Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.

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mercredi 8 juillet 2015

Malgré le Climat, la Vie Est Belle

     Es-tu d'accord avec cet énoncé? Penses-tu vraiment que la Vie est belle? Le sais-tu que la Vie est belle?

Non ! Oui ! Pas tant que ça... Peut-être ne l'as-tu pas découvert encore ; c'est très possible dans ce monde de fous où l'on court toujours sans jamais savoir vraiment après quoi... Serions-nous à ce point insatiable?

     De quoi sommes-nous faits?

Vidéo réalisée par l'Université Harvard montrant la vie à l'intérieur de la cellule (leucocyte dans ce cas).

Nous sommes un assemblage très complexe de très complexes cellules vivantes dont chacune a sa propre vie intérieure. Une cellule, c'est une organisation aussi complexe qu'une ville : il y a des génératrices pour l'énergie, des réseaux de transport pour la nourriture et les déchets, la banque centrale qui renferme le code génétique avec des systèmes de garde, d'alertes et unités combattantes pour lutter contre les invasions de virus qui veulent s'attaquer au code génétique afin d'y copier leurs propres codes. C'est une véritable guerre interstellaire digne de "Star Wars" qui se joue constamment à l'intérieur de tes milliards de milliards de cellules.
À une échelle des milliards de fois plus petite que les cellules (10-15 m), il y a les atomes : carbone, fer, oxygène, calcium (ce qu'on appelle les éléments). Le plus fabuleux dans tout cela, c'est que ces atomes dont tu es fait, dont la Terre et le système solaire sont faits, ont été produits à l'intérieur d'étoiles géantes qui ont explosé avec une force titanesque en Super Nova à la fin de leur relativement courte vie, et ont été projeté dans le cosmos, où après des centaines de millions d'années au moins et sous l’action structurante de la gravité, se sont rassemblés et organisés pour former un nouveau soleil et les planètes.

Nébuleuse nommée "Les Piliers de la Création" Dans ces nuages se forment des systèmes solaires.
Source : NASA - APOD
Après la formation chaotique de la Terre il y a environ 4,5 milliards d'années, la vie est apparue sous forme de microbes ; mot qui signifie "petite vie" il y a à peine 500 millions d'années. De multiples espèces de microbes se sont développés et ont évolué. La Terre n'a eu que des microbes comme habitants pendant 3 milliards d'années. Un jour, certains microbes se sont associés à d'autres et ont commencé à structurer une vie plus complexe. Les premiers animaux sont apparus il y a à peine 500 millions d'années (soit 0,00011 de l'âge de la Terre  ; les dinosaures, c'était il y a 230 millions d'années.

Tu es fait de poussière d'étoiles. Tous tes atomes ont été recyclés des milliards de fois par le processus de la vie. Tu es aussi tout ce qui a été vivant avant toi ; ton code génétique le prouve, nous sommes reliés à tout ce qui a vécu et vit, des premières bactéries, aux arbres et aux ours polaires ; et aussi aux champignons.

Crédit photo : Jac~Bo
Si cela ne te fascine pas, relis lentement et prend une pause ici pour y réfléchir une soirée ou plus... Tu aurais pu naître n'importe où et ta peau être de n'importe quelle couleur. Personne n'a rien choisi, ni famille, ni culture. Tu aurais pu mourir n'importe quand jusqu'à ce jour, ou encore, ne jamais être né. T'aurais pu devenir aveugle ou infirme à n'importe quel moment. Tu aurais pu aussi perdre la tête ou bien un membre... T'es vraiment chanceux ou chanceuse d'être ici et de lire ceci, prends en bonne note. Si les miracles existent, ça c'en est un vrai !

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     Pourquoi j'ai choisi ce titre?

C'est simple, je pense vraiment que la Vie est belle, malgré les problèmes. Et je suis un peu blasé d'annoncer des cataclysmes et la fin du monde dans un avenir pas trop lointain à cause des changements climatiques. C'est parce que je comprends un peu la Vie et que je sais apprécier sa rareté, son caractère éphémère et tous les hasards et l'Évolution qui ont fait, et font encore de moi ce que je suis, ce que je deviens... ce que je deviendrai.

Les changements climatiques et l'acidification des océans causés principalement par le CO2 mènent la Terre vers une extinction massive ; il n'y a aucun doute, nous somme déjà dans le processus. Si vous en doutez, c'est simplement parce que vous manquez d'informations. Ça fait bien 36 mois que je suis de très près les nouvelles sur le climat d'un pôle à l'autre, que je lis des articles scientifiques sur le sujet, que j'écoute des entrevues de climatologues et autres scientifiques sur le dérèglement climatique et ses conséquences, que j'analyse des graphiques, que je regarde les événements météo violents et les replace dans le contexte des changements climatiques... J'y passe la plus grande partie de mon temps.

Le cosmos nous a offert un cadeau extrêment rare, possiblement unique à notre époque dans la Voie Lactée ;
une planète propice à la vie, et pas seulement à la vie de bactéries

La Vie est belle, il ne faut pas la laisser tomber. Elle est aussi très rare et chacune des vies et chacun des individus sont Unique.

