Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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lundi 19 juin 2017

Désolé pour le ralentissement...

Je ne parle pas du réchauffement climatique ; il s'accélère à une vitesse fulgurante.


Non, c'est moi qui ralentit la cadence, je n'ai pas le choix.


Ne vous en faites pas, c'est temporaire... et j'essaierai quand même d'écrire, mais ce sera lent.

Il y a une centaine d'articles sur ce blogue, lisez, relisez et repartagez les SVP.

     Merci

Passez un bel été et pensez à réduire votre empreinte écologique



Une chanson de circonstances...


dimanche 11 octobre 2015

Éditorial -- Lettre À Tous Les Médias Francophones

J'ai débuté ce blogue il y a six mois pour combler le vide informatif des médias Francophones au sujet des changements climatiques et aussi pour contrer la désinformation qui règne partout, gracieuseté de l'industrie des combustibles fossiles qui utilise les mêmes tactiques utilisées lors de la campagne de désinformation sur les méfaits de la cigarette, même les débats. Vous vous souvenez?

Je comprends pourquoi vous, les médias, ne parlez pas ou sinon très peu des changements climatiques. La convergence des médias, la présence de gens représentant l'industrie des combustibles fossiles dans vos conseils d'administration et dans votre actionnariat et la crainte de perdre des auditeurs avec un sujet dérangeant et apparemment compliqué, enfin, trop compliqué pour la majorité de vos journalistes et de vos intervenants.

Seulement, la situation climatique a atteint. et fort possiblement même dépassée, un stade critique. On le sait, la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique est irrévocable et impossible à ralentir. Idem pour l'acidification des océans causée elle aussi par le CO2.


(Kivalina, Alaska est l'une des 31communautés actuellement dévorée par les
eaux de l'océan Arctique et du détroit de Béring due à une combinaison de
facteurs ; la montée du niveau des eaux, le dégel du pergélisol et l'action
des vagues qui n'est plus brisée à cause de la perte de la glace maritime.
Photo : The Union of Concerned Scientists.)

La question est simple : désirez que votre entreprise médiatique se perpétue? Ou même notre civilisation et la survie de l'humanité? Il n'y a qu'une solution, c'est d'informer le public sur l'état actuel de la situation et proposer un plan. Un plan comme celui-ci : http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html. 

Nous sommes rendus à 1,26°C de moyenne au réchauffement global depuis 1750 source . Nos émissions de CO2 ne cessent d'augmenter, fort possiblement à cause de ceci : en 2013, le FMI estimait le montant global (tous les pays) des subventions aux industries des combustibles fossiles à 1,900 milliards de $ US source.

Il y a plus d'un an, j'ai écrit à la majorité des médias du Québec pour les inciter à parler des changements climatiques. Coïncidence fortuite, seulement le journal La Presse en parle généralement avec justesse et une régularité rassurante et je les en félicite ; ça prend du courage pour parler à contre-courant.

J'aurai bientôt atteint les 5500 lectures sur ce blogue. Je ne m'étais fixé aucun objectif sinon que d'informer les gens au meilleur de mes connaissances, et de mes sources biens sur. J'ai des lecteurs réguliers partout dans le monde, même en Australie. Hier, je me suis fait dire par un blogueur Américain que mes articles étaient souvent cités sur des blogues anglophones ; quelle incroyable surprise! Je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, mais je ne m'attendais pas à ceci.

Bref, tout ça pour vous implorer au nom de l'humanité de faire votre devoir convenablement. Je suis prêt à vous soutenir et à vous aider gratuitement si je n'ai pas à me déplacer ou à encourir des frais supplémentaires, et cela avec le plus grand plaisir tant que ma santé me le permet. Il faut sauver la Vie. Il faut éviter une extinction massive qui emporterait au moins 50% des espèces vivantes, et elle est déjà amorcée à cause de la perte d'habitats, de la sur-exploitation, du braconnage (40% des poissons que vous mangez ont été pêchés illégalement, le trafic d'ivoire, la chasse à la baleine en Antarctique, les produits animaliers pour la médecine Chinoise et j'en passe énormément).

Les changements climatiques commencent à peine à tuer, principalement des créatures marines pour le moment et  des coraux qui servent de grandes villes à d'innombrable créatures dans les océans ; et des arbres, vraiment beaucoup beaucoup d'arbres... infestations d'insectes, sécheresses et incendies de forêt cataclysmiques tandis que la déforestation massive continue...

Question pour Le Premier ministre Couillard (et tous les autres politiciens et médias du monde tant qu'à faire) :
ça vous fait quoi de savoir que les cibles de réduction des gaz à effet de serre fournies par tous les pays sont nettement insuffisantes pour maintenir le niveau de réchauffement moyen global sous les 2°C et que cela va entrainer l'emballement climatique qui va causer une extinction massive qui supprimera au moins 50% des espèces vivantes...?
 

La croissance économique infinie est impossible et ne sert personne, sinon les plus riches. Pourquoi investir dans l'exploration pétrolière? Au Québec, nous avons le potentiel énergétique éolien qui surpasse le potentiel pétrolier de l'Arabie Saoudite, les études sont déjà faites... Et l'éolien, c'est 100% renouvelable. 

Les plus graves problèmes sont l'acidification des océans et la hausse de la température qui décimerait le règne végétal et donc la production en oxygène... Il faudra évidemment évacuer et accueillir les habitants des pays insulaires et des régions côtières ; pour survive, il faudra tous faire des sacrifices immenses et d'énormes efforts, ou tous périr de stupidité et de cupidité.

Pensez à vos enfants, à l'avenir... à tout ce qui vit et à tous ceux qui rêvent.
Photo : Jac ~ Bo

dimanche 4 octobre 2015

Surprise : Le Groenland Et l'Antarctique Fondent Plus Vite Prévu Il Y A Six Mois

     D'abord, la situation inquiétante au Groenland

Comparé à l'Antarctique, l'océan Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement ce qui a un impact direct sur la fonte du Groenland, car comme l'Antarctique, le Groenland repose sur un fond qui se trouve en grande partie sous le niveau de la mer. On parle de plus de 2km sous le niveau de la mer en certains endroits de l'Antarctique.

