Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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vendredi 15 juillet 2016

Les Nouveaux Nuages du Réchauffement Climatique... Accéléré


Il y a effectivement plus de nuages qu'avant. La raison en est fort simple, à chaque centième de degrés de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, un centième de degré s'ajoute à cause de la vapeur d'eau qui résulte du réchauffement initial.
Nuage en formation. Photo : Jac~Bo
Chaque de degré C de réchauffement ajoute 7% de contenu de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui en retour ajoute 1°C de réchauffement. C'est l'une des raisons pour laquelle le réchauffement est exponentiel (il s'accélère de plus en plus) et n'est pas linéaire comme le croit la plupart.

Il y a peu de temps, on croyait, à tort, que les nuages nous protégeraient quelque peu du réchauffement climatique, voyons ce que la science nous dit maintenant.

Les nuages qui montent à une haute altitude comme lors d'orages, les cumulonimbus comme celui-ci, peuvent culminer jusque dans la stratosphère, soit

de 8 000 à 18 000 mètres d'altitude. À ces hauteurs, l'air est très froid et la glace se forme facilement. Cette glace réfléchit vers l'espace les rayons du soleil, diminuant ainsi la quantité de rayonnement qui atteint  le sol et participe au réchauffement. La troposphère est de 15 Km de haut aux environs de l'équateur (l'air chaud monte) et de seulement 8 km aux pôles (car l'air frais occupe moins de volume).
C'est ce type de nuages qui peut apporter la grêle et/ou les éclairs. Ces nuages ont des courants ascendant très rapide ce qui propulse les cristaux de glace de plus en plus haut, leur donnant ainsi le temps de fusionner avec d'autres cristaux et de grossir jusqu'à ce qu'ils deviennent trop lourd et tombent au sol ; on sait qu'il faut des courants ascendants de plus de 200 km/h pour soutenir des grêlons de la grosseur d'un pamplemousse ; et on sait très bien les dommages parfois phénoménaux que peut occasionner la grêle.
Revenons à la glace dans les hauts nuages qui réfléchit une partie du rayonnement solaire vers l'espace, phénomène nommé albédo. On comprend que la quantité de glace est ce qui compte pour réduire le réchauffement, mais voilà, les cumulonimbus ne sont pas la norme chez les nuages et la majorité des nuages se maintiennent à plus basse altitude. En fin de compte, on comprend maintenant que les nuages  contiennent moins de glace qu'on ne le croyait, ce qui diminue d'autant leur albédo, leur capacité à réfléchir le rayonnement solaire vers l'espace. Donc, le réchauffement va s'accélérer environ 25% plus vite qu'on ne le croyait à la COP21. De nombreux autres facteurs accélèrent et amplifient le réchauffement). ... Il n'y a pas de bonnes nouvelles dans le domaine du réchauffement climatique. 

C'est le résultat de l'analyse des sept années d'observation de la mission de monitoring des nuages cloud-monitoring mission de la NASA. La source principale au sujet du réchauffement supplémentaire des nuages est ici et en Anglais et cette recherche, aussi en Anglais.


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     Où vont les nuages du réchauffement climatique?

Les nuages ne vont plus où ils allaient il y a à peine 30 ans.
Source d'information de ce qui suit, en Anglais.
À cause du réchauffement, et comme cela était prévu par les modèles numériques, la circulation des bandes de nuages se rapproche des pôles et l'épaisseur des nuages s’accroît, ce qui peut provoquer de fortes précipitations comme on l'a vu ces dernières années et décennies. La majorité des nuages ne se rendent pas à la stratosphère et par surcroît, il fait plus chaud qu'avant, ce qui explique pourquoi les nuages contiennent moins de glace et donc plus d'eau.

Ces deux phénomènes ont aussi un impact amplificateur/accélérateur sur le réchauffement climatique :
- en étant plus près des pôles, l'angle selon lequel le soleil les frappe est moindre, ce qui réduit leur albédo et de plus, laisse le soleil frapper sur le sol et l'eau sur les latitudes plus près de l'équateur : où se trouvaient les nuages auparavant.
- les nuages étant plus gros, ils contiennent donc plus de vapeur d'eau, un très puissant gaz à effet de serre.



     Récapitulons :

  1. moins de glace dans les nuages augmente le rythme du réchauffement 
  2. l'eau qui remplace la glace en moins augmente le rythme du réchauffement 
  3. la circulation des nuages décalée vers les pôles augmente le rythme du réchauffement
Je viens de lire que l'Amazonie se dessèche et que ces arbres ne capturent plus de carbone (CO2) ; tous ces arbres sont en train de mourir, ce qui accélère la croissance du taux de CO2 dans notre atmosphère, ce qui augmente aussi le rythme du réchauffement.

Il y a 61 boucles accélératrices connues dans le système climatique ; c'est comme avoir 61 accélérateurs sur son véhicule, et on ne fait rien qui en vaille la peine pour mettre des freins à ce système.


Pour terminer sur une spirale, voici celle de la perte du volume de glace sur l'océan Arctique de 1979 à 2016. Moins il y a de glace sur l’Arctique, plus l'océan se réchauffe vite, c'est une autre de ces 61 boucles...

Il est grand temps qu'on se sorte la tête des nuages,

D'autres graphiques sur ce site : https://sites.google.com/site/pettitclimategraphs/


J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

lundi 20 juin 2016

Bouleversement : La Chaleur Océanique Envahit l'Atlantique Nord

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "Ocean Heat Overwhelming North Atlantic." Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Désolé, je ne peux traduire les graphiques.

N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage.
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La superficie de la glace sur l'océan Arctique est au plus bas niveau jamais observé pour ce temps-ci de l'année.

