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jeudi 8 septembre 2016

La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe

2°C n'est pas une limite sécuritaire!


Pourquoi cette étude est-elle si controversée?
Parce que les prévisions sont bien pires que celles du GIEC et aussi parce qu'ils affirmaient que 2°C de réchauffement est une limite hautement dangereuse.
Note : 20% du réchauffement observé s'est produit l'an dernier, après la parution de cette étude.

Aussi, James Hansen  et son équipe ont rendu leur étude publique avant qu'elle ne soit révisée par des pairs, question que le public voit et comprenne le processus de révision par des pairs ; dans sa version originale, le dr. Hansen disait : "2°C est une limite hautement dangereuse de réchauffement", les réviseurs ont décidé de réduire son niveau d'alarme et la version finale dit : "2°C est une limite dangereuse au réchauffement".

On s'accorde pour dire que 2°C n'est pas une limite sécuritaire au réchauffement comme on tente de nous le faire croire depuis la COP 15 à Copenhague en 2009
Je rappelle que c'était une proposition d'économistes, pas de scientifiques du climat ni de biologistes.

Décortiquons cette étude, ça fait longtemps que j'en ai envie. J'ai aussi réécouté plusieurs vidéos du dr. James Hansen, question de mieux comprendre ce qu'il nous dit.

     Une très brève histoire du Dr James Hansen

James Hansen est une sommité mondiale de la science climatique. Étudiant du célèbre James Alfred Van Allen (celui des ceintures de Van Allen). Il abandonne l'étude de la planète Vénus pour se consacrer, vers la fin des années 1970, à l'étude du climat de la Terre, car notre climat change.

Il devient Directeur du "NASA Goddard Institute for Space Studies", mais ses conférences sur le climat de la Terre lui attirent la censure de la NASA. Il démissionne de la NASA et devient professeur auxiliaire à "Columbia University’s Earth Institute" où il dirige le programme "Climate Science, Awareness and Solutions" (Science climatique, vigilance et solutions).

Suite à ces événements, la NASA a retiré la 1re phrase de sa mission : "To understand and protect our home planet" (Pour comprendre et protéger notre planète).

Le Dr. Hansen est mieux connu pour son témoignage en 1988 sur les changements climatiques devant le comité du Congrès Américain, ce qui a favorisé une large prise de conscience au sujet du réchauffement global dans l'esprit du public.

Fait à noter, après les embrouilles avec la NASA et d'autres déboires avec l'industrie des combustibles fossiles, le dr. Hansen avait décidé de s'éclipser de la place publique. Mais, suite à la naissance de ses petits-enfants, et à la rapidité croissante du réchauffement global, il est revenu à la charge pour tenter de leur assurer un avenir meilleur ; ainsi qu'à toute la descendance de l'humanité.

Dans l'ordre habituel : James Hansen sur You Tube ; puis lors de son témoignage au comité du Congrès Américain en 1988 ; arrêté quatre fois lors de manifestations ; avec un groupe de jeunes qui poursuit l'administration Obama pour son inefficacité à la lutte aux changements climatiques, ce qui met sérieusement leur avenir en péril.

Son livre :
Storms of my grand children (Les tempêtes de mes petits-enfants)

Un livre qui parle de lui : Censoring Science: Inside the Political Attack on Dr. James Hansen and the Truth of Global Warming
(Censure de la science : les attaques politiques sur le Dr. James Hansen vu de l'intérieur et la vérité au sujet du réchauffement global).


_____________________


      L'étude :

Fonte des glaces, montée du niveau des océans, super-tempêtes : les données du climat ancien (paléoclimatologie), la modélisation et les observations récentes démontrent que 2°C de réchauffement global moyen est extrêmement dangereux.


 > Lien vers l'étude, en Anglais bien sur <

Les 17 auteurs :
J. Hansen, M. Sato, P. Hearty, R. Ruedy, M. Kelley, V. Masson-Delmotte, G. Russell, G. Tselioudis, J. Cao, E. Rignot, I. Velicogna, E. Kandiano, K. von Schuckmann, P. Kharecha, A. N. Legrande, M. Bauer et K.-W. Lo.

