrement dans ces eaux plus chaudes.

Ce Pacifique surchauffé a de quoi angoisser ; c'est un étrange océan, un auquel nous ne sommes pas habitués et qui est déjà dans les griffes d'un El Niño de force modérée. Un El Niño qui lorsque combiné avec la quantité immense de nos émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la Terre de plus en plus et qui a fait de 2014 l'année la plus chaude ainsi que les trois premiers mois de 2015 l'ont été. Nous sommes bel et bien entrés dans l'ère des changement climatiques abruptes. Préparons nous pour un El Niño en voie de devenir monstrueux...
"Onde de Kelvin" : une onde de gravité océanique (marée par exemple) de taille spécifique que "l'effet de Coriolis" (force qui fait tourner l'atmosphère ou l'eau dans le sens de rotation de la terre ; c'est le même effet qui fait tourner l'eau dans un sens quand on chasse une toilette, et en sens opposé de l'autre côté de l'équateur) dirige vers une côte.
Une puissante onde de Kelvin donc apporte de la chaleur à la surface équatorial après avoir été stimulé par de forts vents générés par une très forte Oscillation Madden-Julian (phénomène anormal de fortes précipitations le long de l'équateur à la grandeur de la planète). Un engin thermique rugissant qui draine encore plus d'énergie d'un second ensemble de vents dominants venant de l'Ouest cette semaine.

L'Oscillation Madden-Julian à l'oeuvre dans L’océan Pacifique le 6 mai 2015
Merci à https://robertscribbler.wordpress.com/  pour son accord à
utiliser ses textes et images, Source primaire : earth.nullschool.net
Ces forts vents d'Ouest vont probablement amplifier l'El Niño 2014-2015

Dans le résumé ci-haut du GFS (Global Forecasting Service) le Service de Prévisions Globales, nous voyons des vents soutenus de 50 km/h accompagnés de rafales dans une région le long et juste au Nord de l'Équateur près de la Nouvelle Guinée. Les vents sont associés à un cyclone qui se développe et deviendra typhon plus tard cette semaine selon ce qu'indique les modèles. Les vents d'Ouest de déplacent vers l'ouest le long de la Nouvelle Guinée vers les Philippines. Là, ils sont stimulés par un autre cyclone — la tempête tropicale Noul. Le résultat est qu'un ensemble de vifs vents d'Ouest remontent pendant des centaines de kilomètres contre les Alizés. Un genre d'événement qui a le potentiel de renforcer El Niño qui est déjà d'une remarquable intensité

Cette semaine encore, les modèles de prévision CFSv2 de la NOAA (Agence Américaine Nationale Océanographique et Atmosphérique) continuent d'indiquer un El Niño extrêmement puissant plus tard dans le courant de l'année. Les modèles, une fois  pondérés, montrent des pointes de +2,5°C au dessus de la normale pour Niño 3.4 Une région du Pacifique (que je n'ai pu situer mais qui doit être sur ou près de l'équateur). Des modèles non-pondérés eux montrent des pointes normalisées de +3,1°C. Ceci est un accroissement de ce qu'avaient révélé les prévisions CFSv2 d'il y a une semaine. Un autre ensemble qui montre une tendance continue pour une intensité supérieure d'El Niño.


Image courtoisie de https://robertscribbler.wordpress.com/ Source original NOAA
Traduite et adaptée par le présent traducteur.

Les prévisions modélisées par le NOAA montrent un potentiel pour un El Niño extrême débutant en Juin pour se poursuivre jusqu'en Janvier 2016...

Si un tel événement devait  se produire, ce serait bien pire que le Super El Niño de 1998. Cela pousserait les températures globales dans un bien pire régime. Cela réduirait aussi la capacité naturelle d'absorption du carbone et empirerait sécheresse et précipitations sur-abondantes dans des régions variées et déjà vulnérables du globe. On n'a qu'à penser à l'Australie, l'Angleterre, le Moyen-Orient, l'inde et le Nord-Est Américain pour ne nommer que celles-là.