Donnée la plus récente : 9,931,177 km carré (16 juin 2016)
Image : JAXA

Non seulement la superficie de la glace sur l'Arctique est elle à son plus bas niveau (pour cette date), mais aussi, la glace s'amincit très rapidement, elle est plus fragmentée, moins concentrée et de couleur plus foncé. Les températures à la surface de l'océan près de Svalbard atteignait 12,8°C dans le cercle vert le 14 juin 2016 ; c'est 10,9°C au dessus de la moyenne de 1981-2011 comme on le voit sur l'image ci-dessous (avant 1981, c'était de la glace solide ou avec très peu d'eau, même au 16 juin).
Par Sam Carana de Arctic-news

L'image ci-dessus montre aussi que l'étendue d'eau froide dans l’Atlantique Nord s'est passablement rétrécie. Par contre, la zone froide dans l'océan Pacifique s'est agrandie.
Pourtant, beaucoup d'eau de fonte s'est écoulée du Groenland en 2016, tel que l'illustre cette image (à droite) du NSIDC.org


L'écoulement depuis l'Alaska et la Sibérie semble moins important que l’écoulement d'eau de fonte vers l'Atlantique Nord. Donc, comment se fait-il que la zone froide dans le nord du Pacifique soit devenue plus grande que celle dans l'Atlantique nord? Et comment se fait-il que le zone froide dans l'Atlantique nord se soit rétrécie autant?

La différence est très marquée, surtout lorsqu'on considère l'intensité des anomalies froides. Si ce n'est pas l'écoulement d'eau de fonte (froide), quelque chose d'autre doit forcément influencer ces zones d'eau froide dans l'Atlantique comme dans le Pacifique. 

La différence est certainement causée par autre chose que le Grand convoyeur mieux connu sous le nom de "circulation thermohaline" (thermo pour chaleur, haline pour salinité. Ce sont les différences de densité de l'eau qui font circuler ce grand courant). Ce courant apporte de l'eau chaude dans l'Atlantique Nord et retourne de l'eau froide vers le sud. Il fait exactement le contraire dans le Pacifique nord : il y apporte de l'eau froide et retourne de l'eau chaude vers le sud.  
Le Grand Convoyeur réchauffe l'Atlantique nord, mais refroidit le Pacifique nord.
Créé par Sam Carana pour Arctic-news.
Note : cette animation est plutôt volumineuse et peut nécessiter un certain délai pour s'afficher complètement.
(Le but n'est pas de suggérer l'hypothèse d'un dysfonctionnement très anormal du "Grand Convoyeur", cela n'aurait pas de sens pour expliquer les observation dont nous parlons. La circulation thermohaline est une pièce importante du système climatique qui fait circuler le tiers de l'énergie thermique, le reste de la chaleur est transportée vers les zones froides par les courants atmosphérique, mais lentement.)

C'est fort probablement le réchauffement accéléré des océans qui a presque totalement annihilé ce qu'était la zone froide dans l'Atlantique nord.

Pour ce qui est de la zone froide apparue dans le Pacifique nord, encore là le réchauffement accéléré des océans a pu modifier des courants marins moins connus, les vents, et la venue prochaine de La Nina alors qu'El Nino vient tout juste de se terminer sont des explications partielles mais qui sont qui prisent ensemble, sont les plus plausible quant à l'origine de l'apparition de cette nouvelle étendue d'eau anormalement froide.

L'image ci-dessous montre une autre comparaison. La partie du haut montre les anomalies de température du 1er juin 2015, et celle du bas du 1er juin 2016, mais par rapport à la moyenne 1961-1990 cette fois. (Notez la différence du bleu qui montre les eaux anormalement froides.)
 
Même si le Grand Convoyeur peut ralentir (et a montré des signes importants de ralentissement), ce qui est encore plus important que sa vitesse, c'est la quantité de chaleur qu'il transporte dans l'Atlantique nord.
 

Vers 2009-2010, une partie du Grand Convoyeur, le Gulfstream, a sérieusement ralenti à cause de l'étendue d'eau froide (provenant de la fonte accélérée du Groenland). Cela a ressemblé à un bouchon de circulation sur une autoroute avec, pour résultat direct, de causer une hausse du niveau de l'océan de 128 mm le long de la côte nord-est américaine et a aussi affecté la cote est Canadienne, plus particulièrement la Nouvelle-Écosse.
Source en Anglais.

Anomalies des températures océanique de l’hémisphère nord selon la moyenne 1901-2000 (le zéro). Données de janvier 1880 à mai 2016 avec une courbe de tendance polynomiale ajoutée pour les prévisions futures.
Si une telle tendance se poursuivait, ou même se renforcerait, encore plus d'eau chaude se retrouverait dans l'Atlantique nord et dans l'océan Arctique. Vu que l'apport depuis l’Atlantique est d'environ 10 fois celui du Pacifique, cela ne va qu'accroître rapidement le réchauffement de l'Arctique.
On a entendu plusieurs histoires et prévisions sur ce que causerait l'immense zone d'eau froide qui s'était accumulée dans l'Atlantique nord. Apparemment, l'histoire est loin d'être terminée avec cette fluctuation d'eau froide de l'Atlantique nord et du Pacifique nord. Donc pas de longue période froide en vue pour l'est du Canada et l'Angleterre (pour le moment).
Je sais que cela prend environ un millénaire à une molécule d'eau pour faire le circuit complet de la circulation thermohaline, ce ne n'est pas la cause ; ce bouleversement demeure néanmoins un phénomène très étrange, inattendu, et qui s'est produit vraiment très rapidement.
Un océan Arctique plus chaud ne va qu'accélérer le déclin de la glace ce qui va permettre au soleil de réchauffer l'océan (et donc le climat) encore plus rapidement. (Sans oublier les impacts importants sur le courant Jet, le principal moteur météo de l'hémisphère nord).

Le "Feedback" no14 (boucle de renforcement positif, donc qui amplifie/accélère le réchauffement) fait référence à la chaleur (latente) qui a d'abord fait fondre la glace sera maintenant absorbée par l'eau de l’océan Arctique.

À mesure que la glace maritime se réchauffe, 2,6 J/g (joules par gramme) va dans chaque degré C de réchauffement de la glace. À mesure que la glace fond, toute l'énergie (334J/g) sert à transformer la glace en eau tandis que la température de l'eau demeure à 0°C.