Résumé :

Des données datant de la précédente période interglaciaire, l'Éémien di'il y a de 131 000 à 114 000 (voir Wikipédia Fr) qui démontrent que, même si cette période était de 1°C moins chaude (parce que l'axe de rotation était un peu moins inclinée à l'époque à cause des cycles orbitaux de Milankovitch) qu'aujourd'hui (2015) que le niveau des océans était de 5 à 9 mètres plus élevé et qu'il y avait des tempêtes extrêmes.

Le forçage que le réchauffement climatique de cause humaine occasionne est beaucoup plus puissant et rapide que ce que l'on observe dans cette période, mais on peut en apprendre beaucoup en combinant les données de la paléoclimatologie, la modélisation et les observations actuelles.

Nous soutenons que les parties des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland) qui sont en contact avec les océans sont vulnérables à une désintégration non linéaire (exponentielle donc) en réponse au réchauffement des océans, et nous avançons que la perte de masse, à cause du rythme à laquelle elle double, atteindra plusieurs mètres.
À cause de la fonte accélérée, environ 8000 lacs semblables à celui-ci sont récemment apparus sur l'Antarctique.
Des périodes de doublage de 10, 20 ou 40 ans ont été évaluées (le taux de fonte de glaciers triple aux 10 ans sur la péninsule Ouest de l'Antarctique, étude en Anglais) laissent présager respectivement une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres d'ici 50, 100 ou 200 ans.
Une étude plus récente affirme que le taux de fonte du Groenland a doublé en 4 ans ! (Étude en Anglais.)

Les plates-formes de glace dont la perte de masse est impossible à mesurer avec le satellite GRACE sont comme des digues qui retiennent les immenses glaciers et les inlandsis, et les empêchent de glisser rapidement dans la mer et de causer, éventuellement, une hausse massive et plutôt rapide du niveau des océans après qu'elles soient fondus... ou se soient rompues.

Avec des robots sous-marins et d'autres techniques, comme forer les plates-formes sur toute leur épaisseur et en mesurer la fonte avec d'autres instruments. On a observé des taux de fonte de quelques centimètres par jour sous les rares plates-formes de glace qu'on a pu aller mesurer. C'est l'eau chaude, emprisonnée sous la couche qui se maintient en surface d'eau de fonte froide et douce, qui fait fondre le plus rapidement les  plates-formes de glace et les inlandsis.

Autre étude en Anglais qui confirme que les eaux de l'Antarctique sont moins salées. N.B. Cette étude dit que la glace hivernale occupe une plus grande surface, ce qui est évidemment exact, mais elle ne dit pas que cette glace se forme plus tard et fond plus tôt.
Source http://phys.org/news










Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Barocline
Le refroidissement de zones des eaux de surface océaniques dans l'Atlantique nord comme dans l'océan Austral (près de l'Antarctique) accroît le gradient horizontal des températures dans la troposphère (basse atmosphère : les premiers 8 à 15 km de notre atmosphère).

Les remous d'énergie cinétique et la baroclinicité (image de gauche lorsque les lignes d'égale pression (isobares) croisent celles d'égale densité (isopycnes) Wikipéda fr), sont ce qui alimente les tempêtes les plus puissantes.

Nous concentrons aussi notre attention sur le rôle de l'océan Austral qui affecte la quantité de CO2 atmosphérique, ce qui en retour est était un mécanisme de contrôle serré "naturel" du climat global. L'échelle millénaire (500 à 2000 ans) qui affecte le cycle de changements naturel du CO2 et donc l'échelle temporelle sur laquelle se déroulait les changements du climat ancien, la fonte des glaces et la montée du niveau des océans. Ce cycle millénaire du carbone ne devrait pas être mal interprété et servir de guide pour la fonte des plateaux de glace comparé au rapide forçage climatique actuel de cause humaine.

(Pour les climatologues, l'ère préindustrielle commence en 1750 alors que l'ère industrielle débute avec le boum ferroviaire de 1840).
Les passagers sont priés d'aller pelleter S.V.P.
Chacun doit faire sa part!

