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mardi 24 janvier 2017

Science en Direct : Un Nouveau Feedback Amplificateur Découvert en Arctique

La Dre. Jennifer Francis, spécialiste de
l'Arctique et du courant Jet.
La Dre. Jennifer Francis, spécialiste du courant-Jet, semble avoir découvert un "feedback" dans l'Arctique qui expliquerait en partie pourquoi l'Arctique se réchauffera encore plus rapidement que le reste de la planète.


Le vrai terme est "self-reinforcing feedback loop" ;  boucle de rétroaction renforcée ou positive. L'exemple le plus simple d'un "feedback climatique" est la glace sur l'Arctique : moins il y en a et plus de rayonnement solaire est absorbé par l'eau au lieu d'être réfléchi vers l'espace ; plus le rayonnement solaire est absorbé par l'eau, plus l'eau devient chaude ; plus elle devient chaude, moins il y a de glace pour réfléchir le rayonnement solaire vers l'espace et plus ce dernier est absorbé par l'eau, plus elle se réchauffe et moins il y a de glace et... ainsi de suite.

Si je dis "science en direct", c'est qu'il s'agit d'une nouvelle hypothèse de travail basé sur des observations récentes qui devrait expliquer une partie du réchauffement accéléré de l'Arctique dans le futur.

On remarque que l'atmosphère de l'Arctique contient maintenant de plus en plus de vapeur d'eau ; un puissant gaz à effet de serre, et même si la vapeur d'eau ne survit pas plus de deux semaines dans l’atmosphère, il y en a toujours de la nouvelle parce que la planète est plus chaude ; parce que les océans sont de plus en plus chauds, ils s'évaporent de plus en plus et ça explique du même coup pourquoi les pluies torrentielles augmentent en fréquence et en intensité.

On voit sur l'image ci-dessous la vapeur d'eau qu'on retrouve en Arctique ; c'est tout simplement incroyable. Tout ce qui est de couleur cyan est de l'humidité. Difficile d'en imaginer plus car la majorité de la superficie de l'Arctique montre un taux d'humidité relative supérieur à 90%.
Allez voir : https://earth.nullschool.net/fr/

     Puisque c'est en direct, commençons au début

C'est Jennifer Francis qui parle :
Dès le début, 2016 a été une année bizarre. Nous voyons un nouveau "feedback" se développer parce que l'Arctique si chaud a un effet sur le courant Jet et vice-versa. L'arctique surchauffée au début de l'automne force le courant-Jet a développer des ondulations (anormales) Nord-Sud ; ça fait longtemps que nous étudions cela.
Le courant-Jet d'avant (disons 2005) est semblable à la ligne rouge, les ondulations Nord-Sud, phénomène plutôt récent, sont nommées "ondes de Rossby".
Voici à quoi ressemble le courant-Jet le 23 janvier 2017 à 16:30 heure de New York. Rien à voir avec le courant-Jet en rouge sur l'image plus haut. Il est tordu, fractionné, dédoublé... Il ressemble à un zombie de lui-même.
Source (à visiter/explorer) : Earth.nullschool.net
La Dre. Francis poursuit :
Ces ondulations plus fortes du courant-Jet transportent plus de chaleur et d'humidité dans l'Arctique. C'est évident la chaleur fait fondre plus de glace, mais cette humidité est une pièce importante de l'histoire.

Nous voyons en 2016 des taux jamais vu d'humidité en Arctique. Cette vapeur d'eau a son importance car c'est un très puissant gaz à effet de serre, elle ajoute donc (beaucoup) au réchauffement. En plus, cette vapeur d'eau forme des nuages qui sont aussi très efficaces à réchauffer la couche la plus basse de l'atmosphère.

Il y a donc toute cette vapeur d'eau qui a été transportée depuis le Sud par ce courant Jet aux ondulations trop fortes à laquelle s'ajoute l'humidité causée par l'évaporation car il n'y a plus de glace sur l'océan (Arctique). C'est donc un coup double au réchauffement de l'Arctique que porte la vapeur d'eau. La partie "feedback" de l'histoire : parce que l'Arctique est demeuré si chaud tout au long de l'automne...

Avec l'air de quelqu'un qui n'en revient tout simplement pas, elle poursuit :
C'était fou ; il a fait quelques fois jusqu'à 20°C de plus que la moyenne, ce qui accroît le ralentissement du courant-Jet et lui fait faire des oscillations qui apportent plus d'air chaud et ajoute encore plus d'humidité dans l'Arctique.

On voit donc cette boucle de rétroaction positive qui commence à entrer en scène dans le réchauffement accéléré de l'Arctique et qui semble bien avoir joué un rôle déterminant dans le réchauffement observé cet automne (et cet hiver) en Arctique.

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     Quand il fait chaud au pôle Nord. il fait froid en Sibérie et/ou en Amérique

Premièrement, situons-nous : il faut savoir où est le 50e parallèle (latitude 50N), il est identifié sur la carte.
Merci à Géocaps
Prenez le temps d'observer le graphique ci-dessous en vous souvenant de la position du 50e parallèle. On remarque que lorsque la température monte dans l'Arctique, qu'il fait plus froid en Amérique et/ou en Sibérie. Comme nous l'avons déjà dit récemment, quand il fait chaud au pôle Nord, cela pousse (ou scinde parfois en deux) le vortex polaire vers le Sud.
Source : le Washington post
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      À savoir sur le courant-Jet

J'ai déjà écrit quelques articles sur le courant-Jet, il faut en retenir ceci.

  • Ce qui alimente le courant Jet, c'est l'écart de température entre l'équateur et les pôles ; plus cette différence est faible, plus le courant ralentit et fait des méandres de plus en plus prononcés.
  • Le courant-Jet est comme le principal moteur météo, c'est lui qui forme (ou cause la formation) et sépare les anticyclones et les dépressions dans l'hémisphère Nord.
  • À cause de la diminution de l'écart des températures, le courant Jet Arctique peut se disloquer et même traverser l'équateur, surtout l'été (car l'écart des températures est encore plus faible).
  • Le courant-jet Austral (du pôle Sud) commence lui aussi à faire des ondulations Nord-Sud ; l’Antarctique se réchauffant moins rapidement que l'Arctique. L’Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960.
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     Détails sur la vapeur d'eau (humidité)

  • La vapeur d'eau est un gaz à effet de serre très puissant. Au total, la vapeur d'eau compte pour 50% de l’augmentation du réchauffement, mais la vapeur se produit en réaction au réchauffement causé par le CO2.
  • La quantité de vapeur d'eau dans l’atmosphère est déterminé par la température ; s’il n'y avait pas de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, la quantité de vapeur d'eau dans l’atmosphère n'aurait pas augmenté.
  • La vapeur d'eau a une durée de vie d'environ une semaine alors que le CO2 dure jusqu'à des millénaires dans l'atmosphère.
  • À chaque degré de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, cela ajoute assez de vapeur d'eau (7%) pour faire grimper le réchauffement d'un degré supplémentaire.