Faites votre devoir d'humain et combattez pour l'avenir de la Vie et celle des génération futures. Qu'y a-t-il de plus mieux à faire?

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Hey ! et toi en bas : la vie est belle?
-- "scie scie...mais je pris suis dans un aquarium"
Crédit Photo : http://mattsoniak.com

mardi 7 juillet 2015

Sommes-nous Condamnés à Subir le Dérèglement Climatique?

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le dérèglement climatique. C'est un terme de plus en plus connu et médiatisé. Certains parlent de réchauffement climatique. Je préfère de loin le premier terme qui englobe plus largement tous les changements que notre climat subit localement ou plus globalement : canicules, tempêtes, précipitations et même (contrairement aux idées reçues) périodes de grands froids et tempêtes de neige extrêmes.

Le climat présente de plus en plus d'anomalies. C'est-à-dire que des records sont plus régulièrement qu'auparavant sont battus. Les dégâts dont parlent de temps en temps les média ne sont pourtant que la face cachée de l'iceberg qui nous menace.

Qui est responsable ?

L'Homme. Oui, c'est bien l'Homme. Évidemment, il est question dans mon propos uniquement de l'effet de serre additionnel, c'est-à-dire de la part incombant à l'Homme. Contrairement à certains débats qui avaient encore lieu il y a quelques années (voire mois), les plus sceptiques se taisent à présent devant l'évidence. Cherchez sur n'importe quel moteur de recherche le terme "changement climatique sceptique". Vous serez surpris du résultat. Je vous conseille les liens suivants :

Heureusement cette période est aujourd'hui terminée (ou à peu près). Le problème est que pendant que la plupart des personnes s'intéressant au sujet se "chamaillaient", le problème n'était pas réglé. La situation a empiré et le phénomène ne fait que s'emballer.

Les conséquences ?

L'effet de serre additionnel est un problème majeur d'enjeu planétaire à plus d'un titre.

  • Tout d'abord, et cela ne date pas d'hier, depuis la révolution industrielle au cours du XIXème siècle et puis surtout à partir du XXème siècle, les émissions de gaz à effet de serre explosent. Regardez deux secondes ce graphique :


    Observez la corrélation qu'il y a sur 800 000 ans entre le taux de CO2 dans l'atmosphère et la température. Imaginez l'évolution de la température dans les prochaines années.

  • Au-delà de la température, tous les paramètres météorologiques sont perturbés. S'il ne pleut plus certaines zones deviendront désertiques ou des incendies se propageront plus facilement. S'il pleut trop, certaines régions connaîtront des coulées de boue ou des inondations plus fréquentes. Avec ces changements brutaux du climat, beaucoup d'espèces animales et végétales disparaîtront purement et simplement. Tentez de deviner le nombre d'espèces qui disparaissent chaque année : http://www.planetoscope.com/biodiversite/126-disparition-d-especes-dans-le-monde.html. Oui, c'est impressionnant. 26 000. Avec leur disparition, nous perdons la possibilité de nous soigner, de nous nourrir et de vivre dans un monde plus clément.

  • Tous les paramètres indiquent que la température augmente plus vite que prévue dans certaines zones notamment en Arctique. Les conséquences connues sont catastrophique. Amusez-vous à visitez certains secteurs de la planète sur ce site : http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php. Vous serez étonnés du nombre de zones littorales englouties. Avec cela, la majorité des Hommes seront contraints à quitter leur lieu de vie. Pour aller où si d'autres secteurs deviennent inhabitables ? Notez que l'élévation du niveau de la mer tient également compte de la dilatation du volume des océans qui est lié à la température moyenne de la planète.

  • Certains phénomènes ont tendance à s'amplifier. L'augmentation de la température fait fondre les glaciers, ce qui participe à l'élévation du niveau des océans. Idem pour la dilatation du volume des océans. Tout En se réchauffant, les océans s'acidifient à cause du CO2 et une grande partie du phytoplancton meurt. Il ne peut plus absorber le CO2 de l'air. L'effet de serre s'amplifie. Au-delà de réduire la chaîne alimentaire et de supprimer la possibilité de se nourrir de la mer, la température augmente encore plus ce qui augmente les émissions de méthane piégé au fonds des océans dont l'impact sur l'effet de serre est 32 plus puissant que celui du CO2 sur un siècle. Vous l'avez compris. Là encore, cela participe à emballer la machine du dérèglement climatique.

  • Les conséquences sont très nombreuses. Mon propos n'est pas de toutes les présenter. Ce serait bien trop long et une perte de temps. Pour bien comprendre, imaginez le monde en 2075. https://youtu.be/F5pZwD8zd0Y. Ce n'est pas si loin. Un adolescent de 15 ans aujourd'hui aura alors 60 ans. Ce monde est possible compte tenu des observations actuelles : plus de zones désertiques, moins de terres arables, famines, réfugiés climatiques, guerres, problèmes de santé, catastrophes climatiques, appauvrissement des économies... Ce monde n'est pas celui que l'on souhaite pour nos enfants... Pour les plus sceptiques, ces hypothèses ne sont que des déductions logiques de phénomènes déjà observés à l'heure actuelle.