Un fois que toute la glace a fondu, toute la chaleur subséquente va servir à réchauffer l'eau à 4,18 J/g pour chaque degrés C de réchauffement additionnel de l'eau. La même quantité d'énergie qui fait fondre la glace fait ensuite chauffer l'eau qui a résulté de la fonte à 80°C.

À la longue, l'eau de l'Arctique peut donc se réchauffer beaucoup... trop. Si les océans se réchauffent trop, l'évaporation sera tellement rapide que le vapeur d'eau pourrait, à la longue, quitter la Terre et la transformer en désert brûlant sans eau, et sans vie...)
             24 juin 2012                   |   Prévision pour le 24 juin 2016
B
  La superficie de la glace sur l'océan Arctique est en diminution rapide tel que démontré par cette comparaison.
Comme le montre l’image suivante, ce n'est pas seulement la superficie de la glace qui diminue, mais aussi son volume qui est comparé sur l'image ci-dessous entre le 16 juin 2012 et le 16 juin 2016. Elle est nettement plus mince en 2016.
(Je rappelle que 2012 est l'année ou le volume et la superficie de la glace sur l'océan Arctique était à son plus bas niveau depuis des millénaires et qu'avant 1985 (environ), la glace atteignait plusieurs mètres d'épaisseur et sa couverture était quasi totale sur l'Arctique, même en été.

 

Avant donc, l'épais couvercle de glace servait de tampon, de bouclier de protection au réchauffement. La chaleur était engloutie par la glace, mais cette dernière a fondu à un rythme impossible avant notre époque, la nature à elle seule aurait pris au moins un siècle pour la faire fondre. Le réchauffement actuel de notre planète se produit au moins 10 fois plus vite que ce que la nature pourrait le faire. Le bouclier qui protégeait du réchauffement l'océan Arctique est à toute fin pratique, presque entièrement disparu.

Visualisation du bouclier qu'était la glace plus épaisse avant 2012 et nettement plus mince après le minimum record enregistré en septembre (fin de l'été) 2012. La chaleur qui s'accumule maintenant dans l'eau va finir par atteindre les hydrates de méthane, principalement dans les haut-fonds marin de l'océan Arctique. C'est ce méthane que craignent la majorité des climatologues car il pourrait être relâché très rapidement dans l'atmosphère et en grande quantité ; on suspecte avec un bon degré de certitude, que cela s'est déjà produit au cour d'extinction massive précédentes... Le résultat serait une hausse très rapide et substantielle du réchauffement pouvant facilement atteindre un catastrophique 4°C ou plus. Voir cet article antérieur : Le méthane : l'arme fatale des changements climatiques

 Le danger est donc que l'eau réchauffée atteigne, probablement plus tôt que tard selon certains scientifiques, ces hydrates de méthane et que ces dernières s'éjectent avec force dans l'atmosphère...

Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la notre, et exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

Merci de partager mes articles. C'est ma seule récompense, mais elle me fait bien plaisir.

     Liens en Anglais
- NASA Study Finds Atlantic 'Conveyor Belt' Not Slowing (March 25, 2010)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-101

- Arctic Ocean Circulation: Going Around At the Top Of the World, by Rebecca Woodgate (2013)
http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/arctic-ocean-circulation-going-around-at-the-102811553

- Feedbacks
http://arctic-news.blogspot.com/p/feedbacks.html

- Climate Plan
http://arctic-news.blogspot.com/p/climateplan.html


Une référence supplémentaire dont je me suis servi pour compléter l'arcticle.
https://paulbeckwith.net/2016/06/16/new-podcast-melting-arctic-and-effect-on-gulf-stream/

dimanche 30 août 2015

Les Mauvaises Nouvelles Climatiques de l'Été 2015... Partie 2 de 2


     Les vagues de chaleur

Vous avez du remarquer qu'il y en a eu plusieurs ; l'Inde et une grande partie du Moyen-Orient on été touchés, le Japon, l'Europe, plusieurs régions des USA, principalement sur le centre-sud et l'ouest ; l'Alaska n'y a pas échappé non plus avec les températures records qui y ont régné et qui comme ailleurs ont déclenché une multitude d'incendies de forêt. Au Canada aussi sur presque tout l'ouest du pays, températures records et feux de forêt, records eux aussi vont main dans la main.
Source : ibtimes.com
Dans les conditions de vagues de chaleur, nous savons tous que des gens en sont malades et/ou en meurent. C'est bien pire lorsque la sécheresse sévit déjà dans des régions touchées ; en certains endroits de l'Amérique Latine, les gens meurent de la sécheresse et ce sont souvent des enfants.

À gauche : au Pakistan, plus de 1 200 victimes suite à la vague de chaleur de juin 2015. Les changements climatiques tuent au moins 5 millions de personnes par années et on ne sait combien d'animaux.

Record de chaleur pour les sept premiers mois de 2015 ! Juillet 2015 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Aout sera aussi sur la liste des records de température élevées.

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     Pluies torrentielles

Les pluies torrentielles sont l'autre côté de la médailles des sécheresses et vagues de chaleur. Vu que les sécheresses gagnent en nombre et en superficie; les pluies tombent sur de moins grandes zones, mais souvent avec beaucoup plus d'intensité. L'atmosphère plus chaud contient entre 5 et 7 % plus d'humidité qu'avant ce qui alimente, avec les eaux très chaudes, les fortes précipitations, les orages et les cyclones.

Photo ci-dessous : Le 20 aout 2015, pluies diluviennes et grêle très intense tombent  sur Hove, Brighton et Worthing dans le Sussex, Angleterre, le tout accompagné de nombreux éclairs. Ces événements météo seraient en partie causé par le dérèglement de la circulation thermohaline et du Gulfstream (et du courant Jet évidemment), comme nous le verrons plus loin. 

Source : The Independant
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     La plus importante rétroaction sur le climat qui accélère rapidement le réchauffement climatique

On parle bien sur de la disparition de la glace maritime sur l'océan Arctique. Moins il y a de glace, plus le soleil réchauffe l'eau et l'atmosphère de l'Arctique, ce qui réduit davantage la couverture de glace, ce qui accélère le réchauffement et ainsi de suite.

