PORTAIL D'INFORMATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES FRANCE/QUÉBEC –
Le phénomène des Changements Climatiques actuel est la plus importante histoire de toute l'Histoire.
"Dans cette lutte contre le réchauffement climatique, gagner lentement n'est qu'une autre façon de perdre."
C'est une menace qui nous affectera tous, il faut s'unir et se serrer les coudes.
Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?
Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution. Merci de partager nos articles, ils sont écrits dans le seul but d'informer.
La météo extrême étroitement liée aux fluctuations du courant-jet
On observe de plus en plus d'événements météo extrêmes en Europe (et partout ailleurs). Il est normal dans le contexte du réchauffement climatique actuel que le courant-jet, principal moteur météo et qui propulse d’une façon générale les systèmes météo d’Ouest en Est dans notre hémisphère soit de plus en plus variable.
Introduction
Le courant-jet (rivière d'air qui circule au-dessus de l'hémisphère Nord à environ 10km d'altitude) ralentit à cause du
réchauffement climatique et cela lui fait faire des ondulations Nord-Sud
nommées ondes de Rossby de plus en plus amplifiées.
Dans
certaines conditions, selon leur nombre en fait, les ondes de Rossby se
bloquent en place et les systèmes météo associés font alors du
sur-place, parfois pour de longues périodes, et c'est ce qui explique,
en partie, certaines sécheresses ou des périodes de pluie prolongées, ou
encore, ce qui explique aussi que plusieurs tempêtes de suite suivent
plus ou moins la même trajectoire. Je me rappelle l'hiver
2013-2014 au cours de laquelle cinq des plus fortes tempêtes de
l'histoire du Royaume-Uni y ont déferlé et de la sécheresse au Portugal
)été 2017) qui a causé
des feux de forêts extrêmes pour ne citer que deux exemples qui me viennent en mémoire.
Mais la météo peut aussi passer rapidement d'un extrême à l'autre, comme de sécheresses à pluie diluviennes en peu de temps, surtout à la périphérie du courant-jet.
Les événements météo extrêmes ont des répercussions importantes sur l'agriculture. C'est sans doute l'impact le plus important du réchauffement climatique.
Cette animation montre l'accroissement de la variabilité du courant-jet
et le développement d'ondulations Nord-Sud (ondes de Rossby) suite au
réchauffement climatique.
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Des données sur le courant-jet remontant à 1725
La nouvelle étude est la première reconstruction historique de la trajectoire du courant-jet sur ces régions qui remonte à avant le 20e siècle. Les anneaux de croissances des arbres sont encore venus au secours des chercheurs car ils sont des témoins fiables du passé et ils ont raconté leur histoire qui remonte jusqu’en 1725.
On voit dans cette étude que depuis environ 1960, des fluctuations croissantes de la trajectoire
du courant-jet dans la portion de l’Atlantique Nord coïncident avec des
événements météo extrêmes en Europe, tels canicules ou même sécheresses,
tempêtes et inondations.
La partie de l'anneau de croissance annuelle qui se forme vers la fin de la saison de croissance se nomme "bois final". La densité du "bois final" reflète les températures au mois d'août de l'année où la croissance a eu lieu.
Résumé graphique : Cinq renseignements que peuvent fournir les anneaux de croissance des arbres
La Dre. Valerie Trouet, auteure principale de l’étude dit : « Nous avons découvert que la position du courant-jet au-dessus de l’Atlantique Nord durant l’été a été la cause principale d’extrêmes climatiques en Europe depuis près de 300 ans ».
Ayant 290 ans de données relatant la position du courant-jet, Mme Trouet et ses collègues ont déterminé que les ondulations Nord/Sud de la trajectoire du courant-jet sont devenues plus fréquentes depuis la deuxième moitié du 20e siècle.
"Depuis 1960, il y a eu plus d'années au cours desquelles le courant-jet s'est trouvé dans une position extrême. Quand la portion Atlantique-Nord du courant-jet se retrouve dans une positon très au Nord, les Îles Britannique et l'Ouest de l'Europe subissent une vague de chaleur alors que le sud-est de l'Europe essuie de fortes pluies déclenchant des inondations" ajoute la Dre. Trouet.
Lorsque le courant-jet est dans une position extrême Sud, la situation
s'inverse : l'Ouest de l'Europe reçoit des pluies anormalement intenses
alors que le sud-est de l'Europe se retrouve avec des températures trop
chaudes causant sécheresses et feux de forêts.
Le Nord est en haut, l'Ouest à gauche et l'Est à droite :-)
Les canicules, les sécheresses et les inondations affectent les populations" dit la Dre. Trouet. "Ces vagues de chaleur et ces sécheresses se produisent en plus du réchauffement climatique ; c'est un coup double".
Les événements météo extrêmes en été sur le centre-Ouest Américain (et les autres régions) sont eux aussi associés à des trajectoires anormales trop au Nord ou trop au Sud du courant-jet écrivent les auteurs.
NDT On parle des ondulations Nord-Sud (ondes de Rossby) de plus en plus fortes quand on parle de positions ou de trajectoires du courant-jet.
Le froid extrême et les fortes chutes de neige au cours de cet hiver (2015) sur les Nord-Est de l'Amérique et la chaleur extrême causant une forte sécheresse en Californie où il y a eu un autre nouveau record d'incendies de forêts et broussailles sont aussi liés à la trajectoire anormale du courant-jet au cours de l'hiver. dit-elle.
L'étude. "Recent enhanced high-summer North Atlantic Jet variability emerges from three-century context," (la variabilité accrue du courant-jet au-dessus de l'Atlantique Nord au plus fort de l'été émerge d'un contexte de trois siècles) par Mme. Trouet l'auteure principale) et M. Meko de l'Université d'Arizona et F. Babst de Institut fédéral (Suisse) de recherches WSL. La recherche est parue dans le journal "Nature Communications" le 12 janvier 2017
Lors d'une visite en Belgique chez sa famille au cours du pluvieux été de 2012, Valerie Trouet a jeté un coup d'oeil à la carte météo qui montrait de fortes pluies sur le Nord-Ouest de l'Europe et chaleur extrême et sécheresse sur le Nord-Est de la Méditerranée. "J'avais vu exactement la même carte avec mes données des anneaux de croissance des arbres, dit-elle. Les anneaux de croissance des arbres révélaient que des températures plus chaudes près de la Méditerranée se produisaient au même moment où le temps était frais sur les Îles Britanniques, et vice-versa.
D'autres chercheurs avaient mesuré la densité du "bois final" d'arbres des Îles Britanniques et de la région Nord-Est de la Méditerranée pour des anneaux de croissance formées de 1978 jusqu'en 1725.
De nos jours, on fait du carotte d'arbres pour lire les anneaux de croissance ; plus besoin de couper les arbres. Source CNRS
Parce que la température en août des ces deux régions montre la position estivale dur courant-jet, Mme Trouet et ses collègues ont utilisé les données fournies par les anneaux de croissance pour déterminer la position du courant-jet au cours de chacune de ces années. Pour ce qui est de la position du courant-jet de 1979 à ce jour, ils ont utilisé les données des observations météo.
