Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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mardi 5 mai 2015

Quelques événements météo majeurs des derniers mois - Expliqués en détail


J'aime bien parler de science climatique et l'expliquer. Mais la science climatique et la réalité sont les deux faces de la même médaille, qu'on nomme à notre époque Changements Climatiques, ou plus justement Perturbations Climatiques car le climat, après avoir changé, est nettement de plus en plus perturbé.

Pour commencer, il faut savoir que c'est le Réchauffement Global qui est à l'origine des Changements Climatiques ; plus on réchauffe un gaz ou un liquide, plus l'activité s'intensifie. On n'a qu'à faire bouillir de l'eau pour s'en apercevoir. Donc, notre atmosphère, nos mers et océans deviennent de plus en plus actifs, et c'est ce qui dérègle le climat. Nous venons depuis quelques années de passer l'étape des Changements Climatiques pour entrer dans l'ère des Changements Climatiques Abruptes ; donc, ces changements vont s'accentuer. En moyenne, l'incidence des événements météo violents va s'accroître et leurs intensité aussi, sauf en ce qui concerne les cyclones ; on prévoit que ceux-ci seront moins fréquents mais plus violents car la température des océans a beaucoup augmenté, et c'est la chaleur des eaux qui alimentent en énergie ce qu'on nomme ouragan dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique. Le terme cyclone s'applique aux deux.
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Depuis 1980, le nombre de catastrophes naturelles (peut-on encore les qualifier de naturels puisque l'humain en est la cause?) n'a cessé d'augmenter. Aux USA, ce nombre a tout récemment triplé. Globalement, il s'est multiplié par plus de 250% entre 1980 et 2012. Il est à noter qu'inondations et événements météo sont en général liés aux changement climatiques, alors que volcans et tremblements de terre ne le sont pas, sauf à quelques rares exceptions.

À mesure que le niveau des océans montera, plus ces deux dernières catégories seront influencées par la redistribution de la masse des eaux qui fera varier la pression sur la croute terrestre. Aussi, à mesure que la glace fondra sur le Groenland et l'Antarctique, plus ces sols auront tendance à s'élever, soulager qu'ils seront du poids de la glace qui les font enfoncer, Ce relèvement aura aussi comme effet d'ajouter à la hausse du niveaux des eaux en plus de générer des tremblements de terre et d'accroitre les risques de volcans.

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Depuis environ deux années, ceux qui suivent de près l'évolution du climat ont remarqué que les changements climatiques s'accéléraient de plus en plus rapidement (c'est l'accélération qui s'accélère). Qu'est-ce qui accélère le tout? À part bien sur l'inaction de nos décideurs.

- il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique, le soleil réchauffe donc l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui réchauffe davantage l'air et l'eau de l'Arctique et qui accélère davantage les changements climatiques. Ce phénomène est une rétroaction, moins il y a de glace, plus ça se réchauffe et plus ça se réchauffe, moins il y a de glace et ainsi de suite... : voir cet article antérieur pour plus de détails

- Il y a une importante masse d'eau chaude dans le Pacifique nord nommée "Blob".

- Dans le cercle Arctique, le méthane qui s'échappe du pergélisol en surface et celui sous le fond de l'océan Arctique en est aussi une cause. Voir cet article antérieur. et ces deux-ci de Arctic News: Le premier, et le second.

- Les nombreux incendies de forêt qui ajoutent du CO2 à nos émissions en plus de noircir la glace au Groenland, ce qui diminue son albédo et accélère aussi sa fonte, La glace qui fond ajoute aussi du CO2, qui y était piégé, à l'atmosphère.

- Tous les arbres coupés ou autrement détruits ne font plus d'ombre, n'absorbent plus de CO2 mais en émettent, et la surface libre laissée derrière absorbe plus de chaleur émise par le rayonnement solaire et libère aussi du carbone qui y était enfermé.

-  La chaleur accrue en Arctique dérègle le courant Jet qu'on peut se représenter comme un rivière d'air circulant entre 100 km/h et 200 km/h à une altitude généralement comprise entre 7km et 16Km  autour du cercle Arctique.

Il faut savoir que l’Arctique s'est réchauffée d'un bon 5°C alors qu'à l'Équateur la température a à peine augmentée. Plus l'écart de température entre l'Arctique et l'Équateur s'amenuise, plus cela déstabilise le courant Jet, le déstructure et le ralentit. Malgré cela, des pointes de vitesses anormalement élevées approchant les 400 km/h ont été observées, entre autre lorsque par exemple, l'Angleterre a été frappée par de nombreuses et puissantes tempêtes hivernales ces quelques dernières années et d'autres conséquences sur lesquelles  je reviendrai plus loin.
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Une liste non exhaustive d'événements météo récents qui sortent de l'ordinaire.

Ça date de 2013, mais c'est un exemple de la force des tempêtes qui frappent l'Île Britannique régulièrement en hiver depuis quelques années.

La vidéo ci-dessous a été tournée le 10 décembre 2014 à un endroit faisant face à l'Atlantique et à une élévation de 30 mètres au dessus de l'Atlantique. Ce lieu s'appelle  Grind of the Navir, à Eshaness, Shetland, Angleterre. Merci à l'auteur qu'on retrouve sur son canal You Tube.

NOTE: Gare au volume, le niveau sonore est tès élevé.

Ci-dessous, une vidéo en accéléré du "Lake Effect" (Effet du Lac) à Cleveland, Ohio, USA situé sur la rive sud du lac Érié, un des cinq Grand-Lacs près de la frontière Canado-américaine.

Cette tempête à la ligne de démarcation très étroite a littéralement séparé la ville de Cleveland en deux dont une partie a reçu près de 30 cm de neige à un rythme soutenu, et l'autre, pas de neige sinon quelques flocons égarés.   Vidéo :TheWeeShow

  • Le 31 Mars 2015, des vents de 160 km/h qu'on rencontre dans des ouragans fouettent l'Allemagne lorsque qu'une tempête des plus puissantes frappe rarement cette région et encore moins en cette période. Normalement, cela devrait se produire vers la fin de l'été ou peu après. La même tempête a apporté des vents jusqu'à 156 km/h en Angleterre. Cette tempête a aussi frappé la Belgique et la Hollande plutôt sévèrement. Il y a eu quelques morts et des blessés et des dizaines de millions d'Euros de dégâts en plus d'inconvénients majeurs pour un grand nombre de gens ; on pense à immeubles et résidences endommagés par le vent, les arbres renversés, inondations, pannes de réseaux électriques et de communication, de nombreuses autos endommagées, services d'urgence débordés, Bref, c'est la même panoplie de conséquences lors de chaque grosses tempêtes avec quelques variantes selon chaque cas.
  • Le 11 Janvier 2015, il neige à nouveau en Arabie Saoudite, c'est à n'y rien comprendre!
  • Record absolu de chute neige sur Boston pour l'hiver 2014-2015, 2,76 mètres de neige sont tombés.

  • Autre record de chute de neige aussi battu à St John au Nouveau Brunswick près de la côte est Canadienne avec 4,74 mètres de neige reçu. Après certaines tempêtes, des gens ont du creuser des tunnels dans la neige pour sortir de chez eux et d'autres ont du sortir par des fenêtres. Encore là, quelques morts, généralement des personnes qui on pelletés trop de neige, et les autres lors d'accidents routiers. Aussi des blessés et des inconvénients qui ont durée une bonne partie de l'hiver. C'est sans compter les inondations à venir lors de la fonte de toute cette neige...
  •  Pas d'hiver en Alaska...?
  • Le 13 Mars 2015, le Super Typhon Pam de catégorie 5 frappe le Vanuatu. Une république d'une cinquantaine d'îles déjà sévèrement menacée par la hausse du niveau des océans, qui pourtant ne fait que commencer. Ce cyclone avait un diamètre de 630 km avec des vents maximum soutenus de 277 km/h selon la NASA. Il a généré des vagues de 12,1 mètres et une marée de tempête de seulement 60 cm, Pam a laissé tomber environ 22 cm de pluie, ce qui a causé des inondations et bien sur des dommages supplémentaires.
  • Inondation dans le désert d'Atacama ; le désert le plus sec sur Terre. Des décennies de pluie tombent en une journée alors que ce désert reçoit en moyenne seulement de 8mm à 15mm de pluie par année selon les régions, Vidéo ci-dessous courtoisie de RT
     

  • Le froid extrême sur une grande partie du continent nord-américain.

    La masse d'air très froid provenant de l'Arctique est en violet et bleue. J'ai précédemment expliqué que l'air froid est expulsé de l'Arctique parce que de l'air plus chaud et la chaleur qui y apporte les courants marins dus au réchauffement global monte au dessus de l'air froid, et pousse une quantité équivalente d'air froid vers le Sud.
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Comment expliquer ces perturbations météo?

