Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

Translate/Traduire

Aucun message portant le libellé Québec. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Québec. Afficher tous les messages

jeudi 16 février 2017

Vous Prenez l'Avion? Et si Vous Aviez un Supplément de Bagage à Votre retour?

Voilà, vous venez de revenir d'un voyage en avion aller-retour Europe/Amérique (ou vice-versa). Vous allez récupérer vos bagages, et surprise, vous en avez maintenant beaucoup plus... Combien?
Je crois qu'il lui manque quelques valises... en a-t-elle 33?
Au total, vous avez volé pendant 16 heures : 8 heures pour aller et 8 heures au retour. Un avion gros-porteur consomme 4kg de kérosène (combustible fossile et donc du carbone) par seconde et il y a en moyenne 350 personnes par avion. Le trajet aller-retour = 11 000 kilomètres. Ça vous fait 660 kg de CO2.

À votre retour donc, on vous remet donc 33 valises contenant chacune 20 kg de CO2 dont vous devriez disposer de façon efficace et sécuritaire pour tous ; ce sont vos déchets, non? Continuons avant qu'on ne me traite de radical, je fais une simple démonstration logique...

Quand on brûle un combustible fossile (ou de la végétation), il devient principalement du CO2. Cette transformation implique que 2 atomes d'oxygène (O) se joignent à l'atome de carbone (C) pour produire la molécule de CO2. L'oxygène qui s'ajoute au carbone triple ainsi le poids et le CO2 pèse donc 3 fois plus que le simple carbone.
Donc un kilogramme de kérosène produit 3 kg de CO2 lors de la combustion.

Calculs tirés de cette vidéo.

     Quelques statistiques...
  • Il y a en moyenne 93 000 vols par jour (source ici), certains disent que nous avons dépassé les 100 000.
  • En moyenne encore, 8 millions de personnes prennent l'avion chaque jour, soit plus de 3 milliards de passagers en 2014 (source ici).
  • On estime que 273 milliards de litres de kérosène sont consommés chaque année ; l'aviation produit 2% du total planétaire des émissions de CO2 (source ici).
  • Émissions annuelles de CO2 = 35 à 40 milliards de tonnes (source ici).
Plus de 93 000 vols par jour...
ll faut aussi se souvenir du coût d'extraction et de transformation du pétrole, des impacts environnementaux, du transport de tout ce kérosène et des infrastructures aéroportuaires... La fabrication de l'avion nécessite aussi beaucoup d'énergie et produit donc beaucoup de CO2 et autre polluants.
_______________________________


Nous le savons, le réchauffement climatique s'accélère et bientôt, il affectera tous les gens et tous les aspects de la vie : alimentation, météo extrême, transport, travail, santé, désoxygénation et acidification des océans, la hausse du niveau des océans et la raréfaction de l'eau potable ; tout cela risque fort de provoquer une extinction massive à plus ou moins long terme ; avant si nous sommes malchanceux. En fait, c'est une souffrance massive suivie de la lente disparition de presque toutes les espèces pesant plus de 3 à 5 kg ; extinction fait genre simplement "éteindre les lumières" et ne donne aucunement un aperçu des terribles souffrances (et conflits) à venir on ne sait au juste quand, mais avant 2100 (pour faire GIEC).


     Encore plus de réchauffement

Les traînées de condensation des avions sont de la vapeur d'eau et on le sait, la vapeur d'eau est un très puissant gaz à effet de serre. Les résultats d'études scientifiques ont varié à ce sujet mais la plus récente nous démontre que les traînées de condensation ont un impact amplificateur sur le réchauffement climatique.
source : http://www.compadre.org/informal/
Le CO2 émis par les avions cause moins de réchauffement que la vapeur d'eau des traînées de condensation qu'ils laissent dans le ciel.
Étude en Anglais.
Lien vers la traduction francophone automatisée du même article.

Contrairement au CO2, la vapeur d'eau a une durée de vie très courte d'environ une semaine alors que le CO2 perdure (en partie) durant des siècles et participe aussi à l'acidification des sols, des cours d'eau et surtout des océans.