Il y avait un débat à savoir si la variabilité du courant-jet était due au réchauffement climatique parce que les données d'observations (satellitaires) ne remontaient qu'à 1979, une période jugée trop courte pour pointer "statistiquement" du doigt le réchauffement climatique. Cette étude démontre que la variabilité du courant-jet s'est particulièrement accrue depuis 1960.
Avec la découverte d'arbres beaucoup plus vieux dans les Balkans et sur les Îles Britanniques afin de reconstruire la position du courant-jet jusqu'à mille ans dans le passé. Valerie Trouet espère aussi reconstruire la trajectoire du courant-jet sur le Nord du Pacifique qui influence le climat et la météo en Amérique du Nord.
S'il fait anormalement froid sur une grande partie du continent Américain, c'est qu'il fait anormalement chaud en Arctique.
C'est quoi le Vortex Polaire?
"Le vortex polaire
stratosphérique est une région d'air à grande échelle qui est contenu
par un puissant courant-jet d'Ouest en Est et qui ceinture la région
polaire. Le vortex polaire se forme lors de la nuit Arctique qui dure six mois aux pôles. Le
vortex polaire (masse d'air cyclonique) s'étend de la tropopause, la ligne de démarcation entre
la stratosphère et la troposphère (couche de l'atmosphère terrestre située au plus proche de la surface), traverse la stratosphère et s'étend jusque dans la
mésosphère (au-dessus de 50 km).De faibles concentrations d'ozone et de basses températures sont associées à l'air à l'intérieur du vortex."
Normalement, le Vortex polaire
était d'une seule pièce et maintenu en place sur l’Arctique par le
courant-jet. Mais le réchauffement climatique a affaibli le courant-jet
et lui fait faire de fortes ondulations Nord-Sud (ondes de Rossby) qui
parfois demeurent bloquées en place, ce qui permet à des
systèmes météo de demeurer stationnaires.
C'est ce qui se produit cet
hiver et c'est aussi ce qui permet à d'autres systèmes météo de
prolonger des sécheresses comme en Californie et au Portugal, ou encore, à
d'autres systèmes météo de déverser des quantités jamais vues de pluie.
Vortex polaire vu à environ 31 km d'altitude (10hPa) au-dessus de l'Arctique).
Notez la distorsion et la boucle en formation dans la zone supérieure gauche. Source : Earth Nullschool à 10 hPa
Cette carte en date du 2 janvier 2018 représente les anomalies de température à 2 mètres d'altitude basée sur la moyenne de 1979 à 2000, et non pas la moyenne de base des GIEC et COP de 1880 à 1910. Par rapport à cette moyenne de 1880-1910, nous sommes actuellement à un peu de 1°C de réchauffement global moyen que les scientifiques, pas les économistes, jugeaient dangereux même dans les années 1980. C'est au moins 2°C en Arctique selon des estimations très conservatrices et c'est suffisant pour faire fondre la presque totalité de l'inlandsis Groenland.
"Les courants-jet polaires sont les principaux moteurs météo."
Ça fait quelques semaines que ces zones de températures
(systèmes météo) n'ont presque pas bougé. Cela veut dire que les
ondes de Rossby du courant-jet sont bloquées en place. On pourrait y
superposer la carte du courant-jet pour
expliquer le tout en un clin-d'oeil. C'est tout de suite évident
au-dessus de la Californie et de la Colombie-Britannique par exemple
Ce qui se passe en Arctique ne reste pas en Arctique (Il a même neigé en Floride)
Les ondes de Rossby de plus en plus prononcées dans le courant-jet se
répercutent jusque dans la stratosphère et c'est ce qui cause probablement
les distorsions et le scindage, ou parfois en deux ou plusieurs parties, du Vortex
polaire Arctique, dont une partie descend encore cette année jusque sur le sud du continent Américain.
Voici le courant-jet au même moment vu depuis environ 10 km au-dessus
du sol. Voyez à quel point il est déstructuré à cause du réchauffement
climatique.
Les deux X jaunes sur l'image indiquent une division du courant-jet, signe d'un blocage à ces positions. Source : Earth Nullschool à 250 hPa
+ de réchauffement global = + de plus intenses turbulences locales
Le vortex polaire arctique et "son" courant-jet, on peut en effet dire que le courant-jet est une partie intégrante du vortex polaire, ou vice-versa.
À gauche, un vortex polaire et un courant-jet plutôt "normal". À droite, un courant-jet 'malade" et un vortex polaire scindé en plusieurs parties observé le 5 janvier 2014. Source : NOAA
Ci-dessous, ce schéma représente les ondes de Rossby du courant-jet (malade) et les zones de températures associées : brun=chaud, bleu=froid. Les creux de vagues descendent vers le Sud et les crêtes remontent vers le Nord.
Comme le dit la Dre, Jennifer Francis :
"La vitesse Ouest-Est du courant-jet a chuté en 2012 lorsque la banquise a atteint un minimum record. Ce n'est probablement pas une coïncidence..."
C'est aussi parce que l'Arctique se réchauffe plus rapidement que tout le reste du globe que le courant-jet développe des ondes de Rossby (Nord-Sud) de plus en plus forte et aussi qu'elles se bloquent, pour parfois pour de longues périodes. Répétons que c'est la différence de température entre l'équateur et les pôles qui alimente les courant-jets polaires (il y en a un au pôle Sud). Cet écart diminuant affaiblit le courant-jet.
Le froid actuel sur l'Amérique est une répétition des quatre ou cinq dernières années, mais comme on la vu tout aussi récemment, l'Arctique a été frappée de vagues de chaleur dépassant la moyenne de plus de 20°C.
Merci pour vos riches enseignements Dre. Jennifer Francis
Pendant ce temps en Europe...
Voyez la bande de température très anormalement chaude en Russie...
Voyez la bande du courant-jet au-dessus de la Russie. C'est elle qui y apporte la température anormalement chaude vue ci-dessus.
La situation très confuse du courant-jet au-dessus de l'Europe. Quand le courant-jet, ou de ses parties, remonte du Sud vers le Nord, c'est de la chaleur des tropiques qu'il y transporte.
Le courant-jet dédoublé est un signe que ce dernier est ploqué en place pour une "relativement longue période". La situation en Europe est donc l'inverse de celle aux USA ; il y fait anormalement chaud, surtout en Sibérie.
Je n'ai pas souvent vu le courant-jet si déstructuré...
2017 l'année la plus chaude sans El Nino
2017 s'est classée à quelques dixièmes de degrés de moins que 2016, année d'un super El Nino (plus gros et plus chaud) et un peu au-dessus de 2015. Le 1er super El Nino a eu lieu en 1983 et le second super El Nino s'est produit en 1998.