 Avec les modèles qui continuent de montrer des valeurs de plus en plus élevées, et avec autant de chaleur, et donc d'énergie disponible pour nourrir El Niño, et les forts vent d'Ouest qui continuent de renforcer l'El Niño actuel, ceci est une situation qui exige une surveillance continuelle et précise.
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Liens externes en Anglais
Monster El Nino Emerging From the Depths
NOAA’s Climate Prediction Center
Earth Nullschool
March Shows Strongest Madden Julian Oscillation on Record
Starving Sea Lion Pups and Liquified Starfish

samedi 25 avril 2015

Le Grand Débrouillage Climatique

     Grâce à la recherche et aux observations récentes, nous voyons et  comprenons beaucoup plus clairement comment se déploie la catastrophe climatique sur terre, dans les océans, dans l'atmosphère et dans la cryosphère. Nous pouvons avec une précision accrue prévoir ce qui nous attend, mais nous sommes aussi conscients que des surprises risquent d'apparaître. Cependant, la plus grande surprise serait que des actions positives et fortes dans la lutte aux Changements Climatiques soient entreprises par les gouvernements, en particulier ceux des grandes puissance...

Les températures de Mars 2015 ont été les plus élevées jamais observées depuis les 136 années que l'on enregistre ces données. Les analyses de la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) montrent que la moyenne combinée des températures globales au sol et sur la surface océanique pour le mois de mars 2015 étaient de 0,85°C plus élevées que la moyenne de 12,7°C durant tout le 20ième siècle.
[NDT : Il faut savoir que les 30 dernières années du 20ième étaient en moyenne de plus en plus chaudes, question de mettre en perspective plus juste ce dont on parle ici.] 
[NDT: cela représente une importante hausse de 15%. Aussi, j'ai appris hier qu'on doit s'attendre à un réchauffement accéléré au cours des 3 à 5 prochaines années à cause d'un ensemble de conditions dont la masse d'eau très chaude dans le Pacifique Nord n'est qu'un des éléments.]

Les anomales (écarts anormalement élevés) de température de la surface océanique de l'hémisphère Nord pour le mois de Mars 2015 ont été les plus élevées jamais observées. Sous plusieurs angles, la situation semble préréglée pour s'aggraver sévèrement. Pour la piéride de 12 mois allant d'Avril à Mars, les données depuis 1880 renferment une courbe de tendances polynomiales qui pointe vers une hausse de 2°C à atteindre en l'an 2032 (c'est dans seulement 17 années!) comme démontré dans le graphique ci-dessous.

La hausse des températures des surfaces océaniques a été très prononcée en Septembre et Octobre 2014, soit lorsque le méthane a commencé à s'échapper du fond marin de l'océan Arctique en quantité de plus en plus importantes.

L'image ci-dessous montre un ligne de tendance polynomiale pointant vers une hausse des anomalies des températures de surfaces océaniques pour Octobre sur l’hémisphère Nord de + 2°C pour l'an 2030 et de plus de 5°C pour 2050 comparée à la moyenne du 20ième siècle.
L'image ci-dessous donne un aperçu des anomalies des température de surface océanique autour de l'Amérique de nord
Le 11 Avril 2015, une température de surface océanique de 22,2°C a été enregistrée près de la côte est Américaine (cercle vert dans partie inférieure de l'image alors qu'une énorme anomalie de température de +12.6°C a été détecté au même endroit (cercle vert, partie supérieure de l'image ci-dessous)


[NDT : 93,4% de chaleur provenant du Réchauffement Global va dans les océans]

Le Gulf Stream transporte la chaleur de l'Atlantique depuis la région située entre les Bahamas et la Floride jusque dans l'océan Arctique. L'imposante quantité d'énergie pénétrant dans nos océans se transpose en températures de l'eau et de l'air plus élevés au dessus de l'eau, ce qui génère de grosses vagues et des vents plus forts.

L'Image ci-dessous met en relief ces vents et ces vagues plus intenses, montrant des vagues d'une hauteur atteignant jusqu'à 12,06 mètres enregistrées près de la côte Est de l'Amérique du nord sur le passage du Gulfstream, alors que des vents de 115 km/h se déchaînaient dans la même région le 17 Avril 2015.


L'image combinée ci-dessous illustre bien la menace. Une température de surface de l'océan Arctique de 8°C (cercle vert sur la moitié gauche de l'image) a été enregistrée près du Svalbard le 17 Avril 2015, soit une anomalie de 6,2°C (cercle vert sur la portion droite).