Source : NOAA.GOV
De nouvelles études confirment que les glaciers du Groenland reposent et sont accrochés au sol sous le niveau de la mer. Cela permet à l'eau plus chaude de faire fondre plus rapidement les glaciers par le dessous. Cette eau chaude et salée est amenée des tropiques par la circulation thermohaline à 350 à 400 mètres de profondeur et plus. C'est à l'aide d'instruments fixés à des bouées que Éric Rignot de la NASA et son équipe ont fait cette découverte et les résultats de leurs recherches ont été publiés sous le titre :
Undercutting of marine-terminating glaciers in West Greenland
Eric Rignot, Ian Fenty, Yun Xu, Cilan Cai, Chris Kemp
Dans le
Geophysical Research Letters DOI: 10.1002/2015GL064236

La configuration du fond sous la couche de glace qui atteint 3Km d'épaisseur du Groenland, combinée à cette eau chaude laisse présager une accélération du taux de fonte du Groenland avec la possibilité que de très larges pans de glacier se décrochent et tombent soudainement dans l'eau, risquant ainsi d'entrainer de significatives et subites hausses du niveau des océans, mais quand même beaucoup moins importantes que ce qui risque de se produire en Antarctique. Aucune estimation n'a été fournie, mais je serais surpris si la plus grande hausse venant du Groenland atteignait 30 à 60 cm, et fort probablement moins. On parle de 3 mètres de hausse du niveau des océans si cela se produit pour l'immense glacier Totten en Antarctique .

Il est estimé que depuis 10 ans, le Groenland a contribué à une hausse de 8 mm du niveau des océans, et cela s'accélère exponentiellement. Dans 10 ans, la contribution du Groenland à la hausse du niveau des mers pourrait facilement dépasser les 20 mm. Le programme de la NASA s'appelle OMG (pas pour Oh Mon Dieu) pour "Ocean Melting Greenland" (l'Océan fait Fondre le Groenland).
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.

NOTE 3 : La même quantité d'énergie est nécessaire pour faire fondre un morceau de glace que pour chauffer la même quantité d'eau de 0°C à 80°C ; ça devrait inquiéter tous les cerveaux.
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      La surprise de l'Antarctique

La NASA entreprend un effort intensif pour mieux comprendre le problème de la montée des eaux causée par les changements climatiques (ce n'est malheureusement pas le seul problème). L'effort va inclure des satellites capables par exemple de discerner l'épaisseur d'une pièce de monnaie si l'instrument serait rattaché à un avion de ligne volant à 12 000 mètres selon le directeur Mike Freilich.

De récents rapports, comme celui ci-haut, démontrent la forte possibilité d'une accélération fonte du Groenland et la déstabilisation de la calotte glaciaire de l'ouest de l'Antarctique qui pourrait bien souffrir selon les scientifiques d'un cas d'instabilité marine. Cette étude a conclue que : ce secteur de l'ouest de l'Antarctique subie une déstabilisation marine de cette partie de la calotte glaciaire et pourrait contribué de façon significative à la hausse du niveau des océans. Si tout l'ouest de l'Antarctique venait à fondre, ce qui semble inévitable, la hausse potentielle serait de 3,3 mètres (très possiblement avant un siècle selon moi même) mais la NASA ne se prononce pas sur le temps nécessaire à cette fonte. N'oubliez pas que le Groenland lui aussi fond comparativement très vite pendant cette période.


En fait, le problème est le même qu'au Groenland, c'est un apport d'eau chaude qui fait fondre et déstabilise la calotte par en dessous. Certains glaciers comme le Pine Island, pourraient causer une hausse subite du niveau des océans s'il se décrochait de sa base rocheuse. Actuellement, la glace d'en dessous du glacier Pine Island fond d'un alarmant 6cm par jour! C'est  probablement aux environs du double au Groenland.

Les modèles informatisés de la fonte des glaces dont s'est servi le GIEC ne tiennent pas compte de certains mécanismes liés à la fonte des glaces, comme la fracturation hydraulique par exemple (l'eau qui s'infiltre dans les glaciers et les découpent littéralement).


Des scientifiques comme James Hansen pensent qu'il y a une grande marge d’incertitude en ce qui a trait à la modélisation des calottes glaciaires dont les estimations sont vraiment trop basses. En fait, je suis de l'avis de Paul Beckwith dont la solution simple est de multiplier le taux de fonte par la période auquel il double (ou triple) et qui donne quelque chose comme ceci.
Le taux de fonte du Groenland triple aux 10 ans à peu de chose près. Donc, à chaque 10 ans, la quantité de fonte (ou la hausse du niveau des mers) triple. Ce graphique
ne tient pas compte de la dilatation de l'eau quand elle se réchauffe.

Récemment, des Glaciologues ont sonné l'alarme au sujet du glacier Thwaites, lui aussi dans la partie ouest de l'antarctique le long de la mer d'Admundsen. Il est gigantesque et a perdu plus de 100 Gigatonnes de glace à chaque année au cours des dernières années. Le glacier est à la fois vaste et vulnérable ; il est exposé à de l'eau chaude et des particularités géographiques inhabituelles signifient que s'il commence à s’effondrer, sa chute dans l'océan sera inexorable.

On parle d'aller y faire de la recherche, mais il n'y a pas de base Américaine à proximité et les conditions météo sont extrêmement difficiles dans cette région. Malgré cela, les scientifiques veulent faire de son étude une priorité absolue.

En fait, personne ne semble savoir avec certitude de combien ni à quelle vitesse surviendra la hausse du niveau des océans. Je considère l’approche de Paul Beckwith la plus saine par sa simplicité comparée aux modèles numériques dont on ne sait pas encore au juste quelles particularités on doit tenir compte...

Mais la vitesse du taux de montée des eaux pourrait bien nous surprendre ; il peut se passer bien des choses qui risquent d'accélérer le réchauffement climatique et pas seulement le méthane qui risque de s'échapper de l'arctique. Il y a plus de 40 rétroactions à renforcement positif connues qui peuvent accélérer le réchauffement et dont on ne sait au juste calculer la puissance. Aussi, il en reste peut-être d'autres à découvrir, plusieurs ont été identifiées plutôt récemment. Évaluer des choses comme le rythme de fonte du pergélisol et établir quelle proportion de méthane ou de CO2 s'en échappera est encore plus difficile... 

