Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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jeudi 5 mai 2016

Que se Passe-t-il Avec le CO2?

La concentration de CO2 dans notre atmosphère progresse par bonds prodigieux ces dernières années et ce, même si les émissions de source énergétique sont stables depuis 2014. 
Pour la décennie 205 - 2014, le taux de CO2 a grimpé en moyenne de 2.11 ppm par année. Source : https://www.co2.earth/

De mars 2015 à mars 2016, le CO2 est passé de 401.52 ppm à 404.83 ppm. C'est la plus large hausse jamais observé.
Note : Ça prend environ 10 ans pour que l'effet de réchauffement du CO2 se fasse sentir



D'abord, on se doit de mentionner que El Niño fait monter la taux de CO2, mais ça n'explique apparemment pas tout. La hausse de CO2 due au El Nino de 1998 n'a pas été aussi marquée que celui-ci même s'il sont quasi égal en intensité.

Le graphique ci-dessous montre les émissions de CO2 venant de combustion des combustibles fossiles a plafonné depuis 2014. (Si on se fie aux auteurs du présent document, mais apparemment, les données sont fiables à ce qu'on me dit.)
Source : article en Anglais
La croissance actuelle du niveau de CO2 dans notre atmosphère est 100 fois plus rapide que que la hausse extrêmement rapide qui s'est produite sur une période de 6 000 ans entre 11 000 et 17 000 années dans notre passé, période au cours de laquelle le CO2 a fait un bond fantastique de... 80 ppm. 
En 1750, il y avait 280 ppm de CO2 ; nous avons augmenté le taux de CO2 à un peu plus de 405 ppm à ce jour.
Une hausse fulgurante de plus de 120 ppm en seulement 235 années ; la Terre n'a jamais connu ça.

Ça fait longtemps qu'on sait qu'une rétroaction qui renforce le réchauffement se produirait quand les forêts brûleraient, quand les sécheresses et canicules seraient plus intenses et plus nombreuses, quand le pergélisol dégèlerait, quand l'érosion des sols serait plus importante. Tous ces événements directement causés par le réchauffement climatique relâchent du CO2 dans l'atmosphère, en plus de celui que nous émettons trop inconsciemment.

C'est un bien mauvais signe ; plus ça va aller et plus la Nature va relâcher du CO2 dans l’atmosphère à un rythme croissant. Éventuellement, (presque) tous les arbres et (presque) toutes les plantes mourront de chaleur. Les changements climatiques se produisent à un rythme 10 000 fois plus rapide que celui auquel les organismes vivant peuvent s'adapter. Pour simplifier, on pourrait dire sans se tromper d'un iota que le climat. c'est la Zone Habitable.
Moyenne Mensuelle Globale Récente des émissions de CO2
(en parties par million)
La ligne pointillée rouge représente les variations saisonnières ; en hiver, le taux de CO2 augmente parce que les plantes sont dormantes. Quand les plantes renaissent au printemps on voie la ligne rouge descendre car le CO2 est à nouveau capturé par les plantes. L'hémisphère sud contient beaucoup moins de végétation et affecte donc très peu le graphique, sinon, la ligne rouge serait régulière, sans les pointes saisonnières.
Comme nous l'avons vu dans mon premier article. nous émettons d'autres gaz à effet de serre en quantité... industrielle est un euphémisme, civilisationnelle est plus approprié. Ne faisons pas une fixation au CO2 comme beaucoup trop de climatologues.

Apparemment donc, la boucle auto-amplificatrice du CO2 est enclenchée. Ce n'est évidemment pas mon avis, c'est celui de climatologues et je le partage. Règle générale, je n'ai pas d'avis, je rapporte ceux d'experts ce que ne font pas nos médias. Ils devraient nous informer davantage et nous divertir moins ; ça changerait le monde en pas long si tous savaient vers quoi on s'en va... Ça, c'est mon avis, et il est très largement partagé.
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     La boucle auto-amplificatrice du CO2, c'est quoi au juste?

Les arbres meurent parce que :
  • Sécheresse
  • Insectes destructeurs d'arbres qui ne meurent plus en assez grand nombre l'hiver, car ceux-ci sont plus doux et plus court.
  • Feux de forêt/broussaille
  • Peut-on ajouter la déforestation intempestive faite par les humains?
Quand les arbres se mettent à mourir, ils relâchent  du CO2 et n'en capturent évidemment plus ; ça fait donc beaucoup plus de CO2 dans notre atmosphère.

Aussi, quand les forêts brûlent, cela émet du CO2, du carbone noir (suie) et des cendres (oui, et du monoxyde de carbone aussi) ; le tout va se répandre jusque dans les glaces l'Arctique et du Groenland, ce qui y accélère le réchauffement et la fonte...

Nous avons déjà vu que le CO2 acidifie les océans. Elles sont 30% plus acide qu'avant et cela a des conséquences désastreuses pour le phytoplancton (qui nous procure au moins 60% de notre oxygène), et dont le nombre a diminué de 40% depuis 1950. Les moules, huîtres et coraux sont aussi grandement affectés par l'acidification des océans qui rend la fabrication de leurs coquilles (ou structures) de composés de calcium/carbonate, et cela affecte aussi d'autres créatures marines. Récemment, on apprenait que certains poissons deviennent désorientés dans une eau plus acide.

     Le futur...

Le CO2 va augmenter de plus en plus rapidement dans notre atmosphère et ainsi accroître de façon exponentielle la vitesse du réchauffement, et va aussi accélérer l'acidification des océans.

Il y a actuellement (5 mai 2016) des feux de forêt au Canada et dans l'Himalaya à la différence que dans l'Himalaya, ils n'ont pas d'eau pour les éteindre et que ça fait un mois que ça brûle ; il y fait très chaud et la mousson se fait attendre... Des feux de forêt au Canada à cette date, c'est vraiment exceptionnel. Avant l'an 2000, on n'en voyait jamais avant la mi-juin, et généralement plus tard en saison ; en ces temps et ces latitudes, il y neigeait souvent encore en juin.

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     Mis à jour le 15 juillet 2016

 C'est maintenant confirmé, l'Amazonie s'assèche et ses arbres ne capturent plus de CO2

Source en Anglais : Drought caused the Amazon to stop storing carbon

C'est en partie ce que Sam avançait dans son article, sur lequel celui-ci est basé. Pas facile d’expliquer l'augmentation rapide du taux du CO2 autrement que par le ralentissement de ce qui emmagasine habituellement le CO2.
 