Je viens de passer sur la section "modélisation" de l'étude. Il y disent que les modèles climatiques sont complexes et qu'en fait, ils essaient avec leurs modèles de rattraper la vitesse exponentielle du changement que Mère Nature applique à son système climatique, et à son "vivant". Bien sur, ils ont des aspects du système climatique qui sont correctement modélisés ; mais les problèmes de sous-estimation de la fonte des glaces de l'Arctique et celles de l'Antarctique et du Groenland demeurent, ainsi que les impacts sur le Grand Convoyeur.
Peut-être que la façon la plus juste, mais pas nécessairement la plus scientifique, d'évaluer la hausse du niveau des océans est de multiplier le taux de fonte (connu) par la période (connue elle aussi) à laquelle ce taux double. En calculant ainsi, on conclut que le Groenland aura fondu au complet vers l'an 2080 et qu'à lui seul, il aura fait monter le niveau des océans de 7 mètres.
Par endroits, la glace de l'Antarctique descend jusqu'à 10km sous le niveau de la mer et se trouve (maintenant) dans de l'eau généralement assez chaude pour fondre la glace. Si tout l'Antarctique fondait, cela ajouterait 61 mètres au niveau des océans. 

Seulement 3 mètres de hausse du niveau des océans sera catastrophique pour presque toutes nos plus grandes villes, les pays insulaires, le Bangladesh et d'autres ; le nombre de réfugiés atteindra rapidement le milliard, sans oublier ceux à cause des vagues de chaleur et sécheresses...

Ajouter les inévitables conflits, la famine quasi généralisée et vous aurez une petite idée de ce qui nous attend, fort possiblement bien avant 2100 au rythme où vont les choses et à celui où on ne fait rien.
Non seulement on ne freine pas, mais on appuie sur l'accélérateur. Pourtant, il y en a des freins!


Par Paul V. heinrich - Selon les données de BEDMAP utilisant 
 Global Mapper 7.0.1.

     Les grandes lignes 

Le moteur fondamental de la circulation thermohaline est la différence de densité des eaux.

1 - L'eau de fonte de l'Antarctique et du Groenland se répand respectivement à la surface de l'océan Austral et de l’Atlantique nord. Cette eau est douce flotte sur l'eau salée et prévient le mixage vertical de ces eaux ce qui a plus d'une conséquence.
  • Ça augmente le taux de fonte de la glace qui se trouve sous le niveau de surface car l'eau chaude reste prisonnière des profondeurs
  • Cela prévient aussi la formation de "l'eau de fond" car ce n'est plus de l'eau salée qui gèle en surface. Quand l'eau salée gèle, le sel est expulsé vers le bas et cette eau froide et très salée (et donc très dense) descend normalement au fond de l'océan et est un des "moteurs" de la circulation thermohaline (circulation que les différences de température d'eau (thermo) et sa salinité (haline) entraîne. De plus, dans l'Atlantique Nord, la couche d'eau de fonte qui demeure en surface ralentit aussi ce courant marin, et plus particulièrement la partie qu'en est le Gulf Stream.
  • Cela aura évidemment un impact très important sur la vie marine car les nutriments venus du fond auront peine à remonter vers le haut et, par exemple, cela diminuera la formation de l'essentiel plancton.
Cette vidéo, bien qu'en Anglais, montre bien comment gèle l'eau salée et comment la saumure (eau saturée en sel) en est éjectée. La saumure est très dense et descend rapidement au fond de l'océan et entraîne ainsi la circulation de l'eau ; c'est la partie "haline" de la circulation thermohaline.

La partie "thermo" se passe dans l'Atlantique et le Pacifique nord, tout près du Groenland. L'eau chaude arrive des régions équatoriales et parce que l'eau chaude est moins dense, elle monte à la surface, se refroidit dans l'air froid de l'Arctique pour replonger dans les profondeurs vu qu'elle est maintenant plus dense.
La Circulation Thermohaline parfois surnommée "Le Grand Convoyeur". La zone bleue pâle représente grossièrement l'eau de fonte du Groenland qui fait barrage à ce grand courant. La partie bleu foncé, c'est l'eau froide et/ou salée, la partie rouge, l'eau chaude.
  • La chose à craindre, c'est un ralentissement, ou même un arrêt de ce courant ; ce serait catastrophique pour la vie océanique et ce courant est aussi une pièce maîtresse du système climatique ; c'est principalement cette circulation qui distribue la chaleur et régule les températures et la salinité des océans.