Les tempêtes en Angleterre et dans le nord de l'Europe

Source : Arctic-news. http://arctic-news.blogspot.ca/
Merci à Sam Carana pour ses
enseignement et son soutien
C'est le courant Jet qui circule autour du cercle Arctique (il y a d'autre courant Jet autour du globe) qui génère la majeure partie de la météo dans presque tout l’hémisphère Nord.

On pourrait l'appeler à juste titre  le moteur Météo de l’hémisphère Nord. C'est l'écart moindre des températures entre l'Équateur et le cercle Arctique qui modifie le courant Jet, phénomène qui ne peut que s'accentuer dans le cas présent. C'est la Dre. Jennifer Francis de l'Université de Rutgers au New Jersey qui, avec son équipe, a fait cette découverte.

À cause de cela, le courant Jet a développé de larges oscillations nord-sud et se déchire ici et là au cours du temps pour se ré-assembler et se déchirer ailleurs comme on peut le constater sur l'image ci-haut. De plus, la température des océans a, et continue d'augmenter. Ces deux facteurs expliquent qu'un bon nombre de tempêtes tropicales qui normalement allaient mourir sur le continent américain, ou s'épuisaient rendus vers la Nouvelle Écosse, poursuivent maintenant une trajectoire depuis la Nouvelle Écosse et traversent l'Atlantique propulsé par le courant Jet et se rendent ainsi jusqu'en Angleterre et en Europe du nord pour y causer destruction et inondations d'une intensité hors du commun.

On a peine à s'imaginer l'énergie accumulée (la chaleur dans ce cas) pour produire ces phénomènes qui sont très récents en cette quantité dans notre histoire. Un résumé en Anglais avec photos du terrible hiver 2013-2014 qu'a subi l'Angleterre

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Le "Lake Effect" (Effet de lac)
 
À Cleveland en Ohio, ville située sur la rive du lac Érié,  l'un des cinq Grands Lacs dans cette région ; après un autre été encore anormalement chaud, l'eau des Grands Lacs, était particulièrement chaude. Une masse d'air froid (pas le Vortex Polaire) descend vers le sud, passe au dessus du lac Érié, condense et refroidit cette vapeur d'eau la transformant en nuages lorsque celle-ci gagne de l'altitude. Pendant cette élévation, l'eau devient cristaux de neige qui s'alourdissent rapidement grâce a toute cette vapeur d'eau disponible.
Une fois assez lourd pour que les courant ascendants ne puissent la maintenir en l'air, ils retombent en grande quantité. Le phénomène de l'effet de lac est surprenant par sa rapidité à transformer la vapeur d'en en chute de neige. Cette rapidité s'explique en 2 temps :
  1. La quantité de vapeur d'eau disponible
  2. La vitesse à laquelle se propage la masse d'air froide, vu qu'aucune montagne ou autre obstacle ne ralenti sa vitesse ni ne modifie sa trajectoire dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans la zone concernée
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 Les chutes de neige record de Boston et au Nouveau Brunswick

En ce qui concerne les records de chute de neige sur la côte est de l’Amérique du nord entre New York et la Novelle Écosse. Ils sont, à peu de choses près dus au même genre d'effet que décrit ci-haut ; sauf que le Gulf Stream le long de la côte Américano-canadienne dans l'Atlantique en plus de s'être lui aussi réchauffé a substantiellement ralentit. Ce ralentissement est causé par une masse d'eau plus douce et plus froide au centre de l’Atlantique nord. Cette eau provient principalement de la fonte du Groenland. Nous savons tout cela grâce observations satellite et aux plus de 3500 flottes robotisées ARGO Fr dispersées un peu partout dans nos mers et océans. Ainsi plus de vapeur d'eau dans une atmosphère elle aussi plus chaude et pouvant donc contenir plus d'humidité est en majeure partie responsable de ces records.
Ils ont creusé près de 8 mètres de tunnel pour retrouver leu voiture... Ouf!
L'air froid arrive donc du Nord, condense rapidement ce surcroit de vapeur d'eau en nuages et en montant dans l'atmosphère (la chaleur monte toujours) et se transforme rapidement en cristaux de neige et les vents poussent ces nuages vers la côte. Là, ils déversent leur surcharge de neige à un rythme accru lorsque comparé à la moyenne antérieure, surtout si on base cette moyenne avant les années 1980, ou avant que le glace maritime de l'océan Arctique ne se mette à fondre de façon notable ; ou dit autrement, alors que le climat était encore relativement stable.
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Le "Blob" de l'océan Pacifique explique en partie l'absence d'hiver en Alaska

Ce "Blob" d'eau chaude tout au bord de l'Alaska, de la Colombie Britannique au Canada et de quelques états Américain plus au sud. Observé depuis 2013. Le "Blob" mesure environ 1600km X 1600 mm et sa profondeur atteint les 300 mètres. Sa température est de 2,5°C supérieur à la norme et sa cause est due à son incapacité à transférer son surplus de chaleur à l'atmosphère. On dit qu'il devrait s'estomper vers la fin de 2015, mais cela m'apparaît peu probable car nous sommes en plein dans une année El Niño, qui sont toujours plus chaudes. Aussi, sa taille a doublé depuis sa détection en 2013, difficile de comprendre comment il pourrait s'estomper si rapidement. Ses effets se font sentir de quelques façons : hiver anormalement doux en Alaska avec des anomalies de température atteignant parfois +20°C, pluies intenses et inondations au lieu de neige, météo chaotique, des régions de l’Alaska, comme Anchorage, ont reçu beaucoup moins de neige que la moyenne, et la longue course de traineaux à chiens qui traverse l'Alaska d'est en ouest a du revoir son trajet et déplacer son départ 500 km plus au nord et certaines portions ont été recouverte d'un minimum de neige ramassée ailleurs... Cet hiver a été le plus chaud de l'Alaska.
Ce "Blob" a aussi un impact négatif sur la vie aquatique car cette eau est très pauvre en nutriments et la propagation de virus et de bactéries est grandement facilitée par la chaleur accrue, comme c'est toujours le cas. La faune et la flore océanique et terrestre peinent à s'adapter et survivre à cet excès de chaleur. Les éleveurs de moules de la Colombie Britannique enregistrent des pertes de production allant jusqu'à 95%.
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 Neige en Arabie Saoudite

 Je n'ai pas trouvé de rapport officiel expliquant ce phénomène, mais ce que je sais de la Physique du climat suffit amplement, mais seulement après avoir jeter un coup d'oeil sur une carte pour situer correctement l'Arabie Saoudite.

Pour mieux s'orienter, retournons au Nord et à la base de la Physique. C'est bien connu, l'air chaud monte. En sachant que le pôle Nord est le point le plus élevé dans notre hémisphère, l'air chauffé à l'équateur à tendance à se rendre vers le Nord. Cet air monte en tournant entrainée par la rotation de terre : c'est l'effet Coriolis. C'est parce que cet air chaud, qui est en plus surchauffé par le réchauffement global a lentement envahi le cercle Arctique et a commencé à y faire fondre la glace. Quelques années plus tard, l'eau elle aussi réchauffée par le même réchauffement global y est arrivé par les grands courants marins. Cet article précédent explique plus en profondeur ce qui est advenu à la glace maritime en Arctique.

Donc l'air plus chaud qui arrive en Arctique doit bien prendre sa place. Vu qu'elle est au dessus de l'air froid, elle pèse dessus et l'expulse au Sud comme la pâte à dent se son tube. Depuis le pôle Nord, le Sud est la seule direction vers laquelle on puisse aller. Cet air froid donc se propage vers le Sud, et dans ce cas-ci, vers l’Espagne et la Méditerrané. La Méditerrané étant évidemment elle aussi affecté par le réchauffement global est plus chaude et s’évapore plus rapidement.

Et comme partout ailleurs, lorsque l'air froid rencontre de la vapeur en quantité suffisante, cela fait des nuages, et si cet air est sous le point de congélation, des cristaux de neige se forment et ils doivent bien retomber lorsque le tout devient trop lourd pour être supporté par les courants ascensionnels. La neige est non seulement retombée en Arabie Saoudite car  l'Espagne et plusieurs endroits au Moyen Orient ont reçu des chutes de neige et/ou de grêle. En certains endroits, ce sont des trombes de pluie qui sont tombées ces quelques derniers hivers et cela a causé des inondations parfois catastrophiques, mais l'origine du phénomène est généralement le même : masse d'air plus froid qui passe au dessus de la Méditerranée qui condense en nuages l'humidité venant de l'évaporation, excessive à notre époque.
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Inondation dans le désert d'Atacama au Chili

Un événement rare comme celui-ci signifie que non seulement l'atmosphère était incroyablement différente de la normale, mais qu'une série d'événements étranges se sont enchainés l'un à l'autre pour créer cette tragique inondation.