Dans un prochain article, je vais parler du pergélisol en profondeur car le dégel du pergélisol peut aussi expliquer une partie de la récente hausse inattendue du taux de CO2.

Encore une fois, merci de partager au maximum sur tous les réseaux sociaux. Les gens manquent cruellement d'information.

vendredi 11 mars 2016

ALERTE : Le Seuil des Changements Climatiques Dangereux Est Dépassé


 La situation est extrêmement critique

Depuis un certain temps, le réchauffement s’accélère de plus en plus rapidement et ne montre aucun signe de ralentissement pour encore au moins les 4 à 6 prochains mois. On sait déjà que 2016 sera encore plus chaude que 2015, tous les indicateurs pointent dans cette direction.
Impressionnant! Mais en degrés F et selon la moyenne du 20e siècle et non celle de 1880-1900

     Les 3 mois les plus chaud
  • Décembre 2015 : 1,4°C au dessus de la moyenne de 1880-1900
  • Janvier 2016 : 1,47°C au dessus de la moyenne de 1880-1900
  • Février 2016 : nouveau mois le plus chaud 1,58°C au dessus de la moyenne 1880-1900). Si on regarde la hausse sur les continents seulement, la hausse moyenne est de 2,3°C
En gros, 1880-1900 c'est la moyenne de ces années utilisée par le GIEC. La COP21 a établie la cible de 1,5°C en se basant sur cette moyenne comme étant la limite qu'il ne faudrait pas dépasser pour éviter des changements climatiques dangereux. Les pays pauvres et les scientifiques inquiets qui se sont battus pour faire passer la limite de 2°C à 1,5°C ont éprouvé un soulagement très temporaire, on l'imagine...

ERRATUM : Février 2016 a été 1,58°C plus chaud par rapport à 1880 et non 1.67°C.



Merci à Johan Lorck https://global-climat.com de la permission donnée pour l'utilisation de ses graphiques, et aussi pour avoir normalisé celui-ci à la moyenne 1880-1900 afin de garder la cible de 1,5°C bien en vue.

Il faut rappeler qu'il ne s'agit que d'un seul mois et qu'on devra attendre janvier 2017 pour voir la moyenne annuelle, mais il est presque certain que 2016 sera encore plus chaude que 2015; tous les indicateurs pointent dans cette direction.

Aussi, il semble que les satellites auraient une tendance à montrer des températures légèrement plus élevées pendant un El Niño, mais j'attends que ce soit confirmé ou infirmé par la NASA ou la NOAA ou la WMO, mais c'est une possibilité qu'on doit garder à l'esprit pour le moment.

L'étude du climat dans le passé de la Terre nous apprend bien des chose, notamment qu'une de hausse de 5°C ou plus est déjà survenue en moins de 10 ans. 

Finalement, les température sur les continents sont passablement plus élevées que la moyenne globale qui inclut les océans. On parle donc d'une température d'environ 1,92°C supérieure à la moyenne de 1880 sur  les continents comme l'Amérique du nord, mais c'est bien plus en Arctique, jusqu"à 9°C en certaines régions ; et l'Antarctique est au moins 3°C au dessus de la ligne de base de 1880-1900.

Peut-être que le rythme de réchauffement diminuera en 2017? Mais c'est impossible qu'on revienne en arrière et que la température diminue (à moins d'un gros volcan ou que l'ONU aie subitement décidé de se lancer dans la Gestion du Rayonnement Solaire. Il faut souhaiter que l'accélération du réchauffement ralentisse, sinon, nous atteindrons les 2°C de réchauffement global moyen vers 2020, si ce n'est pas avant, ce qui pourrait fort bien être le début, disons officiel, d'un long et dépérissant avenir...
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On vous dira que le réchauffement actuel est causé par El Niño et c'est partiellement vrai. Mais El Niño est un monstre, un mutant, amplifié par le réchauffement climatique à cause de nos émissions de gaz à effet de serre.

Ci dessous, El Niño.En date du 10 mars 2016. El Niño, c'est principalement la longue bande jaune sur l'équateur.
Le cercle vert montre que la température y est par endroits jusqu'à 3°C supérieure à la normale, on peut dire que c'est beaucoup, mais cela a diminué quelque peu.


Source http://earth.nullschool.net
Mais, voyez aussi l'étendue des zones d'eau (jaune et orange) à la température au dessus des normales. 93,4% de la chaleur s'accumule dans les océans et celle-ci se transfère ensuite à l'atmosphère notamment avec les tempêtes et El Niño. Les courants d'eau surchauffés font aussi fondre des glaciers du Groenland et de l'Antarctique par en dessous comme expliqué dans cet article antérieur qui parle de la hausse du niveau des océans
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    Comment comprendre ce qui se passe?

Évidemment, la hausse du niveau des gaz à effet de serre est la cause du réchauffement comme expliqué dans cet article antérieur. Mais ce graphique a de quoi faire sursauter et nous montre la cause première du problème. Ça fait 40 millions d'années (pas sur ce graphique) qu'il n'y a pas eu autant de CO2 dans l'atmosphère de la Terre, et à cette époque, vous n'auriez reconnu aucun continent et très peu d'animaux, possiblement à l'exception des requins.

2015 est une année de croissance record (3,09 ppm) de nos émissions de CO2 depuis qu'on les observe en 1959, et ce malgré toutes les alarmes lancées par les scientifiques et personnes engagées depuis les années 1990...
Graphique mis à jour pour données 2016 à 400 ppm de CO2. Source en Anglais : Skeptical science
À voir le graphique ci-haut, et sachant qu'il y a beaucoup d'inertie dans le système climatique, qu'on peut comparer à un immense train, nous savons que le réchauffement va continuer de s'accélérer à moyen terme ; le moteur des changements climatiques est extrêmement puissant et c'est l'effet de serre.
L'effet de serre équivaut en chaleur à 4 bombes atomique comme celle Hiroshima à la seconde, soit  345 600 par jour!
Souvenons nous que ça prend une dizaine d'années avant que le CO2 relâché dans l'atmosphère n’atteigne son plein potentiel de réchauffement.) le réchauffement actuel provient donc de ce qu'il y avait de CO2 dans l'atmosphère avant 2006! Pouvez-vous imaginer ce qu'il en sera en 2026? Les émissions de tous les gaz à effet de serre augmentent année après année.

Graphique montrant nos émissions de CO2 et la hausse des émissions prévue pour les quatre prochaines années.
Source : Arctic-news
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     Et le méthane ?