Aujourd'hui, il faut en moyenne 1 baril de pétrole pour en produire 35. Au début du XXe siècle, ce rapport était 3 fois meilleur : pour produire 100 barils il suffisait d'en "investir" un seul.
Source : EROEI : combien d'énergie pour produire de l'énergie ?
« Je voudrais un aller-retour Paris-Bangkok dans un avion de facture récente et bien rempli». Voilà ce qu’un voyageur très soucieux de lutter contre l’effet de serre pourrait demander à son agence de voyages. En avion, un passager émet en moyenne 140 grammes de CO2 au kilomètre, contre 100 en moyenne en voiture, rappelle l’Institut Français de l’environnement (Ifen) dans une synthèse sur la contribution du transport aérien à l’effet de serre. Même en tenant compte des émissions liées à la fabrication des voitures et au raffinage du pétrole, l’avion rejette 16% de dioxyde de carbone de plus par passager.
Source : Avions et CO2

     Comparatif : Une tonne de CO2, c'est :
  • 6 200 km avec une voiture moyenne de petite cylindrée (soit 160g CO2/km)
  • 8 700 km avec une voiture neuve de petite cylindrée (soit 115g CO2/km
  • 5 300 km avec un 4X4 neuf (soit 190g CO2/km)
Une tonne de CO2 représente les émissions annuelles d'un Français :
  • pour le chauffage de son domicile
  • ou pour ses déplacements en voiture
Source : http://eco-calculateur.aviation-civile.gouv.fr/index.php

  • 50% des émissions totales d'une voiture sont produites lors de sa fabrication.
_______________________________

     Catastrophe : l'aviation veut passer aux biocarburants

Ça paraît bien, mais les biocarburants produisent au total encore plus de CO2 sans compter que l'agriculture servant à produire les biocarburants occupe les terres agricoles qui devraient servir à nourrir les gens ; on l'observe déjà, les changements climatiques réduisent le rendement agricole et cette tendance ira en s'amplifiant.

Les chercheurs concluent que l'augmentation de l'utilisation de biocarburants a été associée à une augmentation nette - plutôt qu'à une diminution nette, comme beaucoup l'ont prétendu - dans les émissions de dioxyde de carbone qui causent le réchauffement climatique. Les résultats devraient être publiés en ligne le 25 août dans la revue "Climate Change".

Les biocarburants vont agrandir notre empreinte écologique de façon insensée et accélérer la destruction de la biosphère ; l'espace de vie. L'assassin chausse du 19 milliards! La Terre offre 12,5 milliards d'hectares mais l'humanité en utilise 19 milliards et c'est pour cette raison que nous courons à notre perte ; notre système économique est un cancer planétaire.

Lien vers la traduction automatisée de l'étude au sujet des biocarburants : Les biocarburants augmentent, plutôt que de diminuer les émissions de dioxyde de carbone

Cash Investigation a fait un excellent reportage/enquête sur les fausses promesses des biocarburants, je vous le recommande fortement : Cash investigation - Marketing vert : le grand maquillage

Alerte sur les impacts de notre consommation effrénée d’huile de palme.  GREEN le FILM de Patrick ROUXEL

_______________________________


Sources supplémentaires :
http://www.econologie.com/avions-co2/
Compenser vos émissions de carbone

vendredi 14 octobre 2016

La Terre a Dépassé le Max d'Absortion Carbone – Sans que Personne ne le Remarque

Pour l'instant, je crois sérieusement que c'est la pire nouvelle climatique du siècle! On dirait bien que c'est le début de l'emballement climatique : de plus en plus chaud et de plus en plus chaotique.

J'ai publié cet article le 5 mai dernier : Que se Passe-t-il Avec le CO2? 

...j'ai la réponse aujourd'hui. 

Ceux qui se demandent si nous avons dépassé un point de non-retour dans le réchauffement climatique, c'en est définitivement un.

Nous nous sommes aperçus depuis quelque temps que le taux de CO2 augmentait plus vite que nos seules émissions (dans le contexte habituel) ; nous savons, avec une assez grande précision, ce que nous avons émis, juste à voir ce qui a été vendu sur les marchés boursiers. On se doutait que la cause était que la Terre (océans inclus) qui débutait son indigestion de CO2, mais il fallait en être sûr, scientifiquement sûr. On a évidemment blâmé El Nino, mais, ce n'était pas de sa faute, c'est de la nôtre. 

Ayez une pensée pour nos gouvernements corrompus.

Récemment, on s'est fait passer une pub qui disait que la Terre n'avait jamais été aussi verte et que c'était à cause du CO2. Publicité très certainement commandée et payée par l'industrie des combustibles fossiles. Qui d'autre? En réalité, la Terre se meurt à cause du CO2, elle en fait une indigestion sévère, fort possiblement mortelle...

Mais c'est quoi le "maximum d’absorption carbone"? (Peak Carbon)

     Un petit retour dans l'histoire

Lors de la préparation de 4e rapport du GIEC, publié en 2007, les scientifiques ont fait des simulations pour savoir combien de carbone la Terre pourrait encore absorber avant d'en rejeter (exactement comme une indigestion). Ils avaient prévu que cela se produirait vers 2070...

Remontons le temps un peu plus... 