Une seule chose est certaine, plus ça va et plus le réchauffement climatique s'accélère. Les prévisions de réduction des gaz à effet de serre fournies pour le COP21 démontrent que les cibles de réduction sont nettement insuffisantes pour ne pas dépasser les 2°C de limite au réchauffement. Comble du malheur, ces évaluations sont faites selon le dernier rapport du GIEC (AR5) et qui dit que nous en sommes à 0,8C de réchauffement alors que nous sommes déjà à 1,26°C comme démontré dans cet article. Comment des gens peuvent-ils être si aveugle? À croire que leurs têtes sont enfoncées dans leurs nombrils!


La légende de cette image disait que l'Angleterre sera submergée si le réchauffement climatique se poursuit... Mais voilà, il est impossible d'arrêter le réchauffement climatique, et en plus, il s'accélère de plus en plus rapidement...

dimanche 13 septembre 2015

Changements Climatiques et Réacteurs Nucléaires

Un sujet désagréable et peut-être même cauchemardesque, mais quelqu'un doit bien en parler... et c'est encore moi.

     Est-ce que le nucléaire contribue au réchauffement? 

Il faut savoir que les centrales nucléaires nécessitent beaucoup de béton, vraiment beaucoup. Or, produire du béton émet des une importante quantité de CO2. Au total on estime que l'industrie du béton est responsable à elle seule de 5% de la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. En 2013, nous avons produit 353 Gigatonnes de CO2 dont plus de 17 Gigatonnes provenaient de la fabrication du béton.

Les réacteurs nucléaires, on le sait, produisent beaucoup de chaleur. Cette excès de chaleur se se transfère évidemment dans l'eau de refroidissement et l'atmosphère et le tout s'ajoute au réchauffement climatique.
Source : http://agreenroad.blogspot.co.nz/2013/12/nuclear-energy-as-direct-cause-of.html

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     La montè du niveau des océans et les réacteurs nucléaire

Il y a plus de 400 centrales nucléaires et environ 700 réacteurs au total sur Terre ; la très grande majorité d'entre eux sont situés près du niveau de la mer car ils ont besoin d'eau pour être refroidi.

Source :  Decommissioning Work Progresses at San Onofre Nuclear Plant Lire l'article est recommandé.

Mais voilà, le niveau des océans va monter, et parfois abruptement lorsque de gigantesques glaciers vont se décrocher du fond rocheux sur lequel ils reposent. On parle de hausses abruptes de trois à quatre mètres pouvant survenir d'ici une ou deux décennies. On connait au moins 3 endroits en Antarctique où cela va se produire. Le 3e pourrait prendre une centaine d'années. Au total, on peut s'attendre facilement à plus de douze mètres de hausse (sans être ultraconservateur) pour 2075 et entre trois et cinq mètres pour 2050. La fonte s'accélère de plus en plus rapidement autant au nord qu'au sud et avec les records de températures à date pour 2015, et au fait qu'on s'attende à un réchauffement accéléré pour les prochaines années en plus des rétroactions climatiques difficiles à évaluer avec précision qu'il faut ajouter. Bref, le tout laisse présager que les prévisions de hausse du niveau des océans seront certainement dépassées, peu importe qui fait les calculs. On sait déjà que 2015 sera une nouvelle année record pour la fonte du Groenland.
On sait que cela prend environ trente années pour démanteler (decommission en Anglais) un réacteur nucléaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire. Aurons-nous la présence d'esprit de penser à commencer le démantèlement avant qu'il ne soit trop tard? J'en doute... moi aussi.

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     Scénario probable

Il est fort probable que la société, à force déneigements météo très hors de l'ordinaire  suivis d'efforts à la reconstruction, alors que la nourriture va aussi commencer à manquer, que les migrations massives auront vraiment commencé, que des conflits vont éclater, que la société abandonne purement et simplement ses réacteurs nucléaires.

Dans plusieurs régions déjà, l'eau commence à manquer et l'agriculture ne suffit plus. Il est admis qu'une sécheresse prononcée est la cause première de la guerre en Syrie par exemple. Savez-vous que sept millions de personnes ont déjà quitté la Californie pour le Texas et d'autres états environnants? Combien de temps la société pourra-t-elle se maintenir?

Aujourd'hui le 13 Sept 2015, alors que la sécheresse exceptionnelle se poursuit, la Californie est encore au prise avec de violents incendies de forêt. Elle l'a été tout au long de l'été.
Les restants de maisons détruites par le feu le dimanche 13 sept 2015 à Middletown en Californie. Un feu a réduit en cendre 155 Km2 en seulement 12 heures. Des milliers de gens ont du fuir leur demeure à la hâte.
Source : http://www.usnews.com/news/us/articles/2015/09/13/thousands-flee-2-fast-moving-california-wildfires


Le scénario le plus probable est apparemment qu'on abandonne réacteurs nucléaires et autres installations à leur sort quand manger sera plus essentiel que travailler, ou que de s'éclairer et de faire de l'internet ; l'essentiel redeviendra vraiment essentiel, s'abriter et manger. Plusieurs prendront conscience qu'on ne peut pas manger de l'argent ni du luxe ; espérons qu'on le fasse plus tôt que tard.

Mais les réacteurs abandonnés feront Fukushima et/ou Tchernobyl. La radiation perdurera des millions d'années et inhibera la reprise de la Vie si le pire se produit, ou quand le pire va se produire ; plusieurs experts affirment que nous sommes en pleine période d'extinction massive à cause de pollution, perte d'habitat, surexploitation des ressources et des poissons, changements climatiques et acidification des océans. 
Cinq fronts sur lesquels il faudra se battre contre nous-mêmes...

Si nous voulons survivre et conserver une certaine sécurité, il faudra nous mettre à protester pour protéger le climat, la Vie et être prêt à faire les sacrifices nécessaires pour assurer une chance de survie à la Vie ; la nôtre aussi.

