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samedi 25 juin 2016

Le Lien Entre Lune, Climat et Intelligence

J'ai décidé de sauter un tour et de ne pas parler du réchauffement climatique cette fois-ci ; je pense avoir besoin d'une pause... Ça fait bien longtemps (plusieurs années) que je pense à l'apparition de l'intelligence sur des mondes extraterrestres. Tout le monde veut y croire, j'y ai cru très longtemps : Star Trek et Star Wars nous ont montré tellement de planètes où l'intelligence s'était développée. Mais ces planètes ont été fabriquées à Hollywood, pas dans le cosmos, pas par la Nature.
Je viens de lire que la Terre a perdu 50% de sa biomasse, le poids de la vie... Qu'allons nous faire pour tenter de sauver le reste ; que vas-tu tenter pour essayer de sauver le reste? 
Avant de me lancer dans l'apprentissage des changements climatiques, qui sont explicables et démontrables par les lois de la physique, j'ai, pendant des décennies, occupé mon temps libre (j'en ai vraiment beaucoup) à lire, relire, écouter, réécouter, visionner, revisionner tout ce que j'ai pu trouver sur l’Astrophysique et la Cosmologie ; un millier d'heures au total, au moins... Bref, j'ai une certaine connaissance dans ces domaines. J'ai toujours aimé la physique et je serais peut-être astrophysicien si j'avais eu les opportunités nécessaires ; mais le hasard...
Le Ultra Deep Field (Champs ultra-profond) par le télescope Hubble. Chaque point de lumière (il y en a environ 2000) sont des galaxies contenant au moins 100 milliards d'étoiles chaque. Les plus lointaines galaxies sont à une distance d'environ 13 milliards d'années lumière, ce sont les plus rouge.La vidéo (en Anglais) qui l'explique

Les distances interstellaires sont inconcevablement immenses, (le Temps est tout aussi immense) et même l'utilisation d'antimatière ne fournirait jamais la puissance nécessaire pour franchir ces distances à la vitesse limite de l'Univers, qu'est la vitesse de la lumière (300 000 Km/secondes). En fait, les matières nécessaires (comme de la matière négative, qui n'est pas une forme d'antimatière) pour développer l'énergie nécessaire d'un engin assez puissant pour courber l'espace-temps (Warp Drive),  n'est encore qu'hypothétique, même pas théorique.

Les trous de vers eux, sont théoriques. Leur vrai nom est ponts de Einstein-
Rosen. Aucun n'a encore été observé, contrairement aux trous noirs dont les ondes gravitationnelles (lors de la collision/fusion de 2 trous-noirs) ont été très récemment observées. La vie des  ponts de Einstein-Rosen est probablement très courte et chaotique, s'ils existent.


Nous savons que la terre tourne sur son axe et que ce dernier est incliné à 23,5 degrés. C'est ce qui procure les saisons comme le montre cette vidéo, courtoisie de santemedias.



Mais que se passerait-il si nous n'avions pas la Lune que nous avons? C'est la Lune qui maintient, qui stabilise l'axe de rotation de notre Terre. S'il n'y en avait pas, la Terre basculerait erratiquement au fil des éons sur son axe de rotation, et pas juste un peu, le pôle Nord se retrouverait en bas, sur le côté ou dans n'importe quelle autre direction.
 

Ne pas confondre ceci avec l'inversion des pôles magnétiques (causé par des changements dans le bouillonnement du magma loin sous la croûte terrestre) dans qui s'est produite très souvent dans le passé de la Terre et qui ne cause aucun des cataclysmes que certains prétendent. 

Donc, la Lune maintient l'axe de rotation de la Terre et c'est ce qui permet au climat de demeurer relativement stable avec le passage des années.  Relativement, car il y a les cycles de Milankovitch : Milankovitch a démontré que le cycle de glaciation trouve son origine dans deux types de périodicité : des périodes longues, comprises entre 413 000 et 100 000 ans, et des périodes plus courtes de 40 000 ans et de 21 000 ans. Ces cycles sont liés à des variations régulières de l'orbite de la Terre autour du Soleil. Vérifiez sur Wikipédia FR
Dans un passé lointain, la Terre aurait été une boule de neige pendant une assez longue période.

La Terre est la seule planète du système solaire avec une Lune proportionnellement si grosse. La Lune est le résultat d'une collision fortuite entre la Terre et une petite planète (protoplanète) au tout début du système solaire il y a environ 4,5 milliards d'années. La vidéo suivante, courtoisie de Cedric Hombert montre comment notre Lune s'est formée.



Il s'agit d'une coïncidence exceptionnelle, un événement sans doute très rare dans le grand Cosmos. Mais quel est le lien entre Lune et Intelligence?

L'Évolution de la Vie requiert une certaine stabilité. Il y aurait certainement de la Vie sur Terre sans la lune, mais seulement de la vie bactériologique ou guère plus grosse. Voici pourquoi.

L'Évolution prends du temps, l'Évolution nécessite donc un climat relativement stable, les espèces ne vivent que dans une marge assez faible de la température, et l’évolution nécessite aussi des accidents qu'on nomme grands filtres. 

L'évolution ne fait pas toujours progresser les espèces ; les requins par exemple sont quasi identiques à ce qu'ils étaient il y a 300 millions d'années. Les insectes nocturnes s'orientent grâce à la Lune ; un réverbère leur fera perdre le nord et ils tourbillonnent autour sans rien comprendre, jusqu'à épuisement total. L'Évolution ne garantit absolument pas l'émergence d'une intelligence qu'on dit supérieure.

Une Terre sans Lune

Il y a environ 65 millions d'années, soit environ 569 790 000 000 jours, une gigantesque météorite a laissé un cratère (cratère de Chicxulub) lorsqu'elle a frappé la Terre. Aussi, une activité volcanique intense aurait possiblement précédé l'impact. Pour plus de détails sur cette extinction : L'article sur Wikipédia FR

Certains petits mammifères, des rats en ce qui nous concerne, ont survécu à cette extinction massive et, après de multiples tribulations évolutives, les singes sont apparus et beaucoup plus tard, les humains (le genre homo), toujours via l'évolution bien sûr, ont émergé du lent processus évolutif il y a environ 2 millions d'années. Plus d'info : Wikipédia FR. 