Dans les années 1960-1970 le taux auquel la capacité de la nature à absorber du carbone avait augmenté, car effectivement, le CO2 aide à la croissance du règne végétal. S'ils ont basé leur simulation sur les données sur une moyenne qui inclut les belles années, les années 1960 à 1980, il est normal que la simulation aie un fort biais positif, ils ont surestimé la capacité de la planète à absorber du CO2.

Observez le graphique ci-dessous. Le niveau de CO2 monte et redescend à chaque année. Quand l'été commence, le taux de CO2 diminue car la végétation se remet à en capturer du carbone et en enfoui aussi une partie dans sol. L'automne, les feuilles ne capturent plus de CO2 et par surcroît, en émettent en se décomposant.
Ce rythme est le reflet de ce qui se passe dans l’hémisphère Nord, car l'hémisphère Sud est principalement composé d'océans.
C'est en analysant de près ces données que le Professeur James Curran (réviseur scientifique du 4e rapport du GIEC "AR4"), a découvert que la Terre absorbe de moins en moins de CO2 depuis 2006.

Le CO2 est aussi un gaz à effet de serre et pas seulement quelque chose qui aide les plantes à pousser ; il réchauffe dangereusement notre planète.
"Seulement une seule étude approuvée par des pairs (c'est la norme en science, sinon n'importe qui pourrait dire n'importe quoi sans preuve ou démonstration) sur 581 attribue le réchauffement climatique à autre chose que nos émissions de CO2." (Selon une étude évidemment révisée par des pairs.)
L'appétit de la planète pour le carbone décroît, les océans sont déjà très acides (30% plus acides) et selon les biologistes marins et océanographes, les océans ne peuvent presque capturer de CO2 . Avez-vous déjà fait de l'acidité dans votre estomac? Les océans s'en portent très mal, le phytoplancton (essentiel pour fabriquer l'oxygène planétaire) et les coraux se meurent, eux aussi...

Voyez à quel rythme a progressé la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Ça va se mettre à grimper de plus en plus rapidement avec l'indigestion de CO2 que nous fait la planète.
Remarque que la courbe 1950-2010 est exponentielle et non pas linéaire.
Les plantes et les arbres ont atteint le "peak carbon" il y a 10 ans : article en Anglais. Autre source qui a servi à cet article, l'entrevue sur : Radio Ecoshock

La différence de ce que les plantes et les arbres n’absorbent plus ou rejettent du CO2 est l'équivalent des émissions de la Chine, soit environ 25% du total mondial. Mais avant de blâmer les Chinois, leur consommation par habitant est beaucoup moins élevée que la nôtre. Aussi, si la Chine pollue, c'est en grande partie pour fabriquer nos biens de consommation.

Voyons les émissions en tonnes métriques par habitant de quelques pays.

     Par quels mécanismes le CO2 augmente-t-il plus rapidement que nos émissions?

Les températures qui augmentent rapidement et auquel les plantes ne peuvent s'adapter assez rapidement (après tout, les arbres ne peuvent pas se sortir les racines du sol pour migrer vers le Nord). Ça doit perturber leur croissance qui n'est plus assez rapide ou autant en santé comme avant. Gardez en tête que c'est une moyenne pour toutes les espèces végétales sur toute la surface de l'hémisphère Nord (ça fait beaucoup moins de CO2 de stocké par les plantes).

Des sécheresses et canicules en nombre croissant dans certaines parties du monde (les États-Unis ont connu des sécheresses prolongées (qui se prolongent encore dans certaines régions), le  Moyen-Orient aussi ainsi que l'Amazone par exemple) peuvent endommager sévèrement la végétation naturelle et les récoltes dans leurs capacités à se développer et à capturer du CO2.

Les vents puissants qu'on prédit peuvent causer de sérieux dommages aux forêts et amplifier d'autres impacts négatifs.

Les feux de forêts à grande échelle comme on en voit aux États-Unis, en Russie, en Indonésie, en Alaska et au Canada détruisent le couvert végétal et brûlent même le sol qui contient de grandes réserves de carbone qui se retrouve lui aussi dans l'atmosphère avec celui des arbres. Ces feux transforment ces grands capteurs de CO2 en monstres émetteur de CO2 et autres polluant (CO et SO2 entre autres)

La sécheresse peut aussi transformer les tourbières en émetteurs de carbone, les tourbières craquellent, se fissurent perdant ainsi de la cohésion et s'effondrent soit pour, s'oxyder directement en CO2, et lors de pluies intenses s'écouler dans les rivières qui montrent certainement un taux croissant de carbone organique dissout dans l'eau dans plusieurs régions du monde : Alaska, Sibérie, Nord Canadien, Indonésie... et ailleurs.
À lire! > La dynamique du pergélisol des environnements naturels et bâtis.
Il n'y a pas que les sécheresses, les inondations et les pluies trop intenses peuvent aussi détruire la végétation et les récoltes en saturant les racines. Ça érode les sols et emporte parfois la végétation elle-même.