Nous sommes notre propre météorite

Source : Smithsonian channel

dimanche 30 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 2 de 2


     Les vagues de chaleur

Vous avez du remarquer qu'il y en a eu plusieurs ; l'Inde et une grande partie du Moyen-Orient on été touchés, le Japon, l'Europe, plusieurs régions des USA, principalement sur le centre-sud et l'ouest ; l'Alaska n'y a pas échappé non plus avec les températures records qui y ont régné et qui comme ailleurs ont déclenché une multitude d'incendies de forêt. Au Canada aussi sur presque tout l'ouest du pays, températures records et feux de forêt, records eux aussi vont main dans la main.
Source : ibtimes.com
Dans les conditions de vagues de chaleur, nous savons tous que des gens en sont malades et/ou en meurent. C'est bien pire lorsque la sécheresse sévit déjà dans des régions touchées ; en certains endroits de l'Amérique Latine, les gens meurent de la sécheresse et ce sont souvent des enfants.

À gauche : au Pakistan, plus de 1 200 victimes suite à la vague de chaleur de juin 2015. Les changements climatiques tuent au moins 5 millions de personnes par années et on ne sait combien d'animaux.

Record de chaleur pour les sept premiers mois de 2015 ! Juillet 2015 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Aout sera aussi sur la liste des records de température élevées.

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     Pluies torrentielles

Les pluies torrentielles sont l'autre côté de la médailles des sécheresses et vagues de chaleur. Vu que les sécheresses gagnent en nombre et en superficie; les pluies tombent sur de moins grandes zones, mais souvent avec beaucoup plus d'intensité. L'atmosphère plus chaud contient entre 5 et 7 % plus d'humidité qu'avant ce qui alimente, avec les eaux très chaudes, les fortes précipitations, les orages et les cyclones.

Photo ci-dessous : Le 20 aout 2015, pluies diluviennes et grêle très intense tombent  sur Hove, Brighton et Worthing dans le Sussex, Angleterre, le tout accompagné de nombreux éclairs. Ces événements météo seraient en partie causé par le dérèglement de la circulation thermohaline et du Gulfstream (et du courant Jet évidemment), comme nous le verrons plus loin. 

Source : The Independant
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     La plus importante rétroaction sur le climat qui accélère rapidement le réchauffement climatique

On parle bien sur de la disparition de la glace maritime sur l'océan Arctique. Moins il y a de glace, plus le soleil réchauffe l'eau et l'atmosphère de l'Arctique, ce qui réduit davantage la couverture de glace, ce qui accélère le réchauffement et ainsi de suite.

La perte d'albédo, la réflectivité de la neige et de la glace qui devrait normalement réfléchir 90% de la lumière solaire vers l'espace permet à 94% de la chaleur du soleil d'aller directement dans l'océan, ce qui accélère exponentiellement le réchauffement.
Sam Carana de Arctic-news a publié 6 mises à jour cet été sur la fonte de la glace qui s'accélère en Arctique et la disparition de presque toute la vieille glace de 3 mètres d'épaisseur et plus. Dans les années 1980, avant que la glace de l'Arctique ne commence à disparaître, il y avait une épaisse couche de glace de plusieurs mètres d'épaisseur sur tout l'océan Arctique  ; maintenant, on constate grâce aux observations satellitaires et autres que ce qui reste du couvercle de glace a de grandes chances de disparaître pour la première fois vers la fin de l'été 2015, ou qu'il en sera très près ; il reste moins de 25% du volume de glace qu'il y avait en 1980. 


Lorsque la nature, et non l'activité humaine, a causé des changements climatiques dans le passé, cela a (ou aurait) pris au moins deux siècles avant d’observer une baisse similaire de la glace maritime. Le rythme de disparition actuel de la glace sur l'océan arctique est une centaine de fois plus rapide que lors d'un réchauffement de cause naturelle car nous avons envoyé dans notre atmosphère depuis 1850 une quantité de CO2 équivalente à au moins 1 000 années d'activité volcanique intense, ce qui ne s'est pas produit depuis des dizaines de millions d'années.


En plus d'accélérer le réchauffement, d'autres conséquences sévères sont directement liées à la disparition de le glace maritime. D'abord l'eau qui se réchauffe fait fondre les hydrates de méthane piégés dans le pergélisol du fond de l'océan Arctique. Comme nous l'avons vu dans cet article antérieur, les hydrates de méthane sont un très grand danger qui peuvent causer un réchauffement très rapide du climat de quelques °C.

Il y a aussi du méthane et du CO2 dans le pergélisol qui est sur la terre ferme. Lui aussi dégèle et libère ces deux gaz, et plus l'Arctique se réchauffe, plus ces deux gaz s'échappent rapidement vers l'atmosphère et plus ils font monter la température.

2015 semble nous voir entrer dans une nouvelle: l'ère des conséquences des changements climatiques sur notre civilisation. Ça fait depuis 2008 qu'on nous dit que nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes, le saviez-vous?. Cette ère climatique sera suivie de celle du "chaos climatique" avec entre autres de très fortes tempêtes sur les océans comme nous n'en n'avons jamais vu. Sur terre, sécheresses et canicules prendront de l'ampleur, tout comme les pluies diluviennes, les orages et les précipitations de neige ou de grêle. L'agriculture sera sévèrement touchée bien sur, tout comme plusieurs autres activités humaines. À un certain moment, il faudra travailler de nuit sur plusieurs car les journées seront trop chaudes.

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     Le Gulfstream ralentit et fait monter le niveau de la mer sur la côte est Américaine

Contrairement à ce qu'on peut penser, le niveau des eaux n'est pas le même partout ; la température locale de l'eau la fait se dilater ou se contracter ; les courants peuvent aussi influer sur le niveau local des océans, et c'est ce qui se passe avec le Gulfstream et la côte nord-est américaine, là où le niveau de l'océan Atlantique est 30 cm plus haut que la moyenne.

Anomalies du niveau des océans. Source Image : NOAA’s Climate Prediction Center.
Merci à http://robertscribbler.com  pour la permission donnée à l'utilisation de ses images et textes.

En mars 2015, après avoir observé la hausse du niveau de l'Atlantique sur la côte est des USA, les anomalies de températures extrêmement chaudes de la surface océanique sur la même région (Gulfstream) et d'autres données, un groupe de chercheurs est venu à la conclusion qu'il y avait un ralentissement critique de la circulation thermohaline aussi connu sous le nom du "Grand Convoyeur" dans l'Atlantique. Voir l'étude du Prof. Stefan Rahmstorf publiée (en Anglais) dans le journal scientifique Nature.