Il n'y a pas que le CO2, le méthane est un très puissant gaz à effet de serre et nous en émettons beaucoup. Sa concentration moyenne observée à l'Observatoire de Mauna Loa enregistre sa rapide croissance.

L'action d'effet de serre du méthane est instantané et puissant : 135 fois plus puissant que le CO2 au cours de ses 10 premières années dans l'atmosphère et encore 32 fois plus puissant que le CO2 après 100 ans. Les émissions croissantes de méthane ont certainement joué un rôle, et peut-être davantage en Arctique. Il y a fait vraiment chaud cet hiver et du méthane s'échappant du pergélisol et du fond marin aurait pu contribuer à y faire monter la température.

Une forte poussée de méthane a été observée depuis 2007 et on a fait quelques études pour l'expliquer. Une recherche avec le mot Methane sur Climate Central nous apporte ces résultats
Notez que les scientifiques sont presque toujours conservateurs et prudents ; ils sont généralement fait ainsi.

Je traduis quelques lignes provenant de certaines études qu'on y trouve
  • 21 sept 2015... L'EPA (Environmental Protection Agency aux USA) semble sous-estimé grandement la quantité de déchets enfouis et donc les émissions de méthane des sites d'enfouissements. 1 200 sites enfouissement on été visité et mesuré pour cette étude : lien en Anglais
  • 15 avril 2014... Une étude suggère que le forage  pour le gaz naturel (qui est principalement du méthane) émettrait jusqu'à 1 000 fois plus de méthane qu'on le croyait. L'étude dit aussi qu'on croyait que les émissions de méthane venant du forage (#fracking) étaient tellement faibles qu'on n'en tenait pas compte.
    [ NDT: c'est pour cela que le GIEC vantait les mérites du gaz naturel en tant qu'énergie de transition entre pétrole, charbon et les énergies renouvelables.] Lien en Anglais
  • 16 février 2016... Il y a eu une importante pointe dans les émissions globales de méthane, et les États-Unis sont très probablement un coupable important. Lien en Anglais
En fait, si on regarde ce graphique, on voit une cause : le fracking (fracturation hydraulique) en Oklahoma ou les émissions de méthane ont bondi.
Les valeurs montrent l'état de l’Oklahoma, les USA continentales et du Pacifique nord entre  176-128° Ouest et  25-43°Nord. Les enregistrements de l'Observatoire de Mauna Loa pour 2010-2014 sont aussi indiquées.
Cette poussée de méthane a contribué au réchauffement accéléré des derniers temps, ça représente une augmentation importante et imprévue de ce puissant gaz à effet de serre.
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     Une rétroaction du système climatique serait-elle en cause?

C'est fortement probable et la première qui vient en tête (il y en a apparemment 61 d’identifiées à ce jour) est la plus importante de ces rétroactions et c'est la disparition de la glace sur l'océan Arctique ; sa couverture est à un minimum record pour cette date, et de loin. Et ça fait des années que la couverture de glace se réduit en superficie et en volume, presque tout ce qui restait de vielle glace, la plus épaisse, est disparue l'été dernier...

Tout au long du dernier hiver, l'Arctique a connue des températures très chaudes que El Niño à lui seul ne peut expliquer.

Je vais collecter des informations au cours de la semaine et mon prochain article parlera de ce qui s'y est passé cet hiver et ce qu'on doit en attendre...

Ce qui se passe en Arctique ne reste pas dans l'Arctique
Merci de partager, c'est essentiel que l'information se propage..

dimanche 21 février 2016

(Des Signes de Catastrophes à Venir) Pas d'Hiver en Arctique pour 2016 et Janvier 2016 Le Mois le Plus Chaud Depuis 1880


Ceci est une traduction/adaptation de l'article "No Winter For the Arctic in 2016 — NASA Marks Hottest January Ever Recorded" parue sur robertscribbler.com

D'abord, je m'excuse pour mon absence prolongée. J'espère gagné en régularité au fil des prochaines semaines, et en qualité aussi.

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     Les scientifiques sont atterrés, et nous devrions l'être nous aussi
Lien externe vers cet article
en Anglais

La Terre est accablée de chaleur. On le voit très bien avec les écarts de température élevées qu'on observe en Arctique depuis quelques mois et qui sont de loin sans aucun précédent... C'est étrange et angoissant
[NDT :Étrange car une hausse si rapide n'était pas prévue par la grande majorité des climatologistes qui se fient à des modèles numérique qu'on sait incomplet et qu'on ne sait au juste comment compléter pour rendre plus réaliste, mais le savoir progresse.
Il progressera moins en Australie, continent durement touché par les changements climatiques. Le Gvt. Australien, sous la pression du lobby du charbon, licencie 110 climatologistes. Lien externe en Anglais .]

Je dirais, selon mon point de vue, que l'hiver est en voie de disparition. Ce à quoi on assiste ces temps-ci, c'est le début de la fin de l'hiver tel que nous le connaissons, voire connaissions pour les plus âgés...
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     Le mois de janvier, le plus chaud mois depuis 1880 Mais en Arctique, c'est totalement insensé

Peu importe qui observe l'Arctique : scientifiques, environnementalistes. spécialistes des dangers émergents (guerres, épidémies, mouvement géologiques, etc.), les passionnés de météo et/ou de climat jusqu'aux habitants de ces régions déstabilisés de bien des façons par par l'état du climat qui y change si rapidement qu'on dit que c'est exceptionnellement exceptionnel lien externe en Anglais.

Nous sommes, nous devrions tous, être très préoccupés par la situation qui s'y développe. Les émissions de CO2 produites par nos activités industrielles et notre mode de consommation se chiffrent aujourd'hui à 405 paries par millions dans notre atmosphère
(sans oublier les autres gaz à effet de serre que nous émettons : CH4, CFC, N2O)ce qui donne nviron 500ppm en équivalent CO2e, moyenne pondérée qui inclue les autres GES) forcent notre planète à se réchauffer très rapidement et amplifie le réchauffement de l'Arctique ; l'un des pires endroits où cela pourrait se produire. 
Article antérieur qui explique les GES et leur mécanisme


[NDT : Pourquoi l'Arctique se réchauffe-t-il si vite? Simple physique : l'air chaud monte et l'air froid descend et aussi, parce que du méthane s'échappe de l'Arctique et son effet de serre se concentre d'abord sur l'Arctique.]
Article antérieur : Le méthane, l'Arme fatale des changements climatiques
Non seulement janvier 2016 est-il le mois le plus chaud jamais observé dans des 136 années de données météo globales qu'on retrouve à la NASA. Lien externe en Anglais.
Non seulement janvier a-t-il atteint le plus grand écart par rapport à la moyenne pour un seul mois, soit 1,13°C au dessus de la moyenne du 20e siècle établie par la NASA ; mais janvier 2016 s'établit à +1,38°C (à seulement 0,12°C de la limite dangereuse basée sur la moyenne de 1880, de 1,5°C établie lors de la COP21 en décembre dernier!!!)