1,5°C semble absolument inévitable, même si c'est permis de rêver...
Comme
un marcheur sur une corde raide, le climat vacille, perpétuellement à la
recherche d'un équilibre, mais plus il se réchauffe, plus il vacille...
Si ça peut vous intéresser, je vous recommande de vous familiariser quelque peu avec ces sites pour que vous puissiez mieux voir et comprendre la globalité des systèmes météo.
Earth Nullschool Disponible en Français. Il faut cliquer sur le mot "EARTH' pour accéder au menu qui contient plusieurs options
Climate Reanalyser Seulement en Anglais. Offre des trucs comme l'écart de température terrestre à 2 mètres au-dessus du sol que Earth Nullscholl n'a pas et le menu par pointage change trop facilement, mais bon, faut faire avec...
Windy.com Un troisième site dans le même style que je recommande
J'ai passé les 5 à 6 dernières années à apprendre et comprendre le réchauffement climatique. Au cours des derniers 30 mois, j'ai tenté de vous l'expliquer sur ce blogue. J'en ai appris beaucoup et j'espère que vous aussi. Le plus important à retenir est qu'il faut agir.
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Le climat de la Terre est remarquablement stable depuis 10 000 ans, c'est ce qui a permis l'émergence de l'agriculture et conséquemment, la venue de civilisations. Mais combien de degrés de réchauffement suffisent pour déstabiliser l'équilibre climatique? Et possiblement pour toujours, sans possibilité de retour en arrière...
Nous savons que si le réchauffement se stabilisait à 1°C, que c'est déjà suffisant pour faire grimper le niveau des océans de 5 à 9 mètres et d'accroître significativement la probabilité d'événements météos extrême : La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe
Sans l'ombre d'un doute, il y a ce risque que nous observons actuellement de déclencher des boucles à rétroaction positives, c'est à dire qui accélèrent le réchauffement climatique et déclencheront, tôt ou tard. d'autres boucles à rétroaction positives vers un réchauffement de plus en plus puissant et rapide, jusqu'à...
Le déstabiliser au point de déclencher une 6e extinction de masse...
Nous sommes sur la trajectoire qui garantit beaucoup plus que 2°C de réchauffement global moyen, le double ou le triple. Rappelons que le réchauffement s'est accéléré davantage depuis l'an 2000 et que ce que l'on nomme«la grande accélération»en science climatique débute en 1950.
On voit que le climat se refroidissait très lentement et que depuis le début de l'industrialisation (1850), qu'il se réchauffe très rapidement à cause de nos émissions de gaz à effet de serre. Notez «la grande accélération» depuis 1950. Jamais la Terre ne s'est réchauffée si rapidement.
Ça fait (au moins) 25 années
que tous nos politiciens et industriels savent que nous détruisons notre maison, la
biosphère (une très mince couche d’environ 25km d’épaisseur
autour de la planète Vie) et ils ne font toujours rien, sauf de
faire semblant qu’ils s’en préoccupent… en faisant un max de profits. On doit croire qu'ils sont mal informés?
Ça fait 25 années
que Severn Cullis-Suzuki a parlé avec beaucoup d’aplomb à nos
représentants lors du sommet de la terre tenu à Rio en 1992. Elle
avait 12 ans à l’époque. Écoutez-la attentivement et sachez qu'il y a
d’autres jeunes qui poussent sur les poussifs.
Et ça fait depuis 1965
que le président Américain de l’époque (et conséquemment
presque tous les autres de l'Occident) a été averti des risques du réchauffement
global comme on l’appelait à l’époque, car ceux avec une bonne
longue vue (métaphore pour instruments & méthode scientifiques)
voyaient déjà la fumée des catastrophes climatiques à venir.
Aujourd’hui par contre, environs 70% des Américains sont convaincus
de la réalité du changement climatique et près de 50% de sa dangerosité et dont la civilisation moderne est la seule cause, parce que nous utilisations à outrance des combustibles fossiles, principalement
de la part des riches : nous les occidentaux. Article à lire
Les profits sont une dépendance mortelle... pour les autres.
La pétrolière EXXON savait dès 1981, suite à des conclusions de ses chercheurs, que les émissions de CO2 causées par le fait de brûler des combustibles fossiles aurait des conséquences désastreuses sur le climat et donc sur l'ensemble de la vie. Oubliez vos théories conspirationnistes farfelues, souvent soutenues par l'industrie des combustibles car : EXXON savait
Si les taux atmosphérique de CO2 et de méthane (CH4) augmentent
à un taux catastrophique, c'est qu'il y a deux causes : notre consommation augmente sans qu'on se soucie des impacts, parce que les puits de
carbone (végétation, sols et océans) en absorbent de moins en
moins et même commencent émettent des quantités de plus en plus importantes. Nous avons dépassé la limite de ce que la nature
peut absorber : la Biosphère fait une indigestion.
Les promesses de la COP21 étaient vides, la preuve, elles nous garantissent 3°C à 5°C de réchauffement global moyen selon la trajectoire
actuelle (pas 1,5 à 2°C) : ce sera donc le double ou le triple Arctique et en Antarctique avec de sévères conséquences catastrophiques pour bien des gens et pour d'autres créatures vivantes avec lesquelles nous partageons cette plus qu’exceptionnelle espace de vie.
Nos émissions de CO2 augmentent encore au lieu de diminuer comme le démontre le graphique suivant tiré de cette étude scientifique (en Anglais)
Rien n'est plus dangereux que de donner l'illusion de s'occuper du problème et de ne rien faire. Imaginez si les pompiers ne faisaient que semblant d'éteindre le feu qui ravage votre maison? La situation actuelle n'est pas la faute de tous les humains, mais des plus riches et de ceux qui veulent vivre comme les plus riches et qui consomment sans penser aux autres être vivants.
Si on laisse faire nos politiciens, ils vont tous nous tuer. Chris Hedges
Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète
«La Terre est notre seule maison»
15 364 scientifiques de 184 pays lancent un cri
d’alarme sur l’état catastrophique de la biosphère. Ils étaient
1 700 à le faire en 1992 pour le « Sommet de la Terre ».
Ceux et celles qui ne sont pas inquiets pour l’avenir de leurs
enfants ont la tête profondément enfoncée dans leur petit nombril
ou dans le sable… bitumineux. Par surcroît, la population
mondiale a gonflé de 2 milliards d’humains depuis 1992.