La zone bleue (froide) au milieu de l'Atlantique nord
Le jaune = le Gulfstream à + 5°C de la norme
Image source : nullschool.net
Gracieusement prêtée par Robert Scribbler.com
En bref, ce qui ralentit le Grand Convoyeur dans l'Atlantique, c'est l'apport d'eau de fonte du Groenland qui n'est pas salée et flotte donc sur l'eau salée plus dense. Cette eau douce s'étend en surface sur une partie de l'Atlantique nord ce qui a pour effet de bloquer le Grand Convoyeur qui passe à cet endroit. Cette immense masse d'eau douce et froide est ce qui refroidit l'Angleterre, y apporte des tempêtes à saveur hivernale ainsi qu'à une partie de l'Europe du Nord. Cette masse d'eau fait aussi dévier le Gulfstream plus au sud et réchauffe donc le sud de la France et de l'Europe au lieu de maintenir des températures plus clémentes au nord.

En résumé, le ralentissement du Grand Convoyeur est une des pires conséquences du réchauffement climatique ; cela réduit et altère la distribution des nutriments de base dont se nourrissent le plancton, la base de la chaine alimentaire océanique et cela va altérer le climat et la distribution des pluies sur d'immenses régions. La circulation thermohaline est un des éléments essentiels du système climatique, c'est cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans... On estime que cela prend environ 1000 années à une molécule d'eau pour faire tout le circuit du Grand Convoyeur

Ce qui provoque la hausse du niveau de l'eau sur la côte est américaine est un ralentissement du Gulfstream comme expliqué (en Anglais) dans cette recherche scientifique. En gros, le ralentissement du Gulfstream, sa température élevée qui fait gonfler le volume de ses eaux se combinent au sens de rotation de la Terre pour causer cette hausse locale du niveau de l'Atlantique.       
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     Le début de la fin...? Sulfure d'Hydrogène

 Dans les scénarios catastrophes d'extinction massive, on parle d'un gaz toxique venu des océans, le sulfure d'hydrogène. La hausse des températures océaniques provoque une baisse en oxygène. Cette baisse en oxygène tue de nombreuses créatures marines qui coulent au fond de l'océan où elles se décomposent en produisant du sulfure d'hydrogène. En fait, c'est le scénario très probable qui semble commencer à se dérouler actuellement sur la côte de l’Oregon aux États-Unis. L'Oregon est dans le secteur du "Blob", les eaux chaudes y sont pauvres en oxygène et la faune marine y est sérieusement affectée.

Des vagues violettes sur la plage de Neskowin en Oregon le 15 Août dernier. Une forme de bactérie qui fabrique du sulfate d'hydrogène est connue pour colorer l'eau violette. Est-ce là un indicateur comme quoi l'eau au large de l'Oregon  contiendrait du sulfate d'hydrogène? C'est très probable et ça mérite une sérieuse investigation. Source Photo: Jeanine Sbisa and Beach Connection
À mesure que le processus prendra de l'ampleur, du sulfure d'hydrogène se répandra dans les océans et l'atmosphère et tuera les créatures qui y vivent. C'est apparemment ce qui s'est produit à l’extinction Permienne il y a 250 millions d'années. L'atmosphère et les eaux se sont réchauffés suite a un important apport de CO2 venant d'une intense activité volcanique en Sibérie qui a duré au moins un millénaire, l'eau chaude contenant moins d'oxygène est aussi devenue plus acide a cause du CO2 qui y est retombé et a tué une grande partie des créatures marines qui, se décomposant dans un milieu pauvre en oxygène ont produit du sulfure d'hydrogène qui a vraisemblablement achevé l'extinction dans laquelle a disparu 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents.
Source : http://news.psu.edu/story/211836/2005/02/21/global-warming-led-climatic-hydrogen-sulfide-and-permian-extinction
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     Un dernier mot sur les incendies de forêt de 2015

Au Canada, la Colombie Britannique et l'Alberta ont continué de subir des feux de forêt d'une ampleur sans précédent jusqu'en août. Aux États Unis, les états de la Californie, de l'Oregon, de Washington et de l'Iowa ont été aux prises avec des incendies de forêt records. Le Washington a décrété l'état d'urgence face à ce cataclysme d'une ampleur inimaginable comme en témoigne cette photo. La fumée s'est rendue jusqu'à Terre Neuve, à l'autre bout du continent à environ 3500 Km. Tous ces feux de forêt démontrent que nous avons atteint un très dangereux niveau de réchauffement climatique depuis les années 1990 que nous dépassons record après record de superficie brulée, mais 2015 est de loin bien pire que tout ce qui s'est vu avant.

Source image satellitaire: LANCE-MODIS depuis robertscribler.com
Situation presque identique en Sibérie, ici, dans la superbe région du lac Baïkal.

Source photo The Siberian Times depuis robertscribler.com
Ces incendies de forêt ont causé des dommages sans précédent. De plus, cela a généré une immense quantité de monoxyde de carbone, de cendre et de suie dont une bonne partie va aller se déposer sur l'Arctique et accélérer son réchauffement et sa fonte, incluant bien sur le Groenland car plus la neige et la glace sont sombres, plus ils fondent rapidement et moins ils réfléchissent de rayonnement solaire vers l'espace. Voir le "Dark Snow Project", un groupe qui étudie les impacts de l’assombrissement de la neige. 
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       Anomalies du courant Jet 


Comme on l'a vu dans cet article précédent, le courant Jet se disloque.  Mais il se comporte aussi de drôles de façon. Au lieu de tourner en cercle autour de l'Arctique, il forme des ondulations très prononcées. À tel point que maintenant, certaines de ses parties se retrouvent sur un axe totalement nord/sud au lieu d'est/ouest.

On voit clairement les deux bandes nord/sud aux vents les plus rapides de part et d'autre du pôle. Cela fait descendre de l'air froid arctique vers le sud et monter de l'air chaud vers le nord, ce qui accélère le réchauffement du cercle Arctique ; c'est comme de laisser la porte du réfrigérateur ouverte...

N.B. L'altitude du courant Jet se mesure généralement entre 500 Millibars (18 289 pieds ou 5 576 mètres) et 250 MB (altitude de 33999 pieds, ou 10366 mètres).

Image source http://cci-reanalyzer.org en date du 29 août 2015.
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     En résumé...