[NDT: Il faut ajouter 0,2C si on veut comparer avec le véritable début de l'ère industriel, l'an 1750.] 
     Nous sommes donc à +1,58°C de réchauffement global moyen depuis le début de notre ère industrielle!!!

 
Cette carte des anomalies globales de température de la NASA qu'amplifie El Nino (lui même amplifié par le réchauffement global) suggère que la chaleur s'est déplacée vers le Nord jusque dans l'Arctique en passant au travers le courant Jet polaire fortement affaibli (article antérieur sur le courant Jet), autre conséquence du réchauffement global depuis les continents américain et européen.
Source de l'image : NASA GISS.
Bien que dans l'ensemble, et ce malgré la chaleur dominante d'El Niño dans les zones tropicales, les écarts extrêmes se retrouvent en Arctique, comme on ne peut manquer de la remarquer sur la carte. Là, en Arctique, où le pergélisol dégèle en émettant un fort supplément de gaz à effet de serre (CO2 et méthane) dans le Grand-nord Canadien, en Sibérie, dans le nord du Groenland. En bref, partout  dans le cercle arctique au nord du 70e parallèle, les températures ont étés en moyenne de 4°C à 13°C au dessus des normales pourt out le mois de janvier 2016. Tout cela sans soleil car le soleil ne se lève pas sur l'Arctique en hiver.

[NDT : depuis 1981 en moyenne globale, la Terre n'a pas connu un seul mois sous les températures normales moyennes d'avant ; vous être nés quand?]
[NDT : Revoici la même carte, mais basée sur la moyenne des température de 1880. 1880, c'est l'année de référence utilisée par le GIEC pour mesurer la cible de la limite sécuritaire aux réchauffement global qui a été revue à la baisse de 2°C à 1,5°C lors de la COP21 récemment tenue à Paris.]


On remarque sur l'échelle que le maximum est passé de 12,9°C à 18,3°C!

Plus on se rapproche du pôle Nord, plus les anomalies de température sont élevées. Au Nord de la ligne du 80e parallèle, les moyennes de température sont de +7,4°C par rapport à la moyenne (celle de 1951 à 1980 et non celle de 1880).
Pour janvier et février 2016, la région au nord du 80e parallèle, les températures les plus chaudes jamais enregistrées. Les températures se sont maintenues entre -15°C et -25°C, des températures comme
celles qu'on devrait typiquement observé vers la fin d'avril, soit dans trois mois... Image : NOAA.
 [ NDT : Même si la moyenne de réchauffement globale s'établit actuellement à 1,38°C par rapport à 1880, l'Arctique s'est réchauffée, sur une base annuelle, de 5°C à 9°C, certaines régions y étant nettement plus sensibles au réchauffement.]

Pour ce qui est de l'hiver 2016 en particulier, il semble quasi-certain à ce moment que l'Arctique ne connaisse aucune de ses conditions météo typiques hivernales. Selon la NOAA, la première moitié de février 2016 a connu ces records de température partitionnant normalement au printemps. Les régions les plus froides de l’Hémisphère nord n'ont pas connu d'hiver en 2016. C'est comme si la folle tempête qui s'est abattue sur L'Arctique en décembre dernier avait limité les thermomètres à ne montrer que des températures très printanières.
Lien externe et en Anglais vers Arctic-news au sujet de la formidable tempête de décembre 2015.


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     El Niño s'est connecté une voie directe au pôle Nord

Pourquoi tout cela est il si mauvais augure? 


Ce serait déjà plutôt terrible si toute cette chaleur n'affectait que la hausse des océans en accélérant la fonte du Groenland, de millimètres en centimètres puis en mètres... Article antérieur sur la montée du niveau des océans  Ce serait tout aussi terrible si cela n'affecterait que l’albédo rendant l'Arctique sombre au lieu de blanc et lui donnant ainsi la capacité d'absorber de plus en plus de chaleur.
La différence est marquée et mes récentes lectures de Janvier 2016 m'affirment que la réflectivité (albédo) de l'océan Arctique serait finalement de moins de 3% (et non 6% comme sur l'image)
selon la Dre. Jennifer Francis et son équipe.
[ NDT : Si vous voulez en savoir plus, consulter cet autre article antérieur, L'océan Arctique et l'importance majeure de sa glace maritime  
Autre note très importante : en avril 2015, le réchauffement global moyen atteignait 0.9°C. Même pas un an plus tard et nous en sommes à 1,38°C!!!. À ce rythme, 2°C arrivera pour ou vers l'an 2020 ou 2025 au maximum et sera très rapidement dépassé.]

Comme déjà expliqué ailleurs dans ce blogue, le dégel du pergélisol produit du méthane et/ou du CO2 selon l’oxygène gazeux disponible dans le milieu ; la production de ces gaz est attribuée aux microbes qui décomposent la matière organique dans le pergélisol lorsque celui-ci dégèle et cela représente un risque presqu'impossible à appréhender. Cela aggraverait grandement la déjà très dangereuse situation dans laquelle on s'est mise avec nos propres émissions de gaz à effet de serre (aussi connus sous l'abréviation GES), en injectant jusqu'à 1,300 milliards de tonnes métriques (en CO2 et équivalent méthane) dont au moins la moitié se retrouverait en peu de temps dans notre atmosphère. Lien externe en Anglais.

Ce qui serait (sera) tout aussi terrible de conséquences quand toute cette chaleur en Arctique altérera davantage le courant Jet circumpolaire. Voire cette excellent simulation sur les modifications que le réchauffement climatique a causé au courant Jet circumpolaire.