Pourquoi ne changeons-nous pas ?

Je vais tenter d'analyser plusieurs éléments :

  • Les solutions. Elles existent. Il suffirait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter tous les pièges à CO2 (océans, forêts). Ces solutions coûtent de l'argent mais elles existent. Faudrait-il revenir à l'âge de pierre ? Non, un retour à ce que les Hommes émettaient dans l'atmosphère dans les années 1970 serait suffisant. Voilà de quoi rassurer.

  • Les solutions sont complexes à mettre en œuvre ? Oui, c'est le cœur du problème. Bien qu'elles soient simples sur le papier, elles nécessitent la mobilisation et la coordination de près de 7 milliards d'être humains. Certains plus que d'autres bien sûr (les Nord-Américains, les Chinois, les Indiens et les Européens). Cela fait beaucoup, surtout dans un monde où les États, les régions, les Villes sont en concurrence. Cela fait une multiplicité d'acteurs et de dirigeants incalculable. Comment passer du "il faut qu'on" au "allons-y" ?

  • L'Homme est globalement attentiste et passif. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils prennent les bonnes décisions. Celles qu'on ne prend pas. Ces mêmes dirigeants attendent de nous que nous les réélisons (ou que nous les laissons à leur poste pour ceux qui échappent au système démocratique). Il y a donc ici un hiatus immense. La divergence d'objectif entre les peuples et leurs dirigeants rend la solution très complexe. Faut-il d'ailleurs que les réponses viennent de nos dirigeants ?

  • Autre élément d'analyse : la capacité des hommes à changer. Le changement fait peur. C'est une tautologie. Changer nos comportements est d'autant plus difficile que notre mode de vie s'inscrit dans une continuité sur plusieurs générations. Ce changement est d'autant plus difficile que l'on avance dans l'âge. Les adultes (à l'inverse des enfants qui acceptent facilement le changement) ne consentent qu'à de petits changements et encore il faut qu'ils y trouvent un avantage direct (importance de la notion de confort et de qualité de vie). Comment alors accepter une forme de "retour en arrière" ? Au regard des conséquences qui nous pendent au nez, on ne devrait pourtant pas hésiter une seule seconde. Ce sont nos enfants et petits-enfants qui seront concernés. Dans une société toujours plus égoïste, la notion d'intérêt général et de principe de précaution devraient l'emporter sur la notion de profit immédiat.

  • Enfin, j'ose poser la question. A qui profite le crime ? Prenez le temps de regarder cette vidéo : https://youtu.be/ipe6CMvW0Dg Lorsqu'on se pose la question, la réponse vient tout de suite. On trouve plein d'exemples. L'argent et le profit sont des vecteurs de dérèglement climatique. Toute la question est : faut-il supprimer la finance ou faut-il changer le système et s'en servir pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Quelles perspectives d'avenir ?

Il faut donc des garde-fous. Il faut inculquer, éduquer, faire comprendre... Tout cela prend malheureusement du temps. On ne change pas une société en trente secondes. Rappelez-vous quand vous étiez adolescents. Vous avez pris conscience d'un certains nombre de malheurs : la mortalité, la méchanceté... Vous vous êtes très probablement révoltés contre vos parents ou vos proches. Vous n'avez rien pu changer. Vous êtes rentrés dans le rang. Avons-nous le choix ? A l'évidence, non mais il faut en passer par là : éduquons nos enfants.

Il faut peut-être également des changements brutaux organisés : changement de normes, nouvelle technologie. Il faut imposer, obliger. La coercition permet d'avancer vite. Malheureusement elle est le contraire de l'éducation. Lorsque vous supprimez la coercition, l'Homme non éduqué revient à la situation initiale. Il faut avoir le courage de la coercition. Ce sont nos politiques qui doivent prendre leur bâton de pèlerin. Certains pourraient crier au loup et montrer les pertes de liberté. Nous ne sommes malheureusement plus libres de notre destin collectif si nous ne changeons pas. Nous sommes contraints d'en passer par là.

Incontestablement, seuls trois scénarios s'offrent à nous sont :
  • scénario 1 : rien ne change, les conséquences les plus dramatiques se produisent et on s'en accommode avec toutes les conséquences décrites plus haut,

  • scénario 2 : une catastrophe naturelle ou une modification majeure de nos conditions de vie nous fait prendre conscience que nous devons changer nos comportements et nous arrivons à inverser la tendance sur le long terme - c'est ce scénario que j'ai choisi dans mon roman Renaissance qui est paru aux éditions ABCD'r,

  • scénario 3 : nous modifions progressivement nos comportements, grâce à une prise de conscience globale des peuples et de leurs dirigeants, pour un intérêt commun et nous arrivons à inverser la tendance sur le très long terme.

Je pense qu'il est encore aujourd'hui possible de profiter du monde que nous connaissons. Il suffit juste de le vouloir. Les clefs sont entre nos mains, nos 14 milliards de mains.

