Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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mercredi 14 décembre 2016

Les Changements Climatiques et Notre Avenir (très) Incertain (Partie 1 de 3)

Ce qu'il y a de plus difficile à prévoir, c'est le futur...
Auteur inconnu

Le futur n'est plus ce qu'il était jadis.
Yogi Berra
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Après avoir fait un résumé plutôt long mais non-exhaustif de la situation climatique actuelle, il faut bien parler de l'avenir. Même si nous pouvons prévoir plusieurs événements de notre futur, on ne peut prédire quand auront lieu ces événements ni toutes leurs conséquences sur notre civilisation, sur nous ou sur la Vie, mais nous avons des idées générales...

Avant de commencer, il est essentiel de prendre conscience que nous sommes en pleine période d’extinction massive dont nous, les humains, sommes les causes car il y a plusieurs fronts sur lesquels nous avançons vers la 6e extinction de l'histoire de la Terre. Nous menons un assaut sur la biosphère, un assaut sur quatre fronts. Les espèces s'éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur à la normale...


Le 1er front, c'est notre envahissement qui provoque la destruction d'habitats "naturels", soit pour nos demeures, nos routes, notre agriculture et nos élevages, nos mines, nos loisirs, sans oublier les graves conséquences la déforestation et la surpêche.

Le 2e front, c'est la pollution. Nos rejets agricoles et miniers, l'utilisation de pesticides et de milliers d'autres produits chimiques contaminent tout l'environnement, de nos résidences jusqu'aux pôles. Cette pollution intoxique les humains et les autres animaux, qu'on pense par exemple aux perturbateurs endocriniens, aux cancers, à l'épilepsie (souvent causée par les pesticides comme cela a récemment été découvert) et d'autres maladies neurologiques, perte de stérilité… la liste des maladies causées par les pesticides et autres produits chimiques est longue et encore incomplète.

Le 3e front, c'est l’acidification des océans, causée elle aussi par nos émissions de CO2. L'acidification des océans à elle seule peut causer une extinction massive, car si les océans meurent, nous mourrons. Au moins 60% de l'oxygène que nous respirons provient de plantes microscopiques nommées phytoplancton, et 40 % du phytoplancton est disparu de nos océans à cause de l'acidification, et peut-être aussi à cause du réchauffement des océans, depuis les années 1950.

Le 4e front, c'est évidemment le réchauffement du climat lui aussi causé par nos émissions de CO2 et autres Gaz à Effet de Serre (GES). Le réchauffement s'accélère exponentiellement. Des épisodes de réchauffement comparables à celle que nous causons ont été responsable des plus importantes extinctions massives de l'histoire de notre Terre dont l’extinction Permienne maintenant nommée "Extinction Permien-Trias" au cours de laquelle 95 % des espèces marines sont disparues ainsi que 70 % des espèces vivant sur les continents, source Wikipedia Fr.

Ce qui est important à comprendre au sujet du réchauffement climatique, c'est qu'une fois amorcé par des GES, plusieurs autres composantes du système climatique développent des boucles auto-amplificatrices, (self reinforcing feedback loops) qui augmentent le réchauffement.

Donc, si nous injectons assez de GES dans le système climatique pour qu'à eux seuls ils provoquent 1°C de réchauffement, ces boucles auto-amplificatrices vont ajouter au moins 3°C à 4°C (ou plus car on comprend encore mal les quelques 60 boucles auto-amplificatrices identifiées à ce jour) au réchauffement initial causé par les seuls GES. C'est ça la sensibilité aux conditions initiales et ça donne le même effet que d'appuyer sur l'accélérateur en descendant une côte ; nous allons éventuellement sortir de la route et tomber en bas de notre planète...

     La hausse du niveau des océans

Les dernières nouvelles de l'Antarctique sont tout simplement désastreuses, et celles du Groenland aussi. Les deux fondent à un rythme de plus en plus accéléré. On vient d'apprendre que contrairement à ce que certains croyaient, que le Groenland pourrait fondre au complet, article source en Anglais. Je trouvais ça illogique de penser que le Groenland ne pourrait pas fondre totalement. S'il fait assez chaud, peu importe où est la glace et son âge, elle va éventuellement fondre, non ?

En Floride, on bâtit encore dans des zones qui seront inondées dans 30 ans, avant la fin de leur hypothèque. Les assureurs commencent à se désister et le gouvernement Américain parle de se retirer de l’obligation de dédommager les inondés. À toutes les grandes marées, des rues de Miami, et d'autres villes, sont maintenant inondées ; les quartiers pauvres sont évidemment affectés davantage. Les systèmes d'égout refoulent, les sols et puits artésiens sont saturés d'eau salée, et le contenu des fosses sceptiques et des champs d'épurations se retrouve sur les terrains autour des habitations, entraînant ainsi des risques sévères pour la santé des habitants comme on le voit dans cette vidéo.

Dans l'Antarctique, on remarque que le taux de fonte s'accélère grandement. Les plates formes de glace le long des côtes servent à retenir les immenses inlandsis (gigantesques glaciers). Ces plates-formes fondent principalement par le dessous à cause de l'eau surchauffée transportée par les courants ; les fissures se propagent donc du dessous vers la surface. Ça fait quelque années qu'on surveille une fissure longue de 110 km qui va bientôt céder, permettant ainsi au plus grand iceberg jamais vu, soit 6 475 km², de se séparer de l'Antarctique, article source en Anglais.

Nous savons qu'une bonne partie de la péninsule Ouest de l'Antarctique va éventuellement faire monter le niveau des océans d'environ 3 mètres au cours de ce siècle. C'est sans compter les 5 à 7 mètres à venir du Groenland aussi au cours de ce siècle au rythme ou sa fonte s'accélère. Rien ne pourra empêcher la fonte du Groenland et d'une partie plus ou moins vaste de l’Antarctique, mais la fonte de l'Antarctique au complet prendrait deux ou trois siècles ajoutant au total 60 mètres au niveau des océans.

Il y a 15 millions d'années, au Miocène moyen (Wikipedia Fr), le taux de CO2 atteignait les 400 à 500 ppm, un niveau identique à ce que nous avons injecté dans l'atmosphère jusqu'à ce jour, c'est-à-dire 485ppm en CO2e, équivalent CO2 (ce qui inclut les autres GES). Et les taux de CO2 et des autres GES grimpent de plus en plus vite. À cette époque reculée, c'est-à-dire 13 millions d'années avant l'arrivée de l'homo-sapiens, le niveau des océans était d'environ 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui, car il faisait plus chaud à cause des 400 à 500 ppm de CO2 : c'est la température moyenne de la Terre qui détermine le niveau des océans.
À titre d'exemple, la Floride et une grande partie de la côte Est Américaine  étaient submergées il y a 15 millions d'années alors que le niveau des océans était 20 mètres plus élevé que de nos jours.
Source : l'excellent blogue de Robert Scribbler
Bien que catastrophique pour notre civilisation, la montée du niveau des océans demeure un inconvénient assez mineur comparé à la hausse des températures qui a le potentiel d'exterminer la Vie à grande échelle.