La perte d'albédo, la réflectivité de la neige et de la glace qui devrait normalement réfléchir 90% de la lumière solaire vers l'espace permet à 94% de la chaleur du soleil d'aller directement dans l'océan, ce qui accélère exponentiellement le réchauffement.
Sam Carana de Arctic-news a publié 6 mises à jour cet été sur la fonte de la glace qui s'accélère en Arctique et la disparition de presque toute la vieille glace de 3 mètres d'épaisseur et plus. Dans les années 1980, avant que la glace de l'Arctique ne commence à disparaître, il y avait une épaisse couche de glace de plusieurs mètres d'épaisseur sur tout l'océan Arctique  ; maintenant, on constate grâce aux observations satellitaires et autres que ce qui reste du couvercle de glace a de grandes chances de disparaître pour la première fois vers la fin de l'été 2015, ou qu'il en sera très près ; il reste moins de 25% du volume de glace qu'il y avait en 1980. 


Lorsque la nature, et non l'activité humaine, a causé des changements climatiques dans le passé, cela a (ou aurait) pris au moins deux siècles avant d’observer une baisse similaire de la glace maritime. Le rythme de disparition actuel de la glace sur l'océan arctique est une centaine de fois plus rapide que lors d'un réchauffement de cause naturelle car nous avons envoyé dans notre atmosphère depuis 1850 une quantité de CO2 équivalente à au moins 1 000 années d'activité volcanique intense, ce qui ne s'est pas produit depuis des dizaines de millions d'années.


En plus d'accélérer le réchauffement, d'autres conséquences sévères sont directement liées à la disparition de le glace maritime. D'abord l'eau qui se réchauffe fait fondre les hydrates de méthane piégés dans le pergélisol du fond de l'océan Arctique. Comme nous l'avons vu dans cet article antérieur, les hydrates de méthane sont un très grand danger qui peuvent causer un réchauffement très rapide du climat de quelques °C.

Il y a aussi du méthane et du CO2 dans le pergélisol qui est sur la terre ferme. Lui aussi dégèle et libère ces deux gaz, et plus l'Arctique se réchauffe, plus ces deux gaz s'échappent rapidement vers l'atmosphère et plus ils font monter la température.

2015 semble nous voir entrer dans une nouvelle: l'ère des conséquences des changements climatiques sur notre civilisation. Ça fait depuis 2008 qu'on nous dit que nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes, le saviez-vous?. Cette ère climatique sera suivie de celle du "chaos climatique" avec entre autres de très fortes tempêtes sur les océans comme nous n'en n'avons jamais vu. Sur terre, sécheresses et canicules prendront de l'ampleur, tout comme les pluies diluviennes, les orages et les précipitations de neige ou de grêle. L'agriculture sera sévèrement touchée bien sur, tout comme plusieurs autres activités humaines. À un certain moment, il faudra travailler de nuit sur plusieurs car les journées seront trop chaudes.

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     Le Gulfstream ralentit et fait monter le niveau de la mer sur la côte est Américaine

Contrairement à ce qu'on peut penser, le niveau des eaux n'est pas le même partout ; la température locale de l'eau la fait se dilater ou se contracter ; les courants peuvent aussi influer sur le niveau local des océans, et c'est ce qui se passe avec le Gulfstream et la côte nord-est américaine, là où le niveau de l'océan Atlantique est 30 cm plus haut que la moyenne.

Anomalies du niveau des océans. Source Image : NOAA’s Climate Prediction Center.
Merci à http://robertscribbler.com  pour la permission donnée à l'utilisation de ses images et textes.

En mars 2015, après avoir observé la hausse du niveau de l'Atlantique sur la côte est des USA, les anomalies de températures extrêmement chaudes de la surface océanique sur la même région (Gulfstream) et d'autres données, un groupe de chercheurs est venu à la conclusion qu'il y avait un ralentissement critique de la circulation thermohaline aussi connu sous le nom du "Grand Convoyeur" dans l'Atlantique. Voir l'étude du Prof. Stefan Rahmstorf publiée (en Anglais) dans le journal scientifique Nature.

La zone bleue (froide) au milieu de l'Atlantique nord
Le jaune = le Gulfstream à + 5°C de la norme
Image source : nullschool.net
Gracieusement prêtée par Robert Scribbler.com
En bref, ce qui ralentit le Grand Convoyeur dans l'Atlantique, c'est l'apport d'eau de fonte du Groenland qui n'est pas salée et flotte donc sur l'eau salée plus dense. Cette eau douce s'étend en surface sur une partie de l'Atlantique nord ce qui a pour effet de bloquer le Grand Convoyeur qui passe à cet endroit. Cette immense masse d'eau douce et froide est ce qui refroidit l'Angleterre, y apporte des tempêtes à saveur hivernale ainsi qu'à une partie de l'Europe du Nord. Cette masse d'eau fait aussi dévier le Gulfstream plus au sud et réchauffe donc le sud de la France et de l'Europe au lieu de maintenir des températures plus clémentes au nord.

En résumé, le ralentissement du Grand Convoyeur est une des pires conséquences du réchauffement climatique ; cela réduit et altère la distribution des nutriments de base dont se nourrissent le plancton, la base de la chaine alimentaire océanique et cela va altérer le climat et la distribution des pluies sur d'immenses régions. La circulation thermohaline est un des éléments essentiels du système climatique, c'est cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans... On estime que cela prend environ 1000 années à une molécule d'eau pour faire tout le circuit du Grand Convoyeur

Ce qui provoque la hausse du niveau de l'eau sur la côte est américaine est un ralentissement du Gulfstream comme expliqué (en Anglais) dans cette recherche scientifique. En gros, le ralentissement du Gulfstream, sa température élevée qui fait gonfler le volume de ses eaux se combinent au sens de rotation de la Terre pour causer cette hausse locale du niveau de l'Atlantique.       
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     Le début de la fin...? Sulfure d'Hydrogène

 Dans les scénarios catastrophes d'extinction massive, on parle d'un gaz toxique venu des océans, le sulfure d'hydrogène. La hausse des températures océaniques provoque une baisse en oxygène. Cette baisse en oxygène tue de nombreuses créatures marines qui coulent au fond de l'océan où elles se décomposent en produisant du sulfure d'hydrogène. En fait, c'est le scénario très probable qui semble commencer à se dérouler actuellement sur la côte de l’Oregon aux États-Unis. L'Oregon est dans le secteur du "Blob", les eaux chaudes y sont pauvres en oxygène et la faune marine y est sérieusement affectée.