Les grands filtres dont je parlais plus haut sont d'abord les collisions cosmiques qui, en ce qui nous concerne, a anéanti les dinosaures pour laisser la place à ce petit rat duquel nous avons laborieusement. et sans aucun plan, évolué. Ensuite, il y a les super et hyper-nova dont le souffle peut éteindre toute vie en un instant si l'explosion de l'étoile géante se produisait trop près de la planète où il y aurait vie. D'autres phénomènes cosmiques peuvent se produire, comme le passage une étoile qui passerait trop près et détruirait la planète et/ou son soleil par effet de marée trop intense. On peut aussi supposer qu'un trou noir errant engloutisse la planète avec vie et détruise son système solaire par la même occasion... Ce ne sont pas les possibilités qui manquent.

Il y a aussi d'autres grands filtres, mais qui proviennent de la planète ou de ses habitants, genre un cycle glaciaire, une guerre sans fin, des changements climatiques importants causés, comme c'est notre cas, par une espèce qui se présume intelligente, mais ça s'est déjà produit à cause d'intenses et longs épisodes volcanique qui ont émis des tonnes de CO2 pour causer un réchauffement climatique engendrant une extinction massive, l'apparition d'un virus apocalyptique, un surplus d'oxygène, la perte du champ magnétique qui protège des radiations... ces grands filtres sont aussi nombreux.

Si je voulais que mon article soit populaire, j'évaluerais statistiquement le nombre de planètes qui orbite à une distance juste assez confortable autour de leur soleil pour permettre l'eau liquide à leur surface, et j'obtiendrais un nombre artificiellement astronomique. Je préfère la rigueur scientifique à la popularité et je préfère comprendre à croire.

La zone centrale des galaxies est très probablement inhabitable (au moins à la surface des planètes) à cause des radiations intenses qui s'y trouvent, reste donc la banlieue galactique, là où les étoiles sont nettement moins nombreuses et où les collisions et accidents cosmiques sont probalistiquement beaucoup moins fréquentes.

Le télescope spatial Kepler
Les dernières analyses du télescope Kepler, dont la mission était de découvrir des exoplanètes, démontrent que les orbites des systèmes solaires qu'ils ont découverts sont erratiques, instables et irrégulières. Ces informations viennent de cette excellente vidéo en Anglais.  

Une déception amère pour ceux qui croyaient qu'il y avait des êtres intelligents un peu partout. Notre système solaire est de toute évidence, très unique, et le fait qu'il habite une vie (qui se croit intelligente) est une extraordinaire exception statistique.
La Terre est unique, et toi aussi...
La Vie comme nous la connaissons est vraiment rare, il faut la protéger

Une autre excellente source vidéo qui ma servi de référence : The Cross of the Moment
Série de 16 cours, en Anglais bien sûr : Physics 20E: Life in the Universe (Physique 20E : La Vie Dans l'Univers)
Gracieuseté de UCI Open (University of California, Irvine)
qui propose des cours sur You Tube, comme d'autres universités Américaines le font. J'en ai visionné plusieurs de l'université Stanford.

lundi 20 juin 2016

Bouleversement : La Chaleur Océanique Envahit l'Atlantique Nord

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "Ocean Heat Overwhelming North Atlantic." Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Désolé, je ne peux traduire les graphiques.

N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage.
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La superficie de la glace sur l'océan Arctique est au plus bas niveau jamais observé pour ce temps-ci de l'année.

Donnée la plus récente : 9,931,177 km carré (16 juin 2016)
Image : JAXA

Non seulement la superficie de la glace sur l'Arctique est elle à son plus bas niveau (pour cette date), mais aussi, la glace s'amincit très rapidement, elle est plus fragmentée, moins concentrée et de couleur plus foncé. Les températures à la surface de l'océan près de Svalbard atteignait 12,8°C dans le cercle vert le 14 juin 2016 ; c'est 10,9°C au dessus de la moyenne de 1981-2011 comme on le voit sur l'image ci-dessous (avant 1981, c'était de la glace solide ou avec très peu d'eau, même au 16 juin).
Par Sam Carana de Arctic-news

L'image ci-dessus montre aussi que l'étendue d'eau froide dans l’Atlantique Nord s'est passablement rétrécie. Par contre, la zone froide dans l'océan Pacifique s'est agrandie.
Pourtant, beaucoup d'eau de fonte s'est écoulée du Groenland en 2016, tel que l'illustre cette image (à droite) du NSIDC.org


L'écoulement depuis l'Alaska et la Sibérie semble moins important que l’écoulement d'eau de fonte vers l'Atlantique Nord. Donc, comment se fait-il que la zone froide dans le nord du Pacifique soit devenue plus grande que celle dans l'Atlantique nord? Et comment se fait-il que le zone froide dans l'Atlantique nord se soit rétrécie autant?

La différence est très marquée, surtout lorsqu'on considère l'intensité des anomalies froides. Si ce n'est pas l'écoulement d'eau de fonte (froide), quelque chose d'autre doit forcément influencer ces zones d'eau froide dans l'Atlantique comme dans le Pacifique. 

La différence est certainement causée par autre chose que le Grand convoyeur mieux connu sous le nom de "circulation thermohaline" (thermo pour chaleur, haline pour salinité. Ce sont les différences de densité de l'eau qui font circuler ce grand courant). Ce courant apporte de l'eau chaude dans l'Atlantique Nord et retourne de l'eau froide vers le sud. Il fait exactement le contraire dans le Pacifique nord : il y apporte de l'eau froide et retourne de l'eau chaude vers le sud.  
Le Grand Convoyeur réchauffe l'Atlantique nord, mais refroidit le Pacifique nord.
Créé par Sam Carana pour Arctic-news.
Note : cette animation est plutôt volumineuse et peut nécessiter un certain délai pour s'afficher complètement.
(Le but n'est pas de suggérer l'hypothèse d'un dysfonctionnement très anormal du "Grand Convoyeur", cela n'aurait pas de sens pour expliquer les observation dont nous parlons. La circulation thermohaline est une pièce importante du système climatique qui fait circuler le tiers de l'énergie thermique, le reste de la chaleur est transportée vers les zones froides par les courants atmosphérique, mais lentement.)