Le «tweet» du scientifique Jason Box a frappé dans le mille et a fait des vagues. C'est un glaciologue qui passe sa vie à étudier
les mécanismes de la fonte du Groenland disait : «Quand votre boulot quotidien est la fin de la civilisation
humaine»
Voici 13 de leurs recommandations qu’on devrait juger essentielles pour la survie de la Vie
Les transitions vers la durabilité peuvent s’effectuer
sous différentes formes, mais toutes exigent une pression de la
société civile, des campagnes d’explications fondées sur des
preuves, un leadership politique et une solide compréhension des
instruments politiques, des marchés et d’autres facteurs. Voici – sans ordre d’urgence ou d’importance – treize exemples de
mesures efficaces et diversifiées que l’humanité devrait prendre
pour opérer a transition vers la durabilité :
privilégier la mise en place de
réserves naturelles marines et terrestres interconnectées,
correctement financées et correctement gérées, destinées à
protéger une proportion importante des divers habitats terrestres,
marins et aériens.
préserver les services rendus
par la nature via les écosystèmes en stoppant la conversion et la
destruction des forêts, prairies et autres habitats originels ;
restaurer sur une grande échelle
les communautés végétales, notamment les prés et les forêts ;
ré-ensauvager des régions
abritant des espèces endémiques, particulièrement les prédateurs
au sommet de la chaîne alimentaire loups, lions requins, etc.),
afin de rétablir
la dynamique et les processus écologiques ;
développer et adopter des
instruments politiques adéquats pour lutter contre la destruction
de la faune, le braconnage, l’exploitation et le trafic des
espèces menacées ;
réduire le gaspillage
alimentaire par l’éducation et l’amélioration des
infrastructures ;
promouvoir une réorientation du
régime alimentaire vers une nourriture d’origine essentiellement
végétale ;
réduire encore le taux de
fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à
l’éducation et à des services de planning familial,
particulièrement dans les régions où ces services manquent
encore ;
multiplier les sorties en
extérieur pour les enfants afin de développer
leur sensibilité à la nature, et d’une manière générale
améliorer l’appréciation de la nature dans toute la société ;
désinvestir dans certains
secteurs (pétroliers, pesticides, armements) et cesser certains
achats afin d’encourager un changement environnemental positif ;
concevoir et promouvoir de
nouvelles technologies vertes et se tourner massivement vers les
sources d’énergie renouvelables et durables tout en réduisant
progressivement les aides financières à la production d’énergie
des combustibles fossiles ;
revoir notre économie afin de
réduire les inégalités sociaux-économiques et faire en sorte que
les prix, les taxes et les dispositifs incitatifs prennent en compte
le coût total réel de nos habitudes de consommation pour protéger
l’environnement ;
déterminer à long terme une taille de population humaine
(actuellement 7,5 milliards) soutenable et scientifiquement
défendable tout en s’assurant du soutien des pays et des
responsables des sociétés de ce monde pour atteindre
cet objectif vital (sans les exterminer bien sûr).
En
bref, il faut s’éduquer soi-même. Nous aurions besoin de 5
planètes habitables pour vivre tous comme les
Canadiens, les Américains ou les Australiens et nous sommes tous sur la seule et unique Terre.
Vous avez entendu parler de la présumée limite de 2°C qu'il ne faudrait pas dépasser?
2°C est l'idée d’un économiste Américain des années 1970 et qui a réussi
à survivre au GIEC sans aucune analyse scientifique rigoureuse???
Non! L’économie n’est pas une science, c’est beaucoup plus
comme une religion car il faut «croire en la valeur de
l’argent» sinon, le système s’écroule comme une religion
désuète et est aussi basée sur une fausse prémisse : les gens consomment rationnellement alors que c'est le contraire que le marketing démontre. À ce rythme, l'économie va s'écrouler tôt ou tard de toute façon et je suis conscient que rendu à ce point, ce sera catastrophique pour tous.
L’économie, cette
nouvelle "religion" prétend que sa croissance est essentielle : rien ne peut grandir indéfiniment.
Le physicien James Hansen soutenait que même un seul
degré C de réchauffement serait dangereux car il provoque 5 à 9 mètres de hausse du niveau des océans (si on se stabilisait à 1°C) et une météo très chaotique : est-ce un risque
acceptable? La Très Controversée Étude du Célèbre James Hansen et son Équipe
L'argent ne se mange ni se boit, et ne donne pas la Vie
Il n'y a pas que le climat de l'atmosphère et le taux de CO2
Les océans sont une composante maîtresse du système climatique. Ils absorbent 93% de la chaleur et 50% du CO2. On oublie toujours l’acidification des océans qui détruit le phytoplancton, principale source d'oxygène (40% de disparu à cause de l'acidification) de la biosphère. L’acidification s'attaque à tout ce qui a une coquille ou un exosquelette, des huîtres aux crabes en passant par le krill. Le taux d'oxygène de notre atmosphère diminue
La toile de fond de la vie océanique se désagrège...
Comme on le constate, le taux de méthane, qui se mesure en parties par milliard et non en parties par million. On estime que le méthane représente 50% du réchauffement climatique causé par le CO2, mais cet écart diminue car le taux de méthane augmente nettement plus rapidement...
Pourquoi le taux de méthane augmente-t-il si rapidement?
Il y a de plus en plus d'élevages de bovinés (qui produisent 11% plus de méthane que ce qu'on pensait il y a moins d'un an).
Les importantes fuites des installations de gaz naturel. L’Oklahoma, état Américain où se fait beaucoup de fracturation
hydraulique pour extraire du gaz naturel émet autant de méthane que tout le reste des états sur le
continent.
En surplus, le nombre de tremblements de terre annuelle y est passé de 3
à plus de 500 à cause de la fracturation hydraulique. Article parue
dans Le Monde
J’ai souvent parlé du méthane de l'Arctique. Je m’informe à plusieurs
sources et apparemment, la « bombe méthane de l’Arctique »
est réelle et a un puissant potentiel de réchauffement
climatique ; c'est nous qui l'amorçons et ce qu'on tente de désamorcer, c'est la panique, pas la bombe!
L’arctique se réchauffe au moins plus de deux fois
plus rapidement, jusqu’à 7°C à Barrow, Alaska comparé à 1°C de réchauffement global moyen. Le méthane
s’échappe de plus en plus du pergélisol (terrestre et sous-marin) Arctique.
Les estimations sont que d’ici 2100, il pourrait s’échapper de
50 à 250 gigatonnes de de méthane et de CO2, ce qui amplifierait rapidement le
réchauffement climatique, déjà très grave.
Le méthane qui s'échappe du pergélisol Arctique à mesure qu'il dégèle...
Et ça, à environ 0.95°C de réchauffement atmosphérique global moyen... J'aimerais bien savoir où c'en est rendu en 2017 avec 1°C et des hivers encore plus courts et secouées de vagues de chaleur jamais vu en Arctique.
Les scientifiques ont découvert une soixantaine de boucles qui amplifient et accélèrent un
réchauffement climatique (boucles à rétroaction) ; il y a aussi des boucles à rétroaction qui
refroidissent le climat en période de glaciation, mais même la
prochaine période glaciaire prévue pour dans 30 000 à 50 000 ans
ne se produira pas à cause de notre insouciance. En plus, la décomposition de la matière organique produit de la
chaleur, un accélérateur de plus nommé «la bombe compost». N.B. Les boucles à rétroaction positives réchauffent le climat, les négatives le refroidissent.