Nicolas Duffaud
Auteur de Renaissance, le roman publié aux éditions ABCD'r


dimanche 28 juin 2015

Sécheresses en Série

Traduction/adaptation de l'article "It’s Not Just Sao Paulo — Much of South America and Caribbean Swelters Under Extreme Drought"
paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/26/its-not-just-sao-paulo-much-of-south-america-and-caribbean-sweltering-under-extreme-drought/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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      À Sao Paulo, une mégapole Latine de 20 millions d'habitants, vous ne le savez probablement pas mais il y règne une sécheresse tenace et le réseau d'aqueduc public est coupé parfois jusqu'à trois jours d'affilé. Imaginez-vous sans eau pendant trois jours plusieurs fois par mois. En dépit des ces coupures draconiennes, le Réservoir Cantareira est maintenant à 9% sous la limite utilisable. Un niveau tellement bas que les gestionnaires ont du installé des tuyaux supplémentaires pour pour y prendre l'eau. Une pratique controversée car le fait de puiser l'eau si bas dans le réservoir va non seulement tuer des poissons, mais cela va aussi envoyer plus d'eau polluée comme dans la mousseuse Rivière Tiete (assurez-vous de voir les 4 photos) ainsi que dans les réserves d'eau pour la bain et pour boire.

Le Réservoir Cantareira semble sec comme un vieil os depuis plus de 18 mois. Les restrictions sévères ont permis de stabiliser le niveau du réservoir.
Photo source: UOL.

Au moins, les coupures dramatiques pour l'utilisation de l'eau semblent avoir ralenti, sinon stoppé la baisse du réservoir clef. Le niveau s'est maintenu à environ -9% sous la limite minimale depuis la fin de la saison des pluies il y a deux mois. Mais Sao Paulo a encore au moins quatre mois de saison sèche à traverser alors que la météo pour la plus grande ville du Brésil ainsi que pour la plus grande partie du pays, de la Colombie et des Caraïbes demeure exceptionnellement sèche.

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        La sécheresse s'étend sur la majeure parti de l'Amérique du Sud et des Caraïbes

On a porté beaucoup d'attention à la sécheresse de Sao Paulo. Ceci est certainement du à la situation extrême qui met en danger immédiat les 20 millions de personnes qui y vivent avec un rationnement très sévère de l'eau et un risque accru de maladies transmises par l'eau. (Voir Dengue Fever strikes Sao Paulo La fièvre de Dengue frappe Sao Paulo). Cela stimule aussi la migration des gens vers des régions moins sévèrement touchées par les problèmes d'eau. Mais la vérité silencieuse, celle dont on entend peu parler, c'est que de vastes parties de l'Amérique Latine sont aussi aux prises avec la sécheresse extrême qui sévit.

La carte des déficits et ses surplus de précipitation des 6 derniers mois montrent une sécheresse sévère largement répandue.  Image source: NOAA’s Climate Prediction Center.

La sécheresse est centrée sur la forêt pluvieuse de l'Amazone, maintenant largement dépouillée d'arbres et envahie d'habitations humaines. À cet endroit, le déficit de pluie sur six mois est de 400 mm ou plus. C'est un niveau de sécheresse vraiment hors de l'ordinaire dans cette région qui alimente en eau essentielle états et pays environnants. Des années de coupage à blanc et à brûler de grandes superficies pour permettre, entre autres, l'élevage de bovins en plus des  températures à la hausse causée par nos émissions de gaz à effet de serre ont prélevé un lourd tribut à l'Amazone. Sa résilience est maintenant compromise par les sécheresses récurrentes au moment où des centaines de feux de forêts font rage dans le silence médiatique à chaque année.

Tous ces bouleversements accélèrent le rythme du réchauffement climatique ; d'un coté il y a un surcroit de CO2 d'ajouté à l'atmosphère quand ces immenses forêts brulent, et de l'autre, l'absence de ces millions d'arbres ne retire plus des millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère.

Le climat qui se réchauffe et la perte massive d'arbres qui dérègle le cycle des pluies dans toute la zone affectée, tout cela dégrade davantage la forêt équatoriale et la fait lentement mourir. Les pires années sont les années El Niño quand les eaux surchauffées du Pacifique équatoriale favorise le potentiel de sécheresse de tout l'Amazone et du Nord du Brésil ; l'El Niño de 2015 accroit la sévérité des sécheresses et frappe le coeur, c'est à dire le bassin de l'Amazone et les forêts (qui étaient) pluvieuses environnantes.

 

La sécheresse qui prévaut et s'intensifie sur l'Amazone a des répercussions qui vont beaucoup plus loin. La région agit comme une immense réservoir d'humidité atmosphérique qui propage des rivières aériennes vers le Nord, le Sud et l'Est. De cette manière, un Amazone de forêts pluvieuses en santé génère des nuages sur de vastes régions, permettant ainsi la pluie sur la Colombie, les Caraïbes et sur tout le Brésil. Mais les forêts pluvieuses sont endommagées ; le réchauffement, les sécheresses étouffantes de chaleur et la déforestation (soit par les coupes à blanc, soit à bruler de grandes superficies), la forêt pluvieuse perd de son habilité à envoyer ces salvatrices artères aériennes d'humidité et de nuages ; à la place, c'est son coeur qui s'assèche.