C'est fort probablement le réchauffement accéléré des océans qui a presque totalement annihilé ce qu'était la zone froide dans l'Atlantique nord.

Pour ce qui est de la zone froide apparue dans le Pacifique nord, encore là le réchauffement accéléré des océans a pu modifier des courants marins moins connus, les vents, et la venue prochaine de La Nina alors qu'El Nino vient tout juste de se terminer sont des explications partielles mais qui sont qui prisent ensemble, sont les plus plausible quant à l'origine de l'apparition de cette nouvelle étendue d'eau anormalement froide.

L'image ci-dessous montre une autre comparaison. La partie du haut montre les anomalies de température du 1er juin 2015, et celle du bas du 1er juin 2016, mais par rapport à la moyenne 1961-1990 cette fois. (Notez la différence du bleu qui montre les eaux anormalement froides.)
 
Même si le Grand Convoyeur peut ralentir (et a montré des signes importants de ralentissement), ce qui est encore plus important que sa vitesse, c'est la quantité de chaleur qu'il transporte dans l'Atlantique nord.
 

Vers 2009-2010, une partie du Grand Convoyeur, le Gulfstream, a sérieusement ralenti à cause de l'étendue d'eau froide (provenant de la fonte accélérée du Groenland). Cela a ressemblé à un bouchon de circulation sur une autoroute avec, pour résultat direct, de causer une hausse du niveau de l'océan de 128 mm le long de la côte nord-est américaine et a aussi affecté la cote est Canadienne, plus particulièrement la Nouvelle-Écosse.
Source en Anglais.

Anomalies des températures océanique de l’hémisphère nord selon la moyenne 1901-2000 (le zéro). Données de janvier 1880 à mai 2016 avec une courbe de tendance polynomiale ajoutée pour les prévisions futures.
Si une telle tendance se poursuivait, ou même se renforcerait, encore plus d'eau chaude se retrouverait dans l'Atlantique nord et dans l'océan Arctique. Vu que l'apport depuis l’Atlantique est d'environ 10 fois celui du Pacifique, cela ne va qu'accroître rapidement le réchauffement de l'Arctique.
On a entendu plusieurs histoires et prévisions sur ce que causerait l'immense zone d'eau froide qui s'était accumulée dans l'Atlantique nord. Apparemment, l'histoire est loin d'être terminée avec cette fluctuation d'eau froide de l'Atlantique nord et du Pacifique nord. Donc pas de longue période froide en vue pour l'est du Canada et l'Angleterre (pour le moment).
Je sais que cela prend environ un millénaire à une molécule d'eau pour faire le circuit complet de la circulation thermohaline, ce ne n'est pas la cause ; ce bouleversement demeure néanmoins un phénomène très étrange, inattendu, et qui s'est produit vraiment très rapidement.
Un océan Arctique plus chaud ne va qu'accélérer le déclin de la glace ce qui va permettre au soleil de réchauffer l'océan (et donc le climat) encore plus rapidement. (Sans oublier les impacts importants sur le courant Jet, le principal moteur météo de l'hémisphère nord).

Le "Feedback" no14 (boucle de renforcement positif, donc qui amplifie/accélère le réchauffement) fait référence à la chaleur (latente) qui a d'abord fait fondre la glace sera maintenant absorbée par l'eau de l’océan Arctique.

À mesure que la glace maritime se réchauffe, 2,6 J/g (joules par gramme) va dans chaque degré C de réchauffement de la glace. À mesure que la glace fond, toute l'énergie (334J/g) sert à transformer la glace en eau tandis que la température de l'eau demeure à 0°C.

Un fois que toute la glace a fondu, toute la chaleur subséquente va servir à réchauffer l'eau à 4,18 J/g pour chaque degrés C de réchauffement additionnel de l'eau. La même quantité d'énergie qui fait fondre la glace fait ensuite chauffer l'eau qui a résulté de la fonte à 80°C.

À la longue, l'eau de l'Arctique peut donc se réchauffer beaucoup... trop. Si les océans se réchauffent trop, l'évaporation sera tellement rapide que le vapeur d'eau pourrait, à la longue, quitter la Terre et la transformer en désert brûlant sans eau, et sans vie...)
             24 juin 2012                   |   Prévision pour le 24 juin 2016
B
  La superficie de la glace sur l'océan Arctique est en diminution rapide tel que démontré par cette comparaison.
Comme le montre l’image suivante, ce n'est pas seulement la superficie de la glace qui diminue, mais aussi son volume qui est comparé sur l'image ci-dessous entre le 16 juin 2012 et le 16 juin 2016. Elle est nettement plus mince en 2016.
(Je rappelle que 2012 est l'année ou le volume et la superficie de la glace sur l'océan Arctique était à son plus bas niveau depuis des millénaires et qu'avant 1985 (environ), la glace atteignait plusieurs mètres d'épaisseur et sa couverture était quasi totale sur l'Arctique, même en été.

 

Avant donc, l'épais couvercle de glace servait de tampon, de bouclier de protection au réchauffement. La chaleur était engloutie par la glace, mais cette dernière a fondu à un rythme impossible avant notre époque, la nature à elle seule aurait pris au moins un siècle pour la faire fondre. Le réchauffement actuel de notre planète se produit au moins 10 fois plus vite que ce que la nature pourrait le faire. Le bouclier qui protégeait du réchauffement l'océan Arctique est à toute fin pratique, presque entièrement disparu.

Visualisation du bouclier qu'était la glace plus épaisse avant 2012 et nettement plus mince après le minimum record enregistré en septembre (fin de l'été) 2012. La chaleur qui s'accumule maintenant dans l'eau va finir par atteindre les hydrates de méthane, principalement dans les haut-fonds marin de l'océan Arctique. C'est ce méthane que craignent la majorité des climatologues car il pourrait être relâché très rapidement dans l'atmosphère et en grande quantité ; on suspecte avec un bon degré de certitude, que cela s'est déjà produit au cour d'extinction massive précédentes... Le résultat serait une hausse très rapide et substantielle du réchauffement pouvant facilement atteindre un catastrophique 4°C ou plus. Voir cet article antérieur : Le méthane : l'arme fatale des changements climatiques

 Le danger est donc que l'eau réchauffée atteigne, probablement plus tôt que tard selon certains scientifiques, ces hydrates de méthane et que ces dernières s'éjectent avec force dans l'atmosphère...

Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la notre, et exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

Merci de partager mes articles. C'est ma seule récompense, mais elle me fait bien plaisir.

     Liens en Anglais
- NASA Study Finds Atlantic 'Conveyor Belt' Not Slowing (March 25, 2010)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-101

- Arctic Ocean Circulation: Going Around At the Top Of the World, by Rebecca Woodgate (2013)
http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/arctic-ocean-circulation-going-around-at-the-102811553

- Feedbacks
http://arctic-news.blogspot.com/p/feedbacks.html

- Climate Plan
http://arctic-news.blogspot.com/p/climateplan.html


Une référence supplémentaire dont je me suis servi pour compléter l'arcticle.
https://paulbeckwith.net/2016/06/16/new-podcast-melting-arctic-and-effect-on-gulf-stream/

vendredi 29 avril 2016

Plus les Océans se Réchauffent et Moins Ils Contiennent d'Oxygène — La 6e Grande Extinction Est en Route...

Cet article est une traduction partielle et une adaptation de l'article de Robert Scribbler NCAR: Global Temperature Increase To Lower Oxygen Content of Most Ocean Zones by the 2030s
que je remercie pour le droit à l'utilisation de son texte et des images et de sa collaboration sans prix.
 

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À cause du réchauffement climatique, une réduction de l'oxygène dissout dans les océans est déjà discernable en quelques endroits du globe et devrait devenir très généralisée entre les années 2030 à 2040. — Relatait le Centre National (Américain) pour la Recherche Atmosphérique (NCAR), dans un communiqué de presse (en Anglais) en date du 27 avril 2016.
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La diminution de l'oxygène dissous dans les océans du monde est l'un des effets les plus pernicieux des changements climatiques que nous avons causé au cours de l'ère industrielle. C'est l'un de ces monstres caché dans le placard du réchauffement global dont parle Steve Pacala (en Anglais). La sorte de monstre qu'on ne voudrait vraiment pas qu'il s'échappe ; c'est un monstre apocalyptique...

Les Océans Désoxygénés sont la Grande Faucheuse des Extinctions Massives Causées par un Réchauffement Global ; C'est ce qui Extermine le Plus d'Espèces.

La diminution du taux d'oxygène dans les océans cause de multiples problèmes sur de grandes échelles. Le plus évidentt, c'est que les espèces qui ont besoin d'oxygène ne peuvent plus respirer. Toutes les créatures qui filtrent de l'oxygène, (par les branchies par exemple) suffoquent plus ou moins lentement ; ça inclue presque tous les organismes multicellulaires.

 Le Communiqué de presse de l'étude du NCAR note :
Les scientifiques savent que dans un climat qui se réchauffe que l'oxygène dans les océans diminue en laissant les poissons, les crabes, les calmars, les étoiles de mer et autres créatures marines avec de plus en plus de difficulté à respirer.
Une vaste éclosion des bactéries produisant du sulfure d'hydrogène le long de la côte de la Namibie en 2007. Le sulfure d'hydrogène est un gaz hautement toxique (et mortel) Ce sulfure d'hydrogène est produit par des bactérie vivant dans des milieux pauvre en (ou dépourvu) d'oxygène. Image source: Earth Observatory.)
Mais un autre effet moins évident que le premier est la propension a créer des zones anoxiques (sans ou avec peu d'oxygène dissout) qui s'étendent de plus en plus, ce qui favorise la prolifération de microbes produisant des toxines. Nommées Zones Mortes, elles ne sont pas qu'une menace à la suffocation des créatures qui y vivent, mais exposent ces dernières à plein de toxine évidemment nocives. Le résultat est une impact très négatif et de très longue durée sur ce qui qui vit dans l'eau et aussi hors de l'eau évidemment. Le sulfure d'hydrogène est un gaz, et comme l'oxygène, il peut se dissoudre dans l'eau ou se répandre dans l'atmosphère. Il est très incommodant à partir de 40 parties par millions de concentration et tue presque instantanément à 200 ppm de concentration.
NOTE : Si un jour vous sentez une odeur de soufre et/ou voyez de l'eau  mauve/violette. Éloignez-vous des ces signes et rapportés-les aux autorités le plus tôt possible.
La pire de ces bactéries est évidemment celle qui produit le puissant poison qu'est le sulfure d'hydrogène. Dans une eau riche en oxygène, ces bactéries se cachent dans les ténèbres, mais dès que l'eau se réchauffe et commence à perdre sa concentration habituelle en oxygène, elles se mettent à envahir les océans avec les conséquences les plus terribles pour la Vie dépendante d'oxygène ; c'est à dire presque tout  ce que l'on connaît de vivant.

C'est le troisième article dans lequel je parle du sulfure d'hydrogène. Dans mes deux premiers, je ne savais pas (encore) que la situation était si désastreuse ou le deviendrait si rapidement ; je suis sidéré une fois de plus. Je rappelle que 93,4% de l'excès de chaleur se retrouve dans les océans qui recouvrent 72% de la surface de la Terre. Les océans sont sombres, ils absorbent ainsi plus facilement la chaleur.


Chaleur contenue dans les océans jusqu'à 2000 mètre de profondeur (limite des instruments). C'est exprimé en Joules (Wikipedia FR) On voit qu'il y en a beaucoup, (10 avec 22 zéros à la suite) Il est surtout important de remarquer le taux de progression... qui s'accélère.
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     Vers 2030, les zones mortes, sans oxygène, seront largement répandues dans nos océans

Quand on suit ce genre de nouvelles, on remarque que des tonnes de poissons sont retrouvés morts sur les côtes, ou des milliers de calmars comme au Chili récemment, ou des tonnes de d’huîtres, de moules et d'étoiles de mer sont trouvées mortes comme sur la côte ouest de l'Amérique l'an dernier et c'est sans oublier les milliers d'oiseaux et mammifères marins.