Dans une vidéo où il parle de son étude, James Hansen affirme que les modèles du GIEC ne tiennent généralement pas compte de la fonte des glaces ; ils ne savaient pas encore comment la modéliser ; la prédiction de hausse du niveau des océans du GIEC ne tient donc principalement compte que de l'expansion thermique de l'eau. 
  • La manifestation en surface du ralentissement de ce courant est de l'eau froide et douce qui repose sur les océans au sud-ouest du Groenland et près de l'Antarctique comme on le voit sur l'image ci-dessous (les zones bleues).
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
  • Dans nos modèles, nous observons ces refroidissements vers 2150. Cependant, nous concluons que cela se produit beaucoup plus tôt dans la réalité, car on l'observe déjà sans l'ombre d'un doute.
2 - Conséquemment, on prévoit une hausse plus importante et plus rapide du niveau des océans que ce qui était généralement admis.
On voit sur ce graphique la tendance exponentielle déjà amorcée de la hausse du niveau des océans.
Tiré de l'étude du dr. Hansen et Al.
3 - Si, comme on le suspecte fortement, le Grand Convoyeur s'arrête à cause d'une trop grande quantité d'eau douce et froide dans l'Atlantique nord. Si aussi les tropiques continuent de se réchauffer à mesure que le taux de gaz à effet de serre augmente, cela forcera l'accroissement horizontal du gradient de température (différence entre chaud et froid) propulsera des super-tempêtes comme l'humanité n'en a encore jamais connu.

Cela s'est produit lors de la dernière période interglaciaire il y a près de 118 000 ans. Les tropiques étaient environ 1°C plus chauds qu’aujourd’hui car l'angle de rotation de la terre était légèrement moins incliné.

Les carottes sédimentaires montrent que la formation d'eau profonde a cessé (comme elle le fait maintenant), l'Atlantique nord s'est refroidi et il y a des indices de très puissantes tempêtes vers cette période ; des tempêtes dont les immenses vagues de longues périodes ont poussé des rochers de plus de 1000 tonnes sur les îles des Bahamas comme en fait foi cette photo. Les vagues de ces puissantes tempêtes ont aussi modifié la géologie des Bahamas, notamment en créant de larges zones en forme de V dont l'ouverture est dirigée vers le Nord,
On avait d'abord cru que ces rochers y avaient été déposé par des tsunamis, mais il n'y a aucune preuve concluante de tsunamis dans cette région à cette époque.

Ces super-tempêtes à répétition ont suivi un corridor venant des environs des abords de la masse d'eau froide venue de l'eau de fonte du Groenland.

Il y a des preuves empiriques que ces vagues de longues périodes et ce vent ont rapidement ensevelies des arbres de 8 à 10 mètres de haut sous du sable sur les Bahamas.

La fin de la période de l'Éémien (il y a environ 115 000 ans) est typiquement associée à un apport massif de sédiments "Oolithes" (petites structures minérales sphériques régulières (ooïde), constituées, lors d'un processus particulier de sédimentation, en lamines concentriques) venant de l’environnement des plateaux continental et transporté par des vents intenses pour former les immenses dunes qui dominent la majorité du paysage l'archipel des Bahamas de notre ère.


L'Atlantique nord,
c'est la partie au nord de l'Équateur.
Ces super-tempêtes vont affecter tout l'Atlantique nord et les terres environnantes..

Des vagues atteignant possiblement 30 mètres de haut accompagnées de vents capables d’arracher l'écorce des arbres, c'est-à-dire l'équivalent de tornades F5 (320 Km/h) ou  plus... On prévoit devoir ajouter une catégorie 6 aux ouragans et typhons (on utilise le terme ouragan dans l'Atlantique et typhon dans le Pacifique et l'océan Indien)


     Les conclusions

  • 2°C de réchauffement n'est pas une limite sécuritaire, c'est même dangereux.
  • Une hausse du niveau des océans de 5 à 9 mètres pour ce siècle avec des risques de hausses subites.
  • Des tempêtes à répétition avec des vents et des vagues comme on n'en n'a jamais vu de notre courte histoire.
  • Un ralentissement important des parties Nord et Sud du Grand Convoyeur Océanique (circulation thermohaline).
  • Le forçage actuel que nous causons au climat est beaucoup plus important aujourd'hui qu'il ne l'était à l'époque Éémien.
  • Les modèles climatiques sous-estiment grandement la fonte de glaces et l'impact de la fonte sur la circulation thermohaline.