 
Une hausse soutenue des températures dans l’hémisphère Nord menace de provoquer des éruptions de méthane du fond de l'océan Arctique, accélérant davantage le réchauffement de l'Arctique et aggravant ainsi l'emballement de la machine climatique en faisant grimper le Réchauffement Global. Plus il fera chaud, plus de méthane sera relâché, plus de méthane relâché, plus il fera chaud ; c'est une autre de ces rétroactions à renforcement positif du système climatique. La même chose s'est produite à l'extinction Permienne certains des cratères laissés par ces irruptions sont encore détectable dans le fond de l'océan Arctique.
Image radar d'un tel immense cratère, mais près de la Novelle Zélande. Merci aux auteurs!
Malcolm Light commente: Le réchauffement du Pacifique doit être occasionné par la propagation vers le Sud du voile de réchauffement global du méthane de source Arctique via un immense trou dans les couches d'hydroxyle et d'ozone (en haute atmosphère) loin vers l'Est et se dirigent continuellement vers l'Est pour finalement atteindre la zone chaude au dessus de l'océan Pacifique Nord. 
[ NDT : traduction adaptée depuis son commentaire en Anglais s'adressant à des professionnels dont certains détails étaient exclus car la discussion faisait état du contexte.]

Les niveaux de méthane demeurent extrêmement élevé (voir ce post récent) et sont en voie de briser la moyenne record de 1839 parties par Milliards atteint en Septembre 2014.
[NDT Le niveau de méthane dans l'atmosphère Arctique n'a jamais été aussi élevé depuis au moins 400 000 ans: Dre. Natalia Shakhova, en 2009.]

L'image ci-dessous montre que les plus hautes moyennes de concentration atmosphérique de méthane varient de 1815 parties par Milliard le 30 Mars 2015 jusqu'à 1828 parties par Milliards le 17 Avrils 2015. La plus haute pointe à 2483 ppM durant cette période a été atteinte le 15 Avril 2015.


Les niveaux de méthane extrêmement élevés contribuent sans l'ombre d'un doute aux températures record atteintes en Mars 2015, et plus particulièrement aux latitudes nordiques, et cela s'ajoute à la croissance insensée de nos émissions de gaz à effet de serre... tel qu'illustré ci dessous : une contribution de Peter Carter.



L'image ci dessus démontre que les anomalies de température sur la majeure partie de l'océan Arctique étaient presque au maximum de l'échelle, soit près de 20°C au dessus de la moyenne au 17 Avril 2015..Sous peu, nous allons devoir extensionner cette échelle.

L'image ci-dessous donne un aperçu des différences de température observées le 17 Avril 2015. Alors que la température au Sahara en Afrique atteignait 32,1C, la température au Groenland était aussi froide que -41°C. Entre les deux une température de 2,8C au dessus des eaux près du Svalbard et 6,1°C près de la côte Norvégienne.


De si grands écarts de température montre l'importance qu'il y a à observer les pointes au lieu de se contenter uniquement des moyennes. Depuis le  début de cette année jusqu'au 18 Avril, les anomalies de température des surfaces océanique donne un aperçu des pointes à prévoir à mesure que la saison chaude approche dans l'hémisphère Nord.


Ci-dessous, les détails pour Mars 2015



Des anomalies de température atteignant
10,2°C ont été observées pour Mars 2015
sur l'île de Kolguyev dans la mer de Barents.

Une hausse des températures de l’hémisphère Nord de 2°C prévue vers Octobre 2030 semble aller de pair avec une hausse de 6°C de l'Arctique, prévue aussi pour 2030, propulsant davantage l'emballement du réchauffement global, tel qu'illustré dans le prochain graphique provenant d'un  article précédent.

Sans action de mitigation et de plans (comme celui-ci) de réduction drastique de nos émissions de GES, des hausses similaires sont à prévoir une douzaine d'années plus tard sur le reste du globe, le tout accompagné par d'importants sauts de température qui menacent de causer l'épuisement des sources alimentaires et d'eau douce

Sources et Reliés

- Ocean temperatures, NOAA
http://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/2015/03

- Sea Surface Temperatures, from:
http://earth.nullschool.net
and from:
http://polar.ncep.noaa.gov/sst/ophi

- Kolguyev Island temperature anomaly, from:
http://data.giss.nasa.gov/tmp/gistemp/NMAPS/tmp_GHCN_GISS_ERSST_250km_Anom03_2015_2015_1951_1980/nmaps.txt

- Temperature anomaly April 17, 2015, Climate Reanalyzer
http://cci-reanalyzer.org

- Year-to-date maximum sea surface temperature anomaly April 18, 2015, from:
http://coralreefwatch.noaa.gov/satellite/bleaching5km/index_composites_5km.php

- Methane levels. NOAA IASI MetOp
http://www.ospo.noaa.gov/Products/atmosphere/soundings/iasi

- The Mechanism
http://arctic-news.blogspot.com/2015/02/the-mechanism.html

- Three kinds of warming (temperature trendlines), from: Methane levels Early 2015
http://arctic-news.blogspot.com/2015/03/methane-levels-early-2015.html

- Northern Hemisphere October Ocean Temperature Rise, from:
http://arctic-news.blogspot.com/2014/11/ocean-temperature-rise-continues.html

Les anomalies de température pour Mars 2015 étaient les plus hautes jamais observées. Sous plusieurs angles, la situation semble s'aggraver. Pour la période de 12 mois de Avril à Mars, les données depuis 1880 renferment une courbe de tendance polynomiale pointant vers une hausse de 2°C pour l'an 2032 avec tous les risques que cela implique.