Ces conditions de températures élevées, de faible teneur et aussi l'apport d'engrais agricole amenés par les rivières et les fleuves, comme le Mississippi par exemple, favorisent les éclosions d'algues toxiques comme nous l'avons lu dans cet article publié en octobre 2015 : Hécatombe Dans l'Océan Pacifique
Ces algues produisent de l'acide domoïque, une neurotoxine qui chez les mammifères et donc les hommes cause la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux et la mort dans les cas les plus sévère. Wikipedia Fr
Vu que les moules et les huîtres filtrent l'eau, c'est en mangeant ces organismes que la contamination se fait chez les mammifères. L'acide domoïque s'infiltre aussi dans le plancton pour s'accumuler dans les poissons ; c'est pour cela que les baleines, phoques et dauphins peuvent aussi en mourir.


Des "zones mortes" océanique, comme celle-ci photographiée depuis un satellite au large de la côte ouest de l'Afrique en 2015, Ces zones ont toute les chances de devenir plus vaste et plus nombreuse à mesure que l'eau de surface de nos océans se réchauffe. On prévoit ainsi que le phénomène sera majeur vers 2030. Image source: Biogeosciences.
La stratification des eaux, évidemment elle aussi causée par le réchauffement climatique est un ajout au problème. De un, quand les écarts de température sont trop grands, la différence de densité de l'eau prévient le mélange de celle-ci. Aussi, la "Grand Convoyeur" mieux connu sous le nom de circulation thermohaline Wikipedia Fr qui mélange les eaux froides et salées avec les eaux plus douce et plus chaude de la surface est sévèrement ralenti ; ça pourrait faire l'objet d'un prochain article si vous y tenez. C'est l'échangeur de chaleur le plus important du système climatique terrestre en plus de brasser les nutriments et de les distribuer sur de très grandes distances.

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La mort de la vie marine semble inéluctable. On savait déjà que les océans seraient majoritairement morts vers 2048 pour cause de surpêche comme j'ai expliqué, grâce aux travaux de scientifiques bien sur, dans cet autre article. Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment

Mais cette nouvelle étude sur la perte d'oxygène dissout dans nos océans qui vont se mettre à produire du sulfure d'hydrogène, ce fameux gaz mortel qui a déjà grandement participé à des extinctions massives précédentes, est un sévère coup aux couilles de mon optimisme...

L'étude modélisé du NCAR montre que le réchauffement global réduira activement la quantité d'oxygène dans l'eau dans la majeure partie du Pacifique nord, à peu près pareil pour le Pacifique sud, sur la grande majorité de l'Atlantique nord, sur plus de 60% du l'Atlantique sud et sur presque tout l'océan Indien. Les océans seront donc majoritairement asphyxiés.

Et après, ça ne deviendra que pire, et à un moment donné, ce sera pire que pire...

jeudi 25 février 2016

L'impossible Tâche ? Décarboniser Notre Atmosphère

     Il le faudra bien, mais comment?

De un, plusieurs scientifiques et ingénieurs croient que cela est impossible, mais informons-nous quand même. Il faut tenir compte de l’énergie du désespoir.

Il y a deux façons dont j'ai entendu parler. La première est un procédé mécano-chimique de capture du CO2 (dans l'atmosphère) et de conversion. Des informations et images sont tirées de cette vidéo en Anglais

Source : Carbon Talks

Cette installation pilote est actuellement développée à Squamish en Colombie Britannique et on y teste quelques recettes pour les filtres de capture de CO2.

Une des options plus simple consiste à utiliser de la chaux vive comme sur cette image. Le produit sortant serait du carbonate de calcium.


Une autre consiste à fabriquer ces sortes de cages de nanomatériaux. Ceux-ci sont des armatures métallo-organiques faites d'atomes de zinc, d'oxygène, d'azote et d'hydrogène dans lesquelles les molécules de CO2 viendraient se piéger. Pour l'instant, on étudie comment les produire en quantité suffisante pour être déployées.



Ces installations captureraient le carbone dans l'atmosphère (actuellement à un niveau de 405ppm que la Terre n'a pas connu depuis des millions d'années) pour le concentrer et le rendre presque pur.

L'idée originale consistait d'abord à enfouir ce carbone, après l'avoir presque liquéfié (pressurisé et refroidit), profondément sous terre et le long des côtes. Mais voilà, l'Europe est très peu favorable à ce type d'enfouissement et voudrait que cela soit fait à l'intérieur du continent, là où le sol est plus stable, mais moins poreux et plus difficile d'accès. Il faut pouvoir s'imaginer la catastrophe si d'importantes quantités de gaz compressé s'échappait abruptement du sol en se dilatant très rapidement. En un mot, BOUM! et retour à la case zéro.

Et c'est pour cela qu'on parle maintenant de tenter de convertir tout ce CO2 en quelque chose d'utile et forcément rentable. Une compagnie (certainement pharmaceutique) dit avoir une façon pour le convertir en comprimés d’Oméga 3 ; enfin, en convertir une petite partie car ce n'est pas le CO2 qui manque.

Une autre entreprise parle de la convertir en une sorte de ciment ; on aura certainement besoin de bâtisse et d'infrastructures ultra-résistantes avec le mauvais temps à venir...


Il faut savoir que pour convertir un matériau, il faut y ajouter passablement d'énergie. Cette transformation est donc coûteuse et polluante et il n'est pas encore certain que le jeu en vaille la chandelle. On voudrait se servir d'hydrogène pour réduire la pollution, mais pour fabriquer de l'hydrogène, il faut la séparer de l'eau, un processus très énergivore qui rend ce combustible hors de prix pour de tels projets. Pour ce qui est d'utilisé du solaire ou de l'éolien, cette énergie n'est pas assez concentrée pour être viable ; ça prendrait des installations immense. Il faut savoir qu'on a besoin d'au moins 30 000 de ces installations de capture énergivores si on veut suffire à la tâche ; je me répété, il y a beaucoup (trop) de CO2.

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     Jetons un oeil à une autre proposition de capture et séquestration de CO2  venant du GIEC

Il s'agirait de planter des arbres, possiblement du bambou car celui pousse très rapidement. Le principe de base est de récolter ce bambou, ou autre végétal, de l'amener par camions ou trains à des usines de production d'électricité et de l'y brûler.