Jamais sur Terre le taux de CO2 n'a-t-il augmenté aussi rapidement que depuis le début de l'ère industrielle ; nous en avons émis autant en 200 ans que la planète peut en émettre en dix-mille ans...

     Les sols rejettent du carbone

Une nouvelle étude vient à nouveau de sidérer la communauté des climatologues. Comme les végétaux ont commencé à le faire, les sols vont bientôt se mettre à rejeter du CO2 dans l’atmosphère. En présumant que la réponse des sols au réchauffement climatique se produise d'ici un an et qu'aucune réduction massive de nos émissions de GES ne soit entreprise, l'étude prévoit une augmentation à peu près équivalente de 12 % à 17 % de nos émissions. C'est donc une autre boucle qui va amplifier et accélérer le réchauffement, article source en Anglais.

     La végétation s'est mise à rejeter du CO2 et à en absorber de moins en moins

J'en ai parlé dans des articles précédents, mais ça vaut la peine de me répéter. Ce phénomène a débuté en 2006. Pour l'instant, ce que la végétation n'absorbe plus en CO2 équivaut aux émissions du pays le plus émetteur et le plus peuplé, la Chine, article source en Anglais.

Certaines forêts de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest se sont mises à émettre du CO2. On ne sait pas encore exactement combien de CO2 est rejeté par ces forêts, c'est assez récent, article source en Anglais. C'est évidemment le signe que les forêts meurent ou métaphoriquement, que la planète fait littéralement une indigestion de CO2. En Californie, il y avait 60 millions d'arbres morts en 2014, cette année, il y en a 102 millions, article source en Anglais.

Si les arbres y meurent en si grand nombre, c'est qu'ils sont affaiblis par la température plus élevée, la sécheresse et les hivers trop doux, ce qui en retour favorise la prolifération d'insectes, et plus particulièrement pour ces régions: le Dendroctone du pin ponderosa, Wikipedia FR. Plus les arbres seront affaiblis par les changements climatiques et plus ils seront sensibles à ce genre d'infestation, et c'est sans compter que nous transportons accidentellement des variétés d'insectes sur d'autres continents ; qu'on pense au longicorne Asiatique transporté accidentellement en Amérique et qui décime les arbres d'ici.
Un article de Ressources naturelles Canada concernant le longicorne asiatique.
Évidemment, tous ces aspects vont aller en s'amplifiant et moins la végétation (incluant l'essentiel phytoplancton), va absorber du CO2, elle produira de moins en  moins d'oxygène, (dont on note déjà une faible baisse). Tout cela, incluant un déclin massif du règne végétal était prévu dans les rapports du GIEC, mais ça se produit des décennies plus tôt que prévu. C'est ce qu'on sous-entend quand on dit que le GIEC a sous-estimé la sensibilité réactionnelle du climat par rapport à nos émissions de gaz à effet de serre ; tout se produit beaucoup plus rapidement que ce que le GIEC avait prévu. Qui sait à quel niveau s'établira le réchauffement global en 2050, dans seulement 35 ans : 2,5°C, 5°C, ou plus... ? À 6°C de réchauffement global moyen, la vie nous sera virtuellement impossible sur presque toute la surface du globe et les famines auront déjà emporté la majorité de la population mondiale.

     L’agriculture et l'élevage

Ces deux importants secteurs de l'activité humaine produisent beaucoup de gaz à effet de serre, notamment l'oxyde nitreux, 268 fois plus puissant que le CO2 ; et le méthane qui est aussi très puissant comparé au CO2. Voir ce tableau comparatif des GES.

L'agriculture est très sensible à la météo, demandez le à un agriculteur : vagues de chaleur et sécheresses, pluies intenses, grêle, diminution de l'ensoleillement à cause des nuages plus présent et refroidissements subits, ce qui peut facilement se produire avec le vortex Polaire qui se balade de plus en plus dans l'hémisphère Nord au lieu de résider dans l'Arctique.

D'ailleurs, on prévoit que le vortex Polaire va envahir la moitié Nord des États Américains vers le 15 décembre, article source en Anglais. À cette même date, il est prévu que la température moyenne dans la Sibérie Arctique soit environ 25°C à 30°C supérieure à la normale, c'est extraordinairement anormal !

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On sait que l'avenir sera plus chaud, surtout sur les continents et plus particulièrement sur ceux de l'hémisphère Nord qui se réchauffent plus vite que la moyenne globale. La hausse de la température affecte tout, la météo, la végétation, les océans, les animaux de toutes les espèces et la météo deviendra de plus en plus chaotique et donc impropre à l'agriculture et à plusieurs autres secteurs de l'activité humaine dont le transport, les réseaux électriques et de communication. L'approvisionnement en eau potable sera aussi de plus en plus incertain même dans les pays développés


La débrouillardise, l'ingéniosité et la coopération seront essentiels à ceux qui survivront et à ceux qui voudront aussi essayer de survivre...

Nous sommes à 1,2°C de réchauffement, et déjà plusieurs populations souffrent amèrement, qu'on pense à l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, à l'Arctique où les villages sont emportés à cause de l'érosion ou du pergélisol qui dégèle, l'Afrique du Nord ou même à un état aussi riche que la Californie, la 7e plus grande économie mondiale.

samedi 19 novembre 2016

Réchauffement Climatique : où en sommes-nous ? où allons nous ?

Au début de 2015, nous étions à 0,85°C de réchauffement global moyen. Aujourd'hui, fin 2016, nous atteignons 1,2°C de réchauffement. C'est une hausse fulgurante et imprévue. De toute évidence, le GIEC a sérieusement sous-estimé la réactivité du climat terrestre par rapport à nos émissions de GES (gaz à effet de serre), principalement le CO2 et le méthane CH4, mais aussi l'oxyde nitreux provenant de l'agriculture et les CFC (Chlorofluorocarbure) et HFC (Hydrofluorocarbure), deux gaz principalement utilisés dans la réfrigération et la climatisation.

Après 134 ans nous avions atteint 0,85°C et moins de deux ans après nous en sommes à 1,2°C. À ce rythme, on pourrait atteindre 1,5°C, une des limites fixées à la COP21 voici un an, en seulement 4 ou 5 ans. De même nous dépasserons les 2°C dans moins de 15 ans. Au point où nous en sommes, toutes les prévisions relatives aux changements climatiques sont largement dépassées ; il n'est pas exclu qu'on dépasse les 2°C d'ici une seule décennie. Tous les scientifiques et observateurs du climat restent sans voix devant la hausse si brutale du réchauffement cette année, on croyait impossible une telle hausse des températures.