Un autre article à consulter parue ici, sur le Climatoblogue : Alerte : Le Courant Jet se Disloque


7 février 2016. Des ondulations Nord-Sud de très forte amplitude du courant Jet, On voit une de ces ondulations  descendre très profondément sur l'ouest de l'Amérique du nord et une autre sur l'Europe, ce qui amène la chaleur des basses latitudes jusqu'en Arctique. Au fur et à mesure que l'amplification polaire (expression qui signifie que les pôles, et plus particulièrement le pôle Nord), se réchauffent plus vite que la moyenne globale et qui s'est accélérée vers de nouveaux extrêmes pendant décembre et janvier. Il devient évident qu'un des anciens rôles d'El Niño, celui de renforcer le courant Jet circumpolaire s'est
carrément inversé. Image Earth Nullschool



Tristement, tous ces événements ne sont pas théoriques, ce  sont des observations. La couverture de glace sur l'Arctique bat en retraite à un rythme sans précédent lui aussi comme on peut le voir sur l'image ci-dessous, courtoisie de Sam Carana, tiré de son article en Anglais sur Arctic-news.


Mais, que se passerait-il si l'accumulation de toute cette chaleur en Arctique, causée principalement par notre surconsommation de combustibles fossiles avait d'autres effets? Que se passerait-il si cette masse d'eau surchauffée qui est la base, les pieds, de ce monstrueux géant qu'est El Niño pouvait transférer toute sa chaleur équatoriale vers l'Arctique? Que se passerait-il si le courant Jet circumpolaire devenait si faible,  que même un puissant El Niño ne pourrait plus l'accéléré (en accroissant le différentiel de température entre l'équateur et le pôle Nord, le courant Jet devrait être accéléré). Que se passerait-il si les fortes ondulations Nord-Sud du courant Jet (on parle toujours du même), exceptionnellement anormales elles aussi, se propageaient jusqu'au coeur de l'Arctique et y amèneraient encore plus de chaleur alors que notre globe est déjà à son plus chaud depuis au moins un demi-million d'années? (Et que le réchauffement actuel se produit au moins dix fois (et parfois 100) plus rapidement que tous ceux que nous avons analysés.) En cette période de changement climatiques abruptes, en cet instant géologique, la chaleur et l'humidité de l'océan Pacifique ont atteint des sommets insoupçonnés sous les effets combinés du réchauffement climatique et de ce monstrueux El Niño.
[NDT : Et nous sommes vraisemblablement  acculés car tout recul semble impossible, enfin, pas dans les délais nécessaires selon plusieurs scientifiques (Climatologistes, Biologistes, Botanistes, Physiciens etc.) Il faut se débattre très fort et maintenant pour éviter le pire ; et le pire est bien pire que vous pourriez l'imaginer. (Demandez-le moi si vous voulez vraiment le savoir, encore plus si vous êtes de La Presse ou du Le Devoir.)


Que se passerait-il si l'extrême chaleur de l'équateur pouvait passer directement au pôle Nord?

Ce que nous verrions serait une accélération vers les (extrêmes encore) dangers de l'Arctique décrit plus haut ; ce que nous verrions, ce serait un couplage de  l'amplification Arctique avec le maximum de la variabilité naturelle qu'est El Niño. En ce qui concerne le non-hiver actuel dans l’Arctique, nous venons de l’expérimenter pour la première fois, certainement pas la dernière ; ni restera-t-elle ni la plus chaude bien longtemps dans les records...

(Les dangers de l'Arctique : Selon le paléoclimatologiste Paul Beckwith de l'université d’Ottawa, on pourrait voir la température moyenne globale grimper (très rapidement)  jusqu'à +9°C et possiblement jusqu'à cinq fois plus en Arctique.)


Les scientifiques sont atterrés, normal qu'ils le soient. Nous devrions tous être atterrés.
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En complément, une entrevue avec la Dre. Jennifer Francis, une sommité sur le courant Jet. C'est en Anglais.

     Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre la traduction automatisée qui n'est pas très exacte.


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De la part du Climatoblogue, moi.
En terminant, j'aimerais bien vous proposer des solutions... mais à part de vous conseiller fortement de devenir principalement végétarien, d'acheter localement, de réduire votre consommation en énergie (même une lampe électrique produit de la chaleur qui ne peut plus s'échapper de notre atmosphère à cause des gaz à effet de serre que nous y avons, inconsciemment jusqu'à ce jour, accumulés), il reste à convaincre votre entourage, faire des pressions sociales et/ou politiques.
Mais ça, c'est seulement si la Vie vous intéresse...

Une solution bien temporaire serait d'envoyer dans la stratosphère des particules fines pour imiter l'effet des volcans et procurer ainsi un refroidissement en diminuant la quantités de lumière solaire frappant la Terre, mais cela n'est pas directement rentable économiquement, c'est une dépense que l'Humanité devra se payer d'une façon ou d'une autres.
Retirer du carbone de l'atmosphère ne ferait rien pour réduire l'acidification des océans ; un péril d'extinction massive à lui seul,  et en plus aucune technologie n'est encore développée même si le GIEC la propose dans ses scénarios RPC, et ce ne serait encore qu'une dépense puisqu'il faudrait, d'une façon ou d'une autre enfouir tout ce foutu CO2 profondément dans le sol une fois extrait ; un défi d’ingénierie nécessitant plus de ressources que l'agriculture mondiale ou l'extraction minière mondiale et qui ne générerait aucun profit ; impossible à envisager dans l'économie actuelle.
Donc, je n'ai pas de solution miracle à vous proposer, mais faites quand même votre maximum pour limiter vos émissions de gaz à effet de serre. La Vie, et même possiblement la vôtre en dépend! Les changements climatiques ne peuvent que continuer à s'amplifier, à s'accélérer et causer le pire que vous puissiez imaginer. Mes centaines d'heures d'écoute et de lecture par des scientifiques m'en ont fermement convaincu.

À votre demande, je peux vous diriger vers ces conférences sur vidéo et ces écrits. Il y a déjà pas mal d'information sur le Climatoblogue, mais il y en a beaucoup plus ailleurs et c'est presqu'exclusivement en Anglais.
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Comme à l'habitude, je vous demande de bien vouloir partager cet article avec votre public G+ et sur les autres réseaux sociaux évidemment. La donne est simple, j'écris et vous partagez :-)

     Merci pour votre intérêt et pour votre aimable coopération.

dimanche 11 octobre 2015

Éditorial -- Lettre À Tous Les Médias Francophones

J'ai débuté ce blogue il y a six mois pour combler le vide informatif des médias Francophones au sujet des changements climatiques et aussi pour contrer la désinformation qui règne partout, gracieuseté de l'industrie des combustibles fossiles qui utilise les mêmes tactiques utilisées lors de la campagne de désinformation sur les méfaits de la cigarette, même les débats. Vous vous souvenez?