À une échelle moins vaste, mais globale et certainement très importante elle aussi, c'est la façon dont fonctionne la biodiversité des sols. Nous n'en connaissons probablement pas assez sur comment la température, la quantité d'eau, les variations et les extrêmes affectent les écosystèmes des sols et leurs aptitudes à fonctionner efficacement et soutenir un écosystème végétal à leur surface.

Nous savons (de plusieurs sources) que le pergélisol de l'hémisphère Nord (Il y en a vraiment très peu dans l’hémisphère Sud) ont commencé à émettre du CO2 (et du méthane) durant les mois d'été en quantités importantes (mais difficile à chiffrer avec précision car c'est un immense territoire complexe). Chose certaine, ces émissions provenant de la toundra (et du pergélisol sous-marin) ne peuvent qu'augmenter (de plus en plus rapidement) au fil des ans.
(NDT : Jai lu quelques études et articles au sujet du pergélisol et des émissions de CO2 et de méthane qui peuvent s'en échapper ; quand les émissions vont devenir importantes (vraiment beaucoup plus de gaz à effet de serre que nous en émettons), alors, ce sera la pire nouvelle climatique du 21e siècle, et l'une des dernières...)
Le pergélisol recouvre environ 20% de la surface terrestre du globe, principalement dans le nord de l'Amérique, au Groenland et en Sibérie. Il recouvre près de la moitié du territoire canadien. La superficie du pergélisol varie. Il peut être continu (100% du sol est gelé; en rose sur l'image ci-dessous), étendu (de 50 à 90% du sol est gelé; en bleu sur l'image ci-dessous) ou discontinu (de 10 à 50% du sol est gelé; en orange sur l'image ci-dessus). Image : site intéressante à lire.

      Merci de partager cet article, il faut informer les gens.

mardi 23 août 2016

C'est Quoi Les Changements Climatiques Abrupts?

Par changement climatique abrupt, on entend un changement dans le système climatique qui s'opère sur quelques années, environ une ou deux décennies au maximum.

Bien sur, la démarcation entre changements climatiques et changements climatiques abrupts est floue ; c'est une question d'interprétation et de jugement.

Vous avez dit changements climatiques abrupts?

     Quels types d'événements sont considérés?

Une hausse abrupte du changement du niveau des océans, causé par le bris d'un immense glacier comme cela risque de se produire en Antarctique de l'Ouest plus prochainement que dans l'Est. On parle de quelques dizaines de centimètres à un mètre et quelques qui pourrait s'ajouter au niveau global des océans en "peu de temps" ; une hausse significative venant de la péninsule Ouest de l'Antarctique pourrait même être subite.
Le très imposant glacier Toten dans l'Est de l'Antarctique, dont la fonte est plus lente que dans l'Ouest peut lui aussi nous apporter 3 mètres de hausse en peu de temps, s'il glisse et tombe dans l'océan

L'arrêt du courant nommé "Circulation thermohaline" (dont fait partie le Gulf Stream aurait un fort impact négatif presque instantané sur la vie marine et aussi sur le climat. Cela ferait en sorte que certains pays du Nord de l'Europe se réchaufferaient moins rapidement. Cela causerait aussi un reflux du Gulf Stream et ferait monter de façon significative le niveau de l'eau le long de la côte Est américaine.
L'eau de fonte du Groenland se répand sur la trajectoire du Gulf Stream. C'est ce qui explique que le Gulf Stream refoule et fait monter le niveau le long de la côte Est Américaine
Un volcan suffisamment important peut causer un rapide refroidissement climatique comme en 1816. En avril 1815, le Tambora situé en Indonésie entre en éruption. C'est l'éruption la plus importante de l'histoire humaine et qui a projeté 150 km3 de cendres dans la stratosphère qui a ensuite fait plusieurs fois le tour de la Terre pour finalement se répartir dans l'atmosphère. Cela a eu pour effet un blocage des rayons solaires, plus précisément réfléchissant ainsi une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace. Tout l'hémisphère Nord a connu un refroidissement important en 1816 qu'on surnomme "l'année sans été". Des centaines de milliers de personnes en sont mortes car l'agriculture s'était écroulée par manque de soleil et les températures trop froides. Notez que c'est encore des centaines ou des milliers de fois moins important que le serait une éruption du Yellowstone, ou de l'un des cinq autres supervolcans connus.

      Voici un excellent documentaire qui relate ces événements.