À la sortie des cheminées, les émissions de CO2 seraient capturées et presque liquéfiées pour être enfouies encore une fois profondément dans le sol. Une partie du bambou peut être convertie en fibres pour faire des vêtements ; j'en possède.

Mais quelle superficie de culture est nécessaire? Selon les calculs du Dr. Kevin Anderson de l'Institut Tyndall sur la recherche climatique (John Tyndall sur Wikipedia) il faut prévoir une superficie de culture égale à l'Inde! Une bonne idée doit être planifiée pour être applicable, il ne suffit pas de pelleter des nuages.
Je vous l'ai dit il me semble... il y a beaucoup (trop) de CO2!


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     Euh... au grand total ça nous en fait combien de CO2?

D'abord un élément de comparaison dont il faut prendre conscience ; si la Terre était réduite à la taille d'un pomme, l'atmosphère ne serait pas plus épaisse que la pelure. Pensez-y avant de polluer :-) 
Il y en a si peu...
 
La bille verte = tout le volume d'eau de la Terre.
La bille rose = tout le volume de notre atmosphère!


 

Commençons par savoir combien il faudrait en capturer, convertir et/ou enfouir annuellement. Les experts disent que pour vraiment faire une différence, qu'il faudrait, en plus de cesser d'en émettre (sinon c'est comme pomper un lac pendant la mousson), 35 milliards de tonnes métrique annuellement.

Mais on ne fait rien à cette échelle, c'est beau si on mine 5 milliards de tonnes de fer annuellement, c'est beau si on produit 5,5 milliards de tonnes de bouffe (agriculture + pêche + élevage). Ça vous donne une idée de l'immensité de la tâche? Comment financer cette entreprise ; c'est littéralement la bourse ou la Vie.

Il faudrait au total en retirer au total plus de 2 000 milliards de tonnes métriques pour s'approcher, mais sans l'atteindre, le niveau pré-industriel de 280 ppm de CO2 afin de restaurer l'équilibre entre chaleur entrante et chaleur sortante de notre planète. Bref, ne plus forcer la Terre à accumuler autant de chaleur sous l'effet des gaz à effet de serre que nous produisons.

Pour mon 5e article sur ce blogue : Les Prévisions Survivables du GIEC sont basées sur de la Science Fiction il y a cette vidéo dont j'ai refait les sous-titres en Français. À vous de cliquer.


Il faut se souvenir qu'il y a beaucoup d'inertie dans le système climatique (à l'image d'un immense navire qui nécessite des kilomètres pour ralentir) et si on laisse jouer toutes les rétroactions amplificatrices à 400ppm de CO2... les spécialistes de ce type d'étude prévoient un réchauffement total global moyen de 6°C, et ça, c'est cataclysmique. En fait, rendu à 6°C de réchauffement global moyen ; il sera 2,5°C degrés trop tard car à 3,5°C de réchauffement global moyen, la végétation mourra (toujours selon une étude scientifique), n'absorbera plus de CO2 et en émettra à la place ; cela a commencé en certaines régions de la Californie de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest...
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     Une nouvelle que vous ignorez fort probablement

Nous sommes en phase d'extinction massive, vous le saviez? En fait, l'extinction massive est déjà amorcée car depuis les années 1970, on perd entre 100 et 200 espèces (plantes, animales, insectes) à chaque jour. On ne les reverra plus jamais sur Terre. Il faut savoir que 99,9% des espèces se sont éteintes. Nous, nous précipitons les choses.


Comparé au réchauffement de la température, responsable de quelques extinctions massives, la hausse du niveau des océans n'est qu'un inconvénient mineur. Je comprends mal, les gens semblent moins préoccupés par l'extinction massive que l'écroulement de l'économie, qui s'écroulera de toute façon avant l'extinction massive, il ne faut pas se leurrer.
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     Le mot de la fin mais ce ne sera pas mon dernier mot

Une taxe sur la carbone? Personne n'aime le mot taxe. Mais avant de faire péter votre petit baril de poudre émotive, la Colombie Britannique et la Californie ont toutes deux imposé une taxe carbone, et surprise, les gens en sont, en général satisfaits. Ça donne des leviers pour développer une économie moins énergivore en combustibles fossiles, ce qui amène des économies.

Et puis, si vous êtes tellement contre les taxes, pourquoi ne pas faire des pressions pour que nos gouvernements cessent de donner des subventions à cette industrie qui tue la vie? Les nôtres, celles de nos enfants et celles à venir sans oublier toutes les autres formes de vie dont nous dépendons. Pouvez-vous par exemple imaginer un monde sans abeilles? Les gouvernements de ce monde subventionnent l'industrie des combustibles fossiles à hauteur de 10 millions de $ US à la minute article source en Anglais, qui je me répète, tu la Vie. Qu'y a-t-il de plus précieux que la Vie?
Il faut que cessent ces subventions!!! pour ne pas dire magouilles!


Nous sommes tous dans la même galère planétaire ; moi je rame mais ça prendrait du monde à tribord pour ramer, s'tie qu'on tourne en rond!

Vous aimez votre vie? Laissez la chance à d'autres d'en faire autant mais certainement avec beaucoup moins ; il faut s'y faire, se contenter de ce qui est vraiment essentiel et de ce qui compte vraiment, proches et amis et nature.
Et essayez de ramer un peu svp.

jeudi 22 octobre 2015

Hécatombe Dans l'Océan Pacifique

Depuis mai 2015, il y a tout le long de la côte ouest du continent Américain, de l'Alaska jusqu'à la pointe sud de la Baja Californienne, une éclosion d'algues toxiques qui fait des ravages sur la vie marine et aussi sur l'industrie des pêcheries. Ces algues rouges produisent de l'acide domoïque et le taux de cette acide est à un niveau record, parfois 30 fois plus élevé que tout ce qui a été précédemment enregistré en plusieurs endroits de la côte ouest ; comme dans la baie de Monterrey en Californie. C'est la plus importante éclosion jamais observée. On ne sait pas exactement ce qui a causé cette éclosion, mais la température élevée des eaux est certainement le facteur prédominant.