Souvenez vous que pour chaque degré de réchauffement causé
par les gaz à effet de serre, il s’ajoute assez de vapeur d’eau
pour doubler le réchauffement : 1° devient 2°, un truc
souvent oublié ou ignoré.
Une des plus dangereuses boucles à rétroactions est possiblement la «bombe
méthane». Si le méthane s’enflamme à la sortie, ça ne fait que
du CO2, sinon, le méthane
est un puissant gaz à effet de serre et pourrait multiplier et
accélérer de beaucoup le réchauffement climatique.
« Nous sommes la cause du réchauffement
climatique, nous devons maintenant être la solution» et j’ajouterais
«coûte que coûte».
Quelques boucles à rétroactions du système climatique
La diminution des banquises Arctique et Antarctique : au lieu de réfracter 94% de la chaleur du soleil, la réduction des banquise permet à 93% de la chaleur de pénétrer dans les océans ;
le réchauffement augmente le nombre et l'intensité des feux de forêts qui émettent du CO2 et accélèrent le réchauffement ;
la chaleur assèche les sols ce qui fait mourir la végétation qui dégage du CO2 ; le réchauffement fait fondre les glaciers qui ne reçoivent plus assez de neige, fondent en exposant du sol, ce qui accélère aussi le réchauffement
le réchauffement provoque de l'évaporation et la vapeur d'eau est aussi un puissant gaz à effet de serre (la vapeur d'eau ne tient pas plus de 12 jours et tombe sous forme de précipitations, mais le réchauffement la remplace en continu
la glace qui fond dégage aussi de la chaleur
le réchauffement fait fondre le pergélisol qui dégage soit du CO2 (si de l'oxygène est présente), soit du méthane dans le cas contraire
Et il y en aurait une soixantaine de ces boucles à rétroactions d'identifiées.
Les seules exemples d’une surdose de CO2 et/ou du méthane ont résulté en des extinctions, certaines
massives (plus de 50% des espèces ont disparu à jamais.
Une chanson de circonstances...
Chaque année dans le monde, 5 300 milliards de nos dollars sont dépensés par
les États pour soutenir les énergies fossiles, selon les estimations du
Fonds monétaire international (Article source)
ABSOLUMENT INSENSÉ!!!
La maison Blanche était à
la COP23 pour promouvoir le
charbon, le gaz naturel (méthane) et le nucléaire.
Des protecteurs-activistes bien intentionnés sont allés y faire une petite protestation... Donc, Trump et ses acolytes les poursuivent en justice pour terrorisme!!!
Qui sont les véritables terroristes dans cette histoire??? (et dans bien d'autres).
P.S. Si vous désirez comprendre pourquoi les pôles se réchauffent plus vite, voir cet article antérieur.
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Si c'est pas toi, qui? Si pas maintenant, quand? Le temps nous manque : 25 ans d'inaction et de promesses vides et de faux semblants de la part des élus. La survie de vos enfants et petits enfants dépend désormais de vous, ainsi que celle de millions d'espèces animales et végétales.
Nous savons maintenant avec certitude que la valeur de l'accélération du
réchauffement est de 140%, mais nous savions déjà qu'il se réchauffait
plus rapidement qu'à l'époque du super El Nino de 1998. Ce qui est
intéressant à comprendre, c'est comment on en est-on venu à établir ce
140%.
Le tableau ci-dessous montre les intensités des
El Niño et la Niña de 1951 à 2017. On remarque que le premier Super
El Niño s'est produit en 1982-1983.
Nous savons aussi que
quelqu'un né après 1984 n'a jamais connu un climat « normal »,
c'est-à-dire plus ou moins dans la moyenne des dix derniers millénaires.
Voici
la température des 800,000 ans avant l'an 0 de notre calendrier. On
voit bien la régularité des âges glaciaires interglaciaires que les
cycles orbitaux induisent au climat de la Terre. Ce sont les Cycles de Milankovitch
Et sur celui-ci, les derniers 1,500 ans.
Vous ne trouvez pas que ça grimpe vraiment très vite?
N.B.
Personne ne peut prévoir quand, c'est-à-dire quel degré de
réchauffement (3°C à 6°C, ou plus), la température moyenne globale se
stabilisera. C'est un peu comme si c'était la 1ere fois qu'on mesurait à
quelle température l'eau bout.
Peut-être
qu'il faut comprendre un peu le système pour qu'on en perde quiétude et
sommeil un peu comme on perdrait deux membres...
Je
maintiens les prévisions (pas les miennes, mais celles du GIEC, (selon
le scénario RCP 8,5, le pire, et celui que nous suivions en aveugle)
d'atteindre ou même de dépasser les 2°C pour, ou peut -être même peut
être avant si vous avez lu mon dernier article,
et plus spécifiquement la section qui parle du gaz naturel.
Visualisez
le climat comme un bus dans lequel l'humanité entière est passagère.
Ensuite, imaginez que ce bus circule en territoire inconnu (l'état
actuel du climat). Soudain, une pente raide, un virage brusque et un
profond précipice ; celui de l'oubli.
Le bus tente de freiner, s'arrête à peine, mais avec le devant du bus dans le vide (NOTE : personne ne peut sortir). Nous savons qu'il va plonger vers l'extinction massive, d'un instant géologique à l'autre...
Nous en sommes tous désormais plus ou moins exactement à ce point "ici et maintenant". Un peu trop de méthane par exemple et...
OK... tout le monde recule par en arrière tout doucement hein. Et pas de conneries!
Nous n'avons plus le temps d'attendre après qui, ni quoi que ce soit.
Il
faut talonner et harceler nos politiciens qui décident pour le
bien-être à court terme des lobbys ; pas pour faire face à la réalité
tellement pressante et urgente. Nous n'avons plus le droit, si on veut que un Futur, de laisser une chance à quiconque, car ça risque d'être celle qui fera tout basculer au point où nous en sommes.
Fini les trumperies!
Néolibéralisme : un joli mot pour désigner un système corrompu qui nous mène à notre perte... à toute vitesse.
Les explications du 140%
On
surveille la température à l'aide de deux méthodes très différentes :
les mesures au sol et celles que prennent nos satellites qui ont
l'avantage formidable de prendre la température à tous les points à la
grandeur de notre planète et en continu. Cependant il, y avait un écart
entre les deux types de mesure et il nous était donc impossible de
mesurer "scientifiquement" le taux d’augmentation du réchauffement
climatique global.
Ils ont fini par trouver la cause et la solution est venue du même coup.
L'orbite
(altitude et vitesse) des satellites se ralentit un peu constamment,
car il y a encore suffisamment de molécules pour occasionner une
(faible) friction, ce qui ralentit les satellites peu à peu.
Ce
ralentissement provoque une perte d'altitude (vous vous souvenez de
Newton?) ce qui fausse fausse les lectures des satellites qui perdent
ainsi un peu de leur très précise calibration.