Souvent visible depuis les air, les arbres de l'Amazone relâchent d'immenses nuages de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ces rivières aériennes sont  en voie de s'assécher à mesure que l'Amazone se réchauffe via nos gaz à effet de serre, brûle sans que personne n'en parle et est coupé à blanc sous prétexte de développement. Image source: Climate News Network.

Cela signifie qu'à quelques endroits en Colombie, des résidents ont souffert de sécheresse depuis plus de trois ans. À La Guajira, des résidents meurent par manque d'eau et de produits associés dans les magasins

Selon les chiffres officiels, 26 enfants sont morts de malnutrition à La Guajira en 2013, 48 en 2014 et 11 durant les six premiers mois de 2015.

La situation est complexe car la majeure partie de l'eau puisée dans le peu qui reste des réserves souterraines va maintenant vers les fermes (industrielles) internationales ou la plus vaste mine de charbon à ciel ouvert de la planète. Il en reste donc très peu pour les résidents et le peu qui reste est souvent de l'eau salée et/ou polluée. 

 

Aux Caraïbes, plus de 1 500 000 habitants sont maintenant affectés par la sécheresse et plusieurs font face à un rationnement stricte de l'eau. Manque d'eau, récoltes qui dépérissent, bétail mort et impacts sur l'industrie touristique ont eu des répercussions négatives sur les îles de Puerto Rico en passant par Sainte-Lucie et puis Cuba jusqu'à la République Dominicaine. 

Justement, en République Dominicaine la situation se dégrade rapidement, les ingénieurs civils clament qu'il ne reste même pas 30 jours de réserve d'eau pour plusieurs villes du pays. Des rapports provenant d'autres régions, comme Haïti sont incomplets mais les indications sont qu'Haïti est aussi touché. Haïti est presque complètement dépourvu d'arbres et cela résulte en une résilience très atténuée à n'importe quelle sorte de météo extrême.

Avec El Niño qui prend encore de la vigueur et aussi avec les températures globales qui continuent de grimper grâce à nos émissions de gaz à effet de serre, elles aussi toujours en croissance et maintenant à plus de 400 ppm de CO2 pour la première fois en au moins 3 millions d'années.

Le réchauffement s'accélère car les rétroactions climatiques se sont engagées : qu'on pense à la perte de glace maritime sur l'océan Arctique, au pergélisol qui dégèle et relâche de plus en plus de CO2 et de méthane, aux incendies de forêt qui envoie des résidus sur le Groenland qui le fait fondre plus rapidement, aux océans surchauffés qui font de plus en plus d'évaporation ce qui fait aussi grimper le réchauffement car la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre...
Au cours de 2015, les conditions de sécheresse pour l'Amazone, le Brésil, la Colombie et pour les Caraïbes vont très probablement s'aggraver pour au moins les six prochains mois. À ce stade, il est essentiel de rappeler que la terrible sécheresse n'est pas confinée qu'à Sao Paulo, mais s'étend à depuis l'Uruguay, passe par le Brésil, le Venezuela, la Colombie et à travers la majeure partie de l'archipel des Caraïbes.

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     Les autres endroits sur la planète où une sécheresse sévit : 
 
- Europe de l'Est et Grande Bretagne, la sécheresse gagne du terrain.
- Asie, la sécheresse continue dans les parties Est et plus sévèrement encore au Sud-Est.

- Indes, la canicule qui a tué plus de 1 700 personnes a aussi mené à des pénuries d'eau.
- Afrique, la sécheresse se poursuit sur la région équatoriale et dans le Sud.
- Pakistan, pour réduire l'intensité de la canicule, le gouvernement Pakistanais songeait sérieusement à ensemencer les nuages pour tenter de faire pleuvoir.
- Amérique du Nord, il y a évidemment la Californie en situation quasi désespérée et la partie Ouest des USA et dans des parties sont affectées dans les prairies Canadienne, les Grand-Lacs et la nouvelle Angleterre.
- Australie, la sécheresse s'acharne sur le continent. À la mi-Mai dans le Queensland, la sécheresse affectait 80% du territoire, un triste record! 

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      En terminant, Sécheresse en Alaska...

... Pas vraiment, mais il y a faut très chaud et l'hiver a été de loin le plus doux jamais enregistré. Résultat de la modification du climat, des feux de forêt en série. Il y en avait 319 en activité le 28 Juin. seulement en Alaska!



  Merci de m'avoir lu et svp. penses aux autres : partages...

jeudi 25 juin 2015

Un "Blob" S'attaque à la Glace

Article original "Hot Blob #2 Takes Aim at Sea Ice — Abnormally Warm Waters Invading the Arctic Through Bering and Chukchi" paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/23/hot-blob-2-takes-aim-at-sea-ice-abnormally-warm-waters-invading-the-arctic-through-bering-and-chukchi-seas/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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     On a observé avec beaucoup d'attention un "Blob' (masse d'eau anormalement chaude) sur la surface Nord-Est du Pacifique et pour d'excellentes raisons. Ce "Blob" causé par le réchauffement du à nos émissions de gaz à effet de serre a  des impacts négatifs sur la vie marine et la météo. Maintenant, il y a un second "blob" dans la Mer de Béring et la Mer des Tchouktches ( Chukchi en Anglais). Ce "Blob" ci pourrait avoir d'autres effets significatifs à mesure que l'été 2015 se poursuit... On va l'appeler le "Blob No2 car le No1, l'original, est juste sous l'Alaska.