L'acide domoïque est connue pour contaminer les mollusques d'où l'interdiction d'en manger. Aussi, elle s'accumule dans les organismes qui consomment du phytoplancton, soit les fruits de mer, anchois, sardines et autres. Les oiseaux et mammifères marin qui mangent des poisson ou des mollusques contaminés deviennent malade et plusieurs en meurent. 

Chez les mammifères, homme inclus, l'acide domoïque agit comme une neurotoxine, causant la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux, et la mort dans les cas les plus sévères. Source Wikipédia
En juin 2015, le Département des Pêcheries et de la Faune de l'état de Washington a déclaré que cet acide avait été responsable du décès de quelques individus et d'une bonne centaine de personnes plus ou moins sévèrement incommodées.

Déjà, plus de 25 baleines à bosse et rorquals commun de l'Alaska et de la Colombie Britannique sont décédés et l'éclosion d'algues toxiques est impliquée dans leurs décès. Dix-neuf variétés d'étoiles de mer en mourant se transforment en tas de gelée dégoûtante, en Californie et au Mexique, les oursins perdent leurs épines. C'est véritablement une hécatombe qui se produit tout le long de la côte ouest américaine ; impossible de tenir le compte de la quantité de victimes chez le mammifères marins comme les phoques ou les oiseaux de mer.

La bande rouge représente la partie affectée
Une portion de la côte ouest du Mexique à partir du nord de Culiacan  jusqu'au sud de Mazatlan est la plus récente zone a rapporté une hécatombe renversante ; les photos d'animaux morts comme des dauphins, des lions de mer et les tortues de mer ainsi que les possons sont horribles ; leurs peau est fortement décolorée et leur corps émacié. 

Poisson émacié et aux couleurs dénaturées trouvé mort dans la zone discutée

Au début de septembre 2015, le réacteur No1 de Fukushima, celui qui est complètement démoli, a relâché des centaines de tonnes de déchets radioactifs dans l'océan Pacifique lorsque le typhon Etau a balayé la région en septembre. En plus, la compagnie TEPCO, propriétaire des réacteurs de Fukushima, a commencé à  déverser une grande quantité d'eau des sols hautement contaminée, aussi au début du mois de septembre.

Évidemment, il y aura des études sur les cadavres de ces animaux pour savoir si les radiations de Fukushima y sont pour quelque chose. On sait que le taux de radiation augmente en plusieurs endroits sur la côte ouest américaine et que cela provient de Fukushima qui, rappelons-le, continuera d'émettre des radiations pour une centaine d'années avant que la technologie ne soit suffisamment développée pour commencer à retirer les tiges d'uranium qui, à cause de leur chaleur intense, se sont littéralement fondues un trou sous le réacteur et on ne sait au juste à quelle profondeur elles sont maintenant rendues. Fukushima est un désastre qui va durer plusieurs décennies, et fort probablement des siècles...

dimanche 13 septembre 2015

Changements Climatiques et Réacteurs Nucléaires

Un sujet désagréable et peut-être même cauchemardesque, mais quelqu'un doit bien en parler... et c'est encore moi.

     Est-ce que le nucléaire contribue au réchauffement? 

Il faut savoir que les centrales nucléaires nécessitent beaucoup de béton, vraiment beaucoup. Or, produire du béton émet des une importante quantité de CO2. Au total on estime que l'industrie du béton est responsable à elle seule de 5% de la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. En 2013, nous avons produit 353 Gigatonnes de CO2 dont plus de 17 Gigatonnes provenaient de la fabrication du béton.

Les réacteurs nucléaires, on le sait, produisent beaucoup de chaleur. Cette excès de chaleur se se transfère évidemment dans l'eau de refroidissement et l'atmosphère et le tout s'ajoute au réchauffement climatique.
Source : http://agreenroad.blogspot.co.nz/2013/12/nuclear-energy-as-direct-cause-of.html

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     La montè du niveau des océans et les réacteurs nucléaire

Il y a plus de 400 centrales nucléaires et environ 700 réacteurs au total sur Terre ; la très grande majorité d'entre eux sont situés près du niveau de la mer car ils ont besoin d'eau pour être refroidi.

Source :  Decommissioning Work Progresses at San Onofre Nuclear Plant Lire l'article est recommandé.

Mais voilà, le niveau des océans va monter, et parfois abruptement lorsque de gigantesques glaciers vont se décrocher du fond rocheux sur lequel ils reposent. On parle de hausses abruptes de trois à quatre mètres pouvant survenir d'ici une ou deux décennies. On connait au moins 3 endroits en Antarctique où cela va se produire. Le 3e pourrait prendre une centaine d'années. Au total, on peut s'attendre facilement à plus de douze mètres de hausse (sans être ultraconservateur) pour 2075 et entre trois et cinq mètres pour 2050. La fonte s'accélère de plus en plus rapidement autant au nord qu'au sud et avec les records de températures à date pour 2015, et au fait qu'on s'attende à un réchauffement accéléré pour les prochaines années en plus des rétroactions climatiques difficiles à évaluer avec précision qu'il faut ajouter. Bref, le tout laisse présager que les prévisions de hausse du niveau des océans seront certainement dépassées, peu importe qui fait les calculs. On sait déjà que 2015 sera une nouvelle année record pour la fonte du Groenland.
On sait que cela prend environ trente années pour démanteler (decommission en Anglais) un réacteur nucléaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire. Aurons-nous la présence d'esprit de penser à commencer le démantèlement avant qu'il ne soit trop tard? J'en doute... moi aussi.

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     Scénario probable

Il est fort probable que la société, à force déneigements météo très hors de l'ordinaire  suivis d'efforts à la reconstruction, alors que la nourriture va aussi commencer à manquer, que les migrations massives auront vraiment commencé, que des conflits vont éclater, que la société abandonne purement et simplement ses réacteurs nucléaires.

Dans plusieurs régions déjà, l'eau commence à manquer et l'agriculture ne suffit plus. Il est admis qu'une sécheresse prononcée est la cause première de la guerre en Syrie par exemple. Savez-vous que sept millions de personnes ont déjà quitté la Californie pour le Texas et d'autres états environnants? Combien de temps la société pourra-t-elle se maintenir?