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Cet article est une adaptation de l'entrevue réalisée par Nick Breeze que je remercie sincèrement. La vidéo originale est ici.

mercredi 14 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 1 de 3)

Ce qu'il y a de plus difficile à prévoir, c'est le futur...
Auteur inconnu

Le futur n'est plus ce qu'il était jadis.
Yogi Berra
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Après avoir fait un résumé plutôt long mais non-exhaustif de la situation climatique actuelle, il faut bien parler de l'avenir. Même si nous pouvons prévoir plusieurs événements de notre futur, on ne peut prédire quand auront lieu ces événements ni toutes leurs conséquences sur notre civilisation, sur nous ou sur la Vie, mais nous avons des idées générales...

Avant de commencer, il est essentiel de prendre conscience que nous sommes en pleine période d’extinction massive dont nous, les humains, sommes les causes car il y a plusieurs fronts sur lesquels nous avançons vers la 6e extinction de l'histoire de la Terre. Nous menons un assaut sur la biosphère, un assaut sur quatre fronts. Les espèces s'éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur à la normale...


Le 1er front, c'est notre envahissement qui provoque la destruction d'habitats "naturels", soit pour nos demeures, nos routes, notre agriculture et nos élevages, nos mines, nos loisirs, sans oublier les graves conséquences la déforestation et la surpêche.

Le 2e front, c'est la pollution. Nos rejets agricoles et miniers, l'utilisation de pesticides et de milliers d'autres produits chimiques contaminent tout l'environnement, de nos résidences jusqu'aux pôles. Cette pollution intoxique les humains et les autres animaux, qu'on pense par exemple aux perturbateurs endocriniens, aux cancers, à l'épilepsie (souvent causée par les pesticides comme cela a récemment été découvert) et d'autres maladies neurologiques, perte de stérilité… la liste des maladies causées par les pesticides et autres produits chimiques est longue et encore incomplète.

Le 3e front, c'est l’acidification des océans, causée elle aussi par nos émissions de CO2. L'acidification des océans à elle seule peut causer une extinction massive, car si les océans meurent, nous mourrons. Au moins 60% de l'oxygène que nous respirons provient de plantes microscopiques nommées phytoplancton, et 40 % du phytoplancton est disparu de nos océans à cause de l'acidification, et peut-être aussi à cause du réchauffement des océans, depuis les années 1950.

Le 4e front, c'est évidemment le réchauffement du climat lui aussi causé par nos émissions de CO2 et autres Gaz à Effet de Serre (GES). Le réchauffement s'accélère exponentiellement. Des épisodes de réchauffement comparables à celle que nous causons ont été responsable des plus importantes extinctions massives de l'histoire de notre Terre dont l’extinction Permienne maintenant nommée "Extinction Permien-Trias" au cours de laquelle 95 % des espèces marines sont disparues ainsi que 70 % des espèces vivant sur les continents, source Wikipedia Fr.

Ce qui est important à comprendre au sujet du réchauffement climatique, c'est qu'une fois amorcé par des GES, plusieurs autres composantes du système climatique développent des boucles auto-amplificatrices, (self reinforcing feedback loops) qui augmentent le réchauffement.

Donc, si nous injectons assez de GES dans le système climatique pour qu'à eux seuls ils provoquent 1°C de réchauffement, ces boucles auto-amplificatrices vont ajouter au moins 3°C à 4°C (ou plus car on comprend encore mal les quelques 60 boucles auto-amplificatrices identifiées à ce jour) au réchauffement initial causé par les seuls GES. C'est ça la sensibilité aux conditions initiales et ça donne le même effet que d'appuyer sur l'accélérateur en descendant une côte ; nous allons éventuellement sortir de la route et tomber en bas de notre planète...

     La hausse du niveau des océans

Les dernières nouvelles de l'Antarctique sont tout simplement désastreuses, et celles du Groenland aussi. Les deux fondent à un rythme de plus en plus accéléré. On vient d'apprendre que contrairement à ce que certains croyaient, que le Groenland pourrait fondre au complet, article source en Anglais. Je trouvais ça illogique de penser que le Groenland ne pourrait pas fondre totalement. S'il fait assez chaud, peu importe où est la glace et son âge, elle va éventuellement fondre, non ?

En Floride, on bâtit encore dans des zones qui seront inondées dans 30 ans, avant la fin de leur hypothèque. Les assureurs commencent à se désister et le gouvernement Américain parle de se retirer de l’obligation de dédommager les inondés. À toutes les grandes marées, des rues de Miami, et d'autres villes, sont maintenant inondées ; les quartiers pauvres sont évidemment affectés davantage. Les systèmes d'égout refoulent, les sols et puits artésiens sont saturés d'eau salée, et le contenu des fosses sceptiques et des champs d'épurations se retrouve sur les terrains autour des habitations, entraînant ainsi des risques sévères pour la santé des habitants comme on le voit dans cette vidéo.

Dans l'Antarctique, on remarque que le taux de fonte s'accélère grandement. Les plates formes de glace le long des côtes servent à retenir les immenses inlandsis (gigantesques glaciers). Ces plates-formes fondent principalement par le dessous à cause de l'eau surchauffée transportée par les courants ; les fissures se propagent donc du dessous vers la surface. Ça fait quelque années qu'on surveille une fissure longue de 110 km qui va bientôt céder, permettant ainsi au plus grand iceberg jamais vu, soit 6 475 km², de se séparer de l'Antarctique, article source en Anglais.

Nous savons qu'une bonne partie de la péninsule Ouest de l'Antarctique va éventuellement faire monter le niveau des océans d'environ 3 mètres au cours de ce siècle. C'est sans compter les 5 à 7 mètres à venir du Groenland aussi au cours de ce siècle au rythme ou sa fonte s'accélère. Rien ne pourra empêcher la fonte du Groenland et d'une partie plus ou moins vaste de l’Antarctique, mais la fonte de l'Antarctique au complet prendrait deux ou trois siècles ajoutant au total 60 mètres au niveau des océans.

Il y a 15 millions d'années, au Miocène moyen (Wikipedia Fr), le taux de CO2 atteignait les 400 à 500 ppm, un niveau identique à ce que nous avons injecté dans l'atmosphère jusqu'à ce jour, c'est-à-dire 485ppm en CO2e, équivalent CO2 (ce qui inclut les autres GES). Et les taux de CO2 et des autres GES grimpent de plus en plus vite. À cette époque reculée, c'est-à-dire 13 millions d'années avant l'arrivée de l'homo-sapiens, le niveau des océans était d'environ 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui, car il faisait plus chaud à cause des 400 à 500 ppm de CO2 : c'est la température moyenne de la Terre qui détermine le niveau des océans.
À titre d'exemple, la Floride et une grande partie de la côte Est Américaine  étaient submergées il y a 15 millions d'années alors que le niveau des océans était 20 mètres plus élevé que de nos jours.
Source : l'excellent blogue de Robert Scribbler
Bien que catastrophique pour notre civilisation, la montée du niveau des océans demeure un inconvénient assez mineur comparé à la hausse des températures qui a le potentiel d'exterminer la Vie à grande échelle.

Jamais sur Terre le taux de CO2 n'a-t-il augmenté aussi rapidement que depuis le début de l'ère industrielle ; nous en avons émis autant en 200 ans que la planète peut en émettre en dix-mille ans...

     Les sols rejettent du carbone

Une nouvelle étude vient à nouveau de sidérer la communauté des climatologues. Comme les végétaux ont commencé à le faire, les sols vont bientôt se mettre à rejeter du CO2 dans l’atmosphère. En présumant que la réponse des sols au réchauffement climatique se produise d'ici un an et qu'aucune réduction massive de nos émissions de GES ne soit entreprise, l'étude prévoit une augmentation à peu près équivalente de 12 % à 17 % de nos émissions. C'est donc une autre boucle qui va amplifier et accélérer le réchauffement, article source en Anglais.