Et donc,
les températures mesurées par les satellites étaient un peu inférieures
aux données récoltées par les stations météo à la surface de la Terre.
On a donc fait les corrections...
Le rouge montre
l'accélération du rythme du réchauffement de 140% depuis 1998 par
rapport aux données faussées par le glissement (glitch) orbital des satellites.
Mais le réchauffement climatique s'accélère. Quel en sera le taux d'accélération dans 20 ans comparé à aujourd'hui?
Le
réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre provoque de
l’évaporation et la vapeur d'eau résultante double le réchauffement.
Donc, 0.5°C de réchauffement devient 1°C...
Et c'est ce
surplus de vapeur d'eau qui est responsable de la majorité de ces
dévastatrices pluies diluviennes qu'on voit de plus en plus.
Toutes sortes de boucles qui se renforcent elles-mêmes et qui accélèrent et amplifient le réchauffement climatique (self-reinforcing feedback loops) sont enclenchées :
Le réchauffement alimente les feux de forêts qui alimentent le réchauffement.
Le réchauffement alimente la fonte de la banquise Arctique, qui à son tour, alimente le réchauffement.
La végétation absorbe de moins en moins de notre CO2, ce qui accélère aussi le réchauffement.
Les arbres qui meurent (120 millions seulement en Californie l'an
dernier) à cause de trop de chaleur et d'insectes (qui survivent
maintenant aux hivers de plus en plus doux), meurent en émettant su CO2.
les sols s'assèchent de plus en plus à cause de la chaleur, et émettent du CO2.
Le pergélisol qui fond à cause du réchauffement climatique accélère le réchauffement climatique.
La biosphère fait une grave intoxication au CO2.
Il
y en a plusieurs autres, mais impossible (pour moi du moins) de trouver
une sorte de liste "officielle" les regroupant toutes avec chacune son
potentiel véritable de réchauffement ; c'est encore mal connu parce que
ces boucles sont très complexes : les unes entraînent les autres et
vice-versa. À ce niveau, la climatologie se complexifie rapidement, mais
on peut quand même s'en faire une petite idée pour soi-même.
On
peut s'imaginer que chacune de ces boucles agit comme un accélérateur
qui ajoute vitesse au rythme du réchauffement, et il y en a
quelques-unes capables de faire accélérer le réchauffement climatique et
de nous amener à toute vitesse là où nous ne devons absolument ne pas
aller...
______________
La même étude scientifique montre ce que savent et redoutent la majorité des intéressés. Voici un résumé de l'article source en Anglais.
La
planète pourrait réchauffer beaucoup plus que prévu car cette récente
étude démontre que les hausses de température mesurées au cours des
dernières décennies ne reflètent pas complètement le réchauffement
climatique déjà en cours
Tout
est question du niveau de la sensibilité climatique à nos émissions de
Gaz à Effet de Serre surtout lorsque comparé aux climats anciens qui
n’ont jamais connu une hausse aussi fulgurante de la quantité de GES. Le
système climatique de notre planète est beaucoup plus sensible à cette
injection de GES que, encore une fois, ce que l'on croyait il y a peu de
temps (comme dans le 5e rapport du GIEC par exemple).
Le lit asséché de la rivière Po dans le Nord de l'Italie suite à (une autre) sécheresse exceptionnelle. 23 juin2017.
Photographie : Miguel Medina/AFP/Getty Images
Parce que le système climatique de la Terre a une réponse rapide (disons d'une décennie à un quart de siècle) et une lente (de plusde 25 ans allant à des siècles) à l'augmentation des émissions de carbone, a déclaré M. Proistosesc d'Harvard qui a mené cette recherche : l'espoir était que le système climatique n'avait pas une sensibilité si élevée à nos émissions de CO2 (et autres GES).
Le
taux de CO2 augmente de plus en plus rapidement dans notre atmosphère,
mais les émissions de sources humaines ont plafonné depuis 2014.
Les
puits de carbone (végétation, océans, sols) sont pleins et débordent
désormais de CO2. C'est une première étape importante ; un seuil de
franchi dans le processus d’extinction massive initié par un
réchauffement climatique ; et jamais un tel réchauffement n'aura été
aussi abrupt dans l'Histoire de la Terre.
Les océans capturent de moins en moins de carbone (étude en Anglais)
La végétation capture de moins en moins de carbone (CO2) (article en Anglais
Les sols absorberont de moins en moins de CO2 (étude en Anglais)
Le réchauffement climatique s'accélère 140% plus rapidement depuis 1998 (étude en Anglais)
Le
réchauffement climatique actuel dont nous sommes la seule cause se
produit 170 fois plus rapidement que ce que les forces de la Nature sont
capables de faire lorsque laissées à elles-mêmes (étude en Anglais).
Les espoirs d'un changement climatique modéré sont disparus (article en Anglais).
Pergélisol : 7 000 bulles de gaz souterraines prêtes à «exploser» dans l'Arctique (article en Anglais).
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Un bref éditorial
70%
des Américains savent que le réchauffement climatique est une menace et
une bonne proportion d'entre eux sont "très inquiets" des risques bien
connus que le réchauffement climatique amène.
Mais très peu le sont autant que ceux qui comprennent très bien la situation dans laquelle nous sommes tous.
C'est
toujours au niveau politique que ça bloque, et ce, depuis 1965 alors
que Linden B. Johnson, président Américain de l'époque, a été personnellement prévenu des dangers du Réchauffement Global (comme on le nommait à l'époque) par un groupe de
scientifiques.
______________
Merci de partager les articles du Climatoblogue ; ils sont écrits pour informer.
Il a commencé à pleuvoir en Antarctique... Quand la réalité dépasse la fiction.
N.B.
Désolé si je laisse transparaître mon dépit ; je ne cesse de le lire ou
de l'entendre ailleurs ; il m'envahit depuis quelques semaines. Nous
n'avons plus le temps de tergiverser, de tester : il faut en terminer
pour de bon avec nos émissions de CO2 et nos petits caprices de
consommateurs invétérés et je viens d'apprendre que le climat se
réchauffe 140% plus rapidement que prévu... c'est littéralement la bourse ou la vie!
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Le climat est désormais en territoire inconnu Robert Scribbler, chroniqueur climatique de longue expérience
Vous
avez remarqué toutes ces vagues de chaleur des dernières semaines?
Avez-vous comparé les températures enregistrées aux moyennes d'avant?
Avez-vous accès à des informations météo globales? Votre média vous
informe-t-il? Vous déforme-t-il? Que se passe-t-il ailleurs? Vous le
savez? Trop chaud, trop de pluie, trop sec, trop de nuages, trop
d'incendies de forêts ; trop d’anormalités!
Je passe ma vie sur ce sujet de pointe et qui concerne toute l'Humanité
et une grande partie de tout ce qui vit : les changements climatiques
abrupts et leurs conséquences, nos conséquences de nos actes
irréfléchis.