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     De l'eau anormalement chaude se rue vers la glace Arctique

Le "Blob" No2 est une vaste étendue d'eau chaude s"étendant de la Mer des Tchouktches à la Mer de Béring entre l'Alaska (où il y a actuellement plus de 160 feux de forêt)  et le Kamtchatka. Il englobe une vaste région d'environ 1 300 km de diamètre d'eaux de surface normalement très froides qui sont maintenant de 3°C à 5,5°C au-dessus de la normale. Ces 'Blobs" sont anormalement chauds jusqu'à une profondeur de 100 mètres ou plus. Ce "Blob" No2 d'eau trop chaude est alimenté par des courants venant du Sud et par les masses de terre surchauffées par des vagues de chaleur des dernières semaines qu'ont subi la Sibérie et l'Alaska.

Le "Blob" d'eau chaude No2 se forme dans la Mer de Béring et il est poussé vers le Nord en direction de ce qui reste de glace maritime dans l'Arctique. La carte ci-dessus des anomalies de température de surfaces maritime montre de l'eau de surface anormalement chaude faisant son chemin dans le cercle arctique par les courants dominants.
Source de l’image :
Earth Nullschool.

Un des courants qui transporte cette eau chaude est le Courant Côtier de l'Alaska qui sort directement du "Blob" No1 dans le Nord-Est du Pacifique. Ce courant s'écoule le long du Plateau Continental de l'Amérique du Nord, passe la chaine des îles Aléoutiennes pour se retrouver dans la Mer de Béring. Un second courant, le Courant Côtier Sibérien  lui aussi se déverse dans la Mer de Béring depuis le Plateau Continental Asiatique. Ces deux courants se combinent et poussent ensuite l'eau de la Mer de Béring vers la Mer des Tchouktches au Nord, via le Détroit de Béring.

La propagation vers le Nord de ces courants au printemps et en été joue un rôle critique en ce qui concerne le taux de récession de la glace maritime dans les mers de Béring, desTchouktches, de Beaufort et dans la mer Mer de Sibérie orientale. Les eaux réchauffées par le soleil et par les masses continentales surchauffées par les vagues de chaleur successives s'amplifient dans le Détroit de Béring avant de faire contact avec la glace et d'accélérer sa fonte.
Un Morse en perte d'habitat dérive en mauvaise posture sur la Mer des Tchouktches.

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     Les impacts sont déjà visible le long de la côte

Cette année, les eaux dans le détroit y sont extraordinairement chaudes atteignant 5,4°C au dessus de la moyenne. Cet amas d'eau de 5°C au dessus de la norme arrive dans la région au moment où le soleil frappe les mers avec la plus forte intensité de l'année lorsque la Sibérie, mais surtout l'Alaska ont subi les températures les plus chaudes jamais enregistré. 

Ces eaux d'une température de 7°C à 8°C sont plus que suffisamment chaudes pour s'attaquer à la glace maritime et la faire fondre très rapidement ; et elles foncent droit dessus.
Ce qui manque à cette photo, c'est de la neige et la glace qui normalement devrait monter sur la berge. La glace y fond rapidement et on voit son recul ; au large, on voit de  vastes étendues d'eau libre. Rien n'est moins normal... Source de l'image :  Barrow Ice Cam.

Autre fait inhabituel, l'eau et l'air chaud du 22 Juin ont grandement accéléré la fonte, car hier, sur l'image ci-haut, la glace se rendait à la berge et on ne voyait pas d'eau libre au loin mais il y avait des flaques d'eau sur la glace. Un changement plutôt extrême pour la glace maritime à Barrow en Alaska et un retrait rapide vers le pôle Nord du couvert de glace.

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      Les simulations numériques montrent une forte tendance vers un retrait substantiel du couvercle de glace maritime


Quand on regarde le cercle arctique, on voit que le condition du couvert de glace s'est aminci de beaucoup et qu'il y a de vastes flaques d'eau de fonte à sa surface ainsi que des flux de glace de plus en plus déstructuré dans les mers mentionnées plus haut. La glace près des rives de la Mer se Sibérie orientale on pris une éclatante teinte bleutée à l'apparence de verre indiquant là aussi la formation de grandes flaques d'eau de fonte. Des crêtes de glace compactée s'amoncellent dans la Mer de Sibérie orientale selon un axe pointant vers le Nord. Dans la Mer des Tchouktches, la glace maritime s'amincit de plus en plus et son recul s'accélère là aussi alors que la glace sur la Mer de Beaufort se brise et se disperse tout en fondant lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau de surface chaude apportée par le fleuve Mackenzie, comme nous l'avons dans cet article traduit de Arctic-news.