     La végétation s'est mise à rejeter du CO2 et à en absorber de moins en moins

J'en ai parlé dans des articles précédents, mais ça vaut la peine de me répéter. Ce phénomène a débuté en 2006. Pour l'instant, ce que la végétation n'absorbe plus en CO2 équivaut aux émissions du pays le plus émetteur et le plus peuplé, la Chine, article source en Anglais.

Certaines forêts de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest se sont mises à émettre du CO2. On ne sait pas encore exactement combien de CO2 est rejeté par ces forêts, c'est assez récent, article source en Anglais. C'est évidemment le signe que les forêts meurent ou métaphoriquement, que la planète fait littéralement une indigestion de CO2. En Californie, il y avait 60 millions d'arbres morts en 2014, cette année, il y en a 102 millions, article source en Anglais.

Si les arbres y meurent en si grand nombre, c'est qu'ils sont affaiblis par la température plus élevée, la sécheresse et les hivers trop doux, ce qui en retour favorise la prolifération d'insectes, et plus particulièrement pour ces régions: le Dendroctone du pin ponderosa, Wikipedia FR. Plus les arbres seront affaiblis par les changements climatiques et plus ils seront sensibles à ce genre d'infestation, et c'est sans compter que nous transportons accidentellement des variétés d'insectes sur d'autres continents ; qu'on pense au longicorne Asiatique transporté accidentellement en Amérique et qui décime les arbres d'ici.
Un article de Ressources naturelles Canada concernant le longicorne asiatique.
Évidemment, tous ces aspects vont aller en s'amplifiant et moins la végétation (incluant l'essentiel phytoplancton), va absorber du CO2, elle produira de moins en  moins d'oxygène, (dont on note déjà une faible baisse). Tout cela, incluant un déclin massif du règne végétal était prévu dans les rapports du GIEC, mais ça se produit des décennies plus tôt que prévu. C'est ce qu'on sous-entend quand on dit que le GIEC a sous-estimé la sensibilité réactionnelle du climat par rapport à nos émissions de gaz à effet de serre ; tout se produit beaucoup plus rapidement que ce que le GIEC avait prévu. Qui sait à quel niveau s'établira le réchauffement global en 2050, dans seulement 35 ans : 2,5°C, 5°C, ou plus... ? À 6°C de réchauffement global moyen, la vie nous sera virtuellement impossible sur presque toute la surface du globe et les famines auront déjà emporté la majorité de la population mondiale.

     L’agriculture et l'élevage

Ces deux importants secteurs de l'activité humaine produisent beaucoup de gaz à effet de serre, notamment l'oxyde nitreux, 268 fois plus puissant que le CO2 ; et le méthane qui est aussi très puissant comparé au CO2. Voir ce tableau comparatif des GES.

L'agriculture est très sensible à la météo, demandez le à un agriculteur : vagues de chaleur et sécheresses, pluies intenses, grêle, diminution de l'ensoleillement à cause des nuages plus présent et refroidissements subits, ce qui peut facilement se produire avec le vortex Polaire qui se balade de plus en plus dans l'hémisphère Nord au lieu de résider dans l'Arctique.

D'ailleurs, on prévoit que le vortex Polaire va envahir la moitié Nord des États Américains vers le 15 décembre, article source en Anglais. À cette même date, il est prévu que la température moyenne dans la Sibérie Arctique soit environ 25°C à 30°C supérieure à la normale, c'est extraordinairement anormal !

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On sait que l'avenir sera plus chaud, surtout sur les continents et plus particulièrement sur ceux de l'hémisphère Nord qui se réchauffent plus vite que la moyenne globale. La hausse de la température affecte tout, la météo, la végétation, les océans, les animaux de toutes les espèces et la météo deviendra de plus en plus chaotique et donc impropre à l'agriculture et à plusieurs autres secteurs de l'activité humaine dont le transport, les réseaux électriques et de communication. L'approvisionnement en eau potable sera aussi de plus en plus incertain même dans les pays développés


La débrouillardise, l'ingéniosité et la coopération seront essentiels à ceux qui survivront et à ceux qui voudront aussi essayer de survivre...

Nous sommes à 1,2°C de réchauffement, et déjà plusieurs populations souffrent amèrement, qu'on pense à l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, à l'Arctique où les villages sont emportés à cause de l'érosion ou du pergélisol qui dégèle, l'Afrique du Nord ou même à un état aussi riche que la Californie, la 7e plus grande économie mondiale.

mardi 23 août 2016

C'est Quoi Les Changements Climatiques Abrupts?

Par changement climatique abrupt, on entend un changement dans le système climatique qui s'opère sur quelques années, environ une ou deux décennies au maximum.

Bien sur, la démarcation entre changements climatiques et changements climatiques abrupts est floue ; c'est une question d'interprétation et de jugement.

Vous avez dit changements climatiques abrupts?

     Quels types d'événements sont considérés?

Une hausse abrupte du changement du niveau des océans, causé par le bris d'un immense glacier comme cela risque de se produire en Antarctique de l'Ouest plus prochainement que dans l'Est. On parle de quelques dizaines de centimètres à un mètre et quelques qui pourrait s'ajouter au niveau global des océans en "peu de temps" ; une hausse significative venant de la péninsule Ouest de l'Antarctique pourrait même être subite.
Le très imposant glacier Toten dans l'Est de l'Antarctique, dont la fonte est plus lente que dans l'Ouest peut lui aussi nous apporter 3 mètres de hausse en peu de temps, s'il glisse et tombe dans l'océan

L'arrêt du courant nommé "Circulation thermohaline" (dont fait partie le Gulf Stream aurait un fort impact négatif presque instantané sur la vie marine et aussi sur le climat. Cela ferait en sorte que certains pays du Nord de l'Europe se réchaufferaient moins rapidement. Cela causerait aussi un reflux du Gulf Stream et ferait monter de façon significative le niveau de l'eau le long de la côte Est américaine.
L'eau de fonte du Groenland se répand sur la trajectoire du Gulf Stream. C'est ce qui explique que le Gulf Stream refoule et fait monter le niveau le long de la côte Est Américaine
Un volcan suffisamment important peut causer un rapide refroidissement climatique comme en 1816. En avril 1815, le Tambora situé en Indonésie entre en éruption. C'est l'éruption la plus importante de l'histoire humaine et qui a projeté 150 km3 de cendres dans la stratosphère qui a ensuite fait plusieurs fois le tour de la Terre pour finalement se répartir dans l'atmosphère. Cela a eu pour effet un blocage des rayons solaires, plus précisément réfléchissant ainsi une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace. Tout l'hémisphère Nord a connu un refroidissement important en 1816 qu'on surnomme "l'année sans été". Des centaines de milliers de personnes en sont mortes car l'agriculture s'était écroulée par manque de soleil et les températures trop froides. Notez que c'est encore des centaines ou des milliers de fois moins important que le serait une éruption du Yellowstone, ou de l'un des cinq autres supervolcans connus.

      Voici un excellent documentaire qui relate ces événements.