Supposons que l'économie s'écroule en quelques années suite à trop de dommages et de famines liés aux changements climatiques comme cela sera presque inévitablement le cas. Toute notre activité génère beaucoup de poussières qui provoquent un rafraîchissement (effet nommé "global dimming" (assombrissement global) en Anglais) car elles réfléchissent vers l'espace une certaine quantité du rayonnement solaire. Mais avec une activité économique très réduite cette poussière retomberait rapidement au sol et on verrait la température moyenne globale grimper de 1,5°C à 2°C en quelques semaines à peine. Presque au même moment, ce réchauffement subit ajouterait assez de vapeur d'eau à l'atmosphère pour le doubler ; 3°C à 4°C de réchauffement en moins de deux ans au maximum.

Bien qu'on nous dise que cela semble moins probable qu'on ne le croyait, une éruption venant d'hydrates de méthane, notablement venant du plateau Arctique oriental Sibérien, le lieu le plus probable pour une éruption probable prochaine demeure possible. Nous avons besoin de recherches in situ et non pas de modèles numériques incomplets et approximatifs. Bref, une éruption soudaine, où sur disons 8 ans d'une importante quantité de méthane nous ajouterait facilement 1°C (possiblement beaucoup plus) auxquels il faut encore ajouter de la vapeur d'eau qui doublera la hausse de températures.
Source : Semilitov et al 2012
Les anomalies du courant-jet font partie des signes de changements climatiques abrupts et on les observe déjà comme nous l'avons vu dans cet article antérieur. Le courant-jet est le principal moteur météo de l'hémisphère Nord et entraîne déjà des sécheresses comme celle qui perdure en Californie et ailleurs comme au Portugal et en Espagne. Les irrégularités du courant-jet sont aussi responsables d'importantes inondations car les systèmes météo peuvent se bloquer en place et ainsi déverser d'importantes quantités de pluie comme en Louisiane ces derniers jours en plus de "désaisonnaliser certaines régions" comme la région de Calgary qui ne connaît presque plus l'hiver depuis quelques années ou bien l'Alaska qui reçoit beaucoup moins de neige ; les exemples sont nombreux.

Sur la page d’accueil de la NOAA qui parle de changements climatiques abrupts, la NOAA dit :
"Imaginez qu'au cours d'une ou deux décennies, que les longs hivers du nord de la Nouvelle Angleterre soient remplacés par des hivers nettement plus doux, comparables à ceux de Washington D.C. Ou bien qu'une baisse subite du régime des pluies affecte l'Ouest des Grandes prairies et y transforme les paysages d'herbes grasses à perte de vue en un paysage désertique, comme celui de l'Arizona."




J'ai revérifié en fin de semaine, il y a maintenant 69 boucles auto-amplificatrices d'identifiées dans le système climatique. Le site est en Anglais. Descendez à la section : Self-Reinforcing Feedback Loops et vous y trouverez ces 69 boucles qui ensemble peuvent pousser le réchauffement et accroître le "chaos climatique" à des niveaux invivables. 
Utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article
https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche
N.B. La traduction n'est pas parfaite.


2016 pourrait presque se qualifier dans la catégorie du réchauffement climatique abrupt...
Source de l'image : Climate Central

Merci de partager mes articles ; j'écris pour informer.

dimanche 14 août 2016

Les Dangereuses Probabilités Climatiques

Un voyage en avion, ça vous tente?
Il faut bien sur signer un contrat, voyons la section "risques".
Il y a 66% de probabilités que nous nous rendions à destination et donc, une chance sur trois que l'on "crash"; c'est-à-dire atteindre et dépasser le limite de 2°C. (Ouais, ils ont dit 1,5°C à la COP21, mais seulement si c'est possible.)
Il y a aussi de très fortes chances que nous subissions de fortes tempêtes et des chaleurs accablantes ; des épidémies risquent aussi de frapper passagers et équipage.
Donc, plusieurs d'entre vous, passagers et membres d'équipage, n'arriveront pas à destination... Plusieurs autres seront blessés et/ou malades si on s'y rend "en sécurité".
Surprise, vous êtes déjà à bord, l'avion a quitté la piste et nous avons le regret de vous informer qu'il n'y a pas de capitaine à bord.
La destination, c'est bien sûr les 2°C de limite arbitraire au réchauffement par rapport à la moyenne des températures de la période 1850-1910 (qui, je me répète, n'est pas la période pré-industrielle que les climatologues (sérieux) tel Michael Mann estiment à l'an 1750. Il faut ajouter 0,3°C au réchauffement si on se base sur l'an 1750.
Frappé par la grêle en vol.
Ce sont là les probabilités d'atteindre les 2°C basés sur le dernier rapport du GIEC (2013-2014). Depuis, les températures ont continué de grimper et le cap des 1°C a été passé sous silence. Nous avoisinons maintenant 1,15°C par rapport à la moyenne utilisée par le GIEC. Il faut savoir qu'il y a eu un "super El Nino" en 2015 tout comme en 1998 et que ce phénomène évacue une partie de la chaleur qui s'engouffre d'abord dans les océans. Le réchauffement au cours du El Nino a accéléré de façon foudroyante.