Des vagues violettes sur la plage de Neskowin en Oregon le 15 Août dernier. Une forme de bactérie qui fabrique du sulfate d'hydrogène est connue pour colorer l'eau violette. Est-ce là un indicateur comme quoi l'eau au large de l'Oregon  contiendrait du sulfate d'hydrogène? C'est très probable et ça mérite une sérieuse investigation. Source Photo: Jeanine Sbisa and Beach Connection
À mesure que le processus prendra de l'ampleur, du sulfure d'hydrogène se répandra dans les océans et l'atmosphère et tuera les créatures qui y vivent. C'est apparemment ce qui s'est produit à l’extinction Permienne il y a 250 millions d'années. L'atmosphère et les eaux se sont réchauffés suite a un important apport de CO2 venant d'une intense activité volcanique en Sibérie qui a duré au moins un millénaire, l'eau chaude contenant moins d'oxygène est aussi devenue plus acide a cause du CO2 qui y est retombé et a tué une grande partie des créatures marines qui, se décomposant dans un milieu pauvre en oxygène ont produit du sulfure d'hydrogène qui a vraisemblablement achevé l'extinction dans laquelle a disparu 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces vivant sur les continents.
Source : http://news.psu.edu/story/211836/2005/02/21/global-warming-led-climatic-hydrogen-sulfide-and-permian-extinction
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     Un dernier mot sur les incendies de forêt de 2015

Au Canada, la Colombie Britannique et l'Alberta ont continué de subir des feux de forêt d'une ampleur sans précédent jusqu'en août. Aux États Unis, les états de la Californie, de l'Oregon, de Washington et de l'Iowa ont été aux prises avec des incendies de forêt records. Le Washington a décrété l'état d'urgence face à ce cataclysme d'une ampleur inimaginable comme en témoigne cette photo. La fumée s'est rendue jusqu'à Terre Neuve, à l'autre bout du continent à environ 3500 Km. Tous ces feux de forêt démontrent que nous avons atteint un très dangereux niveau de réchauffement climatique depuis les années 1990 que nous dépassons record après record de superficie brulée, mais 2015 est de loin bien pire que tout ce qui s'est vu avant.

Source image satellitaire: LANCE-MODIS depuis robertscribler.com
Situation presque identique en Sibérie, ici, dans la superbe région du lac Baïkal.

Source photo The Siberian Times depuis robertscribler.com
Ces incendies de forêt ont causé des dommages sans précédent. De plus, cela a généré une immense quantité de monoxyde de carbone, de cendre et de suie dont une bonne partie va aller se déposer sur l'Arctique et accélérer son réchauffement et sa fonte, incluant bien sur le Groenland car plus la neige et la glace sont sombres, plus ils fondent rapidement et moins ils réfléchissent de rayonnement solaire vers l'espace. Voir le "Dark Snow Project", un groupe qui étudie les impacts de l’assombrissement de la neige. 
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       Anomalies du courant Jet 


Comme on l'a vu dans cet article précédent, le courant Jet se disloque.  Mais il se comporte aussi de drôles de façon. Au lieu de tourner en cercle autour de l'Arctique, il forme des ondulations très prononcées. À tel point que maintenant, certaines de ses parties se retrouvent sur un axe totalement nord/sud au lieu d'est/ouest.

On voit clairement les deux bandes nord/sud aux vents les plus rapides de part et d'autre du pôle. Cela fait descendre de l'air froid arctique vers le sud et monter de l'air chaud vers le nord, ce qui accélère le réchauffement du cercle Arctique ; c'est comme de laisser la porte du réfrigérateur ouverte...

N.B. L'altitude du courant Jet se mesure généralement entre 500 Millibars (18 289 pieds ou 5 576 mètres) et 250 MB (altitude de 33999 pieds, ou 10366 mètres).

Image source http://cci-reanalyzer.org en date du 29 août 2015.
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     En résumé...



Cette vidéo est une parodie... une bien réelle parodie.

dimanche 31 mai 2015

Une brève histoire du CO2

     Le CO2, c'est naturel, ce qui ne l'est pas, c'est qu'on en soit à plus de 400 ppm

Avant de parler de CO2 (dioxyde de carbone) qui est un des gaz causant le réchauffement global, il faut en connaître la provenance. C'est un gaz tout ce qu'il y a de naturel ; quand nous inspirons, c'est pour faire entrer de l’oxygène afin de donner une source de comburant (le carburant étant notre alimentation) qui sert à nos cellules pour métaboliser de l’énergie. Et quand nous expirons, c'est pour rejeter du CO2 qu'on peut considérer être le résultat d'une combustion effectuée par nos cellules pour produire l'énergie qui nous anime.
 Visualisation d'une cellule      
Cette vidéo est hors sujet, mais puisque nous avons parlé de cellules, j'ai décidé d'inclure cette visualisation. Vous allez voir, c'est  une merveille de complexité et d'organisation.
Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
N.B. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De retour au CO2... Les végétaux font exactement le contraire : Ils transforment le CO2 en oxygène par photosynthèse et se nourrissent d'éléments dans le sol qui ont, pour la plupart, été rendus comestibles pour les plantes par les champignons  (dans le sens large) de toutes sortes, des insectes et micro-organismes qui servent à décomposer et à recycler en éléments nutritif de ce qui était habituellement vivant. Les végétaux capturent le dioxyde de carbone tout au long de leur vie (sauf durant la nuit et l'hiver) et le conservent. Au fil du temps, ils sont ensevelies par les processus géologiques et deviennent, après quelques millions d'années, des combustibles fossiles.
Visualisation du CO2 dans l'atmosphère
Monoxyde de carbone (CO) vs dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone survient lorsqu’il y a combustion incomplète, par manque d'oxygène. Avant que les voitures soient équipées de convertisseur catalytique, elle émettaient du monoxyde de carbone ; elles émettent maintenant du dioxyde de carbone (CO2) depuis qu'elles en sont équipées.