Nous venons d'assister à une vague de
chaleur exceptionnelle sur l'Europe et s'étendant jusqu'à la Sibérie, où
là aussi, il y a de terribles (ils le sont de plus en plus) incendies
de forêts.
Et nous continuons, malgré tous les
avertissements sévères, de mettre de l'huile (ou du gaz naturel) pour
alimenter le réchauffement climatique : quelle inconscience : ça aussi
dépasse la fiction, et de beaucoup. C'est là le propre des dépendants à
des substances très intoxicantes. Celle qui tue la Vie sur Terre est
notre dépendance à l'argent.
Je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement depuis 1998. Je vous prépare un article à ce sujet.
Méfiez-vous comme de la peste du marketing et de la publicité car ce sont les pushers qui suscitent la surconsommation qui nous mène tous à notre perte..
Et si vous doutez que c'est bien le réchauffement climatique qui est la cause de la vague de chaleur sur l'Europe : voir cet article en Anglais.
Globalement, voici la répartition du nombre de catastrophes répartie en 4 :
Géologique = rouge (ça varie très peu)
Événement météo = vert (conséquence du réchauffement climatique)
Bleu = inondations (pluies diluviennes causées par le Réchauffement Climatique - erreur humaine)
Jaune = événements climatologiques (comme El Nino)
L'augmentation des dégâts occasionnés par le réchauffement climatique est flagrante.
Il est catégoriquement impossible de stopper ni même
ralentir de façon significative la fonte des 2 calottes glaciaires, le
Groenland et l’Antarctique ; et si on le tentait avec la géo-ingénierie
les conséquences sur la météo seraient "chaotiques" selon l'avis de
plusieurs scientifiques et plus particulièrement les spécialistes de la
discipline des "Sciences de la Terre" qui étudient le système au complet
et non seulement les effets du CO2 sur la température par exemple.
Une
des idées proposées pour refroidir temporairement le climat est
d'épandre du SO2, si possible dans la stratosphère, pour imiter les
volcans, mais SO2 + H2O = acide sulfurique. Vous vous souvenez des
pluies acides? Si c'est un problème moins grave (pour le moment), c’est
grâce au Clean Air Act de 1970.
Une seule certitude, leur fonte s'accélère, exponentiellement bien sûr.
Oubliez
le trop conservateur (et possiblement trop influencé) GIEC. En 2100 le
niveau global des océans aura grimpé de plus de 5 mètres à 9 mètres
selon l'étude du climatologue émérite James Hansen, et ça pourrait même
être plus... ou plus tôt ; personne ne peut prédire avec certitude : le
climat s'emballe et il ne peut que s'emballer encore plus rapidement.
Oubliez aussi qu'on ne peut pas car on ne veut pas limiter le
réchauffement à 2°C, ils seront certainement dépassés vers 2027...Non,
ce n'est pas planifié ; c'est à cause de nos seules dépendances.
Le
CO2 prend environ une décennie avant d'atteindre sont plein potentiel
de réchauffement et nous en émettons encore beaucoup trop ; comme un
fumeur cancéreux qui continue de fumer jusqu'à sa mort. Et nous émettons
plusieurs autres Gaz à Effet de Serre, et quand la température grimpe,
cela cause plus d’évaporation et la vapeur résultante double le
réchauffement causé par les seuls GES, ce qui est aussi la cause
principale des déluges des dernières années.
Pour simplifier : la Biosphère fait une indigestion de CO2, car nous avons brisé le très lent cycle du carbone
; elle ne peut plus en absorber, car il fait trop chaud et les arbres,
les sols, les rivières, les lacs chauffent et se meurent lentement en
exhalant du CO2. La chaleur cause aussi de terribles incendies de
forêts, de broussaille et de tourbières jusque dans le cercle arctique ;
il y a eu des feux de toundra. Même si nous cessions nos émissions de
CO2 demain matin, la Terre va continuer d'en vomir, mêlé à du méthane ;
CH4 pour les intimes.
Les
feux de forêts sont invariablement un autre feed-back climatique : plus
il y a de CO2, plus il fait chaud, plus il fait chaud, et plus il y a
de feux de forêts et plus ces feux émettent du CO2 (c'est pire qu'on ne le pensait, en Anglais). C'est un cercle vicieux qui s'amplifie de plus en plus rapidement au fil du temps.
Action - réaction
Le
taux de méthane dans l'atmosphère grimpe à une vitesse folle et par
bonds. Ne vous fiez pas sur la courte durée de vie "officielle" : ce
sont les hydroxyles le dégradent. C'est comme une sorte d'annulation et
donc, plus il y aura de méthane, moins il y aura d’hydroxyles ce qui
fera grimper la durée de vie du méthane dont la durée est plus longe
dans les régions plus froides, car plus il fait froid, moins il y a
d'hydroxyles, car les hydroxyles proviennent de l'évaporation de l'eau
et plus il fait froid, mois l'eau a tendance à s'évaporer.
Sous
cette eau profonde d'une cinquantaine de mètres seulement, se trouve du
pergélisol, qui avant la dernière déglaciation (il n'y a que 10 000 à
12 000 ans) et qui a naturellement fait monter le niveau des océans, ce
qui a submergé ce pergélisol. On sait que cette zone renferme beaucoup
de méthane, mais ce n'est pas la seule.
Cette couche de
pergélisol (qui risque de se fragiliser en fondant rapidement à cause
du réchauffement) scelle le méthane qui s'y est accumulé au cours de
millions d'années. Le sol y est aussi instable et un rien peut le faire
bouger et provoquer un glissement de terrain, ou un tremblement de terre
; d’importantes quantités de méthane pourraient alors se transférer en
un rien de temps vers l'atmosphère avec des conséquences si néfastes
pour notre mince biosphère (couche d'une vingtaine de kilomètres
entourant notre planète) que peu osent en parler ; j'ai même déjà vu des
climatologues (dont David Archer) nier ce risque (qui en terrorise plus
d'un) à ses étudiants dans une vidéo vue sur You Tube (et que j'ai
commentée). Le réchauffement pourrait être rapide et puissant et c'est
une des raisons pour laquelle on a surnommé ce risque "la bombe méthane" dont j'ai parlé à quelques reprises sur ce blogue (l'autre sont les cratères laissés derrière.
Les auteurs de l'étude, la
Dre Natalia Shakhova et le Dr Igor Semiletov (ainsi que d'autres
équipes) ont pris des mesures ces dernières années qui démontrent que de
plus en plus de méthane s’échappe en continu du Plateau Sibérien
Oriental. Cependant, les scientifiques doivent faire beaucoup plus de
mesures et de repérage des points chauds (d'où du méthane risque de
s'échapper en grande quantité) afin de faire des prévisions plus
fiables.