Je comprends pourquoi vous, les médias, ne parlez pas ou sinon très peu des changements climatiques. La convergence des médias, la présence de gens représentant l'industrie des combustibles fossiles dans vos conseils d'administration et dans votre actionnariat et la crainte de perdre des auditeurs avec un sujet dérangeant et apparemment compliqué, enfin, trop compliqué pour la majorité de vos journalistes et de vos intervenants.

Seulement, la situation climatique a atteint. et fort possiblement même dépassée, un stade critique. On le sait, la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique est irrévocable et impossible à ralentir. Idem pour l'acidification des océans causée elle aussi par le CO2.


(Kivalina, Alaska est l'une des 31communautés actuellement dévorée par les
eaux de l'océan Arctique et du détroit de Béring due à une combinaison de
facteurs ; la montée du niveau des eaux, le dégel du pergélisol et l'action
des vagues qui n'est plus brisée à cause de la perte de la glace maritime.
Photo : The Union of Concerned Scientists.)

La question est simple : désirez que votre entreprise médiatique se perpétue? Ou même notre civilisation et la survie de l'humanité? Il n'y a qu'une solution, c'est d'informer le public sur l'état actuel de la situation et proposer un plan. Un plan comme celui-ci : http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html. 

Nous sommes rendus à 1,26°C de moyenne au réchauffement global depuis 1750 source . Nos émissions de CO2 ne cessent d'augmenter, fort possiblement à cause de ceci : en 2013, le FMI estimait le montant global (tous les pays) des subventions aux industries des combustibles fossiles à 1,900 milliards de $ US source.

Il y a plus d'un an, j'ai écrit à la majorité des médias du Québec pour les inciter à parler des changements climatiques. Coïncidence fortuite, seulement le journal La Presse en parle généralement avec justesse et une régularité rassurante et je les en félicite ; ça prend du courage pour parler à contre-courant.

J'aurai bientôt atteint les 5500 lectures sur ce blogue. Je ne m'étais fixé aucun objectif sinon que d'informer les gens au meilleur de mes connaissances, et de mes sources biens sur. J'ai des lecteurs réguliers partout dans le monde, même en Australie. Hier, je me suis fait dire par un blogueur Américain que mes articles étaient souvent cités sur des blogues anglophones ; quelle incroyable surprise! Je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, mais je ne m'attendais pas à ceci.

Bref, tout ça pour vous implorer au nom de l'humanité de faire votre devoir convenablement. Je suis prêt à vous soutenir et à vous aider gratuitement si je n'ai pas à me déplacer ou à encourir des frais supplémentaires, et cela avec le plus grand plaisir tant que ma santé me le permet. Il faut sauver la Vie. Il faut éviter une extinction massive qui emporterait au moins 50% des espèces vivantes, et elle est déjà amorcée à cause de la perte d'habitats, de la sur-exploitation, du braconnage (40% des poissons que vous mangez ont été pêchés illégalement, le trafic d'ivoire, la chasse à la baleine en Antarctique, les produits animaliers pour la médecine Chinoise et j'en passe énormément).

Les changements climatiques commencent à peine à tuer, principalement des créatures marines pour le moment et  des coraux qui servent de grandes villes à d'innombrable créatures dans les océans ; et des arbres, vraiment beaucoup beaucoup d'arbres... infestations d'insectes, sécheresses et incendies de forêt cataclysmiques tandis que la déforestation massive continue...

Question pour Le Premier ministre Couillard (et tous les autres politiciens et médias du monde tant qu'à faire) :
ça vous fait quoi de savoir que les cibles de réduction des gaz à effet de serre fournies par tous les pays sont nettement insuffisantes pour maintenir le niveau de réchauffement moyen global sous les 2°C et que cela va entrainer l'emballement climatique qui va causer une extinction massive qui supprimera au moins 50% des espèces vivantes...?
 

La croissance économique infinie est impossible et ne sert personne, sinon les plus riches. Pourquoi investir dans l'exploration pétrolière? Au Québec, nous avons le potentiel énergétique éolien qui surpasse le potentiel pétrolier de l'Arabie Saoudite, les études sont déjà faites... Et l'éolien, c'est 100% renouvelable. 

Les plus graves problèmes sont l'acidification des océans et la hausse de la température qui décimerait le règne végétal et donc la production en oxygène... Il faudra évidemment évacuer et accueillir les habitants des pays insulaires et des régions côtières ; pour survive, il faudra tous faire des sacrifices immenses et d'énormes efforts, ou tous périr de stupidité et de cupidité.

Pensez à vos enfants, à l'avenir... à tout ce qui vit et à tous ceux qui rêvent.
Photo : Jac ~ Bo

dimanche 4 octobre 2015

Surprise : Le Groenland Et l'Antarctique Fondent Plus Vite Prévu Il Y A Six Mois

     D'abord, la situation inquiétante au Groenland

Comparé à l'Antarctique, l'océan Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement ce qui a un impact direct sur la fonte du Groenland, car comme l'Antarctique, le Groenland repose sur un fond qui se trouve en grande partie sous le niveau de la mer. On parle de plus de 2km sous le niveau de la mer en certains endroits de l'Antarctique.

Source : NOAA.GOV
De nouvelles études confirment que les glaciers du Groenland reposent et sont accrochés au sol sous le niveau de la mer. Cela permet à l'eau plus chaude de faire fondre plus rapidement les glaciers par le dessous. Cette eau chaude et salée est amenée des tropiques par la circulation thermohaline à 350 à 400 mètres de profondeur et plus. C'est à l'aide d'instruments fixés à des bouées que Éric Rignot de la NASA et son équipe ont fait cette découverte et les résultats de leurs recherches ont été publiés sous le titre :
Undercutting of marine-terminating glaciers in West Greenland
Eric Rignot, Ian Fenty, Yun Xu, Cilan Cai, Chris Kemp
Dans le
Geophysical Research Letters DOI: 10.1002/2015GL064236

La configuration du fond sous la couche de glace qui atteint 3Km d'épaisseur du Groenland, combinée à cette eau chaude laisse présager une accélération du taux de fonte du Groenland avec la possibilité que de très larges pans de glacier se décrochent et tombent soudainement dans l'eau, risquant ainsi d'entrainer de significatives et subites hausses du niveau des océans, mais quand même beaucoup moins importantes que ce qui risque de se produire en Antarctique. Aucune estimation n'a été fournie, mais je serais surpris si la plus grande hausse venant du Groenland atteignait 30 à 60 cm, et fort probablement moins. On parle de 3 mètres de hausse du niveau des océans si cela se produit pour l'immense glacier Totten en Antarctique .