Cette vidéo est une parodie... une bien réelle parodie.

jeudi 16 juillet 2015

Une Autre Très Mauvaise Nouvelle Climatique — Nous Sommes Déjà à Mi-Chemin du 2°C de la Limite au Réchauffement Global


Traduction/adaptation de l'article "Halfway to 2 C — According to NASA, We Just Blew Past an Ominous Milestone" parue ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/07/16/halfway-to-2-c-according-to-nasa-we-just-blew-past-an-ominous-milestone/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
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      2°C

     C'est la limite au réchauffement depuis le début de l'ère industrielle (1880) que le GIEC dit que nous ne devrions pas dépasser afin de prévenir les pires conséquences du réchauffement causés par notre civilisation alimentée aux combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz). On dit de cette limite de 2°C que c'est la limite sécuritaire, pourtant, rien n'est sécuritaire à cette limite (plusieurs scientifiques disent que 2°C est une garantie de cataclysme planétaire à plus ou moins long terme) et que nous devrions vraiment limiter le réchauffement à 1,5°C au maximum.

J'écoute une entrevue du Professeur Peter Wadhams, un expert du réchauffement de l'Arctique et de ses conséquences (https://www.youtube.com/watch?v=8xdOTyGQOso) qui dit que la limite de 2°C est une utopie et qu'en 2100, la planète se sera réchauffée de 4°C ou 5°C, surtout à cause de la fonte des glaces sur l'océan Arctique (voir cet article antérieur). Il dit aussi que la fonte du Groenland à elle seule va apporter au moins 5 mètres de hausse au niveau des océans. Plusieurs abondent dans son sens.

     1°C

C'est la quantité de réchauffement global atteinte depuis le début de l'ère industrielle au cours de la première moitié de l'année 2015 selon les dernières données de la NASA. En d'autres mots, les températures des premiers six mois de 2015 ont entrouvert la porte aux pires monstres climatiques en réserve...

Un bombardier de lutte aux feux de forêt Canadair CL 415 en plein travail sur un des 5105 feux de forêt au Canada en 2015, à la suite d'intenses vagues de chaleur et de longues périodes sans pluie. (Source inconnue)
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Selon le GISS de la NASA, juin 2015 égalait le record du mois de juin le plus chaud, celui de 1998, depuis les 135 années d'enregistrement des données climatiques mondiale, soit depuis 1880 et selon la moyenne du 20e siècle calculé par la NASA.
  • juin a été + 0,71°C au dessus de la moyenne
  • mai à + + 0,73°C (le 4e mois de mai le plus chaud)
  • avril à 0,71C (a égalé le 3e avril le plus chaud)
  • mars à + 0,91°C (le 2e plus chaud)
  • février à + 0,89°C (le plus chaud des février)
  • et janvier à + 0,81°C (le 2e janvier le plus chaud)

La  moyenne combinée de ces six premiers mois de 2015 est de 0,80°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Ça, c'est une incroyable quantité d'excès de chaleur — +0.18°C au dessus du niveau de 1998 (le dernier El Niño) et de + 0,05°C au dessus de 2014, l'année la plus chaude jamais enregistrée.

Mais le plus important, c'est la première fois qu'on se maintient à 1°C au dessus du niveau de 1880. Une mesure de mauvais présage à mi-chemin de la limite catastrophique du 2°C (proposée par des économistes) du GIEC, mais qui inquiète grandement la presque majorité des scientifiques qui travaillent sur le climat et la biodiversité. Nous devrions à tout prix éviter cette limite, mais est-il déjà trop tard?

     Juin montre déjà des signes de pattern de températures d'El Niño.
Anomalies de températures pour le record de chaleur de juin 2015
Source : GISS  NASA

En regardant cette carte des anomalies de température, nous voyons de larges zones de +2 à +4°C au dessus des moyennes qui s"étendent sur tout l’hémisphère Nord vers le pôle Nord. La première des ces zones se propage depuis l'Asie Occidentale (Ouest). Elle couvre la majorité de la région de la mer Caspienne vers le Nord, cette région montre deux zones d'anomalies de chaleur intense allant jusqu'à +4,7°C. La deuxième de ces zones découle du El Niño qui est en plein développement dans l'Est du Pacifique, passe au dessus du "Blob" (amas) d'eau chaude dans le Nord-Est du Pacifique, envahi l'Alaska et le Pacifique Nord-Ouest et pénètre dans les mers de Beaufort et des Tchouktches. Cette zone révèle aussi de larges étendues avec des températures de +2 à +4°C au dessus des moyennes.

Dans l'ensemble, la majeure partie de notre planète a montré des températures au dessus des moyennes avec seulement une zone tout juste au Sud du Groenland, une autre petite zone un peu à l'Ouest du "Blob" qui est situé tout près de l'Alaska (voir cet article sur le "Blob") ainsi qu'une zone un peu plus froide sur la partie Ouest de l’Antarctique.
Les anomalies zonales ont commencé à montrer la signature d'El Niño en juin. Noter que le gain de la chaleur équatoriale est presque égal à celui de l'hémisphère Nord.
Source : GISS  NASA
La planète est en voie de transition vers les conditions climatiques d'El Niño et nous devrions nous attendre à observer un réchauffement relatif dans la zone équatoriale et d'un léger refroidissement aux pôles. Durant le moi de juin, nous avons remarqué que l'équateur s'était réchauffé d'une anomalie substantielle de +1,2°C. L'Antactique (-90 à -60 sur le graphique) a suivi le pattern El Niño et s'est refroidi de -0,4 à -1,2°C alors qu'en Arctique (60 à 90 sur le graphique), la température s'est réchauffée de +0,9 à +1,4°C... Il est probable que l'Arctique se soit réchauffée à cause des gaz à effet de serre, CO2 et méthane qui s'y concentrent à cause des émissions de la toundra qui dégèle et du méthane s'échappant aussi du fond marin. C'est à suivre...

En fin de compte, tout autour du globe depuis la latitude 50 et allant vers le Nord, les températures ont été largement au dessus de la moyenne dans la mesure zonale. Un signal clair et puissant de chaleur pour juin 2015.
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     Avec El Niño qui continue à gagner en force, on doit s'attendre à encore plus de chaleur

Avec les six premiers mois de 2015 derrière nous et El Niño qui continue d'amasser de l'énergie (chaleur) dans le Pacifique, il apparaît quasi certain que 2015 sera une autre année record de chaleur. Aussi, encore plus de réchauffement devrait être au rendez-vous.