 Et voici les conditions extraordinaires qui ont causé cette catastrophe.


La dépression "L" a été coincée entre les quatre zones de haute pression. De l'eau du Pacifique, rapidement réchauffée par une météo exceptionnellement chaude dans la région s'est évidemment évaporée et cet air humide s'est glissée vers la dépression (dépression = effet de succion) occasionnant ainsi la pluie intense responsable de l'inondation. Dans la vallée étroite, le sol désertique s'est transformé en coulée de boue dévalant à grande vitesse.

Note : une seconde inondation s'est produite moins d'un mois après celle-ci. Deux événements similaires et très exceptionnels en moins d'un mois, c'est plus qu'exceptionnel. Le premier est survenue le 25 Mars 2015 et le second le 6 Avril.


Possible que El Niño ait favorisé ce phénomène.
Voyez la bande rouge d'eau très chaude qui s'étend sur presque toute la largeur de l'océan Pacifique pour atteindre la côte Chilienne.

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Le Super-Typhon Pam

Pam a fait des dégâts importants à presque toutes les infrastructures : réseau routier, de communication, électrique, d'aqueduc et d'eaux usées. Pam a aussi détruit ou sévèrement endommagé une grande partie des bâtiments, mais surtout des résidences sur son passage en faisant aussi de nombreuses victimes et nombre de blessés en plus d'un très grand nombre de sans abri, sans nourriture et sans eau et sans médicaments. Ce qui nous permet de juger que l'aide humanitaire, souvent internationale, est urgente et essentielle lors toutes catastrophes naturelles.

La forme des îles et des fonds marins environnant ont diminués la hauteur de la marée de tempête et atténué son impact, contrairement à ce qui s'est produit avec Sandy (1000 km de diamètre) quand cet ouragan a frappé New York en 2012 alors que la marée de tempête s'est engouffré dans l'entonnoir que forme la côte a cet endroit, ce qui a fait monter son niveau de quelques mètres, de plus cela s'est produit alors que la marée était haute.

Note: je viens juste d'apprendre (3 mai 2015) études à l'appui, que la puissance des ouragans (dans l'Atlantique) a plus que doublé au cours des 30 dernières années. Il y en a moins de catégorie 1, et 2 mais ceux qu'il y a sont de catégorie 3, 4, et 5. Il apparaît que la même chose se produise avec le typhons dans le Pacifique, car ce sont les mêmes conditions générales qui prédominent. : c'est à dire réchauffement des eaux et de l'atmosphère de cause humaine, dont nos émissions de CO2 est la part la plus important.
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 Le froid persistant sur la partie est du continent américain.


Le flux zonal en rouge représente la trajectoire normale du courant Jet ; la ligne ambrée, sa trajectoire depuis quelques années, c'est à dire modifiée par le réchauffement global lorsque ce dernier s'est mis a accéléré sérieusement le réchauffement de l'Arctique vers 2008. C'est le flux méridional qui dérègle principalement la météo dans l'hémisphère Nord.

Aussi, les vagues nord/sud du courant Jet (vagues de Rossby) déformé font du surplace, ou du blocage en terme météo. C'est entre autres ce qui fait que le froid a persisté sur l'Est de l'Amérique jusqu’au Sud pendant tout l'hiver, et c'est aussi ce qui a fait que l'ouest n'a pas eu d'hiver. En fait, c'est qui explique toutes les météos qui ont tendance à s'incruster tout autour de l'hémisphère Nord et même les tempêtes qui ont balayés l'Angleterre à répétition au cours des derniers hivers. 

À titre d'exemple dans l'ouest Canadien, Calgary a eu des températures au dessus, ou près de 0°C après le début du mois de Janvier et tout le reste de l'hiver en plus de recevoir très peu de neige. On y craint, là aussi, des incendies de forêt si le manque de précipitation se poursuit, et cela aussi est du au blocage résilient du courant Jet.

La vidéo de droite montre ce qui s'est produit en Amérique du Nord cet hiver. Une autre courtoisie faite par Sam Carana pour http://arctic-news.blogspot.ca/








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La grêle : une dernière mais importante description.

J'ai récemment vu des nouvelles d’événements météo majeurs impliquant la grêle, et souvent en quantités très rarement observées. Par exemple, le 25 Avril 2015, Sydney en Australie a reçu 50 cm de grêle!!! Sept bâtiments industriels se sont écroulés, les rues se sont transformées in rivière. Pour avoir une idée de lampleur de ce désastre, vous n'avez qu'à jeter un coup d'oeil aux photos de cet article.

Comment se forme la grêle?

La grêle se forme dans les cellules orageuses, Ces cellules comme on le voit sur le graphique de droite courtoisie de la NOAA. atteignent des altitudes très élevées, plus de 15 000 mètres. La haut, l'air se maintient à une température de -50°C ou plus froide encore.

Si les cumulus, nuages qui sont la cause des pires orages et des tornades montent si haut, c'est encore selon le principe de base que la chaleur monte toujours. Mais dans ces nuages, elle monte très vite, si vite qu'elle propulse de l'air plus froid, situé en altitude, très haut.

En montant, ces courants ascendants  font aussi monter les gouttes de pluies vers le sommet du nuage. Pendant qu'elles montent, ces gouttes de pluie deviennent glace, et plus les courants ascensionnels sont puissant, plus les cristaux de glace grossissent en amassant plus d'eau à mesure qu'elles montent ou restent suspendues. Pour produire des grêlons de la grosseur d'une orange, les courant ascendant boivent  atteindre une vitesse de 200 k/h et plus de 250 km/h pour ceux de la grosseur d'un pamplemousse. Ce n'est que lorsque le poids des grêlons est suffisant pour contrer la force des courants d'air qui montent que ceux-ci redescendent. En cas de grêle ou d'avertissement de grêle, mettez-vous à l'abri et restez-y jusqu'à ce que tout danger soit écarté. La grêle peut subitement grossir sans avertissement et peut blesser ou tuer. Les grêlons tombent à une vitesse de 200 km/h

On parle d'air qui monte à grande vitesse dans les gros cumulus... Imaginez un avion pris là dedans ; ce n'est pas étonnant que même les avions de ligne évitent les orages.
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En conclusion

J'espère que vous aurez trouvé cet article intéressant malgré sa longueur. Mon but principal était de vous partager ma passion pour ce sujet tout en vous expliquant les principes de bases très simples de ces phénomènes. Assez simple en fait pour qu'un enfant puisse les comprendre. Donc, si vous connaissez des enfants ou si vous en avez, c'est le genre de chose qu'ils peuvent lire et comprendre. Le savoir, ça se partage :-)

Mon prochain article portera sur le méthane, ce très puissant gaz à effet de serre qui inquiète plusieurs personnes, dont un grand nombre de climatologistes et autres scientifiques qui suivent de près tout ce qui concerne le climat.

Merci de m'avoir lu et partagé partout sur l'Internet

mercredi 29 avril 2015

Les Prévisions Survivables du GIEC sont basées sur de la Science-Fiction

          Article original par Nick Breeze
          Publié originalement le 27 Féfrier 2015
          Sur http://www.envisionation.co.uk/
          Merci à Nick Breeze pour son accord à la traduction de son article et de sa vidéo, et  à leurs publication sur LeClimatoblogue

Les Trajectoires Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de Serre élaborées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, renferment un très sombre futur pour l'humanité toute entière et une multitude de formes de Vies.
Est-ce pour cette raison que nos décideurs comprennent si mal la situation?

N.B. J'ai aussi traduit en Français les sous-titres de cette vidéo

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat dans leur dernier rapport, le AR5, a publié une série de "Trajectoires Représentatives des Concentrations de Gaz à Effet de Serre" connus sous l'acronyme RCP. Ces RCP sont des scénarios qui projettent dans le futur la hausse de la température globale moyenne basée sur différentes concentrations des gaz à effet de serre dans notre atmosphère.

Les scénarios sont présumés être tous directement liés aux émissions de CO2 ; plus on émet du carbone, plus il fera chaud. Actuellement l'Humanité est en plein sur la trajectoire du pire des cas, le RCP8.5 qui nous amènera à un réchauffement Global moyen de 2°C pour l'an 2050.
 
Comme l'a dit le professeur Schellnhuber de L'institut sur la Recherche Climatique Potsdam (PIK) (et plusieurs autres scientifiques) "La différence entre 2°C et 4°C, c'est la civilisation Humaine."


[NDT : La limite de 2°C prévue être atteinte pour 2050 selon le GIEC, mais pour 2032 selon des estimations plus récentes et des calculs plus réalistes (non linéaires), et de 4°C pour 2100 (mais il faut s'attendre à plus chaud). De par sa nature et son fonctionnement, le GIEC sous-estime généralement tout.]