 Ci-dessous, une visualisation de l'amincisssement des glaces sur l'océan Arctique du mois de mai 2015, on voit la date (en format Anglais : année, mois, jour) qui défile à en haut à droite.
Ci-dessous une
La simulation ARCc montre un amincissement accéléré dans les Mers de Beaufort et celle des Tchouktches jusqu'au 30 Juin 2015. Source : US Navy
Index : le noir montre 5 mètres d'épaisseur de glace et le blanc 0


La simulation historique et de prévision ARCc de la Navy montre l'amincissement rapide de la glace maritime du 30 mai au 30 juin, et les prévisions pour la semaine qui vient montrent que l'amincissement va s'accélérer, et probablement de beaucoup.

Dans l'ensemble, en tenant compte des tempêtes qui font rage sur une bonne partie de l'Arctique, cela va accroître le rythme de dispersion et cela va rendre les pertes plus difficiles à analyser d'ici fin juin, début juillet. En dépit des conditions météo qui vont affecter la vitesse de la disparition des glaces, le fait demeure qu'une immense nappe d'eau chaude se dirige vers les glaces et que son impact sera important.

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     Pourquoi cela alarme-t-il tant la communauté scientifique?
 
La perte de glace sur l'océan Arctique va grandement accéléré le réchauffement de l'atmosphère et des océans, et surtout celui de l'océan Arctique ce qui aura des répercussions encore plus importantes sur le dérèglement climatique. Mais surtout, sur le fond de l'océan Arctique se trouve des milliards de tonnes d'hydrates de méthane, un très poussant gaz à effet de serre, à court terme, et qui se relâche déjà dans l'atmosphère du cercle Arctique à un rythme qui, lui aussi, s'accélère. À un certain point, il y aura une (ou plus) vaste éruption de méthane ; une faille s'ouvrira quand la glace qui le scelle fondra suffisamment et ne pourra plus résister aux pressions.
Voir : Le méthane, l'arme fatale des changements climatiques.


Pensez à alerter vos familles et vos amis, vos voisins ainsi que votre gouvernement municipal et tous les autres des changements climatiques. Ce n'est pas lorsque le train des changement climatiques frappera notre petit village global et nous propulsera vers l'extinction de l'espèce qu'il sera temps de le faire.

jeudi 18 juin 2015

LITTLE AIR & LITTLE WATER

          How much air is there on Earth?
     How much water is there on Earth?           

A simple question needs a simple answer
The green marble = all soft, salted and frozen water  
The pink marble  = all the atmosphere

IL Y EN A SI PEU

     Combien y a-t'il d'air sur Terre?
Combien y a-t'il d'eau sur Terre?      

À question simple, il y a réponse simple...
La bille verte = toute l'eau douce, salée et gelée     
La bille rose = tout l'atmosphère

Pas de Pause — La Température va Grimper Rapidement

Article original "Pause? What a Joke. The Reality is Global Temperatures are Skyrocketing." paru sur : https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/15/pause-what-a-joke-the-reality-is-global-temperatures-are-skyrocketing/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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Aujourd'hui, la NASA annonce que les cinq premiers mois de 2015 sont les plus chauds jamais enregistrés pour cette même période au cours des années, et ce par une marge très significative.

Selon la division GISS (Goddard Institute for Space Studies) de la NASA, le mois de Mai 2015 a été de 0,71°C plus chaud que la moyenne du 20ième siècle. Cela égale 2012 pour le deuxième mois de Mai le plus chaud depuis 1880, année où on a commencé officiellement à tenir des registres sur les températures.


Mais ce qui sort vraiment de l'ordinaire, c'est qu'une fois qu'on fait la moyenne ; Janvier (+0,75°C) Février (+0,82°C) Mars (+0,84°C) Avril (+0,71°C) et Mai à (0,71°C), les cinq premiers mois de l'année sont 0,766C plus chaud que la ligne de base (moyenne) du 20e siècle. C'est environ 0,96°C plus chaud que les valeurs de 1880. Nous approchons rapidement du seuil de 1°C et des impacts climatiques encore plus dangereux que cela représente. 


[NDT : Plusieurs climatologues et physiciens voulaient que le GIEC pose la limite du réchauffement global à 1°C et non à 2°C. Cela n'a pas été annoncé sur le site du GIEC mais apparemment, la limite serait tombée à 1,5°C il y a moins de deux semaines (voir cette vidéo) suite à des discussions avec les pays pauvres. Cependant, un effort international immense (et très peu probable) serait nécessaire pour maintenir sous cette limite. Ce n'est pas moi qui le dit.]

 Graphique de NASA GISS avec une étoile ajoutée pour marquer le
réchauffement des 5 premier mois de 2015 (See also here.)