     Comment expliquer une si rapide hausse des températures en moins de 2 ans?

- Les gaz à effet de serre GES
Nous savons depuis le 18e siècle grâce aux travaux de Fourrier et ceux de John Tyndall, que les GES retiennent une partie de la chaleur sur Terre au lieu qu’elle puisse être évacuée vers l'espace sous forme de rayonnement infrarouge. Les GES agissent exactement comme une couverture isolante et retiennent la chaleur sur notre planète.


Source du tableau, Wikipédia Anglais
Quand on déstabilise le système climatique d'une planète comme nous le faisons, celui-ci réagit en développant des boucles auto-amplificatrices qui accélèrent et amplifient le réchauffement ; une soixantaine de ces boucles ont été identifiées. Quand j'ai commencé ce blogue en avril 2015, il y en avait seulement une trentaine d'identifiées. Autrement dit, le réchauffement climatique dont le genre humain est à l'origine, s'emballe beaucoup plus vite qu'on ne le croyait il y a seulement 2 ans…

- L'évaporation, certainement la plus puissante boucle auto-amplificatrice
Plus il fait chaud, plus il y a d'évaporation de l’eau et la vapeur d'eau est aussi un très puissant gaz à effet de serre. Chaque degré Celsius de réchauffement ajoute 7% de contenu de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui en retour ajoute 1°C de réchauffement. Source : GIEC en Anglais (IPCC) Au total, la vapeur d"eau représente 95% des GES.
C'est l'une des nombreuses raisons pour laquelle le réchauffement est exponentiel (il s'accélère de plus en plus rapidement). Il y a à ce jour un peu plus de 4 % de vapeur d’eau qu'auparavant dans l'atmosphère et ça continue d'augmenter. Cependant, la vapeur d'eau a une très courte durée de vie de deux semaines au maximum, par contre le CO2 par exemple perdure (partiellement) dans l'atmosphère pendant des [dizaines de] millénaires.

- Fonte de la banquise
Une autre importante boucle auto-amplificatrice est la fonte des glaces marines et la diminution de l'enneigement. La glace et la neige réfléchissent la chaleur du soleil vers l'espace et donc, moins il y a de glace et de neige, plus le rayonnement solaire réchauffe l'eau de l’océan, des sols et donc l'air, ce qui fait évidemment grimper la température. L'eau de l'océan Arctique est aujourd'hui tellement chaude, qu’actuellement à la mi-novembre, la banquise ne se forme pas dans l'Arctique. L'Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis les années 1960 et sa superficie de glaces maritimes a drastiquement diminué cette année. La réflectivité des surfaces se nomme "Albédo". Si la Terre perd 1 % de son albédo, cela provoque autant de réchauffement, soit environ 3°C, que de doubler le taux de CO2, dans notre atmosphère.
Source : National snow and ice data center
- Le méthane de l'Arctique
La fonte du pergélisol au bord de l’océan Arctique s'accélère et ainsi permet l’éruption du CO2 et du méthane, ce qui amplifie et accélère le réchauffement. Le pergélisol se prolonge sur le fond de l'océan Arctique, là où se trouve d'immenses quantités d'hydrate de méthane (molécules de méthane prises dans des cages de glaces). Ces hydrates de méthane gagnent 160 fois leur volume lorsque la cage de glace fond [et libère le méthane sous forme gazeuse].

Sources de méthane dans le cercle arctique :
Pergélisol terrestre : 1700 Gt gigatonnes
Pergélisol sous-marin sur le Plateau oriental Sibérien : 1750 Gt gigatonnes dont 50 Gt gigatonnes sont dans un état précaire qui pourraient se retrouver dans l'atmosphère presque d'un seul coup si le fond marin se déstabilisait "un peu". Évidemment, ce serait le chaos en commençant par l'écroulement de l’agriculture = famine largement répandue et tout ce qui s'en suit.
Source, ces 6 vidéos réalisés par leclimatologue Paul Beckwith de l'université d'Ottawa.
Il y a actuellement environ 5 gigatonnes de méthane dans notre atmosphère. Un relâchement de seulement 15 Gt gigatonnes de méthane sur une période de dix ans réchaufferait la planète plus que tout le CO2 qu'il y a en ce moment. Ce serait un cataclysme que la plupart d'entre nous ne peuvent imaginer.
Les concentrations de méthane dans l’atmosphère de l'Arctique sont à la hausse depuis au moins l'an 2007...

- Végétation
La végétation terrestre absorbe de moins en moins de CO2 depuis 2006. Voir : "La Terre a Dépasséle Max d'Absorption Carbone – Sans que Personne ne le Remarque.

 À elle seule, cette réduction d’absorption de CO2 par les végétaux terrestres équivaut, pour le moment, aux émissions de CO2 de la Chine ; ce phénomène va évidemment aller en s'amplifiant lui-aussi. C'est pour cette raison que le taux de CO2 grimpe maintenant plus rapidement que nos émissions qui ont presque plafonné depuis 2014.
Il faut rappeler que la déforestation, souvent par le feu, se fait encore à grande échelle ; apparemment, il faut planter des palmiers à huile à la grandeur de la planète pour faire encore plus de malbouffe et de bio-carburants qui accroissent les émissions de CO2 plutôt que de les faire descendre comme le marketing vantant les bio-carburants essaie de nous le faire croire… Source : Biofuels increase, rather than decrease,heat-trapping carbon dioxide emissions

- Amplification polaire
La température en Arctique grimpe en moyenne de 2°C par décennie. Le phénomène de l'amplification polaire (pourquoi les pôles se réchauffent plus rapidement que le reste de la planète) est assez bien connu. L'eau chaude venant des régions équatoriales est transportée vers les pôles via les courants marins, notamment par le "Grand convoyeur" (circulation thermohaline). C'est principalement l'eau chaude qui fait fondre les plates-formes qui retiennent les inlandsis (immenses glaciers) par en dessous.
Autre cause, l'air chaud prend plus de volume que l'air froid, ainsi la couche basse de l'atmosphère, la troposphère, est donc plus épaisse à l'équateur qu'aux pôles et l'air chaud peut ainsi "couler" vers les pôles, ce qui cause l'affaiblissement des courants Jet et augmente leurs ondulations Nord-Sud, ce qui en retour dérègle les saisons et déplace les zones pluvieuses. La sécheresse en Californie est en grande partie attribuable au dérèglement du courant jet de l'hémisphère Nord.
Qui dit réchauffement des pôles dit fonte du Groenland et de l’Antarctique et donc une augmentation de plus en plus rapide du niveau des océans est inévitable. 