Supposons que l'économie s'écroule en quelques années suite à trop de dommages et de famines liés aux changements climatiques comme cela sera presque inévitablement le cas. Toute notre activité génère beaucoup de poussières qui provoquent un rafraîchissement (effet nommé "global dimming" (assombrissement global) en Anglais) car elles réfléchissent vers l'espace une certaine quantité du rayonnement solaire. Mais avec une activité économique très réduite cette poussière retomberait rapidement au sol et on verrait la température moyenne globale grimper de 1,5°C à 2°C en quelques semaines à peine. Presque au même moment, ce réchauffement subit ajouterait assez de vapeur d'eau à l'atmosphère pour le doubler ; 3°C à 4°C de réchauffement en moins de deux ans au maximum.

Bien qu'on nous dise que cela semble moins probable qu'on ne le croyait, une éruption venant d'hydrates de méthane, notablement venant du plateau Arctique oriental Sibérien, le lieu le plus probable pour une éruption probable prochaine demeure possible. Nous avons besoin de recherches in situ et non pas de modèles numériques incomplets et approximatifs. Bref, une éruption soudaine, où sur disons 8 ans d'une importante quantité de méthane nous ajouterait facilement 1°C (possiblement beaucoup plus) auxquels il faut encore ajouter de la vapeur d'eau qui doublera la hausse de températures.
Source : Semilitov et al 2012
Les anomalies du courant-jet font partie des signes de changements climatiques abrupts et on les observe déjà comme nous l'avons vu dans cet article antérieur. Le courant-jet est le principal moteur météo de l'hémisphère Nord et entraîne déjà des sécheresses comme celle qui perdure en Californie et ailleurs comme au Portugal et en Espagne. Les irrégularités du courant-jet sont aussi responsables d'importantes inondations car les systèmes météo peuvent se bloquer en place et ainsi déverser d'importantes quantités de pluie comme en Louisiane ces derniers jours en plus de "désaisonnaliser certaines régions" comme la région de Calgary qui ne connaît presque plus l'hiver depuis quelques années ou bien l'Alaska qui reçoit beaucoup moins de neige ; les exemples sont nombreux.

Sur la page d’accueil de la NOAA qui parle de changements climatiques abrupts, la NOAA dit :
"Imaginez qu'au cours d'une ou deux décennies, que les longs hivers du nord de la Nouvelle Angleterre soient remplacés par des hivers nettement plus doux, comparables à ceux de Washington D.C. Ou bien qu'une baisse subite du régime des pluies affecte l'Ouest des Grandes prairies et y transforme les paysages d'herbes grasses à perte de vue en un paysage désertique, comme celui de l'Arizona."




J'ai revérifié en fin de semaine, il y a maintenant 69 boucles auto-amplificatrices d'identifiées dans le système climatique. Le site est en Anglais. Descendez à la section : Self-Reinforcing Feedback Loops et vous y trouverez ces 69 boucles qui ensemble peuvent pousser le réchauffement et accroître le "chaos climatique" à des niveaux invivables. 
Utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article
https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche
N.B. La traduction n'est pas parfaite.


2016 pourrait presque se qualifier dans la catégorie du réchauffement climatique abrupt...
Source de l'image : Climate Central

Merci de partager mes articles ; j'écris pour informer.

lundi 20 juin 2016

Bouleversement : La Chaleur Océanique Envahit l'Atlantique Nord

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "Ocean Heat Overwhelming North Atlantic." Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Désolé, je ne peux traduire les graphiques.

N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage.
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La superficie de la glace sur l'océan Arctique est au plus bas niveau jamais observé pour ce temps-ci de l'année.

Donnée la plus récente : 9,931,177 km carré (16 juin 2016)
Image : JAXA

Non seulement la superficie de la glace sur l'Arctique est elle à son plus bas niveau (pour cette date), mais aussi, la glace s'amincit très rapidement, elle est plus fragmentée, moins concentrée et de couleur plus foncé. Les températures à la surface de l'océan près de Svalbard atteignait 12,8°C dans le cercle vert le 14 juin 2016 ; c'est 10,9°C au dessus de la moyenne de 1981-2011 comme on le voit sur l'image ci-dessous (avant 1981, c'était de la glace solide ou avec très peu d'eau, même au 16 juin).
Par Sam Carana de Arctic-news

L'image ci-dessus montre aussi que l'étendue d'eau froide dans l’Atlantique Nord s'est passablement rétrécie. Par contre, la zone froide dans l'océan Pacifique s'est agrandie.
Pourtant, beaucoup d'eau de fonte s'est écoulée du Groenland en 2016, tel que l'illustre cette image (à droite) du NSIDC.org


L'écoulement depuis l'Alaska et la Sibérie semble moins important que l’écoulement d'eau de fonte vers l'Atlantique Nord. Donc, comment se fait-il que la zone froide dans le nord du Pacifique soit devenue plus grande que celle dans l'Atlantique nord? Et comment se fait-il que le zone froide dans l'Atlantique nord se soit rétrécie autant?

La différence est très marquée, surtout lorsqu'on considère l'intensité des anomalies froides. Si ce n'est pas l'écoulement d'eau de fonte (froide), quelque chose d'autre doit forcément influencer ces zones d'eau froide dans l'Atlantique comme dans le Pacifique. 

La différence est certainement causée par autre chose que le Grand convoyeur mieux connu sous le nom de "circulation thermohaline" (thermo pour chaleur, haline pour salinité. Ce sont les différences de densité de l'eau qui font circuler ce grand courant). Ce courant apporte de l'eau chaude dans l'Atlantique Nord et retourne de l'eau froide vers le sud. Il fait exactement le contraire dans le Pacifique nord : il y apporte de l'eau froide et retourne de l'eau chaude vers le sud.  
Le Grand Convoyeur réchauffe l'Atlantique nord, mais refroidit le Pacifique nord.
Créé par Sam Carana pour Arctic-news.
Note : cette animation est plutôt volumineuse et peut nécessiter un certain délai pour s'afficher complètement.
(Le but n'est pas de suggérer l'hypothèse d'un dysfonctionnement très anormal du "Grand Convoyeur", cela n'aurait pas de sens pour expliquer les observation dont nous parlons. La circulation thermohaline est une pièce importante du système climatique qui fait circuler le tiers de l'énergie thermique, le reste de la chaleur est transportée vers les zones froides par les courants atmosphérique, mais lentement.)

C'est fort probablement le réchauffement accéléré des océans qui a presque totalement annihilé ce qu'était la zone froide dans l'Atlantique nord.

Pour ce qui est de la zone froide apparue dans le Pacifique nord, encore là le réchauffement accéléré des océans a pu modifier des courants marins moins connus, les vents, et la venue prochaine de La Nina alors qu'El Nino vient tout juste de se terminer sont des explications partielles mais qui sont qui prisent ensemble, sont les plus plausible quant à l'origine de l'apparition de cette nouvelle étendue d'eau anormalement froide.

L'image ci-dessous montre une autre comparaison. La partie du haut montre les anomalies de température du 1er juin 2015, et celle du bas du 1er juin 2016, mais par rapport à la moyenne 1961-1990 cette fois. (Notez la différence du bleu qui montre les eaux anormalement froides.)
 
Même si le Grand Convoyeur peut ralentir (et a montré des signes importants de ralentissement), ce qui est encore plus important que sa vitesse, c'est la quantité de chaleur qu'il transporte dans l'Atlantique nord.
 