Qu'ils soient fossilisés ou non, quand des végétaux brûlent, ils relâchent dans l'atmosphère le CO2 qu'ils contenaient et c'est là que le dioxyde de carbone redevient un gaz à effet de serre. C'est le cycle du carbone que nous avons déréglé : nous brûlons beaucoup trop de combustibles fossiles que ne peuvent être absorber les océans et les végétaux de toutes sortes. Nos océans sont devenus acide et leurs taux d'acidité ne fait que croître à cause du CO2 qui y retombe. Le CO2 en est la cause principale, mais il ne faut pas pour autant négliger les autres gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine tel le méthane et le protoxyde d'azote qui causent le réchauffement global et donc celui des océans.

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     L'ère industrielle débute officieusement en 1850

C'est vers 1850 qu'on commence à prendre des mesures météo précises et qu'on les consigne. On note régulièrement les températures d'eau où les navires voguent, on commence à dessiner les courants marins, les cartes géographiques s'affinent, la science et l'ingénierie progressent par bonds prodigieux et on se met à brûler du charbon et des arbres en quantité... industrielle.

En 1861, John Tyndall identifie les principaux responsables de l'effet de serre : la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone. Il suggère alors qu'une modification de la composition de l'atmosphère peut avoir une influence sur l'évolution du climat. http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre#Historique. Ses découvertes sont encore plus vraies aujourd'hui car elles on été testées des millions de fois depuis car elles sont répétées dans des milliers d'établissements scolaires et nous en observons maintenant les conséquences en direct.

Source : Arctic-news
Si on regarde la partie droite du graphique ci-dessus, surtout vers le haut de la courbe, on se rend compte que plus ça va, plus le taux de concentration CO2 augmente rapidement. Ceci cache une réalité, et bien que nos émissions globales soient encore en croissance contre toute logique, ça n'est pas la seule cause.

Source : NASA

De un, le taux auquel les océans peuvent capturer du CO2 diminue, en fait, les océans commencent à en émettre à cause de la vie qui y meurt pendant que leurs niveaus d'acidité continue d'augmenter. Aussi, plus il y a d'arbres ravagés par les insectes, endommagés par des tempêtes comme Katrina et plus ils émettent du carbone ; il ne faut pas oublier l'accroissement des feux de forêt qui unt connu un nouveau record au Canada en 2014. En gros, la Terre ne peux plus emmagasiner le carbone comme elle le faisait avant et c'est ce qui explique que la concentration de CO2 dans l'atmosphère va maintenant en s'accélérant ; ça laisse aussi supposer que même si à partir de demain on cessait nos émissions de CO2, que nous avons tellement endommagé la Terre que le taux de CO2 (et de méthane) continuerait de grimper, mais à quelle vitesse?

Je vais vous montrer que la planète respire, en un sens...

Comme vous le voyez, le graphique est en dents de scie, il monte et redescend à chaque 6 mois. Pourtant, nos émissions de CO2 demeurent en hausse régulière...

Ce qui se passe, c'est que l'hémisphère Nord est celui qui contient, et de loin, le plus de végétation. Les pics vers le haut se produisent durant l'hiver, moment durant lequel la végétation dort et n'absorbe pas de CO2 alors qu'en été, la végétation reprend vie et absorbe du CO2 et c'est ce qui explique les pointes vers le bas. Ce qu'on voit dans ces dents de scie, c'est l'effet global de la végétation sur le CO2.

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     Michael E. Mann, le climatologue au bâton de hockey

Le Professeur Michael E. Mann
Michael E. Mann, Professeur Émérite de Météorologie et Directeur du Centre des Sciences du Système Terrestre (Earth System Science Center) à l'Université Penn State est celui qui est à l'origine du graphique le plus célèbre des temps modernes : le bâton de hockey. Ce graphique résulte des recherches qu'il a effectué en collaboration avec d'autres scientifiques et ceux de son équipe. Ce graphique démontre avec une certitude à 95%, rien n'est jamais certain à 100% pour les scientifiques, ça fait partie du processus scientifique que de laisser une marge d'erreur ou moins large à l'incertitude selon le contexte et les résultats.
Source Michael E Mann

Ce graphique représente la hausse des températures causée par l’augmentation croissante des gaz à effet de serre depuis 1850. Outre la reconnaissance de ses pairs et de ceux qui comprennent un tant soit peu le sérieux problème qu'est le réchauffement global, le professeur Mann et son Université ont été poursuivis en justice par des représentants de l'industrie des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) après que les courriels du Prof. Mann et ceux de ses collaborateurs aient été volés et qu'on ait essayé de leur faire dire n'importe quoi ; le climate gate qui n'en a jamais été un. En plus, lui et sa famille ont reçu intimidations et menaces de mort et il en a coûté 600 000 $ pour la défense en justice.

Ce style d'intimidation est encore de mise à l'endroit d'autres scientifiques qui font des travaux sur le climat et à chaque fois, les tribunaux donnent raison aux scientifiques. Mais ceci en use plus d'un car retracer et imprimer des milliers de courriels n'est pas une sinécure, passer du temps dans des palais de justice est fort désagréable et c'est sans compter les menaces et les propos acerbes auxquels ils font face.

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     Les conférences sur le climat

La toute première conférence sur le réchauffement global s'est tenue à Genève du 12 au 23 Février 1979... Elle était organisée par la WMO (l'Organisation Météorologique Mondiale) et elle était essentiellement scientifique. On y a établi le "World Climate Program" (Programme Mondial pour le Climat) ; une première tentative...