En 2009, l'Union Internationale des Organisations de Recherche Forestière a délivré un rapport à l'ONU qui disait que les puits de carbone que sont les arbres, perdront leur capacité à capturer  le carbone lorsque la hausse de de la température atteindra les 2,5°C. L'écart pour les RCP 4.5 et RCP 6 nous amène au delà de 2,5C et l'idée que nous puissions survivre à la perte de capture du carbone que sont les arbres est pure illusion. 

Dans quelle situation cela nous mets il?

Des quatre RCP montré, selon les scientifiques, un seul peut nous maintenir dans un état climatique sur-vivable, et c'est le RCP2.6 qui projette un écart de température entre 0,9°C et 2,3°C. Considérant que nous sommes aujourd'hui à +0,85°C depuis avant le début de nos émissions de gaz à effet de serre de l'ère industrielle, nous sommes déjà dans la fourchette des RCP et comme l'a dit le Professeur Martin Reese :+
"Je crois que nous souhaitons tous que les cibles de réduction seront atteintes. Que l’impossibilité d'y parvenir par nos efforts actuels via les  négociations internationales encourage le pessimisme. Et je parierais honnêtement, même si cela est particulièrement triste,  que nos émissions de CO2 continueront d'augmenter année après année pour au moins les 20 prochaines années et atteindront environ 500 parties par millions." L'entente récente entre les USA et la Chine supporte les arguments du Professeur Reese.

Même si le Professeur Reese avait tort et que nous réussissions à réduire nos émissions de carbone, en y regardant de plus près, le RCP2.6 montre quelque chose de bien plus dérangeant. Dans l'image ci-dessus, le réviseur expert du GIEC SMP (Sommaire pour les Décideurs) David Tattershal, a inséré des lignes verticales pour délimiter chaque décennies de 2000 jusqu'à l'an 2100.

Il faut aussi noter que les actions concertées pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre sont programmées pour commencer juste après une hypothétique application d'un accord international présumé légal ; comme le prochain qui sera tenu à Paris en décembre de cette année.

Cesser nos émissions de CO2 ne réduit pas le carbone qu'il y a déjà dans l'atmosphère. Le total de nos émissions à ce jour est colossal. [NDT : Plus de 3000 Gigatonnes.] De plus, cela prend de 10 à 40 ans avant que le potentiel de réchauffement du CO2 soit atteint. Donc, même si nous cessions nos émissions aujourd'hui, sous savons qu'encore plus de réchauffement nous affectera. Il ne faut surtout pas ignorer les rétroactions qui amplifieront davantage le réchauffement.

Donc, comment le GIEC achèvera-t-il ces immenses réductions de Gaz à Effet de Serre?

Si nous regardons les lignes verticales du graphique précédent, c'est aux environs de 2025 que la chute prononcée du dioxyde de carbone commencera.... Les émissions accumulées ne sont non seulement réduites à zéro en 2070, mais deviennent effectivement négatives. Ce graphique montre que que le carbone est retiré de l'atmosphère par centaines de milliards de tonnes,et ce pour aussi loin que l'an 2300 afin de maintenir le réchauffement de la température moyenne globale sous les 2°C.

Ce qui rend l'idée de retirer du carbone (CDR pour Carbone Dioxide Removal) à si grande échelle si perverse, est ce discours des décideurs d'un "budget du carbone". Ceci fait référence à la quantité de carbone qui peut être brûlée avant que nous n'atteignons la limite de 2°C de réchauffement Global Moyen. Il est de toute évidence très clair que nous n'avons aucun budget de carbone d'aucune sorte à brûler. Ce budget, loin d'être en surplus, est atrocement surestimé. D'affirmer que nous avons encore quelques décennies pour brûler pétrole, charbon et gaz est d'un non sens absolu. 

Séquestrer du carbone pour des siècles et des siècles... 

Si tout ce qui est mentionné ci-haut ne déclenche aucune sonnette d'alarmes, il est peut-être temps de considérer les méthodes proposées pour sucer ces milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère.

En Février 2015, le National Research Council (Conseil National de Recherches) des États-Unis a publié deux rapports de recherche sur les "Interventions Climatiques".

Le Dr.Nutt a conclu avec cette déclaration : "Les Stratégies pour Retirer du Dioxyde de Carbone offrent le potentiel de décroître la concentration de carbone de notre atmosphère, mais elles sont limités pour le moment par leur lent temps de réponse, par leur incapacité à être adapté à grande échelle et leur coût très élevé.


La conclusion du Dr. Nutt pointe vers des facteurs très importants sur lesquels on peut élaborer avec une rare certitude : il n'y a pas de technologie proposée pour retirer du carbone qui puisse être adapté à grande échelle qui soit capable d'aspirer des milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère. Ça n'existe pas dans le monde réel.

Ceci a été réitérer par le Dr. Hugh Hunt du Département d'Ingénierie de l'Université de Cambridge, et qui fait remarquer : "10 milliards de tonnes de séquestration de carbone? Nous ne faisons rien à cette échelle sur cette planète ; on ne produit pas de nourriture à cette échelle, on n'extrait pas du minerais de fer à cette échelle, nous ne produisons même pas de charbon, pétrole et de gaz à cette échelle. L'extraction globale du minerais de fer est de moins d'un milliard de tonnes. Comment allons créer une technologie à partir de rien, une technologie hautement compliquée, capable du rythme de 10 milliards de tonnes d'ici 10 ans?"

Science Fiction

Ce n'est pas seulement qu'il n'y a aucune idée qui soit recherchée à un tel niveau et qui soit possiblement capable de réduire la concentration de carbone à un niveau sécuritaire d'environ 300 parties par million. C'est aussi que le niveau de financement disponible aux scientifiques pour cette recherche (et nombre d'autres) est pitoyablement insuffisant.

Ces RCP (Trajectoires selon les Émissions de gaz à effet de serre) sont utilisés par nos décideurs pour décider des actions et moyens à entreprendre dans le but de soutenir un climat sur-vivable pour nous et les générations future. Les informations fournies par le GIEC, et donc l'ONU, sur lesquelles ils se basent sont de la pure fiction.

Cela nous amène à de tristes réflexions lorsqu'on voit sur grand écran, le Président Obama et le Premier Ministre Chinois Wen Jiabao se serrant la main sur l'entente de réductions globale d'émissions de CO2 pour l'an 2030 qui nous le savons maintenant avec certitude, nous mène tout droit vers les pires cataclysmes.
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Les Changements Climatiques est la plus importante histoire de toute l'Histoire.

Elle concerne non seulement tous les Humains, mais toute Vie sur notre minuscule Terre qui erre dans le Cosmos.

C'est le seul endroit connu où la précieuse Vie s'est établie et a évolué dans une multitude de formes et couleurs que nous admirons avec émerveillement.

Il est essentiel que tous les gens en soient informés. Mes efforts sont minuscules sans votre aide. Tout ce que je, et tous les autres qui sont au courant des dangers inimaginables vers lesquels nous courons en aveugle, c'est de partager nos écrits avec le monde sur tous les réseaux sociaux.

samedi 25 avril 2015

Le Grand Débrouillage Climatique

     Grâce à la recherche et aux observations récentes, nous voyons et  comprenons beaucoup plus clairement comment se déploie la catastrophe climatique sur terre, dans les océans, dans l'atmosphère et dans la cryosphère. Nous pouvons avec une précision accrue prévoir ce qui nous attend, mais nous sommes aussi conscients que des surprises risquent d'apparaître. Cependant, la plus grande surprise serait que des actions positives et fortes dans la lutte aux Changements Climatiques soient entreprises par les gouvernements, en particulier ceux des grandes puissance...

Les températures de Mars 2015 ont été les plus élevées jamais observées depuis les 136 années que l'on enregistre ces données. Les analyses de la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) montrent que la moyenne combinée des températures globales au sol et sur la surface océanique pour le mois de mars 2015 étaient de 0,85°C plus élevées que la moyenne de 12,7°C durant tout le 20ième siècle.
[NDT : Il faut savoir que les 30 dernières années du 20ième étaient en moyenne de plus en plus chaudes, question de mettre en perspective plus juste ce dont on parle ici.] 
[NDT: cela représente une importante hausse de 15%. Aussi, j'ai appris hier qu'on doit s'attendre à un réchauffement accéléré au cours des 3 à 5 prochaines années à cause d'un ensemble de conditions dont la masse d'eau très chaude dans le Pacifique Nord n'est qu'un des éléments.]

Les anomales (écarts anormalement élevés) de température de la surface océanique de l'hémisphère Nord pour le mois de Mars 2015 ont été les plus élevées jamais observées. Sous plusieurs angles, la situation semble préréglée pour s'aggraver sévèrement. Pour la piéride de 12 mois allant d'Avril à Mars, les données depuis 1880 renferment une courbe de tendances polynomiales qui pointe vers une hausse de 2°C à atteindre en l'an 2032 (c'est dans seulement 17 années!) comme démontré dans le graphique ci-dessous.