Si 2015 devait se maintenir sur cette trajectoire, la mesure finale serait où se trouve l'étoile rouge sur l'image ci-haut. Avec la première moitié de Juin montrant de +0,7°C à +0,85° au-dessus de la moyenne du 20e siècle et un El Niño qui gagne en puissance dans l'océan Pacifique sur l'équateur, il apparaît fort probable, et il est même presque certain que le réchauffement de l'atmosphère pourrait maintenir la tendance actuelle et même la dépasser d'ici la fin de l'année.
La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Agency) a récemment démontré que le réchauffement avait gardé son rythme ; qu'il n'y avait pas eu de ralentissement dans le réchauffement global entre 1998 jusque vers 2013 comme on le croyait. Voir cet article antérieur sur le Climatoblogue. Car si on compare les nouvelles données, +0,76° est 0,15°C plus chaud que 1998, l'année du super El Niño, cela efface le ralentissement qu'on croyait voir avant la récente étude.

Ce ralentissement présumé a longtemps servi de cheval de bataille aux groupuscules (et trolls) financés par l'industrie des combustibles fossiles (notamment par les 2 frères Koch) qui dénient les changements climatiques. Ils clamaient que l'effet réchauffant des gaz à effet de serre était en pause ou même que le réchauffement n'était pas causé par les gaz à effet de serre et toutes sortes d'autres conn... choses.
 

Ils prétendaient aussi que le climat était beaucoup moins sensible que le consensus de 3 ECS et 6 ESS (qui dit à la base qu'à chaque fois qu'on double la quantité de CO2 dans l'atmosphère, que la température monte de 3°C à court terme et de 6°C après plusieurs siècles (selon le taux de 280 ppm de CO2 avant l'ère industrielle). Cette prétention a été elle aussi démontrée fausse dans cet excellent rapport publié plus tôt ce mois-ci par la NOAA (en Anglais).

Extrait du communiqué de presse de la NOAA du 4 Juin au sujet de leur résultat de recherche :

Une nouvelle étude publiée en ligne aujourd’hui dans le journal Science montre que le taux de réchauffement global durant les 15 dernières années a été aussi rapide, ou plus rapide, qu'observé au cours de la dernière moitié du 20ième siècle. L'étude réfute la notion qu'il y a eu un ralentissement ou "hiatus" du taux de réchauffement ces dernières années.
Il y a eu, comme on devait s'y attendre, plusieurs réactions enflammées et virulentes de la part des médias et des politiciens qui dénient les changements climatiques qui ne méritent pas d'être mentionné à ce moment précis (AW et BT j'aurai quelque chose pour vous plus tard cette année).
[NDT : Cet article a été rédigé aux USA où le mouvement de ceux qui nient les changements climatiques est bien financé et organisé par les intérêts de l'industrie des combustibles fossiles, frères Koch en tête. Je ne sais pas qui sont AW et BT sinon que ce sont certainement des personnalités dans le camp de ceux qui nient malgré toutes les évidences les changements climatiques. Personnellement, si j'étais chef d'entreprise, je m'assurerais de pouvoir faire de l'argent en évitant la fin du monde. On en revient encore à la psychopathie puisque c'est vraiment ce que c'est...]

Mais les données de la NOAA sont étonnamment claires comme cela est démontré dans le graphique ci-dessous.
      L'accumulation de Chaleur dans les Océans S'accélère elle Aussi
De toute évidence, n'importe quel observateur rationnel qui surveille l'accumulation de chaleur dans les premiers 2000 mètres des océans, ou encore la rapidité croissante à laquelle se déstabilisent les glaciers du Groenland et de l'Antarctique savait déjà que le hiatus auquel les autres faisaient référence était une sorte de farce malsaine.

Les océans capturent beaucoup plus de chaleur émise par le rayonnement solaire, mais nos émissions de gaz à effet de serre empêchent cette chaleur de retourner vers l'espace (sous forme de radiations infrarouges comme nous l'avons vu dans cet article). L'océan peut retenir beaucoup plus de chaleur que l'atmosphère ; effectivement, les océans retiennent 93,4% de toute la chaleur en surplus. C'est une immense quantité de chaleur dont le destin est d'accélérer la fonte aux pôles et d'envahir l'atmosphère.
Contenu global de la chaleur dans les océans tel que fourni par la NOAA NODC qui montre l'extraordinaire accumulation de la chaleur avec une inquiétante tendance à la hausse à la fin du graphique.

Cette dernière partie du graphique indique clairement que le réchauffement des océans aussi s'accélère de plus en plus rapidement. C'est une de ces nombreuses courbes qui donne un profond malaise à ceux qui suivent l'évolution de changements climatiques causé par l'accumulation de nos gaz à effet de serre à un rythme au moins 6 fois plus rapide que toute l'histoire de la Terre a connu.

Il apparaît maintenant que l’atmosphère est en voie de rattraper les océans ; le El Niño particulièrement intense va relâcher une bonne quantité de chaleur dans l'atmosphère ce qui va s'ajouter aux gaz à effet de serre, soit plus de 400 ppm de CO2 et 480 ppm en CO2e (e pour équivalent, c'est une moyenne combinée (et approximative) de tous les gaz à effet de serre).

Cela devrait tous nous inquiéter au plus haut point. Je viens de lire au sujet de l'immense marée rouge sur presque toute la côte ouest Américaine ; du jamais vu. Et ce n'est qu'un des nombreux impacts des changements climatiques.