Vers 2009-2010, une partie du Grand Convoyeur, le Gulfstream, a sérieusement ralenti à cause de l'étendue d'eau froide (provenant de la fonte accélérée du Groenland). Cela a ressemblé à un bouchon de circulation sur une autoroute avec, pour résultat direct, de causer une hausse du niveau de l'océan de 128 mm le long de la côte nord-est américaine et a aussi affecté la cote est Canadienne, plus particulièrement la Nouvelle-Écosse.
Source en Anglais.

Anomalies des températures océanique de l’hémisphère nord selon la moyenne 1901-2000 (le zéro). Données de janvier 1880 à mai 2016 avec une courbe de tendance polynomiale ajoutée pour les prévisions futures.
Si une telle tendance se poursuivait, ou même se renforcerait, encore plus d'eau chaude se retrouverait dans l'Atlantique nord et dans l'océan Arctique. Vu que l'apport depuis l’Atlantique est d'environ 10 fois celui du Pacifique, cela ne va qu'accroître rapidement le réchauffement de l'Arctique.
On a entendu plusieurs histoires et prévisions sur ce que causerait l'immense zone d'eau froide qui s'était accumulée dans l'Atlantique nord. Apparemment, l'histoire est loin d'être terminée avec cette fluctuation d'eau froide de l'Atlantique nord et du Pacifique nord. Donc pas de longue période froide en vue pour l'est du Canada et l'Angleterre (pour le moment).
Je sais que cela prend environ un millénaire à une molécule d'eau pour faire le circuit complet de la circulation thermohaline, ce ne n'est pas la cause ; ce bouleversement demeure néanmoins un phénomène très étrange, inattendu, et qui s'est produit vraiment très rapidement.
Un océan Arctique plus chaud ne va qu'accélérer le déclin de la glace ce qui va permettre au soleil de réchauffer l'océan (et donc le climat) encore plus rapidement. (Sans oublier les impacts importants sur le courant Jet, le principal moteur météo de l'hémisphère nord).

Le "Feedback" no14 (boucle de renforcement positif, donc qui amplifie/accélère le réchauffement) fait référence à la chaleur (latente) qui a d'abord fait fondre la glace sera maintenant absorbée par l'eau de l’océan Arctique.

À mesure que la glace maritime se réchauffe, 2,6 J/g (joules par gramme) va dans chaque degré C de réchauffement de la glace. À mesure que la glace fond, toute l'énergie (334J/g) sert à transformer la glace en eau tandis que la température de l'eau demeure à 0°C.

Un fois que toute la glace a fondu, toute la chaleur subséquente va servir à réchauffer l'eau à 4,18 J/g pour chaque degrés C de réchauffement additionnel de l'eau. La même quantité d'énergie qui fait fondre la glace fait ensuite chauffer l'eau qui a résulté de la fonte à 80°C.

À la longue, l'eau de l'Arctique peut donc se réchauffer beaucoup... trop. Si les océans se réchauffent trop, l'évaporation sera tellement rapide que le vapeur d'eau pourrait, à la longue, quitter la Terre et la transformer en désert brûlant sans eau, et sans vie...)
             24 juin 2012                   |   Prévision pour le 24 juin 2016
B
  La superficie de la glace sur l'océan Arctique est en diminution rapide tel que démontré par cette comparaison.
Comme le montre l’image suivante, ce n'est pas seulement la superficie de la glace qui diminue, mais aussi son volume qui est comparé sur l'image ci-dessous entre le 16 juin 2012 et le 16 juin 2016. Elle est nettement plus mince en 2016.
(Je rappelle que 2012 est l'année ou le volume et la superficie de la glace sur l'océan Arctique était à son plus bas niveau depuis des millénaires et qu'avant 1985 (environ), la glace atteignait plusieurs mètres d'épaisseur et sa couverture était quasi totale sur l'Arctique, même en été.

 

Avant donc, l'épais couvercle de glace servait de tampon, de bouclier de protection au réchauffement. La chaleur était engloutie par la glace, mais cette dernière a fondu à un rythme impossible avant notre époque, la nature à elle seule aurait pris au moins un siècle pour la faire fondre. Le réchauffement actuel de notre planète se produit au moins 10 fois plus vite que ce que la nature pourrait le faire. Le bouclier qui protégeait du réchauffement l'océan Arctique est à toute fin pratique, presque entièrement disparu.

Visualisation du bouclier qu'était la glace plus épaisse avant 2012 et nettement plus mince après le minimum record enregistré en septembre (fin de l'été) 2012. La chaleur qui s'accumule maintenant dans l'eau va finir par atteindre les hydrates de méthane, principalement dans les haut-fonds marin de l'océan Arctique. C'est ce méthane que craignent la majorité des climatologues car il pourrait être relâché très rapidement dans l'atmosphère et en grande quantité ; on suspecte avec un bon degré de certitude, que cela s'est déjà produit au cour d'extinction massive précédentes... Le résultat serait une hausse très rapide et substantielle du réchauffement pouvant facilement atteindre un catastrophique 4°C ou plus. Voir cet article antérieur : Le méthane : l'arme fatale des changements climatiques

 Le danger est donc que l'eau réchauffée atteigne, probablement plus tôt que tard selon certains scientifiques, ces hydrates de méthane et que ces dernières s'éjectent avec force dans l'atmosphère...

Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la notre, et exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

Merci de partager mes articles. C'est ma seule récompense, mais elle me fait bien plaisir.

     Liens en Anglais
- NASA Study Finds Atlantic 'Conveyor Belt' Not Slowing (March 25, 2010)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-101

- Arctic Ocean Circulation: Going Around At the Top Of the World, by Rebecca Woodgate (2013)
http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/arctic-ocean-circulation-going-around-at-the-102811553

- Feedbacks
http://arctic-news.blogspot.com/p/feedbacks.html

- Climate Plan
http://arctic-news.blogspot.com/p/climateplan.html


Une référence supplémentaire dont je me suis servi pour compléter l'arcticle.
https://paulbeckwith.net/2016/06/16/new-podcast-melting-arctic-and-effect-on-gulf-stream/

samedi 11 juillet 2015

Alerte : Le Courant Jet se Disloque


      Le courant Jet habituel
Dre. Jennifer Francis

En résumé, le courant Jet arctique est une rivière d'air qui circule autour du cercle Arctique. Avant disons 2005, le courant Jet présentait peu d'ondulations Nord-Sud et elles étaient beaucoup moins prononcées. Avec le réchauffement accéléré de l'Arctique, cela a diminué le gradient de température entre l'équateur et l'Arctique et c'est lorsque les écarts de température sont devenues trop faibles que les ondulations Nord-Sud du courant Jet sont devenues de plus en plus prononcées. La Dre. Jennifer Francis a démontré cela avec les travaux de recherche qu'elle et son équipe ont effectués il y a quelques années à peine ; et elle travaille encore sur ce sujet complexe qu'est le courant Jet dans l'ère des dérèglements climatiques.