Il est estimé que depuis 10 ans, le Groenland a contribué à une hausse de 8 mm du niveau des océans, et cela s'accélère exponentiellement. Dans 10 ans, la contribution du Groenland à la hausse du niveau des mers pourrait facilement dépasser les 20 mm. Le programme de la NASA s'appelle OMG (pas pour Oh Mon Dieu) pour "Ocean Melting Greenland" (l'Océan fait Fondre le Groenland).
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.

NOTE 3 : La même quantité d'énergie est nécessaire pour faire fondre un morceau de glace que pour chauffer la même quantité d'eau de 0°C à 80°C ; ça devrait inquiéter tous les cerveaux.
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      La surprise de l'Antarctique

La NASA entreprend un effort intensif pour mieux comprendre le problème de la montée des eaux causée par les changements climatiques (ce n'est malheureusement pas le seul problème). L'effort va inclure des satellites capables par exemple de discerner l'épaisseur d'une pièce de monnaie si l'instrument serait rattaché à un avion de ligne volant à 12 000 mètres selon le directeur Mike Freilich.

De récents rapports, comme celui ci-haut, démontrent la forte possibilité d'une accélération fonte du Groenland et la déstabilisation de la calotte glaciaire de l'ouest de l'Antarctique qui pourrait bien souffrir selon les scientifiques d'un cas d'instabilité marine. Cette étude a conclue que : ce secteur de l'ouest de l'Antarctique subie une déstabilisation marine de cette partie de la calotte glaciaire et pourrait contribué de façon significative à la hausse du niveau des océans. Si tout l'ouest de l'Antarctique venait à fondre, ce qui semble inévitable, la hausse potentielle serait de 3,3 mètres (très possiblement avant un siècle selon moi même) mais la NASA ne se prononce pas sur le temps nécessaire à cette fonte. N'oubliez pas que le Groenland lui aussi fond comparativement très vite pendant cette période.


En fait, le problème est le même qu'au Groenland, c'est un apport d'eau chaude qui fait fondre et déstabilise la calotte par en dessous. Certains glaciers comme le Pine Island, pourraient causer une hausse subite du niveau des océans s'il se décrochait de sa base rocheuse. Actuellement, la glace d'en dessous du glacier Pine Island fond d'un alarmant 6cm par jour! C'est  probablement aux environs du double au Groenland.

Les modèles informatisés de la fonte des glaces dont s'est servi le GIEC ne tiennent pas compte de certains mécanismes liés à la fonte des glaces, comme la fracturation hydraulique par exemple (l'eau qui s'infiltre dans les glaciers et les découpent littéralement).


Des scientifiques comme James Hansen pensent qu'il y a une grande marge d’incertitude en ce qui a trait à la modélisation des calottes glaciaires dont les estimations sont vraiment trop basses. En fait, je suis de l'avis de Paul Beckwith dont la solution simple est de multiplier le taux de fonte par la période auquel il double (ou triple) et qui donne quelque chose comme ceci.
Le taux de fonte du Groenland triple aux 10 ans à peu de chose près. Donc, à chaque 10 ans, la quantité de fonte (ou la hausse du niveau des mers) triple. Ce graphique
ne tient pas compte de la dilatation de l'eau quand elle se réchauffe.

Récemment, des Glaciologues ont sonné l'alarme au sujet du glacier Thwaites, lui aussi dans la partie ouest de l'antarctique le long de la mer d'Admundsen. Il est gigantesque et a perdu plus de 100 Gigatonnes de glace à chaque année au cours des dernières années. Le glacier est à la fois vaste et vulnérable ; il est exposé à de l'eau chaude et des particularités géographiques inhabituelles signifient que s'il commence à s’effondrer, sa chute dans l'océan sera inexorable.

On parle d'aller y faire de la recherche, mais il n'y a pas de base Américaine à proximité et les conditions météo sont extrêmement difficiles dans cette région. Malgré cela, les scientifiques veulent faire de son étude une priorité absolue.

En fait, personne ne semble savoir avec certitude de combien ni à quelle vitesse surviendra la hausse du niveau des océans. Je considère l’approche de Paul Beckwith la plus saine par sa simplicité comparée aux modèles numériques dont on ne sait pas encore au juste quelles particularités on doit tenir compte...

Mais la vitesse du taux de montée des eaux pourrait bien nous surprendre ; il peut se passer bien des choses qui risquent d'accélérer le réchauffement climatique et pas seulement le méthane qui risque de s'échapper de l'arctique. Il y a plus de 40 rétroactions à renforcement positif connues qui peuvent accélérer le réchauffement et dont on ne sait au juste calculer la puissance. Aussi, il en reste peut-être d'autres à découvrir, plusieurs ont été identifiées plutôt récemment. Évaluer des choses comme le rythme de fonte du pergélisol et établir quelle proportion de méthane ou de CO2 s'en échappera est encore plus difficile... 

Une seule chose est certaine, plus ça va et plus le réchauffement climatique s'accélère. Les prévisions de réduction des gaz à effet de serre fournies pour le COP21 démontrent que les cibles de réduction sont nettement insuffisantes pour ne pas dépasser les 2°C de limite au réchauffement. Comble du malheur, ces évaluations sont faites selon le dernier rapport du GIEC (AR5) et qui dit que nous en sommes à 0,8C de réchauffement alors que nous sommes déjà à 1,26°C comme démontré dans cet article. Comment des gens peuvent-ils être si aveugle? À croire que leurs têtes sont enfoncées dans leurs nombrils!


La légende de cette image disait que l'Angleterre sera submergée si le réchauffement climatique se poursuit... Mais voilà, il est impossible d'arrêter le réchauffement climatique, et en plus, il s'accélère de plus en plus rapidement...

jeudi 1 octobre 2015

Le Crime des Pétrolières - Vous Ne Verrez Pas Ceci Aux Nouvelles

     Au fait, j'aurais du mettre "Les Crimes"...
MIS à jour le 28 février 2016
En 2013, le FMI estimait le montant global (tous les pays) des subventions aux industries des combustibles fossiles à 1,900 milliards de $ US par année. Source : http://grist.org/climate-energy/imf-says-global-subsidies-to-fossil-fuels-amount-to-1-9-trillion-a-year-and-thats-probably-an-underestimate/
Nouvelles données 

C'est 5,300 milliards de dollars US qu'est le total global des subventions versées à l'industrie des combustibles fossiles, d'ailleurs l'article précédent indiquait dans son titre que le montant était probablement sous estimé...
Source : Le Guardian Fossil fuels subsidised by $10m a minute, says IMF


N'est-ce pas un peu étrange que la très grande majorité des pays versent de généreuses subventions à l'industrie des combustibles fossiles? On sait que ces entreprises font des dons plus que généreux aux caisses électorales ; s'agirait-il d'une façon qu'ont les élus du monde de "remercier" ces entreprises? Je vous laisse le choix de la réponse...