      Où va la chaleur?
Merci à Sam Carana et Arctic-news pour ce graphique un grand nombre d'articles plus intéressant les uns que les autres.
20% du réchauffement observé s'est produit au cours de la dernière année seulement. Quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, nous étions à 0,9°C et des poussières de réchauffement.

La température globale mensuelle s'est continuellement maintenue au-dessus de la moyenne depuis 1985, ni sur la moyenne, ni au-dessous. Donc, si vous 31 ans ou moins, vous n'avez jamais connu un climat "normal"... et n'en connaîtrez jamais!

Je répète, il n'y a pas d'ère glaciaire en vue comme voudrait vous le faire croire l'industrie des combustibles fossiles. Même celle que nous amène les cycles orbitaux dans environ 50 000 années n'aura pas lieu car il y a beaucoup trop de gaz à effet de serre, et il y en aura encore beaucoup trop pour la permettre. L'étude qui explique est en Anglais bien sur, vous pouvez utiliser le service de traduction Google : https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche.

Si vous croyez qu'il existe une technologie applicable pour solutionner ce méga-problème, je vous réfère à cet article antérieur, consultez au moins la vidéo.

Nous sommes donc en croisière sur une galère ; il faudrait bien que tout le monde se mette à ramer afin que nous ne tombions pas en bas de notre planète Terre. Le GIEC et la COP21 nous disent qu'ils faut éviter à tout prix les 2°C de réchauffement, mais si me lisez régulièrement, vous savez que l'entente (pas encore signée par la grande majorité des pays) nous garantit au moins 3,5°C de réchauffement global moyen. Mais la Nature a ses caprices et ses surprises ; il y a un potentiel pour 10°C de réchauffement qui pourrait se produire très rapidement, possiblement sur 10 ans. Bien sur, 10°C est la limite maximum, mais d'ici 20 ans, 5°C est très possible.
L'humanité est dans ce petit vaisseau, tombera-telle dans l'oubli?
Ce qui est inacceptable cependant, c'est l'attitude irresponsable des décideurs à la COP21 (et des 20 autres COP).

33% de probabilités qu'on arrive à 2°C. Prendriez-vous un avion avec vos enfants si le voyagiste vous faisait part de telles probabilités? Mais ces probabilités ne sont pas seulement pour vous, elles valent pour tous les humains, nous sommes tous dans le même avion (ou galère).

Aussi, ces probabilités sont du langage politique destiné à rassurer les masses ; autrement dit, ce sont au mieux des vœux pieux si on est poli, et ce sont des mensonges si on n'a pas peur de la réalité.

Voilà, ce sont les chances qu'ils prennent pour nous avec nos vies, toutes nos vies.

Chris Hedges, célèbre journaliste Américain a dit ceci alors qu'il parlait du réchauffement climatique :
Si on laisse faire nos dirigeants, ils vont tous nous tuer.



vendredi 22 juillet 2016

Paradoxe et Menace de l'Antarctique

Les paradoxes sont toujours des erreurs de compréhension et/ou de perception ; la nature ne produit pas de paradoxes. On les transforme parfois en mensonges comme les cuves à penser de l'industrie de combustibles fossiles savent si bien le faire.


_____________________


     Le paradoxe est inexistant

Il y a deux sortes de glaces, celle qui flotte sur l'eau et celle sur la terre ferme. La glace qui flotte sur l'eau est comme un glaçon dans un verre et ne fait pas grimper le niveau en fondant. Celle sur la terre ajoute au niveau exactement comme si on ajoutait un autre glaçon à son verre.

Source de l'image, cet article du Huffington post
Commençons avec l'apparent paradoxe de la glace marine qui, de toute évidence, couvre une surface de plus en plus grande en Antarctique durant l'hiver Austral. Il faut savoir que primo : 
- cette glace se forme plus tard qu'auparavant 
- secundo, elle fond bien avant qu'elle ne le faisait dans le passé pas si lointain.

L'eau qui forme cette glace est de l'eau douce provenant de la fonte de glaciers du continent Antarctique et qui flotte au-dessus l'eau salée plus dense. Cet apport d'eau douce facilite aussi la formation de glace puisqu'elle gèle plus facilement que l'eau de mer habituellement salée.

Ensuite, les vents autour du continent Antarctique soufflent plus fortement qu'auparavant, ce qui étale la glace plus loin autour du continent ; il n'y a aucune masse de terre dans l'océan Australe pour ralentir, pour faire barrière à ces vents qui y sont très puissants.