     Dans ses conférences

  • Le Dr. Hansen dit que c'est bien triste car la situation serait évitable.
  • Que nous courons vers une extinction massive.
  • Que la COP21 est un échec
  • Que 2°C est une limite hautement dangereuse au réchauffement.
  • Il est pour une taxe sur le carbone perçue directement aux compagnies à la condition que tout l'argent perçu soit redistribué à tous.

     Il est aussi fortement critiqué

Parce qu'il favorise le nucléaire. Il dit que ni le vent ni le soleil ne peuvent nous assurer une "stabilité énergétique" et que c'est donc la seule option.

D'autres disent que le niveau des océans va grimper plus et plus rapidement que l'étude le laisse entendre.

Dans l'étude, ils ne font pas mention de bien des pièces importantes du système climatique dont le méthane de l'Arctique ni de l'effet de la fonte de la glace sur l'océan Arctique et plus encore ; c'est une étude partielle et personnellement, je ne connais pas d'études qui tiennent compte de tout le système climatique, même le GIEC n'en fait pas..

Bien sur, l'industrie des combustibles fossiles veut la peau du dr. Hansen et celle d'autres scientifiques. C'est incroyable le niveau de harcèlement que certains ont subi. Michael Mann par exemple a dû faire face à 6 procès, du trolling intempestif, du harcèlement et des menaces 'physiques" au téléphone ou par courrier.

James Hansen nous parle de son étude


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lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

mercredi 29 juin 2016

Alerte No 2 : Le Courant Jet Arctique Très Sévèrement Disloqué

Basé sur l'article (pas une traduction) "Gigantic Gravity Waves to Mix Summer With Winter? Wrecked Jet Stream Now Runs From Pole-to-Pole" et aussi basé sur l'excellente présentation vidéo de Paul Becwith.
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques. Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.

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Pour ceux et celles qui ont manqué l'alerte no 1 l'an dernier :
Alerte : Le Courant Jet se Disloque 

 

Les vents zonal équatoriaux de haute altitude, (c'est-à-dire ouest-est) basculent sauvagement depuis des records d’anomalies positives vers des records d'anomalies négatives (Oscillations quasi biennales) en seulement 3 mois, ce que démontre ce graphique. Des variations si extrêmes peuvent engendrer de ces vagues gravitationnelles atmosphériques encore plus puissante, ce qui va accroître la propagation de l'air tropical vers les pôles ; enfin, surtout vers l'Arctique.

Source : Sam Lillo

Les vagues de gravité (celles du type des grandes vagues atmosphériques qui tendent à déplacer l'air depuis les tropiques vers les pôles sont très puissantes) et deviennent de plus en plus grandes à mesure que le réchauffement semble s'amplifier.

 

Ainsi, le courant Jet redéfinit toutes ses frontières. Il traverse maintenant l'équateur à trois endroits (au moment ou je rédige cet article), Incroyable, inconcevable, et s'unit avec le courant Jet Antarctique . Comme plusieurs qui connaissent le climat et la météo, j'en suis estomaqué.

Le courant Jet Arctique traverse l'équateur à 3 endroits (29 juin 16:00)
Image : Earth Nullschool

Le système climatique est devenu instable et je crois qu'on vient de franchir la première étape vers la phase de climat chaotique. Il faut cependant noter que ce dérèglement du courant jet se produit en été, moment au cours duquel l'écart des températures entre l'Équateur et l'Arctique est à son plus bas.

 

C'est aussi cette année que la glace sur l'océan Arctique est à son plus bas niveau record et c'est idem pour les surfaces enneigées. Ce n'est donc pas une coïncidence si le courant Jet est à ce point disloqué. Du temps il y avait de la glace à l'année longue sur l'Arctique, cela ne pouvait se produire.

 

L'air plus chaud monte plus haut que l'air froid, donc, l’Équateur devrait servir de barrière. Mais l'Arctique s’étant réchauffée, la barrière n'est plus assez haute pour contrer l'air Arctique maintenant plus chaud. Aussi, le phénomène La Nina commence à se former dans le Pacifique. La Nina, c'est le contraire d'El Nino ; c'est une zone d'eau froide qui s'étend au même endroit, à l'ouest de l'Amérique latine. Ces deux phénomènes sont en fait une oscillation, mais plus plutôt irrégulière. 