Ils ont aussi démontré que ces oscillations se bloquaient dans des points relativement fixes et ordonnaient la météo de tout l'hémisphère Nord : sur l'Ouest du continent américain, il y a la "crête ridiculement  résiliente" (Ridiculously Resilient Ridge) et sur l'Est, le "creux terriblement tenace" (Terribly Tenacious Ttrough). Dans l'est, c'est généralement froid et nuageux et l'hiver c'est très froid anormalement longtemps ; certaines régions y sont affligées de fortes pluies ou de chutes de neige record, alors qu'à l'Ouest, c'est chaud et sec et c'est pourquoi il y a de si terribles incendies de forêt dans l'Ouest en ce moment ; la sécheresse en Californie en est aussi une des conséquences. 

À retenir : le courant Jet Arctique est le principal moteur de la météo de l’hémisphère Nord.

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     Mise à jour le 12 juillet 2015 

Je viens recevoir un réponse courriel par la Dre Jennifer Francis, qui m'affirme que le courant Jet, selon leur hypothèse de travail, se comporte comme ils le prédisent, elle complète en me disant que c'est au cours de l'été que le courant Jet est le plus désordonné. C'est donc normal que ce soit en été se produise la dislocation du courant Jet pour les premières fois.
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     La dislocation du courant Jet

Plus tôt ce mois-ci, il avait été prévu que le courant Jet allait de déplacer au-dessus de l'océan arctique au Nord de la Sibérie le 12 juillet à 12:00 UTC en un long et puissant courant de vent comme discuté dans cet article précédent (J'ai traduit dans la légende de l'image ci-dessous le texte auquel l'auteur fait référence) et comme on voit sur l'image ci-dessous.

[... ces changements au courant Jet font que l'air chaud du Sud peut se déplacer plus facilement vers les latitudes nordiques, alors que l'air froid de l'Arctique peut se déplacer avec plus de facilité vers le Sud. Le résultat est que le gradient (différence) de température entre le pôle Nord et l'Équateur diminue, ce qui fait que ces changements au courant Jet produisent une rétroaction qui se renforce d'elle même ce qui dégrade la situation de plus en plus rapidement.]

Pendant ce temps, la situation a changé et une nouvelle prévision révèle que le courant jet se fracturera au-dessus de la Sibérie le 8 juillet 2015 12:00 UTC, ce qui résulte en une série de courants verticaux. Ceci est un tout nouveau développement dans la crise climatique qui était plutôt inconnue des modèles de prévision qui travaillaient en se basant sur un courant Jet qui se déplace horizontalement avec puissance en une mince rivière de vent autour du globe.


Une prévision plus lointaine a été ajoutée sur le panneau du bas pour le 12 juillet 2015 à 12:00 UTC et qui montre des parties du courant Jet à deux endroits : au dessus de la mer Sibérienne orientale, et au dessus de l'archipel Canadien.

La fracturation du courant jet et son alignement avec sur une longitude (verticale) au lieu d'une latitude (horizontale) est un autre développement inquiétant dans le système climatique. C'est la plus extrême des rétroactions en ce qui concerne l'Arctique, et donc de tout l'hémisphère Nord comme décrit à Feedbacks in the Arctic et nommé "Open Doors feedback" (Rétroaction Portes Ouvertes)

      "Porte Ouverte"
Le réchauffement accéléré de l'Arctique modifie le courant Jet et le vortex Polaire facilitant l'échange d'air chaud vers l'Arctique et l'échange d'air froid vers le sud.
"C'est comme laisser la porte du réfrigérateur ouverte."

Cela contribue à réduire la différence de température entre l'Arctique et l'Équateur (c'est quand cette différence était plus grande que le courant était "normal"). À mesure que l'écart va diminuer, le courant Jet sera de plus en plus disloqué et la météo de l’hémisphère Nord deviendra plus déréglée. 

D'une certaine façon, le courant Jet servait de barrière et prévenait le transfert de température. À mesure que le courant Jet se fracture, on doit en principe s'attendre à plus de vagues de chaleur, de sécheresses et à de la météo de plus en plus extrême. La rengaine habituelle que presque personne n'entend...

Le résultat est une poussée d'accélération au réchauffement de l'Arctique, déjà accéléré par la perte de glace maritime, les rivières chaudes, comme le Mackenzie, qui se jettent dans l'Arctique, à cause de la suie des incendies de forêt qui se dépose sur la neige et la glace dont le Groenland ce qui accélère leurs fonte, etc.

L'image ci-dessous révèle l'impact des rivières à l'eau chaude. Au large de la côte d'
Anadyr en Sibérie orientale (Est) les eaux on atteints une température de 15,4C le 5 juillet 2015, une anomalie particulièrement élevée de +9,2°C.


L'image ci-dessous montre elle aussi les impacts des rivières chaudes en Alaska. Une fonte rapide a eu lieu sur l'île St-Lawrence le 2 juillet 2015, comme le démontre les températures froides des eaux de surface environnantes (panneau de gauche), alors que rendu au 6 juillet 2015, la plus grande partie de cette eau froide s'est mélangée à l'eau plus chaude et remonte le détroit de Béring depuis l'océan Pacifique avec l'eau chaude venue de Sibérie et d'Alaska.

Panneau de gauche : on voit l'île en blanc entouré d'eau froide violette.
À droite, on voit que l'eau de fonte froide s'est dissipée.

L'animation du Laboratoire de Recherche Naval montre la réduction drastique de l'épaisseur de la glace maritime (en mètres) sur l'Arctique sur 30 jours à compter du 15 mai 2015.


La date est à droite en haut ==> 20150615
La bande verticale montre l'épaisseur de la glace codée en couleur


Ci-Dessous, l'image montre les températures de surface de l'océan Arctique au 7 juillet 2015.


Avec des températures si élevées sur l'océan Arctique, le danger c'est qu'à mesure que les températures augmentent, plus d'hydrates de méthane sur le fond océanique seront perturbés et les émissions de méthane continueront de s'accroitre dans l'Arctique. Des niveaux élevés de méthane sont observés depuis des années au dessus de l'océan Arctique ce qui démontre que le méthane s'échappe des hauts-fond de l'Arctique.


L'image ci-haut nous montre qu'au 6 juillet 2015 (en avant-midi) des concentration élevées de méthane au Nord du Groenland (ovale jaune). Cela peut être causé par la fonte intensive de la glace sur le Groenland, exposant ainsi des hydrates de méthane qui sont  contenues dans la glace. La déstabilisation des hydrates de méthane au Groenland est mentionné en tant que feedback#21 (Rétroaction #21) . La quantité de glace du Groenland a diminué dramatiquement au cours des dernières années, et ça semble s’accéléré  comme le démontre le graphique ci-dessous.

À un moment donné, vers 2040, le niveau des mers va se mettre à monter beaucoup plus rapidement. Le taux de fonte du Groenland triple à tous les 10 ans comme celui des immenses glaciers en Antarctique ; nous n'en sommes qu'au début.

Au cours des prochains mois, les eaux de l'océan Arctique vont certainement continuer à se réchauffer et la glace maritime accélérer son déclin. La situation ne peut que s'aggraver !
[ NDT : De plus, c'est l'été là-bas et le soleil plombe sur l'eau sombre et la chauffe au lieu que sa lumière soit réfléchie par la glace ; mais il reste très peu de glace sur l'Arctique à cause du réchauffement, ce qui va encore accélérer le réchauffement, disloqué davantage le courant Jet ce qui va aussi accélérer le réchauffement, réchauffement qui va libérer encore plus de méthane qui va encore accélérer le réchauffement. En bref, attendez-vous à beaucoup plus de réchauffement et ne vous fiez pas au GIEC qui est presque 10 ans derrière la science actuelle et dont les prévisions sont toujours les plus conservatrices et donc bien en dessous de ce que la réalité nous réserve...]