Il serait urgent que les gouvernements et l'ONU sortent de leurs torpeur et de leur carcan de lobbyisme afin d'appliquer un plan (comme celui-ci). Ce plan peut aussi être appliquer à des communautés de toute dimension. Étudiez et proposez le à vos communautés respectives. Je vous encourage à faire votre part pour tenter de sauver la Vie sur terre. Elle nous donne tout, il faut lui rendre la pareille.
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Parmi les conséquences connues et observées, en particulier tout le long de la côte Ouest du continent Américain, il y a la prolifération d'insectes qui s'attaquent aux arbres. La cause en est la température plus élevée en hiver ce qui rend les hivers plus doux et permet à ces insectes de survivre en grand nombre à l'hiver qui autrefois en tuait une grande majorité.

L'insecte "Dendroctone du pin ponderosa", https://fr.wikipedia.org/wiki/Dendroctonus_ponderosae0 un coléoptère, est responsable de la mort de plusieurs espèces de pin, et ce par millions sur tout l’Ouest de l'Amérique. On le surveille de près et il pourrait fort bien se propager en Europe et au continent Indien.

Les arbres morts et mourants ne produisent plus d'oxygène, n'absorbent plus de CO2 mais en émettent et prennent en feu très facilement, et outre l'accroissement de la sécheresse sur cette partie du continent, ils contribuent aux catastrophiques incendies de forêt dont l'intensité et le nombre sont en hausse constante depuis depuis plus deux décennies.

Outre les arbres et la désastreuse sécheresse en Californie, les maladies comme le virus du Nil sont aussi en hausse accélérées et apparaissent dans des régions où cette maladie était inconnue il y a à penne 10 ou 20 ans...

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Sur notre seule et unique planète que le présent traducteur appelle notre Galère Globale ; il faut se mettre à ramer tous ensemble, passer le mot aux autres qui sont enchaînés à leur préoccupation personnelle et aux divertissements télévisuels, Essayez d'alerter inlassablement les forteresses médiatiques. Si elles ont peur de perdre quelques auditeurs aujourd'hui, ils les perdront tous dans un avenir pas très lointain... Ils doivent se joindre à nous et unir tous les autres.

Je ne sais pas si c'est grâce à mes efforts et je m'en fous, mais deux journaux sérieux et à tirage assez important ont commencé. il y a quelques mois à parler davantage de la situation climatique, qui est plutôt urgente. Il s'agit de La Presse et du Le Devoir. Écrivez ou téléphonez leur si possible pour les encourager à continuer, et en à parler davantage. Il faut que le message circule, c'est notre seul espoir.

Finalement, partagez ces articles et ceux de http://arctic-news.blogspot.ca/ et tous les vidéos et autres informations directement liés aux changements climatiques. Si ce n'est pas votre langue, partagez quand même sur tous les réseaux sociaux. Seul la lucidité collective peut faire changer le choses. Si moi et d'autres utilisons un pseudonyme, c'est principalement pour ne pas être personnellement glorifiés et reconnus. L'importance du message passe avant tout! Ce travail est long et nous n'avons pas de temps à perdre.

Cet autre site fait aussi un travail important et constant. Entres autres, il démonte les mensonges et tactiques utilisés par les dénigreurs des changements climatiques dont la majorité sont des Trolls à la solde des industries des combustibles fossiles et dont font parties les Républicains aux USA, les Conservateurs au Canada, en Angleterre et en Australie, pour ne nommer que ceux-là.

Les industries des combustibles fossiles ont un très puissant lobby partout sur la planète et des fonds illimités. Ils ont quelques scientifiques sans scrupules à leur solde dont Nir Shaviv, Professeur de physique à l’Université Hébraïque de Jérusalem et l'ex Dr Willie Soon qui avait été pistonné pour utiliser l’observatoire du Smithsonian, Un article révélateur ici : http://climatecrocks.com/2015/02/25/its-not-the-sun-stupid-willie-soons-bogus-science/
Donc, vigilance constante!

Merci à tous pour votre support des plus appréciés