 

On comprend donc que là où il y a de l'eau froide, que l'air est donc moins chaud et monte donc moins haut, réduisant ainsi la hauteur de cette barrière équatoriale dont je parlais plus haut. Voyons donc où le courant traverse maintenant l'équateur... Les encerclements en rouge sur l'image ci-dessous montrent les zones où l'eau est plus froide, et c'est plus ou moins au-dessus de ces zones d'eau plus froide que la moyenne que le courant Jet traverse l'Équateur.

La Nina, c'est cette longue zone bleue (eau froide) à l'ouest de l'Amérique latine. Image : Earth nulschool

Cela devrait grandement affecter les saisons, éventuellement ; des bouts d'été pendant les hivers et vice-versa. D'ailleurs, il fait anormalement frais dans la région du Québec où je demeure, un creux du courant Jet nous surplombe et c'est ce qui apporte de l'air frais venu de l'Arctique.


Cette image-ci à deux fonctions ; la première est de vous montrer ce que le flux zonal (horizontal) par rapport au flux méridional (vertical). Aussi, le rouge peut servir à démontrer la trajectoire du courant Jet avant que l'impact des réchauffements climatique ne devienne sévère, et l'orangé démontre comment il ondule nettement plus du nord au sud.

 La modification du courant Jet est une de ces nombreuses boucles à rétroaction positive, c'est-à-dire accélère le réchauffement puisque les zones froides, les pôles, ne sont plus protégé par ces barrières que ce sont les courants Jet ; ils se réchauffent beaucoup plus rapidement que le reste. L'Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960 et c'est aux environs du double pour l'Arctique.


Un courant Jet si déstructuré ne peut que rendre la météo encore plus chaotique, ce qui va impacter les récoltes, accroître le nombre et l'intensité d'événements météo violents ; bref, les courants Jet sont les principaux moteurs météo et s'ils sont à ce point disloqué, nous en subirons les conséquences... Après tout, c'est de notre faute, volontaire ou non.

 

Merci de partager mes articles : je les écris pour informer les gens et j'ai besoin de vous pour en informer davantage.


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Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la nôtre, et afin de tenter de contrer le réchauffement climatique, cela exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

lundi 20 juin 2016

Bouleversement : La Chaleur Océanique Envahit l'Atlantique Nord

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "Ocean Heat Overwhelming North Atlantic." Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Désolé, je ne peux traduire les graphiques.

N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage.
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La superficie de la glace sur l'océan Arctique est au plus bas niveau jamais observé pour ce temps-ci de l'année.

Donnée la plus récente : 9,931,177 km carré (16 juin 2016)
Image : JAXA

Non seulement la superficie de la glace sur l'Arctique est elle à son plus bas niveau (pour cette date), mais aussi, la glace s'amincit très rapidement, elle est plus fragmentée, moins concentrée et de couleur plus foncé. Les températures à la surface de l'océan près de Svalbard atteignait 12,8°C dans le cercle vert le 14 juin 2016 ; c'est 10,9°C au dessus de la moyenne de 1981-2011 comme on le voit sur l'image ci-dessous (avant 1981, c'était de la glace solide ou avec très peu d'eau, même au 16 juin).
Par Sam Carana de Arctic-news

L'image ci-dessus montre aussi que l'étendue d'eau froide dans l’Atlantique Nord s'est passablement rétrécie. Par contre, la zone froide dans l'océan Pacifique s'est agrandie.
Pourtant, beaucoup d'eau de fonte s'est écoulée du Groenland en 2016, tel que l'illustre cette image (à droite) du NSIDC.org


L'écoulement depuis l'Alaska et la Sibérie semble moins important que l’écoulement d'eau de fonte vers l'Atlantique Nord. Donc, comment se fait-il que la zone froide dans le nord du Pacifique soit devenue plus grande que celle dans l'Atlantique nord? Et comment se fait-il que le zone froide dans l'Atlantique nord se soit rétrécie autant?

La différence est très marquée, surtout lorsqu'on considère l'intensité des anomalies froides. Si ce n'est pas l'écoulement d'eau de fonte (froide), quelque chose d'autre doit forcément influencer ces zones d'eau froide dans l'Atlantique comme dans le Pacifique. 