L'El Niño en développement semble être passablement sur la même voie que celui de 1997-1998 en ce qui a trait au timing et à l'intensité probable. En se basant sur ces rudimentaires similitudes, nous sommes à peu près sur la même tendance, climatologiquement parlant, qu'en juillet 1997. Durant l'El Niño1997-1998, les températures globales n'ont pas vraiment commencé à grimper significativement avant l'automne 1997 jusqu'à l'été 1998. En se basant sur cette présomption, si le transfert de chaleur de l'océan vers l'atmosphère pour l'El Niño actuel se poursuit, on doit s'attendre à des températures (et des événements météo) encore plus extrêmes qu'actuellement à l'automne et se poursuivant pour les une ou deux premières saisons de 2016.
Les simulations faites par la NOAA projettent des résultats plutôt extrêmes. Si nous voyons des niveaux de températures aussi élevées dans le centre du Pacifique, les records de températures de 2014 et des six premiers mois de 2015 seront laissés loin derrière. Source : NOAA CPC

En regardant les prévisions pour juillet, il y a un genre d'avertissement ; ce mois est typiquement plus frais globalement car le forçage des gaz à effet de serre est moindre. Cela est du au fait que les gaz à effet de serre sont concentrés dans l'hémisphère Nord et ces gaz à effet de serre sont plus efficaces à piéger la chaleur pendant la nuit et durant l'hiver. Ainsi, on pourrait observer une légère baisse des des températures en juillet légèrement sous le seuil de celles de juin. Mais si cet El Niño s'en mêle comme les modèles le prédisent, il est probable qu'on verra d'autres records de chaleur tomber et cela fera monter les températures vers des limites dangereuses pour toute la période depuis août 2015 jusqu'au printemps 2016.

Souhaitons, car c'est tout ce qu'on peut faire, qu'on ne se rapprochera pas trop de la limite de 2°C. Ça devient vraiment effarant ce qui se passe...

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Il y a 18 mois, quand j'ai commencé à suivre de près les changements climatiques, le réchauffement global s'établissait  à 0,85°C.
Si la tendance actuelle se maintient (à moins qu'elle n'accélère comme d’habitude) à 0,3°C à chaque trois ans, nous aurons atteint la limite de 2°C dans dix à douze ans ouvrant toute grande la porte à ce qu'il y a de pire pour la Vie sur Terre.
Il faut appliquer ce plan le plus rapidement possible et mettre en place des mesures de Géoingénierie des que possible.

mardi 7 juillet 2015

Sommes-nous Condamnés à Subir le Dérèglement Climatique?

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le dérèglement climatique. C'est un terme de plus en plus connu et médiatisé. Certains parlent de réchauffement climatique. Je préfère de loin le premier terme qui englobe plus largement tous les changements que notre climat subit localement ou plus globalement : canicules, tempêtes, précipitations et même (contrairement aux idées reçues) périodes de grands froids et tempêtes de neige extrêmes.

Le climat présente de plus en plus d'anomalies. C'est-à-dire que des records sont plus régulièrement qu'auparavant sont battus. Les dégâts dont parlent de temps en temps les média ne sont pourtant que la face cachée de l'iceberg qui nous menace.

Qui est responsable ?

L'Homme. Oui, c'est bien l'Homme. Évidemment, il est question dans mon propos uniquement de l'effet de serre additionnel, c'est-à-dire de la part incombant à l'Homme. Contrairement à certains débats qui avaient encore lieu il y a quelques années (voire mois), les plus sceptiques se taisent à présent devant l'évidence. Cherchez sur n'importe quel moteur de recherche le terme "changement climatique sceptique". Vous serez surpris du résultat. Je vous conseille les liens suivants :

Heureusement cette période est aujourd'hui terminée (ou à peu près). Le problème est que pendant que la plupart des personnes s'intéressant au sujet se "chamaillaient", le problème n'était pas réglé. La situation a empiré et le phénomène ne fait que s'emballer.

Les conséquences ?

L'effet de serre additionnel est un problème majeur d'enjeu planétaire à plus d'un titre.

  • Tout d'abord, et cela ne date pas d'hier, depuis la révolution industrielle au cours du XIXème siècle et puis surtout à partir du XXème siècle, les émissions de gaz à effet de serre explosent. Regardez deux secondes ce graphique :


    Observez la corrélation qu'il y a sur 800 000 ans entre le taux de CO2 dans l'atmosphère et la température. Imaginez l'évolution de la température dans les prochaines années.

  • Au-delà de la température, tous les paramètres météorologiques sont perturbés. S'il ne pleut plus certaines zones deviendront désertiques ou des incendies se propageront plus facilement. S'il pleut trop, certaines régions connaîtront des coulées de boue ou des inondations plus fréquentes. Avec ces changements brutaux du climat, beaucoup d'espèces animales et végétales disparaîtront purement et simplement. Tentez de deviner le nombre d'espèces qui disparaissent chaque année : http://www.planetoscope.com/biodiversite/126-disparition-d-especes-dans-le-monde.html. Oui, c'est impressionnant. 26 000. Avec leur disparition, nous perdons la possibilité de nous soigner, de nous nourrir et de vivre dans un monde plus clément.

  • Tous les paramètres indiquent que la température augmente plus vite que prévue dans certaines zones notamment en Arctique. Les conséquences connues sont catastrophique. Amusez-vous à visitez certains secteurs de la planète sur ce site : http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php. Vous serez étonnés du nombre de zones littorales englouties. Avec cela, la majorité des Hommes seront contraints à quitter leur lieu de vie. Pour aller où si d'autres secteurs deviennent inhabitables ? Notez que l'élévation du niveau de la mer tient également compte de la dilatation du volume des océans qui est lié à la température moyenne de la planète.