Il faut appliquer un plan le plus rapidement possible, comme ce plan-ci :  Climate Plan.

mardi 19 mai 2015

L'Antarctique, le Groenland et la montée Accélérée du Niveau des Océans

     Un bref retour sur les rétroactions qu'on appelle en Anglais "Positive feedback loops" (Boucles à renforcement positif), donc qui ajoutent aux causes et alimentent davantage le système qui s’accélère.

Nos émissions de gaz à effet de serre ont forcé un réchauffement plus intense en Arctique, ce qui a fait fondre la glace maritime ; normalement, cette glace réfléchissait le rayonnement solaire vers l'espace, effet nommé albédo. Mais vu qu'une partie de la glace disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et la réchauffe ; ce réchauffement s'ajoute à celui qu'a déclenché le CO2, ce qui fait monter la température et fait fondre plus de glace et ainsi de suite. La glace maritime de l'océan Arctique achève de disparaître à une tendance exponentielle ; moins il y en a, et plus ce qui reste disparaît rapidement.

Nous savons déjà que moins il y a de glace maritime en Arctique, cela fera monter la température, et quand cette température montera, le Groenland fondra plus rapidement.

(1er juin 2016 L'Arctique a connu un hiver et un printemps avec des températures qui ont de beaucoup excédé la moyenne. L'océan Arctique est à un minimum record de glace pour cette date et il est plus probable que jamais qu'on ait un événement "océan bleu" pour la première fois depuis des millénaires en Arctique.)
Image courtoisie de Sam Carana, mon mentor qu'on retrouve sur
http://arctic-news.blogspot.ca/
Près de 40 de ces rétroactions qui amplifient et accélèrent le réchauffement et les changements climatiques ont été identifiées à ce jour, les incendies de forêt, les fuites de méthane en Arctique, l’accroissement de la vapeur d'eau en atmosphère n'en sont que quelques exemples.
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     Que d'eau, que d'eau 

À voir : Fonte de glaciers en image par image

Une des nombreuses conséquences du réchauffement global, c'est la fonte du Groenland et de l'Antarctique qui fera augmenter le niveau des océans beaucoup plus et beaucoup plus rapidement que le GIEC le laissait entrevoir dans son dernier rapport, le AR5, qui a pris entre 5 et 7 années à préparer. On peut supposer qu'ils ont fait leurs études 'avant, car les études scientifiques doivent avoir été publiées et approuvées par des pairs, ce qui prend 2 ans ou plus...  et ils ont tiré leur conclusion fin 2011 au plus tard afin que leur évaluation puissent être vérifié. Dans un sens, c'est la méthode et tradition scientifique et c'est normal qu'il en soit ainsi. Mais nos décideurs qui se fient en principe à ces rapports ont une perspective bien faussée ; la réalité est tout autre. Depuis 2011, un nombre d'études ont confirmé que la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique s'accéléraient beaucoup plus rapidement que toutes les prévisions antérieures. Le processus devrait être entièrement revu, le GIEC ne peut se permettre d'étirer le temps de cette façon pour éclairer nos décideurs convenablement. Non? Quand des nouvelles de ce genre sortent, le GIEC devrait produire un rapport urgent.


À la surface du Groenland, l'eau de fonte découpe des rivières dans la glace. À certains endroits, ces rivières plongent verticalement jusqu'au fond rocheux et cette eau lubrifie les glaciers par en dessous, ce qui accélère leurs taux de descente vers l'océan.

Comme le continent de l'Antarctique, le fond rocheux sous la glace du Groenland se retrouve sous le niveau de la mer à certains endroits. Le décrochement subit de grandes masses de glace du fond rocheux occasionnera une hausse très abrupte du niveaux des océans ; ce serait comme si tu ajoutais trop de glace en un coup à ton breuvage, ce dernier se répandrait instantanément.
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     Des chiffres pour tracer les côtes de l'avenir...
     Mis à jour le 22 Mai 2015 ; j'ai refait mes devoirs.


Il n'est pas toujours facile de trouver des données précises et à date même si on croit les détenir. Les données les plus récentes et moins ambiguës me sont apparues ce matin : http://climate.nasa.gov/vital-signs/land-ice/

Au total, le Groenland possède 2 850 000 kilomètres cubes de glace et s'il fondait au complet, la hausse consécutive des océans serait de 7,2 mètres. On sait qu'il perd environ 287 km3 (au lieu de 400) de glace par année, et on sait aussi que son taux de fonte, selon les sources double tous les 5 à 7 ans au maximum. J'ai décidé de le tripler aux 10 ans comme pour l'Antarctique car le doubler aux 6 ans semble la moyenne la plus acceptée je suis ainsi plus près de la réalité en le faisant tripler aux 10 ans, mais je crois, comme nombre d'autres, que ce taux va augmenter suite aux études en cours sur le Groenland.

Les taux de fonte varient beaucoup bien que la tendance soit à la hausse. Aussi, il est très difficile de trouver des sources fiables et récentes... 
Pour l'année 2012-2013, le Groenland a perdu 474 Km3 de glace.
Ce graphique (mis à jour mars 2017) est basé sur une hausse de 300 Gt/an et un taux de fonte qui triple aux 10 ans.
1er juin 2016, le Groenland subit une fonte intensive depuis le début du printemps, voir cet article en Anglais :
Il faut aussi noter la forme de la courbe de fonte, c'est une courbe exponentielle. Plus ça va aller, plus le fonte s'accélérera et plus le niveau d'eau montera rapidement. C'est le même genre d'accélération pour les fuites de méthane en Arctique, pour le réchauffement des eaux et de l'atmosphère. Si cela paraît assez lent de nos jours, c,est que nous en sommes au tout début de l'accélération. Les changements climatiques sont comme un immense train, le départ est lent, mais une fois parti...
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.
NOTE 3 : Il faut ajouter l'expansion thermique de l'eau.
NOTE 4 : Ça prend la même quantité d'énergie pour faire fondre un morceau de glace que ça en prend pour chauffer l'eau qui en résulte à 80°C.
NOTE 5 : La glace renferme du CO2 qui s'ajoute à nos émissions lorsqu'elle fond. C'est une autre de ces rétroactions qui ajoutent au réchauffement global et qui accélèrent le réchauffement climatique et donc, la fonte des glaces.
L'Antarctique perd actuellement 118 Gt/an (ou km3/an, c'est pareil) au lieu des 102 ± 10 Gt/an d'avant cette mise à jour. Comme quoi le climat et la fonte des glaces évoluent très rapidement ces derniers temps. (mis à jour mars 2017)

On estime que si tout l'Antarctique fondait ses 25,000,000 Km3 de glaces, cela équivaudrait à une hausse du niveau des océans de 70 mètres (toujours sans tenir compte de l'expansion due à la température croissante de l'eau une fois fondue).
Ci-dessous, un graphique qui combine la hausse du niveau des océans additionnant la fonte du Groenland et de l'Antarctique.
La grande majorité de la fonte en Antarctique survient dans la région du glacier Pine Island. En 2009, le taux de fonte dans la région du glacier Pine Island s'est mis à accélérer comme si on avait allumé un interrupteur.
Le taux de fonte du glacier Totten de l'autre coté de l'Antarctique semble lui aussi s'accroître rapidement, mais les études sont en cours ; les résultats arriveront probablement l'an prochain, mais on surveille l'Ouest et l'Est de l'Antarctique avec un intérêt soutenu. Merci aux scientifiques qui y bravent des conditions extrêmement difficiles et qui sont loin de tout ce qu'ils connaissent pendant 3 ou 6 mois à la fois.