La hausse des températures des surfaces océaniques a été très prononcée en Septembre et Octobre 2014, soit lorsque le méthane a commencé à s'échapper du fond marin de l'océan Arctique en quantité de plus en plus importantes.

L'image ci-dessous montre un ligne de tendance polynomiale pointant vers une hausse des anomalies des températures de surfaces océaniques pour Octobre sur l’hémisphère Nord de + 2°C pour l'an 2030 et de plus de 5°C pour 2050 comparée à la moyenne du 20ième siècle.
L'image ci-dessous donne un aperçu des anomalies des température de surface océanique autour de l'Amérique de nord
Le 11 Avril 2015, une température de surface océanique de 22,2°C a été enregistrée près de la côte est Américaine (cercle vert dans partie inférieure de l'image alors qu'une énorme anomalie de température de +12.6°C a été détecté au même endroit (cercle vert, partie supérieure de l'image ci-dessous)


[NDT : 93,4% de chaleur provenant du Réchauffement Global va dans les océans]

Le Gulf Stream transporte la chaleur de l'Atlantique depuis la région située entre les Bahamas et la Floride jusque dans l'océan Arctique. L'imposante quantité d'énergie pénétrant dans nos océans se transpose en températures de l'eau et de l'air plus élevés au dessus de l'eau, ce qui génère de grosses vagues et des vents plus forts.

L'Image ci-dessous met en relief ces vents et ces vagues plus intenses, montrant des vagues d'une hauteur atteignant jusqu'à 12,06 mètres enregistrées près de la côte Est de l'Amérique du nord sur le passage du Gulfstream, alors que des vents de 115 km/h se déchaînaient dans la même région le 17 Avril 2015.


L'image combinée ci-dessous illustre bien la menace. Une température de surface de l'océan Arctique de 8°C (cercle vert sur la moitié gauche de l'image) a été enregistrée près du Svalbard le 17 Avril 2015, soit une anomalie de 6,2°C (cercle vert sur la portion droite).

 
Une hausse soutenue des températures dans l’hémisphère Nord menace de provoquer des éruptions de méthane du fond de l'océan Arctique, accélérant davantage le réchauffement de l'Arctique et aggravant ainsi l'emballement de la machine climatique en faisant grimper le Réchauffement Global. Plus il fera chaud, plus de méthane sera relâché, plus de méthane relâché, plus il fera chaud ; c'est une autre de ces rétroactions à renforcement positif du système climatique. La même chose s'est produite à l'extinction Permienne certains des cratères laissés par ces irruptions sont encore détectable dans le fond de l'océan Arctique.
Image radar d'un tel immense cratère, mais près de la Novelle Zélande. Merci aux auteurs!
Malcolm Light commente: Le réchauffement du Pacifique doit être occasionné par la propagation vers le Sud du voile de réchauffement global du méthane de source Arctique via un immense trou dans les couches d'hydroxyle et d'ozone (en haute atmosphère) loin vers l'Est et se dirigent continuellement vers l'Est pour finalement atteindre la zone chaude au dessus de l'océan Pacifique Nord. 
[ NDT : traduction adaptée depuis son commentaire en Anglais s'adressant à des professionnels dont certains détails étaient exclus car la discussion faisait état du contexte.]

Les niveaux de méthane demeurent extrêmement élevé (voir ce post récent) et sont en voie de briser la moyenne record de 1839 parties par Milliards atteint en Septembre 2014.
[NDT Le niveau de méthane dans l'atmosphère Arctique n'a jamais été aussi élevé depuis au moins 400 000 ans: Dre. Natalia Shakhova, en 2009.]

L'image ci-dessous montre que les plus hautes moyennes de concentration atmosphérique de méthane varient de 1815 parties par Milliard le 30 Mars 2015 jusqu'à 1828 parties par Milliards le 17 Avrils 2015. La plus haute pointe à 2483 ppM durant cette période a été atteinte le 15 Avril 2015.


Les niveaux de méthane extrêmement élevés contribuent sans l'ombre d'un doute aux températures record atteintes en Mars 2015, et plus particulièrement aux latitudes nordiques, et cela s'ajoute à la croissance insensée de nos émissions de gaz à effet de serre... tel qu'illustré ci dessous : une contribution de Peter Carter.



L'image ci dessus démontre que les anomalies de température sur la majeure partie de l'océan Arctique étaient presque au maximum de l'échelle, soit près de 20°C au dessus de la moyenne au 17 Avril 2015..Sous peu, nous allons devoir extensionner cette échelle.

L'image ci-dessous donne un aperçu des différences de température observées le 17 Avril 2015. Alors que la température au Sahara en Afrique atteignait 32,1C, la température au Groenland était aussi froide que -41°C. Entre les deux une température de 2,8C au dessus des eaux près du Svalbard et 6,1°C près de la côte Norvégienne.


De si grands écarts de température montre l'importance qu'il y a à observer les pointes au lieu de se contenter uniquement des moyennes. Depuis le  début de cette année jusqu'au 18 Avril, les anomalies de température des surfaces océanique donne un aperçu des pointes à prévoir à mesure que la saison chaude approche dans l'hémisphère Nord.


Ci-dessous, les détails pour Mars 2015



Des anomalies de température atteignant
10,2°C ont été observées pour Mars 2015
sur l'île de Kolguyev dans la mer de Barents.

Une hausse des températures de l’hémisphère Nord de 2°C prévue vers Octobre 2030 semble aller de pair avec une hausse de 6°C de l'Arctique, prévue aussi pour 2030, propulsant davantage l'emballement du réchauffement global, tel qu'illustré dans le prochain graphique provenant d'un  article précédent.

Sans action de mitigation et de plans (comme celui-ci) de réduction drastique de nos émissions de GES, des hausses similaires sont à prévoir une douzaine d'années plus tard sur le reste du globe, le tout accompagné par d'importants sauts de température qui menacent de causer l'épuisement des sources alimentaires et d'eau douce

Sources et Reliés

- Ocean temperatures, NOAA
http://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/2015/03

- Sea Surface Temperatures, from:
http://earth.nullschool.net
and from:
http://polar.ncep.noaa.gov/sst/ophi

- Kolguyev Island temperature anomaly, from:
http://data.giss.nasa.gov/tmp/gistemp/NMAPS/tmp_GHCN_GISS_ERSST_250km_Anom03_2015_2015_1951_1980/nmaps.txt

- Temperature anomaly April 17, 2015, Climate Reanalyzer
http://cci-reanalyzer.org

- Year-to-date maximum sea surface temperature anomaly April 18, 2015, from:
http://coralreefwatch.noaa.gov/satellite/bleaching5km/index_composites_5km.php

- Methane levels. NOAA IASI MetOp
http://www.ospo.noaa.gov/Products/atmosphere/soundings/iasi

- The Mechanism
http://arctic-news.blogspot.com/2015/02/the-mechanism.html

- Three kinds of warming (temperature trendlines), from: Methane levels Early 2015
http://arctic-news.blogspot.com/2015/03/methane-levels-early-2015.html

- Northern Hemisphere October Ocean Temperature Rise, from:
http://arctic-news.blogspot.com/2014/11/ocean-temperature-rise-continues.html

Les anomalies de température pour Mars 2015 étaient les plus hautes jamais observées. Sous plusieurs angles, la situation semble s'aggraver. Pour la période de 12 mois de Avril à Mars, les données depuis 1880 renferment une courbe de tendance polynomiale pointant vers une hausse de 2°C pour l'an 2032 avec tous les risques que cela implique.

Il serait urgent que les gouvernements et l'ONU sortent de leurs torpeur et de leur carcan de lobbyisme afin d'appliquer un plan (comme celui-ci). Ce plan peut aussi être appliquer à des communautés de toute dimension. Étudiez et proposez le à vos communautés respectives. Je vous encourage à faire votre part pour tenter de sauver la Vie sur terre. Elle nous donne tout, il faut lui rendre la pareille.
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Parmi les conséquences connues et observées, en particulier tout le long de la côte Ouest du continent Américain, il y a la prolifération d'insectes qui s'attaquent aux arbres. La cause en est la température plus élevée en hiver ce qui rend les hivers plus doux et permet à ces insectes de survivre en grand nombre à l'hiver qui autrefois en tuait une grande majorité.

L'insecte "Dendroctone du pin ponderosa", https://fr.wikipedia.org/wiki/Dendroctonus_ponderosae0 un coléoptère, est responsable de la mort de plusieurs espèces de pin, et ce par millions sur tout l’Ouest de l'Amérique. On le surveille de près et il pourrait fort bien se propager en Europe et au continent Indien.