La "bombe méthane" est en réalité composée
de plusieurs bombes qui exploseront l'une après l'autre à mesure que les
océans se réchaufferont. Les réserves de méthane sous les 200 mètres ne
sont pas une menace... à moins que le pire des pires ne se produise
dans un futur un peu plus lointain. Nous avons déréglé (et continuons de)
le système de survie de la planète ; il y aura des conséquences pendant
des millions d'années à venir pour tout le Vivant... à cause d'une
foutue dépendance autodestructrice.
Pour
le moment, c'est très principalement du méthane libre qui s'échappe
Plateau Sibérien Oriental, et non pas des hydrates de méthane (qui
explosent littéralement en multipliant leur volume 168 fois).
Illustration d'un "point chaud" mentionné plus haut.
Monticule
distendu car le méthane, qui prend lentement de l'expansion à mesure
qu'il se réchauffe, (c'est le propre des gaz et de tous les autres
composés). Ailleurs, les hydrates dégèleront, il y aura dilatation
subite (explosion) laissant un cratère sur place.
Nous observons, à Mauna Loa (Hawaï), que
le taux de méthane grimpe à toute vitesse, fait des bonds, sans qu'on ne
connaisse sa source (mais ne tirez pas vos conclusions tout de suite).
______________________
Composition Chimique du gaz naturel
Méthane
95%
Éthane
3.2%
Propane
0.2%
iso - Butane
0.03
Je ne sais pas si vous avez lu il y
a environ 6 mois qu'on avait observé une importante croissance du taux
de méthane dans l’atmosphère, et on nous avait dit qu'on (mais c'est qui
ce "on"?) attribuait cette hausse à l'élevage... Je n'ai pas parlé de
cette nouvelle sur ce blogue car je me doutais bien que c'était encore
de la désinformation. Ça même parut dans des revues à caractère
scientifique... Pff! Le marketing c'est l'art(?) de mentir, tromper, manipuler. Point!
On voit très bien l’importante hausse de 2008 à 2016.
L'image qui suit résulte d'études menées de 2010 à 2014 et qui a été publiée en 2016 (étude en Anglais). Elle montre que l’Oklahoma émet autant de méthane que tous les états Américains réunis sur le continent.
C'est le fracking qui est directement responsable de cette anomalie, comme c'est le fracking
qui y a fait passer le nombre de tremblements de terre d'environ 3 par
an à plus de 500 en quelques années, et l'intensité des tremblements de
terre a aussi augmenté, et la cause ne fait pas l'ombre d'un doute. À de
maints endroits en Oklahoma, on peut mettre le feu à l'eau (à laquelle
s'est mêlée du méthane) du robinet, encore à cause du fracking.
Cette méthode d'extraction qu'est le fracking
provoque aussi des tremblements de terre. L'Oklahoma est passé d'une
moyenne de trois tremblements de terre par an à plus de 500 en 2016.
(Article et vidéo en Français)
Le gaz naturel n'est pas une énergie de transition Pas vers un futur sain...
Longtemps (et faussement) vanté comme étant "une énergie de transition", mais la façon dont nous l'extrayons et le distribuons, le gaz naturel accélère dangereusement le réchauffement climatique.
Mais il nous est facile de sauter dans le piège de la facilité ; de
croire sans comprendre; ça nous arrive à tous et trop souvent. Aussi,
ils maîtrisent bien l'art... maléfique de nous manipuler (malnipuler?).
Le
marketing est le corps de connaissances le plus tordu érigé par les
esprits les plus tordus: les psychopathes & sociopathes : A.
Randomjack
C'est pour tenter d'expliquer
ce bond dans le taux de méthane que des scientifiques sont partis à la
recherche des sources d"émission de méthane, malgré le mensonge
médiatique peint d'allusions pseudo-scientifiques et le propager au
grand public (un exemple et vérifiez la date).
Méfiez-vous de vos sources d'information ; contre-vérifiez, cherchez
ailleurs, mais dans les rapports scientifiques, presque tous en
Anglais...
Le Français était jadis la langue des sciences, mais ça déjà été l'Arabe, le Grec, le Latin...
La puissance de réchauffement du méthane (CH4)
Durée de vie (variable) : 12,4 ans
NOTE
: vous avez peut-être déjà lu que le méthane n'était que 28 fois plus
"réchauffant" que le CO2, mais cette mesure compare une molécule de CH4 à
une de CO2. Ce n'est utile que dans les labos de chimistes mais ce
chiffre ne reflète aucunement la réalité.
L'effet
de serre du méthane se produit immédiatement ; pas de délai d'une
décennie comme pour le CO2. On comprend facilement pourquoi ça stresse
passablement scientifiques et chroniqueurs climatiques.
L'industrie gazière clame que seulement 1% de son gaz naturel s'échappe...
Des scientifiques sont naturellement allés vérifier ;
c'est dans leur nature. Ce qu'ils ont observé et rapporté est pétrifiant
et ça explique la hausse fulgurante du taux de méthane qui, je le
répète, avait faussement été attribué à l'élevage de bovins et les
vaches laitières. qui émettent beaucoup de méthane.
Pensez
au végétarisme ; c'est une raison de plus pour transiter et ça ne fait
pas mourir. C'est même le contraire : je ne me suis jamais senti aussi
vivant et libre, car plus de morts ni de cruauté sur "ma" conscience.
Peut-être est-ce aussi pour ça que je dors beaucoup mieux...
Les
scientifiques avaient quelques tours équipées de renifleurs de méthane,
et les taux de méthane à ces tours indiquaient qu'il y en avait
vraiment trop. Mais d'où vient donc tout ce méthane?
Ils
ont équipé des fourgonnettes de renifleurs de méthane adaptés, ont
embarqué des ordinateurs et d'autres accessoires high-tech ; puis ils
ont pris la route et ils ont remonté des pistes, comme les chiens
pisteurs savent le faire : on renifle bien dans tous les coins.
Sur la piste du méthane
Ils ont récolté des données plus qu'alarmantes, c'est
terrifiant, même en considérant un avenir proche du genre... "dans 25
ans".
En considérant le potentiel radiatif,
c'est-à-dire en quelles proportions le CO2 et le méthane (CH4)
réchauffent-ils respectivement notre climat? Le potentiel de réchauffement est établi en tant que moyenne par watts au mètre carré de la surface terrestre.
Bien
qu'il y ait beaucoup moins de méthane que de CO2 dans notre atmosphère,
le méthane compte pour un peu plus de 50% du réchauffement climatique observé.
Éventuellement, les scientifiques sont passés près
des sites d'exraction et leurs senseurs ont montré des concentrations
dépassant de très loin le "1%" crié haut et fort par les gazières
Américaines plus concernées par leur l'image que par la réalité qu'elles
détruisent.
Si vous comprenez l'Anglais, tout est dans cette vidéo.
Nous
savons maintenant, avec une certitude sans failles que le gaz naturel
est une transition vers un futur bien pire et qui va se pointer le nez
beaucoup plus tôt que prévu, encore une fois, que tout ce qui a été
prévu... Nous devons à tout prix abandonner le gaz naturel.