L'image qui suit est une synthèse de millions d'observations sur le mouvement des glaces, et donc des vents, autour de l'Antarctique. On voit clairement que les vents poussent les glaces vers l'extérieur, loin de l'Antarctique.
Image: Los Alamos National Laboratory/Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Cette superficie de glace plus grande est aussi liée à une variabilité naturelle nommée IPO (Pacific inter-Decadal Oscillation) ou Oscillation interdécennale du Pacifique, actuellement en phase négative qui est caractérisée par une température de l'eau plus froide que la moyenne dans le Pacifique tropical de l'est. Voire cette recherche en Anglais.

Quand la phase IPO deviendra positive, il devrait, selon cette recherche, se former moins de glace sur l'océan autour de l'Antarctique.

L'impact ultime est une dépression accrue au large de l'Antarctique vers la mer d'Amundsen connu sous le nom de la "dépression de la mer d'Amundsen". Et les vents générés sur le côté ouest de cette dépression étalent la glace vers le nord et c'est ce phénomène qui accroît principalement la superficie de glace.



Il faut savoir que l’Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960. Voire cette étude en Anglais. C'est, avec l'Arctique, une des régions du globe qui se réchauffe le plus rapidement.

_____________________


      La menace, c'est évidemment la fonte de l'Antarctique

Une étude en date du 9 mai 2016 confirme ce que plusieurs autres études ont déjà relaté : l'Antarctique fond de plus en plus rapidement. L'Antarctique atteint les 4 800 mètres d'élévation ; ça représente beaucoup d'eau une fois fondue et ça ajouterait 61 mètres au niveau des océans au total (la fonte complète du Groenland n'ajouterait que 7 mètres au niveau des océans). De 2002 à 2016, l'Antarctique a perdu en moyenne l'équivalent de 100 kilomètres cube d'eau par année. Cette étude fournit un site de visualisation qu'on peut visiter ici.

Il y a à peine 18 mois, seule la péninsule Ouest de l'Antarctique faisait les manchettes avec sa fonte qui menace, elle aussi, toutes les villes côtières. Le taux de fonte de la péninsule Ouest de l’Antarctique double aux 6 ans. 

Mais depuis environ un an, on s'est aperçu que le côté est de l'Antarctique, qu'on croyait quasi invulnérable a subitement montré de sévères signes de fonte. La principale cause de la fonte des glaciers de l'Antarctique, c'est l'eau plus chaude qui fait fondre les glaciers par en dessous. En plusieurs endroits, la plaque continentale se trouve jusqu'à deux kilomètres sous le niveau de la mer. En certains endroits, la fonte des glaciers par en dessous dépasse les 2,5 cm d'épaisseur de glace par jour. Cette image montre le processus.


C'est à peu de chose près ce qui se passe du côté est avec l'immense glacier Totten qui ferait à lui seul grimper le niveau des océans de deux mètres. Il est à noter qu'une partie de cette hausse peut, elle aussi, être assez subite. Quand un glacier décroche du fond rocheux, il tombe directement dans l'eau et la hausse est donc subite avec un risque potentiel de raz de marée.


_____________________

 
     Une étude faussée

Des chercheurs néophytes de la NASA ont commis une erreur de débutant l'an dernier en affirmant que le continent Antarctique gagnait de la masse. La source de l'erreur a été trouvée. Ils utilisaient des données altimétriques (et non gravimétrique) pour conclure que l’Antarctique gagnait de la masse. Les senseurs des satellites utilisés étaient vieux et incorrectement calibrés. De plus, mesurer la hauteur des sommets enneigés ne dit rien sur le poids de la glace ni sur le fait que les glaciers de l'Antarctique fondent principalement par le dessous. Le satellite GRACE mesure directement la masse. Visiter Wikipédia FR pour voir comment fonctionne cette merveille de technologie.

Vous voilà armés pour contrer un des mensonges de l'industrie des combustibles fossiles.


 
 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

vendredi 15 juillet 2016

Les Nouveaux Nuages du Réchauffement Climatique... Accéléré


Il y a effectivement plus de nuages qu'avant. La raison en est fort simple, à chaque centième de degrés de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, un centième de degré s'ajoute à cause de la vapeur d'eau qui résulte du réchauffement initial.
Nuage en formation. Photo : Jac~Bo
Chaque de degré C de réchauffement ajoute 7% de contenu de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui en retour ajoute 1°C de réchauffement. C'est l'une des raisons pour laquelle le réchauffement est exponentiel (il s'accélère de plus en plus) et n'est pas linéaire comme le croit la plupart.