Les arbres morts et mourants ne produisent plus d'oxygène, n'absorbent plus de CO2 mais en émettent et prennent en feu très facilement, et outre l'accroissement de la sécheresse sur cette partie du continent, ils contribuent aux catastrophiques incendies de forêt dont l'intensité et le nombre sont en hausse constante depuis depuis plus deux décennies.

Outre les arbres et la désastreuse sécheresse en Californie, les maladies comme le virus du Nil sont aussi en hausse accélérées et apparaissent dans des régions où cette maladie était inconnue il y a à penne 10 ou 20 ans...

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Sur notre seule et unique planète que le présent traducteur appelle notre Galère Globale ; il faut se mettre à ramer tous ensemble, passer le mot aux autres qui sont enchaînés à leur préoccupation personnelle et aux divertissements télévisuels, Essayez d'alerter inlassablement les forteresses médiatiques. Si elles ont peur de perdre quelques auditeurs aujourd'hui, ils les perdront tous dans un avenir pas très lointain... Ils doivent se joindre à nous et unir tous les autres.

Je ne sais pas si c'est grâce à mes efforts et je m'en fous, mais deux journaux sérieux et à tirage assez important ont commencé. il y a quelques mois à parler davantage de la situation climatique, qui est plutôt urgente. Il s'agit de La Presse et du Le Devoir. Écrivez ou téléphonez leur si possible pour les encourager à continuer, et en à parler davantage. Il faut que le message circule, c'est notre seul espoir.

Finalement, partagez ces articles et ceux de http://arctic-news.blogspot.ca/ et tous les vidéos et autres informations directement liés aux changements climatiques. Si ce n'est pas votre langue, partagez quand même sur tous les réseaux sociaux. Seul la lucidité collective peut faire changer le choses. Si moi et d'autres utilisons un pseudonyme, c'est principalement pour ne pas être personnellement glorifiés et reconnus. L'importance du message passe avant tout! Ce travail est long et nous n'avons pas de temps à perdre.

Cet autre site fait aussi un travail important et constant. Entres autres, il démonte les mensonges et tactiques utilisés par les dénigreurs des changements climatiques dont la majorité sont des Trolls à la solde des industries des combustibles fossiles et dont font parties les Républicains aux USA, les Conservateurs au Canada, en Angleterre et en Australie, pour ne nommer que ceux-là.

Les industries des combustibles fossiles ont un très puissant lobby partout sur la planète et des fonds illimités. Ils ont quelques scientifiques sans scrupules à leur solde dont Nir Shaviv, Professeur de physique à l’Université Hébraïque de Jérusalem et l'ex Dr Willie Soon qui avait été pistonné pour utiliser l’observatoire du Smithsonian, Un article révélateur ici : http://climatecrocks.com/2015/02/25/its-not-the-sun-stupid-willie-soons-bogus-science/
Donc, vigilance constante!

Merci à tous pour votre support des plus appréciés

samedi 18 avril 2015

L'océan Arctique et l'importance majeure de sa glace maritime

Merci à Sam Carana de http://arctic-news.blogspot.ca/ pour ses enseignements et pour son accord à l'utilisation d'images et de données provenant de son travail acharné. C'est aussi mon mentor en sciences climatiques et un modèle pour mes actions.
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Il y a 2 types de glace, celle qui flotte sur l'eau (la glace maritime) et celle qui se trouve sur le sol,  comme les glaciers, le Groenland et celle sur le continent Antarctique. La glace maritime qui fond ne participe pas à la hausse du niveau des océans (sinon lorsque l'eau se réchauffe ce qui fait augmenter son volume).
http://igreenhero.com/melting-of-arctic-ice-could-release-up-to-4-billion-tones-of-greenhouse-gas/
La glace qui flotte sur l'océan Arctique est d'une importance capitale pour le climat. Son rôle dans le système climatique est de réfléchir vers l'espace la lumière du soleil. Cet effet s'appelle Albédo. Il y a 25 ans et plus, il y avait une épaisse couche de glace en permanence sur l'ensemble de l'océan Arctique. Mais la Terre a commencé à se réchauffer sérieusement dans les années 1990 et ce réchauffement, causé par l’activité humaine, se concentre surtout aux deux pôles.

 L'ARCTIQUE - LE COEUR  SAIGNANT AU CENTRE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUE
s
 On entend souvent dire que la Terre s'est réchauffée de 0,9C (avril 2015 mais de 1,3°C septembre 2016)), (mais personne ne mentionne que l'Arctique s'est réchauffé de 7°C par endroits et l'Antarctique de 3°C depuis 1960... Et si on se fie au GIEC et à leur limite arbitraire de 2°C au Réchauffement Global (qu'on devrait atteindre en 2036 (ou avant), le réchauffement aux 2 pôles doublera avec les conséquences catastrophiques que cela implique : c'est à dire, une hausse accélérée et débridée du niveau des océans, importantes fuites de méthane augmentant le réchauffement de plusieurs degrés C, encore plus feux de forêts, de sécheresse d'épisodes de pluie diluviennes et encore plus de morts...

Des estimations réalistes, non basées sur des modèles incomplets utilisés et portant vantés par le GIEC, prévoient déjà une hausse d'au moins 2,5 mètres du niveau des mers pour 2040, c'est dans à peine 25 ans!!! Le dr. James Hansen parle de 5 à 9 mètres (ou plus) d'ici 2100.
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Pendant les longues périodes estivales, le soleil brille sur l'Arctique et à cause du réchauffement global, il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique durant l'été. Ainsi, le soleil réchauffe l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui éventuellement ajoutera au réchauffement global accentuant les impacts climatiques.

L'image ci-dessous est gracieusement fournie par Sam Carana, réalisée pour
http://arctic-news.blogspot.ca/
La glace maritime était presque toujours recouverte de neige. Cependant, à cause des fréquentes vagues de chaleur et de pluie intense en Arctique au cours de ces quelques dernières années, ce qui reste de glace se brise et perd aussi de son albédo. Le neige aussi diminue en Arctique causant les mêmes problèmes.

Il faut savoir qu'au pôle Nord durant l'été, le soleil brille sans se coucher du mois de Mars à Septembre. À mesure qu'on se dirige vers le sud, les journées deviennent "normales", c'est à dire que le soleil se couche comme ailleurs à chaque soir, et ce de plus en plus longtemps à mesure qu'on s'éloigne du pôle. Durant l'hiver Arctique, il fait nuit 24 sur 24. En pratique, il n'y a que deux saisons aux pôles.

Sur l'équateur,  les jours et les nuits sont de douze heures chaque, et ce à l’année longue et le soleil y plombe presqu'à la verticale. Il n'y a pas de saisons à l'équateur. De l'autre côté de l'équateur, les saisons  s’inversent : pendant l'été en Arctique, en Antarctique, c'est l'hiver et la froide nuit perpétuelle.

Cette visualisation, très simplifiée et aux proportions incorrectes, démontre comment se produisent les saisons. Il faut noter que c'est l'angle de l'axe de rotation de la Terre, inclinée à 23,5 degrés, qui est responsable de nos saisons comme vous le constaterez.
Une petite note au sujet de l'atmosphère. Si la terre était réduite à la taille d'une pomme, l'atmosphère serait de l'épaisseur de la pelure de la pomme. Surprenant! Ça met en perspective la fragilité de notre climat et donne aussi à réfléchir sérieusement sur les effets de la pollution atmosphérique. La troposphère est épaisse d'environ 15 km à l'équateur mais de seulement 8 km aux pôles ; l'air chaud occupant plus de volume.
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Sans entrer dans les détails techniques de leurs mode d'observations, il y a au moins 2 bonnes douzaines de satellites observant toute une gamme de paramètres de la Terre, en passant de la quantité et la localisation des concentrations d'humidité dans l'atmosphère, des nuages et leurs déplacements, de la pression atmosphérique, de la température depuis la surface du sol jusqu'à la stratosphère et celle des océans, des courants marins, des vagues, de la végétation et d'autres.... Il y a aussi le satellite GRACE qui mesure les masses et leurs variations.
Le satellite GRACE qui mesure les plus légères variations gravitationnelles (les masses), comme celle du Groenland par exemple, ce qui permet de mesurer avec une grande précision l’évolution de la fonte des glaces en mesurant leurs poids depuis l'espace.
 Courtoisie NASA.


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Nous connaissons donc très bien la situation et la Physique du climat bien qu'il y ait parfois quelques surprises. S'il n'y en avait pas, ce ne serait pas de la Science.

À mesure que la glace maritime disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et réchauffe celle-ci. Moins il y a de glace, plus l'eau se réchauffe, plus l'eau se réchauffe et moins il y a de glace et ainsi de suite. C'est ce qui s'appelle une rétroaction à renforcements positif, c'est à dire que le réchauffement augmente de plus en plus rapidement et que cela va nous amener, apparemment plus tôt que tard, au déclenchement d'autres effets seuils qui ne feront qu'accroître davantage le Réchauffement Global qui engendrera des Changements Climatiques encore bien pires.