La différence est certainement causée par autre chose que le Grand convoyeur mieux connu sous le nom de "circulation thermohaline" (thermo pour chaleur, haline pour salinité. Ce sont les différences de densité de l'eau qui font circuler ce grand courant). Ce courant apporte de l'eau chaude dans l'Atlantique Nord et retourne de l'eau froide vers le sud. Il fait exactement le contraire dans le Pacifique nord : il y apporte de l'eau froide et retourne de l'eau chaude vers le sud.  
Le Grand Convoyeur réchauffe l'Atlantique nord, mais refroidit le Pacifique nord.
Créé par Sam Carana pour Arctic-news.
Note : cette animation est plutôt volumineuse et peut nécessiter un certain délai pour s'afficher complètement.
(Le but n'est pas de suggérer l'hypothèse d'un dysfonctionnement très anormal du "Grand Convoyeur", cela n'aurait pas de sens pour expliquer les observation dont nous parlons. La circulation thermohaline est une pièce importante du système climatique qui fait circuler le tiers de l'énergie thermique, le reste de la chaleur est transportée vers les zones froides par les courants atmosphérique, mais lentement.)

C'est fort probablement le réchauffement accéléré des océans qui a presque totalement annihilé ce qu'était la zone froide dans l'Atlantique nord.

Pour ce qui est de la zone froide apparue dans le Pacifique nord, encore là le réchauffement accéléré des océans a pu modifier des courants marins moins connus, les vents, et la venue prochaine de La Nina alors qu'El Nino vient tout juste de se terminer sont des explications partielles mais qui sont qui prisent ensemble, sont les plus plausible quant à l'origine de l'apparition de cette nouvelle étendue d'eau anormalement froide.

L'image ci-dessous montre une autre comparaison. La partie du haut montre les anomalies de température du 1er juin 2015, et celle du bas du 1er juin 2016, mais par rapport à la moyenne 1961-1990 cette fois. (Notez la différence du bleu qui montre les eaux anormalement froides.)
 
Même si le Grand Convoyeur peut ralentir (et a montré des signes importants de ralentissement), ce qui est encore plus important que sa vitesse, c'est la quantité de chaleur qu'il transporte dans l'Atlantique nord.
 

Vers 2009-2010, une partie du Grand Convoyeur, le Gulfstream, a sérieusement ralenti à cause de l'étendue d'eau froide (provenant de la fonte accélérée du Groenland). Cela a ressemblé à un bouchon de circulation sur une autoroute avec, pour résultat direct, de causer une hausse du niveau de l'océan de 128 mm le long de la côte nord-est américaine et a aussi affecté la cote est Canadienne, plus particulièrement la Nouvelle-Écosse.
Source en Anglais.

Anomalies des températures océanique de l’hémisphère nord selon la moyenne 1901-2000 (le zéro). Données de janvier 1880 à mai 2016 avec une courbe de tendance polynomiale ajoutée pour les prévisions futures.
Si une telle tendance se poursuivait, ou même se renforcerait, encore plus d'eau chaude se retrouverait dans l'Atlantique nord et dans l'océan Arctique. Vu que l'apport depuis l’Atlantique est d'environ 10 fois celui du Pacifique, cela ne va qu'accroître rapidement le réchauffement de l'Arctique.
On a entendu plusieurs histoires et prévisions sur ce que causerait l'immense zone d'eau froide qui s'était accumulée dans l'Atlantique nord. Apparemment, l'histoire est loin d'être terminée avec cette fluctuation d'eau froide de l'Atlantique nord et du Pacifique nord. Donc pas de longue période froide en vue pour l'est du Canada et l'Angleterre (pour le moment).
Je sais que cela prend environ un millénaire à une molécule d'eau pour faire le circuit complet de la circulation thermohaline, ce ne n'est pas la cause ; ce bouleversement demeure néanmoins un phénomène très étrange, inattendu, et qui s'est produit vraiment très rapidement.
Un océan Arctique plus chaud ne va qu'accélérer le déclin de la glace ce qui va permettre au soleil de réchauffer l'océan (et donc le climat) encore plus rapidement. (Sans oublier les impacts importants sur le courant Jet, le principal moteur météo de l'hémisphère nord).