Il y a peu de temps, on croyait, à tort, que les nuages nous protégeraient quelque peu du réchauffement climatique, voyons ce que la science nous dit maintenant.

Les nuages qui montent à une haute altitude comme lors d'orages, les cumulonimbus comme celui-ci, peuvent culminer jusque dans la stratosphère, soit

de 8 000 à 18 000 mètres d'altitude. À ces hauteurs, l'air est très froid et la glace se forme facilement. Cette glace réfléchit vers l'espace les rayons du soleil, diminuant ainsi la quantité de rayonnement qui atteint  le sol et participe au réchauffement. La troposphère est de 15 Km de haut aux environs de l'équateur (l'air chaud monte) et de seulement 8 km aux pôles (car l'air frais occupe moins de volume).
C'est ce type de nuages qui peut apporter la grêle et/ou les éclairs. Ces nuages ont des courants ascendant très rapide ce qui propulse les cristaux de glace de plus en plus haut, leur donnant ainsi le temps de fusionner avec d'autres cristaux et de grossir jusqu'à ce qu'ils deviennent trop lourd et tombent au sol ; on sait qu'il faut des courants ascendants de plus de 200 km/h pour soutenir des grêlons de la grosseur d'un pamplemousse ; et on sait très bien les dommages parfois phénoménaux que peut occasionner la grêle.
Revenons à la glace dans les hauts nuages qui réfléchit une partie du rayonnement solaire vers l'espace, phénomène nommé albédo. On comprend que la quantité de glace est ce qui compte pour réduire le réchauffement, mais voilà, les cumulonimbus ne sont pas la norme chez les nuages et la majorité des nuages se maintiennent à plus basse altitude. En fin de compte, on comprend maintenant que les nuages  contiennent moins de glace qu'on ne le croyait, ce qui diminue d'autant leur albédo, leur capacité à réfléchir le rayonnement solaire vers l'espace. Donc, le réchauffement va s'accélérer environ 25% plus vite qu'on ne le croyait à la COP21. De nombreux autres facteurs accélèrent et amplifient le réchauffement). ... Il n'y a pas de bonnes nouvelles dans le domaine du réchauffement climatique. 

C'est le résultat de l'analyse des sept années d'observation de la mission de monitoring des nuages cloud-monitoring mission de la NASA. La source principale au sujet du réchauffement supplémentaire des nuages est ici et en Anglais et cette recherche, aussi en Anglais.


__________________________

     Où vont les nuages du réchauffement climatique?

Les nuages ne vont plus où ils allaient il y a à peine 30 ans.
Source d'information de ce qui suit, en Anglais.
À cause du réchauffement, et comme cela était prévu par les modèles numériques, la circulation des bandes de nuages se rapproche des pôles et l'épaisseur des nuages s’accroît, ce qui peut provoquer de fortes précipitations comme on l'a vu ces dernières années et décennies. La majorité des nuages ne se rendent pas à la stratosphère et par surcroît, il fait plus chaud qu'avant, ce qui explique pourquoi les nuages contiennent moins de glace et donc plus d'eau.

Ces deux phénomènes ont aussi un impact amplificateur/accélérateur sur le réchauffement climatique :
- en étant plus près des pôles, l'angle selon lequel le soleil les frappe est moindre, ce qui réduit leur albédo et de plus, laisse le soleil frapper sur le sol et l'eau sur les latitudes plus près de l'équateur : où se trouvaient les nuages auparavant.
- les nuages étant plus gros, ils contiennent donc plus de vapeur d'eau, un très puissant gaz à effet de serre.



     Récapitulons :

  1. moins de glace dans les nuages augmente le rythme du réchauffement 
  2. l'eau qui remplace la glace en moins augmente le rythme du réchauffement 
  3. la circulation des nuages décalée vers les pôles augmente le rythme du réchauffement
Je viens de lire que l'Amazonie se dessèche et que ces arbres ne capturent plus de carbone (CO2) ; tous ces arbres sont en train de mourir, ce qui accélère la croissance du taux de CO2 dans notre atmosphère, ce qui augmente aussi le rythme du réchauffement.

Il y a 61 boucles accélératrices connues dans le système climatique ; c'est comme avoir 61 accélérateurs sur son véhicule, et on ne fait rien qui en vaille la peine pour mettre des freins à ce système.


Pour terminer sur une spirale, voici celle de la perte du volume de glace sur l'océan Arctique de 1979 à 2016. Moins il y a de glace sur l’Arctique, plus l'océan se réchauffe vite, c'est une autre de ces 61 boucles...

Il est grand temps qu'on se sorte la tête des nuages,

D'autres graphiques sur ce site : https://sites.google.com/site/pettitclimategraphs/


J'écris pour informer, merci de partager mes articles.