La vapeur d'eau est aussi un GES, Et plus la Terre se réchauffe, plus il y a de vapeur d'eau, plus il y a de vapeur d'eau, plus la Terre se réchauffe et ainsi tourne la roue de l'emballement climatique.

La disparition de la glace maritime en été fut l'un des premier effets de seuil identifié. Une fois dépassé un de ces seuils, aucun retour en arrière n'est possible.
Quelques uns de ces autres effets de se seuil  sont :
La Bombe Méthane               
  •  Fonte du pergélisol de surface émettant  du méthane. Un gaz à effet de serre 135 plus puissant que le CO2 sur 10 ans. Sa force décroît avec le temps pour tomber à 25 fois celle du CO2 après 100 ans.
  • Relâchement soudain d'une grande quantité de méthane dans l'atmosphère provenant des hydrates de méthane du fond marin arctique. Voir "La Bombe Méthane,"
  • Mort des forêts pluvieuses ; c'est ce qui se passe actuellement en Amazonie.
  • Incendies de forêts qui dégagent une grande quantité de CO2 et une fois ces forêts brulées, les arbres qui y étaient ne peuvent plus capturer de CO2 et en faire de l'oxygène grâce à la photosynthèse..
  • Acidification des océans, car une bonne partie de nos émissions de CO2 retombent à la mer et acidifie cette dernière qui est déjà 30% plus acide qu'il y a 60 ans ou plus.  Cette acidification entrave le phytoplancton (végétal) et le zooplancton (animal) de fabriquer leurs carapaces de carbonates. En plus d'être la base alimentaire de toute Vie océanique, le phytoplancton océanique produit plus de 70% de l'oxygène essentielle à toutes les formes de Vie, la notre incluse évidemment.
    J'arrête ici... vous avez certainement compris le topo.
La situation est, comme vous le voyez, des plus critiques. À mon avis et je ne suis pas le seul à le penser, nous sommes un peu sur le tard ; Kyoto, le premier véritable cri d'alarme global, c'était il y a 18 ans, il faut donc maintenant travailler très vite et très fort pour éviter les pires catastrophes annoncées... Il faut faire les sacrifices nécessaires : manger moins de viande limiter nos émissions de gaz à effet de serre, consommer beaucoup moins et parler des changements climatiques à tous nos proches car les médias de masse ne font pas leur bouleau.

Il y a ce plan mis au point par un groupe de scientifiques très dédiés dont Sam Carana :
http://climateplan.blogspot.ca/
Il peut être appliqué à une communauté, ou idéalement, à toute le planète. Je sais qu'il est en Anglais, mais il y a les traducteurs envers toutes les langues.

dimanche 12 avril 2015

Avant de Continuer, un Peu d'Explications

Article revu et corrigé en janvier 2018

L'équilibre thermique de la planète

Pour être en équilibre thermique, la Terre, d'une superficie de 510 067 420 km2, doit retourner vers l'espace la même quantité d'énergie qu'elle reçoit du soleil. Si la terre se réchauffe, c'est que nos émissions de gaz à effet de serre ont perturbé son équilibre thermique (moins d’énergie qui sort). La Terre renvoie dans l'espace, sous forme d'invisibles (à nos yeux) radiations infrarouges son excès de chaleur. Les gaz à effet de serre dans l'atmosphère, comme le CO2 et le méthane empêchent une partie de ces radiations infrarouges de s'échapper vers l'espace, ce qui fait monter la température aussi effectivement qu'une couverture.

Sans gaz à effet de serre. la moyenne de la Terre serait de -18C, les océans seraient gelés en permanence. Trop de gaz à effet de serre fait surchauffer la planète et cause une extinction massive comme l'extinction Permienne, entre autres parce que le CO2 ne réchauffe pas que le climat, il acidifie et réchauffe très rapidement les océans.

La théorie de l’effet de serre est connue depuis 1824 grâce aux travaux de Baptiste Joseph Fourrier. Puis, le physicien Britannique John Tyndall (lien en Anglais) étudie la capacité de certains gaz à absorber la chaleur radiante (infrarouge) dans l'atmosphère.
La science se construit comme un édifice, sur de très solides fondations vérifiées et revérifiées par observations et/ou expériences faites et refaites au fil du temps.
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Comment fonctionnent les GES?

En simplifié, comme un isolant.

C'est connu, tous les atomes et molécules (qui sont composés d'atomes) vibrent lorsque qu'excités par des radiations électromagnétiques, c'est-à-dire la lumière visible (ou non). La lumière visible à nos yeux n'est qu'une très petite fraction de toutes les longueurs d'ondes électromagnétiques : des ondes gamma aux ondes radio. La chaleur radiante est de la radiation (lumière) infrarouge des longueurs d'ondes suivantes.

Désignation|Abréviation
Longueur d'onde
Infrarouge proche PIR 0,78 – 3 µm
Infrarouge moyen MIR 3 µm – 50 µm
Infrarouge lointain LIR 50 µm – 5mm
Source : Wikipédia

Le spectre électromagnétique

Les rayons ionisants ont assez d'énergie pour éjecter ou ajouter des électrons aux atomes qui deviennent ainsi des ions.
Remarquez la zone de l'infrarouge marquée I.R.

La chaleur radiante est une onde dans la partie infrarouge du spectre, on peut la filmer avec de l'équipement spécial comme dans cette vidéo. C'est la chaleur du bras dans le sac que capte la caméra.


La chaleur (rayonnement infrarouge) qui veut s'échapper de la terre pour retourner dans l'espace rencontre des molécules de gaz à effet de serre de même taille (vibratoire) que les longueurs d'ondes infrarouges. Cette chaleur est alors absorbée et réémise dans des directions totalement aléatoires cette chaleur.

C'est ce qui empêche ainsi une proportion des radiations infrarouges de s'échapper causant ainsi le réchauffement global. C'est ça "l'effet de serre". L’oxygène et l'azote, les principaux composants de notre atmosphère sont totalement transparents au rayonnement infrarouge.

Animation : vibration d'une molécule de CO2 bloquant du rayonnement infrarouge.

Parce que le CO2 absorbe de la chaleur, il doit être pris en compte pour que les missiles à infrarouges des militaires fonctionnent.
C'est ce simple mécanisme qui empêche une partie la chaleur (rayonnement infrarouge) de s'échapper de notre planète et est ce qu'on nomme un "forçage radiatif" ; ça force la planète à se réchauffer et on mesure ce forçage en W/m2 (Watts par mètre carré) comme dans les RCP du GIEC.

Il y a une façon de calculer ces GES en équivalent de CO2, le résultat s'exprime en CO2e. Tout le monde sait que nous sommes à plus de 400ppm (parties par millions) de CO2, mais en réalité nous sommes à plus 490 ppm en CO2e (en Anglais.)
Et ça continue de grimper...
Droits réservés - © 2005 UNEP / GRID-Arendal
Un litre d'essence, qui pèse seulement 0,75 kg, produit 2,3 kg de CO2 parce que 2 atomes d'oxygène s'ajoutent à l'atome de carbone formant ainsi la molécule de CO2.
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Le GIEC

(Groupe d'Experts Intergouvernementaux sur l'évolution du Climat) sous l'égide des Nation Unies. C'est le GIEC qui produit les scénarios RCP.

Les scénarios RCP : (pour Representative Concentration Pathway) ou Trajectoire Représentant la Concentration des GES (Gaz à effet de serre), sont quatre scénarios nommés : RCP2.6 qui équivaut à un forçage, ou réchauffement équivalent à 2,6 W/m2.

Sur le même principe il y a RCP4.5, RCP6 et RCP8,5. Nous sommes sur la trajectoire RCP8,5 c'est à dire qu'on continue d'émettre de plus en plus des GES.
Nous sommes actuellement sur la trajectoire RCP8.5, puisque rien de valable n'a été fait depuis Rio en 1992 pour réduire nos émissions de CO2 et autres GES.

Pourquoi toujours 1880-1910?

La température moyenne de cette période du début de l'ère industrielle sert de base comparative pour mesurer le réchauffement global moyen. C'est aussi à cette période que l'utilisation de thermomètres s'est généralisée et qu'on a "normalisé", c’est-à-dire calibré et uniformisé le positionnement des thermomètres : à l'ombre et dans un endroit aéré sinon, il serait impossible de comparer les températures.

On utilise désormais d'autres périodes de base, telle 1971-2000 par exemple car elle a été le début de l'ère des satellites. Cela a pour inconvénient de rendre très difficile d'établir le réchauffement global moyen pour le comparé à la période de référence qui sert à établir où nous en sommes par rapport à la cible de 2°C de réchauffement global moyen.