La seconde conférence a eu lieu encore à Genève, mais seulement fin 1990. Cette conférence a été nettement plus politique et le GIEC a réussi à publier son premier rapport à temps pour la conférence.  Cela a été l'une des premières étapes pour réaliser un traité mondial sur le climat. Les scientifiques et techniciens y ont fait une forte déclaration soulignant  les risques sévères des changements climatiques. Qui s'en souvient?

À Paris en Décembre 2015 sera tenue la 21e conférence mondiale sur le climat. Quelque chose de concret va-t-il finalement en sortir? Il faut drastiquement réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone...
Je vous l'assure, aucune vache n'a été molesté,
cette photo est un trucage.
Il y a le méthane produit par l'exploration gazière et pétrolière et par l'élevage des bovins. Aux USA par exemple, le royaume du Big Mac, les émissions de méthane produites par les bovins équivalent à toutes les émissions de CO2 venant de tout le transport ; c'est à dire transport routier, aérien. ferroviaire et maritime. C'est vachement beaucoup!

Pour en revenir aux conférences sur le climat, l'industrie des combustibles fossiles, qui achète littéralement nos politiciens, sont directement responsables du fait qu'elles échouent en jouant les cartes de corruption, de la désinformation et/ou celles de l'intimidation?

Par exemple, pour "remercier" les pétrolières de leurs plus que généreuses contributions à leur caisse électorale, le gouvernement Canadien à lui seul subventionnait les pétrolière à hauteur de 2,8 milliards de dollars par année, et ça, c'était en 2010. Il faut y ajouter les subventions des provinces (montant inconnu). Je ne sais pas si Radio-Canada va encore une fois me dénier mon droit de parole en retirant cet article, ce serait la troisième fois sur trois. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/11/03/015-subventions-petrolieres-canada.shtml
Globalement, c'est 530 milles milliards de dollars que reçoit l'industrie des combustibles fossiles en subventions :
http://thinkprogress.org/climate/2015/05/22/3662148/we-pay-what-for-fossil-fuels/

Est-ce que la 21e conférence sur le climat à Paris va changer quelque chose après 20 conférences qui n'ont presque rien donné? Pour ce que j'en sais à ce jour, certains pays ne veulent rien céder côté émissions. Nous sommes vraiment très mal pris car la situation climatique s'emballe et l'acidification des océans continue pendant que nos décideurs décident de continuer de ne rien décider.
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Tout ce qu'on peut faire pour l'instant, c'est d'en parler, et d'en faire parler le plus possible tout en réduisant au max nos émissions de gaz à effet de serre en commençant par moins consommer par exemple.
Aussi, il faut expliquer à nos décideurs que le temps presse, envoyez leur ce blogue http://leclimatoblogue.blogspot.ca/ et celui-ci http://arctic-news.blogspot.ca/

Faites leurs parvenir ce plan http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html

Partagez ce blogue et les 2 liens ci-haut sur tous les réseaux sociaux et demandez aux autres de le repartager svp. Notre but n'est pas d'être populaire mais d'informer le plus grand nombre de personnes possibles. Considérez cela comme votre mission climatique qui, je le répète, a pour but de protéger la Vie.

samedi 18 avril 2015

L'océan Arctique et l'importance majeure de sa glace maritime

Merci à Sam Carana de http://arctic-news.blogspot.ca/ pour ses enseignements et pour son accord à l'utilisation d'images et de données provenant de son travail acharné. C'est aussi mon mentor en sciences climatiques et un modèle pour mes actions.
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Il y a 2 types de glace, celle qui flotte sur l'eau (la glace maritime) et celle qui se trouve sur le sol,  comme les glaciers, le Groenland et celle sur le continent Antarctique. La glace maritime qui fond ne participe pas à la hausse du niveau des océans (sinon lorsque l'eau se réchauffe ce qui fait augmenter son volume).
http://igreenhero.com/melting-of-arctic-ice-could-release-up-to-4-billion-tones-of-greenhouse-gas/
La glace qui flotte sur l'océan Arctique est d'une importance capitale pour le climat. Son rôle dans le système climatique est de réfléchir vers l'espace la lumière du soleil. Cet effet s'appelle Albédo. Il y a 25 ans et plus, il y avait une épaisse couche de glace en permanence sur l'ensemble de l'océan Arctique. Mais la Terre a commencé à se réchauffer sérieusement dans les années 1990 et ce réchauffement, causé par l’activité humaine, se concentre surtout aux deux pôles.

 L'ARCTIQUE - LE COEUR  SAIGNANT AU CENTRE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUE
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 On entend souvent dire que la Terre s'est réchauffée de 0,9C (avril 2015 mais de 1,3°C septembre 2016)), (mais personne ne mentionne que l'Arctique s'est réchauffé de 7°C par endroits et l'Antarctique de 3°C depuis 1960... Et si on se fie au GIEC et à leur limite arbitraire de 2°C au Réchauffement Global (qu'on devrait atteindre en 2036 (ou avant), le réchauffement aux 2 pôles doublera avec les conséquences catastrophiques que cela implique : c'est à dire, une hausse accélérée et débridée du niveau des océans, importantes fuites de méthane augmentant le réchauffement de plusieurs degrés C, encore plus feux de forêts, de sécheresse d'épisodes de pluie diluviennes et encore plus de morts...

Des estimations réalistes, non basées sur des modèles incomplets utilisés et portant vantés par le GIEC, prévoient déjà une hausse d'au moins 2,5 mètres du niveau des mers pour 2040, c'est dans à peine 25 ans!!! Le dr. James Hansen parle de 5 à 9 mètres (ou plus) d'ici 2100.
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Pendant les longues périodes estivales, le soleil brille sur l'Arctique et à cause du réchauffement global, il y a de moins en moins de glace sur l'océan Arctique durant l'été. Ainsi, le soleil réchauffe l'eau au lieu que sa lumière soit réfléchie vers l'espace, ce qui éventuellement ajoutera au réchauffement global accentuant les impacts climatiques.