Peu importe ce que nous ferons, la fonte du Groenland et celle d'une grande portion de l'Antarctique sont inévitables. Il est à noter que cette hausse aura certainement des soubresauts lorsque de grandes quantités de glaces glisseront d'un seul coup dans l'océan, surtout en Antarctique.
Je viens de lire cet article en Anglais qui décrit des vents nouvellement découverts en Antarctique ; ces vents descendent les montagnes en érodant rapidement la couche de neige et laisse derrière de nombreux petits lacs qui accroissent le taux de fonte.
Un autre effet, attendu celui-là, est que l'eau de fonte du Groenland se répand au sud de celui-ci. Cette masse d'eau douce qui flotte à la surface de l'Atlantique nord bloque partiellement, pour le moment, la circulation thermohaline dont le courant du Gulf Stream fait partie. Ce qui a des conséquences sur le climat et est dévastateur pour la vie marine.


- L'Arctique aujourd'hui
Ces jours-ci, la température en Arctique est très anormalement élevée. Sur l'image ci-dessous, on voit que, par rapport à la moyenne des températures de l'an 1979 à 2000, la température est jusqu'à 20°C plus élevée sur une assez grande superficie. Si on considère tout le cercle arctique, la température moyenne y est supérieure de 6,42°C. Bref, ce sont des températures quasi estivales qu'on y observe.
Image : Climate reanalyser temp anomaly 17 nov 2016
La fonte des banquises se poursuit. Ce graphique montre l'étendu globale des deux banquises : Arctique et Antarctique.
Source : Arctic-news
- Océans
Les océans absorbent 93,4% de la chaleur. Si toute cette chaleur se retrouvait dans l'atmosphère, la température moyenne globale serait de 35°C plus élevée. Toute cette chaleur réduit grandement la teneur en oxygène (sous forme de gaz dissout) dans les océans, ce qui en retour engendre des zones mortes et souvent toxiques ; on sait qu'il y a à ce jour environ 500 de ces zones. À la COP22, on parle pour la première fois de ce très grave phénomène qu'est la désoxygénation des océans.

L'excès de chaleur et les eaux de ruissellement agricole favorisent les éclosions d'algues toxiques qui déciment aussi des créatures marines de toutes sortes. C'est pour ces raisons qu'on retrouve chaque semaine des centaines ou des milliers de créatures marines mortes, incluant des oiseaux bien sûr ; et c'est sans oublier les innombrables victimes du plastique, des sonars et du bruit qui désoriente nombre de mammifères marins.
Les événements El Nino, les cyclones et tempêtes tropicales transfèrent une importante quantité de chaleur accumulée dans les océans vers l'atmosphère, mais la température des océans continue de croître rapidement.

- Les glaciers
À La Paz en Bolivie, il y a pénurie d'eau car les glaciers environnants ont perdu 40 % de leur masse au cours des 3 dernières décennies ; la ville est pour ainsi dire à sec ; les trois barrages de rétention sont presque totalement vides car l'eau ne coule presque plus depuis les glaciers environnants. Le même phénomène se produit, ou se produira bientôt, presque partout où il y a des glaciers comme dans les Alpes et l'Himalaya [au Tibet]. Pour être au courant de la situation climatique, ce sont les études scientifiques qu'il faut suivre et les plus sérieux chroniqueurs climatiques très majoritairement anglophones.
Source :
Receding glaciers in Bolivia leave communities at risk.
En ce qui concerne les Alpes, les géologues ont remarqué que les sommets gagnaient en hauteur. L'explication est simple ; à mesure que les glaciers fondent, ça équivaut à une perte de poids et la croûte terrestre, soulagée de ce poids, remonte, phénomène qu'on nomme "rebond isostatique".
Le même phénomène se produit, lentement, partout où il y a une fonte de glace suffisamment importante. Ce phénomène va certainement engendrer quelques tremblements de terre et, si on considère les grandes masses terrestres que sont l'Antarctique et le Groenland, leurs rebonds isostatiques va aussi contribuer à faire grimper le niveau des océans.

- La Niña
Nous sommes actuellement en phase La Niña qui est l'inverse du El Niño. Au lieu que ce soit de l'eau chaude qui s'étale sur l'équateur dans le Pacifique, c'est de l'eau plus froide que la normale. Néanmoins, La Niña fait réchauffer les pôles davantage, comme si ceux-ci n'étaient pas déjà assez chaud… Contrairement au super El Niño qui s'est terminé ce printemps, c'est une assez timide La Niña qui s'est installée.

La Nina, c'est la bande d'eau plus froide que la normale et qui s'étend sur l"équateur à l'ouest du Pérou, exactement au même endroit où se produit El Nino. Source : Earth nullschool
- 400 ppm de CO2
Le cap des 400 ppm de CO2 a été dépassé en 2016 et continue d'augmenter, tout comme nos autres émissions de GES.
[Je rappelle qu'e] En ce qui concerne le CO2, cela prend une dizaine d'années avant que le CO2 relâché dans l'atmosphère n'atteigne son plein potentiel de réchauffement. Pour ce qui est du méthane, principalement émis par le bétail [nos animaux d'élevage] et les zones polaires, son potentiel de réchauffement est de 150 fois celui du CO2 pendant ses dix premières années dans l'atmosphère, mais il décroît avec le temps. Son action chauffante est instantanée.

Le taux de CO2 dans notre atmosphère monte plus rapidement que nos émissions car le forêts commencent à dépérir et mourir.
-Même les nuages s'en mêlent
Les scientifiques modélisent (font des simulations) afin de prévoir l'évolution du réchauffement climatique. Mais ils réalisent ces simulations avec ce qui est connu. Nous avons beaucoup appris au sujet des nuages grâce à de très récentes recherches. Or, il s'avère que les nuages participent activement au réchauffement climatique comme nous l'avons vu dans cet article : « Les Nouveaux Nuages du Réchauffement Climatique... Accéléré »
En résumé :
- moins de glace dans les nuages augmente le rythme du réchauffement
- la vapeur d'eau qui remplace la glace en moins augmente le rythme du réchauffement
- la circulation des nuages s'est déplacée vers les pôles augmentant encore le rythme du réchauffement
Au total, la combinaison de ces nouveaux facteurs augmente à eux seul le rythme de réchauffement d'au moins 25 %.

- Acidification
Le CO2 et beaucoup de polluants atmosphériques sont entraînés par la pluie et rendent les océans, les cours d'eau et les sols plus acide. Aussi, nos méthodes industrialisées de culture acidifient les sols, ce qui rend, ou rendra sous peu, l'agriculture moins productive. En 1980 en Chine, ils ont mesuré le PH des sols de plusieurs types de culture. Vingt ans plus tard, ils sont retournés aux mêmes endroits pour mesurer à nouveau le PH ; celui-ci était passé de 6 à 5,2.
L'acidification est aussi un grave problème pour la vie océanique, en plus de désorienter certaines espèces de poissons, cela rend difficile la formation de la carapace pour le phytoplancton, idem pour tous les crustacés : moules huîtres, crevettes, krill et les coraux en souffrent aussi… Les océans sont 30 % plus acides qu'au début du 20e siècle. Bref, les océans se meurent, voir cet article antérieur :
Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment 

- Réchauffement comparé de l’hémisphère Nord
Comme on le voit sur ce tableau, comparé au réchauffement global moyen, l’hémisphère Nord se réchauffe plus rapidement et le réchauffement sur les continents est plus élevée que la moyenne globale.