Par surcroît, les gens confondent, volontairement dans certains cas, la période du début de l'ère industrielle 1760-1840 et celle de l'ère préindustrielle (Source : ENCYCLOPÆDIA BRITANNICA)


L'ère préindustrielle date donc d'avant 1750 et pour comparer le réchauffement global moyen observé depuis la période 1880-1910, il faut donc ajouter 0,2°C comme le Dr. Michael E. Mann l'a démontré avec une de ses recherches selon l'analyse de vestiges coralliens, de calottes de glace et de sédiments et d'anneaux de croissance d'arbres.

Il y en a si peu
La bille verte = tout le volume d'eau de la Terre.
La bille rose = tout le volume de notre atmosphère!
Les autres gaz à effet de eerre (GES) et leur potentiel de réchauffement global (PRG) comparés au CO2

Il y a le CO2 (dioxyde de carbone). Le CO2 est une molécule et est composé d'un atome de carbone et de deux atomes d'oxygène.

Des recherches récentes (2015) ont démontré que le CO2 prend environ 10 ans pour atteindre son plein potentiel de réchauffement ; auparavant on pensait que 40 années étaient nécessaires.

Comment sait-on que c'est le CO2 des combustibles fossiles et non celui des volcans qui est la cause du réchauffement?

Le CO2 qui vient des volcans est légèrement radioactif car la terre contient des éléments radioactifs, comme l'uranium, alors que le carbone qui vient des combustibles fossiles (plantes fossilisées) n'en contient pas.

En plus, la moyenne annuelle des émissions de CO2 de source volcanique dépasse rarement 1 à 2 % des émissions de CO2 qu'émet globalement notre civilisation.

Méthane : CH4 = 1 atome de carbone et 4 atomes d'hydrogène.

Trois choses importantes au sujet du méthane :

1 - son action sur le réchauffement est immédiate une fois qu'il entre dans l’atmosphère
2 - il atteindrait 150 fois le PRG du CO2 sur 10 an (spéculation)
3 - la durée de vie du méthane dans l'atmosphère de l'Arctique est plus longue car il y a moins de radicaux d'hydroxyle (1 atome d'oxygène combiné à atome d'hydrogène) qui dégrade le méthane en CO2
Si nous continuons à émettre des gaz à effet de serre, voici la hausse de la température moyenne globale à venir.
Il y a de plus en plus de radicaux libre d'hydroxyle en se dirigeant vers l'équateur car ils proviennent de l'évaporation et de l'ionisation des molécules d'eau via les rayons UV qui y sont plus

Protoxyde d'Azote : N2O, aussi connu sous le nom d'oxyde nitreux . Le symbole "N" est celui de l'azote. (N = Nitrogen en Anglais). Il provient très principalement de l'utilisation d'engrais chimique et aussi des manufacturiers d'armement.

Il détruit lui aussi la couche d'ozone comme le décrit Le Figaro

Source
L'ozone : O3 est composé de 3 atomes d'oxygène. L'ozone en haute stratosphère nous protège des rayons UV, mais celui en basse atmosphère, nommée Troposphère, devient un GES d'environ 25% du PRG du CO2 et est aussi un irritant des voies respiratoires. Il n'est pas sur le tableau ci-haut ozone sur Wikipédia

Vapeur d'eau : H2O = 1 atome d'hydrogène et 2 d'oxygène.

À chaque degré de réchauffement, cela cause suffisamment de vapeur d'eau (par évaporation) pour faire grimper à elle seule la température d'un degré supplémentaire. C'est une des rétroactions amplificatrices qui expliquent que le réchauffement climatique s'accélère si rapidement.
Source : conférence vidéo en Anglais


NOTE : La durée de vie mentionnée est en fait la demi-vie statistique. Par exemple, après 12,4 ans, la moitié du méthane émis à un moment précis a été décomposé, le quart après 24,8 ans et ainsi de suite. La durée de la demi-vie est une "moyenne" qui dépend de quelques facteurs qui font varier la durée de vie des gaz à effet de serre.

Quelques mots sur les CFC/HFC

Gaz à effet de serre de source industrielle, c'est-à-dire qui n'existe pas naturellement ; à cause de cela, ils ont des durées de vie très longue en général puisque la Nature ne sait pas comment les dégrader. Lien Wikipedia
désirez en savoir plus.

Ils ont été inventés pour remplacer le gaz réfrigérant très toxique, l'ammoniaque, utilisé à l'époque ; ils sont inodores, incolores et non-toxiques. Les chlorofluorocarbones ou CFC sont une sous-classe de gaz fluorés. Au début, c'était une très bonne idée, une fuite d'un système de réfrigération dans un hôpital aux USA ayant causé une centaine de décès.

Le problème des CFC, c'est qu'ils détruisent la couche d'ozone stratosphérique qui nous protège des rayons UV du soleil. Si l'ozone était distribué uniformément dans la stratosphère, cela formerait une couche de 3,2mm d'épaisseur, ce qui la rend très fragile n'est-ce pas. Le méthane aussi détruit la couche d'ozone mais je ne sais pas à quel taux.
1 kilo de CFC peut détruire 70 kilos d'ozone dans la stratosphère!

Les CFC sont des gaz à effet de serre 1 800 fois à 10 900 fois plus puissant que le CO2.Une astuce, on les a remplacé par les HFC et les CF4, tout aussi puissant que les CFC du point de vue de l'effet de serre, mais qui ne semblent pas détruire l'ozone.

Les HFC ont remplacés les CFC. Ils ne détruisent pas la couche d'ozone mais ont aussi une longue durée de vie et ont un potentiel similaire de réchauffement global. Un protocole pour leur réduction a été ratifié. Voire cet article


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L'eau...

Les sécheresses ne sont pas la seule cause de la disparition de l'eau. On fait de l'agriculture dans des déserts et pas seulement en Californie, pensez aux oliveraies en Espagne par exemple dont les propriétaires vident les nappes phréatiques des dizaines de fois plus vite qu'elles ne peuvent se remplir.

Mais ce n'est rien comparé à l'élevage du bétail. Un Californien consomme plus d'eau en bouffant une livre (440g) de boeuf qu'il ne le fait en prenant une douche chaque jour pendant une année entière! Produire 1 livre de boeuf nécessite 5412 gallons US d'eau (20486,5 litres!!!), alors que prendre une douche à chaque jour nécessite 5200 gallons US (19. 684litres)

Une nouvelle étude de la Banque Mondiale révèle qu'en l'an 2035, la demande en eau potable va dépasser de 40% la capacité en approvisionnement. Il n'y a pas de substitue à l'eau, source de Vie.


Pas d'Écologie = pas de Vie + pas d'Économie non plus.

Oui, le climat a toujours changé

 La cause première sont les variations dans les cycles orbitaux de la Terre nommé "Cycles de Milankovitch" responsable des âges glaciaires et interglaciaires. Trop de CO2 venu des volcans a causé un réchauffement global qui a entraîné l'extinction Permienne.

Réchauffement global moyen : une mesure très incomplète

93% du réchauffement s'engouffre dans les océans. Quand on mesure le réchauffement globale moyen, on ne mesure que la température à deux mètres du sol et on fait la moyenne... (On n'installe pas un thermomètre n'importe où, mais à l’ombre et dans un endroit bien aéré.)

Nous avons désormais des outils de mesure de plus en plus précis et complets, notamment les bouées robotisées ARGO qui descendent jusqu'à 2 000 mètres de profondeur, prennent des mesures au fil de leur dérive et les transmettent via satellites lorsqu'elles remontent à la surface avant de recommencer ce cycle.

Où vas tout ce réchauffement?


Les événements météo intenses

Difficile de dire si le réchauffement climatique cause un événement météo quelconque, sauf aux pôles comme les vagues de chaleur de 10°C à 30°C supérieures à la moyenne en Arctique observées au cours des 3 ou 4 dernières années, les feux de forêts au Groenland (20% de superficie est sans glace) ou les premières pluies tombées sur l'Antarctique.


Nous savons déjà que les sécheresses sont plus longues,  les canicules plus chaudes et que parce qu'il y a plus de vapeur d'eau de disponible, car le réchauffement accélère l'évaporation de l'eau, que les pluies peuvent être beaucoup plus intenses, comme on l'a vu le 19 août 2017 à Houston, et ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres en 2017, pourtant une année sans El Nino...

Une nouvelle science est née : la science de l'attribution. Les modèles météo sont maintenant suffisamment développés et la recherche suffisamment avancée pour comparer un événement météo dans les conditions climatiques actuelles (plus de vapeur d'eau, les océans plus chauds, le courant-jet altéré, etc. etc) versus un climat d'avant le début du réchauffement global. On peut ainsi facilement comparer les deux variantes et déterminer la contribution, ou non, du réchauffement pour chaque événement météo.

Nous avons récemment appris que : les pire prévisions du GIEC sont les plus justes Ce qui veut dire 4°C de réchauffement global moyen pour 2100 ou un peu plus...



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