L'image ci-dessous est gracieusement fournie par Sam Carana, réalisée pour
http://arctic-news.blogspot.ca/
La glace maritime était presque toujours recouverte de neige. Cependant, à cause des fréquentes vagues de chaleur et de pluie intense en Arctique au cours de ces quelques dernières années, ce qui reste de glace se brise et perd aussi de son albédo. Le neige aussi diminue en Arctique causant les mêmes problèmes.

Il faut savoir qu'au pôle Nord durant l'été, le soleil brille sans se coucher du mois de Mars à Septembre. À mesure qu'on se dirige vers le sud, les journées deviennent "normales", c'est à dire que le soleil se couche comme ailleurs à chaque soir, et ce de plus en plus longtemps à mesure qu'on s'éloigne du pôle. Durant l'hiver Arctique, il fait nuit 24 sur 24. En pratique, il n'y a que deux saisons aux pôles.

Sur l'équateur,  les jours et les nuits sont de douze heures chaque, et ce à l’année longue et le soleil y plombe presqu'à la verticale. Il n'y a pas de saisons à l'équateur. De l'autre côté de l'équateur, les saisons  s’inversent : pendant l'été en Arctique, en Antarctique, c'est l'hiver et la froide nuit perpétuelle.

Cette visualisation, très simplifiée et aux proportions incorrectes, démontre comment se produisent les saisons. Il faut noter que c'est l'angle de l'axe de rotation de la Terre, inclinée à 23,5 degrés, qui est responsable de nos saisons comme vous le constaterez.
Une petite note au sujet de l'atmosphère. Si la terre était réduite à la taille d'une pomme, l'atmosphère serait de l'épaisseur de la pelure de la pomme. Surprenant! Ça met en perspective la fragilité de notre climat et donne aussi à réfléchir sérieusement sur les effets de la pollution atmosphérique. La troposphère est épaisse d'environ 15 km à l'équateur mais de seulement 8 km aux pôles ; l'air chaud occupant plus de volume.
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Sans entrer dans les détails techniques de leurs mode d'observations, il y a au moins 2 bonnes douzaines de satellites observant toute une gamme de paramètres de la Terre, en passant de la quantité et la localisation des concentrations d'humidité dans l'atmosphère, des nuages et leurs déplacements, de la pression atmosphérique, de la température depuis la surface du sol jusqu'à la stratosphère et celle des océans, des courants marins, des vagues, de la végétation et d'autres.... Il y a aussi le satellite GRACE qui mesure les masses et leurs variations.
Le satellite GRACE qui mesure les plus légères variations gravitationnelles (les masses), comme celle du Groenland par exemple, ce qui permet de mesurer avec une grande précision l’évolution de la fonte des glaces en mesurant leurs poids depuis l'espace.
 Courtoisie NASA.


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Nous connaissons donc très bien la situation et la Physique du climat bien qu'il y ait parfois quelques surprises. S'il n'y en avait pas, ce ne serait pas de la Science.

À mesure que la glace maritime disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et réchauffe celle-ci. Moins il y a de glace, plus l'eau se réchauffe, plus l'eau se réchauffe et moins il y a de glace et ainsi de suite. C'est ce qui s'appelle une rétroaction à renforcements positif, c'est à dire que le réchauffement augmente de plus en plus rapidement et que cela va nous amener, apparemment plus tôt que tard, au déclenchement d'autres effets seuils qui ne feront qu'accroître davantage le Réchauffement Global qui engendrera des Changements Climatiques encore bien pires.

La vapeur d'eau est aussi un GES, Et plus la Terre se réchauffe, plus il y a de vapeur d'eau, plus il y a de vapeur d'eau, plus la Terre se réchauffe et ainsi tourne la roue de l'emballement climatique.

La disparition de la glace maritime en été fut l'un des premier effets de seuil identifié. Une fois dépassé un de ces seuils, aucun retour en arrière n'est possible.
Quelques uns de ces autres effets de se seuil  sont :
La Bombe Méthane               
  •  Fonte du pergélisol de surface émettant  du méthane. Un gaz à effet de serre 135 plus puissant que le CO2 sur 10 ans. Sa force décroît avec le temps pour tomber à 25 fois celle du CO2 après 100 ans.
  • Relâchement soudain d'une grande quantité de méthane dans l'atmosphère provenant des hydrates de méthane du fond marin arctique. Voir "La Bombe Méthane,"
  • Mort des forêts pluvieuses ; c'est ce qui se passe actuellement en Amazonie.
  • Incendies de forêts qui dégagent une grande quantité de CO2 et une fois ces forêts brulées, les arbres qui y étaient ne peuvent plus capturer de CO2 et en faire de l'oxygène grâce à la photosynthèse..
  • Acidification des océans, car une bonne partie de nos émissions de CO2 retombent à la mer et acidifie cette dernière qui est déjà 30% plus acide qu'il y a 60 ans ou plus.  Cette acidification entrave le phytoplancton (végétal) et le zooplancton (animal) de fabriquer leurs carapaces de carbonates. En plus d'être la base alimentaire de toute Vie océanique, le phytoplancton océanique produit plus de 70% de l'oxygène essentielle à toutes les formes de Vie, la notre incluse évidemment.
    J'arrête ici... vous avez certainement compris le topo.
La situation est, comme vous le voyez, des plus critiques. À mon avis et je ne suis pas le seul à le penser, nous sommes un peu sur le tard ; Kyoto, le premier véritable cri d'alarme global, c'était il y a 18 ans, il faut donc maintenant travailler très vite et très fort pour éviter les pires catastrophes annoncées... Il faut faire les sacrifices nécessaires : manger moins de viande limiter nos émissions de gaz à effet de serre, consommer beaucoup moins et parler des changements climatiques à tous nos proches car les médias de masse ne font pas leur bouleau.

Il y a ce plan mis au point par un groupe de scientifiques très dédiés dont Sam Carana :
http://climateplan.blogspot.ca/
Il peut être appliqué à une communauté, ou idéalement, à toute le planète. Je sais qu'il est en Anglais, mais il y a les traducteurs envers toutes les langues.