Source NOAA : https://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/201513 N.B. J'ai fait un simple calcul proportionnel pour établir le réchauffement de l’hémisphère Nord car les données officielles ne sont pas encore compilées, 2016 n'étant pas encore terminée.
- Les 18 années les plus chaude depuis 1880 se sont produites depuis 1998
Source : https://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/201513
- Niveau des océans
Vu que le taux la fonte du Groenland et de l'Antarctique augmente de façon exponentielle (il double aux 5 ans environ), cela fait grimper le niveau des océans de plus en plus rapidement. Le rythme actuel de la hausse actuelle du niveau des océans est de 3,4mm par an ces deniers temps, Avec l’ouragan Matthew, on a vu les dégâts supplémentaires causés par les marées de tempêtes conjuguées avec la hausse du niveau des océans.
Autre facteur qui rehausse le niveau des océans, c'est que l'eau plus chaude occupe plus de volume. Donc, environ 50 % des 84,8mm de hausse du niveau des océans à ce jour sont attribuables à l'expansion due à la chaleur.
La région du glacier Pine Island fond très rapidement. Le rouge montre la vitesse (vélocité de surface) à laquelle la glace se déplace vers l'océan Austral. Les plates-formes de glace longeant le continent et qui retiennent toute cette glace fondent rapidement ce qui permet aux inlandsis d'accélérer leur descente.
-Pourquoi le niveau des océans montera-t-il beaucoup plus que ce que le GIEC avait prévu ?Les prévisions du GIEC à ce sujet disent que le niveau des océans sera plus élevé d'un seul mètre en 2100. L'explication est simple, le GIEC n'a tenu compte que de l'expansion des eaux dû au réchauffement car ils ne savaient pas comment modéliser la fonte des glaces. C'est encore impossible car la fonte des glaces est un processus immensément complexe ; la glace s'assombrit ce qui la fait fondre plus rapidement car ce qui est sombre absorbe plus d'énergie, elle se fissure, forme des lacs de fonte qui s'écoulent directement au travers la glace et lubrifie ainsi les glaciers qui glissent ainsi plus rapidement vers la mer, les glaciers se répandent en plates-formes le long des côtes, et là, c'est l'eau océanique surchauffée qui les fait fondre par le dessous. La résolution des modèles est aussi trop faible pour prendre en compte tous ces détails qui font que la glace fond plus rapidement.
Voici une conférence dans laquelle un glaciologiste explique (en Anglais) tout ce dont les modèles ne tiennent pas encore compte en matière de fonte de l'Antarctique et du Groenland
La fonte des glaces de l'Antarctique et du Groenland est désormais inéluctable, il est trop tard pour faire marche arrière et on doit maintenant prévoir au minimum 5 à 10 mètres de hausse du niveau des océans d'ici 2100, et beaucoup plus par la suite,

-Le courant Jet
Comme un ivrogne, le courant Jet poursuit ses méandres qui dérèglent saisons et météo dans l'hémisphère Nord. Nous savons que la sécheresse en Californie est causée par ces méandres qui restent souvent bloqué en place provoquant aussi des hivers froid sur l'est de l’Amérique. Le courant Jet se disloque et fait des cabrioles étrangement chaotiques comme on le voit sur cette image.
Source : Earth nullschool
- Feux de Forêts
Le feu de Fort McMurray s'est produit au début du mois de mai ; normalement dans cette région le sol est encore recouvert de neige à cette date et prévient les incendies de forêts.
16 novembre 2016 : des feux de forêts totalement hors saison font rage du Sud des États-Unis jusqu'au Dakota du nord et en Nouvelle Angleterre (nord-est des États-Unis). À Chattanooga au Tennessee, au moins 200 personnes ont été hospitalisés pour inhalation de fumée et troubles respiratoires. Les températures y sont bien sûr anormalement chaudes.
Source : “Surreal” U.S. Wildfires Should Not beBurning in Mid-November. Oui, c'est tout à fait surréaliste des incendies de forêts à la mi-novembre...
On se souvient que la Sibérie a aussi connu de terribles incendies de forêts cet été, idem dans les montagnes de l’Himalaya [du Tibet], dans le sud-ouest Américain et ailleurs.
Mie-novembre 2016 : des feux de forêts totalement hors-saison dans les Appalaches et ailleurs aux États-Unis. Source : le chroniqueur climatique Robert Scribbler
- Parlons encore du GIEC
Dans tous les scénarios du GIEC dénommés RCP, il est fait mention "d'émissions négatives". Ce sont des technologies non encore développées et dont nous ne savons même pas si celles-ci sont possibles. Ils ont aussi un plan nommé BECCS pour : "Bio-energy with carbon capture and storage" (Bio-énergie avec capture et stockage du carbone).
Ce plan, impraticable, consisterait à faire pousser des arbres, les récolter pour les acheminer (imaginez un peu tout ce transport) vers des centrales de génération d'énergie, capturer au maximum 85% du CO2 à la sortie des cheminées, pressuriser le CO2 à le rendre au seuil de la liquéfaction pour ensuite l'enfouir profondément dans le sol. Mais pour retirer suffisamment de CO2, il faudrait cultiver ces arbres sur une superficie équivalente au double de celle de l'Inde dont la superficie est de 3 287 263 km² ; c'est le 7e plus grand pays au monde.
Aussi, enfouir tout ce CO2 hautement pressurisé dans le sol peut certainement provoquer des déstabilisations et engendrer d’innombrables tremblements de terre comme ce qu'on observe avec le "fracking", qui consiste à injecter sous haute pression de l'eau mélangée à des produits chimiques profondément dans le sol pour en faire jaillir pétrole et/ou gaz naturel. Aussi, le risque de fuite n'est vraiment pas exclu.
Voici les scénarios RCP du GIEC. Nous sommes actuellement sur les RCP 8.5 qui nous approche de 6°C pour 2100 (possiblement beaucoup plus). Pour passer à n'importe lequel des autres scénarios, les technologies et stratégies  proposées par le GIEC sont essentielles et doivent à tout prix être fonctionnelles. Un risque totalement inacceptable pris sur le dos de la jeunesse.