Le "Feedback" no14 (boucle de renforcement positif, donc qui amplifie/accélère le réchauffement) fait référence à la chaleur (latente) qui a d'abord fait fondre la glace sera maintenant absorbée par l'eau de l’océan Arctique.

À mesure que la glace maritime se réchauffe, 2,6 J/g (joules par gramme) va dans chaque degré C de réchauffement de la glace. À mesure que la glace fond, toute l'énergie (334J/g) sert à transformer la glace en eau tandis que la température de l'eau demeure à 0°C.

Un fois que toute la glace a fondu, toute la chaleur subséquente va servir à réchauffer l'eau à 4,18 J/g pour chaque degrés C de réchauffement additionnel de l'eau. La même quantité d'énergie qui fait fondre la glace fait ensuite chauffer l'eau qui a résulté de la fonte à 80°C.

À la longue, l'eau de l'Arctique peut donc se réchauffer beaucoup... trop. Si les océans se réchauffent trop, l'évaporation sera tellement rapide que le vapeur d'eau pourrait, à la longue, quitter la Terre et la transformer en désert brûlant sans eau, et sans vie...)
             24 juin 2012                   |   Prévision pour le 24 juin 2016
B
  La superficie de la glace sur l'océan Arctique est en diminution rapide tel que démontré par cette comparaison.
Comme le montre l’image suivante, ce n'est pas seulement la superficie de la glace qui diminue, mais aussi son volume qui est comparé sur l'image ci-dessous entre le 16 juin 2012 et le 16 juin 2016. Elle est nettement plus mince en 2016.
(Je rappelle que 2012 est l'année ou le volume et la superficie de la glace sur l'océan Arctique était à son plus bas niveau depuis des millénaires et qu'avant 1985 (environ), la glace atteignait plusieurs mètres d'épaisseur et sa couverture était quasi totale sur l'Arctique, même en été.

 

Avant donc, l'épais couvercle de glace servait de tampon, de bouclier de protection au réchauffement. La chaleur était engloutie par la glace, mais cette dernière a fondu à un rythme impossible avant notre époque, la nature à elle seule aurait pris au moins un siècle pour la faire fondre. Le réchauffement actuel de notre planète se produit au moins 10 fois plus vite que ce que la nature pourrait le faire. Le bouclier qui protégeait du réchauffement l'océan Arctique est à toute fin pratique, presque entièrement disparu.

Visualisation du bouclier qu'était la glace plus épaisse avant 2012 et nettement plus mince après le minimum record enregistré en septembre (fin de l'été) 2012. La chaleur qui s'accumule maintenant dans l'eau va finir par atteindre les hydrates de méthane, principalement dans les haut-fonds marin de l'océan Arctique. C'est ce méthane que craignent la majorité des climatologues car il pourrait être relâché très rapidement dans l'atmosphère et en grande quantité ; on suspecte avec un bon degré de certitude, que cela s'est déjà produit au cour d'extinction massive précédentes... Le résultat serait une hausse très rapide et substantielle du réchauffement pouvant facilement atteindre un catastrophique 4°C ou plus. Voir cet article antérieur : Le méthane : l'arme fatale des changements climatiques

 Le danger est donc que l'eau réchauffée atteigne, probablement plus tôt que tard selon certains scientifiques, ces hydrates de méthane et que ces dernières s'éjectent avec force dans l'atmosphère...

Nous sommes au seuil d'une catastrophe capable d'exterminer au moins 50% des espèces vivantes, dont la notre, et exige la mise en place d'un plan d'action d'ensemble et efficace comme décrit dans ce plan d'action climatique (en Anglais mais traduisible).

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     Liens en Anglais
- NASA Study Finds Atlantic 'Conveyor Belt' Not Slowing (March 25, 2010)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-101

- Arctic Ocean Circulation: Going Around At the Top Of the World, by Rebecca Woodgate (2013)
http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/arctic-ocean-circulation-going-around-at-the-102811553

- Feedbacks
http://arctic-news.blogspot.com/p/feedbacks.html

- Climate Plan
http://arctic-news.blogspot.com/p/climateplan.html


Une référence supplémentaire dont je me suis servi pour compléter l'arcticle.
https://paulbeckwith.net/2016/06/16/new-podcast-melting-arctic-and-effect-on-gulf-stream/