     (Ajout 1er juin 2016

 Au sujet de la modélisation de la fonte des glaces, le très célèbre glaciologue Éric Rignot a dit : ces modèles considèrent les glaces terrestres comme de cubes de glace qui fonderaient sur le dessus d'un comptoir. À chaque fois que je lis des recherches sur la fonte des glaces, c'est pour apprendre que le taux de fonte s'accélère exponentiellement, que les hausse du niveau des océans sera encore plus rapide que ce qu'on disait il n'y a guère 2 ans. La méthode de calcul (idée de Paul Beckwith, climatologue) que j'ai utilisé pour présenter mes graphiques est simple et semble plus près de la réalité à mesure que les recherches avancent)

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     Que fait le GIEC? 
Le GIEC devrait, ou aurait du, avertir la Terre en émettant un nouveau rapport urgent pour rendre compte de cette situation. Ils ont accès aux mêmes données de sources officielles, mais répètent leur 1 mètre de hausse du niveau des océans pour 2100 paru dans le AR5 en 2012 et démontré faux, plus d'un fois, avec les nouvelles données et recherches. Ils semblent attendre leur prochain rapport dont la publication est prévue pour dans 4 ans environ... Trouvez-vous que cela a du sens?
Source : http://vrstudio.buffalo.edu/
Un nouvelle carte de l'Europe après 100
mètres de hausse au niveau des océans.
Source : http://vrstudio.buffalo.edu/
Un nouvelle carte du continent
Nord-américain après 100 mètres
de hausse au niveau des océans.
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     L'expansion thermique de l'eau 
Un dernier facteur ajoute à la hausse du niveau des eaux et c'est l'expansion thermique : de l'eau chaude occupe plus d'espace que de l'eau froide comme le démontre le graphique ci dessous, une courtoisie du site physics.inf. Donc, l'eau de fonte gagnera en volume à mesure qu'elle se réchauffera, ajoutant davantage à la hausse du niveaux des mers et océans.



La majorité de la hausse du niveau des eaux à ce jour est attribuable à l'expansion thermique de l'eau. 93,4% de l'excès en chaleur causé par les gaz à effet de serre se retrouve dans les océans. Voyez cet article antérieur mais récent sur le El Niño 2015 question de voir à quel point l'est des océans est rendu anormalement chaude. http://leclimatoblogue.blogspot.ca/2015/05/el-nino-2015-apparemment-en-voie-de.html


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     Le Glacier Pine Island de l'Antarctique Ouest et ses semblables

Qu'ont-ils de si différents? Contrairement aux autres, il sont accrochés au sol de façon très ferme et le sol auxquels ils sont accrochés est sous le niveau de la mer comme on le voit sur ce schéma. Une bonne partie de l'Antarctique repose sous le niveau de la mer et cela ne peut qu'accélérer sa fonte.


Courtoisie antarcticglaciers.org

C'est le temps d'une bonne vidéo, la seule animation qui donne une représentation précise de ce qui se passe dans cette région de l'Antarctique. Elle a été tournée par le Climatologue Paul Beckwith de l'U. d'Ottawa lorsqu'il s'est rendu au Pérou pour la 20e conférence internationale du GIEC, qui n'a encore rien donné...

Mais pour en revenir à ce type de glaciers, le fait qu'ils soient soutenus par un fond rocheux situé sous le niveau de la mer, parfois a des profondeurs allant à plus de 2 Km.  fait une grande différence lorsqu’ils de détachent du fond rocheux. Au lieu d'une montée des eaux progressive, ce qui reste du glacier tombe à l'eau pour ainsi dire et génère une hausse abrupte du niveau des océans pouvant certainement être accompagnée de tsunamis..

Sur le côté Est de l'Antarctique, là où on était convaincu qu'il n'y aurait aucun problème de fonte des glaces avant longtemps... Les changements climatiques ont à nouveau dépassé les scientifiques et leurs prévisions faites de trop loin parfois. L'immense glacier Totten a attiré leur attention, et pas seulement par sa splendeur.


Le glacier Totten, un géant de glace aux pieds d'argile.
crédit photo : Denis Burdin | © ShutterStock


Le glacier Totten est lui aussi accroché au fond rocheux sous le niveau de la mer, et souffre du même problème que le glacier Pine Island : il fond du dessus et du dessous. Lorsqu'il se décrochera du fond marin dans 50 à 100 ans ou plus... on doit s'attendre à une hausse subite de 3,30 mètres du niveau des océans, c'est moins pour le Glacier Pine Island ; moins d'eau à venir et moins de temps pour survenir. 

(Vers le 15 mai 2016, on annonçait que l'immense glacier Totten était beaucoup plus instable qu’on ne le croyait à peine un an auparavant. On prévoit maintenant sa fonte et son écroulement dans l'océan pour avant l'an 2100 avec un pourcentage de certitude passablement élevé.)
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     En terminant, un carte du fond rocheux de l'Antarctique avec élévations


Source : NASA
Le fait qu'une partie de l'Antarctique soit sous le niveau de la mer rend la situation de la fonte beaucoup plus instable et difficile à prévoir, et les conséquences comme une hausse subite et importante du niveau des océans de 2 à 3 mètres ou plus. Imagine la propagation depuis un seul point pour tout cette eau, comment ce méga-tsunami se propagera-t-il? J'aimerais bien que quelqu'un fasse des simulations de cela.

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     Mais que peut-on y faire...?

D'abord, il faut en parler et en faire parler par tout le monde car les médias n'ont aucun intérêt financier à en parler. Annoncer de si mauvaises nouvelles nuirait à leur cote d'écoute et ne cadrerait pas avec leur principes et mission économiques, le marketing.

Il faut aussi faire son possible pour réduire nos émissions. Commencez par moins consommer et évitez la viande rouge car l'élevage de bovins produit plus de gaz à effet de serre que tout le transport aux USA.

N.B. Évitez autant que possible les produits Monsanto, ça, c'est pour votre santé!

Compostez! Les déchets de nourriture génèrent en équivalent autant de gaz à effet de serre que toute la Chine.

Finalement, consultez ce plan. Prenez-y des idées pour mieux gérer votre (notre) environnement, il n'y en a qu'un seul à l'ère de notre village global. Popularisez-le, envoyer le à des vedettes qui combattent les changements climatiques, à vos ministères et vos villes. Il doit être promu pour être mis en place, mais il peut être appliqué à une municipalité, un compté ou à toute la Terre.

Pensez à faire un effort à chaque jour, ne serait-ce que d'envoyer le plan à quelqu'un, pour aider à combattre les changements climatiques, car si vous attendez après les décideurs, vous aurez peut-être droit à des excuses, mais ils vont surement blâmer l'autre parti...
Toute vie sur terre a besoin de votre soutient et de chacun de nos petits efforts.Merci de partager cet article pour informer plus de gens