Aujourd'hui le 13 Sept 2015, alors que la sécheresse exceptionnelle se poursuit, la Californie est encore au prise avec de violents incendies de forêt. Elle l'a été tout au long de l'été.
Les restants de maisons détruites par le feu le dimanche 13 sept 2015 à Middletown en Californie. Un feu a réduit en cendre 155 Km2 en seulement 12 heures. Des milliers de gens ont du fuir leur demeure à la hâte.
Source : http://www.usnews.com/news/us/articles/2015/09/13/thousands-flee-2-fast-moving-california-wildfires


Le scénario le plus probable est apparemment qu'on abandonne réacteurs nucléaires et autres installations à leur sort quand manger sera plus essentiel que travailler, ou que de s'éclairer et de faire de l'internet ; l'essentiel redeviendra vraiment essentiel, s'abriter et manger. Plusieurs prendront conscience qu'on ne peut pas manger de l'argent ni du luxe ; espérons qu'on le fasse plus tôt que tard.

Mais les réacteurs abandonnés feront Fukushima et/ou Tchernobyl. La radiation perdurera des millions d'années et inhibera la reprise de la Vie si le pire se produit, ou quand le pire va se produire ; plusieurs experts affirment que nous sommes en pleine période d'extinction massive à cause de pollution, perte d'habitat, surexploitation des ressources et des poissons, changements climatiques et acidification des océans. 
Cinq fronts sur lesquels il faudra se battre contre nous-mêmes...

Si nous voulons survivre et conserver une certaine sécurité, il faudra nous mettre à protester pour protéger le climat, la Vie et être prêt à faire les sacrifices nécessaires pour assurer une chance de survie à la Vie ; la nôtre aussi.

Nous sommes notre propre météorite

Source : Smithsonian channel

samedi 30 mai 2015

Ma Recontre Personnelle Avec les Changements Climatiques

Un soir, j'ai vu un homme aux nouvelles. Il avait une tête de terrifié ferroviaire ; à Lac-Mégantic, il avait vu le train dévaler la pente vers le centre du village. Il avait compris que le train ne pourrait freiner ni tourner ; qu'il allait dérailler et exploser, qu'il y aurait des morts, qu'une tragédie allait se passer devant ses yeux… Il a crié et a même du hurler pour tenter d'avertir les gens, de sauver des vies...

Accident ferroviaire de Lac-Mégantic



Crédit image : The Gazette

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J'avais déjà entendu parler un peu de Réchauffement Global et de Changements Climatiques, mais comme tous, j'étais concentré sur le quotidien ; le mien bien sur. J'avais, j'en suis sur, entendu dire que des gens s'en occupaient. L'ONU et son GIEC faisaient des rapports et des conférences et je pensais donc à mes p'tit­s bobos que je pansais. 

Un jour, il y a environ deux ans, j'entends dire que la glace maritime dans l'Arctique a sérieusement diminué, mais ils ne donnent aucun détail. J'essaie de trouver des détails en Français et je m’exaspère : cherchons encore en Anglais. J'essaie quelques mots clés sans rien déverrouiller... Je veux des nouvelles de l'Arctique, alors je tape "Arctic news" et j’arrive ici : http://arctic-news.blogspot.ca/ et il y a  là des réponses à des questions que je n'avais jamais imaginé. Je suis descendu explorer ce savoir, accroché à la Science.

James Balog
Je commence à lire et à faire le tour des articles et nouvelles. Je note tout de suite que la Science y est utilisée pour tout expliquer, ce qui me plaît, car la science, c’est rationnel et la Physique, c'est vraiment très simple. 

Donc je lis et j'en trouve aussi de plus en plus sur l'Internet, mais exclusivement en Anglais. J’apprends que les températures sont à la hausse, qu’il y a sévère diminution de la glace maritime en Arctique, que le climat est déréglé, qu’il y a des risques accrus de toutes les formes de mauvais temps, sécheresse, feux de forêt en hausse, cyclones et orages plus violents ainsi que des risques de précipitation extrêmes, que le courant Jet est déréglé ; j’apprends tout sur les gaz à effet de serre et sur GIEC et ses RCP, et que nous sommes sur la trajectoire RCP8.5 : celle sans chance de survie !

Je continue de lire et m’informer jour après jour… GIEC trop lent et trop conservateur, obstructions des grands des combustibles fossiles et désinformation, écart grandissant entre les prédictions du GIEC et les réalités observées, acidification des océans, réchauffement des eaux = diminution en oxygène dans l’eau = zones mortes. Et le réchauffement qui s’accélère…

Puis arrivent les gros maux : la sixième extinction massive est amorcée, et au rythme où personne ne fait rien d’unifié, ce sera notre destinée plus ou moins prochaine. Difficile de dire quand, mais fort possiblement avant 2100. Presque tout dépend maintenant des rétroactions et à quelle vitesse s'intensifiera le réchauffement global. La limite arbitraire du GIEC de 2°C sera dépassée en 2036, à moins que ce ne soit avant... Les éruptions d'hydrates de méthane de l'océan Arctique peuvent survenir n'importe quand, comme un accident ferroviaire, et faire grimper la température globale rapidement de quelques degrés Celsius.

J’ai appris le gros de tout cela en 3 ou 4 semaines. Je n'avais rien vu dans les médias de masses, pas un mot au sujet des changements climatiques sinon qu’au sujet des conférences qui ne mènent à rien malgré l'espoir que tous montrent avant leurs débuts. La télé, c'est pour ceux qui veulent ignorer la réalité sans le savoir. 

Typhon Hayan - Philippines
Je me sens maintenant comme ce témoin qui a vu le train dévaler vers le village de Lac-Mégantic sauf que moi, c'est le train des Changements Climatiques que je vois dévaler la pente de la destinée vers notre petit Village Global. Je comprends que ma perspective me donne une vue plus juste de ce train, de son poids, de sa trajectoire, de sa vitesse et de son moteur à accélération exponentielle. 

Il faut alerter les gens, car ce train n'a plus de freins. Peut-être que tous ensemble et avec un bon plan, que nous pourrions parvenir à le ralentir. Il faut alerter tous les habitants de notre Village Global, leur montrer ce train et leur expliquer ce qui nous attends, quitte à le dessiner...