Voir aussi : "Nous Léguons AuxEnfants un Très Lourd Fardeau."
Une autre façon consiste à retirer le CO2 directement de l'atmosphère, et encore là, le pressuriser et l'injecter dans le sol. Mais extraire du CO2 directement de l'atmosphère est une technologie encore très incertaine et ça nécessiterait des dizaines de milliers de ces "stations" à travers le monde ; c'est encore du domaine de la fiction. Évidemment, tout cela va coûter extrêmement cher et ce sont les générations futures, s'il y en a encore, qui vont payer et souffrir gravement des changements climatiques.
Si ces plans, et d'autres qui seront très coûteux pour les générations futures ont été mis en place, c'est tout simplement pour permettre de continuer à brûler des combustibles fossiles au lieu d'entreprendre le plus tôt possible la transition vers les énergies renouvelables, ou avec moins d’émissions de CO2 comme le nucléaire.
Si vous comprenez l'Anglais, je vous recommande les conférences de Kevin Anderson au sujet du climat et faciles à trouver sur You Tube, ou encore sa plus récente entrevue sur Radio Ecoshock.

Il faut réduire nos émissions de CO2 depuis plus de 25 ans, nous sommes dangereusement en retard.
Note pour mes lecteurs
J'ai ralenti le rythme de publication de mes articles car j'ai presque tout dit. Si je trouve des nouvelles ou que d'autres études scientifiques importantes paraissent, je rédigerai un nouvel article pour vous tenir informé. Il y a 70 articles sur ce blogue et la grande majorité sont encore d'actualité, Merci de les partager ou de les repartager.
Merci à ceux qui collaborent à ce blogue, j'apprécie grandement votre soutient.

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En parlant du réchauffement climatique, le célèbre journaliste Américain Chris Hedges a dit : Si on laisse faire nos dirigeants, ils vont tous nous tuer.

mercredi 12 octobre 2016

Blanchiment des Coraux et Tentative de Musellement Sur Une Scientifique

Samantha Andrews
Il y a un lien entre les deux ; les scientifiques sont souvent muselés lors de la publication d'un article qui a trait au réchauffement climatique. C'est justement arrivé à cette scientifique, Samantha Andrews avec son article (en Anglais) sur le blanchiment de la Grande Barrière de corail en Australie.

Samantha Andrews est une biologiste spécialisée en conservation marine, écologiste/communicatrice scientifique.

On l'a accusé d'alarmisme et d'avoir erré : des accusations très fréquentes dans le domaine des sciences (NDT et particulièrement celles liées au réchauffement climatique ou sur le sujet de l'Évolution), car ça crée du mécontentement quelques types de personnes qui font ensuite pression sur les éditeurs, afin de minimiser, et souvent discréditer, une étude (ou des scientifiques) quelconque.
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What the GBRMPA chair DID NOT say about my coral bleaching article

Ce que le président le (dr. Russell Reichelt) du GBRMPA (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie) n'a pas dit au sujet de mon article sur le blanchiment des coraux.

 Credit: Robert Linsdell/Flickr
SVP. Imaginez que c'est Samantha Andrews qui parle.

En avril 2016, j'ai soumis un article à "The Marine Professionnal" – une publication de "Marine Engineering, Science & Technology" (IMarEST) qui focus sur la période de blanchiment massive qui a frappé la Grande Barrière de corail à ce moment. Dans leur édition de septembre 2016, le "Marine Professional" a publié le commentaire d'un lecteur qui affirmait avoir partagé l'article avec le dr. Russell Reichelt, président du "Great Barrier Reef Marine Park Authority" (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie).
Le lecteur alléguait que le dr. Russell Reichelt (un scientifique très estimé) lui avait dit que "l'article contenait quelques faits précis mêlés à de demi-vérités et était alarmiste".
Quelques scientifiques qui étudient les récifs coralliens, des biologistes marin ainsi que des climatologues m'ont contacté pour me communiquer leur inquiétude au sujet des propos allégués dr. Russell Reichelt par rapport à monde. Après avoir rejoint le bureau du dr. Reichelt ; je suis contente de rétablir les faits au sujet de ce qu'il a – ou plutôt, n'a pas dit.

Après avoir correspondu avec le bureau du dr. Russell Reichelt afin de savoir quelles étaient "ces dems-vérités et cet alarmisme" dans mon article, j'ai été informé que bien qu'il se souvenait que bien que mon article avait été porté à son attention, qu'il n'avait jamais émis ce tels commentaires. Depuis, il a lu mon article et affirme qu'il est totalement factuel.

Je n'ai pas essayé de contacter le lecteur (faussement) plaintif pour savoir pourquoi il tenait ces propos (et qui avait aussi menti en prétendant que c'est quelqu’un d'autre, quelqu'un d'importance dans la communauté scientifique, qui avait écrit ces mots) .

Voici une copie intégrale de mon article que j'ai soumis à "The Marine Professional". Pour ceux qui veulent voir mon article après qu'il soit passé au travers leur processus éditorial, veuillez consulter l'édition de juin 2016 du The Marine Professional.

(NDT : je n'ai pas cherché ce qu'ils ont coupé de l'article, ça n'aurait rien ajouté qui soit important, et c'est aussi beaucoup de temps sans compter que cet article est suffisamment long et intéressant en lui-même).
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     L'article de Samantha Andrews

La Grande Barrière de corail "est un des écosystèmes les plus spectaculaires, complexes et fragiles au monde" a fait remarquer Sir David Attenborough dans un documentaire qui a marqué le monde "The Great Barrier Reef with David Attenborough". Quand le tournage a débuté en 2014, personne ne pouvait prédire comment bouleversant serait la première diffusion en décembre 2015 (Royaume-Uni) et en avril 2016 en Australie. 2016 a vu le pire blanchiment de la Grande Barrière de corail jamais observé. En date du 20 avril le "National Coral Bleaching Taskforce" (Groupe de Travail sur le Blanchiment Corallien) mis sur pied par le professeur Terry Hughe a rapporté que seulement 7% des récifs qui forment la Grande Barrière corallienne n'ont pas blanchi. Le taux de mortalité des coraux est d'environ 50% dans la section nord de la Grande Barrière là où l'eau est la plus chaude ; on s'attend à ce que la température de l'eau continue de monter. À la mie avril, des scientifiques provenant de grande"l'University of Technology Sydney" et de "Macquarie University" ont rapporté du blanchiment corallien à l'intérieur de la zone portuaire de Sydney situé à environ 1300 km de la pointe Sud de la Grande Barrière corallienne. La cause immédiate, un El Niño surpuissant (NDT : dopé aux CO2) et le réchauffement des océans. L'ultime coupable : c'est nous!
La Grande Barrière de Corail. Longueur : 2 600 km,
superficie :
34 870 000 hectares. Image : NASA
Les polypes coralliens forment une relation symbiotique avec les zooxanthelles ; des algues microscopiques et unicellulaires  qui vivent à l'intérieur des coraux. En retour pour leur apport en hydrates de carbone et autres substances organiques résultant de la photosynthèse, les coraux procurent aux zooxanthelles un environnement sécuritaire et des composés (les déchets métaboliques du corail) nécessaires à la photosynthèse. À mesure que l'eau se réchauffe, le rythme métabolique des zooxanthelles s'accélère. Combiné à l'ensoleillement, un accroissement du taux de photosynthèse produit plus d'oxygène atteignant des niveaux toxiques pour le corail qui éjecte alors les zooxanthelles. Vu que les zooxanthelles donnent aussi de la couleur aux coraux, ceux-ci blanchissent après avoir éjecté les micro-algues. Pour autant que le réchauffement de l'eau ne se prolonge pas, les coraux peuvent récupérer, mais avec un taux de croissance et de reproduction moindre. Si le corail demeure blanc trop longtemps, il risque la famine, la maladie et la mort. 