Autre point, ces entreprises polluent et les émissions venant de l'utilisation de leurs produits causent le réchauffement climatique sans l'ombre d'un doute ainsi que l'acidification des océans ; la combustion du charbon provoque la hausse du taux de mercure dans les océans qui contamine les poissons que nous mangeons sans aucune conséquences sur leur chiffre d'affaire, et encore moins sur leurs profits...

Aux États-Unis, l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) est soumise à de sévères coupures budgétaire et à des pressions politique pour relâcher les règles et parfois même abandonner des poursuites ou encore à émettre des amendes minimales. Évidemment, ces pressions viennent indirectement de l’industrie des combustibles fossiles, des compagnies minières etc. Tout le monde sait que le parti Républicain est acheté et contrôlé par des gens comme les frères Koch, de riches propriétaires pétroliers qui possèdent aussi la majorité des terres des sables bitumineux en Alberta et qui ont budgété plus de 900 000$ pour la campagne électorale Républicaine.
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      Le Crime...
Exxon est passée de chercheur climatique à dénigreur climatique de premier ordre
Un nouveau rapport publié par Inside Climate News révèle comment les recherches du géant Exxon/Mobil confirmaient le rôle que jouait le CO2 dans les changements climatiques. Dès 1977, les experts sénior de Exxon sonnaient l'alarme en disant que de brûler des combustibles fossiles pourrait poser un risque pour l'humanité. (On se croirait en pleine science fiction) Au début, Exxon a lancé un ambitieux programme de recherche, équipant un super-pétrolier d'instruments pour étudier le CO2 dans l'air et dans l'océan. Mais vers la fin des années 1980, Exxon a changé de trajectoire et s'est mise à dénier les changements climatiques sur la ligne de front. Depuis les années 1990, Exxon a investi des dizaines de millions de dollars dans des efforts pour rejeter la science que ses propres experts connaissaient depuis des décennies.

Ils en racontent bien plus sur Democracy Now.
Utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article, https://translate.google.fr/
Source de l'article :
http://www.democracynow.org/2015/9/24/inside_exxons_great_climate_cover_up

C'est "Inside Climate News" qui a mené l'enquête, cet organisme journalistique à but non lucratif s'est déjà méritée un prix Pullitzer pour son travail dans un précédent dossier. Vous aurez tous les détails ici : http://insideclimatenews.org/content/Exxon-The-Road-Not-Taken
Enquête sur le même sujet par Greenpeace

Le mensonge des pétrolières sur le climat (article du Le Devoir)

Réflexions : - Les émissions de CO2 sont en train de causer des dégâts irréparables à notre civilisation et réduisent sérieusement les chances de survies de l’Humanité en particulier ; des études démontrent que le réchauffement climatique causé principalement par le CO2 (et l’acidification des océans) peut nous mener à la sixième extinction massive de l'histoire de la Terre ; et c'est sans oublier toutes les catastrophes météo et la hausse de plus en plus rapide des océans.
Ces criminels sont littéralement coupables de crimes contre l'Humanité, c'est indéniable.

Ils devraient être traduits devant le Tribunal International de La Haye.
La solution repose entre nos mains et pas ailleurs.

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     Un autre crime envers l'Humanité et la Vie

Février 2015 : de nouveaux documents révèlent les contrats entre Willie Soon (un célèbre dénigreur des changements climatiques) et Southern Company, les frères Koch, Exxon Mobile et Donors Trust. Ces entreprises ont payé au présumé Dr. Soon qui se faisait passer pour un Astrophysicien alors qu'il n'était qu'ingénieur en aérospatiale, plusieurs montants d'argent dont le total dépasse largement les 1 million de $ afin qu'il donne des conférences et publie de faux papiers de recherche afin de faire croire que le réchauffement climatique n'était pas causé par nos émissions de CO2 mais par le soleil, alors que les observations démontrent que le soleil n'a aucun impact sur le réchauffement climatique actuel.

Cette fois-ci, c'est Greenpeace qui a fait le travail d'enquête, vous trouverez tous les détails sur ce lien :
http://www.greenpeace.org/usa/global-warming/climate-deniers/koch-industries/dr-willie-soon-a-career-fueled-by-big-oil-and-coal/
Au besoin, utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article, https://translate.google.fr/

Évidemment, tout l'argent dépensé par l'industrie des combustibles fossiles a aussi servi à alimenter les agences de presse et on a vu ou lu ces mensonges aux nouvelles. Vu que l'industrie des combustibles fossiles est un grand annonceur qui rapporte beaucoup d'argent aux médias, ces derniers n'ont même pas pris la peine de vérifier la propagande de dénie des changements climatiques et nous ont servi ces salades sévèrement empoisonnées.
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     Des poursuites légales sont-elles possibles?

Comme ça été le cas pour la cigarette dont les manufacturiers ont été poursuivis pour Gangstérisme il y a plusieurs années, certains organismes et (de rares) politiciens tentent d'initier des poursuites à l'endroit d'Exxon et possiblement d'autres grands noms de l'industrie des combustibles fossiles, car il s'agit bien là d'un crime semblable mais aux implications beaucoup plus grandes ; les changements climatiques causés par les émissions de CO2 ont déjà tué et/ou déplacé des millions de personnes et nous entraînent sans l'ombre d'un doute vers la 6e extinction massive dans l'histoire de la Terre à moins que nous trouvions un moyen de ralentir la cadence... si cela est encore possible.


Source inconnue

(Le scientifique John Tyndall a découvert en 1859 que le CO2 était un gaz à effet de serre. Source.
Les expériences pour le démontrer peuvent être faites dans tous les labos de physique ou chimie dans toutes les écoles de niveau secondaire qui en possèdent.)


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Pour informer le plus de gens possible, je vous demande de bien vouloir partager cet article sur tous les réseaux sociaux.
Merci de votre support.