  • Certains phénomènes ont tendance à s'amplifier. L'augmentation de la température fait fondre les glaciers, ce qui participe à l'élévation du niveau des océans. Idem pour la dilatation du volume des océans. Tout En se réchauffant, les océans s'acidifient à cause du CO2 et une grande partie du phytoplancton meurt. Il ne peut plus absorber le CO2 de l'air. L'effet de serre s'amplifie. Au-delà de réduire la chaîne alimentaire et de supprimer la possibilité de se nourrir de la mer, la température augmente encore plus ce qui augmente les émissions de méthane piégé au fonds des océans dont l'impact sur l'effet de serre est 32 plus puissant que celui du CO2 sur un siècle. Vous l'avez compris. Là encore, cela participe à emballer la machine du dérèglement climatique.

  • Les conséquences sont très nombreuses. Mon propos n'est pas de toutes les présenter. Ce serait bien trop long et une perte de temps. Pour bien comprendre, imaginez le monde en 2075. https://youtu.be/F5pZwD8zd0Y. Ce n'est pas si loin. Un adolescent de 15 ans aujourd'hui aura alors 60 ans. Ce monde est possible compte tenu des observations actuelles : plus de zones désertiques, moins de terres arables, famines, réfugiés climatiques, guerres, problèmes de santé, catastrophes climatiques, appauvrissement des économies... Ce monde n'est pas celui que l'on souhaite pour nos enfants... Pour les plus sceptiques, ces hypothèses ne sont que des déductions logiques de phénomènes déjà observés à l'heure actuelle.

Pourquoi ne changeons-nous pas ?

Je vais tenter d'analyser plusieurs éléments :

  • Les solutions. Elles existent. Il suffirait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter tous les pièges à CO2 (océans, forêts). Ces solutions coûtent de l'argent mais elles existent. Faudrait-il revenir à l'âge de pierre ? Non, un retour à ce que les Hommes émettaient dans l'atmosphère dans les années 1970 serait suffisant. Voilà de quoi rassurer.

  • Les solutions sont complexes à mettre en œuvre ? Oui, c'est le cœur du problème. Bien qu'elles soient simples sur le papier, elles nécessitent la mobilisation et la coordination de près de 7 milliards d'être humains. Certains plus que d'autres bien sûr (les Nord-Américains, les Chinois, les Indiens et les Européens). Cela fait beaucoup, surtout dans un monde où les États, les régions, les Villes sont en concurrence. Cela fait une multiplicité d'acteurs et de dirigeants incalculable. Comment passer du "il faut qu'on" au "allons-y" ?

  • L'Homme est globalement attentiste et passif. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils prennent les bonnes décisions. Celles qu'on ne prend pas. Ces mêmes dirigeants attendent de nous que nous les réélisons (ou que nous les laissons à leur poste pour ceux qui échappent au système démocratique). Il y a donc ici un hiatus immense. La divergence d'objectif entre les peuples et leurs dirigeants rend la solution très complexe. Faut-il d'ailleurs que les réponses viennent de nos dirigeants ?

  • Autre élément d'analyse : la capacité des hommes à changer. Le changement fait peur. C'est une tautologie. Changer nos comportements est d'autant plus difficile que notre mode de vie s'inscrit dans une continuité sur plusieurs générations. Ce changement est d'autant plus difficile que l'on avance dans l'âge. Les adultes (à l'inverse des enfants qui acceptent facilement le changement) ne consentent qu'à de petits changements et encore il faut qu'ils y trouvent un avantage direct (importance de la notion de confort et de qualité de vie). Comment alors accepter une forme de "retour en arrière" ? Au regard des conséquences qui nous pendent au nez, on ne devrait pourtant pas hésiter une seule seconde. Ce sont nos enfants et petits-enfants qui seront concernés. Dans une société toujours plus égoïste, la notion d'intérêt général et de principe de précaution devraient l'emporter sur la notion de profit immédiat.

  • Enfin, j'ose poser la question. A qui profite le crime ? Prenez le temps de regarder cette vidéo : https://youtu.be/ipe6CMvW0Dg Lorsqu'on se pose la question, la réponse vient tout de suite. On trouve plein d'exemples. L'argent et le profit sont des vecteurs de dérèglement climatique. Toute la question est : faut-il supprimer la finance ou faut-il changer le système et s'en servir pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Quelles perspectives d'avenir ?

Il faut donc des garde-fous. Il faut inculquer, éduquer, faire comprendre... Tout cela prend malheureusement du temps. On ne change pas une société en trente secondes. Rappelez-vous quand vous étiez adolescents. Vous avez pris conscience d'un certains nombre de malheurs : la mortalité, la méchanceté... Vous vous êtes très probablement révoltés contre vos parents ou vos proches. Vous n'avez rien pu changer. Vous êtes rentrés dans le rang. Avons-nous le choix ? A l'évidence, non mais il faut en passer par là : éduquons nos enfants.

Il faut peut-être également des changements brutaux organisés : changement de normes, nouvelle technologie. Il faut imposer, obliger. La coercition permet d'avancer vite. Malheureusement elle est le contraire de l'éducation. Lorsque vous supprimez la coercition, l'Homme non éduqué revient à la situation initiale. Il faut avoir le courage de la coercition. Ce sont nos politiques qui doivent prendre leur bâton de pèlerin. Certains pourraient crier au loup et montrer les pertes de liberté. Nous ne sommes malheureusement plus libres de notre destin collectif si nous ne changeons pas. Nous sommes contraints d'en passer par là.

Incontestablement, seuls trois scénarios s'offrent à nous sont :
  • scénario 1 : rien ne change, les conséquences les plus dramatiques se produisent et on s'en accommode avec toutes les conséquences décrites plus haut,

  • scénario 2 : une catastrophe naturelle ou une modification majeure de nos conditions de vie nous fait prendre conscience que nous devons changer nos comportements et nous arrivons à inverser la tendance sur le long terme - c'est ce scénario que j'ai choisi dans mon roman Renaissance qui est paru aux éditions ABCD'r,

  • scénario 3 : nous modifions progressivement nos comportements, grâce à une prise de conscience globale des peuples et de leurs dirigeants, pour un intérêt commun et nous arrivons à inverser la tendance sur le très long terme.

Je pense qu'il est encore aujourd'hui possible de profiter du monde que nous connaissons. Il suffit juste de le vouloir. Les clefs sont entre nos mains, nos 14 milliards de mains.

Nicolas Duffaud
Auteur de Renaissance, le roman publié aux éditions ABCD'r