Couvrant une superficie d'environ 344 000 km carrés, soit plus que la taille combinée du Royaume-Uni, de la Hollande et de la Suisse. Ce très long récif soutient plus de 3 000 espèces de mollusques, 1 635 espèces de poissons, 133 espèces de requins et plus de 30 espèces de dauphins et baleines – en plus d'être ne source de revenus économiques et alimentaires pour plusieurs personnes.

Le rapport de 2013 par "Deloitte’s Access Economics" indique que l'activité économique de Grande Barrière corallienne d'Australie apporte 7 milliards de $ annuellement dont 6,7 milliards proviennent d'activité récréo-touristique de source locale et internationale. Les dépenses liés à la pêche commerciale. l'aquiculture et la science des récifs, sont de 193 millions de $, ce qui inclut l'étude du récif lui-même (l'étude de l'écosystème du récif) et le développement pharmaceutique contribuent environ 106 millions de $. Les deux millions de visiteurs par année au parc de la Grande Barrière de corail paient des frais qui sont essentiels à la gestion du parc.

La perte potentielle des revenus de visiteurs aurait des impacts sévères pour le parc marin et pour l'industrie touristique du Queensland. Tout au long du mois d'avril 2016, le parc marin et "Tourism Tropical North Queensland" (l'organisme de l'industrie touristique du Queensland) ont utilisé les médias pour convaincre les gens qu'il y avait encore des récifs coralliens à voir. Les scientifiques, exacerbés par l'absence de couverture médiatique du désastre de la Grande Barrière de corail dans le plus grand journal du Queensland (the Courier Mail) ont décidé de payer (de leurs poches) une page complète dans le journal et y ont publié une lettre stipulant que le blanchiment en cour était le pire de toute l'histoire du récif, et que les changements climatiques causés nos émissions de CO2 en était la cause première ; que l'impact total social et économique ne serait pleinement réalisé avant des années.
     La Grande Barrière de corail, avant et après.
     Voudriez-vous encore la visiter?
NOTE : ces photos ne font pas partie de l'article de Samantha Andrews, c'est moi qui les ai trouvé et ajouté.
Dans la recherche de solutions, il n'y en pas qui soit rapides. Une fois qu'un blanchiment corallien commence, impossible d'y mettre un frein. Tout ce que nous pouvons faire, c'est observer, noter, apprendre et souhaiter que les dommages ne soient pas durables. Les recherches sur ces événements aident à explorer des pistes de solution pour tenter de réduire la sévérité de futurs blanchiments.

Une recherche menée par le dr. Dr. Tracy Ainsorth de l'université James Cook au "ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies" et publiée en avril 2016 suggère que les récifs coralliens ont une meilleure chance de survie s'ils ont eu un "essai pratique" – une augmentation graduelle de la température. Ces essais pratiques" par les coraux ont été observés dans différentes zones lors d'environ 75% des événements stressants au cours des 30 dernières années, incluant un nombre de coraux au cours du présent événement. Toutefois, à mesure que la température des surfaces océaniques augmente, la fréquence des blanchiments va s"accroître et donc et les opportunités pour les coraux de se "pratiquer" (de s'acclimater), déclinent, augmentant ainsi le risque de mortalité. Le travail suggère que de réduire les autres éléments stresseurs telle la pollution et les ruissellements provenant de l'agriculture aideraient à la survie des coraux ; mais en l'absence d'une réduction importante de nos émissions de gaz à effet de serre, ce ne sont pas des solutions viables à long terme.

D'autres cherchent des approches plus complexes pour aider à la survie du récif corallien face au réchauffement climatique et à l'acidification des océans (NDT : aussi causée par le CO2). Un projet conjoint entre "Australian Institute of Marine Science" et le "Hawaii Institute of Marine Biology" envisagent "l'évolution assistée" qui pourrait accélérer le rythme de l'évolution pour aider les coraux à s'adapter au rythme (très) rapide des changements dans les conditions environnementales. Le projet de cinq ans explore quatre approches différentes qui pourraient se montrer viable pour produire des coraux plus résilients – l'élevage sélectif comme de croiser les coraux de la partie la plus froide (sud du récif corallien) avec ceux de la partie centrale ; manipuler les communautés microbiennes associées aux coraux ; assister l'évolution de ces microbes afin qu'ils deviennent plus résistants eux aussi ; et préconditionner les coraux en phase de reproduction pour, encore une fois, rendre leur progéniture plus résistante aux facteurs de stress (épigénétiques : influence de l’environnement sur les gènes. Wikipedia Fr) . Alors que des préoccupations ont fait surface quant à la perte de diversité génétique (NDT : un des moteurs de l'évolution) avec de tels projets, les scientifiques impliqués dans le projet pensent que les risques implicites de perdre ce grand récif corallien sont bien pires.

Si l'évolution assistée semble peu conventionnelle, une étude remontant à 2012 et menée par le dr. Greg Rau de l'université de Californie décrit une technique au moins aussi étrange. Ils ont expérimenté en créant de l'ombrage aux coraux avec des plates-formes flottantes ancrées, ce qui a réduit le stress causé par la chaleur en refroidissant quelque peu la température de l'eau, en plus, ils ont fait circuler un courant de faible intensité sur des coraux blanchis pourrait faciliter leur croissance. L'échelle à laquelle cette technique pourrait être employée est cependant très limitée dans la réalité ; à cause du coût élevé d'implémentation, cela servirait peut-être pour tenter de sauver les récifs les plus à risque et/ou ceux qui ont la plus grande valeur.

Ultimement, seules des actions significatives pour protéger la Grande Barrière corallienne – et en fait tous les récifs coralliens : nous devons combattre le réchauffement climatique. Malencontreusement, même si nous cessions nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui même, nous n'en verrions pas une réduction du réchauffement de notre vivant. Il y a un potentiel (NDT : difficile à déterminer avec précision mais qui pourrait être trop élevé) de réchauffement en réserve et la température moyenne globale va continuer de grimper. Par contre, plus nous agirons tôt et efficacement, plus il y a de chances que nous évitions les pires impacts prévus (NDT : le pire impact étant une extinction massive... qui nous inclurait) en continuant d'émettre autant de GES. Nul besoin de regarder bien loin du récif pour trouver un de ces émetteurs de gaz à effet de serre – l'industrie de charbon.

L'apparente histoire d'amour entre l'Australie et "gros charbon" affirme le Professeur John Quiggin (University of Queensland) vient de l'idée que le pays dépend de l'industrie est idée qui ne tient pas la route. Environ 2% de la main-d'oeuvre du pays est directement ou indirectement employé par l'industrie du charbon et les 6 milliards par année versés en salaires représentent moins de 5% du total de tous les salaires versés. En matière des revenus de taxes, l'industrie du charbon ne représente que 1% du total annuel de taxes perçues par le gouvernement Australien. Bien qu'ayant pris l'engagement (NDT : non contraignant) de réduire ses émissions de 26% à 28% pour 2030 lors de la "COP21" tenue à Paris. Les investissements dans l’industrie du charbon progressent encore alors  que les investissements dans les énergies renouvelables stagnent (NDT : c'est presque pareil dans tous les pays du monde, mais passablement moins en Chine). Alors qu'il commentait au sujet des prêts récemment accordés pour la mine de charbon Carmichael ; et pour le projet d'un réseau ferroviaire destiné au transport du charbon au Queensland, le député fédéral de Dawson (Queensland), George Christensen, disait que parce que le charbon sera brûlé à l'extérieur de l'Australie, que ça ne concerne donc pas les émissions australiennes. Malheureusement pour la Grande Barrière de corail, le climat ne fait aucune différence relative au point d'origine des émissions, que ce soit l'Australie ou n’importe quel autre pays – toutes les émissions s'additionnent dans le réchauffement du climat et toutes les sources d'émissions ont des impacts sur "Le Récif".

     Le Queensland :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Queensland
Ne prenez pas l'avion, voyagez via Google map :-)
Ça n'a pas été une surprise, l'approbation du projet Carmichael a été reçu avec une grande frustration chez les scientifiques et les ONG inquiets au sujet du récif. En faisant allusion au "gouvernement Australien qui se comporte comme une bande de marins saouls", disait la sommité mondiale en matière de récifs coralliens, le dr. Charlie Veron dans une entrevue aux nouvelles sur la chaîne ABC et qui affirmait du même souffle, que le gouvernement fédéral et ceux des états qui forment ce pays n'en font pas assez pour combattre les changements climatiques. ni pour protéger la Grande Barrière de corail. En effet, les promesses faites par l'Australie lors de la COP21 – de réduire ses émissions de 26% à 28%, par rapport à ses émissions de 2005 – sont loin dessous des 40% à 60% recommandés par le conseil Australien indépendant "The Climate Change Authority". Récemment annoncées, les coupures du gouvernement fédéral dans la recherche sur la science climatique à CSIRO (Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle) ont peu fait pour renforcer la foi dans les aptitudes de l'Australie à jouer son rôle pour réduire le réchauffement climatique – et en retour, aider "Le Récif".

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     Il y a deux annexes à cet article

Annexe 1 : les impacts du blanchiment sur les poissons "Demoiselles" dont la variété
"Demoiselle à trois bandes noires"

NDT : Il y a plusieurs variétés de poissons "demoiselle" voire sur wikipedia Fr. J'ai choisi une photo qui accompagnait un article intéressant (en Anglais) et provenant d'Australie
Les récifs coralliens sont un habitat pour une multitude d'organismes. En conséquence, la dégradation des récifs coralliens a des implications pour beaucoup plus que les polypes coralliens. Le Dr. Darren Coker (King Abdullah University of Science and Technology) a fait des recherches sur le mouvement des poissons demoiselle "Dascyllus aruanus" – dont le nom commun est "banded humbug" (Demoiselle à trois bandes noires) qui vit autour de "Lizard Island" (île aux Lézards)  dans la section Nord de la Grande Barrière de corail. Suite à une expérimentation de blanchiment sur du corail branchu (Seriatopora hystrix), les poissons sont demeurés près du corail ainsi blanchi jusqu'à ce que le corail meure. Après quoi, environ les deux tiers des poissons sont partis vivre sur des récifs coralliens en santé. Les poissons qui ont préféré se relocaliser vers des récifs habités par d'autres poissons demoiselle ont dû faire face à la compétitivité et l’agressivité de leurs congénères qui demeuraient déjà sur place.
On pense que le tiers des poissons qui sont demeurés près du récif blanchi l'ont fait pour éviter la pagaille. Quand on a présenté aux poissons demeurés près du corail blanchie un récif en santé et qui ne présentait pas de compétition qui y résidait, ils l'ont tout de suite accepté comme nouveau lieu de résidence et s'y sont tous établis. Ces travaux suggèrent que tant qu'il y aura des récifs coralliens en santé, les poissons demoiselle pourront survivre en se relocalisant. Par contre, quand survient un blanchiment à très grande échelle, comme en 2016, il apparaît évident que la compétition pour un habitat convenable deviendra plus intense, à condition que la distance à parcourir pour trouver un nouveau toit ne soit pas trop grande...

     Annexe 2 : des instruments hyperspectraux à bord de satellites  pourraient identifier les blanchiments coralliens

Des satellites qui observent notre planète ont été utilisés par la NOAA (Administration Nationale Atmosphérique et Océanique, aux USA) dans le cadre d'un programme de surveillance des récifs coralliens afin de fournir une surveillance à long terme et en temps réel depuis plus d'une décennie. En plus d'identifier les zones à risques, la modélisation numérique permet de prévoir des mois à l'avance un possible blanchiment. Plus récemment, la NASA a expérimenté des Instruments hyperspectraux qui pourraient détecter la variation de couleur d'un récif corallien et donc déceler un blanchiment. L'instrument hyperspectral Hyperion attaché au satellite "Earth-Observing-1 (EO-1)" lors de la mission "proof-of-concept" (épreuve du concept) est offre une résolution de 30X30 mètres. Ce n'est pas la première fois que la NASA tente de faire de l'imagerie hyperspectrale. L'imageur hyperspectral Coastal Ocean (HICO) (côtes océaniques) a été le premier spectromètre d'imagerie dédié spécifiquement pour échantillonner les zones côtières de la Terre. En 2014, après 5 années en opération, l'ordinateur du satellite HICO a été frappé par une sévère dose de radiations en provenance du soleil et est incapable de fonctionner depuis...
HICO : image de la région de Hong Kong prise le 2 octobre 2009
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     Pour les gens plus curieux 

Principe de l’imagerie hyperspectrale, article en Français


Étude scientifique en Anglais sur l'imagerie hyper-spectale pour les zones côtières

     Merci de lire et partager ces articles. 

lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.